26.07.2013 Views

Les origines « marines » du renouveau maçonnique au ...

Les origines « marines » du renouveau maçonnique au ...

Les origines « marines » du renouveau maçonnique au ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

mythe représente pour les Luxembourgeois après 1815. Examinons à présent cette page<br />

d’hagiographie <strong>maçonnique</strong> à son substrat réel.<br />

Une première approche tendait à retrouver des Frères, de passage à Luxembourg <strong>au</strong> tout début<br />

<strong>du</strong> 19 e siècle, ayant mis les pieds sur un bate<strong>au</strong>. Il s’avère que plusieurs francs-maçons avaient<br />

un passé marin … <strong>au</strong> 18 e siècle.<br />

Frère bate<strong>au</strong> Loge (1803) Orient<br />

Dreptin Antoine 5 Victoire 6<br />

Pichard Jean Joseph 7 la Capricieuse 8<br />

41<br />

Concorde<br />

e demi-brigade d’infanterie<br />

de ligne<br />

Texier Arn<strong>au</strong>d 9 la Pomone 10 Parfaite 59<br />

Union<br />

e demi-brigade d’infanterie<br />

de ligne<br />

Lebarbenchon 11 le Tourville 12<br />

Duportail Louis 13 60 e 59<br />

Régiment royal<br />

de marine (1785)<br />

Fraternité<br />

e régiment d’infanterie de<br />

ligne<br />

La demi-brigade d’infanterie de ligne en question<br />

Essayons donc de dérouler le fil de l’histoire à partir de la forteresse de Luxembourg et de<br />

l’année 1803. L’ouvrage d’art, qualifié de <strong>«</strong> Gibraltar <strong>du</strong> Nord <strong>»</strong>, est devenu depuis 1795 un<br />

point anodin, décrépi 14 en pleine France. Déclassé ouvrage de second ordre, il dépend de la<br />

forteresse de Longwy. <strong>Les</strong> demi-brigades passent et ne s’arrêtent guère. Il en résulte une crise<br />

économique pour les 8.000 habitants qui tiraient en grande partie leurs revenus de la garnison<br />

forte de 4.000 hommes. Il f<strong>au</strong>t un billet de Napoléon pour que la 41 e et la 59 e demi-brigade<br />

laissent 500 hommes dans la dite place !<br />

5<br />

Dreptin Antoine Joseph: *13.07.1758 à Hirson (Aisne), +20.03.1806 à Weinsberg (Bavière) ; 1777 <strong>au</strong>x<br />

Chev<strong>au</strong>x Légers d’Orléans, 1799 à la 41 e demi-brigade ; élevé à la Maîtrise le 22.07.1802 à l’Or∴ de Gênes<br />

(Ligurie), présent à Luxembourg en 1802.<br />

6<br />

[Service Historique de l’Armée de Terre, Fort de Vincennes, Paris] SHAT 2YB 263, page 14 Le 4 janvier<br />

1780, le bate<strong>au</strong> participe <strong>au</strong> siège de Pensacola (Florida) lors de la Guerre hispano-américaine.<br />

7 e<br />

Pichard Jean Joseph : *01.03.1770 à Aubervilliers (Seine); 1786 <strong>au</strong> 51 régiment d’infanterie ; élevé à la<br />

Maîtrise en 199 à Perpignan, 1 er Surveillant en 1803 à Luxembourg<br />

8<br />

SHAT 2YB 263, page 13 Pichard séjourne sur la frégate <strong>du</strong> 12.09.1790 <strong>au</strong> 28.05.1791.<br />

9<br />

Texier de la Pommeraye, Arn<strong>au</strong>d : *03.09.1768 à Poitiers (Vienne) ; <strong>«</strong> embarqué en qualité de matelot<br />

volontaire a participé à trois campagnes en mer de 1787 à 1789 <strong>»</strong> (SHAT 2YB 325, page 84), an IX chef de<br />

bataillon de la 104 e demi-brigade d’infanterie de ligne, passe <strong>au</strong> 59 e comme major ; membre de la Vraie<br />

Fraternité à l’Orient de la 104 e , 1805 Vénérable Maître de la Parfaite Union à l’Orient <strong>du</strong> 59 e régiment<br />

d’infanterie de ligne ; <strong>au</strong>teur <strong>du</strong> livre. Relation et bombardement <strong>du</strong> siège de Valenciennes, en mai, juin et juillet<br />

1793 ; Douai, 1839, Imp. De V. Adam<br />

10<br />

L’ancien capitaine de cette frégate, prise par les Anglais <strong>au</strong> Sud de l’Irlande en 1796, est le bordelais Pévrieu.<br />

Il se retrouve chef de la 5 e division de la Flottille lors de l’attaque <strong>du</strong> 16 août 1801 lancée par Nelson contre la<br />

ligne d’embossage à l’entrée <strong>du</strong> port de Boulogne.<br />

Amiral M<strong>au</strong>rice Dupont : <strong>Les</strong> flottilles côtières de Pierre le Grand à Napoléon (de la Baltique à la Manche) ;<br />

Economica, 2000, Paris ; page 145<br />

11<br />

Lebarbenchon : *13.10.1766 à Saint-Lô (Manche) ; embarqué lors de l’expédition en Irlande ; page 8<br />

12<br />

SHAT 2YB 325<br />

13 e<br />

Duportail Louis Léonard: *1768 à Borde<strong>au</strong>x (Gironde); an VII capitaine à la 59 demi-brigade d’infanterie de<br />

ligne, membre de la Légion d’Honneur ; SPR+ (Table<strong>au</strong> de 1804)<br />

14<br />

<strong>«</strong> … dégradations, qui se font tous les jours à la forteresse par l’enlèvement des fers, des palissades etc. ; étant<br />

impossible qu’avec 150 ou 200 vétérans, qui sont ici l’on puisse garnir tous les postes pour prévenir ces vols et<br />

d’<strong>au</strong>tres plus conséquent encore qui ont eu lieu. <strong>»</strong><br />

Archives de la Ville de Luxembourg LU II a-2-AI ; pages 76-77, n° 144

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!