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LE MONDE D'AUJOURD'HUI N°15.p65 - Nigerdiaspora

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Siège : Face Ministère du<br />

Transport Au sein du RDFN<br />

E-mail : lemonde_niger1@yahoo.fr<br />

D’AUJOURD’ HUI PRIX<br />

2ème année:N°15 du<br />

mercredi 27 février 2013<br />

Hebdomadaire nigérien d’informations générales et d’analyse<br />

Relation Issoufou – Hama<br />

A malin, malin et demi : on ne<br />

s’entend pas, on reste ensemble<br />

Où allons-nous avec une telle génération de politiciens incapables de se<br />

surpasser pour le bien de leur propre pays ? Rien ne peut justifier la<br />

présente tension qui pèse sur le Niger. Le parti rose qui est au pouvoir, au<br />

lieu de se soucier de sa lourde responsabilité ne pense qu’aux élections<br />

de 2016 alors même que le mandat actuel n’en est qu’à sa moitié...<br />

Tensions politiques<br />

Les consultations<br />

se multiplient<br />

Renaissance du Niger<br />

Le bateau<br />

tangue<br />

Conduite dans la gestion de l’alliance PNDS-MODEN<br />

Un poignard<br />

dans le dos<br />

Sécurité et installation de bases militaires<br />

étrangères au Niger<br />

La malheureuse<br />

sortie du député<br />

Zakari Oumarou<br />

: 300 F


SOCIETE<br />

Fait divers<br />

C’est un Maouri<br />

Connaissez-vous cette expression ? « C’est un Maouri ».<br />

Maouri » ; voilà une expression que l’on entend Togone, un Maouri, un jeune enseignant, s’apprête<br />

fréquemment chez nous, surtout chez les cou- à répondre à l’appel de son inspecteur. Avant de<br />

sins à plaisanterie des Maouri. Les Maouri, ce sont quitter, son ami Ali lui suggère de prendre le nu-<br />

les Arawa de la région de Doutchi, les Goubawa méro de l’inspecteur au cas où. Déjà sur sa moto<br />

et autres visages balafrés de deux traits de part qui ronfle, Togone lui dit : « ce n’est pas la peine ;<br />

et d’autres, balafres atteignant le lobe des oreilles il vient juste de m’appeler ; où peut-il aller ? Je<br />

ou s’arrêtant juste au milieu de la joue. Dans tous n’ai que 20 minutes pour arriver à l’inspection ».<br />

les cas, « c’est un Maouri ». D’où vient alors ce Sur ce, Togone démarre sa moto qui quitte en<br />

cachet de « c’est un Maouri » ? Il parait, il est vrai- trombe.<br />

semblablement établi, il est certain, il est même Au premier carrefour qu’il emprunte, Togone<br />

archi certain que les Maouri sont des gens fon- tombe sur une benne enfoncée dans le sable. Un<br />

cièrement incrédules, têtus à volonté, arrogants véritable embouteillage. Il cherchait à rebrousser<br />

et accrocheurs comme pas possible ! Ho hoho ! chemin quand il reconnut le chauffeur. Il gara sa<br />

Je ne vous souhaite pas d’être dans la situation moto et prêta main forte aux manœuvres qui pous-<br />

de vouloir changer d’avis à un Maouri qui s’est saient la benne. 30 minutes après, la voiture se<br />

accroché à un idéal quelconque ; vous perdrez dégagea. Togone sauta sur sa moto ; il arriva à<br />

des plumes sans jamais arriver à quelque résul- l’inspection et croisa l’inspecteur à la sortie :<br />

tat concret ; ne vous étonnez pas, « c’est un « Togone, tu as pris du retard ; attends moi je re-<br />

viens dans un instant ». Sur ce, l’inspecteur s’éloigna.<br />

Après une heure d’attente, l’inspecteur ne revint<br />

pas. Togone s’adressa au secrétariat et on lui fit<br />

comprendre que l’inspecteur ne tardera pas. Il prit<br />

son mal en patience. Une heure plus tard, on le<br />

rappela à son école où il devait fournir des épreuves<br />

pour un devoir surveillé organisé par l’école.<br />

Toutes les Huit classes de 3 ème étaient bloquées<br />

et attendaient son retour. Togone court au secrétariat<br />

pour demander le numéro de l’inspecteur :<br />

il ne pouvait plus l’attendre ; il veut l’appeler pour<br />

l’informer. La secrétaire lui fit comprendre que l’inspecteur<br />

ne laisse jamais son numéro de téléphone.<br />

Tout ramolli, Togone retourna s’asseoir. Il continua<br />

à attendre. Treize heures sonnaient quand<br />

l’inspecteur revint. Il ne reçut Togone que l’espace<br />

de 10 minutes après, juste pour lui annoncer qu’il<br />

est muté dans une autre école. De plus, l’inspecteur<br />

ajouta : « Tu ne devais quand même pas<br />

chômer. Il fallait me téléphoner pour t’excuser ».<br />

Décidément, le Maouri aurait dû prendre ce numéro<br />

de téléphone comme le lui avait suggérer<br />

son ami Ali. Madougouizé<br />

Millénium Challenge Corporation<br />

Le Niger est sur la bonne voie<br />

La délégation du Millénium Challenge Corporation,<br />

conduite par son vice-président et chargé du Département<br />

des Opérations du Programme Compact,<br />

M. Patrick C. fine, et de son vice- président<br />

adjoint pour l’Afrique de l’ouest, M. Jonathan<br />

bloom a séjourné dans notre pays du 18 au 21<br />

février. Ainsi, elle a échangé avec certaines parties<br />

prenantes du processus dont le leader de<br />

l’opposition, les acteurs du secteur privé et ceux<br />

de la société civile travaillant sur les questions du<br />

développement. Cette mission a pour objectif principal<br />

d’engager le dialogue politique avec les plus<br />

hauts responsables de notre pays. Notons que le<br />

conseil d’administration du Millénium Challenge<br />

Corporation (MCC), une agence du gouvernement<br />

des Etats-Unis, a jugé, au cours de sa quatrième<br />

session de l’année, le 19 décembre dernier, le<br />

Niger éligible au Millénium Challenge Account<br />

(MCA), le fonds de développement de cette<br />

agence. L’annonce en a été faite aux Nigériens le<br />

jeudi 27 décembre dernier au cours d’une conférence<br />

de presse co-organisée par l’ambassadeur<br />

des Etats-Unis d’Amérique au Niger et le coor-<br />

donnateur de l’Unité de coordination du Millénnium<br />

Account au Niger, dans la salle des banquets de<br />

la Primature.<br />

.La mission de la délégation du MCC consiste,<br />

après l’éligibilité du Niger au Programme Compact,<br />

à procéder au lancement du processus de<br />

formulation du programme qui commence par<br />

l’élaboration des projets par le pays bénéficiaire.<br />

L’élaboration de ces projets ne devrait excéder<br />

27 mois. Le pays a le choix des projets et l’approche.<br />

Il est souhaitable que l’élaboration des projets<br />

soit beaucoup plus consultative. N’est –ce pas<br />

la raison pour laquelle cette mission a élargi ses<br />

contacts ? En tout cas, pour notre pays, les ré-<br />

sultats sont bien là. En ce qui concerne le respect<br />

des indicateurs de performance, le Niger a<br />

rempli cette conditionnalité du MCC durant deux<br />

années consécutives. Avec 12 indicateurs au vert<br />

en 2013 et les indicateurs de la gouvernance au<br />

vert, le conseil d’administration du MCC a reconnu<br />

les efforts du gouvernement du Niger dans la promotion<br />

de la bonne gouvernance, de l’engagement<br />

dans la lutte contre la corruption, le respect des<br />

droits politiques, des libertés civiles, de la liberté<br />

de l’information et l’adoption des réformes pour<br />

renforcer la liberté économique.<br />

Le MCC a assuré notre pays d’une aide d’assistance<br />

dans les domaines du développement, notamment<br />

l’éducation, la santé et les infrastructures.<br />

Enfin, signalons que cette délégation a eu une rencontre<br />

avec la presse. C’est d’ailleurs au cours<br />

de cette rencontre que le directeur de cabinet du<br />

président de la République, M. Hassoumi<br />

Massaoudou a tenu à préciser que le Niger ne<br />

lésinera pas sur les moyens pour présenter des<br />

dossiers solides. O.M<br />

Nomination de M. Oubandoma Salissou au poste de Vice-président de la HALCIA<br />

Depuis quelques temps, l'institution, vitrine de la lutte<br />

contre la corruption et les infractions assimilées voulue<br />

par le Président de la République et applaudie par les<br />

Nigériens, avait une vacance de poste au niveau de la<br />

vice-présidence. Sans revenir sur les péripéties qui ont<br />

jalonné l'installation de ce joyau pour la démocratie<br />

nigérienne, il faut dire que le Président de la République,<br />

Chef de l'Etat, a pris la mesure de ses responsabilités<br />

en procédant en fin de semaine dernière à la nomination<br />

d'u nouveau Vice-président à la HALCIA.<br />

L'homme qui reçoit sa confiance n'est pas un novice de<br />

la lutte contre la corruption. On peut même dire qu'il<br />

est un aguerri. Syndicaliste depuis sa plus tendre<br />

jeunesse, Oubandoma Salissou, ainsi se nomme le<br />

nouveau Vice-président, marié et père de quatre<br />

enfants, est également un acteur de la société civile<br />

nigérienne connu pour son respect des principes et sa<br />

droiture.<br />

Avant sa première nomination comme membre de la<br />

HALCIA, Oubandoma Salissou avait occupé le poste<br />

de secrétaire financier de la Confédération Générale<br />

des Travailleurs du Niger depuis sa création avant de<br />

cumuler ses activités avec celles de Coordonnateur<br />

National du Groupe de Réflexion et d'Action sur les<br />

Industries Extractives au Niger, GREN, de 2006 à 2011<br />

et de membre du Comité National de Concertation de<br />

l'ITIE-NIGER.<br />

Son engagement, sa loyauté et sa riche expérience<br />

ont pesé pour sa promotion au poste de Vice-président.<br />

En effet, pour lui, le travail est le seul chemin du mérite<br />

et de la réussite. C'est pourquoi, il poussait son désir<br />

de savoir à sa limite en poursuivant, concomitamment,<br />

des études universitaires réussies. Il prépare<br />

actuellement un master 2 en Sociologie à l'Université<br />

de Niamey. Selon ses propres dires : " mon pari serait<br />

de remplir honorablement la nouvelle mission que vient<br />

de me confier le Président de la République dans les<br />

termes des attributions de la HALCIA afin de lui rendre<br />

la monnaie de sa pièce et d'aider à sortir notre pays<br />

des enclaves de la corruption et de la mal gouvernance.<br />

"<br />

Enseignant de carrière, Salissou Oubandoma a été<br />

membre de plusieurs institutions dont la commission<br />

Nationale d'élaboration des stratégies de lutte contre la<br />

corruption en 2003, puis membre du Conseil Consultatif<br />

National CCN par Ordonnance N° 2010-07 du 30 mars<br />

2010 portant attributions, composition et fonctionnement<br />

du CCN et ancien Président de CENI Communale lors<br />

des élections de fin de la dernière transition.<br />

En fait, le Président de la République vient, enfin, de<br />

mettre la main sur son homme, un homme moulé dans<br />

la discipline hiérarchique, expérimenté et serein, pour<br />

abattre, aux côtés du Président Issoufou Boureima et<br />

des autres membres, un travail de titan dans la<br />

convivialité et le respect des règles de l'Etat de droit.<br />

Bonne chance ! O.M<br />

Le monde d’aujourd’hui hebdomadaire nigérien d’informations générales et d’analyse N°15 du mercredi 27 février 2013<br />

Page 2


POLITIQUE<br />

Relation Issoufou – Hama<br />

A malin, malin et demi : on ne<br />

s’entend pas, on reste ensemble<br />

Tel semble être le jeu auquel jouent les 2<br />

principales formations politiques au pouvoir.<br />

Tout le monde est au courant que la bonne<br />

entente du début a fait place à un déchirement<br />

quasi apparent entre le PNDS et le Lumana<br />

FA. Mais vraisemblablement, personne ne veut<br />

endosser la lourde responsabilité de la<br />

cassure. Pourtant, en sourdine chacun affûte<br />

ses armes, noue ses contacts et se pare à toute<br />

éventualité, l’idée étant de ne pas se laisser<br />

surprendre. Dans le même temps, nous<br />

apprenons aussi qu’une rencontre de haut<br />

niveau entre le président de la République et<br />

celui de l’Assemblée nationale a eu lieu pour<br />

échanger sur les divergences qui vont<br />

crescendo. A en croire nos sources, les 2<br />

patrons de l’Etat se seraient quittés sans<br />

trouver une solution au désaccord. Notamment<br />

le débauchage de militants, la gestion des<br />

affaires publiques, le partage des postes de<br />

responsabilité, les coups bas liés à la<br />

« fabrication » de dossiers sur les alliés,<br />

l’attribution des marchés publics entre autres.<br />

De tout cela, Issoufou Mahamadou et Hama<br />

Amadou n’auraient eu d’accord que sur un<br />

remaniement du gouvernement. Là-dessus les<br />

deux personnalités sont sur la même longueur<br />

d’onde. Précisons que ce remaniement est<br />

attendu depuis longtemps par l’opinion et on<br />

le prédisait même pour juste après le 2 ème<br />

anniversaire du régime le 07 Avril prochain.<br />

Mais selon nos informations ; les 2 hommes<br />

ont accordé leurs violons pour le faire avant.<br />

Evidemment, ça reste à vérifier.<br />

Pourquoi, Hama Amadou est-il<br />

mécontent ?<br />

Globalement, la manière dont le pays est géré<br />

ne convient pas au président du Lumana Africa.<br />

L’homme ne s’en est d’ailleurs jamais caché<br />

avec ses discours musclés à l’hémicycle. Il y a<br />

aussi, le débauchage des lumanistes par le<br />

parti du président Issoufou. Le mécontentement<br />

des militants du Lumana n’ayant pas accédé<br />

à des postes de responsabilité et des<br />

opérateurs économiques qui se sentent<br />

marginalisés dans l’attribution des marchés<br />

publics de l’Etat. Tout cela pèse sur le président<br />

Hama à qui certains militants reprocheraient<br />

de ne pas les défendre à juste titre. Mais ce<br />

qui risque d’être la goutte d’eau qui pourrait<br />

faire déborder le vase est sans doute cette<br />

prétendue affaire de dossier concocté sur le<br />

dos du président de l’Assemblée nationale<br />

concernant sa gestion de la primature sous<br />

l’ère Tandja. Des informations non officielles<br />

évoquent le chiffre hallucinant de 7 milliards 500<br />

millions que demanderait à justifier l’inspection<br />

menée à la primature sur la période où le<br />

président Hama y siégeait. Hama Amadou<br />

aurait confié à ses proches qu’il a demandé<br />

d’être en possession de ce dossier et qu’il<br />

exigerait que toute la lumière soit faite sur la<br />

question.<br />

Pourquoi le PNDS réagit-il ainsi vis-à-vis<br />

de son allié ?<br />

Tout le monde se rappelle comment le<br />

président Issoufou rendait constamment<br />

hommage à son allié Hama tout au long de la<br />

1 ère année de son mandat. Bien avant le 2 ème<br />

tour des présidentielles ayant consacré sa<br />

victoire, le candidat Zaki disait toujours « avec<br />

le Lumana et son président à nos côtés, la<br />

victoire est garantie ». Des paroles de<br />

candidat ? Peut-être ! Mais même après son<br />

investiture en tant que président de la<br />

République du Niger, Issoufou a continué à<br />

honorer son allié Hama. Lors de la présentation<br />

officielle des vœux du nouvel an 2012 à la<br />

présidence, ne disait-il pas du président de<br />

l’Assemblée que c’est un homme d’Etat à qui<br />

revient en partie le mérite du remarquable<br />

travail abattu par le parlement ? Mais alors,<br />

qu’est-ce qui s’est réellement passé pour qu’on<br />

en soit un an plus tard à un cheveu de la<br />

rupture ? Ils ne sont pas nombreux les Nigériens<br />

à avoir la bonne réponse à cette question.<br />

Cependant, 2 certitudes demeurent : la<br />

confiance n’est plus au rendez-vous non pas<br />

forcément entre les patrons de l’Etat mais<br />

entre leurs partis politiques respectifs et les<br />

élections de 2016 ne sont pas totalement<br />

étrangères à la guéguerre.<br />

La confiance n’est pas au rendez-vous<br />

Rien d’étonnant que le PNDS-Tarayya ne<br />

dorme pas sur ses lauriers avec Lumana Africa<br />

pour allié de surcroît dont la majorité dépend<br />

largement. D’abord, à quelques exceptions<br />

près toute la lutte politique de ce parti s’est faite<br />

contre le MNSD-Nassara dont Hama Amadou<br />

était le second après Tandja. A tort ou à raison,<br />

on a toujours pensé que Hama est la tête<br />

pensante du MNSD et que c’est lui qui déjouait<br />

les plans des adversaires dont le PNDS. Cela<br />

a bien créé un certain désamour et pour<br />

d’ailleurs arriver au pouvoir, le parti de<br />

Mahamadou Issoufou a dû contribuer à<br />

‘’neutraliser’’ Hama Amadou en le destituant<br />

de la primature avant de l’envoyer en prison<br />

de mèche avec son parti de l’époque, le<br />

MNSD-Nassara. Comment faire pleinement<br />

confiance à un humain à qui on fait subir autant<br />

de malheurs ? Personne ne doit demander<br />

cela à un parti politique, pas même à un<br />

homme. N’empêche, le destin a voulu que<br />

l’orient et l’occident se retrouvent, libéralisme<br />

et socialisme contractent mariage. Et<br />

puisqu’on est ensemble, il faudra tout au moins<br />

faire montre d’un semblant de confiance et de<br />

sincérité. Cela est valable d’un côté comme<br />

de l’autre. Mais le mirage a beau duré, la réalité<br />

finit toujours par prendre le dessus. Au vu du<br />

passé récent avec son adversaire d’hier<br />

devenu allié du jour, le Lumana préfère rester<br />

sur ses gardes. Les premiers mots « ne vous<br />

en prenez pas au gens du MNSD-Nassara »<br />

de Hama Amadou à l’intention de ses militants<br />

et sympathisants éveillent, tout naturellement,<br />

les soupçons du parti socialiste. La politique<br />

étant un ring de violence, pas question de se<br />

laisser surprendre par le coup de celui d’en<br />

face. Et peut-être que de la défensive on a<br />

franchi la barre de l’attaque. Mais là n’est pas<br />

tellement la question de l’heure. Maintenant il<br />

faut déterminer si le moment est venu ou non<br />

de se quitter.<br />

Pourquoi personne ne veut endosser la<br />

responsabilité d’un éventuel éclatement ?<br />

Beaucoup de Nigériens ont été nourris<br />

d’espoirs, avec la MRN au pouvoir. Alors, qui<br />

peut accepter le sacrifice d’être le bouc<br />

émissaire du risque une nouvelle instabilité<br />

politique ? À vrai dire personne. Donc chacun<br />

tente de pousser l’autre à l’exaspération au<br />

risque d’encaisser la foudre populaire. Le plus<br />

curieux, c’est que la classe politique dans son<br />

ensemble est convaincue que la dernière<br />

chose dont le Niger a besoin est une énième<br />

crise politique qui pourrait être celle de trop.<br />

Mais les appétits et les gourmandises<br />

n’empêchent pas de mettre l’intérêt supérieur<br />

de la nation au devant de tout. Lumana ne peut<br />

pas faire profil bas au profit du pays, le PNDS<br />

ne peut pas accepter d’encaisser les coups<br />

pour la bonne cause et éviter au Niger des<br />

incertitudes et dans son coin, l’ARN joue au<br />

pyromane entre les 2 alliés au détriment de<br />

l’intérêt général. Où allons-nous avec une telle<br />

génération de politiciens incapables de se<br />

surpasser pour le bien de leur propre pays ?<br />

Rien ne peut justifier la présente tension qui<br />

pèse sur le Niger. Le parti rose qui est au<br />

pouvoir, au lieu de se soucier de sa lourde<br />

responsabilité ne pense qu’aux élections de<br />

2016 alors même que le mandat actuel n’en<br />

est qu’à sa moitié.<br />

Amadou BELLO<br />

Le monde d’aujourd’hui hebdomadaire nigérien d’informations générales et d’analyse N°15 du mercredi 27 février 2013<br />

Page 3


POLITIQUE<br />

Renaissance du Niger<br />

Le bateau tangue<br />

Ce n’est désormais plus un secret pour personne,<br />

le bateau dans lequel la renaissance a pris bord<br />

s’est mué en une minable barque qui tangue inlassablement<br />

et, désormais plus rien ne semble<br />

arrêter son naufrage. De supputations en supputations,<br />

de rumeurs folles au plus endiablées, tout<br />

s’attache et concorde aujourd’hui à donner la vraie<br />

mesure de la santé de l’alliance au pouvoir : ça<br />

ne va plus entre les présidents Issoufou et Hama,<br />

au-delà, entre les deux grands partis ténors de la<br />

majorité. Ajouter à cela la grogne des partis satellites<br />

qui gravitent autour des titans, la mixture est<br />

tout simplement amère, voire toxique.<br />

De l’avis de plusieurs confrères parus la semaine<br />

dernière, la cassure ou l’éparpillement de la MRN<br />

est une chose quasi certaine et même consommée.<br />

Des propos belliqueux auraient été tenus<br />

par tel ou tel autre bord, attestant que plus rien ne<br />

sera désormais comme avant. En tout cas, de<br />

manière officieuse et selon les rumeurs qui circulent,<br />

on peut considérer que la rupture est consommée.<br />

Alors, qu’attend- on pour que cette hécatombe<br />

politique soit officiellement consacrée ?<br />

De l’avis de plusieurs observateurs ou informateurs,<br />

des consultations ont lieu à des niveaux<br />

très supérieurs pour tenter de désamorcer la<br />

crise. D’abord sectorielles, ces consultations devait<br />

réunir l’état-major de chaque parti pour décider<br />

de la conduite à suivre. Ces réunions sectorielles,<br />

souhaitables, sont aussi dangereuses car<br />

elles ont le désavantage de démasquer qui est<br />

pour ou contre la gestion des affaires ensemble.<br />

Les fuites étant très fluides à ce niveau, cette façon<br />

de faire augmenterait au climat de zizanie<br />

qui règne déjà entre les troupes. Imaginer qu’au<br />

cours d’une de ces réunions, on arrive clairement<br />

à identifier des individus qui ne sont pas pour la<br />

bonne santé de la MRN et qu’à la fin ces individus<br />

soient mis en minorité, cela veut dire qu’ils doivent<br />

mettre de l’eau dans leur vin et continuer,<br />

malgré eux, à séjourner dans ce qui va devenir<br />

pour eux un carcan ou même une prison. Les<br />

conséquences seront directes et lourdes car, si<br />

jamais l’autre bord en vient à les connaître, il va<br />

ou demander leur départ ou chercher à ce qu’ils<br />

soient extirpés du groupe. Au fait, on ne sert jamais<br />

bien un régime pour lequel on a des doutes.<br />

Voyez-vous, ces réunions sectorielles, au lieu d’arranger<br />

les choses, vont par contre les envenimer.<br />

Pour l’autre alternative, au cas où la majorité de<br />

ceux qui veulent qu’on claque la porte prenne le<br />

dessus sur les partisans du consensus, la rupture<br />

interviendra très certainement. Là aussi, les<br />

conséquences seront incalculables et c’est certainement<br />

à partir d’ici que les choses vont se<br />

corser. Ceux qui ne voulaient pas de la rupture<br />

vont-ils mettre de l’eau dans leur vin et rester quand<br />

même ? Difficile à croire quand on sait le caractère<br />

extrêmement fluctuant de nos hommes politiques.<br />

Surtout que beaucoup trainent des casseroles<br />

et n’hésiteront pas à lâcher la barque du<br />

côté où elle tangue. Cela voudra tout simplement<br />

dire que nous allons assister à des recompositions<br />

au sein même de certains grands partis. C’est<br />

très certainement dans ces conditions, au cas<br />

où la nouvelle donne ne satisferait pas le Président<br />

de la République, qu’il mettrait fin aux jours<br />

de l’Assemblée Nationale pour renvoyer le peu-<br />

ple à des élections législatives. Cette option répond<br />

bellement aux vœux tant de certains acteurs<br />

nationaux qu’internationaux. On espérerait qu’enfin<br />

la question de la représentativité de l’Assemblée<br />

Nationale serait résolue. Le seul hic, c’est qu’à<br />

l’étape actuelle des choses, seul le diable pourrait<br />

pronostiquer de l’issue exacte d’une telle entreprise.<br />

Tout peut arriver dans un environnement<br />

où les rapports entre personnes prennent souvent<br />

le pas sur l’intérêt général. On ne peut que<br />

dessiner des scénarii dont le plus probable est<br />

une cohabitation aux contours très mal entrevus.<br />

Nous en avons déjà fait l’expérience et elle reste<br />

l’un des plus mauvais modèles de gouvernance<br />

dans notre pays ; ce n’est donc pas souhaitable.<br />

On peut aussi que par des configurations magiques,<br />

le président Issoufou ramène une majorité<br />

des plus confortables, ce qui voudrait dire que des<br />

recompositions sérieuses et fortes ont été faites ;<br />

dans quel sens ? Là aussi, on aura du mal à y<br />

voir clairement, tant les bords susceptibles d’accompagner<br />

le président sont eux-mêmes en lambeaux.<br />

En effet, aucun des partis aujourd’hui ne<br />

présente une santé de fer pour prétendre servir<br />

d’alternative pour une union solide. Là aussi, les<br />

choses ne sont pas tout à fait roses et il serait<br />

difficile de gouverner dans un tel contexte.<br />

Une alternative pas très loin de l’utopie peut aussi<br />

être envisagée. Il s’agit d’une recomposition de la<br />

représentation à l’Assemblée Nationale qui donnerait<br />

les deux tiers au président, pour de ce fait<br />

destituer son allié ; ça sent mauvais ici aussi du<br />

moment où cela provoquerait inéluctablement la<br />

dissolution de l’Assemblée nationale et la reprise<br />

des élections législatives.<br />

De quelque côté que l’on se place, il faut tout simplement<br />

reconnaitre que les choses vont mal et<br />

l’avenir présente des zones d’ombre. La renaissance<br />

tangue et il est très probable que le bateau<br />

n’arrive pas à bon port. Madougouizé<br />

Conduite dans la gestion de l’alliance PNDS-MODEN<br />

Un poignard dans le dos<br />

La récente tournée, dans les pays de la sous<br />

région, du président du MODEN Lumana a donné<br />

l’occasion à certains journaux, réputés proches<br />

de certains milieux du PNDS ou récemment<br />

retournés, de présenter Hama Amadou comme<br />

celui qui cherche à casser du sucre dans le dos<br />

de son allié. Depuis toujours d’ailleurs, ces<br />

journaux ne ratent aucunes occasions de voir,<br />

dans les discours d’ouverture ou de clôture des<br />

sessions de l’Assemblée, signes, envies ou<br />

preuves de tacles. Plus grave, il est procédé, de<br />

façon sournoise, à la déstabilisation des supposés<br />

fiefs du MODEN. Exemple. Un journal récemment<br />

crée et qui bénéficie de plusieurs pages de<br />

publicité des sociétés d’Etats dirigés par des<br />

militants PNDS a, dans une de ses parutions,<br />

quelques jours seulement après le drame de<br />

Koygolo, traité d’un fait historique, réel, mais dont<br />

le traitement n’était vraiment opportun. Tout le<br />

monde sait la récupération dont le drame de<br />

Zouzou a failli faire l’objet et toute la peine que<br />

cette tuerie a faite au premier responsable du<br />

pays. Faire l’apologie de la violence passée à un<br />

tel moment ressemble bien à une incitation. L’autre<br />

exemple est le large écho fait par le même journal<br />

à une tentative de remise en cause de<br />

l’organisation coutumière devenue administrative<br />

du canton du Kourthèye. Là aussi, il a été mis en<br />

avant l’aspect ethnique. Il n’est un secret pour<br />

personne qu’un fidèle lieutenant de Hama Amadou<br />

est parent du chef de canton actuel et que la<br />

majorité des populations de ce canton vote<br />

Lumana. Les régions de Tillabéri et de Dosso sont<br />

considérées, à tort ou à raison, comme favorables<br />

au parti de Hama Amadou. La visibilité donnée<br />

aux vraies ou supposées affaires mettant en cause<br />

des militants du parti sont les techniques utilisées.<br />

Le débauchage de militants interviendra après.<br />

Le PNDS commencera avec un militant basé à<br />

Lomé. Un passeport diplomatique aurait été l’arme<br />

fatale. Puis ce fut au tour des militants de Maradi.<br />

Pour la majorité des transitaires. Est-ce la<br />

nouvelle trouvaille de la nouvelle direction des<br />

douanes ? Il est connu que les transitaires<br />

travaillent surtout avec la douane. Et un chef de<br />

bureau peut faire du plus grand délinquant<br />

transitaire un homme riche comme Crésus. Et<br />

cela, en général, au détriment du Trésor public.<br />

Pour tous ces cas, il faut être de mauvaise foi<br />

pour affirmer que les actes sont planifiés et<br />

exécutés par les premiers responsables du<br />

PNDS. Mais il est certain que la situation du parti<br />

est dans une large mesure responsable des<br />

hiatus. Depuis deux ans que le candidat et<br />

président du PNDS est devenu président de la<br />

République, un nouveau président du parti aurait<br />

pu être élu au cours d’un congrès. Cela n’ayant<br />

pas été fait et comme la nature a horreur du vide,<br />

des petits malins ont crée des pôles de décisions.<br />

Le parti donne l’impression d’une hydre à plusieurs<br />

têtes. C’est comme si le parti est laissé à ceux<br />

qui ont sauté le mur pour arriver dans la cour<br />

PNDS. On attribue, vrai ou faux, le débauchage<br />

des militants des partis alliés à l’homme d’affaires<br />

Mangal. Son ami n’est autre qu’un député du<br />

PNDS transfuge du RDP qui a fait ses premières<br />

armes en politique avec le CDS. Récemment<br />

encore, devant la persistance de l’imminence de<br />

l’éclatement de la majorité et dans le cadre de la<br />

création d’une nouvelle, c’est chez ce député que<br />

défilaient les parlementaires. Il aurait persuadé<br />

certains députés du PNDS que tout calcul fait, la<br />

majorité ne leur échappera pas suite aux<br />

consultations qu’il aurait effectuées. Il faut rappeler<br />

que ces dans les mêmes conditions que des<br />

individus dont ce député ont conduit Mahamane<br />

Ousmane en cohabitation. Ils ont ensuite rejoint<br />

Baré Mainassara. Ils ont aussi persuadé ce<br />

dernier qu’ils étaient en mesure, avec la<br />

médiatisation de défection, de lui donner la<br />

majorité. Tout le monde sait comment ça a fini.<br />

Il est évident aujourd’hui que c’est le président du<br />

MODEN qui est la victime et c’est lui qui reçoit le<br />

couteau dans le dos. Mais au Niger, certains<br />

individus ont cette force, cette capacité, cette<br />

mauvaise foi de présenter une victime en<br />

bourreau, un mensonge en vérité, une victoire en<br />

défaite, la fidélité en trahison. Une chose est sure :<br />

les mêmes causes produisent les mêmes effets<br />

et qui tue par l’épée périra par l’épée.<br />

KADEGOMNI<br />

Le monde d’aujourd’hui hebdomadaire nigérien d’informations générales et d’analyse N°15 du mercredi 27 février 2013<br />

Page 4


POLITIQUE<br />

Tensions politiques<br />

Les consultations se multiplient<br />

Des rencontres, il y en a entre les hommes<br />

politiques depuis que la MRN est entrée dans une<br />

zone de turbulence. Des informations non<br />

officielles nous apprennent que le Chef de l’Etat a<br />

reçu le chef de file de l’opposition, Seyni Oumarou<br />

avant de rencontrer le président de l’Alliance pour<br />

la réconciliation nationale (ARN). Avec le premier,<br />

il aurait été question du gouvernement d’union<br />

nationale et avec le second la même question a<br />

été abordée mais plus, les rapports personnels<br />

sont aussi revenus dans les échanges.<br />

Concernant le gouvernement de large ouverture,<br />

comme il l’a dit le président Issoufou maintien sa<br />

main tendue à l’opposition. Mais les deux leaders<br />

de l’ARN sont restés sur leur position : pas<br />

question de participer à un quelconque<br />

gouvernement du genre, tant que le président<br />

soutien que le pays se porte très bien et que la<br />

gestion actuelle est très bonne. L’ARN invoque<br />

aussi les dispositions constitutionnelles qui<br />

prévoient une majorité qui gouverne et une<br />

opposition qui contrôle. En fin de compte, l’ARN<br />

conseille au président de la République d’éteindre<br />

plutôt le feu qui brûle dans l’alliance qui l’a porté<br />

au pouvoir avant d’envisager autre chose.<br />

Pour le cas spécifique du président Ousmane, la<br />

brûlante question du ministre Abdou Labo a bien<br />

entendu été passée en revue. Là-dessus la<br />

promesse du chef de l’Etat de régler l’affaire a<br />

été rappelée et dores et déjà, il aurait été intimé à<br />

Labo l’ordre de ne plus parler au nom du CDS-<br />

Rahama. Sauf que cela ne suffit pas au président<br />

Ousmane du moment que le ministre de l’Intérieur<br />

a signé à la MRN au nom du CDS. Aussi, le CDS<br />

n’a jamais gobé qu’il soit dit au public que pendant<br />

l’âpre lutte contre le Tazartché, c’est le président<br />

du PNDS Issoufou Mahamadou qui a fait quitté le<br />

pays à la famille d’Ousmane exilé au Nigéria à<br />

l’époque. Là, les milieux proches du président<br />

Rahama soutiennent que le plan de départ de la<br />

famille en question a été échafaudé et exécuté<br />

en partie sans la participation rose. Et que c’est<br />

en chemin que le président du PNDS a pris la<br />

tête du cortège. Même si la presse y voit un geste<br />

de héro.<br />

Le richissime Mangal est venu à Niamey<br />

Selon nos sources, c’est le mardi 19 Février<br />

dernier que Tahirou Mangal est arrivé à Niamey<br />

dans les environs de 20heures. Il aurait été<br />

directement reçu par le président de la République<br />

avant de quitter Niamey vers 23 heures.<br />

L’inquiétude de l’opérateur économique Nigérian<br />

réside dans la commission parlementaire que les<br />

députés ont l’intention de mettre en place dès la<br />

session de Mars. Nous l’avions déjà écrit, le<br />

MNSD-Nassara, le Lumana et le RSD-Gaskia<br />

auraient décidé de mettre sur pied une<br />

commission d’enquête parlementaire sur la<br />

gestion du pétrole Nigérien. Cela, pour prendre<br />

leur revanche sur celui qui est présenté à tort ou<br />

à raison comme l’instigateur du débauchage de<br />

leurs militants, notamment à Maradi.<br />

Il faut reconnaître qu’il y a de quoi s’inquiéter au<br />

vu de l’opacité qui règne dans le secteur pétrolier<br />

depuis le lancement de SORAZ, éclaboussée par<br />

nombreux scandales. Cependant, l’inquiétude<br />

n’est pas seulement pour Tahirou Mangal. En<br />

réalité, si ces 3 formations politiques peuvent<br />

imposer une enquête parlementaire contre le gré<br />

du président de la République, celui-ci a aussi le<br />

pouvoir constitutionnel de dissoudre l’Assemblée<br />

Nationale et mettre fin à toute entreprise du genre.<br />

Et c’est une porte ouverte à un éventuel<br />

changement de majorité. Une éventualité qui<br />

pourrait être la bonne formule pour Lumana et<br />

RSD-Gaskia de quitter l’alliance au pouvoir sans<br />

se « salir » l’image au sein de l’opinion. Puisque<br />

maintenant personne ne voudrait être le bouc<br />

émissaire de ce qui adviendrait, le président<br />

Sanoussi Jackou pour une fédération des<br />

anciens camarades de la CDS-RAHAMA<br />

Que cherche Sanoussi Tambari Jackou à travers<br />

sa tentative de regrouper dans un melting-pot aux<br />

contours indéfinissables les anciens leaders du<br />

CDS Rahama ?<br />

De sa création à nos jours, le CDS Rahama a<br />

perdu des hommes, de très grands hommes qui,<br />

à chaque fois, s’en sont allés avec un électorat<br />

remarquable. Sanoussi Tambari Jackou luimême,<br />

Cheffou Amadou, Hamed Algabit, et très<br />

certainement Abdou Labo. A regarder de très près,<br />

si tous ceux qui sont partis arrivent à revenir avec<br />

tout leur potentiel électoral, le CDS Rahama serait<br />

incontestablement et de très loin le premier parti<br />

sur l’échiquier national.<br />

Voilà certainement la dose de nostalgie qui ronge<br />

le sieur Sanoussi Jackou qui, depuis la création<br />

de son PNA, n’a jamais su convaincre aux<br />

périodes électorales. Il garde certainement vivace<br />

à l’esprit cette époque où valablement il siégeait<br />

à l’Assemblée Nationale sous la bannière du parti<br />

vert. Est-ce cet élan de nostalgie qui le fait toujours<br />

courir pour vouloir rassembler, une fois de plus,<br />

les frères séparés ? Pas évident vu que le fossé<br />

La semaine dernière, la télévision nationale a<br />

organisé un débat sur la sécurité au Niger en<br />

rapport avec ce qui se passe chez notre voisin.<br />

Le débat a été conduit de main de maître par<br />

Koubra Illo. Il y avait quatre invités. Deux<br />

représentants de la société civile et deux<br />

représentants de deux grands blocs politiques<br />

du moment, MNR et ARN. Chaque débatteur allait<br />

de ses arguments. Siradj de la société civile et le<br />

représentant de l’ARN avaient des positions<br />

tranchées. Ils étaient contre l’engagement du<br />

Niger dans la guerre au Mali. Ils avaient surtout<br />

fustigé la présence des bases militaires<br />

étrangères au Niger. C’est à ce niveau que le<br />

député Zakari Oumarou a donné un très mauvais<br />

exemple. Pour justifier la décision de faciliter<br />

l’implantation des bases militaires étrangères sur<br />

notre territoire, il a simplement pris les exemples<br />

de l’occupation, par les alliés, de l’Allemagne et<br />

du Japon. Ces deux pays ont été vaincus après<br />

Issoufou en dissolvant le parlement donne<br />

l’opportunité à ses alliés de l’abandonner, sans<br />

grand mal. Alors, pour protéger Tahirou Mangal,<br />

le président Issoufou peut-il aller jusqu’à une<br />

erreur politique pouvant réduire son pouvoir ? En<br />

tout cas, ce qui est sûr, la visite éclaire de<br />

l’opérateur économique Nigérian témoigne de tout,<br />

le poids qui est le sien auprès de la Renaissance,<br />

mais aussi du prix qu’il accorde à cette affaire.<br />

Amadou BELLO<br />

qui sépare certains d’entre eux est devenu un<br />

véritable gouffre de zizanie qui les distance de<br />

plus en plus.<br />

La question que beaucoup se posent est toujours<br />

celle de savoir la véritable raison derrière laquelle<br />

trotte Jackou. Cette question se lisait sur tous les<br />

visages des gens présents à la rencontre. Euxmêmes<br />

n’arrivaient pas à cerner concrètement<br />

les mobiles de cette réunion. Après son discours,<br />

beaucoup attendait la suite. Vont-ils prendre la<br />

parole à leur tour ? Est-ce un tribunal qui allait<br />

s’ouvrir pour rappeler à certains leurs mauvaises<br />

conduites et prôner un rapprochement des<br />

frères ? Rien de tout cela, Sanoussi lui-même<br />

semblait être intrigué par la présence de toutes<br />

ces personnalités qu’il a réunies. C’est comme<br />

si il n’espérait pas autant.<br />

Dans tous les cas, il y a comme un non-dit dans<br />

cette affaire. Manœuvre de subversion,<br />

subversion ? Wait and see car l’homme à plus<br />

d’un tour dans son sac. La MNR est avertie, il y a<br />

plusieurs pôles à surveiller dans cette affaire.<br />

Madougouizé.<br />

Sécurité et installation de bases militaires étrangères au Niger<br />

La malheureuse sortie du<br />

député Zakari Oumarou<br />

avoir imposé au monde une guerre abominable,<br />

injuste et injustifiable. Le Niger est alors sous<br />

occupation. Le député donne raison aux<br />

tazartchistes qui, pour justifier la démolition de la<br />

démocratie et instaurer un pouvoir inique, faisait<br />

de la propagande pour dire que le président Tandja<br />

s’est dressé contre les Français et a refusé<br />

l’installation d’une base militaire française au Niger.<br />

Et c’est ainsi qu’ils justifient le coup d’état du 18<br />

février 2010. Le député Zakari Oumarou donne<br />

aussi raison à ceux qui disent que la septième<br />

République fait peu cas des intérêts du Niger au<br />

bénéfice de ceux de la métropole. Par la même<br />

occasion, il décourage tous ceux qui étaient pleins<br />

d’espoir à l’arrivée de la nouvelle équipe. On<br />

pensait avoir à faire à des patriotes. Récemment<br />

encore le député traitait un homme politique de<br />

pas patriote. C’est le monde à l’envers !<br />

Le monde d’aujourd’hui hebdomadaire nigérien d’informations générales et d’analyse N°15 du mercredi 27 février 2013<br />

KADEGOMNI<br />

Page 5


Déclaration de presse du SYNATRAP<br />

Des pratiques moyenâgeuses mises à nu<br />

NATION<br />

Le torchon brûle entre le Syndicat national des Travailleurs du<br />

Pétrole (SYNATRAP) et la société chinoise qui exploite le pétrole<br />

nigérien (CNPC) et ses sous-traitants chinois. Cette situation qui<br />

a pourtant duré, a atteint son point culminant aujourd’hui avec la<br />

persistance des traitements discriminatoires et humiliants que<br />

continuent à endurer, les militants de cette structure syndicale.<br />

C’est pour dénoncer cet état de fait que le SYNATRAP a rendu<br />

public une déclaration en date du 23 Février 2013. A en croire ce<br />

syndicat, les problèmes de ses militants ont commencé à<br />

s’accentuer de le 19 janvier 2013, date de la création du<br />

SYNATRAP où des menaces de licenciements, d’affectations<br />

arbitraires et tentative d’assassinat, empoisonnent la vie de ces<br />

vaillants travailleurs. Pour montrer la détermination de ces<br />

chinois prêts à écraser toute velléité syndicale (un fait qui n’existe<br />

nulle part dans leurs coutumes), le Secrétaire général du<br />

SYNATRAP brandit un fait inhabituel et même inhumain :<br />

l’abandon d’un responsable syndical en plein désert loin de toute<br />

possibilité d’assistance.<br />

Devant cette dérive des temps coloniaux, ce syndicat se réfère<br />

non seulement aux textes juridiques nationaux et internationaux<br />

pour justifier le caractère illégal des pratiques dont ils font l’objet<br />

par leurs employeurs, mais aussi demandent à ce qu’ils soient<br />

alignés au même pied d’égalité que les travailleurs chinois en<br />

terme de la perception de certains avantages et droits.<br />

DECLARATION<br />

Le Syndicat national des Travailleurs<br />

du Pétrole (SYNATRAP)<br />

s’est réuni le samedi 23 février<br />

2013 à l’effet d’examiner la situation<br />

qui prévaut au sein des différentes<br />

sociétés sous-traitantes de<br />

CNPC sur le site d’Agadem fait la<br />

déclaration suivante :<br />

Le 19 janvier 2013, le personnel des<br />

sociétés d’exploitation du pétrole<br />

d’Agadem réuni en assemblée générale<br />

a décidé de la création du Syndicat<br />

National des Travailleurs du<br />

Pétrole (SYNATRAP).<br />

Dès la création de cette organisation,<br />

les responsables de CNPC et<br />

ses sociétés sous-traitantes Chinoises<br />

ont engagé une procédure de<br />

harcèlement de tous les membres<br />

dudit syndicat.<br />

Ces harcèlements sont allés jusqu’à<br />

des instructions d’abandon d’un responsable<br />

syndical en plein désert<br />

loin de toute possibilité d’assistance.<br />

Ces pratiques somme toute courantes<br />

dans ces sociétés dénotent que<br />

les responsables n’ont aucun respect<br />

pour la dignité et l’intégrité humaine.<br />

Aussi :<br />

Considérant les conventions 87 et<br />

98 de l’organisation international du<br />

travail consacrant la liberté syndicale<br />

et le droit d’organisation;<br />

Considérant les dispositions de l’article<br />

34 de la Constitution de la République<br />

du Niger en matière d’exercice<br />

syndical ;<br />

Considérant les menaces sans<br />

cesse croissantes vis-à-vis des travailleurs<br />

du pétrole : licenciements,<br />

affectations arbitraires, tentative<br />

d’assassinat pour les seuls motifs<br />

d’exercice syndical,<br />

Le BEN SYNATRAP :<br />

Condamne avec la dernière énergie<br />

le mépris affiché de la CNPC vis-à-<br />

vis des droits de l’homme et des travailleurs<br />

en particulier ;<br />

Prend à témoin l’opinion nationale et<br />

internationale sur la responsabilité du<br />

gouvernement Nigérienet celle de la<br />

CNPC pour tout ce qui adviendrait<br />

aux travailleurs du pétrole sur les différents<br />

sites.Rend la CNPC responsable<br />

du traitement discriminatoire<br />

qu’infligent les compagnies soustraitantes<br />

à savoir: la GWDC,<br />

CPTDC, BGP, CSI, CNLC aux travailleurs<br />

du pétrole ;<br />

Rappelle que la CNPC a l’obligation<br />

absolue de se conformer aux textes<br />

en vigueur au Niger en matière de<br />

législation du travail ;<br />

Exige l’ouverture sans délai des négociations<br />

autour de la plate-forme<br />

revendicative ;<br />

Demande dans l’immédiat :<br />

L’établissement d’une grille salariale<br />

pour les travailleurs,<br />

La prise en charge médicale pour<br />

tous les agents ;<br />

Le rehaussement conséquent des<br />

salaires à 300% ;<br />

L’uniformisation de l’indemnité de<br />

zone désertique pour tous les employés<br />

du bloc d’Agadem ;<br />

L’amélioration des conditions de vie<br />

des employés tant au niveau de<br />

leurs lieux de travail qu’au niveau du<br />

transport ;<br />

Les élections des délégués du personnel<br />

Enfin le BEN/SYNATRAP salue la<br />

détermination des travailleurs du pétrole<br />

et les appelle à rester vigilant et<br />

à se mobiliser davantage pour que<br />

cesse l’injustice dont sont victimes<br />

les travailleurs du pétrole.<br />

COMMUNIQUE DE PRESSE<br />

Au Niger, les personnes handicapées<br />

sont marginalisées et ne sont<br />

pas visibles. Aussi, un déni de leurs<br />

droits fondamentaux fait obstacle à<br />

leur développement1 . En matière<br />

d’éducation, un enfant privé d’école<br />

est bien souvent un enfant privé<br />

d’avenir et exclu d’une communauté<br />

à laquelle il ne peut rien apporter.<br />

Ces dernières années, le Niger a<br />

affiché sa volonté politique de promouvoir<br />

l’épanouissement des personnes<br />

handicapées. Ainsi, le pays<br />

a ratifié le 24 juin 2008 la Convention<br />

des Nations Unies relative aux<br />

Droits des Personnes Handicapées<br />

et son protocole facultatif.<br />

Mais, c’est dans le secteur de l’éducation<br />

que les progrès ont été les<br />

plus visibles. En effet, en juillet 2010,<br />

la Division de l’Education Spécialisée<br />

a finalisé en collaboration avec<br />

les partenaires étatiques et la société<br />

civile qui luttent pour le droit à l’éducation<br />

pour tous, une Stratégie nationale<br />

d’éducation des enfants en situation<br />

de handicap.<br />

Dans le souci d’accompagner le<br />

Gouvernement dans cette lancée,<br />

depuis 2007, Handicap International<br />

appuie le Ministère de l’Education<br />

Nationale dans la recherche de solutions<br />

en faveur de la scolarisation<br />

des enfants en situation de handicap,<br />

de concert avec les organisations de<br />

personnes handicapées. Cette collaboration<br />

a permis d’asseoir un dispositif<br />

d’intégration scolaire fonctionnel<br />

pour les enfants en situation de<br />

handicap en cycle primaire avec les<br />

différents acteurs éducatifs et de la<br />

société civile concernés sur la région<br />

de Niamey.<br />

Depuis janvier 2012, un projet régional<br />

dénommé « APPEHL 2 est mis<br />

en œuvre dans 6 pays de l’Afrique<br />

de l’Ouest dont le Niger. Couvrant<br />

530 écoles de la ville de Niamey avec<br />

Les familles H.Y.T. Les familles H.I.H.<br />

Feu Yayé Touré à Niamey, Guinée Gisseau Grande famille Alfazazi à Kouringuel,<br />

Feu Alzouma Digo Niamey, Gao Feu ELH Maigari Hamani à Kouringuel<br />

Le monde d’aujourd’hui hebdomadaire nigérien d’informations générales et d’analyse N°15 du mercredi 27 février 2013<br />

Maiyayi, Niamey et Cote d’Ivoire<br />

Feu Aldoulaye Agado Niamey, Gao ELH Marou Boureima Alkali Maji-Dadi<br />

Directeur général IMBA<br />

M. Moussa Sarki à Niamey Issa Hamani Nouvelle imprimerie du Niger<br />

Parents, amis et connaissances ont la joie de vous faire part du mariage de leurs<br />

enfants :<br />

MARIAGE<br />

Mr Hassane Yayé Touré & Mlle Hadjaratou Issa Hamani<br />

Commerçant à Ny à Niamey<br />

un focus sur 10 écoles pilotes, il a<br />

pour objectif spécifique d’améliorer<br />

l’accès à une éducation de qualité<br />

pour les enfants en situation de handicap.<br />

Dans le dispositif d’intégration scolaire<br />

des enfants en situation de handicap,<br />

la formation des acteurs est<br />

un maillon essentiel. C’est pourquoi,<br />

en 2013, 186 enseignants et encadreurs<br />

pédagogiques seront formés<br />

pendant 5 jours sur les concepts de<br />

base de la scolarisation des enfants<br />

en situation de handicap en milieu<br />

ordinaire. Cette formation est la<br />

deuxième d’une série de formations<br />

planifiées dans le cadre du projet<br />

APPEHL après celle organisée en<br />

2012 et qui a permis de former 3 006<br />

enseignants et encadreurs sur l’éducation<br />

inclusive et facilité la scolarisation<br />

de 970 enfants en situation de<br />

handicap.<br />

Handicap International est présente<br />

au Niger depuis 2005. Elle y travaille<br />

actuellement sur 4 principales thématiques<br />

:<br />

La promotion de la scolarisation<br />

des enfants en situation<br />

de handicap en milieu ordinaire<br />

ou éducation inclusive<br />

La promotion des droits et la<br />

citoyenneté des personnes<br />

handicapées<br />

Le développement local inclusif<br />

L assistance aux personnes<br />

victimes des mines et engins<br />

non explosés<br />

L’atteinte des Objectifs du Millénaire<br />

pour le Développement<br />

passe nécessairement par la<br />

prise en compte des enfants en<br />

situation de handicap dans le système<br />

éducatif classique au Niger.<br />

Fait à Niamey le 25 février 2013<br />

Les cérémonies religieuses auront lieu Incha Allah le Samedi 02 mars 2013 à 8h00<br />

au domicile de Mr Issa Hamani (NIN) Sis au quartier Bobiel à partir de la station<br />

Bobielservice en allant vers la Francophonie 5 ème virage à gauche (500m).<br />

Page 6


POLITIQUE<br />

DÉCLARATION DE L’ALLIANCE POUR LA RÉCONCILIATION NATIONA<strong>LE</strong> (ARN)<br />

«L’Alliance pour la Réconciliation Nationale(ARN) considère,hier comme<br />

aujourd’hui, que la responsabilité du Gouvernement est pleinement engagée<br />

dans ces tragiques événements, en premier lieu, celle de son bras armé,<br />

l’indélicat Ministre chargé de la sécurité publique, le Sieur Abdou Labo»<br />

Réunie ce jeudi 21 février 2013, afin d’examiner la<br />

situation sociopolitique de notre pays en général<br />

et celle de l’école nigérienne en particulier, l’Alliance<br />

pour la Réconciliation Nationale(ARN) fait<br />

la déclaration dont la teneur suit :<br />

L’Alliance pour la Réconciliation Nationale(ARN)<br />

constate avec amertume que la situation<br />

sociopolitique nationale se caractérise<br />

malheureusement,de jour en jour,par une rupture<br />

de plus en plus prononcée entre les Gouvernants<br />

et les populations nigériennes qu’ils sont pourtant<br />

censés représenter, servir et sécuriser. En atteste<br />

la répression sauvage et aveugle de la manifestation<br />

pacifique exprimant des revendications légitimes<br />

des militantes et militants du Cadre Permanent<br />

de Réflexion et d’Action des Syndicats de<br />

l’Éducation (CPRASE), au moyen des équipes des<br />

forces de l’ordre.<br />

En effet, incapable de s’attaquer aux problèmes<br />

réels auxquels est confronté le peuple nigérien,<br />

en particulier la situation scolaire et universitaire,<br />

le régime en place ne fait qu’exceller dans la violation<br />

des droits et libertés des citoyens, dans la<br />

corruption dans l’impunité totale, dans le détournement<br />

des deniers publics et dans l’insouciance<br />

vis-à-vis de la précarité sans précédent dans laquelle<br />

vit le peuple nigérien.<br />

Les multiples entraves aux libertés fondamentales<br />

des citoyens, notamment la liberté de manifester<br />

et d’informer, et ce, à travers la provocation et la<br />

menace permanente à l’endroit de la presse, des<br />

syndicats (tous secteurs confondus) et des organisations<br />

de la société civile, sont hélas, les signes<br />

précurseurs susceptibles de provoquer l’incivisme<br />

et la révolte populaire vis-à-vis d’un régime oppressif.<br />

Comment ne pas être indigné face à ces évènements<br />

dramatiques ayant pris la tournure d’une<br />

répression barbare à l’endroit de paisibles citoyens,<br />

poursuivies et traquées par des équipes de forces<br />

de l’ordre, censées pourtant assurer leur sécurité.<br />

Comment ne pas être indigné que les éléments de<br />

ces forces, lâchées délibérément sur les manifestants,<br />

tirent une fois de plus à balles réelles sur<br />

des populations innocentes, assassinant froidement<br />

à Gaya, le jeune lycéen Zayanou Hassane<br />

et faisant de graves blessés à Niamey parmi les<br />

enseignants et les journalistes dans l’exercice de<br />

leurs fonctions.<br />

Cette barbarie intervient aussi au moment où des<br />

journalistes ont été récemment violentés et molestés<br />

déjà à Zinder. Faut-il rappeler que cette tuerie<br />

intervient également quatorze (14) mois, jour<br />

pour jour, après les douloureux événements de<br />

Zinder qui se sont déroulés précisément les 6 et 7<br />

décembre 2011. Cette intervention a occasionné<br />

le lâche assassinat de Madame Aichatou Mani<br />

Machalélé dite Kollé et de l’élève Maman Laminou<br />

Mai Kanti.<br />

L’Alliance pour la Réconciliation Nationale (ARN),<br />

très affligée par ces douloureux évènements, exprime<br />

sa profonde compassion à l’endroit des familles<br />

endeuillées. Elle leur présente ses condoléances<br />

les plus attristées et souhaite un prompt<br />

rétablissement aux personnes blessées.<br />

L’Alliance pour la Réconciliation Nationale (ARN)<br />

condamne avec la plus grande fermeté la dérive<br />

autoritaire du pouvoir au moyen de la force sauvage<br />

et de la violence gratuite et préméditée,en<br />

usant de balles réelles contre des citoyens innocents<br />

qui n’attendent du régime que la prise en<br />

compte de leurs préoccupations légitimes.<br />

L’Alliance pour la Réconciliation Nationale(ARN)<br />

considère,hier comme aujourd’hui, que la responsabilité<br />

du Gouvernement est pleinement engagée<br />

dans ces tragiques événements, en premier lieu,<br />

celle de son bras armé, l’indélicat Ministre chargé<br />

de la sécurité publique, le Sieur Abdou Labo.<br />

Déjà, lors des événements tragiques de Zinder, le<br />

gouvernement s’était engagé à faire toute la lumière<br />

à travers une enquête pour rechercher les<br />

auteurs et châtier les coupables. A ce jour, le peuple<br />

nigérien attend toujours les résultats de l’enquête<br />

annoncée.<br />

L’Alliance pour la Réconciliation Nationale (ARN)<br />

demande au Président de la République et au<br />

Gouvernement, l’application stricte de la Constitution<br />

et des Lois et Règlements de la République,<br />

dont en particulier le respect des droits et libertés<br />

fondamentales des citoyens.<br />

Comment peut-on comprendre que des gens qui<br />

ont récupéré les événements du 9 février 1990<br />

pour en faire un fond de commerce politique, suite<br />

Condoléances<br />

C’est avec une profonde<br />

tristesse que l’équipe du journal<br />

Le Monde d’aujourd’hui a appris<br />

le décès de Monsieur<br />

Hibourahima Adamou dit<br />

Doudou du journal Le Flic, En<br />

cette douloureuse circonstance,<br />

elle adresse à sa famille, à ses<br />

parents, amis et connaissances,<br />

les condoléances les plus<br />

attristées. Que Dieu, le Toutpuissant,<br />

le Miséricordieux<br />

l’accueille dans Son paradis<br />

éternel. Amine !<br />

à la mort de trois (3) étudiants au cours d’une<br />

manifestation des scolaires, se permettent de rééditer<br />

ce crime sinistre à moins de deux ans d’exercice<br />

du pouvoir. Véritablement trop c’est trop !<br />

En conséquence, l’Alliance pour la Réconciliation<br />

Nationale (ARN) exige du Président de la République<br />

et du Gouvernement qu’une enquête transparente<br />

et indépendante soit diligentée dans les<br />

meilleurs délais, en vue de situer les responsabilités<br />

à tous les niveaux et de punir, conformément à<br />

la loi, les auteurs, complices et commanditaires des<br />

crimes perpétrés.<br />

L’Alliance pour La Réconciliation Nationale (ARN)<br />

lance un appel aux militants et à tous les défenseurs<br />

de la démocratie, de l’état de droit et des<br />

libertés fondamentales, à se mobiliser et à rester<br />

vigilants pour défendre les acquis démocratiques<br />

gravement menacés.<br />

Le monde d’aujourd’hui hebdomadaire nigérien d’informations générales et d’analyse N°15 du mercredi 27 février 2013<br />

<strong>LE</strong> <strong>MONDE</strong><br />

D’AUJOURD’HUI<br />

HEBDOMADAIRE<br />

NIGERIEN<br />

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<strong>LE</strong> <strong>MONDE</strong> D’AUJOURD’HUI<br />

Tirage : 1000 Exemplaires<br />

sur Les presses de<br />

L’ENQUETEUR<br />

Page 7


France / Ligue 1 - 26e journée<br />

Si le Stade Rennais a évité une deuxième défaite<br />

consécutive en championnat, elle le doit à son défenseur<br />

ghanéen John Boye et à son milieu de terrain camerounais<br />

Jean II Makoun qui y sont chacun allés de leur but,<br />

permettant à leur équipe de faire match nul contre Sochaux<br />

(2-2). Le but de l’égalisation, signé Makoun, est intervenu<br />

à deux minutes de la fin du temps réglementaire.<br />

Le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang enfilent les<br />

buts comme des perles. A Nancy, la lanterne rouge, le buteur<br />

de l’AS Saint-Etienne a inscrit ses 13e et 14e buts de la<br />

saison. Au final, sa formation l’emporte 3 à 0 et se rapproche<br />

à grand pas du podium.<br />

Le marocain Chakhir Belghazouani, qui évolue sous les<br />

couleurs de l’AC Ajaccio, n’aura pu que sauver l’honneur<br />

contre Lille. Son but, sa sixième réalisation en Ligue 1<br />

cette saison, n’a pas empêché son équipe de sombrer à<br />

domicile (1-3) contre le champion de France 2011.<br />

Montpellier, champion de France en titre, va mieux depuis<br />

deux journées. Younes Belhanda aussi. Le milieu<br />

international marocain a inscrit l’unique but du match -<br />

son 8e de la saison - contre Evian T-G permettant à son<br />

équipe de remonter à la 6e place du classement. Et de<br />

rêver d’Europe.<br />

Espagne / Liga - 25e journée<br />

En déplacement chez le surprenant Rayo Vallecano (7e au<br />

classement) avec son club de Valladolid, l’Angolais<br />

Manucho Gonçalves a inscrit le 2e but de son équipe,<br />

SPORT<br />

Buteurs africains : ça plane pour l’Ivoirien Bony<br />

L’homme de la semaine est sans conteste l’Ivoirien<br />

du Vitesse Arnhem Wilfried Bony qui, à la faveur<br />

de son triplé inscrit contre Heracles Almelo lors<br />

de la 24e journée du championnat d’Eredivisie,<br />

porte son total à 22 buts. En plus de s’envoler au<br />

classement des buteurs, il ramène son équipe à<br />

seulement 5 points de la première place. En<br />

France, le Gabonais Pierre-Emerick Aubameyang<br />

signe un doublé pour Saint-Etienne à Nancy. En<br />

Allemagne, le défenseur camerounais de Schalke<br />

04 Joël Matip marque aussi deux buts et permet à<br />

sa formation de l’emporter.<br />

synonyme de victoire (2-1). L’attaquant en profite pour porter<br />

son compteur à six buts cette saison.<br />

Angleterre / Premier League - 27e journée<br />

Arrivé à Norwich City en janvier en provenance de la MLS,<br />

le championnat nord-américain, le Sierra-Léonais Kei<br />

Kamara a marqué le but égalisateur, son premier but sous<br />

ses nouvelles couleurs, contre Everton. Les « Canaris »<br />

l’emporteront finalement 2 à 1.<br />

Auteur d’une saison pleine avec son club de Wigan,<br />

l’international ivoirien Arouna Koné a été l’homme du match<br />

contre Reading. Son doublé (8 buts cette saison), permet<br />

au club de la banlieue de Manchester de s’imposer (3-0)<br />

mais surtout de se donner un peu d’air en quittant la zone<br />

de relégation. Ils sont désormais 17e au classement.<br />

Malgré son but, le Béninois Stéphane Sessègnon n’a pas<br />

pu empêcher Sunderland d’essuyer une défaite, la<br />

troisième consécutive, sur la pelouse de West Bromwich<br />

(2-1).<br />

Clef de voûte de Manchester City, véritable homme à tour<br />

faire, le milieu international ivoirien Yaya Touré a encore<br />

réalisé un match plein contre Chelsea, lors du choc de la<br />

27e journée. L’ancien joueur de l’AS Monaco a ouvert le<br />

score dans un match fermé et qu’il ne fallait surtout pas<br />

perdre au risque de voir les Londoniens revenir à un point<br />

au classement. Les Citizens l’emportent 2 à 0 et reviennent<br />

à douze points du leader, Manchester United.<br />

Plutôt discret depuis le début de la saison, l’attaquant<br />

sénégalais Papiss Cissé refait parler de lui. Il est l’auteur<br />

du deuxième but de Newcastle (son 5e personnel cette<br />

saison) qui a pris le meilleur sur Southampton (4-2), un<br />

concurrent direct pour la descente. Du coup, le club des «<br />

Frenchies » s’éloigne un peu plus de la zone rouge.<br />

Allemagne / Bundesliga - 23e journée<br />

Serait-ce enfin son année ? Le milieu gauche guinéen<br />

Ibrahima Traoré a une fois de plus briller sous le maillot<br />

de Stuttgart. Son activité et surtout son but (son 3e en<br />

championnat) n’ont pas été de trop pour arracher le match<br />

nul (1-1) contre Nuremberg. Un résultat qui place les<br />

Rouge et Blanc dans le ventre mou du championnat, à la<br />

L’attaquant des Elephants a inscrit un triplé qui lui<br />

permet de dominer<br />

le classement des buteurs aux Pays-Bas avec 22<br />

réalisations.<br />

VINCENT JANNINK / ANP MAG / ANP/AFP<br />

Si Hanovre est après 23 journées, la troisième meilleure<br />

attaque du championnat c’est parce qu’elle compte dans<br />

ses rangs des joueurs comme l’ailier ivoirien Didier Ya<br />

Konan (5 buts) et le buteur sénégalais Mame Diouf (10<br />

buts). Le premier s’est fendu d’un doublé, le second a<br />

ouvert le score et leur équipe a étrillé Hambourg. Un résultat<br />

qui offre à Hanovre une encourageante 7e place.<br />

Le défenseur international camerounais de Schalke 04<br />

Joël Matip a sorti son équipe d’une bien mauvaise passe<br />

contre le Fortuna Dusseldorf. Il a d’abord inscrit le but du 1<br />

à 0 avant d’offrir la victoire à sa formation à dix minutes du<br />

coup de sifflet final. Le club de la Ruhr s’impose 2 à 1 et<br />

peut dire merci à son jeune joueur de 21 ans.<br />

Pays-Bas / Eredivisie - 24e journée<br />

Les journées passent et Wilfried Bony se surpasse.<br />

L’attaquant international ivoirien du Vitesse Arnhem a inscrit<br />

trois des cinqs buts de son équipe contre Heracles Almelo<br />

(5-3). Le meilleur buteur du championnat néerlandais - 22<br />

buts désormais - s’est tout de suite remis dans le bain<br />

depuis son retour de la CAN. Il permet à sa formation de<br />

revenir à cinq petits points du leader, le PSV Eindhoven.<br />

Avec Bony le Vitesse se bonifie.<br />

Le Zambien Jacob Mulenga du FC Utrecht est également<br />

en pleine bourre. Contre Roda JC il réalise un doublé<br />

(victoire finale 4 à 0) et en profite pour porter son total à 11<br />

buts en championnat. Un record depuis qu’il évolue aux<br />

11e place. pays-Bas.<br />

Source RFI<br />

Le Niger perdra-t-il sa souveraineté avec<br />

l’installation des troupes étrangères sur son sol ?<br />

De quoi les nigériens ont-ils peur avec l’installation des<br />

troupes américaines et françaises sur son sol ? Que<br />

sa souveraineté soit usurpée ou que le pays devienne<br />

une forteresse qui servirait de base arrière pour les<br />

manœuvres de ces troupes étrangères ? Y a-t-il un avantage<br />

quelconque pour le Niger d’abriter de telles troupes<br />

?<br />

Comme on le sait, depuis le carnage du 11 septembre<br />

aux Etats Unis, les occidentaux se sont aperçus que<br />

la sécurité de leurs peuples est désormais fragile, très<br />

fragile. En effet, les mesures qu’ils ont prises pour sécuriser<br />

leurs citoyens devenaient caduques dès lors que<br />

les actes de terrorismes pourraient venir de très loin<br />

pour les frapper. C’est bien ce qui s’est passé le 11<br />

septembre car certains des avions venaient de loin avant<br />

de s’écraser sur leur sol. Ceci dit, les occidentaux ont<br />

alors renforcé leurs mesures de sécurité consistant<br />

désormais à traquer les terroristes non pas seulement<br />

sur leur sol, mais partout où ils se trouvent. Il s’agit<br />

principalement d’empêcher la création de toute entité<br />

terroriste reconnue ou autonome, d’où se prépareraient<br />

les opérations. C’est ce qui explique en grande partie<br />

toutes ces guerres récentes engagées dans les pays<br />

reconnus ou soupçonnés d’abriter des terroristes. Ces<br />

pays sont situés dans les régions appelées l’AXE du<br />

mal. On peut citer la Lybie, la Somalie, l’Irak,<br />

l’Afghânistân, le Soudan, la Syrie et même le Niger et<br />

le Nigéria. Ainsi, à défaut d’installer des bases militaires<br />

dans chacun de ces pays, il faut tout faire pour<br />

créer des bases très proches de ces pays, qui permettraient<br />

des interventions rapides. Le Niger, pays charnière<br />

entre l’Afrique blanche et le Sud, au carrefour des<br />

axes pouvant desservir l’Asie via le Tchad, devient un<br />

pays de prédilection dans ce sens. Voilà une des raisons<br />

qui ont fait que depuis longtemps, les occiden-<br />

taux, principalement les français et les américains cherchaient<br />

à installer des bases dans ce pays. Aujourd’hui<br />

c’est chose faite et, nous allons très certainement avoir<br />

sur le dos tous les pays qui seraient frappés par les<br />

avions qui décolleraient de notre sol. C’est le cas<br />

aujourd’hui des djihadistes maliens qui sont frappés par<br />

des avions qui décollent de notre sol. Une des conséquences<br />

de l’installation de ces troupes est ce tumultueux<br />

rapport que nous allons désormais devoir gérer<br />

entre les pays terroristes ou qui ont des allégeances<br />

avec eux. Ceci suppose inéluctablement que notre pays<br />

devient désormais la cible des terroristes qui, on le sait,<br />

ont des moyens d’actions et des comportements pas<br />

du tout orthodoxes. Il va donc falloir faire des efforts<br />

supplémentaires en matière de sécurité, notamment en<br />

logistiques, en encadrement et en moyens humains ?<br />

Déjà en proie à plusieurs préoccupations, notre pays<br />

va devoir sacrifier des investissements dans le domaine<br />

du développement tout court pour les reverser dans la<br />

sécurité.<br />

A la question de savoir si l’installation de ces troupes<br />

va porter atteinte à notre souveraineté, il y a à prendre<br />

cette préoccupation avec beaucoup de réserves. En effet,<br />

dans un passé récent, pendant surtout la période<br />

néocoloniale, les troupes étrangères ont souvent joué<br />

un rôle négatif dans les colonies où elles sont installées.<br />

Outre les comportements qui heurtent les mœurs<br />

des populations (alcoolisme, viol, débauche…), ces troupes<br />

ont appuyé des dictateurs pour sévir durablement<br />

sur le dos des populations. C’est le cas dans l’ancien<br />

Zaïre où les troupes coloniales Belges ont aidé Mubutu<br />

à pérenniser sa dictature, notamment contre les populations<br />

du Katanga.Dans certains pays africains (Même<br />

aujourd’hui peut être), la sécurité du président est assurée<br />

par des cadres étrangers. Cette crainte que nourrit<br />

la population est bien réelle même si c’est un comportement<br />

qui est de plus en plus rare du moment où nos<br />

armées et notre service de sécurité sont de plus en<br />

plus crédibles.<br />

La dernière question que nous nous posons est de savoir<br />

s’il y a un quelconque avantage à abriter sur notre<br />

sol ces troupes étrangères. C’est peut-être là où se<br />

pose tout le problème des contestations que l’on enregistre<br />

çà et là. En effet, l’histoire a montré que partout<br />

où ses troupes se sont installées avec l’accord du pouvoir<br />

en place, ledit pouvoir s’est toujours frotté les mains<br />

car il a bénéficié d’une protection sans faille contre certains<br />

usurpateurs. C’est dire que, avec les moyens de<br />

surveillance et d’action que vont désormais bénéficié<br />

les autorités de la 7 ème République, on voit très mal comment<br />

désormais le pouvoir pourrait être déstabilisé d’une<br />

certaine façon. On s’est très bien qu’à chaque fois que<br />

des remous ont agité les sphères de la politique de<br />

notre pays, l’armée est intervenue d’une certaine manière<br />

pour arrêter la descente aux enfers. Il s’agit principalement<br />

des coups d’Etat qui sont désormais une<br />

partie intégrante de la marche politique de notre pays.<br />

Cette option, il y a malheureusement des brebis galeuses<br />

qui en ont fait la ligne de conduite et qui aspirent<br />

toujours à un éternel recommencement. Alors, l’avantage<br />

qui semble désormais indéniable pour la 7 ème République<br />

est cette protection somme toute intégrale dont<br />

elle bénéficie de la part de ces troupes étrangères aguerries<br />

dans la gestion de ce genre de situations. En tout<br />

cas, avantage ou pas, on peut se dire que la 7 ème République<br />

peut souffrir de tout travers sauf le coup d’Etat ;<br />

c’est bien sûr discutable et le débat est ouvert. Comme<br />

quoi, « à quelque chose malheur est bon » !<br />

Madougouizé<br />

Le monde d’aujourd’hui hebdomadaire nigérien d’informations générales et d’analyse N°15 du mercredi 27 février 2013<br />

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