Romanche Energies n°13 - Avril 2013 (PDF 3148 Ko) - EdF

Côté environnement
Un plan de gestion
pour la biodiversité
Au titre des mesures compensatoires liées
à la destruction d’espèces animales protégées
et de leurs habitats, EDF s’est engagée à mettre
en gestion conservatoire de la biodiversité,
57 hectares de terrain à L’Île Falcon et, sur la
commune de Livet-et-Gavet, au niveau du pont
de Gavet. Un plan de gestion a été rédigé par
le bureau d'études Mosaïque Environnement
pour EDF, en collaboration avec le Conservatoire
d'Espaces Naturels Isère - Avenir, association
chargée de la mise en œuvre des actions
de ce plan qui porte sur 15 années. Après avoir
réalisé un inventaire et un état des lieux
des espèces et des milieux, des actions concrètes
en faveur de la biodiversité sont proposées
en visant prioritairement les espèces protégées
identifiées par l’arrêté dérogatoire qui a autorisé
leur destruction sur les zones de chantier.
Ce plan est un ensemble d’actions qui a été
approuvé par la DREAL*, après l’avis favorable,
le 21 mars, du CSRPN*.
*DREAL : Direction Régionale de l’Environnement,
de l’Aménagement et du Logement.
*CSRPN : Comité Scientifique Régional du Patrimoine Naturel.
Côté patrimoine
à l'assaut de la
façade sud-ouest !
Le vaste programme de restauration de la centrale
des Vernes, entrepris en partenariat avec le
Conseil Général de l’Isère, reprend ce printemps
avec la restauration des vitrages et des bétons
moulés de la façade Sud-Ouest. Les vitrages,
dont le mastic contient de l’amiante, doivent
être démontés en ambiance confinée avec
toutes les précautions réglementaires pour ce
genre de travaux. De nouveaux vitrages pourront
ensuite être installés. Quant au béton des façades
et des créneaux, il va recevoir le même traitement
que les escaliers. Nettoyé et repris là où il est
abimé, il va ensuite être passé au badigeon
qui assure l’harmonie du neuf avec l’ancien.
Ces travaux, réalisés par des entreprises iséroises,
Sud Est Minage (Montbonnot Saint-Martin)
pour le désamiantage et Annequin (Coublevie)
pour les bétons moulés, vont se dérouler d’avril
à septembre 2013. Leur budget se monte à
environ 200 000 euros.
3 questions à
Patrick GaUtHiEr
Directeur travaux
Groupement SPiE Batignolles tPci (mandataire)
& Dodin campenon Bernard (filiale de ViNci-construction)
1 – Comment intervient votre groupement d’entreprise
dans le Chantier romanChe-gavet ?
EDF nous a confié les travaux de creusement et de génie civil de la galerie
d’amenée, de la cheminée d’équilibre et du puits blindé, des cavernes et de toutes
les galeries attenantes. Notre groupement a été choisi suite à un appel d’offres
tant pour notre expertise dans les travaux souterrains que pour notre expérience.
Nos entreprises ont des compétences complémentaires et sont habituées à
collaborer. C’est ensemble que nous avons construit le tunnel de la Croix Rousse
ou encore le tunnel sous le Rhône du métro de Lyon. Nos bureaux d’études
travaillent aussi bien sûr en liaison très étroite avec le Centre d’Ingénierie
Hydraulique d’EDF qui a conçu le projet. Au jour le jour, devant la réalité du
terrain, nous finalisons ensemble le choix des solutions techniques, réalisables
financièrement et dans les impératifs de sécurité et du planning établi.
2 – et sur le terrain, vos équipes travaillent-elles ensemble ?
Oui, nos équipes sont mixtes. Elles sont composées de nos compagnons,
d’intérimaires, dont certains travaillent avec nous très régulièrement, et aussi
de quelques personnes en insertion recrutées pour ce chantier. Nous faisons
également intervenir des entreprises locales en sous-traitance pour la réalisation
d’ouvrages annexes comme le merlon des Ponants, les passerelles et autres
structures métalliques, le gardiennage, etc. Pour certaines opérations très
techniques nous devons faire appel à des sous-traitants européens qui ont le
savoir-faire nécessaire, comme les Allemands pour la fabrication du tunnelier,
les Suédois pour le creusement des puits verticaux, les Italiens pour la
construction des parois à pieux, etc. Toutes les interventions de nos soustraitants
sont très cadrées, elles se font après validation avec eux des techniques
et méthodologies choisies, et sous la supervision de nos conducteurs de travaux
présents sur le terrain.
3 – travailler en souterrain est dangereux
et requiert des aptitudes partiCulières,
que demandez-vous à vos mineurs ?
La dangerosité des travaux, même dans les actions les plus communes, nous a
été douloureusement rappelée avec l’accident dramatique de ce mois de février
et nos équipes sont encore sous le choc. En souterrain, le danger est évident et
le niveau de sécurité est donc très élevé. Les compétences requises sont donc
autant relationnelles que techniques. Car s’il faut être adapté à ce contexte
particulier du milieu souterrain, il faut aussi avoir un bon esprit d’équipe. Nos
compagnons et les intérimaires qui travaillent souvent avec nous sont des gens
avertis et particulièrement soucieux de la sécurité de chacun. Ils ont aussi une
solide formation technique car, aujourd’hui, il faut pouvoir faire fonctionner
des machines de plus en plus sophistiquées, avoir des notions de géométrie, de
topographie, de robotique, d’hydraulique, etc. Nos personnels sont donc à la
fois qualifiés, expérimentés et solidaires.
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