NOTE GESTION DE L'EAU - Energie EDF
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Note d’information<br />
Juin 2011<br />
L’UTILISATION<br />
<strong>DE</strong> L’EAU<br />
DANS LES<br />
CENTRALES<br />
NUCLÉAIRES<br />
L’eau est une ressource essentielle et indispensable au<br />
fonctionnement des centrales nucléaires de production<br />
d’électricité : optimiser sa gestion est donc une<br />
préoccupation majeure pour <strong>EDF</strong>.<br />
Que cette eau soit prélevée en mer, dans un cours d’eau,<br />
ou dans des nappes souterraines, son utilisation est<br />
strictement réglementée et contrôlée par les pouvoirs<br />
publics.
Note d’information<br />
L’utilisation et la gestion de l’eau<br />
dans les centrales nucléaires<br />
LES DIFFÉRENTES UTILISATIONS <strong>DE</strong> L’EAU<br />
Dans une centrale nucléaire, l’eau est nécessaire pour :<br />
• refroidir les installations,<br />
• constituer des réserves pour réaliser des appoints ou disposer de stockage de sécurité,<br />
• alimenter les circuits de lutte contre les incendies,<br />
• alimenter les installations sanitaires et les équipements de restauration des salariés.<br />
Une centrale nucléaire utilise trois circuits d’eau<br />
indépendants :<br />
• Le circuit primaire pour extraire la chaleur :<br />
c’est un circuit fermé parcouru par de l’eau sous pression<br />
(155 bars) et à une température de 300 °C ; cette eau<br />
passe dans la cuve du réacteur, capte la chaleur produite<br />
par la réaction de fission du combustible nucléaire et<br />
transporte cette énergie thermique vers le circuit<br />
secondaire au travers des générateurs de vapeur,<br />
• le circuit secondaire pour produire la vapeur :<br />
au contact des milliers de tubes en « U » des générateurs<br />
de vapeur, l’eau du circuit primaire transmet sa chaleur à<br />
l’eau circulant dans le circuit secondaire, lui-aussi fermé.<br />
L’eau de ce circuit est ainsi transformée en<br />
vapeur qui fait tourner la turbine entraînant l’alternateur<br />
qui produit l’électricité. Après son passage dans la<br />
turbine, la vapeur repasse en phase liquide par<br />
condensation dans le condenseur ; cette eau est ensuite<br />
renvoyée vers les générateurs de vapeur pour un nouveau<br />
cycle,<br />
• un troisième circuit, appelé « circuit de<br />
refroidissement » :<br />
pour condenser la vapeur et évacuer la chaleur, ce circuit<br />
comprend un condenseur, appareil composé de milliers<br />
de tubes dans lesquels circule de l’eau froide prélevée<br />
dans la rivière ou la mer. Au contact de ces tubes, la<br />
vapeur se condense.<br />
Ce circuit de refroidissement est différent selon la<br />
situation géographique de la centrale :<br />
- en bord de mer ou d’un fleuve à grand débit, les<br />
centrales nucléaires fonctionnent avec un circuit de<br />
refroidissement totalement ouvert. De l’eau (environ<br />
50 m 3 par seconde) est prélevée pour assurer le<br />
refroidissement des équipements via le condenseur. Une<br />
fois l’opération de refroidissement effectuée, l’eau qui<br />
n’est bien sûr jamais entrée en contact avec la<br />
radioactivité, est intégralement restituée dans la mer ou<br />
le fleuve, à une température légèrement plus élevée.<br />
2
Note d’information<br />
L’utilisation et la gestion de l’eau<br />
dans les centrales nucléaires<br />
- sur les fleuves ou les rivières dont le débit est plus<br />
faible, les centrales fonctionnent avec un circuit en partie<br />
fermé. Le refroidissement de l’eau chaude issue du<br />
condenseur se fait par échange avec de l’air froid dans<br />
une grande tour réfrigérante atmosphérique appelée<br />
« aéroréfrigérant ». Une infime partie de l’eau est<br />
vaporisée sous forme d’un panache que l’on peut voir,<br />
quand la centrale fonctionne, sortir du sommet de la<br />
tour. Le reste de l’eau refroidie retourne dans le<br />
condenseur. Avec ce système, le prélèvement en eau est<br />
beaucoup moins important, pour représenter seulement<br />
2 m 3 par seconde.<br />
Continuer à refroidir, même à l’arrêt<br />
Lorsque le réacteur nucléaire est à l’arrêt, le circuit<br />
secondaire, qui n’entraîne plus la turbine, n’a plus besoin<br />
d’être refroidi. Mais le combustible situé dans la cuve du<br />
réacteur continue cependant de dégager de la chaleur,<br />
appelée « chaleur résiduelle ». Il doit donc, quant à lui,<br />
toujours être refroidi.<br />
Pour refroidir le combustible, de l’eau est prélevée dans le<br />
fleuve ou la mer ; après avoir été filtrée, elle est envoyée<br />
dans un échangeur thermique qui permettra, via le circuit<br />
primaire, le refroidissement du réacteur nucléaire.<br />
Lorsque le réacteur est à l’arrêt, les quantités d’eau<br />
prélevées sont beaucoup moins importantes que lorsqu’il<br />
fonctionne.<br />
Elles sont ainsi divisées par 3 à 4 pour les réacteurs<br />
nucléaires fonctionnant avec une tour aéroréfrigérante<br />
et par 70 à 100 pour ceux fonctionnant sans tour<br />
aéroréfrigérante.<br />
Le saviez-vous?<br />
En moyenne annuelle, le volume d’eau nécessaire au<br />
fonctionnement du circuit de refroidissement d’une<br />
centrale va de 50 millions de mètres cubes (si le<br />
refroidissement est assuré par un aéroréfrigérant) à<br />
1 milliard de mètres cubes (si l’eau est rejetée<br />
directement dans le milieu naturel) soit respectivement<br />
un besoin de 6 à 160 litres d’eau prélevés pour produire<br />
1 kWh.<br />
Que les centrales soient en fonctionnement ou à l’arrêt,<br />
98% de cette eau prélevée est restituée à sa source.<br />
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Note d’information<br />
L’utilisation et la gestion de l’eau<br />
dans les centrales nucléaires<br />
COMMENT ÇA MARCHE ?<br />
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Note d’information<br />
L’utilisation et la gestion de l’eau<br />
dans les centrales nucléaires<br />
REFROIDIR LE RÉACTEUR EN<br />
TOUTES CIRCONSTANCES,<br />
UNE CONDITION ESSENTIELLE<br />
POUR ASSURER LA SÛRETÉ<br />
Lors de la conception des centrales, des systèmes<br />
redondants et indépendants les uns des autres ont été<br />
mis en place. Ces dispositifs ont été étudiés pour, qu’en<br />
toutes circonstances, en cas de défaillances matérielles,<br />
l’un des systèmes soit, toujours, en capacité de prendre le<br />
relais et de refroidir les installations, la sûreté nucléaire est<br />
ainsi garantie. Ces dispositifs permettent de prévenir une<br />
difficulté à venir (par exemple, la formation de la glace<br />
autour d’une prise d’eau) ou d’apporter une solution<br />
rapide si l’événement survient de façon soudaine (une<br />
arrivée massive de déchets végétaux ou de vase qui<br />
colmate la prise d’eau). Il s’agira alors de nettoyer, enlever<br />
la vase ou le sable par des actions de dragage, mais aussi<br />
de réaliser un contrôle et une maintenance continue des<br />
filtres qui protègent la prise d’eau.<br />
De l’eau déminéralisée pour les circuits<br />
primaires et secondaires<br />
Les circuits primaire et secondaire des réacteurs utilisent,<br />
en cas d’appoint, de l’eau douce préalablement traitée et<br />
déminéralisée. Dans le circuit primaire, du bore, produit<br />
qui absorbe les neutrons et modère la réaction nucléaire,<br />
est ajouté à l’eau qui circule en permanence.<br />
En utilisant de l’eau déminéralisée, le principe est de<br />
protéger l’intérieur des circuits des risques de corrosion<br />
et de réactions chimiques qui pourraient les<br />
endommager ou limiter leurs performances.<br />
Bien sûr, même s’il s’agit de circuits fermés, des appoints<br />
ainsi que des vidanges sont indispensables pour assurer<br />
un bon fonctionnement.<br />
Toutes les centrales utilisent de l’eau douce prélevée dans<br />
des cours d’eau situés à proximité ou dans des nappes<br />
souterraines. Cette eau est traitée sur place dans des<br />
stations de déminéralisation.<br />
Ainsi, environ 100 000 m 3 d’eau douce sont<br />
déminéralisés tous les ans pour chacun des réacteurs.<br />
Depuis plusieurs années, sur l’ensemble des sites, des<br />
actions ont été menées pour réduire au maximum le<br />
prélèvement d’eau douce et économiser cette ressource<br />
naturelle (lire en page 12 le témoignage de Rémy Garçon<br />
– en charge de l’environnement à la centrale nucléaire de<br />
Civaux).<br />
5
Note d’information<br />
L’utilisation et la gestion de l’eau<br />
dans les centrales nucléaires<br />
<strong>DE</strong> L’EAU<br />
EN « STOCK »<br />
Si, malgré les diverses mesures mises en place, le<br />
débit d’eau devenait insuffisant pour assurer un<br />
bon refroidissement, la mise à l’arrêt de la centrale<br />
permettrait de réduire considérablement les besoins<br />
en eau. Dans ce cas, l’eau disponible peut alors être<br />
entièrement utilisée pour refroidir les systèmes<br />
importants pour la sûreté.<br />
Dans l’éventualité d’un événement<br />
provoquant la perte totale du refroidissement des<br />
systèmes importants pour la sûreté d’un réacteur,<br />
des moyens complémentaires ont été mis en place,<br />
dont le stockage d’eau dans un grand réservoir<br />
situé à l’extérieur, à proximité du bâtiment réacteur.<br />
Cette eau, disponible en permanence, serait<br />
aussitôt utilisée.<br />
Lutte contre l’incendie, restauration,<br />
sanitaires,… des besoins en eau quotidiens<br />
Les besoins en eau d’une centrale nucléaire servent<br />
majoritairement à assurer son refroidissement et, donc,<br />
à produire de l’électricité.<br />
Cependant, comme tous les sites industriels, une centrale<br />
nucléaire a besoin d’eau pour :<br />
• faire face, si besoin, à un incendie<br />
L’ensemble des centrales nucléaires d’<strong>EDF</strong> sont équipées<br />
d’un important réseau d’eau sous pression permettant aux<br />
équipes des services de conduite et de la protection des sites<br />
d’<strong>EDF</strong> d’intervenir dès la détection d’un incendie jusqu’à l’arrivée<br />
des secours externes, et ainsi en limiter sa propagation.<br />
Ces réseaux sont régulièrement testés afin de s’assurer de leur<br />
fonctionnement et de leur efficacité.<br />
• se laver, boire et se restaurer<br />
Selon leur importance (de 2 à 6 réacteurs), les centrales nucléaires<br />
d’<strong>EDF</strong> accueillent de 600 à 2000 salariés permanents (<strong>EDF</strong> et<br />
entreprises extérieures) auxquels s’ajoutent, lors d’un arrêt d’un<br />
réacteur pour maintenance, près de 1000 personnes<br />
supplémentaires. Les besoins en eau potable sont alors très<br />
importants, tant pour les sanitaires que pour la restauration.<br />
Les centrales d’<strong>EDF</strong> sont reliées aux réseaux d’eau potable des<br />
communes sur lesquelles elles sont implantées.<br />
6
Note d’information<br />
L’utilisation et la gestion de l’eau<br />
dans les centrales nucléaires<br />
LA RESSOURCE EN EAU :<br />
SURVEILLÉE EN PERMANENCE ET <strong>DE</strong> MANIÈRE RAPPROCHÉE<br />
L’eau ne doit jamais manquer, quelles que soient les<br />
raisons qui pourraient créer un manque.<br />
Pour s’assurer en permanence que toutes les conditions<br />
sont réunies pour produire de l’électricité en toute<br />
sécurité pour les personnes, les installations et<br />
l’environnement, <strong>EDF</strong> met en oeuvre une politique de<br />
prévention des risques qui a débuté dès la conception des<br />
centrales.<br />
L’ensemble des installations et des matériels ont été<br />
conçus pour faire face aux conséquences de situations<br />
météorologiques telles que les crues, les sécheresses,<br />
les canicules et les grands froids.<br />
Par ailleurs, tous les 10 ans, des travaux sont réalisés dans<br />
les installations et des modifications sont faites sur les<br />
matériels afin d’augmenter le niveau de sûreté et<br />
renforcer les lignes de défense des réacteurs. Ces travaux<br />
prennent en compte les dernières avancées<br />
technologiques, le retour d’expérience des événements<br />
importants dans le monde et l’évolution de la nature des<br />
risques externes liés, par exemple, aux changements<br />
climatiques.<br />
C’est le cas pour faire face à des états de sécheresse et de<br />
canicule qui menaceraient la ressource en eau, ou<br />
de grands froids et de crues qui pourraient provoquer<br />
des difficultés dans le prélèvement d’eau dans les rivières,<br />
les fleuves ou même la mer.<br />
<strong>EDF</strong> a ainsi développé, depuis de longues années, un<br />
dispositif de surveillance permanente des phénomènes<br />
météorologiques et de leur incidence sur les sources de<br />
prélèvement d’eau (nappes souterraines, fleuves, rivières,<br />
mer).<br />
Observer, prévoir et agir<br />
Depuis vingt ans, les progrès technologiques ont permis<br />
de faire évoluer les modèles de calcul ou encore de suivre<br />
l’évolution des phénomènes météorologiques. Les<br />
données sont recueillies au moyen de capteurs, qui<br />
mesurent la hauteur d’eau, la pression, etc., ou encore de<br />
radars qui détectent les gouttes de pluie.<br />
Les équipes de prévisionnistes s’appuient aussi sur des<br />
partenaires extérieurs comme Météo France qui fournit<br />
des images satellites et radars, rafraîchies régulièrement,<br />
ainsi que des logiciels de visualisation des variables<br />
prévues.<br />
L’analyse en continu des données permet de prévoir et de<br />
surveiller les phénomènes hydrométéorologiques à risque.<br />
Ces derniers pouvant se produire à tout moment, les<br />
équipes en charge de la surveillance et de la prévision<br />
assurent une surveillance 7 jours sur 7, 24 heures sur 24.<br />
7
Note d’information<br />
L’utilisation et la gestion de l’eau<br />
dans les centrales nucléaires<br />
En cas de crue : éviter l’inondation<br />
des installations pour toujours<br />
assurer leur refroidissement<br />
Pour pouvoir fonctionner, les centrales nucléaires<br />
ont besoin d’importantes ressources en eau. Elles<br />
ont donc été construites en bord de mer ou de<br />
rivière, là où la ressource en eau est abondante.<br />
De cette manière, le risque lié aux inondations a été<br />
intégré à la conception des installations. Les centrales<br />
nucléaires d’<strong>EDF</strong> ont ainsi été dimensionnées sur la base<br />
des hypothèses climatiques datant de leur construction<br />
(crues et tempêtes millénales, effacement de barrage en<br />
amont, etc.). Des plateformes de plusieurs mètres au<br />
dessus du niveau de la mer ou du fleuve ont été prévues<br />
pour que les centrales nucléaires ne soient pas inondées.<br />
Lors des réévaluations décennales ou suite à des<br />
événements particuliers, les hypothèses sont réévaluées<br />
sur la base des prévisions à long terme produites par<br />
Météo France pour tenir compte des évolutions du climat<br />
et adapter si besoin le dimensionnement prévu à la<br />
conception.<br />
Mais afin de prévenir toute éventualité, <strong>EDF</strong> a également<br />
mis en place des moyens techniques pour anticiper les<br />
phénomènes d’inondation. Quoiqu’il arrive, l’ouvrage<br />
doit conserver toute son intégrité et demeurer dans un<br />
état sûr face à une crue.<br />
Au quotidien, la surveillance exercée par les équipes<br />
d’<strong>EDF</strong> à partir des réseaux de mesure et les données<br />
recueillies permettent d’anticiper les risques d’inondation,<br />
puis de surveiller leur évolution.<br />
Et, en cas d’alerte, elles permettent de mettre en oeuvre<br />
les procédures d’exploitation nécessaires, avant que<br />
l’événement n’arrive. Ainsi, la centrale peut être arrêtée<br />
de manière préventive, les pleins en eau et en fuel faits,<br />
les matériels vérifiés et les équipes gréées pour être<br />
prêtes à intervenir si besoin.<br />
8
Note d’information<br />
L’utilisation et la gestion de l’eau<br />
dans les centrales nucléaires<br />
En cas de sécheresse et de canicule :<br />
s’assurer d’avoir toujours assez d’eau<br />
Les hausses importantes de températures entraînent<br />
aussitôt une augmentation de la demande en électricité<br />
tout le temps que dure cet épisode de chaleur,<br />
cette augmentation est due à l’utilisation accrue des<br />
systèmes de climatisation, de ventilation ou de<br />
réfrigération. Or l’été est aussi le moment où la<br />
production électrique est moins importante en raison des<br />
arrêts effectués sur les centrales nucléaires pour la<br />
maintenance des équipements et le rechargement en<br />
combustible. En effet, ces arrêts sont programmés dans<br />
les périodes de l’année pendant lesquelles la demande<br />
d’électricité est la moins forte.<br />
Si <strong>EDF</strong> veille, lors de telles périodes, à prendre les mesures<br />
nécessaires à la continuité de fourniture d’électricité, elle<br />
renforce également la surveillance de la ressource en eau<br />
pour s’assurer de disposer en permanence d’une quantité<br />
d’eau suffisante pour produire tout en créant le moins<br />
d’impact possible sur l’environnement et l’écosystème.<br />
En effet, quand les centrales produisent, l’eau prélevée<br />
est utilisée pour leur refroidissement et, ensuite, restituée<br />
au fleuve ou à la rivière à une température légèrement<br />
supérieure.<br />
Il existe réglementairement des limites à ne pas dépasser<br />
pour ne pas favoriser un réchauffement trop important<br />
des eaux des fleuves ou des rivières.<br />
Si ces conditions n’étaient pas respectées, la production<br />
serait diminuée ou tout simplement suspendue.<br />
Les centrales nucléaires situées en bord de mer peuvent,<br />
quant à elles, fonctionner sans limite en été puisque leur<br />
source de refroidissement est abondante et peu soumise<br />
aux variations de température.<br />
Depuis la canicule de 2003, <strong>EDF</strong> a renforcé la surveillance<br />
de la ressource en eau. Dès la fin de l’hiver, un dispositif<br />
de veille et d’alerte est mis en place, il permet de gérer de<br />
façon prudente et anticipée les ressources des<br />
barrages hydrauliques.<br />
9
Note d’information<br />
L’utilisation et la gestion de l’eau<br />
dans les centrales nucléaires<br />
La gestion des effluents et<br />
le respect de la réglementation<br />
L’exploitation des centrales nucléaires entraîne, comme la<br />
plupart des activités industrielles, une production d’eaux<br />
usées, appelés également « effluents liquides ».<br />
Ces effluents peuvent contenir des résidus radioactifs ou<br />
chimiques :<br />
- les effluents radioactifs liquides proviennent du circuit<br />
primaire et des circuits annexes nucléaires et peuvent<br />
contenir du tritium, du carbone 14, des iodes ou d’autres<br />
produits de fission ou d’activation,<br />
- les effluents chimiques non radioactifs sont issus des<br />
produits utilisés pour protéger les matériels contre la<br />
corrosion ou traiter l’eau contre le tartre, la corrosion ou<br />
le développement des micro-organismes. Ces effluents<br />
peuvent également contenir de faibles résidus<br />
métalliques de zinc et de cuivre, résultats de l’usure<br />
normale des matériaux lors de la circulation de l’eau.<br />
Dès le démarrage de ses centrales, et en allant au-delà<br />
des exigences réglementaires françaises, <strong>EDF</strong> collecte, trie<br />
et traite ces effluents pour limiter au maximum leur<br />
teneur en radioactivité et leur impact.<br />
Les progrès réalisés ont permis, entre 1999 et 2010 de<br />
diviser par 4 les rejets radioactifs liquides.<br />
Dans tous les cas, quelle que soit leur nature, les rejets<br />
dans l’environnement de ces effluents font l’objet d’une<br />
surveillance permanente par les équipes des centrales,<br />
sous le contrôle de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).<br />
ZOOM : <strong>EDF</strong> et le réseau national de mesure de la<br />
radioactivité dans l’environnement.<br />
Le réseau national de mesure de la radioactivité dans l’environnement, mis en place par l’Autorité<br />
de sûreté nucléaire, met à la disposition du public, via son site internet www.mesure-radioactivité.fr<br />
l’ensemble des mesures de la radioactivité réalisées, en France, dans l’environnement.<br />
Depuis le 1 er février 2010, <strong>EDF</strong> adresse, tous les mois, les résultats de la surveillance de<br />
l’environnement réalisée par ses laboratoires environnement, tous agréés par l’Autorité de sûreté<br />
nucléaire, autour des centrales nucléaires.<br />
L’ensemble des autres acteurs du nucléaire tels que le CEA, l’ANDRA, ou la Marine nationale en<br />
font de même.<br />
Pour en savoir plus sur la surveillance de l’environnement, téléchargez la note d’information<br />
« <strong>EDF</strong> et la surveillance de l’environnement autour des centrales nucléaires ».<br />
10
Note d’information<br />
L’utilisation et la gestion de l’eau<br />
dans les centrales nucléaires<br />
UNE RÉGLEMENTATION TRÈS STRICTE<br />
<strong>EDF</strong> respecte toutes les contraintes imposées par la<br />
réglementation sur les volumes, la température et la<br />
qualité des prélèvements d’eau et des rejets.<br />
Dans le domaine de l’eau, il existe en France plus d’une<br />
centaine de textes réglementant les activités des<br />
entreprises ou des particuliers.<br />
A l’origine, chaque centrale nucléaire a fait l’objet d’un<br />
décret d’autorisation de création (DAC) et d’un certain<br />
nombre d’autorisations réglementaires destinées à<br />
protéger l’environnement.<br />
Ainsi, chaque centrale nucléaire dispose d’un arrêté de<br />
rejets et de prélèvements d’eau qui lui est propre. Ces<br />
autorisations définissent, en fonction des caractéristiques<br />
de chaque centrale et de son environnement, les<br />
conditions de prélèvements de l’eau, les limites de rejets<br />
en effluents radioactifs, chimiques et thermiques ;<br />
elles imposent à l’exploitant de réaliser une surveillance<br />
régulière de l’environnement, d’en rendre compte aux<br />
pouvoirs publics et d’en informer largement le public.<br />
Retrouvez l’ensemble des résultats de la surveillance de<br />
l’environnement réalisée par <strong>EDF</strong> sur le site internet<br />
edf.com.<br />
11
Note d’information<br />
L’utilisation et la gestion de l’eau<br />
dans les centrales nucléaires<br />
TÉMOIGNAGE<br />
« A la centrale nucléaire de Civaux, nous menons depuis<br />
1999, une véritable lutte contre le gaspillage de l’eau.<br />
Pour optimiser les besoins en eau de la centrale, nous<br />
avons mis en place un nombre important de mesures.<br />
Certaines, comme la recherche des fuites d’eau ou<br />
comme l’ajustement des débits de refroidissement des<br />
chaudières - qui permet à lui seul d’économiser 150 m 3<br />
d’eau par jour -, ont été très simples à mettre en œuvre.<br />
D’autres ont demandé plus temps et ont nécessité<br />
davantage de moyens. C’est le cas des actions menées en<br />
faveur du recyclage des eaux usées et de la mise en place<br />
d’un système de contrôle des effluents ; système qui a<br />
engendré la mise en place d’un comité mensuel sur les<br />
effluents sur le site ainsi que le renforcement des équipes<br />
avec une personne dédiée désormais intégralement au<br />
contrôle des effluents.<br />
« Des actions concrètes pour économiser l’eau et<br />
limiter les rejets à la centrale de Civaux »<br />
Gontrand Delassus – en charge du management de l’environnement<br />
à la centrale nucléaire de Civaux<br />
Mais toutes ces mesures n’avaient qu’un seul et même<br />
objectif : économiser la ressource en eau et limiter au<br />
maximum notre impact sur l’environnement.<br />
Pour preuve, le travail d’optimisation autour des besoins<br />
en eau déminéralisée, mis en place à la centrale, nous a<br />
permis de diminuer considérablement nos prélèvements<br />
en eau : nous sommes passés de 350 m 3 d’eau prélevée<br />
dans la rivière par heure en 1999 à 100 m 3 d’eau par<br />
heure cette année. En 10 ans, ce sont environ 14 millions<br />
de m 3 d’eau qui ont ainsi pu être économisés. Le principe<br />
est bien de ne prélever que ce dont nous avons<br />
strictement besoin !<br />
En 2011, après s’être attelée à optimiser la ressource en<br />
eau utilisée pour la production d’électricité, la centrale<br />
nucléaire de Civaux effectue désormais un important<br />
travail sur l’eau potable : recherche des fuites,<br />
sensibilisation contre le gaspillage de l’eau, etc., l’objectif<br />
est bien d’utiliser l’eau, à tout niveau, d’une façon<br />
toujours plus responsable ».<br />
12
Cap Ampère<br />
1, place Pleyel - 93282 Saint-Denis cedex<br />
Siège social<br />
22-30 avenue de Wagram - 75008 Paris<br />
<strong>EDF</strong> SA au capital de 924 433 331 euros<br />
552 081 317 RCC Paris<br />
Conception – réalisation : Lionel Tran<br />
Images : médiathèque <strong>EDF</strong><br />
Publication : <strong>EDF</strong> Direction Production Ingénierie<br />
Le groupe <strong>EDF</strong> est certifié ISO 14001