Situation des forêts du Monde 2007 - Eurosfaire

consultatif, auquel participent des experts techniques
relevant de divers secteurs et régions, les commissions
forestières régionales et le Comité des forêts de la FAO.
Une fois que ces lignes directrices auront été établies,
seront organisés des ateliers régionaux de formation ayant
pour finalité de renforcer la capacité des pays à traduire les
principes en politiques et pratiques. Suivant l’exemple du
Code modèle des pratiques d’exploitation forestière de la FAO
(FAO, 1996), les régions et les pays ont la faculté d’adapter
et d’appliquer les nouvelles directives en tenant compte des
conditions et de la situation locales.
emPLoi et utiLité deS inStrumentS
facuLtatifS
Les moyens légalement non contraignants fournissent
des lignes directrices sur l’utilisation des forêts. Dans le
meilleur des cas, ils procèdent d’accords et d’engagements
internationaux, avant tout des Principes de Rio relatifs
aux forêts, mais aussi d’accords internationaux sur la main
d’œuvre et le commerce, dont l’Accord international sur les
bois tropicaux (AIBT).
L’application des moyens non contraignants varie selon
les régions et les pays. C’est ainsi que le Code régional
d’exploitation forestière à faible impact dans les forêts
denses tropicales humides d’Afrique centrale et de l’Ouest
(FAO, 2005c) n’est pas encore bien intégré au niveau
national du fait du manque de ressources disponibles pour
la formation, tandis que le Code modèle des pratiques
d’exploitation forestière pour l’Asie et le Pacifique (FAO,
1999) est mis en œuvre grâce à des codes de conduite
nationaux, avec l’appui de la Commission des forêts pour
l’Asie et le Pacifique et celui de donateurs bilatéraux.
Des progrès spectaculaires ont été accomplis dans
l’élaboration conceptuelle des critères et indicateurs.
Instruments facultatifs pour
la gestion durable des forêts
Cependant, leur application est en retard dans la plupart des
pays en développement, en raison des carences en matière
de collecte, d’analyse et de stockage des données, ainsi
que de l’insuffisante capacité institutionnelle, qui nuisent
à leur mise en œuvre et à leur utilisation appropriées.
L’exploitation des critères et indicateurs est d’ailleurs bien
plus avancée dans les pays disposant de bonnes ressources
financières.
Dans les pays en développement, c’est en couplant les
critères et indicateurs avec les évaluations et inventaires
forestiers et les programmes forestiers nationaux qu’on a
obtenu les meilleurs résultats.
Le fait que la superficie des forêts certifiées a progressé
dans les pays développés contribue à l’amélioration des
pratiques de gestion mais l’objectif initial, à savoir la
lutte contre la déforestation tropicale, n’a pour une large
part pas été atteint. Cela s’explique assez simplement: la
déforestation en milieu tropical est avant tout provoquée
par le changement d’utilisation des sols, plutôt que par
l’exploitation forestière; la certification n’est pas bon
marché; son application réussie exige une solide plate-forme
de gestion publique et d’institutions. Enfin, il n’a pas encore
été établi si les consommateurs sont disposés en règle
générale à payer plus cher des produits certifiés.
Les organisations internationales proposent des ateliers
nationaux et régionaux à des fins de formation et d’échange
d’expérience, dans le dessein de promouvoir activement
l’utilisation des instruments évoqués. Cependant, la
difficulté consiste à fournir un appui convenable au
renforcement des capacités, de sorte que les pays puissent
tirer au mieux parti de ces moyens non contraignants. En
outre, il faudra faire face à un nouveau problème: éviter que
les outils se chevauchent et veiller à intégrer ceux-ci grâce à
des cadres nationaux de politiques et de suivi.
Partie 2 Secteur forestier: thèmes choisis 95