Eplucher les légumes tout en épluchant son ... - terra cognita

se faire du souci pour les membres de la famille restés au pays»,
explique Raymond Tschabold. «Dureste, tous les collaborateursont
des emplois fixes, car il n’y aici guère de fluctuations
saisonnières en matièredecharge de travail.»
D’autres efforts d’intégration ont été mis en œuvre depuis
qu’en 2008les autorités communales prirent contact avecl’entreprise
Schwab-Guillod SApour lui signaler que de plus en
plus d’enfants de ses salariés traînaient sans surveillance dans
les préaux de l’école après la fin des cours. De fait, en raison
de leur charge de travail, ilrestait peu de temps aux parents
pour encadrer leurs enfants. Un projet de garderie d’enfants
pour les employés de la maison Schwab-Guillod SA adonc vu
le jour. Depuis lors, la garderie aété organisée en tant qu’association
et est ouverte àtous les habitants de Müntschemier
et des communes environnantes.
Des cours delangues augmentent
les perspectives d’évolution professionnelle
Mais l’entreprise Schwab-Guillod SA n’en est pas restée là
puisqu’elles’estégalement investie dans l’encouragement des
connaissances linguistiques. Depuis 2008 également, les travailleurs
peuvent –dans les locaux de l’entreprise –suivre le
cours d’intégration linguistique de l’Université populaire.
Certes, en proposant cet encouragement àses salariés, l’entreprise
ytrouve aussi unintérêt: «Nous souffrons d’un cruel
manque de cadres, de personnes aptes àsefaire comprendre
des employés de bureau». Si l’entreprise encourage ses employés
de manière ciblée, il est possibledepallier de telles situations.
Au début, l’entreprise libérait ses salariés trois heures par semaine
pour qu’ils puissent suivreles cours d’allemand, et prenait
les frais àsacharge. Aujourd'hui, la maison Schwab-
Guillod SA procède différemment afin d’éviter que les cours
ne soient qu’un moment de détente pour certains. L’objectif
avoué de cette mesure est de ne faire participer aux cours que
les employés qui désirent vraiment apprendre etqui pourront
ensuite assumer davantage de responsabilités au sein de l'entreprise.
Depuis2012,les cours se déroulentlesoir après le travail
et les participants en assument la moitié des frais. Au début,
56 personnes suivaient ces cours et l’an dernier, ils
n’étaient plus que 11.
Grâce àdemeilleures connaissances linguistiques d’intéressantes
perspectives d’avancement et de conditions salariales
s’ouvrent aux collaborateurs. Malgré tout, il yaune grande
fluctuation de personnel ausein de l’entreprise. Raymond
Tschabold constate que le secteur alimentaire oul’industrie
agro-alimentaire sert souventd’entrée surlemarché suisse du
travail. Ilajoute :«Apeine les collaborateurs se sont intégrés
qu’ils se recherchent un emploi offrant des conditions de travail
plus attractives, par exempledans le secteur du bâtiment.»
Gemüse rüsten und Vokabeln büffeln
In der kleinen Berner Gemeinde Müntschemier ist das Unter-
nehmen Schwab-Guillod AGzuHause. Das Unternehmen ist
einer der grössten Gemüsevermarkter in der Schweiz. Es bie-
tet 485 Mitarbeitern einen Arbeitsplatz. 80 Prozent der An-
gestellten sind ausländischer Herkunft, grösstenteils aus
Portugal. Portugiesisch ist daher eine der wichtigsten Spra-
chen im Arbeitsalltag. Dennoch sind für viele Tätigkeiten
Deutschkenntnisse notwendig. Der Betrieb bietet seinen Mit-
arbeitenden deshalb seit 2008 Deutsch- und Integrations-
kurse an. Für die Angestellten eröffnen bessere Kenntnisse
der Lokalsprache interessante Aufstiegs- und Verdienstmög-
lichkeiten.
En plusdesalangue maternelle, FatmirSaitiparlel’allemand,
mais aussi leportugais et le polonais, qui sont les langues véhiculaires
les plus importantes au sein de l’entreprise et qui
sont quasi indispensables pour le travail dans une équipe majoritairement
polono-portugaise. Mais il n’y apas que sur le
plan du travail qu’ilyvoit des avantages àconnaître la langue
allemande, maiségalement pour sa vie privée, d’où sa volonté
àsuivre depuis des années les cours d’allemand. La communication
avec les autorités est beaucoup plus aisée qu’autrefois.
Au début, comme ilyavait relativement peu de ressortissants
macédoniens vivant en milieu rural, FatmirSaitiserendait volontiers
àBienne, oùdes amis compatriotes pouvaient lui apporter
un soutien. Aujourd’hui,c’estlui qui peut aider ses collègues
de travail lorsqu'ils rencontrent des problèmes de
compréhension.
«Mais l’exemple deFatmir Saiti fait peut d’émules. Malheureusement,
nombreux sont ceux qui ne se donnent pas la peine
d’apprendre l’allemand», explique Raymond Tschabold.
Quant àFatmir Saiti, lui, il est très motivé: «Je veux encore
progresser, surtout pour l’allemand écrit, et alors peut-être
qu’un jour je pourrais occuper un poste au bureau».
Alice Uehlinger travailleauSecrétariat de la Commission fédéralepour
lesquestions de migration. Elle épaule la direction
du Secrétariat pour la conception et la miseenœuvredes travaux
de relations publiques de la CFM. Elle est par ailleursresponsable
de l’organisation de manifestations, tant internes
qu’externes.
terra cognita 22/2013
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