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Réseau sur les semences en Afrique occidentales (WASNET ... - IITA

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N° 6, août 2000 ISSN 1595–2916<br />

Voici le sixième numéro de “Sem<strong>en</strong>ces et matériel de plantation<br />

<strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> occid<strong>en</strong>tale”, le bulletin du <strong>Réseau</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong><br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> occid<strong>en</strong>tale (<strong>WASNET</strong>). Le réseau<br />

s’attaque aux besoins et aux problèmes dans <strong>les</strong> secteurs<br />

sem<strong>en</strong>ciers et du matériel de plantation d’<strong>Afrique</strong> occid<strong>en</strong>tale<br />

et regroupe le personnel interv<strong>en</strong>ant dans le domaine<br />

des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> dans cette région <strong>en</strong> une structure qui <strong>les</strong> <strong>en</strong>courage<br />

à travailler <strong>en</strong>semble <strong>en</strong> vue de r<strong>en</strong>forcer le<br />

développem<strong>en</strong>t d’une industrie nationale et régionale.<br />

Le bulletin est le moy<strong>en</strong> par lequel <strong>les</strong> développem<strong>en</strong>ts<br />

réc<strong>en</strong>ts au niveau du <strong>WASNET</strong> sont communiqués au personnel<br />

interv<strong>en</strong>ant dans le secteur des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et du<br />

matériel de plantation <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> occid<strong>en</strong>tale et au delà. Il<br />

vise égalem<strong>en</strong>t à informer <strong>les</strong> lecteurs <strong>sur</strong> l’actualité dans le<br />

domaine des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et du matériel de plantation. Un aspect<br />

<strong>en</strong>core plus important : il se veut un «forum» où <strong>les</strong><br />

lecteurs sont <strong>en</strong>couragés à discuter, à poser des questions et<br />

à répondre à ces questions.<br />

Nous remercions toutes <strong>les</strong> personnes qui ont contribué au<br />

prés<strong>en</strong>t numéro. Nous avons reçu plusieurs contributions et<br />

ce numéro du bulletin est <strong>en</strong>core une fois volumineux.<br />

Cep<strong>en</strong>dant, nous aimerions <strong>en</strong>courager <strong>les</strong> collègues des<br />

pays francophones à contribuer davantage.<br />

Le prés<strong>en</strong>t numéro traite du secteur privé <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong><br />

occid<strong>en</strong>tale. Les points de vues du personnel du secteur<br />

public et privé ont été sollicités et <strong>les</strong> sociétés de production<br />

sem<strong>en</strong>cière ont été invitées à prés<strong>en</strong>ter leurs activités.<br />

Nous aimerions inviter de nouveau <strong>les</strong> lecteurs à répondre<br />

aux questions soulevées dans le bulletin. N’hésitez pas à<br />

exprimer votre point de vue. Le bulletin doit dev<strong>en</strong>ir un outil<br />

favorable aux interactions, pas aussi rapide que l’Internet,<br />

mais qui doit servir à obt<strong>en</strong>ir des réponses aux questions.<br />

Nous aimerions égalem<strong>en</strong>t vous inviter à nous <strong>en</strong>voyer de<br />

nouvel<strong>les</strong> informations.<br />

1<br />

<strong>Réseau</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> <strong>en</strong><br />

<strong>Afrique</strong> occid<strong>en</strong>ta<strong>les</strong> (<strong>WASNET</strong>)<br />

Les sept pays suivants ont officiellem<strong>en</strong>t nommé leurs<br />

représ<strong>en</strong>tants nationaux : Burkina Faso, Gambie, Ghana,<br />

Mali, Niger, Togo, Sénégal). Le secrétariat a préparé des<br />

propositions de projet pour tous <strong>les</strong> pays qui ont nommé un<br />

représ<strong>en</strong>tant officiel au niveau national. Les propositions<br />

sont <strong>les</strong> suivantes:<br />

Burkina Faso Préparation d’un catalogue régional <strong>sur</strong> <strong>les</strong><br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et <strong>les</strong> normes des champs<br />

Gambie Étude des politiques sem<strong>en</strong>cières au niveau<br />

de la région<br />

Ghana Préparation d’un répertoire <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

disponib<strong>les</strong> dans la région<br />

Niger Étude de la législation relative aux <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

dans la région<br />

Nigéria Préparation d’un catalogue régional <strong>sur</strong> <strong>les</strong><br />

variétés<br />

Mali Étude de la réglem<strong>en</strong>tation de l’importation et<br />

de l’exportation des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> dans la région<br />

Togo Préparation d’un répertoire régional <strong>sur</strong> <strong>les</strong><br />

participants à l’industrie sem<strong>en</strong>cière<br />

La proposition relative à l’activité que doit m<strong>en</strong>er le<br />

Sénégal n’a pas <strong>en</strong>core été élaborée. Les propositions font<br />

actuellem<strong>en</strong>t l’objet d’une étude par <strong>les</strong> différ<strong>en</strong>ts représ<strong>en</strong>tants<br />

et une réunion du Comité directeur est prévue pour<br />

finaliser ces questions.<br />

Nous vous invitons à <strong>en</strong>voyer vos comm<strong>en</strong>taires<br />

<strong>sur</strong> <strong>les</strong> artic<strong>les</strong> et vos contributions<br />

au prochain numéro du bulletin,<br />

aussitôt que possible, à l’adresse indiquée<br />

<strong>en</strong> haut de la page<br />

Sommaire<br />

Points de vues et opinions du secteur sem<strong>en</strong>cier privé .......................................................................................... 2<br />

Sociétés privées de production sem<strong>en</strong>cière ............................................................................................................................ 12<br />

Rapports nationaux <strong>sur</strong> la privatisation .................................................................................................................................. 30<br />

Stages de formations, réunions, publications ......................................................................................................................... 36


Le secteur sem<strong>en</strong>cier privé : Points de vue et<br />

opinions.<br />

Les <strong>en</strong>jeux d’une participation du secteur sem<strong>en</strong>cier privé au<br />

développem<strong>en</strong>t agricole <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong><br />

Le pot<strong>en</strong>tiel d’un secteur privé sem<strong>en</strong>cier dynamique, bi<strong>en</strong><br />

géré et tourné vers la satisfaction des besoins de ses cli<strong>en</strong>ts<br />

est énorme et peut servir de catalyseur pour le développem<strong>en</strong>t<br />

agricole et économique du contin<strong>en</strong>t. Lorsque<br />

l’appui juridique, infrastructurel et institutionnel des Pouvoirs<br />

publics est acquis, <strong>les</strong> activités et <strong>les</strong> services du secteur<br />

sem<strong>en</strong>cier privé ont un effet multiplicateur <strong>sur</strong> <strong>les</strong> économies<br />

nationale, régionale et globale.<br />

Cela permettrait sûrem<strong>en</strong>t de mettre à la portée des populations<br />

de la nourriture <strong>en</strong> abondance à des coûts abordab<strong>les</strong><br />

et de relever <strong>les</strong> rev<strong>en</strong>us et le niveau de vie des paysans,<br />

de créer davantage d’emplois, d’accélérer la croissance<br />

industrielle et d’augm<strong>en</strong>ter la richesse nationale.<br />

La l<strong>en</strong>te émerg<strong>en</strong>ce d’une industrie sem<strong>en</strong>cière privée dans<br />

nombre de pays africains ainsi que <strong>les</strong> expéri<strong>en</strong>ces négatives<br />

de la plupart des nouveaux v<strong>en</strong>us <strong>sur</strong> le marché ti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

à plusieurs facteurs dont le plus important est le fait<br />

qu’on ait occulté <strong>les</strong> «spécificités africaines’’des systèmes<br />

d’exploitation agricole ainsi que <strong>les</strong> valeurs culturel<strong>les</strong> des<br />

bénéficiaires cib<strong>les</strong>. Certaines de ces spécificités<br />

qui sont ess<strong>en</strong>tiel<strong>les</strong> pour une participation effective et<br />

réussie du secteur sem<strong>en</strong>cier privé au développem<strong>en</strong>t du<br />

secteur agricole <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> sont m<strong>en</strong>tionnées ci-dessous.<br />

Le développem<strong>en</strong>t agricole <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> ne reposera dans un<br />

futur proche que <strong>sur</strong> la performance des petits exploitants<br />

agrico<strong>les</strong>. La persistance et la préval<strong>en</strong>ce d’un tel type de<br />

système laiss<strong>en</strong>t présager que l’exploitation agricole à large<br />

échelle ne sera pas <strong>en</strong>couragée. L’accroissem<strong>en</strong>t de la production<br />

noté à ce jour est lié à l’augm<strong>en</strong>tation des superficies<br />

cultivées plutôt qu’à celle de la productivité. Cep<strong>en</strong>dant, on a<br />

aujourd’hui atteint la limite de l’expansion des superficies ce<br />

qui fait planer une m<strong>en</strong>ace d’insécurité alim<strong>en</strong>taire dans la<br />

région. Selon la FAO, 50% de la population Africaine ne sera<br />

pas <strong>en</strong> me<strong>sur</strong>e de satisfaire ses besoins alim<strong>en</strong>taires cette<br />

année. Il convi<strong>en</strong>t donc d’augm<strong>en</strong>ter la productivité dans <strong>les</strong><br />

meilleurs délais, ce qui ne pourrait se faire que par l’utilisation<br />

de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de très bonne qualité.<br />

A la lumière des performances réalisées par le passé, il<br />

ressort que seul un secteur sem<strong>en</strong>cier privé dynamique et<br />

bénéficiant d’un souti<strong>en</strong> peut effectivem<strong>en</strong>t y arriver..<br />

S. A. Ajayi<br />

2<br />

La participation du secteur sem<strong>en</strong>cier privé doit viser la satisfaction<br />

des besoins du groupe de paysans dominant. Bi<strong>en</strong> que<br />

l’industrie sem<strong>en</strong>cière privée soit souv<strong>en</strong>t mue par des<br />

considérations économiques, dans le contexte africain et à<br />

court terme, sa participation doit être conçue dans une<br />

perspective de développem<strong>en</strong>t pour être plus efficace. Le<br />

mode de fonctionnem<strong>en</strong>t de l’industrie sem<strong>en</strong>cière dans<br />

<strong>les</strong> pays agricolem<strong>en</strong>t développés a peu de chance d’être<br />

adapté à l’<strong>Afrique</strong> à ce stade de développem<strong>en</strong>t de cette<br />

industrie Des approches novatrices visant à briser <strong>les</strong> influ<strong>en</strong>ces<br />

socio-culturel<strong>les</strong> qui m<strong>en</strong>ac<strong>en</strong>t la croissance de l’industrie<br />

sem<strong>en</strong>cière doiv<strong>en</strong>t être initiées <strong>en</strong> vue de satisfaire <strong>les</strong><br />

besoins des paysans, <strong>les</strong>quels ne sont pas forcém<strong>en</strong>t conservateurs<br />

<strong>en</strong> refusant d’adopter une nouvelle technologie. Les<br />

risques liés à cette adoption, par exemple la non disponibilité<br />

des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> à temps constitu<strong>en</strong>t un problème qui doit être<br />

résolu d’autant que <strong>les</strong> paysans ne dispos<strong>en</strong>t d’aucun moy<strong>en</strong><br />

de se prémunir contre ces impondérab<strong>les</strong>.<br />

Par ailleurs, des efforts supplém<strong>en</strong>taires ainsi qu’ un appui<br />

accru du secteur privé sem<strong>en</strong>cier bénéficierai<strong>en</strong>t à la plupart<br />

des pays africains. C’est pourquoi le développem<strong>en</strong>t d’un<br />

secteur sem<strong>en</strong>cier privé viable nécessite des investissem<strong>en</strong>ts<br />

supplém<strong>en</strong>taires ainsi qu’une responsabilisation à tous <strong>les</strong><br />

niveaux afin que le fossé soit comblé. Une partie du personnel<br />

du secteur sem<strong>en</strong>cier public commis à la fourniture de services<br />

d’appui n’est pas suffisamm<strong>en</strong>t informé et s<strong>en</strong>sibilisé <strong>sur</strong><br />

l’importance des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de qualité. Par exemple, des ag<strong>en</strong>ts<br />

de vulgarisation peu motivés ne saurai<strong>en</strong>t promouvoir l’utilisation<br />

de tel<strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>. Pour cette raison <strong>les</strong> décideurs,<br />

administrateurs et paysans doiv<strong>en</strong>t être s<strong>en</strong>sibilisés et suffisamm<strong>en</strong>t<br />

convaincus de la valeur de ce type de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> afin<br />

que la participation du secteur privé sem<strong>en</strong>cier puisse égalem<strong>en</strong>t<br />

être <strong>en</strong>couragée et appuyée pour qu’il y ait un impact<br />

significatif.<br />

Le retour <strong>sur</strong> investissem<strong>en</strong>t dans le secteur privé passe<br />

nécessairem<strong>en</strong>t par la mise <strong>en</strong> place de canaux de distribution<br />

et de commercialisation efficaces.<br />

Il n’existe pas de modèle standard de commercialisation de<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>. Les stratégies élaborées pour relever <strong>les</strong> défis<br />

doiv<strong>en</strong>t t<strong>en</strong>ir compte des systèmes d’exploitation ainsi que<br />

des spécificités économiques et socio-culturel<strong>les</strong>. Un effort


collectif de la part de tous <strong>les</strong> opérateurs du secteur<br />

sem<strong>en</strong>cier privé devrait aider à alléger le poids de ce fardeau<br />

<strong>sur</strong> <strong>les</strong> autres activités du secteur.<br />

La formation et <strong>les</strong> part<strong>en</strong>ariats <strong>en</strong> matière de recherche<br />

avec <strong>les</strong> institutions publiques s’impos<strong>en</strong>t. Ces deux volets<br />

rest<strong>en</strong>t <strong>en</strong> effet sous exploités ou inexistants <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong>.<br />

Les avantages à long terme de tels part<strong>en</strong>ariats devrai<strong>en</strong>t<br />

profiter au secteur privé à travers la formation d’experts<br />

techniques et de spécialistes qui contribueront au développem<strong>en</strong>t<br />

d’un secteur sem<strong>en</strong>cier efficace. D’autre part, <strong>les</strong><br />

contraintes auxquel<strong>les</strong> est confronté le secteur sem<strong>en</strong>cier<br />

africain vont au delà des capacités des compagnies sem<strong>en</strong>cières<br />

prises individuellem<strong>en</strong>t. L’expertise au sein des<br />

universités et des instituts nationaux et internationaux de<br />

recherche établis <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> doit être mise à profit pour<br />

lever ces contraintes.<br />

L’extrapolation des résultats ainsi que la transposition des<br />

techniques <strong>en</strong> prov<strong>en</strong>ance de l’extérieur <strong>en</strong> matière de production<br />

et de distribution sem<strong>en</strong>cière <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> doiv<strong>en</strong>t<br />

être m<strong>en</strong>ées avec précaution. Par exemple <strong>les</strong> décisions de<br />

récolte ont été p<strong>en</strong>dant plusieurs années basées <strong>sur</strong><br />

EXTRAITS DE JOURNAUX<br />

NEW NIGERIAN, v<strong>en</strong>dredi 31 mars 2000.<br />

3<br />

l’hypothèse selon laquelle la qualité des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> est la<br />

meilleure à la phase de maturité physiologique (M.P.), qui<br />

est définie comme étant l’étape du processus de maturation<br />

où le poids sec de la sem<strong>en</strong>ce est au maximum.<br />

Toutefois, des études réc<strong>en</strong>tes ont montré que pour la plupart<br />

des cultures, la qualité des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> continue de s’améliorer<br />

p<strong>en</strong>dant des jours ou des semaines après la M.P., selon <strong>les</strong><br />

conditions <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>ta<strong>les</strong> qui préval<strong>en</strong>t Nous avons<br />

égalem<strong>en</strong>t noté des t<strong>en</strong>dances similaires concernant la<br />

qualité physiologique des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et la capacité de<br />

stockage du maïs hybride produit au sud-ouest du Nigeria.<br />

Par conséqu<strong>en</strong>t, l’acc<strong>en</strong>t doit être mis <strong>sur</strong> l’élaboration de<br />

techniques de recherche novatrices t<strong>en</strong>ant compte des<br />

besoins et qui permett<strong>en</strong>t de trouver des solutions aux conditions<br />

<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>ta<strong>les</strong> peu propices <strong>en</strong> zones tropica<strong>les</strong> ce,<br />

pour la mise au point et la préservation de la qualité des<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> après la récolte. Ces différ<strong>en</strong>ts points doiv<strong>en</strong>t être<br />

inscrits au rang des priorités des programmes de recherche<br />

des institutions privées et publiques.<br />

S.A. Ajayi, Institute für Pflanz<strong>en</strong>bau and Grünlandwirtschaft,<br />

Bundesallee 50, 38116 Braunschweig, Germany; E-mail:<br />

Ajayi.PG.FAL@kepler.dv.fal.de<br />

Un groupe réclame un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t propice pour l’industrie sem<strong>en</strong>cière.<br />

Auteur : KUNLE SANNI, Kaduna.<br />

Les responsab<strong>les</strong> de l’industrie sem<strong>en</strong>cière <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> de l’Ouest ont demandé au gouvernem<strong>en</strong>t fédéral de<br />

procéder à la mise <strong>en</strong> place d’un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t propice afin que le secteur privé puisse s’impliquer dans cette<br />

industrie . Dans un communiqué publié à l’issue d’un atelier de deux semaines conjointem<strong>en</strong>t organisé par<br />

l’Institut International d’Agriculture Tropicale (I.I.T.A.), la coopération technique Allemande (G.T.Z.) le Conseil<br />

pour la Recherche Sci<strong>en</strong>tifique et Industrielle (C.S.I.R.) t<strong>en</strong>u à l’Institut de recherche <strong>sur</strong> <strong>les</strong> cultures de Kumasi<br />

(Ghana), le groupe a déclaré que la mise <strong>en</strong> place d’un tel <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t passe par l’octroi de crédits à faible coût<br />

et par la promotion d’un marché paysan-utilisateur. Les participants ont <strong>en</strong> outre souligné que la fourniture de<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> est une activité très capitalistique et que <strong>les</strong> gouvernem<strong>en</strong>ts devrai<strong>en</strong>t aider à accorder des facilités de<br />

crédits à faible coût à travers la création de banques agrico<strong>les</strong> dans <strong>les</strong> pays anglophones. Il est recommandé que<br />

de tel<strong>les</strong> facilités de crédits soi<strong>en</strong>t assorties de faible taux d’intérêt à l’instar de ceux appliqués dans <strong>les</strong> pays<br />

francophones qui sont de l’ordre de 7 à 9 %.<br />

L’atelier dont le thème portait <strong>sur</strong> ‘’la mise <strong>en</strong> place d’<strong>en</strong>treprises sem<strong>en</strong>cières viab<strong>les</strong> ‘’était coordonné par le Dr<br />

A.J.G.Van Gastel. qui a suggéré la mise <strong>en</strong> place de programmes de microfinance qui bénéficierai<strong>en</strong>t aux paysans<br />

des zones rura<strong>les</strong> et leur permettrai<strong>en</strong>t d’améliorer la production sem<strong>en</strong>cière.<br />

Selon le groupe de participants, pour que le développem<strong>en</strong>t du marché sem<strong>en</strong>cier soit viable, le gouvernem<strong>en</strong>t<br />

devrait <strong>en</strong>tre autre améliorer <strong>les</strong> services de vulgarisation, la recherche, la formation et la promotion au près de<br />

tous <strong>les</strong> paysans singulièrem<strong>en</strong>t ceux à faible rev<strong>en</strong>u et ceux pratiquant une agriculture de subsistance.<br />

Selon le même communiqué, «la sécurité alim<strong>en</strong>taire nationale ainsi que <strong>les</strong> politiques nationa<strong>les</strong> de sécurité<br />

sem<strong>en</strong>cière consist<strong>en</strong>t <strong>en</strong> un système par lequel le gouvernem<strong>en</strong>t achète <strong>les</strong> excéd<strong>en</strong>ts produits dans le pays et par<br />

conséqu<strong>en</strong>t stabilise <strong>les</strong> prix aux producteurs.


Le gouvernem<strong>en</strong>t devrait égalem<strong>en</strong>t veiller à l’amélioration des conditions de travail, au mécanisme de fixation des<br />

prix et à l’accès des paysans aux marchés’’. Les participants à l’atelier ont exhorté <strong>les</strong> gouvernem<strong>en</strong>ts des pays de<br />

l’<strong>Afrique</strong> de l’Ouest à protéger la production agricole locale ainsi que <strong>les</strong> industries <strong>sur</strong> une base régionale et à<br />

revoir <strong>les</strong> politiques de libéralisation du commerce <strong>en</strong> t<strong>en</strong>ant compte des matières premières produites au plan<br />

local. Ils ont égalem<strong>en</strong>t demandé aux gouvernem<strong>en</strong>ts d’<strong>en</strong>courager le commerce sem<strong>en</strong>cier intra-régional <strong>en</strong><br />

levant toutes <strong>les</strong> barrières commercia<strong>les</strong> et <strong>en</strong> réduisant <strong>les</strong> démarches administratives et <strong>en</strong> simplifiant <strong>les</strong><br />

procédures d’obt<strong>en</strong>tion de lic<strong>en</strong>ces dans la sous- région, ce, conformém<strong>en</strong>t aux protoco<strong>les</strong> de la CEDEAO.<br />

L’atelier a été organisé à l’int<strong>en</strong>tion des responsab<strong>les</strong> sem<strong>en</strong>ciers des secteurs privés et public du Bénin, Burkina-<br />

Faso, Gambie, Ghana, Guinée, Nigeria, Sénégal et Sierra Leone.<br />

Les défis de la privatisation du secteur sem<strong>en</strong>cier dans <strong>les</strong> pays <strong>en</strong><br />

développem<strong>en</strong>t.<br />

A proprem<strong>en</strong>t parler, l’industrie sem<strong>en</strong>cière était <strong>en</strong>tre <strong>les</strong><br />

mains d’opérateurs privés depuis des sièc<strong>les</strong>, période<br />

durant laquelle <strong>les</strong> paysans, travaillant individuellem<strong>en</strong>t<br />

ont économisé leurs propre <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et utilisé des<br />

connaissances et leur expéri<strong>en</strong>ce indigène pour améliorer et<br />

sélectionner <strong>les</strong> variétés. C’est ainsi que des variétés primitives<br />

et traditionnel<strong>les</strong> ont été mises au point.<br />

Afin de disséminer <strong>les</strong> variétés au sein des communautés<br />

paysannes, nombre de paysans recour<strong>en</strong>t à des techniques<br />

loca<strong>les</strong> d’échanges y compris le troc, l’utilisation de<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> comme moy<strong>en</strong> de rémunération de travaux<br />

effectués et comme cadeaux. Cep<strong>en</strong>dant, l’accroissem<strong>en</strong>t<br />

de la demande de produits alim<strong>en</strong>taires dû à la croissance<br />

démographique rapide ne pouvait être satisfait par <strong>les</strong><br />

faib<strong>les</strong> r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts obt<strong>en</strong>us dans le secteur agricole<br />

traditionnel. Des variétés améliorées sont nécessaires mais<br />

il faut porter cel<strong>les</strong> ci rapidem<strong>en</strong>t des c<strong>en</strong>tres de recherche<br />

vers le milieu paysan. Des projets sem<strong>en</strong>ciers visant à<br />

faciliter ce système de transfert fur<strong>en</strong>t ainsi initiés, ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t<br />

grâce à des accords d’assistance signés dans <strong>les</strong><br />

années 70 et 80. Les objectifs visés par ces projets etai<strong>en</strong>t<br />

d’ordre social ou de développem<strong>en</strong>t mais non d’ordre commercial.<br />

Ainsi ces structures étai<strong>en</strong>t fortem<strong>en</strong>t subv<strong>en</strong>tionnées<br />

et gérées comme des <strong>en</strong>tités publiques. Cette<br />

méthode de fourniture de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> n’a que partiellem<strong>en</strong>t<br />

réussi comme l’illustre la faible dissémination des variétés<br />

auprès de la plupart des paysans des pays <strong>en</strong> développem<strong>en</strong>t.<br />

L’ efficacité des systèmes de fourniture de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

par l’Etat a fait l’objet d’un diagnostic lorsque <strong>les</strong><br />

gouvernem<strong>en</strong>ts comm<strong>en</strong>cèr<strong>en</strong>t à introduire des politiques<br />

économiques de libéralisation et de privatisation et se<br />

mir<strong>en</strong>t à analyser la viabilité des <strong>en</strong>tités para-étatiques Par<br />

ailleurs, la plupart des pays cherch<strong>en</strong>t aujourd’hui des voies<br />

Sam Kugbei<br />

4<br />

et moy<strong>en</strong>s alternatifs à meilleur ratio coût- efficacité afin de<br />

mettre <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> à la disposition des paysans, bi<strong>en</strong> que<br />

des approches adéquates soi<strong>en</strong>t diffici<strong>les</strong> à trouver <strong>sur</strong>tout<br />

pour <strong>les</strong> cultures autogames.<br />

La privatisation se réfère <strong>en</strong> principe au processus qui<br />

consiste à introduire <strong>les</strong> forces du marché dans une<br />

économie <strong>en</strong> vue de faciliter la libre <strong>en</strong>treprise. Cette<br />

définition doit être toutefois nuancée lorsqu’elle s’applique<br />

au secteur sem<strong>en</strong>cier des pays <strong>en</strong> développem<strong>en</strong>t du<br />

fait de la diversité dans la nature et dans la fonction des<br />

diverses composantes des systèmes. S’agissant du secteur<br />

sem<strong>en</strong>cier, il semble plus pertin<strong>en</strong>t d’<strong>en</strong>courager la mise<br />

<strong>en</strong> place d’une industrie diversifiée qui regrouperait<br />

divers types de fournisseurs <strong>en</strong> concurr<strong>en</strong>ce libre et ciblerait<br />

différ<strong>en</strong>ts segm<strong>en</strong>ts du marché sem<strong>en</strong>cier y compris<br />

le secteur traditionnel. Ceci nécessite une redéfinition des<br />

rô<strong>les</strong> du gouvernem<strong>en</strong>t et du secteur privé. Dans bi<strong>en</strong> des<br />

cas, le secteur public s’est retiré des activités de production<br />

et de commercialisation au profit du secteur privé,<br />

tout <strong>en</strong> exerçant son contrôle <strong>sur</strong> <strong>les</strong> aspects réglem<strong>en</strong>taires<br />

et de politique ainsi que <strong>sur</strong> <strong>les</strong> activités de<br />

sélection.<br />

Il existe deux grandes ori<strong>en</strong>tations pour privatiser<br />

l’industrie sem<strong>en</strong>cière dans <strong>les</strong> pays <strong>en</strong> développem<strong>en</strong>t. La<br />

réussite de ces actions dép<strong>en</strong>d dans une large me<strong>sur</strong>e de la<br />

nature de la politique appliquée par le gouvernem<strong>en</strong>t.<br />

L’approche la plus communém<strong>en</strong>t r<strong>en</strong>contrée consiste à<br />

restructurer <strong>les</strong> services sem<strong>en</strong>ciers du gouvernem<strong>en</strong>t afin<br />

qu’ils fonctionn<strong>en</strong>t <strong>sur</strong> une base commerciale, ce grâce à<br />

une réorganisation interne qui consiste <strong>en</strong> un transfert de<br />

l’actif vers des <strong>en</strong>tités privées ou <strong>en</strong> une location des infrastructures.


Cette démarche s’est souv<strong>en</strong>t traduite par quelques contradictions<br />

<strong>en</strong>tre la volonté de l’Etat de poursuivre des objectifs<br />

d’efficacité tout <strong>en</strong> assumant ses obligations socia<strong>les</strong> telle<br />

que la création d’emplois, la distribution de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> bon<br />

marché et la production de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de cultures mineures ou<br />

moins compétitives. Le commerce direct de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> est<br />

souv<strong>en</strong>t complexe parce que <strong>les</strong> équipem<strong>en</strong>ts requis peuv<strong>en</strong>t<br />

avoir un r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t insignifiant ou s’avérer trop coûteux à<br />

l’acquisition pour être r<strong>en</strong>tab<strong>les</strong>. C’est pourquoi la location<br />

des infrastructures pourrait se révéler une alternative appropriée<br />

pourvu que des taux et des conditions raisonnab<strong>les</strong><br />

soi<strong>en</strong>t appliqués. En dépit de la faible r<strong>en</strong>tabilité des<br />

<strong>en</strong>treprises du secteur public, cel<strong>les</strong>- ci demeur<strong>en</strong>t la<br />

principale source de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> certifiées des nouvel<strong>les</strong><br />

variétés dans beaucoup de pays et emploi<strong>en</strong>t un grand<br />

nombre d’ag<strong>en</strong>ts nantis d’une formation et d’une expéri<strong>en</strong>ce<br />

spécialisées <strong>en</strong> matière de production sem<strong>en</strong>cière. En<br />

matière de privatisation ;il importe de tout mettre <strong>en</strong> œuvre<br />

pour éviter <strong>les</strong> effets secondaires néfastes <strong>sur</strong>tout un<br />

écroulem<strong>en</strong>t subit du système de fourniture de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> au<br />

plan national et un niveau élevé de chômage car ceci pourrait<br />

décl<strong>en</strong>cher une opposition politique au processus de<br />

réforme. Il convi<strong>en</strong>t d’adopter une approche dynamique<br />

mais graduelle qui ti<strong>en</strong>t compte des circonstances loca<strong>les</strong> et<br />

n’impose pas de modè<strong>les</strong> importés. Une seconde approche<br />

consiste à <strong>en</strong>courager des fournisseurs alternatifs tels que <strong>les</strong><br />

compagnies étrangères, <strong>les</strong> <strong>en</strong>treprises loca<strong>les</strong>, <strong>les</strong> organisations<br />

villageoises à pr<strong>en</strong>dre part au commerce sem<strong>en</strong>cier.<br />

Lorsque <strong>les</strong> politiques, appropriées sont mises <strong>en</strong> place , il<br />

devi<strong>en</strong>t plus aisé d’inciter <strong>les</strong> compagnies à produire et à<br />

commercialiser des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de qualité <strong>sur</strong>tout cel<strong>les</strong> des<br />

cultures pour <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> il existe des variétés hybrides mais il<br />

sera beaucoup plus difficile de le faire pour des cultures<br />

moins r<strong>en</strong>tab<strong>les</strong> <strong>en</strong> l’occurr<strong>en</strong>ce <strong>les</strong> céréa<strong>les</strong> autogames et <strong>les</strong><br />

légumineuses à grains.<br />

Etant donné que ces cultures constitu<strong>en</strong>t la base de<br />

l’alim<strong>en</strong>tation dans la plupart des pays, il est ess<strong>en</strong>tiel<br />

Sam Kugbei, Economiste, Unité sem<strong>en</strong>cière, ICARDA, PO Box 5466, Aleppo, Syria<br />

Tel: (+ 963-21) 2213477, 2210741; Fax: (+ 963-21) 2225105, 2213490; E-mail: s.kugbei@cgiar.org<br />

5<br />

d’élaborer un système de fourniture de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> effici<strong>en</strong>t.<br />

Il peut s’agir de petites <strong>en</strong>treprises ayant des frais généraux<br />

faib<strong>les</strong> ou de compagnies d’<strong>en</strong>vergure qui <strong>en</strong> font des<br />

activités supplém<strong>en</strong>taires pour optimiser leurs ressources et<br />

réaliser des économies d’échelle.<br />

Il existe un pot<strong>en</strong>tiel de création de nouvel<strong>les</strong> <strong>en</strong>treprises<br />

sem<strong>en</strong>cières qui est constitué des grands exploitants<br />

agrico<strong>les</strong>, des coopératives et associations paysannes, des<br />

fournisseurs d’intrants, des commerçants, des <strong>en</strong>treprises<br />

étrangères et des compagnies industriel<strong>les</strong> ayant des<br />

intérêts ruraux tels que <strong>les</strong> agro-industriels. Cep<strong>en</strong>dant, la<br />

conception et la gestion de petites <strong>en</strong>treprises sem<strong>en</strong>cières<br />

au sein des communautés agrico<strong>les</strong> demeur<strong>en</strong>t un défi<br />

majeur. L’accès de ces <strong>en</strong>treprises pot<strong>en</strong>tiel<strong>les</strong> au microcrédit,<br />

à un appui <strong>en</strong> matière de commercialisation et à la<br />

formation technique est un aspect ess<strong>en</strong>tiel du lancem<strong>en</strong>t et<br />

de la pér<strong>en</strong>nité de cette activité ;<br />

En matière de privatisation, l’arbitrage <strong>en</strong>tre <strong>les</strong> impératifs<br />

d’efficacité et <strong>les</strong> questions de justice sociale et d’équité<br />

n’est pas aisé. Les décisions <strong>en</strong> matière de politiques<br />

doiv<strong>en</strong>t être réalistes et sont souv<strong>en</strong>t diffici<strong>les</strong> à pr<strong>en</strong>dre<br />

mais ne devrai<strong>en</strong>t pas ignorer <strong>les</strong> spécificités des différ<strong>en</strong>ts<br />

pays . L’Etat doit éviter d’utiliser des méthodes peu<br />

orthodoxes pour concurr<strong>en</strong>cer le secteur privé dans des<br />

domaines où ce dernier pourrait être plus efficace et aurait<br />

un avantage comparatif certain. La rareté des ressources<br />

publiques devrait militer <strong>en</strong> faveur d’une plus grande implication<br />

du secteur privé dans le marché sem<strong>en</strong>cier, même<br />

pour des cultures moins r<strong>en</strong>tab<strong>les</strong>.<br />

L’objectif final devrait viser la promotion d’un marché<br />

sem<strong>en</strong>cier plus ouvert qui offrirait <strong>les</strong> meilleurs produits<br />

aux paysans à des prix abordab<strong>les</strong>. Pour cette raison, il<br />

convi<strong>en</strong>t d’appliquer des prix attractifs aux paysans dans<br />

la me<strong>sur</strong>e où ils pratiqu<strong>en</strong>t de plus <strong>en</strong> plus une agriculture<br />

de r<strong>en</strong>te, ce qui <strong>en</strong> fait des cli<strong>en</strong>ts naturels de ce<br />

marché.<br />

Quelques décisions qu’un gouvernem<strong>en</strong>t pourrait <strong>en</strong>visager pour <strong>en</strong>courager la promotion<br />

d’une industrie sem<strong>en</strong>cière privée.<br />

Promulguer des lois lorsqu’el<strong>les</strong> n’exist<strong>en</strong>t pas.<br />

Promulguer une législation sem<strong>en</strong>cière acceptable qui permette l’instauration d’un système de contrôle de la<br />

qualité sous une supervision officielle.<br />

Promulguer une loi <strong>sur</strong> <strong>les</strong> droits des sélectionneurs.<br />

Permettre l’instauration d’un système de fixation de prix par le jeu du marché tout <strong>en</strong> indiquant des prix<br />

planchers.<br />

Supprimer <strong>les</strong> subv<strong>en</strong>tions ou lorsque cel<strong>les</strong>- ci sont vraim<strong>en</strong>t nécessaires, traiter <strong>les</strong> secteurs public et privé <strong>sur</strong>


un pied d’égalité.<br />

Inciter <strong>les</strong> banques à accorder des crédits au secteur agricole <strong>en</strong> général et aux <strong>en</strong>treprises sem<strong>en</strong>cières <strong>en</strong><br />

particulier.<br />

Poursuivre et /ou développer des programmes de recherche viab<strong>les</strong> qui permett<strong>en</strong>t un accès équitable à tous <strong>les</strong><br />

acteurs dont <strong>les</strong> <strong>en</strong>treprises privées afin qu’ils particip<strong>en</strong>t à la mise au point de nouvel<strong>les</strong> variétés.<br />

Publier des statistiques agrico<strong>les</strong> fiab<strong>les</strong>.<br />

Inciter <strong>les</strong> <strong>en</strong>treprises sem<strong>en</strong>cières à mettre <strong>en</strong> place une association professionnelle dans chaque pays.<br />

Dans certains pays, il pourrait égalem<strong>en</strong>t s’avérer utile de :<br />

Réduire le contrôle exercé par l’Etat <strong>sur</strong> <strong>les</strong> compagnies étatiques.<br />

Mettre <strong>en</strong> location <strong>sur</strong> de longues périodes <strong>les</strong> parcel<strong>les</strong> appart<strong>en</strong>ant à l’Etat pour la production sem<strong>en</strong>cière.<br />

Permettre aux <strong>en</strong>treprises sem<strong>en</strong>cières privées d’utiliser <strong>les</strong> circuits de commercialisation publics.<br />

Bernard Le Buanec, FIS FIS/ASSINSEL (Fédération internationale du commerce des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>/Association<br />

internationale des sélectionneurs), Chemin du Reposoir 7, 1260 Nyon, Suisse; Tel: (+ 41-22) 3654420; Fax: (+ 41-22)<br />

3654421; E-mail: fis@iprolink.ch; Web: htpp://www.worldseed.org<br />

Les organismes publics et <strong>les</strong> producteurs sem<strong>en</strong>ciers prives.<br />

Dans la plupart des pays, la législation sem<strong>en</strong>cière est<br />

considérée comme un obstacle au développem<strong>en</strong>t de l’industrie<br />

sem<strong>en</strong>cière privée. L’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t des variétés, le<br />

contrôle de la qualité et l’inscription des divers opérateurs<br />

cré<strong>en</strong>t des blocages inuti<strong>les</strong> du processus de commercialisation.<br />

Cette contribution avance que ce n’est pas la réglem<strong>en</strong>tation<br />

mais plutôt sa mise <strong>sur</strong> œuvre qui crée <strong>les</strong><br />

problèmes r<strong>en</strong>contrés par <strong>les</strong> opérateurs internationaux et<br />

locaux.<br />

Objectifs de la réglem<strong>en</strong>tation sem<strong>en</strong>cière. Elle vise à<br />

promouvoir la disponibilité de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de qualité <strong>sur</strong> <strong>les</strong><br />

marchés. L’exposé des motifs de certaines législations<br />

sem<strong>en</strong>cières se focalise <strong>sur</strong> la protection des consommateurs<br />

tandis que d’autres mett<strong>en</strong>t l’acc<strong>en</strong>t <strong>les</strong> aspects liés à<br />

la qualité et à la croissance de la production sem<strong>en</strong>cière.<br />

Protection des consommateurs. La protection des<br />

consommateurs dans le secteur sem<strong>en</strong>cier est nécessaire.<br />

Les paysans ne sont pas toujours disposés à respecter <strong>les</strong><br />

prescriptions <strong>en</strong> matière de qualité de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> (viabilité,<br />

variété). Il existe deux moy<strong>en</strong>s principaux de protéger <strong>les</strong><br />

consommateurs : l’adoption de me<strong>sur</strong>es<br />

de contrôle strict (l’étiquette constitue une garantie), ou<br />

l’instauration d’une vive concurr<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre <strong>les</strong> producteurs<br />

sem<strong>en</strong>ciers (dans ce cas le nom de la marque constitue la<br />

garantie); tout ceci est assorti de procédures efficaces qui<br />

permett<strong>en</strong>t aux consommateurs de faire valoir leurs droits <strong>en</strong><br />

cas de fourniture de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de mauvaise qualité. Les<br />

structures chargées du contrôle de la qualité des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

dans leur soucis de protéger <strong>les</strong> consommateurs s’érig<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

Niels p. Louwaars.<br />

6<br />

une espèce de force de police qui <strong>sur</strong>veille la qualité et le<br />

mouvem<strong>en</strong>t des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> grâce à des procédures<br />

bureaucratiques. Les responsab<strong>les</strong> gèr<strong>en</strong>t <strong>les</strong> organisations<br />

<strong>sur</strong> la base de règ<strong>les</strong> strictes. L’intérêt que <strong>les</strong> Pouvoirs publics<br />

port<strong>en</strong>t à la protection des consommateurs n’a ri<strong>en</strong> à voir<br />

avec le contrôle <strong>en</strong> tant que tel. Le contrôle de la qualité des<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> a comm<strong>en</strong>cé dans la plupart des Etats des Etats-<br />

Unis sous la forme d’une initiative lancée par des associations<br />

paysannes. Ce n’est que par la suite que ces activités ont<br />

été formalisées sous forme de réglem<strong>en</strong>tation. Ces organisations<br />

de contrôle de qualité initiées par <strong>les</strong> paysans eux -<br />

mêmes doiv<strong>en</strong>t vérifier la valeur de l’étiquette portée <strong>sur</strong> <strong>les</strong><br />

produits. Les consommateurs exig<strong>en</strong>t tel ou tel label<br />

lorsqu’ils constat<strong>en</strong>t que la qualité de la sem<strong>en</strong>ce est<br />

conforme. D’autre part, <strong>les</strong> structures gouvernem<strong>en</strong>ta<strong>les</strong><br />

chargées de la certification des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> se targu<strong>en</strong>t de la<br />

fausse idée que le cachet officiel <strong>les</strong> place automatiquem<strong>en</strong>t<br />

au dessus de tous <strong>les</strong> interv<strong>en</strong>ants. Il leur incombe au<br />

contraire d’asseoir leur propre crédibilité.<br />

Promotion de la production des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>. La législation<br />

sem<strong>en</strong>cière devrait égalem<strong>en</strong>t promouvoir le développem<strong>en</strong>t<br />

d’une industrie efficace. Les réglem<strong>en</strong>tations <strong>en</strong> matière<br />

de qualité donn<strong>en</strong>t une plate forme commune à tous <strong>les</strong><br />

producteurs.<br />

En effet, ces lois protèg<strong>en</strong>t <strong>les</strong> producteurs des opérateurs<br />

peu scrupuleux qui veul<strong>en</strong>t réaliser des gains rapidem<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

fournissant des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de qualité médiocre. Cela<br />

explique l’émerg<strong>en</strong>ce d’organes chargés du test et de la certification<br />

des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> créés par <strong>les</strong> producteurs eux-


mêmes dans des pays comme <strong>les</strong> Pays-Bas. Ces organes<br />

ont institué un label de qualité qui leur permet de se<br />

positionner <strong>sur</strong> le marché. Ce n’est que plus tard que la<br />

législation sem<strong>en</strong>cière a reconnu la validité des opérations<br />

m<strong>en</strong>ées par ces ag<strong>en</strong>ces qui du reste vis<strong>en</strong>t avant tout la<br />

promotion de la qualité des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et travaill<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

part<strong>en</strong>ariat avec <strong>les</strong> producteurs au lieu de se constituer <strong>en</strong><br />

une force de ‘’police sem<strong>en</strong>cière.’’ El<strong>les</strong> peuv<strong>en</strong>t être gérées<br />

par un panel qui représ<strong>en</strong>te toutes <strong>les</strong> parties pr<strong>en</strong>antes<br />

équitablem<strong>en</strong>t à savoir : <strong>les</strong> producteurs, <strong>les</strong> commerçants,<br />

<strong>les</strong> paysans et <strong>les</strong> autorités. El<strong>les</strong> peuv<strong>en</strong>t activem<strong>en</strong>t<br />

appuyer l’émerg<strong>en</strong>ce de petites et moy<strong>en</strong>nes <strong>en</strong>treprises.<br />

Les réglem<strong>en</strong>tations et institutions peuv<strong>en</strong>t el<strong>les</strong> influer<br />

négativem<strong>en</strong>t <strong>sur</strong> <strong>les</strong> producteurs sem<strong>en</strong>ciers ? Dans la<br />

pratique, la réglem<strong>en</strong>tation régissant <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et <strong>les</strong><br />

variétés crée des obstac<strong>les</strong> réels.<br />

Les nouvel<strong>les</strong> variétés doiv<strong>en</strong>t être testées p<strong>en</strong>dant un<br />

certain nombre d’années pour la confirmation de leur<br />

valeur agronomique et technologique (VAT) mais<br />

aussi leur distinction, homogénéité et stabilité<br />

(DHS) ; <strong>les</strong> résultats de ces tests sont examinés par un<br />

comité d’homologation variétale (CHV) avant que<br />

<strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> ne soi<strong>en</strong>t commercialisées. Les tests<br />

VAT ne sont <strong>en</strong> général pas très représ<strong>en</strong>tatifs des<br />

conditions paysannes et <strong>les</strong> résultats des essais<br />

parallè<strong>les</strong> m<strong>en</strong>és par la vulgarisation ou par <strong>les</strong><br />

<strong>en</strong>treprises sem<strong>en</strong>cières ne sont pas pris <strong>en</strong> compte,<br />

l’évaluation étant souv<strong>en</strong>t basée <strong>sur</strong> un jeu de<br />

données de r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t très limitées. Par ailleurs, il y a<br />

un conflit d’intérêt opposant <strong>les</strong> sélectionneurs de<br />

secteur public qui veul<strong>en</strong>t que leurs variétés soi<strong>en</strong>t<br />

privilégiées au détrim<strong>en</strong>t de cel<strong>les</strong> de leurs rivaux du<br />

secteur privé.<br />

Les normes <strong>en</strong> matière de certification sem<strong>en</strong>cière sont<br />

<strong>en</strong> général très strictes par rapport au nombre de hors<br />

types, même lorsque le niveau d’exploitation ne garantit<br />

pas forcém<strong>en</strong>t l’homogénéité d’un point de vue<br />

purem<strong>en</strong>t agronomique. Les tests <strong>en</strong> laboratoire, la<br />

publication des données et des étiquettes peuv<strong>en</strong>t ne<br />

pas être réalisés de manière efficace, ce qui pourrait<br />

<strong>en</strong>traîner des problèmes dans la chaîne de commercialisation.<br />

En outre, le système est incapable de<br />

s’as<strong>sur</strong>er des conditions de stockage des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

après le test , ce qui réduit la pertin<strong>en</strong>ce des résultats.<br />

L’on note trop souv<strong>en</strong>t des critères irréalistes pour<br />

l’inscription des producteurs et des commerçants au<br />

registre de commerce. Ces préalab<strong>les</strong> port<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

général <strong>sur</strong> le niveau d’éducation minimum exigé, la<br />

capacité et l’âge de l’équipem<strong>en</strong>t. Tous ces élém<strong>en</strong>ts<br />

contribu<strong>en</strong>t à décourager l’initiative privée.<br />

7<br />

Les réglem<strong>en</strong>tations sont communém<strong>en</strong>t conçues de<br />

manière uniforme pour toutes <strong>les</strong> cultures et situations<br />

(pour <strong>les</strong> marchés commerciaux comme pour <strong>les</strong><br />

marchés locaux). Dans <strong>les</strong> cas où le système fonctionne<br />

efficacem<strong>en</strong>t notamm<strong>en</strong>t pour certaines cultures principa<strong>les</strong>,<br />

la connaissance et <strong>les</strong> procédures font défaut pour<br />

des cultures mineures tel<strong>les</strong> que <strong>les</strong> cultures maraîchères<br />

ou <strong>les</strong> cultures moins commercia<strong>les</strong> comme <strong>les</strong> plantes à<br />

racines et à tubercu<strong>les</strong>. Ceci <strong>en</strong>traîne un désintérêt total<br />

à l’égard de tel<strong>les</strong> cultures ou pire <strong>en</strong>core une application<br />

tatillonne des règlem<strong>en</strong>ts.<br />

Enfin dans <strong>les</strong> pays où <strong>les</strong> institutions publiques sont<br />

obligées de générer leurs propres ressources, toutes <strong>les</strong><br />

faib<strong>les</strong>ses du système sont mises <strong>sur</strong> le compte des<br />

sélectionneurs et des producteurs de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>. L’homologation<br />

d’une variété peut se révéler coûteuse <strong>sur</strong>tout<br />

pour <strong>les</strong> cultures dont le marché est limité ou peu<br />

r<strong>en</strong>table.<br />

Le coût des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> commercia<strong>les</strong> peut ainsi être trop<br />

élevé par rapport à celui des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> prélevées par <strong>les</strong><br />

paysans <strong>sur</strong> leur récoltes précéd<strong>en</strong>tes.<br />

Ces exemp<strong>les</strong> ne sont pas r<strong>en</strong>contrés dans tous <strong>les</strong> pays<br />

avec le même niveau de gravité mais la plupart de ces aspects<br />

sont récurr<strong>en</strong>ts. Il <strong>en</strong> résulte une approche biaisée qui<br />

favorise <strong>les</strong> institutions publiques existantes au point qu’il<br />

est difficile aux compagnies internationa<strong>les</strong> d’<strong>en</strong>trer dans la<br />

compétition et virtuellem<strong>en</strong>t impossible aux petites <strong>en</strong>treprises<br />

privées de se développer.<br />

La réglem<strong>en</strong>tation et <strong>les</strong> institutions peuv<strong>en</strong>t el<strong>les</strong><br />

appuyer <strong>les</strong> producteurs de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> ? Lors d’une<br />

réunion internationale organisée récemm<strong>en</strong>t <strong>sur</strong> la<br />

réglem<strong>en</strong>tation sem<strong>en</strong>cière à Washington DC, un représ<strong>en</strong>tant<br />

d’une compagnie sem<strong>en</strong>cière de r<strong>en</strong>ommée a<br />

souligné que sa compagnie n’aimerait pas opérer dans un<br />

marché totalem<strong>en</strong>t non réglem<strong>en</strong>té. Les réglem<strong>en</strong>tations<br />

offr<strong>en</strong>t un cadre commun à tous <strong>les</strong> fournisseurs de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

et <strong>en</strong> tant que tel protèg<strong>en</strong>t <strong>les</strong> producteurs contre une<br />

concurr<strong>en</strong>ce déloyale. Le système devrait par conséqu<strong>en</strong>t<br />

sout<strong>en</strong>ir <strong>les</strong> producteurs sérieux qui fourniss<strong>en</strong>t des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

de qualité. Dans le même temps, il doit permettre de<br />

tester <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> qui circul<strong>en</strong>t <strong>sur</strong> le marché pour<br />

confirmer leur qualité, leur étiquetage etc, autant<br />

d’élém<strong>en</strong>ts qui devrai<strong>en</strong>t favoriser la définition de conditions<br />

et de règ<strong>les</strong> communes pour tous <strong>les</strong> producteurs et<br />

commerçants et obliger <strong>les</strong> hommes d’affaires peut<br />

scrupuleux à pr<strong>en</strong>dre leurs activités ( ou leur cli<strong>en</strong>t) plus<br />

sérieusem<strong>en</strong>t.<br />

Les institutions chargées du contrôle de la qualité des<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> peuv<strong>en</strong>t sout<strong>en</strong>ir <strong>les</strong> producteurs <strong>en</strong> leur offrant<br />

leur expertise et <strong>en</strong> mettant à leur disposition <strong>les</strong> infra-


structures nécessaires à la production de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de<br />

qualité.<br />

Les nouveaux producteurs de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> peuv<strong>en</strong>t éprouver<br />

des difficultés pour l’inspection de leurs parcel<strong>les</strong> afin de<br />

parv<strong>en</strong>ir à un niveau de distinction et d’homogénéité acceptab<strong>les</strong>.<br />

Dans d’autres cas, ils pourrai<strong>en</strong>t ne pas disposer des<br />

équipem<strong>en</strong>ts et de l’expertise nécessaires pour effectuer des<br />

tests fiab<strong>les</strong> qui constitu<strong>en</strong>t la base de la prise de décisions <strong>en</strong><br />

matière de commercialisation et de transformation. Enfin, <strong>les</strong><br />

institutions peuv<strong>en</strong>t procéder à un échantillonnage et à un<br />

test final de leurs produits. Ces services peuv<strong>en</strong>t être offerts à<br />

des compagnies sem<strong>en</strong>cières bi<strong>en</strong> établies, à des ONG qui<br />

appui<strong>en</strong>t la promotion de l’industrie sem<strong>en</strong>cière au plan local,<br />

à des programmes de distribution de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> d’urg<strong>en</strong>ce<br />

et à des paysans ou groupem<strong>en</strong>ts de paysans.<br />

8<br />

Cette activité consisterait à former <strong>les</strong> producteurs de<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> pour une production de meilleure qualité, à <strong>les</strong><br />

aider à résoudre <strong>les</strong> problèmes de qualité et <strong>en</strong> dernière instance<br />

à réformer <strong>les</strong> parcel<strong>les</strong> ou <strong>les</strong> lots de sem<strong>en</strong>ce jugés<br />

inappropriés. Ceci peut être fait dans le cadre d’une loi qui<br />

prescrit des normes minima<strong>les</strong> de qualité ou d’étiquetage .<br />

Cela devrait aider lorsque <strong>les</strong> activités d’inspection et de<br />

contrôle n’incomb<strong>en</strong>t pas au seul organe officiel chargé de<br />

la certification des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>, certains pouvoirs pouvant<br />

être délégués aux producteurs de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>.<br />

Enfin, ce ne sont pas <strong>les</strong> obligations statutaires mais <strong>les</strong><br />

comportem<strong>en</strong>ts qui font la différ<strong>en</strong>ce.<br />

Niels P.Louwaars, Plant research international, PO Box 16,<br />

6700 AA Wag<strong>en</strong>ing<strong>en</strong>, Pas-Bas. Tel: (+30_317) 477003; Fax<br />

(+31-317) 418094; E-mail: n.p.louwaars@cpro.dlo.nl<br />

Article daté du 24 avril 2000. Initiative <strong>en</strong> faveur des universités africaines<br />

New York (Reuters) – Quatre fondations philanthropiques américaines ont annoncé le lancem<strong>en</strong>t d’un programme<br />

d’assistance de 100 millions de dollars au profit des universités des pays d’<strong>Afrique</strong> subsahari<strong>en</strong>ne. Cette initiative,<br />

annoncée lors d’une réunion <strong>en</strong> prés<strong>en</strong>ce du Secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, vise à appuyer <strong>les</strong><br />

nombreux efforts déjà mis <strong>en</strong> œuvre par des responsab<strong>les</strong> d’universités africaines ou de structures académiques<br />

pour r<strong>en</strong>forcer et améliorer l’éducation de la prochaine génération de dirigeants africains. Le projet «Part<strong>en</strong>ariat<br />

pour la promotion des universités africaines» est une initiative conjointe des fondations Carnegie, Rockfeller, Ford<br />

et Mc Arthur. Une <strong>en</strong>veloppe de plus 100 millions de dollars sous forme d’appui aux projets devrait être dégagée<br />

pour <strong>les</strong> cinq prochaines années. Chaque fondation apportera son concours à des institutions d’<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>t<br />

supérieur selon le mode qu’elle jugera le plus approprié dans <strong>les</strong> pays où el<strong>les</strong> intervi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t traditionnellem<strong>en</strong>t.<br />

Bi<strong>en</strong> que la nature des activités financées variera, le r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t des li<strong>en</strong>s <strong>en</strong> matière d’éducation au plan<br />

régional et dans <strong>les</strong> différ<strong>en</strong>ts pays sera privilégié.<br />

Il convi<strong>en</strong>t de noter que la fondation Ford accorde des subv<strong>en</strong>tions au contin<strong>en</strong>t africain à travers ses bureaux<br />

implantés au K<strong>en</strong>ya, au Nigeria et <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> du Sud. La fondation Rockfeller pour sa part a travaillé <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong><br />

de l’Est et australe tandis que Carnegie a eu à travailler dans <strong>les</strong> anci<strong>en</strong>s pays du Commonwealth. La Fondation Mc<br />

Arthur quant à elle intervi<strong>en</strong>t ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t au Nigeria et dans la région des Grands Lacs .<br />

Qu’est-ce vraim<strong>en</strong>t la privatisation?<br />

Conformém<strong>en</strong>t aux t<strong>en</strong>dances économiques actuel<strong>les</strong>, <strong>les</strong><br />

gouvernem<strong>en</strong>ts se dés<strong>en</strong>gag<strong>en</strong>t du secteur de la commercialisation<br />

des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et laiss<strong>en</strong>t le secteur privé as<strong>sur</strong>er<br />

l’approvisionnem<strong>en</strong>t des agriculteurs <strong>en</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> à r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t<br />

supérieur indisp<strong>en</strong>sab<strong>les</strong> pour l’augm<strong>en</strong>tation de la<br />

production agricole et des rev<strong>en</strong>us ruraux. Les gouvernem<strong>en</strong>ts<br />

ont montré que leur expéri<strong>en</strong>ce est administrative et<br />

non ori<strong>en</strong>tée vers le marché. Dans une grande me<strong>sur</strong>e, <strong>les</strong><br />

programmes sem<strong>en</strong>ciers gouvernem<strong>en</strong>taux ont fonctionné<br />

à perte (nécessitant une subv<strong>en</strong>tion prov<strong>en</strong>ant des contribuab<strong>les</strong>)<br />

et n’ont pu fournir des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> qu’à un une petite<br />

minorité d’agriculteurs. La plupart de ces programmes<br />

Bill R. Gregg<br />

sem<strong>en</strong>ciers n’ont pu fonctionner de manière autonome, <strong>en</strong><br />

tant qu’<strong>en</strong>treprises commercia<strong>les</strong> productives. La croissance<br />

démographique et <strong>les</strong> coûts élevés ont imposé aux<br />

budgets des gouvernem<strong>en</strong>ts tellem<strong>en</strong>t de demandes que ces<br />

derniers ne peuv<strong>en</strong>t plus continuer à financer des programmes<br />

qui roul<strong>en</strong>t à perte.<br />

Pourquoi <strong>les</strong> gouvernem<strong>en</strong>ts étai<strong>en</strong>t impliqués dans la<br />

commercialisation des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>? Nous avons connu une<br />

période où <strong>les</strong> gouvernem<strong>en</strong>ts ont «essayé de tout faire<br />

pour tout le monde», <strong>sur</strong>tout dans <strong>les</strong> économies <strong>en</strong><br />

développem<strong>en</strong>t. Tout le monde p<strong>en</strong>sait que <strong>les</strong> gouvernem<strong>en</strong>ts<br />

devrai<strong>en</strong>t as<strong>sur</strong>er le développem<strong>en</strong>t des populations.


Mais, le problème imprévu était que dans ces conditions, il<br />

n’existait aucune marge permettant aux individus de<br />

r<strong>en</strong>forcer leur capacité à s’<strong>en</strong> tirer tout seul.<br />

Peut-être que nous autres vétérans de la commercialisation<br />

des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>, devons égalem<strong>en</strong>t accepter une part de<br />

responsabilité dans cette situation. Lorsque nous nous<br />

sommes r<strong>en</strong>dus compte que la t<strong>en</strong>dance de la croissance<br />

démographique était plus rapide que celle de la disponibilité<br />

alim<strong>en</strong>taire, des efforts massifs fur<strong>en</strong>t fournis <strong>en</strong> vue<br />

d’accroître la production alim<strong>en</strong>taire. Mais dans le cadre<br />

des programmes int<strong>en</strong>sifs visant l’accroissem<strong>en</strong>t de la<br />

disponibilité et de l’utilisation des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> améliorées,<br />

nous avons mis l’acc<strong>en</strong>t <strong>sur</strong> la technologie. Nous avons<br />

tous, spécialistes des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et décideurs politiques,<br />

négligé la nécessité de créer chez <strong>les</strong> agriculteurs une<br />

demande pour <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> améliorées afin de créer un<br />

marché; nous avons négligé la nécessité de transformer la<br />

production et l’approvisionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> <strong>en</strong> une<br />

<strong>en</strong>treprise autonome; nous avons négligé la nécessité de<br />

mettre <strong>en</strong> place des infrastructures et programmes<br />

«technologiques pertin<strong>en</strong>ts» adaptés aux conditions et aux<br />

capacités loca<strong>les</strong>. Résultat : de grandes unités et d’ambitieux<br />

programmes de production sem<strong>en</strong>cière ont été mis <strong>en</strong><br />

place avec des frais généraux élevés et de grands marchés<br />

qui à leur tour ont <strong>en</strong>traîné une augm<strong>en</strong>tation des coûts. La<br />

politique s’<strong>en</strong> est mêlée et la production sem<strong>en</strong>cière était<br />

basée <strong>sur</strong> <strong>les</strong> «cib<strong>les</strong>» des gouvernem<strong>en</strong>ts et non <strong>sur</strong> ce que<br />

<strong>les</strong> agriculteurs voudrai<strong>en</strong>t acheter. Étant donné que le<br />

développem<strong>en</strong>t du marché (demande/acceptation des<br />

agriculteurs) avait été négligé, <strong>les</strong> agriculteurs n’achetai<strong>en</strong>t<br />

pas beaucoup de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> ou payai<strong>en</strong>t plus pour ces<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>. Ainsi, <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> étai<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t v<strong>en</strong>dues<br />

comptant à l’expédition - et beaucoup de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> n’ont<br />

jamais quitté <strong>les</strong> hangars de stockage! Il existe <strong>en</strong>core au<br />

moins un programme dans le cadre duquel <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

sont v<strong>en</strong>dues à des prix inférieurs à ceux du marché<br />

concerné. Le secteur privé (qui vit de ses bénéfices) ne<br />

pouvait pas se permettre (même s’il avait été invité à le<br />

faire) de continuer <strong>les</strong> opérations qui occasionnai<strong>en</strong>t de<br />

grandes pertes.<br />

De même, la plupart des investissem<strong>en</strong>ts dans l’industrie<br />

sem<strong>en</strong>cière étai<strong>en</strong>t initiés par l’aide bilatérale internationale<br />

au développem<strong>en</strong>t, aussi, il n’était pas possible de<br />

canaliser <strong>les</strong> programmes de commercialisation durab<strong>les</strong><br />

vers le secteur privé.<br />

Pourquoi continuer à fournir des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> améliorées?<br />

L’augm<strong>en</strong>tation de la production agricole et rurale ainsi que<br />

des rev<strong>en</strong>us s’avère <strong>en</strong>core nécessaire; ces besoins n’ont<br />

pas disparu par magie lorsque <strong>les</strong> gouvernem<strong>en</strong>ts ont<br />

privatisé le secteur d’approvisionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>. Par<br />

ailleurs, le secteur privé ne peut pas fournir un marché qui<br />

9<br />

n’existe pas. Les populations rura<strong>les</strong> sont presque oubliées<br />

dans <strong>les</strong> efforts d’amélioration des rev<strong>en</strong>us et des moy<strong>en</strong>s<br />

d’exist<strong>en</strong>ce.<br />

Comm<strong>en</strong>t as<strong>sur</strong>er la fourniture des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

améliorées? Le secteur privé devrait être chargé de la production<br />

et des activités ori<strong>en</strong>tées vers le marché tel<strong>les</strong> que<br />

la production et la commercialisation des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>. Mais,<br />

le secteur privé ne peut exister et dép<strong>en</strong>dre des opérations<br />

non r<strong>en</strong>tab<strong>les</strong>; il doit produire des bénéfices pour <strong>sur</strong>vivre.<br />

Quelle est la réponse? Une approche qui consiste à être<br />

pragmatique <strong>en</strong> matière de privatisation et de reconnaître<br />

que le développem<strong>en</strong>t socio-économique doit être réalisé<br />

<strong>en</strong> collaboration totale <strong>en</strong>tre le secteur privé et le<br />

gouvernem<strong>en</strong>t.<br />

En d’autres termes, une industrie sem<strong>en</strong>cière stable,<br />

réaliste et pragmatique doit inclure <strong>les</strong> programmes<br />

gouvernem<strong>en</strong>taux non seulem<strong>en</strong>t pour <strong>les</strong> services publics<br />

concernés mais égalem<strong>en</strong>t pour <strong>les</strong> activités non lucratives<br />

qui constitu<strong>en</strong>t la base d’un système amélioré d’approvisionnem<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>. Les activités commercia<strong>les</strong> doiv<strong>en</strong>t<br />

être privatisées; le secteur privé doté d’une capacité de<br />

réponse rapide et de conc<strong>en</strong>tration <strong>sur</strong> <strong>les</strong> demandes du<br />

marché devrait gérer la production, la transformation, la<br />

distribution et la commercialisation des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>.<br />

Quelle privatisation éviter?<br />

Le gouvernem<strong>en</strong>t ne doit pas subitem<strong>en</strong>t se dés<strong>en</strong>gager.<br />

Le gouvernem<strong>en</strong>t ne peut pas simplem<strong>en</strong>t déclarer « c’est la<br />

privatisation, nous nous retirons». Les agriculteurs et <strong>les</strong><br />

populations rura<strong>les</strong> ont <strong>en</strong>core besoin des avantages sous<br />

forme de rev<strong>en</strong>us liés aux r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts élevés. Le secteur<br />

privé <strong>sur</strong>vit <strong>en</strong> investissant dans un domaine qui as<strong>sur</strong>e un<br />

profit (le salaire du secteur privé pour l’investissem<strong>en</strong>t, <strong>les</strong><br />

risques et la gestion); L’approvisionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

est une activité commerciale à faib<strong>les</strong> bénéfices et à risques<br />

élevés; le secteur privé n’att<strong>en</strong>d pas passivem<strong>en</strong>t qu’une<br />

opportunité se prés<strong>en</strong>te pour sauter dessus. Il existe<br />

d’autres moy<strong>en</strong>s d’investissem<strong>en</strong>t financiers plus r<strong>en</strong>tab<strong>les</strong>.<br />

Dans la période intermédiaire <strong>en</strong>tre le dés<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t du<br />

gouvernem<strong>en</strong>t et l’arrivée du secteur privé, <strong>les</strong> agriculteurs<br />

ont toujours besoin de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>. Le dés<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t du<br />

gouvernem<strong>en</strong>t doit être logique, bi<strong>en</strong> p<strong>en</strong>sé et effectué au<br />

fur et à me<strong>sur</strong>e que le secteur privé pr<strong>en</strong>d le relais - mais<br />

sans aucune forme de concurr<strong>en</strong>ce avec le secteur privé.<br />

Les activités ess<strong>en</strong>tiel<strong>les</strong> du secteur public ne doiv<strong>en</strong>t<br />

pas être abandonnées. Le secteur public joue plusieurs<br />

rô<strong>les</strong> dans le développem<strong>en</strong>t du secteur de l’approvisionnem<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>, notamm<strong>en</strong>t (a) la promotion de la vulgarisation<br />

<strong>en</strong> vue de créer un marché, (b) développem<strong>en</strong>t de<br />

la recherche et mise au point de variétés, (c) contrôle<br />

externe de la qualité, etc. Ces activités doiv<strong>en</strong>t continuer et


être r<strong>en</strong>forcées afin de fournir une base au secteur privé <strong>en</strong><br />

vue de la mise <strong>en</strong> place d’un volume d’approvisionnem<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> destinées au marché.<br />

Les infrastructures gouvernem<strong>en</strong>ta<strong>les</strong> existantes ne<br />

doiv<strong>en</strong>t pas être privatisées. Cette défaillance courante ne<br />

permet pas de considérer le fait que tous <strong>les</strong> bâtim<strong>en</strong>ts et<br />

machines subiss<strong>en</strong>t un amortissem<strong>en</strong>t et devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

vétustes et doiv<strong>en</strong>t par conséqu<strong>en</strong>t être remplacés. Par<br />

ailleurs, la plupart des infrastructures sem<strong>en</strong>cières<br />

gouvernem<strong>en</strong>ta<strong>les</strong> ne sont pas adaptées aux opérations du<br />

secteur privé. La meilleure approche permettant de réussir<br />

la mise <strong>en</strong> place d’un secteur sem<strong>en</strong>cier privé au service des<br />

agriculteurs, consiste à fermer tout simplem<strong>en</strong>t <strong>les</strong> infrastructures<br />

gouvernem<strong>en</strong>ta<strong>les</strong> et à faciliter l’établissem<strong>en</strong>t<br />

de nouvel<strong>les</strong> infrastructures, par le secteur privé, qui sont<br />

plus adaptées à leurs besoins de fonctionnem<strong>en</strong>t id<strong>en</strong>tifiés.<br />

Comm<strong>en</strong>t privatiser?<br />

R<strong>en</strong>dre la privatisation attrayante et facile pour <strong>les</strong><br />

investissem<strong>en</strong>ts du secteur privé.<br />

Compte t<strong>en</strong>u des risques et de la faib<strong>les</strong>se des bénéfices des<br />

investissem<strong>en</strong>ts dans le secteur sem<strong>en</strong>cier, des me<strong>sur</strong>es<br />

d’<strong>en</strong>couragem<strong>en</strong>t doiv<strong>en</strong>t être mises <strong>en</strong> place pour inciter le<br />

secteur privé à fournir <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> ess<strong>en</strong>tiel<strong>les</strong> au<br />

développem<strong>en</strong>t des rev<strong>en</strong>us ruraux. Des prêts spéciaux à<br />

faible taux d’intérêt pour <strong>les</strong> investissem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> bi<strong>en</strong>s<br />

d’équipem<strong>en</strong>t et <strong>les</strong> fonds d’exploitation se sont avérés<br />

efficaces comme moy<strong>en</strong> d’attraction du secteur privé dans<br />

certains pays. Ces me<strong>sur</strong>es ont égalem<strong>en</strong>t permis au secteur<br />

privé de maint<strong>en</strong>ir le prix de v<strong>en</strong>te des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> aux<br />

agriculteurs plus bas. Des congés payés, un <strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t et<br />

une assistance techniques de la part des ag<strong>en</strong>ces<br />

gouvernem<strong>en</strong>ta<strong>les</strong>, la suppression de la concurr<strong>en</strong>ce du<br />

gouvernem<strong>en</strong>t et d’autres programmes connexes ont<br />

égalem<strong>en</strong>t amélioré l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t des investissem<strong>en</strong>ts et<br />

attiré une interv<strong>en</strong>tion du secteur privé dans le domaine de<br />

l’approvisionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>.<br />

M<strong>en</strong>er <strong>les</strong> activités du service public <strong>en</strong> vue de créer un<br />

marché et d’as<strong>sur</strong>er un appui de base. Le développem<strong>en</strong>t<br />

du marché - s<strong>en</strong>sibiliser <strong>les</strong> agriculteurs afin de <strong>les</strong><br />

inciter à compr<strong>en</strong>dre et à utiliser des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> à coûts plus<br />

élevé pour des r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts plus élevés- a été insuffisant ou<br />

inexistant. Le gouvernem<strong>en</strong>t doit égalem<strong>en</strong>t permettre aux<br />

agriculteurs d’acheter <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> à travers l’amélioration<br />

des conditions de crédit et des routes/communications afin<br />

d’accroître l’accès des agriculteurs aux <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et<br />

d’as<strong>sur</strong>er l’obt<strong>en</strong>tion de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de qualité véritablem<strong>en</strong>t<br />

meilleure, etc. S’il existe un véritable marché (plusieurs<br />

agriculteurs qui achèt<strong>en</strong>t <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> améliorées) et s’il<br />

n’est pas trop coûteux et risqué d’investir dans ce marché,<br />

le secteur privé s’<strong>en</strong>gagera dans l’approvisionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

10<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>, mais pas avant que ces conditions ne soi<strong>en</strong>t<br />

réunies!<br />

Mettre <strong>en</strong> place des politiques gouvernem<strong>en</strong>ta<strong>les</strong> fortes,<br />

des lois et des programme <strong>en</strong> appui au secteur privé.<br />

Une politique sem<strong>en</strong>cière nationale bi<strong>en</strong> ciblée est indisp<strong>en</strong>sable<br />

pour définir <strong>les</strong> rô<strong>les</strong> du gouvernem<strong>en</strong>t et du<br />

secteur privé ainsi que pour as<strong>sur</strong>er le souti<strong>en</strong> du<br />

gouvernem<strong>en</strong>t (et empêcher la concurr<strong>en</strong>ce, <strong>les</strong> ingér<strong>en</strong>ces,<br />

<strong>les</strong> contraintes, etc.). Une telle politique doit être protégée<br />

par la loi et à long terme. Certains investissem<strong>en</strong>ts dans le<br />

secteur sem<strong>en</strong>cier pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong>viron 20 ans pour être<br />

récupérés; aussi, pour accepter un tel investissem<strong>en</strong>t à long<br />

terme, le secteur privé doit avoir des as<strong>sur</strong>ances que <strong>les</strong><br />

conditions favorab<strong>les</strong> ne changeront pas «l’année<br />

prochaine». Une législation sem<strong>en</strong>cière nationale réaliste et<br />

un contrôle de la qualité effectivem<strong>en</strong>t appliqués s’avèr<strong>en</strong>t<br />

ess<strong>en</strong>tiels. Cela devrait permettre d’ajuster <strong>les</strong> normes au<br />

fur et à me<strong>sur</strong>e que <strong>les</strong> conditions s’amélior<strong>en</strong>t, de manière<br />

à éviter <strong>les</strong> risques de fonctionnem<strong>en</strong>t de cette législation<br />

selon des normes irréalistes avant que le développem<strong>en</strong>t du<br />

secteur sem<strong>en</strong>cier ne <strong>les</strong> r<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t économiquem<strong>en</strong>t viab<strong>les</strong>.<br />

Son application doit se faire de manière positive et instructive<br />

plutôt que par la force. D’autres lois, par exemple la<br />

liberté de mouvem<strong>en</strong>t des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> dans et <strong>en</strong>tre <strong>les</strong> états,<br />

doiv<strong>en</strong>t être favorab<strong>les</strong> à l’approvisionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

et non l’empêcher.<br />

La mise au point de variétés, la disponibilité de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

de prébase et de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de base de qualité supérieure et à<br />

des prix raisonnab<strong>les</strong>, la formation des spécialistes des<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>, etc., doiv<strong>en</strong>t être as<strong>sur</strong>ées.<br />

Combi<strong>en</strong> de temps faudra-t-il pour développer un<br />

secteur privé efficace? Dans le domaine de l’approvisionnem<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>, <strong>les</strong> gouvernem<strong>en</strong>ts n’ont<br />

pratiquem<strong>en</strong>t jamais mis l’acc<strong>en</strong>t <strong>sur</strong> le r<strong>en</strong>forcem<strong>en</strong>t de<br />

l’acceptation des agriculteurs, la commercialisation, le<br />

pouvoir d’achat et <strong>les</strong> aspects fondam<strong>en</strong>taux de «l’utilisation<br />

de la contribution des agriculteurs dans la balance».<br />

Les efforts gouvernem<strong>en</strong>taux ont été conc<strong>en</strong>trés <strong>sur</strong> <strong>les</strong> aspects<br />

«production et transformation de la balance». Il est<br />

évid<strong>en</strong>t qu’une telle approche n’était pas équilibrée et n’a<br />

pas pu toucher tous, ou même pas la plupart, des<br />

agriculteurs.<br />

Le secteur privé n’adoptera pas cette approche. Il devra<br />

v<strong>en</strong>dre des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et <strong>en</strong> tirer un bénéfice pour <strong>sur</strong>vivre.<br />

Il ne reçoit pas d’allocation dans <strong>les</strong> budgets gouvernem<strong>en</strong>taux.<br />

Combi<strong>en</strong> de temps faudra-t-il pour développer un secteur<br />

privé efficace? La réponse est la suivante : le temps qu’il<br />

faudra pour développer un système de promotion efficace<br />

de la vulgarisation des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>, créer <strong>les</strong> conditions


susceptib<strong>les</strong> d’<strong>en</strong>courager <strong>les</strong> agriculteurs à acheter des<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> améliorées et inciter le secteur privé à produire et<br />

à commercialiser <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>.<br />

Combi<strong>en</strong> de temps faudra-t-il pour développer un système<br />

de promotion efficace de la vulgarisation des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>,<br />

11<br />

créer <strong>les</strong> conditions susceptib<strong>les</strong> d’<strong>en</strong>courager <strong>les</strong><br />

agriculteurs à acheter des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> améliorées et inciter le<br />

secteur privé à produire et à commercialiser <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>.?<br />

Bill Gregg, PO Box 1756, Starkville, MS 39760, USA. Tel/<br />

Fax: (+1-601) 3230035; E-mail: topgregg@bully.net<br />

Mise <strong>en</strong> place d’une <strong>en</strong>treprise sem<strong>en</strong>cière réussie: Rôle de la<br />

politique, de la recherche, du contrôle de qualité, de la vulgarisation<br />

et du crédit.<br />

Le rôle que doit jouer le gouvernem<strong>en</strong>t pour appuyer le secteur<br />

privé dans la mise <strong>en</strong> place d’<strong>en</strong>treprises sem<strong>en</strong>cières viab<strong>les</strong><br />

consiste à créer un <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t propice au bon décollage<br />

des opérations du secteur. Ceci peut être réalisé par le biais des<br />

organisations gouvernem<strong>en</strong>ta<strong>les</strong> tels que l’organe chargé de l’<br />

élaboration et de la coordination de la politique sem<strong>en</strong>cière,<br />

<strong>les</strong> organismes de recherche, <strong>les</strong> ag<strong>en</strong>ces chargées du contrôle<br />

de la qualité et de la certification des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>, <strong>les</strong> services de<br />

quarantaine et de vulgarisation ainsi que par un système<br />

d’octroi de crédit. Outre ces différ<strong>en</strong>tes <strong>en</strong>tités, il convi<strong>en</strong>dra<br />

de développer <strong>les</strong> infrastructures notamm<strong>en</strong>t <strong>les</strong> routes, <strong>les</strong><br />

moy<strong>en</strong>s de transport et <strong>les</strong> marchés afin de stimuler le<br />

développem<strong>en</strong>t du secteur sem<strong>en</strong>cier.<br />

Rôle des politiques et de la coordination. Le rôle que doit<br />

jouer un organe chargé de la politique et de la coordination<br />

consiste à veiller au bon fonctionnem<strong>en</strong>t de tous <strong>les</strong> aspects<br />

de l’industrie sem<strong>en</strong>cière afin que <strong>les</strong> objectifs fixés <strong>en</strong><br />

matière de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> soi<strong>en</strong>t atteints . Le Service sem<strong>en</strong>cier<br />

national remplit cette fonction au Ghana L’organe chargé<br />

de la politique et de la coordination sert de forum de discussions<br />

des questions relatives à la promotion de l’industrie<br />

sem<strong>en</strong>cière par <strong>les</strong> différ<strong>en</strong>tes parties pr<strong>en</strong>antes. Ces questions<br />

port<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tre autres <strong>sur</strong> l’actualisation de la<br />

réglem<strong>en</strong>tation sem<strong>en</strong>cière et de la quarantaine, <strong>les</strong> normes,<br />

la fixation des prix des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>, <strong>les</strong> importations et <strong>les</strong><br />

exportations de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>, leur stockage et leur commercialisation,<br />

la constitution de stocks de sécurité et <strong>les</strong><br />

différ<strong>en</strong>ts besoins <strong>en</strong> matière de sem<strong>en</strong>ce de différ<strong>en</strong>tes<br />

classes de même que <strong>les</strong> activités promotionnel<strong>les</strong><br />

préconisant l’utilisation de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> améliorées. Au<br />

Ghana, ces activités sont réalisées à travers le Comité<br />

consultatif national sem<strong>en</strong>cier dont <strong>les</strong> membres sont<br />

constitués de toutes <strong>les</strong> parties pr<strong>en</strong>antes de l’industrie<br />

sem<strong>en</strong>cière. Ce comité se réuni chaque trimestre.<br />

Au Ghana, un Comité national supervise l’homologation<br />

des variétés améliorées mises au point par <strong>les</strong> universités et<br />

<strong>les</strong> instituts de recherche.<br />

Ernest Asiedu<br />

Rôle de la recherche. Les organismes de recherche jou<strong>en</strong>t<br />

un rôle important <strong>en</strong> matière d’appui au secteur privé<br />

sem<strong>en</strong>cier par le développem<strong>en</strong>t et la dissémination de<br />

technologies.<br />

Développem<strong>en</strong>t de technologies. Les organismes de recherche<br />

et <strong>les</strong> universités ont pour mandat de mettre au<br />

point des variétés supérieures à haut r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t, adaptées à<br />

l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t, à qualité nutritionnelle élevée et acceptab<strong>les</strong><br />

par <strong>les</strong> consommateurs. Ils ont égalem<strong>en</strong>t pour objectif<br />

de développer des «paquets» de gestion des cultures. Les<br />

technologies mises au point sont testées dans des stations<br />

expérim<strong>en</strong>ta<strong>les</strong> et évaluées; des démonstrations sont <strong>en</strong>suite<br />

organisées au niveau des parcel<strong>les</strong> paysannes pour<br />

déterminer <strong>les</strong> options technologiques qui se révèl<strong>en</strong>t <strong>les</strong><br />

plus productives et qui ont le plus de chance d’être adoptées<br />

par <strong>les</strong> paysans .<br />

Les organismes de recherche doiv<strong>en</strong>t m<strong>en</strong>er des <strong>en</strong>quêtes<br />

visant à déterminer le degré d’appropriation de ces technologies<br />

et pratiques de gestion <strong>sur</strong> le terrain ainsi que la<br />

préfér<strong>en</strong>ce des paysans. Ils effectu<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t des analyses<br />

coûts/bénéfices portant <strong>sur</strong> <strong>les</strong> pratiques de production<br />

<strong>en</strong> vue de déterminer la r<strong>en</strong>tabilité découlant de l’application<br />

des recommandations faites.<br />

Formations, Séminaires et Confér<strong>en</strong>ces. Les instituts de<br />

recherche et <strong>les</strong> universités peuv<strong>en</strong>t concevoir et organiser<br />

des programmes de formation à l’int<strong>en</strong>tion des ag<strong>en</strong>ts de<br />

vulgarisation, des producteurs et commerçants sem<strong>en</strong>ciers<br />

et des paysans <strong>en</strong> vue d’accroître leur compét<strong>en</strong>ce <strong>en</strong><br />

matière de technologies modernes. Des journées portes<br />

ouvertes, des journées aux champs, des confér<strong>en</strong>ces<br />

internationa<strong>les</strong> ainsi que des ateliers et autres fora sont<br />

organisés <strong>en</strong> vue de prés<strong>en</strong>ter et de discuter <strong>les</strong> résultats des<br />

recherches obt<strong>en</strong>us et de <strong>les</strong> diffuser auprès des utilisateurs<br />

finaux. Des informations portant <strong>sur</strong> la disponibilité des<br />

technologies améliorées y compris <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> ont égalem<strong>en</strong>t<br />

été discutées lors de ces fora.


Au Ghana, l’Institut de recherche <strong>sur</strong> <strong>les</strong> cultures (CRU),<br />

l’Institut de recherche <strong>en</strong> zone de savane (SARI), l’Institut<br />

de recherche <strong>sur</strong> le palmier à huile (OPRI), le C<strong>en</strong>tre de<br />

recherche <strong>sur</strong> <strong>les</strong> ressources génétiques (PGRC), le Conseil<br />

pour la recherche sci<strong>en</strong>tifique et industrielle (CSIR),<br />

l’Institut de recherche <strong>sur</strong> le cacao du Ghana (CRIG) et <strong>les</strong><br />

universités sont <strong>les</strong> principaux organes de recherche<br />

chargés de la mise au point de technologies de production .<br />

Rôle de l’ag<strong>en</strong>ce chargée du contrôle de la qualité des<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et des activités de quarantaine. Cette ag<strong>en</strong>ce a<br />

pour rôle de répertorier <strong>les</strong> producteurs de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et <strong>les</strong><br />

commerçants afin de leur communiquer <strong>les</strong> recommandations<br />

définies <strong>en</strong> matière de production et de commercialisation<br />

de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>. Elle est égalem<strong>en</strong>t chargée de la<br />

formation des inspecteurs, des producteurs et des commerçants<br />

aux techniques de production de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>, de transformation,<br />

de stockage, de marketing et de <strong>les</strong> informer <strong>sur</strong><br />

<strong>les</strong> normes et <strong>les</strong> performances att<strong>en</strong>dues d’eux . Cette<br />

ag<strong>en</strong>ce applique la législation sem<strong>en</strong>cière, la réglem<strong>en</strong>tation<br />

ainsi qrisue <strong>les</strong> normes à travers des activités régulières<br />

d’inspection des parcel<strong>les</strong> de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> ainsi que des infrastructures<br />

de stockage , de transport et de commercialisation.<br />

Les préoccupations des producteurs et commerçants tels<br />

qu’une fixation injuste des prix ; <strong>les</strong> activités des<br />

commerçants non inscrits officiellem<strong>en</strong>t, l’abs<strong>en</strong>ce de<br />

structures de transformation et de stockage ainsi que <strong>les</strong><br />

problèmes de communication sont signalés à l’organe<br />

chargé de la formulation des politiques par le biais d’une<br />

ag<strong>en</strong>ce de certification pour discussions et actions.<br />

L’ag<strong>en</strong>ce ori<strong>en</strong>te égalem<strong>en</strong>t cet organe dans la gestion des<br />

risques qui pès<strong>en</strong>t <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>en</strong>treprises sem<strong>en</strong>cières et liés<br />

aux conditions climatiques défavorab<strong>les</strong>; elle le conseille<br />

aussi <strong>en</strong> matière d’importation de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>. L’ag<strong>en</strong>ce<br />

chargée de la quarantaine des plantes veille à ce que <strong>les</strong><br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> importées et exportées rempliss<strong>en</strong>t <strong>les</strong> normes<br />

de viabilité . Au Ghana, le GSID du ministère de<br />

l’Agriculture ainsi que <strong>les</strong> différ<strong>en</strong>tes structures situées<br />

dans diverses zones écologiques du pays sont chargés des<br />

activités de contrôle de qualité et de certification Le<br />

départem<strong>en</strong>t de la protection des végétaux et des services<br />

de réglem<strong>en</strong>tation qui est égalem<strong>en</strong>t placé sous la supervision<br />

du GSID est chargé de veiller à l’application des lois<br />

<strong>en</strong> matière de quarantaine .<br />

Rôle du service de vulgarisation. Ce service se veut <strong>en</strong><br />

li<strong>en</strong> <strong>en</strong>tre <strong>les</strong> chercheurs et <strong>les</strong> paysans <strong>en</strong> matière de diffusion<br />

de technologies. Il appui le secteur sem<strong>en</strong>cier privé<br />

par des activités de stimulation de la production agricole.<br />

Il prés<strong>en</strong>te égalem<strong>en</strong>t <strong>les</strong> résultats de recherche sous des<br />

formes facilem<strong>en</strong>t compréh<strong>en</strong>sib<strong>les</strong> par <strong>les</strong> paysans et<br />

mène des activités de formation <strong>sur</strong> <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> tech-<br />

12<br />

nologies notamm<strong>en</strong>t <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et <strong>les</strong> matériels de<br />

semis.<br />

Le service de vulgarisation est <strong>en</strong> outre chargé de la promotion<br />

des technologies améliorées par le canal de programmes<br />

de radio et de télévision, de la conception et la<br />

diffusion de bulletins d’informations, de manuels du<br />

paysan et autres publications. Cette structure organise des<br />

ateliers de planification pour permettre aux paysans, aux<br />

ag<strong>en</strong>ts de vulgarisation et aux chercheurs de discuter des<br />

contraintes à la production et de reformuler des recommandations<br />

appropriées afin de promouvoir l’adoption des<br />

technologies améliorées .<br />

Etant donné que ce service est <strong>en</strong> relation avec <strong>les</strong> paysans,<br />

<strong>les</strong> ONG et d’autres utilisateurs à grande échelle des<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>, il demeure le principal point de contact pour la<br />

dissémination de l’information relative à la commercialisation<br />

des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>.<br />

Le rôle du système de crédit. La disponibilité du crédit<br />

facilite l’adoption des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> améliorées. En effet,<br />

lorsque <strong>les</strong> paysans bénéfici<strong>en</strong>t de prêts à de faib<strong>les</strong> taux<br />

d’intérêt, ils peuv<strong>en</strong>t acheter des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> améliorées et<br />

d’autres intrants nécessaires à la production. Dans certains<br />

cas lorsque le crédit n’est pas accessible ou que <strong>les</strong> taux<br />

d’intérêts sont trop élevés, <strong>les</strong> paysans sont plutôt réfractaires<br />

à l’idée d’adopter <strong>les</strong> pratiques de production améliorées.<br />

La promotion de l’investissem<strong>en</strong>t par une réduction<br />

des taxes <strong>sur</strong> <strong>les</strong> v<strong>en</strong>tes de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et <strong>sur</strong> l’équipem<strong>en</strong>t<br />

sem<strong>en</strong>cier importé pourrait <strong>en</strong>courager la promotion du<br />

secteur sem<strong>en</strong>cier privé.<br />

Conclusion. Le rôle du gouvernem<strong>en</strong>t dans la promotion<br />

du secteur sem<strong>en</strong>cier privé passe par un appui à la formulation<br />

de politiques, à la recherche, aux activités de<br />

contrôle de qualité, de quarantaine , de certification, de<br />

vulgarisation et par un système de crédits. Le rôle de la<br />

recherche consiste à mettre au point des variétés<br />

améliorées ainsi que des pratiques de production dans la<br />

me<strong>sur</strong>e où le coût de développem<strong>en</strong>t de technologies peut<br />

être trop élevé pour <strong>les</strong> <strong>en</strong>treprises sem<strong>en</strong>cières privées eu<br />

égard aux conditions socio-économiques dans <strong>les</strong>quel<strong>les</strong><br />

viv<strong>en</strong>t <strong>les</strong> paysans.<br />

Pour s’as<strong>sur</strong>er que ces derniers paysans adopt<strong>en</strong>t à large<br />

échelle <strong>les</strong> variétés améliorées, des activités de contrôle<br />

de qualité et de certification sont mises <strong>en</strong> œuvre pour<br />

veiller à l’application des normes <strong>en</strong> matière de production<br />

sem<strong>en</strong>cière et de commercialisation. Ces activités<br />

mettront sûrem<strong>en</strong>t <strong>les</strong> paysans <strong>en</strong> confiance. Par ailleurs,<br />

la réglem<strong>en</strong>tation du système de quarantaine est formulée<br />

et mise <strong>en</strong> œuvre pour s’as<strong>sur</strong>er que <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

importées ou exportées ne véhicul<strong>en</strong>t pas des organismes<br />

qui constitu<strong>en</strong>t une m<strong>en</strong>ace pour <strong>les</strong> cultures. Des crédits


doiv<strong>en</strong>t être accordés aux paysans pour l’achat de<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et aux <strong>en</strong>treprises sem<strong>en</strong>cières afin qu’el<strong>les</strong><br />

puiss<strong>en</strong>t consolider leurs activités lorsque <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

sont disponib<strong>les</strong> <strong>en</strong> stock. Tous ces organes doiv<strong>en</strong>t être<br />

pleinem<strong>en</strong>t opérationnels pour permettre au secteur<br />

Comm<strong>en</strong>taires <strong>sur</strong> <strong>les</strong> numéros précéd<strong>en</strong>ts<br />

Est-ce la fin de la conservation des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> <strong>en</strong> milieu réel?<br />

13<br />

sem<strong>en</strong>cier privé de démarrer et d’avoir l’impact souhaité<br />

<strong>sur</strong> l’économie nationale.<br />

Ernest A. Asiedu, spécialiste <strong>en</strong> technologie sem<strong>en</strong>cière,<br />

WASDU/CRI, PO Box 3785, Kumasi, Ghana; Tel.(+233-<br />

51)50221<br />

Suite à l’article paru dans WASEED (édition <strong>en</strong> anglais), N° 3 de janvier 1999, je voudrais faire <strong>les</strong> comm<strong>en</strong>taires ciaprès.<br />

La plupart des agriculteurs dans <strong>les</strong> pays <strong>en</strong> développem<strong>en</strong>t pratiqu<strong>en</strong>t l’agriculture de subsistance et<br />

préfèr<strong>en</strong>t utiliser des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> conservées <strong>en</strong> milieu réel (à l’exception de certaines <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de légumes). Cette<br />

pratique <strong>en</strong>traîne une faible productivité des cultures concernées. Malgré <strong>les</strong> conseils donnés par <strong>les</strong> ag<strong>en</strong>ts de<br />

vulgarisation contre cette pratique, l’attitude des agriculteurs n’a pas changé. La technologie sem<strong>en</strong>cière dite<br />

«terminatrice» pourrait mettre un terme à la pratique de conservation des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> <strong>en</strong> milieu réel étant donné que<br />

tous <strong>les</strong> producteurs seront obligés de changer de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> tous <strong>les</strong> ans.<br />

Les agriculteurs de subsistance agiss<strong>en</strong>t de manière rationnelle et utilis<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> qui peuv<strong>en</strong>t l’être<br />

p<strong>en</strong>dant trois générations de culture successives avant qu’il ne soit nécessaire de <strong>les</strong> remplacer. Cela comporte des<br />

avantages <strong>en</strong> termes de coûts des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et autres intrants, ainsi que <strong>les</strong> pratiques de gestion nécessaires à leurs<br />

systèmes de production. L’introduction du brevet du système de protection des technologies (SPT) peut, par<br />

conséqu<strong>en</strong>t, ne pas trop affecter <strong>les</strong> systèmes de production de subsistance des agriculteurs. Cela implique égalem<strong>en</strong>t<br />

que la conservation de la biodiversité dans <strong>les</strong> pays <strong>en</strong> développem<strong>en</strong>t ne sera pas trop affectée à court terme.<br />

A long terme, la production agricole dans <strong>les</strong> pays <strong>en</strong> développem<strong>en</strong>t changera probablem<strong>en</strong>t d’une agriculture de<br />

subsistance à une agriculture de production. Cela se traduira par un changem<strong>en</strong>t d’attitude des agriculteurs qui<br />

n’utiliseront plus <strong>les</strong> variétés traditionnel<strong>les</strong> mais <strong>les</strong> variétés améliorées avec ou sans <strong>les</strong> caractéristiques des<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> «terminatrices». Le brevet SPT ne fera que r<strong>en</strong>forcer la concurr<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre <strong>les</strong> sociétés de production<br />

sem<strong>en</strong>cière loca<strong>les</strong> (et internationa<strong>les</strong>) qui utilis<strong>en</strong>t le SPT et cel<strong>les</strong> qui n’utilis<strong>en</strong>t pas le brevet SPT.<br />

L’évolution du secteur agricole, et particulièrem<strong>en</strong>t celui du sous-secteur des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> dans <strong>les</strong> pays <strong>en</strong><br />

développem<strong>en</strong>t, n’a pas besoin d’être prise <strong>en</strong> otage suite à une simple interdiction du brevet SPT. Si l’on considère<br />

la rationalité des populations agrico<strong>les</strong> et le besoin de conserver la biodiversité génétique, alors la question ess<strong>en</strong>tielle<br />

serait de savoir : «Comm<strong>en</strong>t conserver la biodiversité tandis que le brevet SPT est reconnu et <strong>en</strong>registré par <strong>les</strong><br />

gouvernem<strong>en</strong>ts de pays <strong>en</strong> développem<strong>en</strong>t?». Dans ce contexte, <strong>les</strong> banques sem<strong>en</strong>cières peuv<strong>en</strong>t être mises <strong>en</strong> place<br />

par <strong>les</strong> gouvernem<strong>en</strong>ts, <strong>les</strong> institutions de recherche agronomique et <strong>les</strong> sociétés de production sem<strong>en</strong>cière. Même<br />

dans un tel contexte, l’agriculture de subsistance continuera à dép<strong>en</strong>dre des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> conservées <strong>en</strong> milieu réel.<br />

Les ag<strong>en</strong>ts de vulgarisation auront besoin d’une solide formation <strong>sur</strong> la nature et <strong>les</strong> exig<strong>en</strong>ces de la technologie<br />

sem<strong>en</strong>cière «terminatrice». Ils formeront, à leur tour, d’autres agriculteurs <strong>en</strong> matière de SPT et de ses effets <strong>sur</strong> <strong>les</strong><br />

systèmes de production agricole. Une telle prise de consci<strong>en</strong>ce pourrait égalem<strong>en</strong>t porter <strong>sur</strong> la distance d’isolation<br />

minimum <strong>en</strong>tre <strong>les</strong> agriculteurs qui utilis<strong>en</strong>t <strong>les</strong> variétés traditionnel<strong>les</strong> (avec l’int<strong>en</strong>tion de conserver des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

<strong>en</strong> milieu réel) et <strong>les</strong> champs des agriculteurs qui ont recours aux <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> dotées du caractère terminateur.<br />

L’isolation peut égalem<strong>en</strong>t être effectuée dans le temps.<br />

Les agriculteurs qui utilis<strong>en</strong>t <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> SPT peuv<strong>en</strong>t être <strong>en</strong>couragés à id<strong>en</strong>tifier leurs champs à l’aide d’un<br />

petit panneau d’information (peint) qui donnerait assez d’informations agronomiques <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

spécifiquem<strong>en</strong>t utilisées. Cela implique que <strong>les</strong> paquets cont<strong>en</strong>ant <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> SPT devront inclure <strong>les</strong> informations<br />

agronomiques fournies par <strong>les</strong> sociétés sem<strong>en</strong>cières.<br />

Par conséqu<strong>en</strong>t, il serait raisonnable que le gouvernem<strong>en</strong>t de la République du Cameroun et ceux des autres pays<br />

<strong>en</strong> développem<strong>en</strong>t reconnaiss<strong>en</strong>t et <strong>en</strong>registr<strong>en</strong>t <strong>les</strong> SPT à temps opportun.<br />

Les inv<strong>en</strong>teurs du système de protection technologique sont vivem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>couragés et appréciés. Les SPT impos<strong>en</strong>t<br />

une rationalité dans le monde de l’industrie sem<strong>en</strong>cière et bénéficieront aux agriculteurs (producteurs), aux<br />

consommateurs et particulièrem<strong>en</strong>t aux chercheurs et aux sociétés de production sem<strong>en</strong>cière.<br />

Azoah Richard, spécialiste des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>, Programme national de vulgarisation et de recherche agrico<strong>les</strong>, PO Box<br />

1948, Mb<strong>en</strong>gwi-NWP (Cameroun).


Le marché mondial des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

Le marché mondial des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>, évalué à 30 milliards de dollars des Etats Unis, est relativem<strong>en</strong>t stable et a un<br />

pot<strong>en</strong>tiel d’accroissem<strong>en</strong>t du fait de l’augm<strong>en</strong>tation du volume requis par <strong>les</strong> pays <strong>en</strong> voie de développem<strong>en</strong>t mais<br />

aussi grâce à la valeur accrue des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> obt<strong>en</strong>ue par le biais des nouvel<strong>les</strong> technologies.<br />

Le volume de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> <strong>en</strong> circulation au plan international, <strong>en</strong> constante hausse malgré quelques barrières<br />

sanitaires, se chiffre aujourd’hui à quelque 3,5 milliards de dollars. Les <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de plantes hortico<strong>les</strong> sont <strong>les</strong><br />

plus exportées. L’industrie sem<strong>en</strong>cière est toujours caractérisée par une conc<strong>en</strong>tration, <strong>les</strong>10 premières<br />

compagnies représ<strong>en</strong>tant seulem<strong>en</strong>t 20% du marché mondial. Cette conc<strong>en</strong>tration s’est davantage confirmée au<br />

cours des dernières années . Par ailleurs, <strong>les</strong> analyses globa<strong>les</strong> dissimul<strong>en</strong>t la réalité au niveau des groupes<br />

d’espèces où l’on note une forte conc<strong>en</strong>tration. Enfin le marché des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> transgéniques augm<strong>en</strong>te rapidem<strong>en</strong>t,<br />

ce qui ne manquera d’influer <strong>sur</strong> le marché sem<strong>en</strong>cier <strong>en</strong> général mais aussi <strong>sur</strong> la structure même de l’industrie<br />

sem<strong>en</strong>cière mondiale.<br />

B. Le Buanec, Congrès FIS, Monte Carlo, 1-3 juin 1998.<br />

Quelques aspects juridiques régissant la mise <strong>en</strong> place de petites<br />

<strong>en</strong>treprises sem<strong>en</strong>cières .<br />

La première étape du processus de mise <strong>en</strong> place d’une<br />

<strong>en</strong>treprise sem<strong>en</strong>cière consiste <strong>en</strong> la finalisation des études<br />

de marché nécessaires et <strong>en</strong> l’ élaboration d’un plan<br />

d’affaires. Il est ess<strong>en</strong>tiel de se focaliser <strong>sur</strong> <strong>les</strong> aspects<br />

juridiques à pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> compte. La création d’une <strong>en</strong>treprise<br />

doit <strong>en</strong> effet t<strong>en</strong>ir compte non seulem<strong>en</strong>t de facteurs financiers,<br />

économiques et commerciaux mais aussi t<strong>en</strong>ir des aspects<br />

juridiques afin de préserver le capital et l’investissem<strong>en</strong>t<br />

du promoteur. Dans la plupart des pays, il existe<br />

différ<strong>en</strong>ts types de textes légaux régissant <strong>les</strong> <strong>en</strong>treprises ,<br />

appelés droit des sociétés. La manière dont une industrie<br />

sem<strong>en</strong>cière mène ses affaires, emprunte de l’arg<strong>en</strong>t, et diffuse<br />

des informations financières est déterminée par son<br />

statut juridique. Il existe deux cadres juridiques pour <strong>les</strong><br />

personnes privées qui veul<strong>en</strong>t mettre <strong>en</strong> place une <strong>en</strong>treprise<br />

à but lucratif à savoir : <strong>les</strong> part<strong>en</strong>ariats et <strong>les</strong> <strong>en</strong>treprises.<br />

La loi du part<strong>en</strong>ariat est basée <strong>sur</strong> le contrat . Les<br />

part<strong>en</strong>ariats ne sont appropriés que pour un nombre de<br />

personnes relativem<strong>en</strong>t réduit, qui se connaiss<strong>en</strong>t et se font<br />

mutuellem<strong>en</strong>t confiance. Le droit des sociétés permet la<br />

formalisation d’<strong>en</strong>treprises c’est- à – dire d’associations<br />

ayant une personnalité juridique distincte de cel<strong>les</strong> de ses<br />

membres.<br />

Le choix du cadre juridique le plus approprié pour une<br />

<strong>en</strong>treprise sem<strong>en</strong>cière à petite échelle dép<strong>en</strong>d d’un certain<br />

nombre de facteurs à savoir :<br />

Le montant de capital nécessaire pour démarrer une<br />

affaire; compte t<strong>en</strong>u de l’investissem<strong>en</strong>t dans<br />

l’équipem<strong>en</strong>t et <strong>les</strong> infrastructures nécessaires , des<br />

Peter Witthaut<br />

14<br />

sources de financem<strong>en</strong>t doiv<strong>en</strong>t être disponib<strong>les</strong> et<br />

sécurisées. La constitution du fonds de roulem<strong>en</strong>t<br />

demeure un aspect tout aussi ess<strong>en</strong>tiel .<br />

Les risques financiers doiv<strong>en</strong>t être évalués pour une<br />

répartition équitable <strong>en</strong>tre <strong>les</strong> différ<strong>en</strong>ts associés dans<br />

la perspective d’un dépôt de bilan..<br />

Une personne physique peut être un propriétaire ou lorsque<br />

l’<strong>en</strong>treprise a plusieurs ‘’patrons’’, elle peut pr<strong>en</strong>dre la forme<br />

d’un part<strong>en</strong>ariat, d’une société anonyme ou d’une coopérative.<br />

L’<strong>en</strong>treprise individuelle. Il s’agit probablem<strong>en</strong>t de la<br />

forme d’<strong>en</strong>treprise la plus répandue parmi <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong><br />

<strong>en</strong>treprises. Le propriétaire peut s’installer <strong>en</strong> son propre<br />

nom ou choisir une raison sociale qu’il n’est pas t<strong>en</strong>u<br />

d’<strong>en</strong>registrer. Au cas où il opterait pour une raison sociale, le<br />

nom du propriétaire apparaîtra <strong>sur</strong> tous <strong>les</strong> papiers de la<br />

société. Le propriétaire de l’<strong>en</strong>treprise empoche <strong>les</strong><br />

bénéfices et assume <strong>les</strong> pertes; il est donc <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t<br />

responsable de son <strong>en</strong>treprise. Il peut employer des g<strong>en</strong>s qui<br />

travailleront pour lui, l’aideront à gérer son <strong>en</strong>treprise mais<br />

ils demeureront des employés puisque c’est le propriétaire<br />

qui décide <strong>en</strong> dernier ressort .Des fonds doiv<strong>en</strong>t être mis <strong>en</strong><br />

place au démarrage de l’<strong>en</strong>treprise.. Lorsque <strong>les</strong> économies<br />

d’une seule personne ne suffis<strong>en</strong>t pas, elle peut emprunter de<br />

l’arg<strong>en</strong>t . Les banques et autres institutions financières exig<strong>en</strong>t<br />

d’habitude des plans détaillés de l’<strong>en</strong>treprise (plan<br />

d’affaires).Si elle est confrontée à des problèmes financiers,<br />

le propriétaire sera personnellem<strong>en</strong>t t<strong>en</strong>u de rembourser <strong>les</strong><br />

dettes même si cela doit passer par la v<strong>en</strong>te d’une maison,<br />

d’un véhicule etc.


Un propriétaire unique a très peu de formalités juridiques à<br />

remplir. Si la valeur des fournitures taxab<strong>les</strong> (par an )<br />

dépasse un certain montant l’<strong>en</strong>treprise doit être <strong>en</strong>registrée<br />

auprès .des autorités fisca<strong>les</strong> du pays. Dans ce cas<br />

l’<strong>en</strong>treprise est juridiquem<strong>en</strong>t obligée de t<strong>en</strong>ir des comptes<br />

précis.. Pour s’as<strong>sur</strong>er que <strong>les</strong> montants exacts d’ impôt<br />

sont payés , il convi<strong>en</strong>t de t<strong>en</strong>ir une comptabilité stricte. En<br />

général ces impôts sont uniquem<strong>en</strong>t prélevés <strong>sur</strong> le<br />

bénéfice. Le propriétaire unique pourrait s’intéresser au<br />

montant des bénéfices annuels réalisés mais il n’est t<strong>en</strong>u<br />

juridiquem<strong>en</strong>t de <strong>les</strong> publier.<br />

Part<strong>en</strong>ariat. Un part<strong>en</strong>ariat consiste <strong>en</strong> une <strong>en</strong>treprise<br />

regroupant deux personnes ou plus qui mont<strong>en</strong>t une<br />

affaire à des fins de profit. Le nombre de part<strong>en</strong>aires ne<br />

doit pas dépasser vingt mais cela dép<strong>en</strong>d de la législation<br />

spécifique des différ<strong>en</strong>ts pays. Les part<strong>en</strong>aires sont tous<br />

propriétaires de l’<strong>en</strong>treprise et pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t conjointem<strong>en</strong>t <strong>les</strong><br />

décisions relatives à la marche de celle-ci. Ils peuv<strong>en</strong>t<br />

opérer sous une raison sociale qu’ils ne sont pas t<strong>en</strong>us<br />

d’<strong>en</strong>registrer. En fonction des lois <strong>en</strong> vigueur dans le pays,<br />

<strong>les</strong> noms des part<strong>en</strong>aires pourrai<strong>en</strong>t figurer <strong>sur</strong> <strong>les</strong><br />

papiers-<strong>en</strong>-tête et autres docum<strong>en</strong>ts de l’<strong>en</strong>treprise. Le<br />

part<strong>en</strong>ariat peut être un modèle d’<strong>en</strong>treprise permettant de<br />

constituer plus facilem<strong>en</strong>t <strong>les</strong> fonds nécessaires au<br />

démarrage d’une activité (partage de l’effort d’investissem<strong>en</strong>t).<br />

Les part<strong>en</strong>aires se partag<strong>en</strong>t <strong>les</strong> bénéfices mais<br />

aussi <strong>les</strong> pertes. Ils demand<strong>en</strong>t <strong>en</strong> général à un notaire de<br />

rédiger un accord juridique qui indique <strong>les</strong> proportions<br />

dans <strong>les</strong>quel<strong>les</strong> l’affectation des profits et des pertes doit<br />

être effectuée..<br />

S’ils investiss<strong>en</strong>t des montants différ<strong>en</strong>ts dans le capital, ils<br />

peuv<strong>en</strong>t opter soit pour la division des profits proportionnellem<strong>en</strong>t<br />

aux montants investis soit pour l’observation<br />

d’un certain délai (disons 6 mois) qui permette aux autres<br />

de procéder à un nivellem<strong>en</strong>t des participations dans le<br />

capital. Dans <strong>les</strong> deux cas <strong>les</strong> droits de vote seront fonction<br />

des parts de chacun.<br />

Les part<strong>en</strong>aires sont conjointem<strong>en</strong>t responsab<strong>les</strong> des dettes<br />

de l’<strong>en</strong>treprise mais au cas où l’un des part<strong>en</strong>aires disparaît,<br />

l’<strong>en</strong>cours des dettes leur est opposable. Les exig<strong>en</strong>ces<br />

fisca<strong>les</strong> et comptab<strong>les</strong> énumérées ci-dessus régissant <strong>les</strong><br />

activités d’un propriétaire unique s’appliqu<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t<br />

au part<strong>en</strong>ariat. Par ailleurs certains pays ont une loi <strong>sur</strong> le<br />

part<strong>en</strong>ariat qui prescrit <strong>les</strong> règ<strong>les</strong> suivantes:<br />

T<strong>en</strong>ir des livres comptab<strong>les</strong> fidè<strong>les</strong><br />

Distinguer le capital du profit et des pertes<br />

Tous <strong>les</strong> mouvem<strong>en</strong>ts relatifs aux divid<strong>en</strong>des ainsi que<br />

<strong>les</strong> retraits doiv<strong>en</strong>t être minutieusem<strong>en</strong>t <strong>en</strong>registrés<br />

Les part<strong>en</strong>aires sont t<strong>en</strong>us de r<strong>en</strong>dre compte fidèle-<br />

15<br />

m<strong>en</strong>t et de fournir à tout associé qui <strong>en</strong> ferait la<br />

demande ou à son représ<strong>en</strong>tant légal toutes informations<br />

relatives au part<strong>en</strong>ariat..<br />

La société à responsabilité limitée. Contrairem<strong>en</strong>t au<br />

propriétaire unique, la SARL est une <strong>en</strong>tité juridique <strong>en</strong><br />

soit. Il <strong>en</strong> résulte que cette société n’est responsable que des<br />

dettes contractées dans la cadre de son exploitation. Si la<br />

société devi<strong>en</strong>t insolvable elle peut être poursuivie <strong>en</strong> justice.<br />

Les propriétaires (actionnaires) sont responsab<strong>les</strong><br />

jusqu’à concurr<strong>en</strong>ce des sommes qu’ils ont investies dans<br />

la société mais leur responsabilité se limite à ce montant.<br />

Leurs bi<strong>en</strong>s personnels ne saurai<strong>en</strong>t faire l’objet d’une<br />

saisie puisque ce type de société est régi par des dispositions<br />

léga<strong>les</strong> précises.<br />

Les actionnaires ainsi que <strong>les</strong> membres du Conseil<br />

d’Administration peuv<strong>en</strong>t changer mais la société continue<br />

d’exister jusqu’à sa dissolution juridique. Ce g<strong>en</strong>re de<br />

société est régi par plusieurs types de lois. Personne ne<br />

devrait créer une société sans <strong>en</strong> compr<strong>en</strong>dre <strong>les</strong> implications<br />

et sans recourir aux conseils des professionnels .Si la<br />

société se retrouve <strong>en</strong> cessation de paiem<strong>en</strong>ts, elle peut<br />

faire l’objet d’une liquidation pure et simple.<br />

Une société doit avoir au moins un administrateur et un<br />

conseiller juridique qui peut avoir le statut d’un deuxième<br />

administrateur, un autre actionnaire ou un comptable ou<br />

notaire. Lors de la mise <strong>en</strong> place d’une société, certains<br />

docum<strong>en</strong>ts (statuts, mémorandum) , ainsi que la raison<br />

sociale (deux sociétés ne peuv<strong>en</strong>t pas avoir la même raison<br />

sociale) doiv<strong>en</strong>t être <strong>en</strong>registrés auprès d’un greffier. En<br />

outre, chaque année, une SARL est t<strong>en</strong>ue de fournir<br />

certaines informations financières à tous <strong>les</strong> actionnaires<br />

ainsi qu’au greffier. Etant donné que toute personne peut<br />

consulter <strong>les</strong> registres, <strong>les</strong> données soumises par<br />

l’<strong>en</strong>treprise relèv<strong>en</strong>t du domaine public.<br />

Les sociétés anonymes (SA) constitu<strong>en</strong>t la forme d’organisation<br />

la plus importante non pas du fait de leur nombre<br />

mais par leur taille. Le capital de ces sociétés est ouvert à<br />

un large public .Il existe égalem<strong>en</strong>t des sociétés privées<br />

dont <strong>les</strong> parts ne sont pas offertes au public pour<br />

souscription et dans la plupart des cas <strong>les</strong> fondateurs et<br />

propriétaires déti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t toutes <strong>les</strong> parts (la m<strong>en</strong>tion «SA»<br />

doit apparaître après la raison sociale)<br />

Une société anonyme peut placer ses actions <strong>en</strong> bourse; ce<br />

qui n’est pas le cas des autres formes d’<strong>en</strong>treprises. Les exig<strong>en</strong>ces<br />

juridiques <strong>en</strong> matière d’informations léga<strong>les</strong> des SA<br />

sont très complexes et sont stipulées dans <strong>les</strong> textes<br />

régissant <strong>les</strong> sociétés. El<strong>les</strong> vari<strong>en</strong>t selon le type de société<br />

et la taille mais <strong>en</strong> général <strong>les</strong> règ<strong>les</strong> suivantes doiv<strong>en</strong>t être<br />

respectées.:


Des livres comptab<strong>les</strong> doiv<strong>en</strong>t être t<strong>en</strong>us pour<br />

<strong>en</strong>registrer et expliquer <strong>les</strong> transactions de la société.<br />

A la fin de chaque exercice, <strong>les</strong> comptes doiv<strong>en</strong>t être<br />

arrêtés et <strong>les</strong> docum<strong>en</strong>ts suivants préparés:<br />

–Le compte des pertes et profits<br />

–Le bilan<br />

–Le rapport des auditeurs<br />

–Le rapport du Conseil d’Administration<br />

Ces comptes sont remis à chaque actionnaire, obligataire<br />

ainsi qu’à toute personne habilitée à pr<strong>en</strong>dre part à l’assemblée<br />

générale annuelle. Ces comptes doiv<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t<br />

être <strong>en</strong>registrés auprès du greffier et devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t par conséqu<strong>en</strong>t<br />

des docum<strong>en</strong>ts publics qui peuv<strong>en</strong>t être remis à<br />

quiconque <strong>en</strong> ferait .la demande moy<strong>en</strong>nant le paiem<strong>en</strong>t<br />

d’une somme minime.<br />

16<br />

Il existe égalem<strong>en</strong>t certaines normes comptab<strong>les</strong> (au plan<br />

national et international) qui sont des directives élaborées<br />

par l’Ordre des comptab<strong>les</strong> dans chaque pays. Ces normes<br />

n’ont pas force de loi mais el<strong>les</strong> sont des directives qui<br />

indiqu<strong>en</strong>t comm<strong>en</strong>t certaines questions comptab<strong>les</strong> doiv<strong>en</strong>t<br />

être traitées par une société anonyme.<br />

La coopérative. Une coopérative ou «coopérative de<br />

travailleurs» est une forme spécialisée de SA. Les<br />

coopératives sont gérées comme une quelconque petite<br />

<strong>en</strong>treprise avec des directeurs ou superviseurs , à la différ<strong>en</strong>ce<br />

qu’el<strong>les</strong> apparti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t à tous ceux qui y travaill<strong>en</strong>t et<br />

<strong>les</strong> décisions sont prises démocratiquem<strong>en</strong>t. Les lois et<br />

règlem<strong>en</strong>ts régissant une coopérative sont similaires à<br />

cel<strong>les</strong> qui régiss<strong>en</strong>t une SA.<br />

Peter Witthaut, Conseiller <strong>en</strong> gestion des Affaires ,<br />

Agribusiness and Project Managem<strong>en</strong>t Ltd. PO Box 66937,<br />

Nairobi, K<strong>en</strong>ya<br />

Comm<strong>en</strong>t combler le fossé <strong>en</strong>tre <strong>les</strong> secteurs sem<strong>en</strong>cier, public et<br />

privé par le moy<strong>en</strong> de l’appui régional?<br />

Depuis plusieurs années, divers programmes de développem<strong>en</strong>t<br />

et ag<strong>en</strong>ces de bailleurs de fonds se sont focalisés <strong>sur</strong> le<br />

secteur sem<strong>en</strong>cier public et se sont prévalus d’un certain<br />

nombre d’histoires à succès. La sélection, le test variétal, la<br />

transformation et le stockage des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>, la certification<br />

ainsi que la législation sem<strong>en</strong>cière ont été réalisés avec<br />

succès dans plusieurs pays. Cep<strong>en</strong>dant, le chaînon manquant<br />

demeure toujours l’appui adéquat à apporter aux paysans<br />

pour leur permettre de satisfaire leurs besoins <strong>en</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

<strong>en</strong> terme de cultures, de variétés, de quantité, de qualité et de<br />

délais de livraison. L’introduction de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> certifiées a<br />

certes aidé mais <strong>les</strong> paysans dép<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t toujours ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t<br />

de leurs propres initiatives pour obt<strong>en</strong>ir <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

nécessaires avec tout ce que cela comporte comme contraintes.<br />

Le secteur privé sem<strong>en</strong>cier a un certain nombre d’atouts du<br />

fait des li<strong>en</strong>s étroits qu’il <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>t avec <strong>les</strong> paysans et<br />

parce qu’il opère <strong>sur</strong> des cultures, des variétés et des techniques<br />

de production mieux adaptées. Toute expéri<strong>en</strong>ce<br />

acquise <strong>sur</strong> le terrain et utilisée judicieusem<strong>en</strong>t se traduit<br />

par un développem<strong>en</strong>t progressif et durable et permet de<br />

minimiser <strong>les</strong> risques <strong>sur</strong> <strong>les</strong> investissem<strong>en</strong>ts, <strong>les</strong> pratiques<br />

cultura<strong>les</strong>, la production de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>, pourvu toutefois que<br />

<strong>les</strong> activités m<strong>en</strong>ées fass<strong>en</strong>t l’objet d’un suivi approprié.<br />

Néanmoins, <strong>les</strong> activités de recherche doiv<strong>en</strong>t continuer de<br />

relever de la responsabilité du secteur public.<br />

Karl J. Nedd<strong>en</strong>riep<br />

Besoins d’appui. Dans la me<strong>sur</strong>e où le secteur privé<br />

sem<strong>en</strong>cier fonctionne <strong>sur</strong> la base des efforts déployés<br />

par différ<strong>en</strong>ts individus, la collaboration des paysans est<br />

ess<strong>en</strong>tielle si l’on veut parv<strong>en</strong>ir à un cadre et à niveaux<br />

de production raisonnab<strong>les</strong> qui constitu<strong>en</strong>t une condition<br />

obligatoire pour attirer <strong>les</strong> investissem<strong>en</strong>ts et répartir <strong>les</strong><br />

coûts. L’appui au secteur privé sem<strong>en</strong>cier doit se<br />

focaliser <strong>sur</strong> <strong>les</strong> besoins <strong>les</strong> plus pressants (formation,<br />

équipem<strong>en</strong>ts appropriés, variétés adéquates, etc ) et<br />

mettre <strong>en</strong> place <strong>les</strong> structures organisationnel<strong>les</strong> mobilisatrices<br />

pour un développem<strong>en</strong>t durable. Il est égalem<strong>en</strong>t<br />

nécessaire d’établir un li<strong>en</strong> permettant de combler<br />

le fossé <strong>en</strong>tre le secteur sem<strong>en</strong>cier public et privé dans le<br />

cadre d’un part<strong>en</strong>ariat qui privilégie la compréh<strong>en</strong>sion<br />

mutuelle et une utilisation plus efficace des résultats de<br />

recherche.<br />

Perspective du secteur sem<strong>en</strong>cier privé. Etant donné que<br />

la demande de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de qualité continuera de s’accroître<br />

au fur et à me<strong>sur</strong>e qu’augm<strong>en</strong>teront <strong>les</strong> besoins<br />

alim<strong>en</strong>taires, le secteur sem<strong>en</strong>cier privé doit développer ses<br />

produits et ses canaux de commercialisation pour le bi<strong>en</strong><br />

être des populations rura<strong>les</strong>. La dynamique du secteur privé<br />

constituera le catalyseur d’un développem<strong>en</strong>t déc<strong>en</strong>tralisé<br />

ori<strong>en</strong>té vers <strong>les</strong> besoins et permettant une fourniture appropriée<br />

de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> aux paysans. Cet aspect demeure un<br />

élém<strong>en</strong>t-clé pour promouvoir <strong>les</strong> aspects commerciaux de


l’industrie sem<strong>en</strong>cière qui ne peut être <strong>en</strong>tièrem<strong>en</strong>t gérée<br />

par le secteur privé.<br />

Recommandations. En conclusion, le secteur sem<strong>en</strong>cier<br />

privé doit être considéré comme «noyau» ayant un pot<strong>en</strong>tiel<br />

imm<strong>en</strong>se pour améliorer <strong>les</strong> niveaux de production et<br />

promouvoir le développem<strong>en</strong>t rural. Par conséqu<strong>en</strong>t, le<br />

secteur sem<strong>en</strong>cier privé doit bénéficier d’un appui<br />

conséqu<strong>en</strong>t tandis que des programmes régionaux de<br />

développem<strong>en</strong>t qui favoris<strong>en</strong>t une plus grande collaboration<br />

des différ<strong>en</strong>tes compagnies doiv<strong>en</strong>t être initiés. Ces<br />

différ<strong>en</strong>tes <strong>en</strong>tités devront partager <strong>les</strong> résultats et <strong>les</strong> frais,<br />

Création du <strong>WASNET</strong> et du WASCOUNCIL<br />

17<br />

échanger du matériel prometteur, réduire au maximum <strong>les</strong><br />

risques individuels et comp<strong>en</strong>ser <strong>les</strong> échecs év<strong>en</strong>tuels.<br />

Enfin, la collaboration doit être adossée à des accords<br />

clairem<strong>en</strong>t définis et transpar<strong>en</strong>ts assortis d’activités de<br />

suivi et d’évaluation efficaces.<br />

Karl J. Nedd<strong>en</strong>riep, 3P Consult International Programme &<br />

Project Planning, Ruppertshainer str. 5A, D-61440 Oberursel,<br />

Germany;<br />

Tel: (+ 49-6171) 52255;<br />

Fax: (+ 49-6171) 580482; E-mail: @3pconsult.de;<br />

homepage:http://www.3pconsult.de<br />

Me référant à la proposition de création du <strong>Réseau</strong> régional ouest-africain des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> (<strong>WASNET</strong>) et du Conseil<br />

ouest-africain des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

(WASCOUNCIL), je trouve que ces concepts de <strong>WASNET</strong> et de WASCOUNCIL sont à <strong>en</strong>courager. Les objectifs<br />

et méthodes d’interv<strong>en</strong>tion proposés pour ces deux organes sont bi<strong>en</strong> conçus et l’opportunité de leur création ne<br />

fait aucun doute. Il est évid<strong>en</strong>t que la création de ses deux structures se traduira par une collaboration régionale<br />

élargie permettant un meilleur partage des ressources et de l’expertise disponib<strong>les</strong> et un accroissem<strong>en</strong>t de la production<br />

de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>. Par ailleurs, ceci permettra la mise <strong>en</strong> place d’un système de fourniture de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> plus<br />

performant, l’utilisation et la commercialisation de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> <strong>en</strong>tre et au sein des pays membres. La diffusion<br />

d’informations techniques <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> s’<strong>en</strong> trouvera égalem<strong>en</strong>t améliorée. A moy<strong>en</strong> terme, <strong>les</strong> pays d’<strong>Afrique</strong><br />

de l’Ouest <strong>en</strong>registreront une croissance sociale et économique. Par conséqu<strong>en</strong>t, nous appelons de tous nos vœux<br />

la naissance de <strong>WASNET</strong> ET WASCOUNCIL au cours de l’année 2000..<br />

Azoah Richard Chumbom, spécialiste <strong>en</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>, programme national de vulgarisation et de recherche agrico<strong>les</strong><br />

PO Box 1948, Mb<strong>en</strong>gwi-NWP, Cameroun.<br />

La recherche est-elle un bi<strong>en</strong> public?<br />

De nos jours, la recherche et <strong>en</strong> particulier la recherche<br />

biologique devra sûrem<strong>en</strong>t faire l’objet d’un brevet et par<br />

conséqu<strong>en</strong>t pourrait ne plus bénéficier aux pauvres dans <strong>les</strong><br />

pays <strong>en</strong> développem<strong>en</strong>t. De ce point de vue , la recherche<br />

n’est plus un bi<strong>en</strong> public, ce qui est <strong>en</strong> contradiction avec<br />

l’objectif initial fixé par la recherche biologique ou agricole<br />

à savoir contribuer à la sécurité alim<strong>en</strong>taire et à l’allégem<strong>en</strong>t<br />

de la pauvreté. Cette situation exige le lancem<strong>en</strong>t<br />

de nouvel<strong>les</strong> initiatives afin de financer la recherche publique<br />

ainsi que <strong>les</strong> systèmes nationaux et internationaux de<br />

recherche agricole<br />

Les puces informatiques et <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> améliorées<br />

sont-el<strong>les</strong> des bi<strong>en</strong>s publics? Des connaissances peuv<strong>en</strong>t<br />

être utilisées dans <strong>les</strong> technologies physiques tel<strong>les</strong> que <strong>les</strong><br />

puces informatiques ou <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> améliorées. Ces technologies<br />

sont- el<strong>les</strong> un bi<strong>en</strong> public? Tout dép<strong>en</strong>d de<br />

l’approche. Si l’utilisation de la technologie par une<br />

personne exclut son utilisation par une autre ou si certains<br />

individus ou groupes ne sont pas autorisés à tirer profit de<br />

Per Pinstrup-Anders<strong>en</strong><br />

ces technologies, alors el<strong>les</strong> perd<strong>en</strong>t leur caractère public à<br />

proprem<strong>en</strong>t parler. Ainsi, ni <strong>les</strong> puces informatiques de<br />

Intel® ni <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de soja Round Up Ready®<br />

brevetées par Monsanto ne sont des bi<strong>en</strong>s publics. Chacune<br />

de ces compagnies a des droits exclusifs <strong>sur</strong> ces technologies<br />

protégées par des brevets Les droits de propriété<br />

intellectuelle sont clairem<strong>en</strong>t définis quand bi<strong>en</strong> même leur<br />

application sera probablem<strong>en</strong>t beaucoup plus difficile dans<br />

le cas de la technologie biologique telle que <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

améliorées. Contrairem<strong>en</strong>t aux puces informatiques, <strong>les</strong><br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> se multipli<strong>en</strong>t et le paysan peut par la suite utiliser<br />

sa propre sem<strong>en</strong>ce sans pour autant être redevable<br />

d’un quelconque montant au propriétaire initial, dans ce cas<br />

Monsanto. Les paysans peuv<strong>en</strong>t certes s’<strong>en</strong>gager à ne pas<br />

utiliser leurs propres <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> mais l’application de tels<br />

contrats pose beaucoup de difficultés. Par conséqu<strong>en</strong>t, bi<strong>en</strong><br />

que <strong>les</strong> bénéfices pour la collectivité y compris <strong>les</strong> paysans<br />

et <strong>les</strong> consommateurs puiss<strong>en</strong>t être énormes, <strong>les</strong> <strong>en</strong>treprises<br />

privées pourrai<strong>en</strong>t ne pas tirer pleinem<strong>en</strong>t profit de leurs


efforts de recherche et se retrouver dans l’incapacité de<br />

poursuivre leurs investissem<strong>en</strong>ts dans ce domaine pour<br />

mettre au point des technologies.<br />

Importance des droits de propriété. La mise au point de<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> hybrides permet aux compagnies sem<strong>en</strong>cières de<br />

récupérer <strong>les</strong> montants investis dans la recherche parce que,<br />

contrairem<strong>en</strong>t aux <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de plantes à pollinisation<br />

libre, <strong>les</strong> paysans doiv<strong>en</strong>t acheter de nouvel<strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

chaque campagne pour conserver <strong>les</strong> caractéristiques<br />

améliorées de la sem<strong>en</strong>ce originale. Le gène «terminator»<br />

dont il est tant question, s’il est commercialisé un jour,<br />

permettrait aux compagnies sem<strong>en</strong>cières de s’as<strong>sur</strong>er que<br />

<strong>les</strong> paysans r<strong>en</strong>ouvellerai<strong>en</strong>t leurs <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> chaque saison<br />

dans la me<strong>sur</strong>e où leur production devi<strong>en</strong>t stérile. Alors que<br />

l’idée selon laquelle la sem<strong>en</strong>ce produite par le paysan est<br />

stérile est inacceptable du point de vue de l’éthique,<br />

singulièrem<strong>en</strong>t pour <strong>les</strong> petits paysans des pays <strong>en</strong><br />

développem<strong>en</strong>t, du fait des risques et de la dép<strong>en</strong>dance<br />

associés à cette situation, il est <strong>en</strong>train d’être développé une<br />

approche plus humaine qui consiste <strong>en</strong> l’incorporation de<br />

nouvel<strong>les</strong> caractéristiques dans la sem<strong>en</strong>ce . Une telle<br />

démarche permettrait aux paysans soit de se procurer <strong>les</strong><br />

produits chimiques nécessaires à l’ activation des<br />

Le scandale transgénique indi<strong>en</strong><br />

18<br />

caractéristiques améliorées de la sem<strong>en</strong>ce, par exemple la<br />

résistance aux insectes soit de planter la sem<strong>en</strong>ce avec ses<br />

caractéristiques d’origine. Les paysans qui aurai<strong>en</strong>t choisi<br />

de ne pas acheter <strong>les</strong> produits chimiques n’<strong>en</strong> serai<strong>en</strong>t pas<br />

plus pauvres qu’auparavant lorsqu’ils essayai<strong>en</strong>t<br />

d’améliorer <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>.<br />

Même si <strong>les</strong> compagnies privées peuv<strong>en</strong>t se prévaloir de<br />

droits de propriétés par exemple <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> hybrides<br />

ou <strong>sur</strong> <strong>les</strong> gènes incorporés à l’instar de celui m<strong>en</strong>tionné<br />

plus haut, <strong>les</strong> retombées des investissem<strong>en</strong>ts réalisés <strong>en</strong><br />

matière de recherche serai<strong>en</strong>t dérisoires au plan social. La<br />

raison est que des groupes autres que <strong>les</strong> paysans <strong>en</strong><br />

l’occurr<strong>en</strong>ce <strong>les</strong> consommateurs bénéficierai<strong>en</strong>t d’une telle<br />

situation du fait des faib<strong>les</strong> prix appliqués. Etant donné que<br />

<strong>les</strong> organismes de recherche privés n’ont pas le droit de<br />

répercuter <strong>les</strong> taxes <strong>sur</strong> <strong>les</strong> consommateurs, <strong>les</strong> avantages<br />

tirés par <strong>les</strong> paysans limiteront <strong>les</strong> profits de ces<br />

organismes. Compte t<strong>en</strong>u de ce qui précède, il n’est pas<br />

prud<strong>en</strong>t de trop dép<strong>en</strong>dre de la recherche agricole privée du<br />

fait du sous-investissem<strong>en</strong>t que cela peut <strong>en</strong>traîner.<br />

Per Pinstrup-Anders<strong>en</strong>, Directeur Général, Institut International<br />

de Recherche <strong>sur</strong> <strong>les</strong> Politiques Alim<strong>en</strong>taires (IFPRI),<br />

2033 k Street, NW Washington, DC 20006-1002 USA<br />

Les paysans <strong>en</strong> Inde sont furieux que des essais <strong>en</strong> milieu réel de plants de coton génétiquem<strong>en</strong>t modifiés soi<strong>en</strong>t<br />

actuellem<strong>en</strong>t autorisés dans <strong>les</strong> Etats de Andhra Pradesh et Karanataka, où ont été <strong>en</strong>registrés au cours des<br />

dernières années des échecs de culture catastrophiques qui ont poussé certains paysans au suicide. Des paysans ont<br />

mis le feu à plusieurs parcel<strong>les</strong> expérim<strong>en</strong>ta<strong>les</strong> car ils croyai<strong>en</strong>t que le gène TERMINATOR si controversé était <strong>en</strong><br />

train d’être clandestinem<strong>en</strong>t introduit. Les rumeurs ont été alim<strong>en</strong>tées par des rapports de presse qui souti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

que le secret <strong>en</strong>tourant ces essais et <strong>les</strong> déclarations apparemm<strong>en</strong>t contradictoires de la compagnie r<strong>en</strong>dai<strong>en</strong>t ces<br />

essais suspects Les journaux du pays ont souligné que le Conseil agricole indi<strong>en</strong> n’avait «aucune information <strong>sur</strong><br />

ces essais». Pour sa part, Monsanto nie avoir propagé ce gène TERMINATOR à travers ses 40 parcel<strong>les</strong> d’essais<br />

expérim<strong>en</strong>taux m<strong>en</strong>ées avec leur part<strong>en</strong>aire indi<strong>en</strong>, Maharashtra Hybrid Seed Company (MAHYCO). Cep<strong>en</strong>dant,<br />

<strong>les</strong> paysans, groupes d’action et ONGs ne sont pas convaincus de ces affirmations et la «guerre» des communiqués<br />

se poursuit.<br />

Source: Asian Seed, Volume 6 (2) Avril 1999.


Les <strong>en</strong>treprises sem<strong>en</strong>cières du secteur privé<br />

Les <strong>en</strong>treprises hortico<strong>les</strong> gambi<strong>en</strong>nes<br />

L’<strong>en</strong>treprise «Gambia Horticultural Entreprise» (GHE), créée<br />

<strong>en</strong> 1990 sous la forme d’une <strong>en</strong>treprise individuelle<br />

apparti<strong>en</strong>t et est gérée par M. Momodou A. Ceesay, un<br />

horticulteur professionnel nanti d’une expéri<strong>en</strong>ce de plus<br />

de vingt ans dans le secteur de l’agro-industrie. Depuis sa<br />

création, l’<strong>en</strong>treprise s’investit dans <strong>les</strong> activités suivantes:<br />

Production/Exportation vers l’Europe de fruits et<br />

légumes tropicaux frais et de contre saison.<br />

Cette <strong>en</strong>treprise est égalem<strong>en</strong>t le plus grand négociant/<br />

distributeur d’intrants tel<strong>les</strong> que <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>,<br />

ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t cel<strong>les</strong> de cultures maraîchères, <strong>les</strong><br />

<strong>en</strong>grais, <strong>les</strong> pesticides ainsi que l’équipem<strong>en</strong>t et<br />

l’outillage de jardin, <strong>les</strong> machines agrico<strong>les</strong> etc.<br />

Prestation de services hortico<strong>les</strong> tel que l’aménagem<strong>en</strong>t<br />

maraîcher, la lutte contre <strong>les</strong> ravageurs et la<br />

gestion des domaines/périmètre agrico<strong>les</strong>.<br />

Prestation de services de consultance dans tous <strong>les</strong><br />

domaines relatifs à l’horticulture et l’agro-industrie.<br />

Toutes ces activités sont verticalem<strong>en</strong>t intégrées et<br />

complém<strong>en</strong>taires pour générer une trésorerie et un volume<br />

d’activités conséqu<strong>en</strong>ts.<br />

GHE est partie d’une petite structure et s’est développée <strong>en</strong><br />

une vaste compagnie ayant son siège <strong>sur</strong> l’autoroute<br />

Banjul/Serrekunda, qui compr<strong>en</strong>d un complexe à usage de<br />

bureaux, un point de v<strong>en</strong>te et des magasins. Nous avons<br />

égalem<strong>en</strong>t acquis des périmètres à Lamin (3 hectares) et<br />

Kembujeh ( 50 hectares).<br />

L’<strong>en</strong>treprise est gérée par un personnel professionnel jeune,<br />

dynamique, hautem<strong>en</strong>t formé et nanti d’une expertise technique<br />

acquise au fil des années passés au sein de<br />

l’<strong>en</strong>treprise. Elle emploie 17 ag<strong>en</strong>ts à temps plein et se<br />

prévaut d’une bonne santé financière et d’une situation de<br />

trésorerie viable. Enfin, GHE bénéficie d’un appui financier<br />

solide de la part des deux principa<strong>les</strong> banques du pays<br />

que sont Standard Chartered Bank et la Trust Bank Ltd.<br />

La commercialisation des intrants est l’activité la plus<br />

importante et la plus r<strong>en</strong>table de l’<strong>en</strong>treprise. L’activité<br />

sem<strong>en</strong>cière consiste <strong>en</strong> la v<strong>en</strong>te de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de cultures<br />

maraîchères importées. GHE est l’ag<strong>en</strong>t exclusif de la SVS<br />

Holland BV (Royal Sluis) <strong>en</strong> Gambie. La vaste gamme de<br />

produits de cette société dans le monde nous permet<br />

Momodou A. Ceesay<br />

19<br />

d’offrir des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de bonne qualité ainsi qu’une gamme<br />

de variétés qui donn<strong>en</strong>t <strong>en</strong>tière satisfaction aux utilisateurs<br />

finaux. Il existe des concurr<strong>en</strong>ts <strong>sur</strong> le marché mais GHE<br />

est de loin le plus grand négociant <strong>en</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et autres<br />

intrants <strong>en</strong> Gambie.<br />

Il convi<strong>en</strong>t de préciser que nous ne produisons pas nos<br />

propres <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>. Nous mettons à contribution des<br />

producteurs contractuels, telle que la NARI et <strong>les</strong> ONG qui<br />

nous fourniss<strong>en</strong>t la plupart des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> que nous<br />

v<strong>en</strong>dons. Il s’agit ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de maïs,<br />

d’arachide, de riz, de sésame et de niébé qui sont des<br />

plantes à pollinisation libre. Les <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> hybrides ne sont<br />

pas <strong>en</strong>core disponib<strong>les</strong> <strong>en</strong> Gambie. Les quantités moy<strong>en</strong>nes<br />

v<strong>en</strong>dues par an sont <strong>les</strong> suivantes : cultures maraîchères<br />

(2,5 tonnes), arachide (200 Kg) ; maïs (7OO Kg) ; sésame<br />

(200 Kg) ; riz (500 Kg) et niébé (100 Kg).<br />

Selon <strong>les</strong> estimations, plus de 80 % de paysans prélèv<strong>en</strong>t<br />

leurs <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> <strong>sur</strong> la récolte précéd<strong>en</strong>te. Le gouvernem<strong>en</strong>t<br />

reste le principal fournisseur de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> d’arachide, qui<br />

est la principale culture d’exportation du pays.<br />

La GHE <strong>en</strong>treti<strong>en</strong>t d’excell<strong>en</strong>tes relations de travail avec<br />

<strong>les</strong> structures sem<strong>en</strong>cières du secteur public tels que<br />

l’Institut national de recherche agricole, le départem<strong>en</strong>t des<br />

services agrico<strong>les</strong> chargé des activités de vulgarisation, <strong>les</strong><br />

organisations non gouvernem<strong>en</strong>ta<strong>les</strong> et <strong>les</strong> commerçants<br />

sem<strong>en</strong>ciers du secteur privé.<br />

Cep<strong>en</strong>dant, le commerce privé des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> bénéficie d’un<br />

appui limité de la part du gouvernem<strong>en</strong>t parce qu’il est<br />

perçu que sous son aspect commercial.<br />

Etant donné que le marché gambi<strong>en</strong> est restreint (le pays<br />

compte une population de 1.025.867), nous v<strong>en</strong>dons<br />

égalem<strong>en</strong>t une quantité non négligeable de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de<br />

cultures maraîchères dans la sous-région notamm<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

Guinée Conakry, au Sénégal et <strong>en</strong> Sierra Leone. Des<br />

commerçants de ces pays vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong> Gambie pour acheter<br />

nos <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>, attirés par notre politique de prix hautem<strong>en</strong>t<br />

compétitifs et par la vaste gamme de variétés adaptab<strong>les</strong>.<br />

Cela s’explique égalem<strong>en</strong>t par le fait que la Gambie a une<br />

politique commerciale libérale ainsi que des tarifs bas<br />

appliqués aux intrants agrico<strong>les</strong>.<br />

Notre stratégie de commercialisation consiste à fournir <strong>les</strong><br />

meilleures <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> à des prix très compétitifs et à veiller à


la disponibilité d’une large gamme de produits toute la<br />

saison et accessib<strong>les</strong> dans toutes <strong>les</strong> régions du pays. A<br />

cette fin, nous travaillons avec des commerçants <strong>en</strong> prov<strong>en</strong>ance<br />

de toutes <strong>les</strong> parties du pays ainsi qu’avec ceux<br />

établis dans <strong>les</strong> pays voisins auxquels nous accordons <strong>les</strong><br />

meilleurs prix de gros, ce qui leur permet d’augm<strong>en</strong>ter leur<br />

marge de profit et de r<strong>en</strong>tabilité.<br />

Nous accordions des crédits à certains de ces commerçants<br />

mais <strong>les</strong> retards ou défauts de paiem<strong>en</strong>t et le coût élevé du<br />

recouvrem<strong>en</strong>t de ces prêts nous ont finalem<strong>en</strong>t dissuadé.<br />

Cep<strong>en</strong>dant, des crédits restreints sont toujours accordés à des<br />

producteurs d’<strong>en</strong>vergure dont la réputation est bi<strong>en</strong> établie.<br />

Nous n’avons pas d’autres succursa<strong>les</strong> <strong>en</strong> Gambie,<br />

l’expéri<strong>en</strong>ce ayant montré qu’il est difficile de contrôler<br />

leurs activités <strong>sur</strong>tout lorsqu’el<strong>les</strong> sont établies loin du siège.<br />

Nous m<strong>en</strong>ons égalem<strong>en</strong>t un nombre d’activités de promotion<br />

et de publicité au cours de la saison et participons à des<br />

journées portes ouvertes et expositions organisées par le<br />

ministère de l’Agriculture et <strong>les</strong> ONG. Nous utilisons <strong>les</strong><br />

média, particulièrem<strong>en</strong>t la radio et la presse et <strong>en</strong>visageons<br />

de recourir à la télévision. Les ag<strong>en</strong>ts de vulgarisation, <strong>les</strong><br />

chercheurs et <strong>les</strong> commerçants sont mis à contribution pour<br />

tester et promouvoir <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> variétés de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>.<br />

20<br />

La principale contrainte r<strong>en</strong>contrée réside dans <strong>les</strong> taux<br />

d’intérêts élevés (25 %) servis par <strong>les</strong> banques<br />

commercia<strong>les</strong> <strong>sur</strong> <strong>les</strong> prêts à long terme. Quelques fois, le<br />

manque de devises pour régler <strong>les</strong> fournisseurs constitue un<br />

problème majeur. La taille réduite de notre marché impose<br />

une limite à la quantité que nous pouvons commercialiser,<br />

d’où notre volonté de conquérir une part du marché des<br />

pays voisins grâce à une politique de prix compétitifs.<br />

Notre <strong>en</strong>treprise fonctionnerait mieux si <strong>les</strong> protoco<strong>les</strong> de<br />

la CEDEAO régissant la libre circulation des personnes,<br />

des bi<strong>en</strong>s et des services étai<strong>en</strong>t respectés et si le<br />

gouvernem<strong>en</strong>t consacrait apportait un appui et un <strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t<br />

plus conséqu<strong>en</strong>ts à la promotion du secteur agricole<br />

<strong>en</strong> général et au secteur privé <strong>en</strong> particulier.<br />

Nous <strong>en</strong>visageons l’élargissem<strong>en</strong>t de nos activités aux<br />

principa<strong>les</strong> cultures d’exportation et vivrières comme<br />

l’arachide, le riz, le sorgho, le sésame et le niébé ainsi que<br />

l’introduction <strong>sur</strong> le marché gambi<strong>en</strong> de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de<br />

variétés hybrides.<br />

Pour de plus amp<strong>les</strong> informations, contacter : Momodu<br />

A.Cessay, Directeur général, Gambia horticultural services,<br />

PO Box 2425 S/K, 16 Mamadi Manjang High, Old Jeshwang,<br />

Gambie. Tel (+220)394820; E-mail: gamhort@qanet.gm<br />

Quelques compagnies sem<strong>en</strong>cieres Ghane<strong>en</strong>nes<br />

Aglow Agric Products (Aglow) est une<br />

<strong>en</strong>treprise sem<strong>en</strong>cière agro-industrielle<br />

privée créée <strong>en</strong> 1989. Le fondateur est un<br />

transfuge de la Compagnie ghané<strong>en</strong>ne de<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>. Il était chargé de la supervision<br />

des producteurs sem<strong>en</strong>ciers dans la zone<br />

de transition du Ghana, chargé de<br />

l’inspection des fermes sem<strong>en</strong>cières et de la certification.<br />

Par la suite, il fut affecté au siège de la compagnie à Accra<br />

où il occupait la fonction de chef des v<strong>en</strong>tes chargé de gérer<br />

<strong>les</strong> points de v<strong>en</strong>tes dans la zone côtière. Au cours de cette<br />

période, il a pu évaluer le pot<strong>en</strong>tiel de l’industrie<br />

sem<strong>en</strong>cière grâce à l’expéri<strong>en</strong>ce pratique acquise <strong>sur</strong> le terrain,<br />

laquelle expéri<strong>en</strong>ce l’a poussé à créer sa propre<br />

<strong>en</strong>treprise.<br />

Stratégies de production et de marketing. L’<strong>en</strong>treprise<br />

Aglow a quatre succursa<strong>les</strong> qui emploi<strong>en</strong>t au total 18<br />

personnes à temps plein et 16 ag<strong>en</strong>ts commerciaux.<br />

L’<strong>en</strong>treprise travaille avec 3 groupes de producteurs<br />

contractuels auxquels elle fournit des capitaux et des<br />

Aglow Agric Products, Ghana<br />

Kofi Brobbey Kyei<br />

intrants pour la production de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de maïs et de<br />

niébé. Elle emploie aussi 5 paysans pour la production de<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de pim<strong>en</strong>t local, de gombo et d’aubergine. Ces<br />

producteurs évalu<strong>en</strong>t le coût de leurs opérations avec une<br />

majoration de 25 % représ<strong>en</strong>tant leur marge. Ils négoci<strong>en</strong>t<br />

avec l’<strong>en</strong>treprise le prix de v<strong>en</strong>te des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>.<br />

Aglow accorde une remise de 5 % aux nouveaux cli<strong>en</strong>ts ou<br />

ag<strong>en</strong>ts commerciaux <strong>sur</strong> la base de leur chiffre d’affaires–<br />

tandis que <strong>les</strong> ag<strong>en</strong>ts qui travaill<strong>en</strong>t avec l’<strong>en</strong>treprise depuis<br />

longtemps bénéfici<strong>en</strong>t d’une remise de 10 % <strong>sur</strong> leurs<br />

commandes. La marge de profit d’Aglow varie de 15 à 20<br />

%. Les v<strong>en</strong>deurs formés par la Compagnie assist<strong>en</strong>t <strong>les</strong><br />

paysans <strong>sur</strong> le plan agronomique. L’<strong>en</strong>treprise met<br />

égalem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> oeuvre des me<strong>sur</strong>es internes de contrôle de<br />

qualité indép<strong>en</strong>dantes des activités officiel<strong>les</strong> de <strong>sur</strong>veillance,<br />

afin d’instaurer la confiance nécessaire auprès des<br />

paysans. La Compagnie se fonde <strong>sur</strong> des données<br />

historiques de v<strong>en</strong>tes pour déterminer la demande<br />

prévisionnelle de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et la t<strong>en</strong>dance a montré une<br />

augm<strong>en</strong>tation annuelle de 20 %. Les principaux cli<strong>en</strong>ts


étant <strong>les</strong> ag<strong>en</strong>ts sem<strong>en</strong>ciers et <strong>les</strong> paysans, Aglow v<strong>en</strong>d<br />

<strong>en</strong>tre 5 à 10 % des v<strong>en</strong>tes de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> annuel<strong>les</strong> de maïs<br />

effectuées au plan national<br />

Aglow importe aussi des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de cultures maraîchères<br />

du Danemark, de Hollande et du Japon. Ses principaux<br />

fournisseurs sont Royal Sluis, Daehnfeldt, Takii Company<br />

Limited et Tokita Company Limited. Il convi<strong>en</strong>t de noter<br />

que <strong>les</strong> importations sont passées de 320 Kg <strong>en</strong> 1993 à 3<br />

tonnes <strong>en</strong> 1999.<br />

Leçons et expéri<strong>en</strong>ces à partager. Au fil des ans, la<br />

compagnie a développé d’excell<strong>en</strong>tes relations commercia<strong>les</strong><br />

avec ses fournisseurs d’intrants, ce qui lui donne la possibilité<br />

d’acheter la plupart des produits à crédit et de r<strong>en</strong>forcer son<br />

indép<strong>en</strong>dance vis à vis des banques commercia<strong>les</strong>. Les<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de maïs et de niébé sont conditionnées dans de petits<br />

sacs de polyéthylène de 1,2 à 5 Kg. Il est par conséqu<strong>en</strong>t important<br />

de veiller à un bon séchage des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> qui permet<br />

de maint<strong>en</strong>ir des niveaux élevés de germination.<br />

Les contrats signés par Aglow avec des groupes de producteurs<br />

stipul<strong>en</strong>t expressém<strong>en</strong>t <strong>les</strong> avantages mutuels<br />

att<strong>en</strong>dus par <strong>les</strong> deux parties. Par exemple, la compagnie<br />

est as<strong>sur</strong>ée de recevoir <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> nécessaires tandis que<br />

<strong>les</strong> producteurs à leur tour reçoiv<strong>en</strong>t <strong>les</strong> crédits et intrants<br />

agrico<strong>les</strong> et ont un marché captif constitué par la<br />

Compagnie qui offre des prix compétitifs.<br />

La <strong>sur</strong>vie de l’<strong>en</strong>treprise a toujours été liée à une bonne<br />

maîtrise des transactions commercia<strong>les</strong> avec <strong>les</strong> fournisseurs<br />

et <strong>les</strong> cli<strong>en</strong>ts. Le chiffre d’affaires réalisé la saison précéd<strong>en</strong>te<br />

<strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et <strong>les</strong> intrants permet de faire des prévisions<br />

de v<strong>en</strong>tes pour la saison à v<strong>en</strong>ir. Ces données permett<strong>en</strong>t<br />

égalem<strong>en</strong>t de déterminer la r<strong>en</strong>tabilité prévisionnelle . La<br />

réussite de l’<strong>en</strong>treprise est ainsi adossée à la mise <strong>en</strong> place<br />

d’un système comptable et d’audit performants.<br />

Les acquis de l’<strong>en</strong>treprise sont égalem<strong>en</strong>t à mettre au<br />

compte d’une bonne politique de communication avec <strong>les</strong><br />

cli<strong>en</strong>ts. En effet, Aglow s’intéresse personnellem<strong>en</strong>t à ses<br />

cli<strong>en</strong>ts afin de gagner leur confiance ; elle essaie de fournir<br />

<strong>les</strong> services qui aideront le mieux ces derniers. L’<strong>en</strong>treprise<br />

veille à ce qu’ils obti<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t toutes <strong>les</strong> informations<br />

nécessaires <strong>sur</strong> <strong>les</strong> produits et bénéfici<strong>en</strong>t de conseils<br />

éclairés <strong>sur</strong> <strong>les</strong> choix à effectuer.<br />

21<br />

Au fil du temps, Aglow a développé des li<strong>en</strong>s étroits avec<br />

<strong>les</strong> ag<strong>en</strong>ts du secteur privé sem<strong>en</strong>cier dans le domaine des<br />

services techniques et d’appui.<br />

Les ag<strong>en</strong>ts de vulgarisation doiv<strong>en</strong>t accroître leurs activités<br />

pour le développem<strong>en</strong>t du secteur sem<strong>en</strong>cier par la promotion<br />

de l’utilisation de variétés améliorées de qualité. La<br />

vulgarisation doit associer <strong>les</strong> jeunes et <strong>les</strong> élèves aux<br />

projets agrico<strong>les</strong>. Une dissémination continue de l’information<br />

à travers des bulletins , brochures et affiches <strong>sur</strong>tout <strong>en</strong><br />

langues loca<strong>les</strong> permettra de s<strong>en</strong>sibiliser <strong>les</strong> paysans <strong>sur</strong> la<br />

valeur des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> améliorées.<br />

Perspectives du marché sem<strong>en</strong>cier. Aglow Agric Products<br />

Limited <strong>en</strong>visage d’ét<strong>en</strong>dre ses opérations au nord du<br />

Ghana <strong>en</strong> vue de conquérir plus de parts du marché sem<strong>en</strong>cier<br />

national. Elle s’efforcera d’accroître le nombre de ses<br />

points de v<strong>en</strong>tes à travers le pays qui devrait passer de 4 à<br />

16 et d’augm<strong>en</strong>ter <strong>les</strong> taux de remise accordée aux ag<strong>en</strong>ts<br />

de 10 à 15 % d’ici 2004. L’<strong>en</strong>treprise adoptera une stratégie<br />

marketing agressive <strong>en</strong> vue de v<strong>en</strong>dre d’importants volumes<br />

de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> à des prix très abordab<strong>les</strong>.<br />

Nous <strong>en</strong>visageons égalem<strong>en</strong>t la v<strong>en</strong>te de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> d’autres<br />

plantes tel<strong>les</strong> que l’acajou, l’arachide, le soja et le riz. Ces<br />

objectifs peuv<strong>en</strong>t être atteints dans une large me<strong>sur</strong>e si <strong>les</strong><br />

banques, <strong>sur</strong>tout étatiques, sont soup<strong>les</strong> dans leur politique<br />

d’octroi de crédits et mett<strong>en</strong>t <strong>en</strong> place des facilités de<br />

crédits spécifiques aux <strong>en</strong>treprises sem<strong>en</strong>cières.<br />

Conclusion. L’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>ariat sem<strong>en</strong>cier à moy<strong>en</strong>ne échelle<br />

a joué un rôle important dans la satisfaction des besoins des<br />

paysans dans la me<strong>sur</strong>e où <strong>les</strong> activités du secteur public<br />

ont été réduites au minimum. Cette t<strong>en</strong>dance continuera<br />

probablem<strong>en</strong>t dans <strong>les</strong> années à v<strong>en</strong>ir et devrait profiter au<br />

secteur privé qui s’<strong>en</strong>gagera davantage dans l’industrie<br />

sem<strong>en</strong>cière. La capacité des moy<strong>en</strong>nes <strong>en</strong>treprises de<br />

satisfaire plus efficacem<strong>en</strong>t <strong>les</strong> besoins des petits<br />

exploitants agrico<strong>les</strong>, qui constitu<strong>en</strong>t la majorité au Ghana,<br />

<strong>les</strong> place dans une situation unique pour offrir de meilleurs<br />

services à la communauté agricole. Aglow Agric s’est<br />

toujours efforcée au cours des dernières années de jouer ce<br />

rôle.<br />

Kofi Brobbey Kyei, Directeur Général, Aglow Agric Products<br />

Limited, Accra Ghana.<br />

Compagnie seed shop, Ghana : le nouveau v<strong>en</strong>u au sein de<br />

l’industrie<br />

La compagnie Seed Shop a célébré son troisième<br />

anniversaire le 17 mai 2000 avec l’ouverture de sa<br />

Kofi Nyantakyi-Owusu<br />

deuxième grande succursale de distribution à Kwamo <strong>en</strong><br />

région Ashanti, la principale zone agricole du Ghana.


Située à un point stratégique <strong>sur</strong> l’autoroute Kumasi-Accra,<br />

ce nouveau point de v<strong>en</strong>te se trouve à seulem<strong>en</strong>t quelques<br />

kilomètres de la périphérie de Kumasi. La décision d’ouvrir<br />

cette nouvelle structure de distribution à Kwamo se fonde<br />

<strong>sur</strong> plusieurs raisons qui sont <strong>en</strong>tre autres:<br />

Permettre à la communauté locale ainsi qu’aux<br />

voyageurs qui sont pour la plupart des opérateurs<br />

agrico<strong>les</strong> de profiter de cette proximité<br />

Nos cli<strong>en</strong>ts peuv<strong>en</strong>t ainsi faire leurs achats dans une<br />

atmosphère différ<strong>en</strong>te de celle stressante de la ville.<br />

Les cli<strong>en</strong>ts qui visit<strong>en</strong>t Kwamo peuv<strong>en</strong>t se dét<strong>en</strong>dre et<br />

discuter calmem<strong>en</strong>t de leurs besoins avec notre<br />

agronome résid<strong>en</strong>t dans un cadre convivial<br />

Enfin,le magasin est situé à proximité (à seulem<strong>en</strong>t 5 mn)<br />

de l’Institut de recherche de Fumesua, Kumassi, qui offre<br />

une large gamme de services d’assistance technique et de<br />

recherche à notre <strong>en</strong>treprise ainsi qu’à nos cli<strong>en</strong>ts.<br />

En réponse à la demande, cette année notre compagnie<br />

importera de nouvelle variétés de Tinda, Turia ainsi que<br />

22<br />

d’autres <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de produits maraîchers ori<strong>en</strong>taux d’Inde<br />

qui seront testées <strong>sur</strong> des parcel<strong>les</strong> expérim<strong>en</strong>ta<strong>les</strong> par le<br />

Départem<strong>en</strong>t des services végétaux du ministère de<br />

l’Agriculture pour déterminer leur adaptabilité.Cel<strong>les</strong>-ci<br />

seront par la suite distribuées aux exportateurs de produits<br />

maraîchers. Les paysans pourront bi<strong>en</strong>tôt se procurer ces<br />

variétés chez Seed Shop..<br />

L’ouverture de cette deuxième succursale coïncide avec<br />

l’introduction <strong>en</strong> juillet 2000 de notre nouvelle gamme de<br />

produits agro-chimiques fournis par Efekto, une <strong>en</strong>treprise<br />

sud-africaine qui reste l’un des plus importants<br />

distributeurs de produits agrico<strong>les</strong> <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> du Sud.<br />

L’adjonction de la gamme de produits Efekto permettra<br />

sans nul doute à Seed Shop de dev<strong>en</strong>ir «l’agro-magasin» le<br />

plus achalandé du pays.<br />

Kofi Nyantakyi-Owusu, Directeur Général, The Seed Shop<br />

Company Lmited, PO BOX LG 322, Legon, Ghana ; Tél. : +<br />

(233 – 21) 220907 FAX : (+ 233 – 21) 507459 ; E-mail :<br />

seedshop@aficaonline.com. gh<br />

Welgro Agricultural Products, tema, Ghana<br />

Cette compagnie a démarré il y a <strong>en</strong>viron 35 ans avec un<br />

capital réduit, par l’achat de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> <strong>sur</strong> le marché local<br />

qu’elle rev<strong>en</strong>dait aux paysans <strong>sur</strong> <strong>les</strong> parcel<strong>les</strong> et dans son<br />

magasin. Nous avons monté une plate forme de<br />

d’exposition devant le magasin que le public peut visiter<br />

dans le but de se familiariser avec nos méthodes de<br />

pépinière et de semis, ce qui nous permet d’attirer la<br />

cli<strong>en</strong>tèle. Nous avons discuté avec ces cli<strong>en</strong>ts, leur avons<br />

r<strong>en</strong>du visite <strong>sur</strong> leurs parcel<strong>les</strong> afin de nous <strong>en</strong>quérir de<br />

leurs méthodes et pratiques cultura<strong>les</strong> et de leur prodiguer<br />

des conseils .Nous appuyant <strong>sur</strong> des pratiques<br />

commercia<strong>les</strong> éprouvées, nous avons comm<strong>en</strong>cé l’importation<br />

de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de produits maraîchers. Nous sommes<br />

dev<strong>en</strong>us des importateurs, grossistes et détaillants de<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de cultures maraîchères. L’<strong>en</strong>treprise est membre<br />

de l’Association ghané<strong>en</strong>ne des producteurs exportateurs<br />

de produits végétaux qui regroupe 40 <strong>en</strong>treprises de production<br />

et d’exportation.<br />

Cep<strong>en</strong>dant, <strong>en</strong> dépit des progrès réalisés, certains<br />

problèmes demeur<strong>en</strong>t. En effet, le volume de nos activités<br />

E. O. Boakye<br />

est dev<strong>en</strong>u supérieur à nos fonds propres ce qui nous impose<br />

de trouver de l’arg<strong>en</strong>t frais pour satisfaire la demande<br />

croissante de nos cli<strong>en</strong>ts et procéder à l’ext<strong>en</strong>sion de nos<br />

capacités..<br />

Il est important de noter que la plupart des produits<br />

maraîchers importés sont inconnus des consommateurs<br />

locaux ; par conséqu<strong>en</strong>t, il importe avant toute opération de<br />

s’as<strong>sur</strong>er de l’exist<strong>en</strong>ce d’un marché stable et régulier..<br />

Ceci évitera la répétition d’un incid<strong>en</strong>t malheureux que<br />

nous avons vécu et lors duquel nos cli<strong>en</strong>ts, pour satisfaire<br />

une demande importante d’acheteurs étrangers , ont produit<br />

<strong>en</strong> masse des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de cultures spécifiques pour<br />

<strong>les</strong>quel<strong>les</strong> <strong>les</strong> acheteurs pot<strong>en</strong>tiels se sont dérobés. Il nous<br />

faut le concours d’une organisation tel que le Conseil<br />

ghané<strong>en</strong> de promotion des exportations<br />

E.O. Boakye, Directeur Général, Welgro Agric.Products, PO<br />

BOX 8240, Tema, Ghana ; Tél. : (+ 233 – 22) 207436 ;<br />

FAX : (+ 233 – 22) 204943.


Obek Agro Services, Kumasi, Ghana<br />

Obek Agro Services est une <strong>en</strong>treprise individuelle créée <strong>en</strong><br />

1989 avec comme objectif l’agro-industrie, principalem<strong>en</strong>t la<br />

commercialisation d’<strong>en</strong>grais, de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et<br />

d’équipem<strong>en</strong>ts agrico<strong>les</strong>. Depuis sa création, Obek Agro<br />

Services a activem<strong>en</strong>t pris part au processus actuel de<br />

libéralisation des activités de distribution des intrants<br />

agrico<strong>les</strong>.<br />

L’<strong>en</strong>treprise dispose de deux magasins à Kumasi <strong>en</strong> plus<br />

d’un grand nombre d’ag<strong>en</strong>ts commerciaux opérant dans<br />

quatre régions du pays. Ayant débuté avec un personnel<br />

réduit de 4 ag<strong>en</strong>ts, la compagnie emploie aujourd’hui 15<br />

personnes à temps plein; elle n’importe pas d’intrants <strong>en</strong><br />

tant que tels mais s’approvisionne auprès de distributeurs<br />

de r<strong>en</strong>om..<br />

L’activité initiale de l’<strong>en</strong>treprise consistait <strong>en</strong> la distribution<br />

de produits agro-chimiques et d’<strong>en</strong>grais. C’est pourquoi<br />

nous avons accueilli la déréglem<strong>en</strong>tation de la production,<br />

de la fourniture et de la distribution de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> certifiées,<br />

puisque cela nous a permis de compléter le «paquet» offert<br />

aux paysans . Actuellem<strong>en</strong>t, Obek Agro Services ne produit<br />

pas directem<strong>en</strong>t des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> améliorées mais elle<br />

travaille avec des producteurs contractuels de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de<br />

maïs, de niébé, etc. Toutefois, la compagnie <strong>en</strong>visage de se<br />

lancer dans la production de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> <strong>sur</strong> des parcel<strong>les</strong><br />

d’une superficie totale de 50 acres récemm<strong>en</strong>t acquises.<br />

La principale stratégie de la compagnie consiste à travailler<br />

<strong>en</strong> étroite collaboration avec la recherche pour la mise <strong>en</strong><br />

place de parcel<strong>les</strong> de démonstration dans des sites sélectionnés<br />

où <strong>les</strong> paysans et <strong>les</strong> ag<strong>en</strong>ts de vulgarisation<br />

pourront évaluer la plupart du matériel qui leur est remis.<br />

Par ailleurs, nous pr<strong>en</strong>ons part à des journées portes<br />

Yaw Owusu Berko<br />

23<br />

ouvertes et à des journées aux champs organisées par la<br />

recherche et par d’autres part<strong>en</strong>aires de l’industrie sem<strong>en</strong>cière<br />

où sont exposés <strong>les</strong> produits de l’<strong>en</strong>treprise.<br />

En 1999, la compagnie n’a pu écouler tout son stock.. Forts<br />

d’une telle expéri<strong>en</strong>ce, cette année nous avons lancé une<br />

campagne de publicité à la radio et avons équipé une<br />

camionnette d’un microphone afin de nous adresser aux<br />

paysans. Cette stratégie nous a permis de v<strong>en</strong>dre presque<br />

100 tonnes de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et d’écouler tous <strong>les</strong> stocks restés<br />

inv<strong>en</strong>dus au cours de la campagne précéd<strong>en</strong>te.<br />

Il existe cep<strong>en</strong>dant de nombreux problèmes auxquels sont<br />

confrontés <strong>les</strong> commerçants privés au Ghana. Pour que la privatisation<br />

du commerce des intrants agrico<strong>les</strong> tels que <strong>les</strong><br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et autres produits dérivés puisse donner <strong>les</strong> résultats<br />

escomptés, <strong>les</strong> parties pr<strong>en</strong>antes doiv<strong>en</strong>t travailler de concert<br />

pour trouver des solutions aux problèmes ci-dessous :<br />

Manque d’informations du paysan moy<strong>en</strong> <strong>sur</strong> la<br />

disponibilité des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> améliorées.<br />

Coût élevé du stockage et abs<strong>en</strong>ce de structures de<br />

stockage dans <strong>les</strong> zones de production,<br />

Développem<strong>en</strong>t infrastructurel médiocre (routes <strong>en</strong>tre<br />

autres).<br />

coût élevé du crédit.<br />

Une fois que ces problèmes seront résolus, le programme<br />

sem<strong>en</strong>cier du Ghana devrait connaître des perspectives<br />

intéressantes<br />

Yaw Owusu Berko, Directeur Général , Obek Agro Services,<br />

PO BOX SE 1103, Suame, Ghana.<br />

Tel. (+233–5) 26943; Fax: (+233–051) 26943<br />

Les Compagnies Sem<strong>en</strong>cieres du Nigeria<br />

UAE Seeds est une division de<br />

UAE Nigeria Plc qui évolue dans<br />

le domaine agricole depuis très<br />

longtemps. Cette <strong>en</strong>treprise a été<br />

créée <strong>en</strong> 1994 avec pour objectif<br />

de développer, produire, transformer,<br />

commercialiser des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

notamm<strong>en</strong>t <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> hybrides auprès des paysans<br />

au Nigeria et dans <strong>les</strong> autres pays de la CEDEAO. Partie<br />

d’un effectif de 41 <strong>en</strong> décembre 1999, nous sommes<br />

UAE Seeds, Nigeria<br />

aujourd’hui une compagnie sem<strong>en</strong>cière de r<strong>en</strong>om au Nigeria.<br />

Notre ambition est de dev<strong>en</strong>ir la première compagnie<br />

sem<strong>en</strong>cière au Nigeria. Pannar Seed (Pty) Limited<br />

d’<strong>Afrique</strong> du Sud est le part<strong>en</strong>aire technique de notre division<br />

et nous fournit un appui <strong>en</strong> matière de recherche et de<br />

développem<strong>en</strong>t mais égalem<strong>en</strong>t dans le domaine de la promotion,<br />

l’introduction et l’<strong>en</strong>registrem<strong>en</strong>t de nouveaux<br />

produits.. Elle nous appuie aussi dans le domaine de la formation<br />

et le développem<strong>en</strong>t des ressources humaines. Nous<br />

collaborons avec des instituts nationaux et internationaux


de recherche tels que l’<strong>IITA</strong>, l’ICRISAT, le CIMMYT et<br />

l’ADRAO pour le mise au point de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> des cultures<br />

suivantes : le riz, le soja, le sorgho, le niébé, le blé, le mil, le<br />

coton et le tournesol. Nous produisons diverses générations<br />

de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> notamm<strong>en</strong>t des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> certifiées, des<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de base et des pieds-de-cuve.<br />

Les variétés de maïs hybrides. Il s’agit des variétés PAN<br />

6195 (blanche, à haut r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t , à cycle court, résistante à<br />

la striure, PAN 6193(blanche, à haut r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t, à cycle<br />

court et résistante à la striure), PAN 10 (jaune, à haut<br />

r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t, à cycle moy<strong>en</strong>, résistante à la striure) et MEGA<br />

hybride 70(blanche, à haut r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t, à cycle moy<strong>en</strong>,<br />

résistante à la striure et au mildiou).<br />

Les variétés de maïs à pollinisation libre. Il s’agit des<br />

variétés ci-après : TZPB (blanche, à haut r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t, à cycle<br />

moy<strong>en</strong>, résistante à la striure), DRML(blanche et jaune,<br />

à haut r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t, à cycle moy<strong>en</strong> et résistante à la striure et<br />

au mildiou), DRME(blanche et jaune, à haut r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t, à<br />

cycle court, résistante à la striure et au mildiou), SUWAN-1<br />

(jaune, à haut r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t, à cycle moy<strong>en</strong>, résistante à la<br />

striure et au mildiou) et TZE composite (blanche, à haut<br />

r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t, à cycle court, résistante à la striure et à<br />

plusieurs autres maladies).<br />

Variétés de soja à pollinisation libre. Il s’agit de Samsoy<br />

2(haut r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t, cycle moy<strong>en</strong>, faible égr<strong>en</strong>age, uniforme)<br />

et GX-02-D(haut r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t, cycle moy<strong>en</strong>, faible égr<strong>en</strong>age).<br />

Variétés de sorgho à pollinisation libre. Il s’agit de IICSV<br />

400(à haut r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t, à cycle moy<strong>en</strong>, excell<strong>en</strong>te qualité pour<br />

la transformation <strong>en</strong> boisson), ICSV 111(haut r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t, cycle<br />

moy<strong>en</strong>, modérém<strong>en</strong>t tolérante aux punaises) et SK 5912<br />

(haut r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t, cycle long, excell<strong>en</strong>te qualité pour la transformation<br />

<strong>en</strong> boisson, modérém<strong>en</strong>t résistante aux punaises).<br />

Variétés de riz à pollinisation libre. Il s’agit de ITA 315<br />

(pluviale ,haut r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t, cycle moy<strong>en</strong> résistante à la<br />

pyriculariose), ITA 150(pluviale, bon r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t, cycle<br />

court, résistante à la pyriculariose), et SIPI 692033 (variété<br />

de bas-fonds, haut r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t, cycle court, résistante à la<br />

pyriculariose).<br />

Les variétés de niébé. Il s’agit de IAR 48(haut r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t,<br />

cycle moy<strong>en</strong>, type semis-érigé, modérém<strong>en</strong>t s<strong>en</strong>sible à<br />

plusieurs ravageurs et maladies), Ife Brown (<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

Enregistrée <strong>en</strong> septembre 1997 , Alheri Seed est la troisième<br />

compagnie sem<strong>en</strong>cière du Nigeria. Le personnel compr<strong>en</strong>d<br />

un directeur général, un responsable de la production, un<br />

24<br />

brunes, cycle moy<strong>en</strong>, semi-érigée, modérém<strong>en</strong>t s<strong>en</strong>sible à<br />

plusieurs maladies et ravageurs) et Kananado (<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

blanches, cycle long, s<strong>en</strong>sible à plusieurs maladies et<br />

ravageurs).<br />

Les cultures maraîchères. Il s’agit de tomates (UC 82B et<br />

Roma VF), carottes poivrons, gombo, pastèques, choux,<br />

oignons(créole rouge) et laitue.<br />

La qualité des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> constitue notre cheval de<br />

bataille. Conformém<strong>en</strong>t à la réglem<strong>en</strong>tation, un laboratoire<br />

interne de test et de contrôle qualité des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> est mis<br />

<strong>en</strong> place par le Programme national de certification<br />

sem<strong>en</strong>cière. Ceci permet de demeurer conforme aux<br />

normes et conditions de quarantaine et d’exportation et<br />

facilite la certification des produits par <strong>les</strong> autorités de<br />

réglem<strong>en</strong>tation des pays importateurs. Nos normes internes<br />

sont conformes à cel<strong>les</strong> définies par l’ISTA(Association<br />

Internationale de Test de Sem<strong>en</strong>ces) ainsi que par la<br />

Fédération du commerce sem<strong>en</strong>cier. La production est<br />

effectuée par des contractuels ainsi que par la ferme<br />

expérim<strong>en</strong>tale de l’<strong>en</strong>treprise dont <strong>les</strong> ag<strong>en</strong>ts appliqu<strong>en</strong>t<br />

des normes strictes de suivi génétique et physique des<br />

grains. Dans le cadre de notre programme de production<br />

sem<strong>en</strong>cière, nous utilisons à la fois des matériels mis au<br />

point localem<strong>en</strong>t ainsi que du matériel génétique importé.<br />

Plus de 2000 t de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> sont produites et v<strong>en</strong>dues<br />

chaque année.<br />

Chaque produit est transformé et conditionné selon <strong>les</strong><br />

spécifications du cli<strong>en</strong>t et livré dans des sacs étiquetés<br />

portant le label UAC. La distribution est effectuée à travers<br />

un réseau ét<strong>en</strong>du et par le biais du programme de vulgarisation<br />

conduit par le personnel de l’<strong>en</strong>treprise et par<br />

spécialistes du stockage. Enfin, nous m<strong>en</strong>ons des campagnes<br />

de promotion , des démonstrations et organisons des<br />

journées au champs.<br />

Nous sommes implantés dans <strong>les</strong> vil<strong>les</strong> ci-après: :Bauchi,<br />

B<strong>en</strong>in, Enugu, Jos, Kaduna, Kano, Minna, Yola.<br />

Pour de plus amp<strong>les</strong> r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts, contacter : The<br />

divisional Managing Director, UAC Seeds, Chikaji Industrial<br />

Estate, PO BOX 207, Zaria, Nigeria. Tél. : (+ 234—6)<br />

333037, 332511,<br />

FAX (+ 234 – 6) 332510<br />

Alheri Seed, Nigeria<br />

chargé de la commercialisation et 12 ag<strong>en</strong>ts. L’<strong>en</strong>treprise a<br />

pour mission la production, la transformation et la commercialisation<br />

de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de qualité de cultures céréalières,


légumineuses et maraîchères. Les pieds-de-cuve sont<br />

fournis par l’<strong>IITA</strong> tandis que <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de base<br />

provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t du service national sem<strong>en</strong>cier et d’autres<br />

instituts de recherche. Des hybrides à croisem<strong>en</strong>t simple<br />

ainsi que des composites améliorés sont produits par des<br />

paysans contractuels. Les <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de cultures maraîchères<br />

sont transformées et conditionnées <strong>en</strong> petits sachets<br />

destinés à la v<strong>en</strong>te. Parmi nos principaux produits, l’on peut<br />

ici citer le niébé, le maïs DMR, le maïs hybride, le riz, le<br />

sorgho, le soja et <strong>les</strong> cultures maraîchères.<br />

L’unité interne de contrôle de qualité de la compagnie<br />

travaille <strong>en</strong> étroite collaboration avec le service national<br />

sem<strong>en</strong>cier (chargé de la certification et du contrôle qualité)<br />

pour s’as<strong>sur</strong>er que <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de qualité sont produites.<br />

Alheri Seed commercialise ses produits par le canal des<br />

points de v<strong>en</strong>te des projets de développem<strong>en</strong>t agricole<br />

(ADP), des distributeurs, des ONG, etc et dispose d’une<br />

force de v<strong>en</strong>te basée dans des <strong>en</strong>droits stratégiques du pays.<br />

Les distributeurs bénéfici<strong>en</strong>t d’une ligne de crédit<br />

Nagari Seed Nigeria est une compagnie sem<strong>en</strong>cière<br />

récemm<strong>en</strong>t créée (1999), basée à Funtua, dans l’Etat de<br />

Kaduna au Nigeria. Le siège temporaire est situé à Zaria au<br />

Nigeria et le personnel compr<strong>en</strong>d un directeur général, un<br />

chargé de la production et de la recherche, un responsable<br />

de la commercialisation, un responsable de la comptabilité<br />

et des affaires administratives. Cette compagnie bénéficie<br />

de l’appui d’instituts nationaux et internationaux de recherche<br />

tel que l’Institut international d’agriculture tropicale<br />

(<strong>IITA</strong>). Elle a pour activité la production, la transformation<br />

et la commercialisation des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> ainsi que l’importation<br />

et <strong>les</strong> v<strong>en</strong>tes de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de cultures maraîchères.<br />

Elle dispose d’un périmètre de 35 hectares de parcel<strong>les</strong><br />

expérim<strong>en</strong>ta<strong>les</strong>, de deux magasins, d’une unité de transformation<br />

(louée auprès d’un ADP dans l’Etat de Katsina), et<br />

d’une camionnette pour la distribution des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>.<br />

Les pieds-de-cuve hybrides de maïs sont obt<strong>en</strong>us de l’<strong>IITA</strong>,<br />

Ibadan tandis que <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de base sont produites par<br />

le service national sem<strong>en</strong>cier et d’autres instituts de recherche<br />

basés dans le pays. Les <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> sont produites par des<br />

paysans contractuels, qui opèr<strong>en</strong>t dans <strong>les</strong> Etats de Kaduna<br />

NAGARI SEED, NIGERIA<br />

A. Boman<br />

25<br />

fournisseur qui se situe à 30 % de leurs achats totaux. Des<br />

efforts<br />

sont faits dans le s<strong>en</strong>s d’une couverture commerciale totale<br />

du pays.<br />

Année Culture Quantité produite<br />

(<strong>en</strong> milliers de tonnes)<br />

1999 Maïs 127<br />

Sorgho 10<br />

Niébé 8<br />

Soja 11.2<br />

Riz 25<br />

Cult. Maraîch.<br />

Total 181.2<br />

et Katsina. Les <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> des produits maraîchères sont<br />

importées, transformées, conditionnées et v<strong>en</strong>dues aux<br />

paysans. Les <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> sont commercialisées à travers <strong>les</strong><br />

réseaux de distribution ADP, <strong>les</strong> détaillants, <strong>les</strong> ONG, <strong>les</strong><br />

ag<strong>en</strong>ts commerciaux,ce qui évite à l’<strong>en</strong>treprise de se<br />

charger directem<strong>en</strong>t de l’expédition des produits. Les<br />

distributeurs bénéfici<strong>en</strong>t d’une remise de 10 %..<br />

Parmi <strong>les</strong> contraintes r<strong>en</strong>contrées, on peut citer le manque<br />

de qualification du personnel et l’abs<strong>en</strong>ce de moy<strong>en</strong>s de<br />

transport. Au plan national, un appui du gouvernem<strong>en</strong>t est<br />

nécessaire pour aider à créer des débouchés pour <strong>les</strong><br />

producteurs . Les instituts de recherche doiv<strong>en</strong>t fournir des<br />

pieds-de-cuve et des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de base au secteur privé. Le<br />

Service de vulgarisation agricole doit être redynamisé et<br />

bénéficier de financem<strong>en</strong>ts adéquats. Par ailleurs, <strong>les</strong> programmes<br />

de production sem<strong>en</strong>cière à base communautaire<br />

doiv<strong>en</strong>t être gérés minutieusem<strong>en</strong>t pour éviter qu’ils ne<br />

m<strong>en</strong>ac<strong>en</strong>t <strong>les</strong> programmes du secteur privé.<br />

A .Bomar, Directeur Général, NAGARI SEED Nigeria<br />

Limited , No 24 Rwaff Road, PO BOX 141, Zaria, Nigeria.


LE FORUM ELECTRONIQUE MONDIAL SUR LA RECHERCHE AGRICOLE (EGFAR)<br />

L’objectif principal visé est la mise <strong>en</strong> place d’une plate-forme de communication via Internet pour promouvoir <strong>les</strong><br />

échanges d’informations et de connaissances parmi <strong>les</strong> parties pr<strong>en</strong>antes à la recherche agricole pour le<br />

développem<strong>en</strong>t (RAD). D’un point de vue opérationnel, le Forum est conçu comme un système de pages web qui<br />

rempliss<strong>en</strong>t trois principa<strong>les</strong> fonctions :<br />

1. Une fonction de passerelle qui se propose de fournir une plate-forme Internet pour faciliter l’interaction<br />

<strong>en</strong>tre <strong>les</strong> membres du Forum tout <strong>en</strong> permettant un accès à l’information et à la connaissance offertes par <strong>les</strong><br />

différ<strong>en</strong>tes parties pr<strong>en</strong>antes à la RAD.<br />

2. Un forum électronique de discussions <strong>sur</strong> des sujets pertin<strong>en</strong>ts <strong>sur</strong> le plan régional et mondial. Les premiers<br />

fora électroniques sont déjà <strong>en</strong> cours de conception.<br />

3. Le Forum est constitué de plusieurs pages Web qui offr<strong>en</strong>t des services d’informations spécialisées aux<br />

parties pr<strong>en</strong>antes de la RAD.<br />

L’un des services <strong>les</strong> plus intéressant actuellem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> cours d’élaboration est celui du forum des SNRA qui a pour<br />

objectif de générer des informations portant <strong>sur</strong> des sujets d’intérêt spécifique à la gestion des SNRA. Le Forum<br />

collabore étroitem<strong>en</strong>t avec le réseau FAO/WAICENT, le GCRAI ainsi qu’avec <strong>les</strong> services d’information des<br />

différ<strong>en</strong>tes parties pr<strong>en</strong>antes, notamm<strong>en</strong>t <strong>les</strong> fora régionaux et sous-régionaux disposant de bases de données et de<br />

systèmes d’information qui constitu<strong>en</strong>t de reste l’ossature du Forum électronique mondial <strong>sur</strong> la recherche<br />

agricole<br />

Pour de plus amp<strong>les</strong> informations consulter <strong>les</strong> sites web suivants : http:// WWW. Fao. org/nars ; http://<br />

WWW.egfar.org<br />

Deux compagnies de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de cultures maraicheres<br />

Hollandaises<br />

Enza Zad<strong>en</strong>. Spécialisée<br />

dans la<br />

sélection de cultures<br />

hortico<strong>les</strong> tel<strong>les</strong> que<br />

la tomate et le<br />

poivron., Enza<br />

Zad<strong>en</strong> est l’une des<br />

compagnies sem<strong>en</strong>cières<br />

<strong>les</strong> plus réputées<br />

de la Hollande.,<br />

Fondée <strong>en</strong> 1938<br />

spécialem<strong>en</strong>t pour le<br />

marché hollandais elle dispose aujourd’hui de<br />

succursa<strong>les</strong> à travers le monde et emploie 350<br />

personnes. Au sein de la Division de la sélection<br />

végétale, différ<strong>en</strong>tes équipes travaill<strong>en</strong>t <strong>sur</strong> la tomate, le<br />

concombre, le pim<strong>en</strong>t et la laitue qui sont <strong>les</strong> principa<strong>les</strong><br />

cultures mais travaill<strong>en</strong>t aussi <strong>sur</strong> <strong>les</strong> <strong>en</strong>dives, la<br />

chicorée,, <strong>les</strong> épinards, <strong>les</strong> choux-fleurs, <strong>les</strong> radis et <strong>les</strong><br />

poireaux. Outre des laboratoire modernes, la compagnie<br />

dispose de 3,5 ha de serres réchauffées modernes ainsi<br />

que de 20 ha de parcel<strong>les</strong> dédiées aux activités de recherche.<br />

L’<strong>en</strong>treprise s’est traditionnellem<strong>en</strong>t focalisée<br />

<strong>sur</strong> <strong>les</strong> activités <strong>en</strong> serre et <strong>sur</strong> <strong>les</strong> variétés plastiques des<br />

«cultures protégées». Elle a aujourd’hui mis <strong>en</strong> place<br />

26<br />

d’excell<strong>en</strong>ts programmes de sélection pour <strong>les</strong> variétés<br />

de tomates, de poivron, d’ agrumes et de laitue.<br />

Pour <strong>les</strong> zones tropica<strong>les</strong> humides, le programme de<br />

sélection indonési<strong>en</strong> produit une large gamme de variétés<br />

dont certaines sont pot<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t intéressantes pour<br />

l’<strong>Afrique</strong> de l’ouest. Les principa<strong>les</strong> variétés cultivées par<br />

l’<strong>en</strong>treprise sont le poivron (Spirit et Fiesta pour <strong>les</strong> cultures<br />

<strong>en</strong> serre ; Nepture, Orion, Inia et Diego pour <strong>les</strong> cultures<br />

à pollinisation libre) et des variétés de tomate (Taste<br />

pour <strong>les</strong> cultures <strong>en</strong> serre et Belle, Pretty et Gironda pour<br />

<strong>les</strong> cultures à pollinisation libre). A ce jour, <strong>les</strong> activités de<br />

Enza Zad<strong>en</strong> <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> de l’ouest sont plutôt timides.<br />

Cep<strong>en</strong>dant, l’on note un intérêt manifeste de la compagnie<br />

d’initier quelques programmes d’essais <strong>en</strong> <strong>Afrique</strong> de<br />

l’ouest. Les organismes intéressés peuv<strong>en</strong>t contacter : Enza<br />

Zad<strong>en</strong>, Jan Panman, Postbox 7, 1600 AA Enkhuiz<strong>en</strong>;<br />

Tel: (+ 31-228) 315844; Fax: (+ 31-228) 315960; E-mail:<br />

j.panman@<strong>en</strong>zazad<strong>en</strong>.nl<br />

Bejo Zad<strong>en</strong>. Bejo est une <strong>en</strong>treprise hollandaise de production<br />

de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de cultures maraîchères créée <strong>en</strong> 1978. Elle a<br />

acquis une réputation internationale dans la production de<br />

variétés de cultures maraîchères hybrides tels que «brassica»,<br />

l’oignon, l’échalote, la carotte et la betterave rouge. Les<br />

travaux de sélection <strong>en</strong> régions tropica<strong>les</strong>, ont permis non


seulem<strong>en</strong>t la mise au point des variétés de cultures<br />

m<strong>en</strong>tionnées ci-dessus mais aussi des variétés de tomate, de<br />

pim<strong>en</strong>t et de gombo. Les activités de Bejo sont ori<strong>en</strong>tées vers<br />

<strong>les</strong> cli<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> ce s<strong>en</strong>s qu’el<strong>les</strong> pr<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t <strong>en</strong> compte <strong>les</strong> souhaits<br />

des producteurs et consommateurs et y répond<strong>en</strong>t de façon<br />

prompte. Elle Bejo emploie 350 personnes et est implantée<br />

dans le monde <strong>en</strong>tier à travers 15 compagnies part<strong>en</strong>aires.<br />

Notre slogan est: «Bejo, un nom synonyme de qualité».<br />

Depuis 1995, Bejo a lancé un programme d’essais dans <strong>les</strong><br />

pays africains tels que le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le<br />

Ghana, le Nigeria, le Sénégal et le Togo. Nous y avons<br />

ess<strong>en</strong>tiellem<strong>en</strong>t introduit des oignons et des échalotes<br />

hybrides (Allium ascalonicum). Notre variété hybride<br />

d’oignons rouges Red Bombay F1(BGS 71) a eu un franc<br />

succès dans plusieurs pays. Les avantages de cette variété<br />

sont qu’elle a un haut r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t, une bonne homogénéité<br />

et une excell<strong>en</strong>te aptitude au stockage à long terme. En<br />

1997, nous avons démarré des activités commercia<strong>les</strong> par<br />

le Sénégal avec la société S<strong>en</strong>chim AG; d’autres pays<br />

s’intéress<strong>en</strong>t progressivem<strong>en</strong>t à nos variétés hybrides.<br />

Au Ghana, nous m<strong>en</strong>ons des essais à travers l’Institut national<br />

de recherche à Kumasi. De bons résultats ont été<br />

obt<strong>en</strong>us notamm<strong>en</strong>t avec l’oignon (Ori<strong>en</strong>t F1), l’échalote<br />

(Rox F1 et Tropix) ainsi qu’avec le chou (Adelita F1,<br />

Fresco F1 et Fieldwinner F1).<br />

27<br />

Il convi<strong>en</strong>t de noter que l’échalote est une importante culture<br />

(notamm<strong>en</strong>t au Ghana et au Togo) mais elle est trop<br />

s<strong>en</strong>sib<strong>les</strong> aux maladies vira<strong>les</strong>. L’<strong>en</strong>treprise Bejo a introduit<br />

des hybrides de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> pures et viab<strong>les</strong>.<br />

Le marché ouest-africain est-il prêt à accepter <strong>les</strong> hybrides ?<br />

S’agissant des choux, <strong>les</strong> hybrides sont déjà acceptés <strong>sur</strong> le<br />

marché notamm<strong>en</strong>t cel<strong>les</strong> des variétés Africa Cross F1 et KK<br />

Cross F1. Leurs caractéristiques <strong>les</strong> plus importantes sont la<br />

tolérance à la chaleur et à la pourriture noire. L’ acceptation de<br />

l’oignon et de la carotte par <strong>les</strong> producteurs pr<strong>en</strong>d plus de<br />

temps parce que, <strong>en</strong>tre autres, (a) <strong>les</strong> prix sont relativem<strong>en</strong>t<br />

élevés(<strong>les</strong> populations ont plutôt t<strong>en</strong>dance à comparer <strong>les</strong><br />

r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>ts obt<strong>en</strong>us), (b) l’abs<strong>en</strong>ce de mécanisation, (c)<br />

l’abs<strong>en</strong>ce de système de commercialisation, (d) <strong>les</strong> problèmes<br />

de monnaie (taux élevé du dollar) et (e) l’abs<strong>en</strong>ce de services<br />

de vulgarisation. Les instituts de recherche et de vulgarisation<br />

pourrai<strong>en</strong>t jouer un rôle auprès des <strong>en</strong>treprises privées mais<br />

aussi des paysans. Chaque année, l’<strong>en</strong>treprise Bejo organise<br />

une journées portes ouvertes à laquelle <strong>les</strong> étudiants du cours<br />

<strong>sur</strong> la production de cultures maraîchères du C<strong>en</strong>tre<br />

agronomique international de Wag<strong>en</strong>ing<strong>en</strong> sont invités.<br />

Pour de plus amp<strong>les</strong> informations, contacter :<br />

Bejo Zad<strong>en</strong> B.V, Cees Keppel, Postbus 50, 1749 ZH<br />

Warm<strong>en</strong>huiz<strong>en</strong>, Holland; Tel: (+31-226) 396162; Fax: (+ 31-<br />

226) 393504; c.keppel@bejo.nl<br />

Rapports nationaux <strong>sur</strong> la privatisation<br />

L’objectif défini par le gouvernem<strong>en</strong>t du<br />

Ghana <strong>en</strong> matière de politique, vise la privatisation<br />

des activités de distribution de<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et autres intrants.. Cette<br />

décision se fonde <strong>sur</strong> l’hypothèse selon<br />

laquelle le secteur privé pourrait se<br />

révéler compétitif et permettre la<br />

disponibilité et la fourniture de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> dans <strong>les</strong> délais<br />

requis. Cette politique <strong>en</strong>courage égalem<strong>en</strong>t la production<br />

locale de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>,. ce qui réduirait <strong>les</strong> volumes importés,<br />

garantirait la fourniture de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et permettrait la<br />

rét<strong>en</strong>tion des devises traditionnellem<strong>en</strong>t consacrées aux<br />

importations tout <strong>en</strong> minimisant <strong>les</strong> risques év<strong>en</strong>tuel<strong>les</strong> de<br />

maladies et ravageurs dangereux ainsi que <strong>les</strong> problèmes<br />

r<strong>en</strong>contrés dans la recherche de variétés appropriées.<br />

Ainsi, la production et la commercialisation de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> sont<br />

dev<strong>en</strong>ues des activités qui relèv<strong>en</strong>t de l’initiative privée et sont<br />

Ghana<br />

gérées par de petites et moy<strong>en</strong>nes <strong>en</strong>treprises sem<strong>en</strong>cières. Les<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de maïs, de riz, de sorgho, d’arachide, de niébé et de<br />

soja sont disponib<strong>les</strong> <strong>sur</strong> le marché . Les producteurs de<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> améliorées de manioc, igname, tarot, patate douce,<br />

plantain sont égalem<strong>en</strong>t appuyés et <strong>en</strong>couragés.<br />

Les producteurs et commerçants de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> se sont<br />

regroupés sein de trois associations dans différ<strong>en</strong>tes zones<br />

écologiques du Ghana qui sont dirigées par des responsab<strong>les</strong><br />

exécutifs différ<strong>en</strong>ts. Les associations compt<strong>en</strong>t au total<br />

350 membres qui se réuniss<strong>en</strong>t à différ<strong>en</strong>ts mom<strong>en</strong>ts de<br />

l’année pour discuter de questions pertin<strong>en</strong>tes de développem<strong>en</strong>t<br />

de l’industrie sem<strong>en</strong>cière.<br />

Outre l’appui du gouvernem<strong>en</strong>t, le secteur privé bénéficie<br />

de services et conseils financiers de la part des bailleurs et<br />

organisations non gouvernem<strong>en</strong>ta<strong>les</strong> parmi <strong>les</strong>quel<strong>les</strong><br />

l’USAID, le Sassakawa Global 2000 et la GTZ.


En vue de fournir un appui efficace au secteur privé, <strong>les</strong><br />

Pouvoirs publics ont au préalable r<strong>en</strong>forcé <strong>les</strong> institutions<br />

du secteur public ci-dessous <strong>en</strong> matière de production de<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de base, de contrôle de qualité , de certification et<br />

de diffusion de l’information :<br />

Les services sem<strong>en</strong>ciers nationaux (SSN) qui<br />

coordonn<strong>en</strong>t <strong>les</strong> activités <strong>en</strong> matière de production, de<br />

commercialisation et gèr<strong>en</strong>t le programme de formation<br />

des différ<strong>en</strong>tes parties pr<strong>en</strong>antes de l’industrie<br />

sem<strong>en</strong>cière.<br />

La division chargée de l’inspection des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> qui<br />

est responsable de l’inscription des producteurs et<br />

commerçants sem<strong>en</strong>ciers, de l’inspection <strong>sur</strong> le terrain,<br />

du suivi de la qualité des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> ainsi que de leur<br />

certification. La production de pieds-de-cuve et de<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de base relève du domaine de l’Institut de<br />

recherche <strong>sur</strong> <strong>les</strong> cultures céréalières(CRI) basé à<br />

Fumesua <strong>en</strong> zone forestière, de l’Institut de recherche<br />

agricole(SARI) basée <strong>en</strong> zone de savane et des facultés<br />

d’agronomie des universités.<br />

Le Conseil chargé de la promotion des cultures<br />

légumineuses et à grains(GLDB) et d’autres organisations<br />

produis<strong>en</strong>t des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de base à partir de piedsde-cuve<br />

homologués par le Comité d’homologation<br />

variétal. Les ag<strong>en</strong>ts de vulgarisation aid<strong>en</strong>t le paysans à<br />

mieux compr<strong>en</strong>dre <strong>les</strong> bénéfices qu’ils peuv<strong>en</strong>t tirer de<br />

l’utilisation de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de qualité ; ceci est fait à<br />

travers des activités d’éducation et de dissémination de<br />

l’information.<br />

L’appui au secteur privé est accordé de diverses manières :<br />

Les organes du secteur public mèn<strong>en</strong>t des activités<br />

promotionnel<strong>les</strong> par le truchem<strong>en</strong>t de démonstrations <strong>en</strong><br />

milieu paysan, par des journées aux champs, la publicité<br />

et l’organisations de campagnes de s<strong>en</strong>sibilisation <strong>sur</strong><br />

<strong>les</strong> avantages des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> améliorées.<br />

Des séances de formation régulièrem<strong>en</strong>t organisées à<br />

l’int<strong>en</strong>tion des producteurs et commerçants notamm<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> matière de production sem<strong>en</strong>cière et de gestion des<br />

affaires.<br />

Les associations sem<strong>en</strong>cières bénéfici<strong>en</strong>t égalem<strong>en</strong>t<br />

d’un appui pour l’organisation de réunions et ateliers<br />

28<br />

portant <strong>sur</strong> des questions liées à l’amélioration de leurs<br />

aptitudes et compét<strong>en</strong>ces <strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>aria<strong>les</strong>. Les associations<br />

sont égalem<strong>en</strong>t dotées de bureaux, d’un<br />

équipem<strong>en</strong>t de transformation à petite échelle et de la<br />

logistique nécessaire à leur fonctionnem<strong>en</strong>t ne marche<br />

de leurs opérations.<br />

Les producteurs sem<strong>en</strong>ciers reçoiv<strong>en</strong>t une aide<br />

financière et technique leur permettant de construire des<br />

structures <strong>en</strong> milieu paysan pour stocker <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

de maïs <strong>en</strong> épis jusqu’à ce que le maïs sèche. Le<br />

gouvernem<strong>en</strong>t offre aussi au secteur privé des services<br />

sous des formes diverses notamm<strong>en</strong>t pour la transformation<br />

et le. stockage.<br />

Pot<strong>en</strong>tiel de promotion du secteur privé. Le pot<strong>en</strong>tiel<br />

d’investissem<strong>en</strong>t dans <strong>les</strong> <strong>en</strong>treprises sem<strong>en</strong>cières du secteur<br />

privé sera imm<strong>en</strong>se si <strong>les</strong> préalab<strong>les</strong> suivants sont as<strong>sur</strong>és :<br />

L’expansion du nombre de points de v<strong>en</strong>te au détail<br />

devrait permettre d’accroître <strong>les</strong> niveaux de pénétration<br />

du marché. Les <strong>en</strong>treprises sem<strong>en</strong>cières doiv<strong>en</strong>t être<br />

<strong>en</strong>couragées à travailler avec <strong>les</strong> rev<strong>en</strong>deurs afin d’avoir<br />

un marché as<strong>sur</strong>é. Les techniques de séchage de<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> ainsi que la technique d’<strong>en</strong>sachage à vide<br />

actuellem<strong>en</strong>t promue par le projet ITTA/GTZ devrai<strong>en</strong>t<br />

aussi faciliter la v<strong>en</strong>te de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> dans <strong>les</strong> zones<br />

reculées.<br />

Il convi<strong>en</strong>t d’accorder des crédits conséqu<strong>en</strong>ts aux<br />

producteurs et commerçants sem<strong>en</strong>ciers. Ainsi une<br />

politique de crédit au plan national doit être mise <strong>en</strong><br />

œuvre pour permettre aux <strong>en</strong>treprises du secteur privé<br />

d’avoir accès facilem<strong>en</strong>t aux financem<strong>en</strong>ts bancaires à<br />

des conditions acceptab<strong>les</strong>.<br />

Des campagnes de s<strong>en</strong>sibilisation plus agressives<br />

doiv<strong>en</strong>t être m<strong>en</strong>ées <strong>sur</strong> la qualité des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>. Ceci<br />

doit passer par la conception et la distribution de brochures<br />

d’informations techniques, dépliants,<br />

bulletins d’information <strong>sur</strong> <strong>les</strong> pratiques de production.<br />

Des affiches <strong>en</strong> langues loca<strong>les</strong> pourrai<strong>en</strong>t aussi <strong>en</strong>courager<br />

<strong>les</strong> paysans à acheter des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> améliorées.<br />

V.K Ocran , Service national sem<strong>en</strong>cier, Ministère de<br />

l’Agriculture , Accra , Ghana


Dans le cadre du programme de<br />

Restructuration des Services Agrico<strong>les</strong><br />

(PRSA) la filière sem<strong>en</strong>cière a été<br />

restructurée (FAO 1989) suivant un<br />

système formel de production avec l’intégration<br />

des producteurs multiplicateurs<br />

au processus. Sa redynamisation <strong>en</strong> 1994<br />

a permis de repréciser le rôle de chacun<br />

des acteurs chargés de l’animer.<br />

L’Etat à travers plusieurs Institutions techniques spécialisées<br />

occupe une place de première importance dans la<br />

filière sem<strong>en</strong>cière.<br />

L’Institut National des Recherches Agrico<strong>les</strong> du Bénin<br />

(INRAB) est chargé du développem<strong>en</strong>t des variétés et de la<br />

production des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de prébase.<br />

La Direction de l’Agriculture produit <strong>sur</strong> ses fermes des<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de base. Elle est <strong>en</strong> outre chargée de la coordination<br />

technique de toutes <strong>les</strong> activités de planification,<br />

programmation, production, conditionnem<strong>en</strong>t, stockage,<br />

distribution et commercialisation des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> par le biais<br />

du Service des Sem<strong>en</strong>ces et Plants garant de la législation<br />

sem<strong>en</strong>cière au plan national.<br />

La Direction de la Promotion, de la Qualité et du<br />

Conditionnem<strong>en</strong>t des produits agrico<strong>les</strong> (DPQC) est<br />

responsabilisée pour as<strong>sur</strong>er l’inspection (Contrôle et certification)<br />

de la qualité de toutes <strong>les</strong> catégories de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

(Prébase, base et certifiées).<br />

Les C<strong>en</strong>tres d’Action Régionale pour le Développem<strong>en</strong>t<br />

Rural (CARDER) ont <strong>en</strong> charge l’<strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t technique<br />

des producteurs, leur organisation et l’animation villageoise.<br />

Leur mission au sein de la filière est de :<br />

r<strong>en</strong>forcer la s<strong>en</strong>sibilisation des producteurs à l’utilisation<br />

des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> améliorées afin de susciter leur<br />

pleine adhésion;<br />

s<strong>en</strong>sibiliser <strong>les</strong> producteurs à l’exercice de la profession<br />

de multiplicateurs privés;<br />

r<strong>en</strong>forcer l’<strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t et le suivi des multiplicateurs;<br />

r<strong>en</strong>forcer le contrôle au champ de la qualité des<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et plants;<br />

programmer la formation des multiplicateurs privés et<br />

du personnel d’<strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t interv<strong>en</strong>ant dans la production<br />

des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et plants <strong>en</strong> liaison avec <strong>les</strong><br />

structures spécialisées.<br />

BENIN<br />

29<br />

Aguiar Urbain<br />

Dans le système national, <strong>les</strong> (OP) organisations paysannes<br />

(FUPRO, UDP, USPP, GV, GF etc..) sont mandatées pour<br />

organiser et animer <strong>les</strong> activités de production des<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> certifiées au niveau de leurs localités respectives.<br />

A cet effet, <strong>les</strong> activités de s<strong>en</strong>sibilisation des producteurs à<br />

se pr<strong>en</strong>dre <strong>en</strong> charge pour dev<strong>en</strong>ir de véritab<strong>les</strong> acteurs de<br />

leur développem<strong>en</strong>t (auto-promotion) leur incomb<strong>en</strong>t.<br />

Dans le cadre de dés<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t de l’Etat, <strong>les</strong> activités de<br />

distribution sont rev<strong>en</strong>ues exclusivem<strong>en</strong>t aux organisations<br />

paysannes avec une répartition des rô<strong>les</strong> à divers échelons,<br />

du niveau départem<strong>en</strong>tal au niveau villageois. Dans ce<br />

dispositif, l’Union Sous-Préfectorale des Producteurs<br />

(USPP) joue un rôle c<strong>en</strong>tral. Elle intervi<strong>en</strong>t dans le choix de<br />

paysans sem<strong>en</strong>ciers dans leur approvisionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de base, dans la collecte et le placem<strong>en</strong>t de<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> certifiées et dans la mise <strong>en</strong> oeuvre d’une certaine<br />

forme de crédit. Si ce dispositif a l’avantage d’as<strong>sur</strong>er une<br />

bonne couverture géographique, il faut reconnaître que <strong>les</strong><br />

organisations paysannes ne sont pas outillées pour exécuter<br />

toutes <strong>les</strong> fonctions précitées. Les premières années de<br />

cette expéri<strong>en</strong>ce ont conduit à l’<strong>en</strong>dettem<strong>en</strong>t des Unions<br />

Sous-Préfectora<strong>les</strong> des Producteurs (USPP).<br />

Les opérateurs économiques ne sont pas <strong>en</strong>core <strong>en</strong>gagés<br />

dans <strong>les</strong> activités de production et de distribution de<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>.<br />

De plus <strong>en</strong> plus des ONG s’intéress<strong>en</strong>t à la filière<br />

sem<strong>en</strong>cière à travers :<br />

La s<strong>en</strong>sibilisation et l’animation des producteurs à<br />

l’utilisation des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> améliorées;<br />

la formation et l’organisation des voyages d’études à<br />

l’int<strong>en</strong>tion des multiplicateurs, des ag<strong>en</strong>ts<br />

d’<strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t et même des chercheurs;<br />

la mise <strong>en</strong> place des intrants (<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et <strong>en</strong>grais) sous<br />

forme de crédits remboursab<strong>les</strong> <strong>en</strong> nature;<br />

le financem<strong>en</strong>t de la production de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de base et<br />

certifiées de certaines variétés et l’appui aux<br />

opérations de conditionnem<strong>en</strong>t, de stockage et de distribution<br />

des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> certifiées.<br />

Au nombre de ces ONG, on peut citer par exemple :<br />

SASAKAWA GLOBAL 2000 qui a comm<strong>en</strong>cé la promotion<br />

de l’utilisation des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> améliorées de<br />

maïs, de riz, de sorgho, de manioc etc.... depuis près<br />

d’une déc<strong>en</strong>nie à travers tout le pays. Cette ONG a<br />

égalem<strong>en</strong>t essayé d’organiser <strong>les</strong> paysans pour se pr<strong>en</strong>-


dre <strong>en</strong> charge <strong>en</strong> matière de crédit par la création et<br />

l’animation des Caisses Rura<strong>les</strong> d’Epargne et de Prêts<br />

(CREP) dans l’<strong>en</strong>semble du pays. Aujourd’hui 50<br />

CREP fonctionnel<strong>les</strong> sont reconnues et ont formé au<br />

niveau national une fédération appelée FENACREP<br />

(Fédération Nationale des Caisses Rura<strong>les</strong> d’Epargne<br />

et de Prêts).<br />

Entraide Universitaire Mondiale du Canada (EUMC).<br />

Mani Tese (ONG itali<strong>en</strong>ne).<br />

Borne Fondaine (ONG danoise).<br />

SNV (ONG néerlandaise).<br />

Le Niger couvre une superficie<br />

de 1.267.000 km² dont <strong>les</strong> 3/4<br />

des terres sont désertiques. Sur<br />

<strong>les</strong> 15 000 000 d’hectares utilisab<strong>les</strong><br />

à des fins agrico<strong>les</strong>, <strong>en</strong>viron<br />

10.000.000 ha sont à peine<br />

mis <strong>en</strong> culture. Les besoins <strong>en</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> sont fortem<strong>en</strong>t liés<br />

au bilan excéd<strong>en</strong>taire ou déficitaire de la campagne agricole.<br />

Le taux de couverture de ces besoins <strong>en</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> améliorées<br />

par rapport aux terres cultivées ne dépasse guère 0.3%.<br />

La filière sem<strong>en</strong>cière au Niger a bénéficié p<strong>en</strong>dant plus de<br />

17 ans de l’assistance technique et financière des<br />

part<strong>en</strong>aires au developpem<strong>en</strong>t et qui s’est traduite par la<br />

mise <strong>en</strong> place de projets sem<strong>en</strong>ciers. Les <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de prébase<br />

(M0) étai<strong>en</strong>t produites par l’INRAN,.<strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de<br />

base (M1) par la ferme sem<strong>en</strong>cière de LOSSA, <strong>les</strong><br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> certifiées M2 par <strong>les</strong> c<strong>en</strong>tres de multiplication de<br />

sem<strong>en</strong>ce (CMS) et <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> M3 par un réseau de<br />

paysans multiplicateurs <strong>en</strong>cadrés par <strong>les</strong> c<strong>en</strong>tres. Les programmes<br />

annuels de multiplication étai<strong>en</strong>t établis au niveau<br />

c<strong>en</strong>tral du projet puis de manière déc<strong>en</strong>tralisée par <strong>les</strong><br />

comités régionaux de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> <strong>en</strong> collaboration avec <strong>les</strong><br />

Directions départem<strong>en</strong>ta<strong>les</strong> de l’agriculture.<br />

Les prix d’achat des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> auprès des multiplicateurs<br />

étai<strong>en</strong>t déterminés de manière unilatérale par <strong>les</strong> c<strong>en</strong>tres<br />

sem<strong>en</strong>ciers.<br />

Depuis la fin du Projet Sem<strong>en</strong>cier ‘’Appui à la Production<br />

Agricole’’ <strong>en</strong> 1990 la filière n’a cessé de se détériorer <strong>en</strong><br />

raison notam<strong>en</strong>t des faib<strong>les</strong> capacités de financem<strong>en</strong>t des<br />

principaux opérateurs (ferme sem<strong>en</strong>cière, c<strong>en</strong>tres<br />

sem<strong>en</strong>ciers et coopératives).<br />

NIGER<br />

Paul Buckner<br />

30<br />

La converg<strong>en</strong>ce des ONG et des OP dans <strong>les</strong> activités de<br />

développem<strong>en</strong>t à la base prouve à quel point il est nécessaire<br />

de coordonner <strong>les</strong> actions de manière à faire du système national<br />

sem<strong>en</strong>cier un système à caractère privé ou semi-privé<br />

où l’Etat , <strong>les</strong> OP, <strong>les</strong> privés et <strong>les</strong> ONG devi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t des<br />

part<strong>en</strong>aires privilégiés pour offrir <strong>les</strong> meilleures garanties de<br />

développem<strong>en</strong>t d’une production sem<strong>en</strong>cière de qualité et<br />

aux moindres coûts <strong>en</strong> vue de favoriser l’accès des petits<br />

producteurs aux <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de variétés améliorées.<br />

AGUIAR Urbain, Chef du Service des Sem<strong>en</strong>ces et Plants,<br />

Ministère du Développem<strong>en</strong>t Rural (MDR/DAGRI), 01 BP<br />

58, Porto Novo, B<strong>en</strong>in; Tel: (229) 213290, 213293: Fax: (229)<br />

214413.<br />

Face à cette situation et devant, <strong>les</strong> besoins <strong>en</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

de plus <strong>en</strong> plus importants on assiste depuis quelques<br />

années à l’émerg<strong>en</strong>ce d’un secteur privé de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> qui<br />

se compose de trois catégories de producteurs.<br />

Les organisations paysannes (OP): Certaines organisations<br />

paysannes sont bi<strong>en</strong> organisées au niveau des<br />

terroirs d’autant plus qu’el<strong>les</strong> reçoiv<strong>en</strong>t des appuis<br />

nécessaires des projets interv<strong>en</strong>ant dans leurs zones.<br />

Au titre de ces projets on peut citer le cas de PASP (<br />

Projet Agro-Sylvo-Pastoral) fianacé par la GTZ, le<br />

projet World Vision , le projet FIDA. Toutefois, <strong>les</strong><br />

productions de ces OP ne dépass<strong>en</strong>t guère <strong>les</strong> besoins<br />

de leurs terroirs.<br />

Les groupem<strong>en</strong>ts: Au niveau des arrondissem<strong>en</strong>ts il<br />

existe une quinzaine de groupem<strong>en</strong>t de producteurs<br />

autour des c<strong>en</strong>tres sem<strong>en</strong>ciers. Ces groupem<strong>en</strong>ts ne<br />

sont pas <strong>en</strong>core officiellem<strong>en</strong>t agréés et leur production<br />

n’est pas importante même si elle contribue de<br />

façon significative à l’approvisionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong><br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> des villages concernés.<br />

Les privés indép<strong>en</strong>dants: Des privés individuels qui<br />

sont d’anci<strong>en</strong>s cadres de l’administration investiss<strong>en</strong>t<br />

dans la filière et écoul<strong>en</strong>t leur production de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

à travers <strong>les</strong> projets de développem<strong>en</strong>t.<br />

Les associations: Une association des producteurs<br />

vi<strong>en</strong>t de voir le jour sous le nom de: Association des<br />

Producteurs Prives de Sem<strong>en</strong>ces du Niger (APPSN).<br />

L’APPSN s’emploie actuellem<strong>en</strong>t à se faire connaître<br />

à l’intérieur du pays <strong>en</strong> vue de susciter l’adhésion des<br />

groupem<strong>en</strong>ts spécialisés. Cette association dont le


siège est à Niamey, a des représ<strong>en</strong>tants dans tous <strong>les</strong><br />

départem<strong>en</strong>ts du pays. Les membres sont des<br />

propriétaires fonciers plus ou moins équipés.<br />

L’exist<strong>en</strong>ce de cette association a permis d’avoir un<br />

aperçu global des différ<strong>en</strong>ts acteurs interv<strong>en</strong>ant dans la<br />

filière sem<strong>en</strong>cière.<br />

Le souti<strong>en</strong> du secteur public à l’épanouissem<strong>en</strong>t du<br />

secteur privé de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>. La stratégie globale de la<br />

politique sem<strong>en</strong>cière au Niger vise la professionalisation<br />

des différ<strong>en</strong>ts maillons de la chaîne sem<strong>en</strong>cière à savoir, la<br />

production, la mutiplication et la commercialisation.<br />

L’objectif visé est le dés<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t de l’Etat et la participation<br />

active du secteur privé au processus de<br />

développem<strong>en</strong>t. Le rôle de l’Etat se limitera à la coordination<br />

et à l’ori<strong>en</strong>tation générale de la politique avec toutes<br />

<strong>les</strong> règ<strong>les</strong> législatives <strong>en</strong> la matière.<br />

L’appui du secteur public se fait à travers certaines actions<br />

indisp<strong>en</strong>sab<strong>les</strong> dévolues à ce dernier dont notamm<strong>en</strong>t:<br />

la création variétale par la recherche;<br />

l’<strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>t par <strong>les</strong> structures de vulgarisation;<br />

La redynamisation des <strong>en</strong>treprises, coopératives et organisations<br />

paysannes;<br />

l’approvisionnem<strong>en</strong>t <strong>en</strong> intrants agrico<strong>les</strong>.<br />

Dans le cadre de la promotion des <strong>en</strong>treprises sem<strong>en</strong>cières<br />

dans le but de sout<strong>en</strong>ir <strong>les</strong> producteurs de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>, l’Etat a<br />

initié cette année plusieurs actions.<br />

Il s’agit de la mise à la disposition des producteurs ou<br />

groupem<strong>en</strong>ts associatifs de producteurs une quinzaine<br />

de tracteurs et une cinquantaine de motoculteurs à un<br />

prix très avantageux avec des modalités soup<strong>les</strong> de<br />

payem<strong>en</strong>t afin d’augm<strong>en</strong>ter leur capacité de production<br />

et r<strong>en</strong>forcer aussi le système de multiplication.<br />

L’achat <strong>en</strong> Mai 2000 de plus de 500 tonnes de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

améliorées auprès des producteurs.<br />

La mise <strong>en</strong> place dans toutes <strong>les</strong> régions et à temps de<br />

quantité suffisantes d’<strong>en</strong>grais à des prix subv<strong>en</strong>tionnés<br />

pour la campagne agricole 2000.<br />

Extraits de journaux<br />

31<br />

La mise <strong>en</strong> place au niveau des exploitations agrico<strong>les</strong><br />

de plus de 500 unités de culture attelée.<br />

En plus de ces actions, le Ministère de développem<strong>en</strong>t Rural<br />

<strong>en</strong>visage, à titre d’essai, la cession sous contrat de<br />

quelques parcel<strong>les</strong> de la ferme sem<strong>en</strong>cière de base à<br />

l’Assocition des Producteurs Privés pour la mise <strong>en</strong> valeur,<br />

sous le contrôle d’un ag<strong>en</strong>t de l’admistration. Si<br />

l’expéri<strong>en</strong>ce s’avère concluante, l’initiative sera mise <strong>en</strong><br />

oeuvre au niveau des c<strong>en</strong>tres sem<strong>en</strong>ciers. Ce qui cadre<br />

avec la politique de dés<strong>en</strong>gagem<strong>en</strong>t de l’Etat des secteurs<br />

productifs et avec la promotion du secteur privé.<br />

Entreprises ou sociétés publiques. Au Niger, il n’existe<br />

pas d’<strong>en</strong>treprises publiques <strong>en</strong> matière de production de<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>. Les structures de l’Etat interv<strong>en</strong>ant dans la<br />

filière sont l’Institut de Recherches Agronomiques du<br />

Niger (INRAN) qui produit <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de pré-base Mo,<br />

la ferme sem<strong>en</strong><strong>en</strong>cière de base qui relève de la Direction<br />

Nationale de l’Agriculture qui produit <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> de base<br />

M1, et <strong>les</strong> c<strong>en</strong>tres sem<strong>en</strong>ciers qui relèv<strong>en</strong>t des Directions<br />

Départem<strong>en</strong>ta<strong>les</strong> de l’Agriculture et produis<strong>en</strong>t <strong>les</strong><br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> certifieées M2 et M3 pour la diffusion. Le<br />

fonctionnem<strong>en</strong>t de ces structures n’est pas sous forme<br />

d’<strong>en</strong>treprise car <strong>les</strong> <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> v<strong>en</strong>dues par cel<strong>les</strong> - ci sont<br />

subv<strong>en</strong>tionnées par l’Etat.<br />

Adresses de quelques interv<strong>en</strong>ants dans la filière<br />

sem<strong>en</strong>cière:<br />

Agrimex Intrants Agrico<strong>les</strong>, BP. 10.091, Niamey, Niger;<br />

Tel: +227 74.04.81; Fax: +227 74.07.48. Il s’agit d’une<br />

<strong>en</strong>treprise spécialisée dans la distribution des intrants<br />

agrico<strong>les</strong>: (a) <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> (<strong>sur</strong>tout des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

potagères), (b) produits phytosanitaires, (c) <strong>en</strong>grais, (d)<br />

matériels agrico<strong>les</strong>. Elle fait très peu de production de<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> céréalières<br />

Association Ddes Producteurs Prives de Sem<strong>en</strong>ces<br />

(APPSN), BP. 2.253, Niamey – Niger; Tel: +227<br />

72.47.33; Fax: +227 72.47.32: E-mail: appsn@intnet.ne<br />

Paul Buckner, Chef de Service de Contrôle de<br />

Conditionnem<strong>en</strong>t et de la Législation Agricole, Direction de<br />

L’Agricuture, Ministere du Developpem<strong>en</strong>t, B.P. 323,<br />

Niamey; Tel: +227 752335; Fax: +227 722775<br />

T<strong>en</strong>tative de reproduction asexuée des cultures par des chercheurs. The New York<br />

Times, 25 avril 2000<br />

Le piss<strong>en</strong>lit, la pomme sauvage, <strong>les</strong> agrumes, <strong>les</strong> mûres et l’herbe utilisée dans beaucoup de pelouses peuv<strong>en</strong>t se<br />

reproduire de manière asexuée. Mais la plupart des cultures vivrières à graines au niveau mondial ne peuv<strong>en</strong>t pas<br />

le faire. Si el<strong>les</strong> pouvai<strong>en</strong>t le faire, <strong>les</strong> agriculteurs aurai<strong>en</strong>t pu utiliser juste quelques grains afin de produire<br />

plusieurs copies, campagne après campagne. L’apomixie (partie de la graine cont<strong>en</strong>ant un <strong>en</strong>semble complet de<br />

chromosomes femel<strong>les</strong>) aurait égalem<strong>en</strong>t permis aux agriculteurs des pays <strong>en</strong> développem<strong>en</strong>t de planter du maïs,


du blé ou du riz à haut r<strong>en</strong>dem<strong>en</strong>t qui pourrai<strong>en</strong>t se reproduire sans mutation p<strong>en</strong>dant des générations et servir à<br />

nourrir plusieurs personnes affamées. Jusqu’ici, <strong>les</strong> chercheurs n’ont pas pu induire une reproduction asexuée chez<br />

<strong>les</strong> cultures vivrières à graines. Le Dr Wayne W. Hanna (USDA, Tifton, Georgie) a réussi à produire des desc<strong>en</strong>dants<br />

apomictiques qui ressembl<strong>en</strong>t plus à la culture qu’aux par<strong>en</strong>ts sauvages. Mais après un cycle de sélection de<br />

8 générations de croisem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong>tre le mil et des par<strong>en</strong>ts sauvages naturellem<strong>en</strong>t apomictiques, le Dr Hanna a noté<br />

que <strong>les</strong> desc<strong>en</strong>dants ne produisai<strong>en</strong>t pas assez de graines permettant une viabilité <strong>en</strong> tant que culture! D’autres<br />

chercheurs continu<strong>en</strong>t de travailler <strong>sur</strong> l’apomixie selon différ<strong>en</strong>tes stratégies. Le Dr John G. Caman (Utah State<br />

University) t<strong>en</strong>te de d’induire l’apomixie <strong>en</strong> croisant deux variétés de plantes dont aucune est apomictique, <strong>en</strong><br />

espérant que le signal déroutant créé au mom<strong>en</strong>t du développem<strong>en</strong>t de l’oeuf ne produise pas un oeuf mais un<br />

embryon doté un <strong>en</strong>semble complet de chromosomes maternels. Par ailleurs d’autres chercheurs t<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t d’utiliser<br />

<strong>les</strong> techniques modernes de sequ<strong>en</strong>çage et de cartographie des gènes afin d’id<strong>en</strong>tifier le ou <strong>les</strong> gènes responsab<strong>les</strong><br />

de l’apomixie.<br />

Cours, réunions, publications<br />

Cours international <strong>sur</strong> la production et la technologie<br />

sem<strong>en</strong>cières. Du 8 avril au 14 juillet 2001. C<strong>en</strong>tre international<br />

agronomique (IAC), Wag<strong>en</strong>ing<strong>en</strong>, Pays bas ;<br />

L’objectif de cette session est de donner aux participants <strong>les</strong><br />

connaissance et aptitudes leur permettant de concevoir, de<br />

planifier et de mettre <strong>en</strong> œuvre des programmes<br />

sem<strong>en</strong>ciers.<br />

Cette formation s’articulera autour de six modu<strong>les</strong> :<br />

1- Introduction<br />

2- L’As<strong>sur</strong>ance qualité dans le secteur sem<strong>en</strong>cier<br />

3- La protection des différ<strong>en</strong>tes variétés<br />

4- La production sem<strong>en</strong>cière dans <strong>les</strong> pays <strong>en</strong> développem<strong>en</strong>t<br />

5- Le contrôle de la qualité des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

6- La production des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> et ses aspects<br />

agronomiques<br />

Des bourses sont disponib<strong>les</strong> auprès du Programme NFP<br />

pour <strong>les</strong> ressortissants des pays <strong>en</strong> voie de développem<strong>en</strong>t.<br />

Le Programme n’offre pas de bourses dans le cas d’une participation<br />

à des modu<strong>les</strong> particuliers.. Les dossiers de candidature<br />

sont adressés aux représ<strong>en</strong>tations diplomatiques<br />

des Pays-Bas (Ambassade ou Consulat). La clôture des inscriptions<br />

est fixée au 1 er janvier 2001.<br />

Pour de plus amp<strong>les</strong> informations contacter le: International<br />

Agricultural C<strong>en</strong>tre(IAC), PO Box 88, 6700 AB<br />

Wag<strong>en</strong>ing<strong>en</strong>, Pays-bas ; tel : (+31-317) 490111 ; fax :<br />

(31-317) 418552 ; E-mail : training@iac.agro.nl<br />

Formation <strong>sur</strong> une agriculture durable dans<br />

une perspective <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>tale.<br />

32<br />

Du 4 septembre au 20 octobre 2000. Cont<strong>en</strong>u : Les défis, <strong>les</strong><br />

bases écologiques des productions agrico<strong>les</strong>, la sélection<br />

variétale et la biotechnologie, la planification et le suivi,<br />

l’agriculture dans une perspective de développem<strong>en</strong>t<br />

durable, <strong>les</strong> outils politiques.<br />

Les frais de participation , d’hébergem<strong>en</strong>t et de restauration<br />

sont pris <strong>en</strong> charge par le Programme pour <strong>les</strong> participants<br />

des pays <strong>en</strong> voie de développem<strong>en</strong>t à faible rev<strong>en</strong>u. Pour<br />

<strong>les</strong> ressortissants des autres pays, <strong>les</strong> frais de participation<br />

s’élèv<strong>en</strong>t à 7663 $ et l’hébergem<strong>en</strong>t à 4073 $ USD. Le billet<br />

d’avion Aller/Retour <strong>sur</strong> la Suède n’est pas pris <strong>en</strong><br />

charge..<br />

Pour de plus amp<strong>les</strong> informations contacter Svalöf<br />

Weibull AB, Consultancy Departm<strong>en</strong>t, SE-268 81,<br />

SVALÖF, Swed<strong>en</strong>; Tel (46-418) 667000 ; Fax : (+46-<br />

418) 667109 ; E mail : consultants@swseed.se ; Directeur<br />

de Programme : Per Anderson ; Administration : Marie<br />

Hardfors.<br />

Rapport du séminaire international <strong>sur</strong> le<br />

traitem<strong>en</strong>t et la commercialisation postrécolte<br />

des produits agrico<strong>les</strong>.<br />

Du 1 au 29 mars 2000 – Israël. Ce cours a été organisé par<br />

le C<strong>en</strong>tre pour la Coopération Internationale <strong>sur</strong> le<br />

Développem<strong>en</strong>t Agricole (CINADCO) du ministère de<br />

l’Agriculture et du Développem<strong>en</strong>t Rural d’Israël..<br />

23 participants v<strong>en</strong>us de 11 pays africains pour la plupart<br />

francophones y ont pris part. Ils provi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t des secteurs<br />

public et privé ainsi que des ONG . Le CINADCO a<br />

accueilli plus de 700 participants de 130 pays et a disp<strong>en</strong>sé


différ<strong>en</strong>ts cours de courte durée dans quatre (4) langues :<br />

l’anglais, le français, le russe et l’espagnol. Le cours portait<br />

<strong>sur</strong> la technologie post-récolte, le traitem<strong>en</strong>t des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

et des nouvel<strong>les</strong> récoltes. Divers aspects du marketing (au<br />

niveau local et à l’Export) ont été étudiés, particulièrem<strong>en</strong>t<br />

<strong>les</strong> réglem<strong>en</strong>tations régissant <strong>les</strong> importations ainsi que <strong>les</strong><br />

restrictions concernant <strong>les</strong> résidus de pesticides et <strong>les</strong><br />

critères de qualité. Des volets portant <strong>sur</strong> l’économie<br />

agricole et <strong>sur</strong> l’<strong>en</strong>trepr<strong>en</strong>euriat ont égalem<strong>en</strong>t été<br />

développés afin d’ouvrir de nouvel<strong>les</strong> perspectives aux<br />

participants.<br />

Des docum<strong>en</strong>ts ainsi que la liste des participants sont<br />

disponib<strong>les</strong> <strong>sur</strong> demande à l’adresse suivante::<br />

ashefayf@netvision.net.il. Jonathan Donahaye, Departm<strong>en</strong>t<br />

of stored products, Agricultural Research<br />

Organisation, PO Box 6, Bet Dagan 50 250, Israël ; Tel :<br />

(+ 972-3) 9683587/52 ; Fax : ( 972-3) 9604428 ; E mail :<br />

vtshlo@netvision.net.il<br />

Rapport du Congrès constitutif de<br />

l’Association africaine du commerce des<br />

<strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> (AFSTA)<br />

L’Organisation nationale agricole sud-africaine (SANSO),<br />

<strong>en</strong> étroite collaboration avec l’Association k<strong>en</strong>yane du<br />

commerce des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>(STAK), la Fédération<br />

internationale du commerce des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong>/l’Association<br />

internationale des sélectionneurs (FIS/ASSINSEL) ont<br />

organisé le congrès de l’Association africaine du commerce<br />

des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> (AFSTA) qui s’est t<strong>en</strong>u à Prétoria, <strong>en</strong><br />

<strong>Afrique</strong> du sud, du 20 au 21 mars 2000 ;<br />

Cet événem<strong>en</strong>t unique a réuni quelques 120 délégués de 21<br />

pays africains et 7 autres pays. La FIS/ASSINSEL,<br />

l’Association internationale de contrôle des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

(ISTA), la FAO et la Banque mondiale y étai<strong>en</strong>t<br />

représ<strong>en</strong>tées. L’Union Internationale pour la Protection de<br />

Nouvel<strong>les</strong> variétés (UPOV) et l’Organisation de<br />

Coopération et de Développem<strong>en</strong>t Economiques (OCDE)<br />

ont transmis aux congressistes des vœux de<br />

succès...L’intérêt porté à cette nouvelle association a été<br />

démontré par le dépôt de 42 dossiers de candidature dès le<br />

premier jour. Ces candidatures concern<strong>en</strong>t 9 associations<br />

sem<strong>en</strong>cières nationa<strong>les</strong> et sous régiona<strong>les</strong> et 25 <strong>en</strong>treprises<br />

sem<strong>en</strong>cières africaines. Des candidatures <strong>en</strong> qualité de<br />

membres associés ont égalem<strong>en</strong>t été reçues de deux serv-<br />

33<br />

ices sem<strong>en</strong>ciers nationaux, d’une ONG, de deux prestataires<br />

de services de conseils et trois organisations d’autres<br />

contin<strong>en</strong>ts. Les délégués ont examiné <strong>les</strong> statuts et la<br />

règlem<strong>en</strong>t intérieur de l’AFSTA et lui ont assigné la mission<br />

et <strong>les</strong> objectifs suivants:.<br />

Mission:<br />

Mettre <strong>en</strong> place un forum de concertation et<br />

d’échanges d’informations au sein de l’industrie<br />

sem<strong>en</strong>cière africaine ;<br />

Déf<strong>en</strong>dre <strong>les</strong> intérêts de l’industrie sem<strong>en</strong>cière<br />

africaine au de l’<strong>Afrique</strong> et dans le monde.<br />

Promouvoir le développem<strong>en</strong>t de l’industrie<br />

sem<strong>en</strong>cière <strong>en</strong> vue de l’amélioration de la production<br />

<strong>en</strong> <strong>Afrique</strong>.<br />

OBJECTIFS<br />

Promouvoir l’utilisation des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> améliorées;<br />

R<strong>en</strong>forcer la communication au sein de cette industrie<br />

et avec le monde ;<br />

Faciliter l’implantation d’associations nationa<strong>les</strong> ;<br />

Diffuser l’information auprès des membres ;<br />

Collaborer avec <strong>les</strong> organisations régiona<strong>les</strong>,<br />

gouvernem<strong>en</strong>ta<strong>les</strong> et non gouvernem<strong>en</strong>ta<strong>les</strong> opérant<br />

dans cette industrie dans le but d’<strong>en</strong> protéger <strong>les</strong><br />

intérêts<br />

Promouvoir des activités qui favoris<strong>en</strong>t<br />

l’harmonisation des réglem<strong>en</strong>tations pour faciliter <strong>les</strong><br />

mouvem<strong>en</strong>ts de <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong> à travers l’<strong>Afrique</strong> ;<br />

Développer une base de données statistiques <strong>sur</strong> la<br />

production et le commerce des <strong>sem<strong>en</strong>ces</strong><br />

Faciliter <strong>les</strong> échanges de germplasm au niveau du contin<strong>en</strong>t,<br />

<strong>en</strong> respectant <strong>les</strong> réglem<strong>en</strong>tations nationa<strong>les</strong> et<br />

<strong>les</strong> conv<strong>en</strong>tions internationa<strong>les</strong>.<br />

Pour de plus amp<strong>les</strong> informations, contacter : Seed<br />

Trade Association of K<strong>en</strong>ya (STAK), PO Box 2581, Nairobi,<br />

K<strong>en</strong>ya ; Tel : (+254/2) 713 619 ; Fax : (+254/2) 713<br />

619 ; E mail : stak@form-net.com ;<br />

http://www.worldseed.org/afsta.html


Recevez gratuitem<strong>en</strong>t des actes de confér<strong>en</strong>ces!<br />

Le Dr Navarro et moi-même somme coauteurs d’un livre de 559 pages intitulé « Actes de la Confér<strong>en</strong>ce<br />

internationale <strong>sur</strong> le contrôle de l’atmosphère et la fumigation p<strong>en</strong>dant le stockage des graines (Confér<strong>en</strong>ce<br />

CAF)». Cette confér<strong>en</strong>ce s’est t<strong>en</strong>ue à Winnipeg, Manitoba, Canada, <strong>en</strong> juin 1992 et a permis une synthèse des<br />

découvertes <strong>les</strong> plus réc<strong>en</strong>tes <strong>sur</strong> ces sujets. Nous disposons <strong>en</strong>core d’un nombre considérable de ces actes que<br />

nous voudrions distribuer gratuitem<strong>en</strong>t (expédition par courrier non aéri<strong>en</strong> incluse) aux lecteurs de <strong>WASNET</strong> qui<br />

serai<strong>en</strong>t intéressés. Jonathan Donahaye, Departm<strong>en</strong>t of Stored Products, Agricultural Research Organisation,<br />

PO Box 6, Bet Dagan 50 250, Israel. Tel : (+972-3) 9683587/52; Fax: (+972-3) 9604428; E-mail:<br />

vtsho@netvision.net.il<br />

34

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