Revue Terre d'Architecture n°9 Au-delà de la seule gestion ...

L’atrium de l’extension.
Apporter le plus
de lumière possible
aux espaces de travail
a été la préoccupation
constante
des architectes.
Passerelles en verre
gravé, claustras
à barreaux
horizontaux dans
le cloisonnement en
hêtre des bureaux.
À programme d’aujourd’hui,
architecture contemporaine
L’extension est bâtie sur l’emprise d’un
ancien cimetière sur laquelle une campagne
de fouilles préventives a été menée.
Trois niveaux de parking souterrain sont
réalisés sous cette extension et, au prix
d’une reprise en sous-œuvre, sous la « salle
capitulaire ».
Cette partie s’organise autour d’un atrium
linéaire orienté nord-sud, très lumineux.
L’orthogonalité rationnelle des volumes
créés s’accommode de l’angle aigu
formé par les rues grâce à l’élévation, à
l’alignement, de deux murs de clôture qui
s’écartent de leurs façades. La rupture de
cet alignement au carrefour permet de
Philippe Ruault
Philippe Ruault
ménager une minuscule placette où l’on
retrouve, en creux, la verticalité de la
cage d’escalier.
La belle foraine
La brique de parement est d’un format traditionnel
du Sud-Ouest, la 1/3 de foraine
5 X 11 X 28 cm. Le choix de l’épiderme est
longuement débattu. Les architectes souhaitent
une brique qui affirme son caractère
de produit industriel d’aujourd’hui, par
un épiderme lisse. La position de la maîtrise
d’ouvrage diverge sensiblement et c’est
elle qui prévaut. Les briques choisies ont
une texture régulière mais un épiderme
légèrement sablé.
Pour certaines parties, quand deux faces
en brique sont souhaitées, le mur est
composé de deux parements de 11 cm
d’épaisseur et d’un vide médian dans
lequel sont placés des raidisseurs en béton.
Le bureau de contrôle a imposé cette solution
pour le mur de clôture sur la rue Saint-
Rémésy qui ne fait pourtant que 7m de
haut. Là où les architectes auraient souhaité
un mur de 22 cm d’épaisseur en
appareillage traditionnel. Ce mur, dans le
respect du règlement d’urbanisme, reprend
l’alignement sur la rue, une des plus étroites
de Toulouse, mais pour éviter des vis-à-vis
trop brutaux entre les bureaux et les maisons
d’en face, les architectes ont créé
une cour qui recevra prochainement un
jardin vertical.
Façade est sur la rue
Saint-Rémésy, une
des rues les plus
étroites de Toulouse.
Pour contourner la
difficulté d’un vis-à-vis
aussi proche, la façade
des bureaux s’écarte
progressivement du
mur de brique implanté
à l’alignement. Ainsi,
entre le mur-rideau
et le bouclier en
brique se glisse
une cour suspendue.
Plan
du rez-de-chaussée.
// Maîtrise d’ouvrage : Ministère de la culture. Maîtrise d’ouvrage déléguée: ICADE G3A. // Maîtrise d’œuvre : Jacques
Munvez, Alain Castel, Pierre-Luc Morel, architectes à Toulouse. OTCE, Bet. // SHOB : 14927 m 2 . // Date de livraison :
2006. // Montant des travaux HT : 12,4 M€. // Produits de terre cuite : brique de parement 1/3 de foraine 5 X 11 X 28 cm
et tuile canal. // Entreprise de gros œuvre : Bourdarios. // Pose de la brique : Briqueteurs réunis.
MCM architectes
23