Livre blanc sur le Lycées - Jeunes Populaires 69

Revoir le contenu de certains cours et en intégrer de nouveaux
Proposition 3 : Rendre obligatoire les cours d’économie en seconde pour tous les élèves
Les cours de « Sciences Economiques et Sociales » sont aujourd’hui facultatifs en seconde et environ
un jeune sur deux en suivrait. Pourtant, les cours d’économie permettent d’initier les élèves au monde
du travail et à la compréhension des enjeux économiques et sociaux. Ils leur permettent surtout de
pouvoir goûter à l’économie avant de s’orienter dans une filière en première. Les sondages et
consultations montrent d’ailleurs que la communauté éducative et les parents d’élèves verraient d’un
bon œil que tous les jeunes suivent ces cours. Nous proposons donc que l’enseignement de
l’économie soit obligatoire pour tous en seconde.
Néanmoins, l’enseignement prodigué actuellement ne vise pas suffisamment l’acquisition de théories
fondamentales et de notions de base d’analyse des marchés. Comme le suggère le rapport Chiappori de
2008, il faudrait ainsi centrer le cours sur l‘apprentissage des concepts et des instruments de base de la
science économique, autour de ses acquis les plus assurés, c‘est-à-dire de quelques principes simples
expliquant comment les gens prennent leurs décisions et interagissent, quelle est l‘utilité de l‘échange,
et le cas échéant, comment le niveau de vie d‘un pays dépend de sa capacité de production. De manière
ponctuelle et appropriée, l’enseignement pourrait également être mis en relation avec l’actualité
économique. La refondation de ce cours contribuerait à revaloriser la voie L-ES que nous proposons.
Proposition 4 : Supprimer l’ECJS actuel et instaurer un véritable cours d’enseignement
civique en terminale
Le lycée doit aussi avoir pour mission de faire des lycéens de véritables citoyens éclairés capables de
comprendre les enjeux du monde contemporain et le fonctionnement de la société qui les entoure.
Malheureusement, ce genre d’enseignement n’existe pas. Actuellement, les cours d’ECJS
interviennent trop tôt et désintéressent les élèves qui sont alors à plus de quatre années du droit de
vote. Etre citoyen c’est comprendre notamment le fonctionnement et le rôle joué par les institutions
ainsi que les droits et les obligations inhérents à la citoyenneté républicaine. Or tout cela ne va pas de
soi et nécessite une formation approfondie : on ne naît pas citoyen mais on le devient et dans la
formation de cette conscience citoyenne, l’école a un rôle déterminant à jouer.
Nous proposons la mise en place, dès la terminale, d’un cours obligatoire d’une heure
par semaine d’enseignement civique et juridique. Il permettra aux élèves d’aborder le
fonctionnement des institutions politiques françaises et européennes, l’organisation de la justice, les
droits et les devoirs inhérents à la citoyenneté, le fonctionnement des comptes publics ainsi que la
Sécurité Sociale et une brève introduction au droit. Cet enseignement n’a pas pour objectif d’aborder
toutes ces thématiques en profondeur mais de permettre aux étudiants de bénéficier de suffisamment
de connaissances pour comprendre le monde qui les entoure. Ce cours sera dispensé par un
professeur d’histoire et un profeseur de sciences économiques qui alterneront selon les sujets
abordés. Comme tout enseignement, il fera l’objet d’une évaluation en contrôle continu et d’une
épreuve au baccalauréat.
Proposition 5 : Instaurer un cours philosophique de « compréhension des religions » en
classe de première
Sept ans après le rapport Debray et le séminaire national interdisciplinaire sur l'enseignement du fait
religieux à l'école laïque, la question de savoir comment cet enseignement peut se développer est
toujours posée. A l’heure ou le relativisme prévaut au sein de l’école, et alors que la laicité y est
malheureusement détournée pour s’interdire de parler des religions, nous pensons qu’il est
indispensable d’introduire au lycée une approche des religions plus poussée que ce qui est vu en
histoire, souvent dans un cadre unique de conflits historiques.
Les religions - leurs valeurs, leurs histoires, leurs messages - ne sont en effet pas assez connues de la
jeunesse. Cela créé un véritable vide propice aux extrémismes, à l’intolérance, aux bricolages
fanatiques et aux récupérations de toutes sortes. Nous proposons donc de créer un cours
obligatoire de « compréhension des religions » à raison d’une heure toutes les deux
semaines en classe de première. Les professeurs de philosophie se succéderaient dès la première
(ils enseignent actuellement uniquement en terminale) pour inviter les élèves à la réflexion. Il ne
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