Livre blanc sur le Lycées - Jeunes Populaires 69

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Afin d’exploiter encore davantage l’opportunité que constitue la présence de lycées français à l’étranger, nous proposons d’étendre le dispositif des bourses AEFE à l’ensemble des lycées français de l’Union Européenne (plus d’une trentaine environ) et de l’élargir jusqu’aux classes de terminale. Nous souhaitons que chaque lycée français à l’étranger puisse accueillir au minimum deux boursiers français méritants par niveau, de la seconde à la terminale, soit 6 élèves accueillis tous les ans. Ce dispositif devrait donc profiter à au moins 180 élèves par an, choisis par les académies, sur la base du volontariat, pour leurs résultats. La sélection ne doit pas se faire uniquement sur les aptitudes linguistiques mais également sur la motivation de l’étudiant et sur le projet professionnel ou éducatif qu’il aura bâti. Les frais de scolarité, désormais gratuits pour la terminale à l’étranger, seront pris en charge par l’Etat comme le prévoit le dispositif actuel afin de permettre à tous les élèves de profiter des opportunités européennes. Les familles sur place seront chargées d’accueillir et d’héberger l’étudiant afin de lui permettre de découvrir la culture locale et de partager avec lui une expérience unique. 8
Nos propositions phares : Orientation Tenir compte, en plus de l'obtention du bac, des dossiers de première et de terminale à l'entrée de l'université Donner une deuxième chance aux redoublants avec un examen de rattrapage mi-août Créer un Dossier d’Orientation Personnalisé pour chaque élève Organiser l’année scolaire en de véritables semestres avec 2 conseils de classe et 2 conseils des professeurs Le constat : Les lycées orientent actuellement à la fois mal et pas assez. Les conseillers d’orientation, qui connaissent très mal le marché du travail et ses rapports avec les filières du secondaire et du supérieur, ne jouent pas le rôle qu’ils devraient. L’orientation des lycéens, qui n’est pas suffisamment personnalisée et continue, se fait trop souvent par défaut ou de manière subie. De manière générale, nous avons constaté que le lycée était trop imperméable au monde du travail. Cela décourage la prise de conscience des lycéens qui ne voient pas plus loin que la fin de l’année. Leur orientation est trop discontinue et pas assez cohérente. Beaucoup d’entre eux finissent par faire des mauvais choix, les choix improvisés de la dernière minute. Nous avons voulu aussi aborder le sujet ô combien important du baccalauréat dont le niveau est beaucoup trop en-deçà des exigences de l’enseignement supérieur. Notre vision : Les lycéens doivent être davantage confrontés au monde du travail : ils sont assez âgés pour une prise de conscience et c’est, à nos yeux, le meilleur des moyens pour les sensibiliser à leur orientation. Plutôt que de les encombrer de prospectus ou de sites web qu’ils ne regarderont pas, nous préférons leur amener des exemples de métiers directement dans leur salle de classe. Le lycée doit donc devenir le lieu où l’on commence à penser à sa vie professionnelle pour établir un cercle vertueux : information, prise de conscience, meilleure implication dans les études, meilleure orientation, etc. Pour cela, il faut aussi assurer un suivi davantage personnalisé des élèves, un suivi écrit, sur la durée et en collaboration avec les professeurs et les conseillers d’orientation. Seule la continuité permet de mesurer les motivations de l’élève et son potentiel. C’est d’ailleurs pour cela que nous voulons une fois pour toute cesser l’hypocrisie du recrutement des universités sur la seule base du bac qui malmène et fait échouer tant d’étudiants. Revoir les modalités de passage entre le lycée et l’université Proposition 9 : Tenir compte, en plus de l'obtention du bac, des dossiers de première et de terminale à l'entrée de l'université Le baccalauréat est une exception à laquelle les Français restent profondément attachés. Le fait qu’aujourd’hui 64% d’une classe d’âge l’obtienne suffit à la présenter comme une réussite. Nous ne partageons pas ce constat. Le baccalauréat a souffert de la démocratisation de l’enseignement et, année après année, son niveau a baissé pour qu’une majorité d’élèves l’obtienne. Il aurait fallu élever le niveau des élèves à celui du baccalauréat plutôt que de rabaisser ce dernier au niveau des élèves. Il ne remplit plus sa fonction première de donner aux élèves les moyens d’aller étudier dans 9
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