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la Mode Historia

L’Amérique n’est plus qu’espoir. Tout a échoué », écrit Max Ernst, en 1935, à la critique d’art Carola Giedon-Welcker. La désillusion de l’artiste allemand perce dans ce courrier en forme de SOS prémonitoire. Se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, telle est la situation de Max Ernst à la veille d’une guerre que le peintre pressent.

L’Amérique n’est plus qu’espoir. Tout a échoué », écrit Max Ernst, en 1935, à la critique d’art Carola
Giedon-Welcker. La désillusion de l’artiste allemand perce dans ce courrier en forme de SOS prémonitoire. Se trouver au mauvais
endroit au mauvais moment, telle est la situation de Max Ernst à la veille d’une guerre que le peintre pressent.

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tions culturelles françaises. Si les<br />

façonniers du luxe s’emploient à satisfaire<br />

<strong>la</strong> coquetterie des messieurs<br />

du XVII e siècle, ils feront les délices<br />

des dames du XVIII e , entraînées<br />

dans le tourbillon des falba<strong>la</strong>s par<br />

de véritables icônes des élégances.<br />

La Pompadour et Marie-Antoinette<br />

vont tour à tour stimuler <strong>la</strong> création<br />

des colifichets les plus précieux.<br />

Cambrai<br />

Paris<br />

Valenciennes<br />

Saint-Étienne<br />

Lyon<br />

La chute de l’Ancien Régime ne<br />

change guère <strong>la</strong> donne : Joséphine de<br />

Beauharnais, qui ne souffre l’idée de<br />

remettre des gants portés ne serait-ce<br />

qu’une fois, en commandera jusqu’à<br />

985 paires par an… Une aubaine pour<br />

<strong>la</strong> ganterie mil<strong>la</strong>voise ! Au milieu du<br />

XIX e siècle, Charles Worth s’empare<br />

du rôle de prescripteur de mode (lire<br />

page 55) jusqu’alors dévolu aux sou-<br />

Saint-Étienne<br />

verains et à leur cour. Ce faisant, il<br />

ouvre <strong>la</strong> voie aux autres acteurs du<br />

luxe français, qui n’auront de cesse<br />

de dépasser leur statut originel de<br />

fabricant et de développer leur talent<br />

pour l’innovation bien au-delà<br />

de l’excellence inscrite dans leurs<br />

gênes. L<br />

Sophie George, fondatrice des éditions<br />

Falba<strong>la</strong>s spécialisées dans <strong>la</strong> mode<br />

Paris<br />

1599 – Henri IV accorde leurs statuts<br />

aux maîtres plumassiers de Paris dont<br />

l’effectif avoisine alors <strong>la</strong> vingtaine.<br />

L’art du panache prend son plein envol<br />

durant <strong>la</strong> seconde moitié du XIX e siècle,<br />

ce qui permet à dix fois plus d’artisans<br />

d’en faire commerce. En 2012, maisons<br />

de couture et revues de music-hall<br />

demeurent les meilleurs clients des<br />

rares plumassiers qui exercent<br />

toujours à Paris.<br />

1834 – L’apparition de nouveaux transports<br />

développe le goût du voyage et<br />

favorise le développement du métier de<br />

malletier. Les maisons françaises<br />

Goyard et Louis Vuitton, toujours en<br />

activité, lui donneront ses lettres<br />

de noblesse en créant des malles aussi<br />

luxueuses qu’ingénieuses, notamment<br />

destinées au transport des toilettes<br />

couture de <strong>la</strong> haute société.<br />

Lyon<br />

1470 – Louis XI, dit « le roi des<br />

marchands », installe le premier atelier<br />

français de soierie dans son château<br />

de Tours. Cet artisanat va néanmoins se<br />

développer à Lyon par <strong>la</strong> volonté<br />

de François I er (à l’origine de <strong>la</strong> première<br />

fabrique), de Louis XIV et de Colbert,<br />

qui veillera à l’encadrement de sa qualité.<br />

La soie lyonnaise demeure l’un des<br />

fleurons du luxe français.<br />

XIII e siècle – Les crépiniers puis les passementiers, à partir<br />

du XVI e siècle, se distinguent par leur habileté à<br />

façonner de merveilleux ouvrages de fils. Les passementiers<br />

s’installent et prospèrent, non loin des soyeux lyonnais.<br />

En déclin depuis <strong>la</strong> Seconde Guerre mondiale, leur artisanat<br />

est resté un attribut du luxe et de <strong>la</strong> haute couture,<br />

notamment grâce à Yves Saint Laurent.<br />

février 2013 historia 35

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