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La Révolution Française : Format PDF (lecture ... - Ebook en poche

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Le 9 juin l’Assemblée pr<strong>en</strong>d le nom de Constituante, soulignant ainsi son but principal :<br />

l’élaboration d’une constitution pour le royaume.<br />

Le désir de donner à la France une constitution ne signifie pas l’int<strong>en</strong>tion de supprimer<br />

la monarchie. Les philosophes des Lumières, tels que Rousseau, Voltaire ou Montesquieu,<br />

de même que les députés de l’Assemblée constituante, ont toujours été convaincus que<br />

la monarchie est la seule forme de gouvernem<strong>en</strong>t possible pour la France. Ils <strong>en</strong>t<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t<br />

uniquem<strong>en</strong>t l’<strong>en</strong>cadrer par la loi et faire participer la nation <strong>en</strong>tière au gouvernem<strong>en</strong>t du pays.<br />

Mais se s<strong>en</strong>tant m<strong>en</strong>acé, Louis XVI fait rassembler des troupes autour de Paris<br />

et congédie, le 11 juillet, le très populaire ministre Necker. De tels actes ne peuv<strong>en</strong>t que<br />

m<strong>en</strong>er à l’émeute des parisi<strong>en</strong>s désireux de se déf<strong>en</strong>dre et ont finalem<strong>en</strong>t pour effet la chute<br />

du symbole du despotisme royal : la Bastille. <strong>La</strong> prise de la Bastille est un évènem<strong>en</strong>t assez<br />

secondaire <strong>en</strong> soi, mais est rapidem<strong>en</strong>t dev<strong>en</strong>ue un symbole fort et a donné naissance à de<br />

nombreuses lég<strong>en</strong>des. L’une d’elles veut qu’à la question du roi qui v<strong>en</strong>ait d’appr<strong>en</strong>dre la<br />

chute de la forteresse : « C’est donc une révolte ? », le duc de <strong>La</strong> Rochefoucauld réponde :<br />

« Non, Sire, c’est une révolution ! ».<br />

<strong>La</strong> prise de la Bastille révèle une force nouvelle : la foule, la masse populaire, qui<br />

sera un acteur décisif des années de la <strong>Révolution</strong>. <strong>La</strong> viol<strong>en</strong>ce spontanée et incontrôlable<br />

de la rue, profondém<strong>en</strong>t attachée à la liberté, va régulièrem<strong>en</strong>t dicter sa volonté et sa loi aux<br />

pouvoirs révolutionnaires. Pris de peur, les premiers émigrés, issus du milieu aristocratique, se<br />

précipit<strong>en</strong>t déjà à l’étranger. Londres, Cobl<strong>en</strong>z <strong>en</strong> Allemagne, et jusqu’à la Russie impériale,<br />

sont dev<strong>en</strong>us les destinations privilégiées des émigrés français. Parmi eux se trouve le comte<br />

d’Artois, frère cadet de Louis XVI et futur Charles X.<br />

Pris par le v<strong>en</strong>t du changem<strong>en</strong>t, les évènem<strong>en</strong>ts se succèd<strong>en</strong>t à une vitesse incroyable,<br />

comme si leurs protagonistes se précipitai<strong>en</strong>t pour goûter à une liberté tant att<strong>en</strong>due. Du 4<br />

au 11 août 1789, l’Assemblée constituante vote plusieurs décrets supprimant les privilèges<br />

de la noblesse et du clergé. Le 26 août, la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoy<strong>en</strong>,<br />

le docum<strong>en</strong>t clé de la <strong>Révolution</strong>, est née. Elle institue l’égalité devant la loi, la liberté<br />

d’expression, le respect de la propriété et reconnaît la nation comme fondem<strong>en</strong>t du pouvoir<br />

politique.<br />

Le roi perd son autonomie politique et physique. Forcé, le 5 octobre 1789, de<br />

s’installer à Paris, il se pare d’une cocarde tricolore et signe les décrets d’août. Perdant ses<br />

privilèges, l’Eglise ne tarde pas à perdre ses bi<strong>en</strong>s. Ceux-ci sont <strong>en</strong> effet mis à la disposition<br />

de la Nation et v<strong>en</strong>dus sous le nom de « bi<strong>en</strong>s nationaux ».<br />

L’automne 1789 est une véritable période de jaillissem<strong>en</strong>t d’<strong>en</strong>thousiasme et d’ivresse<br />

pour une liberté nouvellem<strong>en</strong>t découverte. Les parisi<strong>en</strong>s form<strong>en</strong>t leur propre garde armée,<br />

plaçant le général <strong>La</strong> Fayette à sa tête, et l’appell<strong>en</strong>t Garde nationale. Plus besoin des<br />

soldats du roi pour protéger la capitale : la capitale se protège elle-même. <strong>La</strong> France reçoit<br />

une nouvelle division administrative : 83 départem<strong>en</strong>ts remplac<strong>en</strong>t les anci<strong>en</strong>nes provinces.<br />

De nombreux clubs politiques apparaiss<strong>en</strong>t, à Paris comme <strong>en</strong> province, notamm<strong>en</strong>t le Club<br />

breton qui pr<strong>en</strong>d le nom de la Société des amis de la Constitution mais que l’on appelle tout<br />

simplem<strong>en</strong>t le club des Jacobins. Des dizaines de journaux font leur apparition et marqu<strong>en</strong>t la<br />

naissance d’une presse politique qui sera désormais un outil indisp<strong>en</strong>sable de la vie politique<br />

française. L’apothéose de cette ère de changem<strong>en</strong>ts est la fête de la Fédération, organisée à<br />

Paris le 14 juillet 1790, et qui rassemble des délégués des quatre coins du pays.<br />

<strong>Ebook</strong> <strong>en</strong> <strong>poche</strong> • 2010 • <strong>La</strong> <strong>Révolution</strong> française

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