ministere de l'education republique du mali nationale universite de ...

Thèse de médecine / Sidiki TOGO 

MINISTERE DE L’EDUCATION 

NATIONALE 

UNIVERSITE DE BAMAKO 

REPUBLIQUE DU MALI 

UN PEUPLE-UN BUT-UNE FOI 

FACULTE DE MEDECINE DE PHARMACIE 

ET D’ODONTO-STOMATOLOGIE 

ANNEE UNIVERSITAIRE : 2006-2007 

N°---- 

COMPLICATIONS ISCHEMIQUES AIGUES SUITE AU 

TRAITEMENT TRADITIONNEL DES TRAUMATISMES 

DES MEMBRES DANS LES SERVICES DE CHIRURGIE 

ORTHOPEDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE DE 

L’HOPITAL DE KATI ET DE L’HOPITAL GABRIEL TOURE 

A PROPOS DE 35 CAS 

PRESENTEE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT 

LE …………….2007 

A LA FACULTE DE MEDECINE DE PHARMACIE ET D’ODONTO- 

STOMATOLOGIE 

PAR MONSIEUR SIDIKI TOGO POUR OBTENIR LE GRADE DE DOCTEUR 

EN MEDECINE 

(DIPLOME D’ETAT) 

Président du jury : Professeur Bocar SALL 

Membres : Professeur Drissa DIALLO 

Docteur Mohamed. A. TRAORE 

Directeur de thèse : Professeur Sékou SIDIBE 

Les complications ischémiques aiguës suite au traitement traditionnel des traumatismes des membres dans les services de chirurgie 

orthopédique et traumatologique de l’hôpital de Kati et de l’hôpital Gabriel Touré 

1


MINISTERE DE L’EDUCATION 

NATIONALE 

UNIVERSITE DE BAMAKO 

REPUBLIQUE DU MALI 

UN PEUPLE-UN BUT-UNE FOI 

FACULTE DE MEDECINE DE PHARMACIE 

ET D’ODONTO-STOMATOLOGIE 

ANNEE UNIVERSITAIRE : 2006-2007 

N°---- 

COMPLICATIONS ISCHEMIQUES AIGUES SUITE AU 

TRAITEMENT TRADITIONNEL DES TRAUMATISMES 

DES MEMBRES DANS LES SERVICES DE CHIRURGIE 

ORTHOPEDIQUE ET TRAUMATOLOGIQUE DE 

L’HOPITAL DE KATI ET DE L’HOPITAL GABRIEL TOURE 

A PROPOS DE 35 CAS 

PRESENTEE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT 

LE …………….2007 

A LA FACULTE DE MEDECINE DE PHARMACIE ET D’ODONTO- 

STOMATOLOGIE 

PAR MONSIEUR SIDIKI TOGO POUR OBTENIR LE GRADE DE DOCTEUR 

EN MEDECINE 

(DIPLOME D’ETAT) 

Président du jury : Professeur Bocar SALL 

Membres : Professeur Drissa DIALLO 

Docteur Mohamed. A. TRAORE 

Directeur de thèse : Professeur Sékou SIDIBE 



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3


A notre maître et président du jury : 

Professeur Bocar SALL 

Professeur émérite de clinique et pathologie chirurgicale et 

d’anatomie 

Pionnier de l’orthopédie traumatologie au Mali 

Président du comité national d’éthique pour la santé et les sciences 

de la vie 

Ancien député à l’Assemblée Nationale du Mali 

Chevalier de l’Ordre National du Mali 

Chevalier de l’Ordre du mérite militaire 

Vous nous faites un grand honneur en acceptant de présider le jury 

de cette thèse malgré vos multiples occupations. 

Vos qualités morales et sociales, votre sagesse, votre grande culture 

et votre générosité ne nous ont pas laissé indifférent. Vos qualités 

humaines nous serviront d’exemple. 

Nous vous prions, cher maître de bien vouloir trouver ici 

l’expression de notre grand respect et de nos vifs remerciements. 



4


A notre maître et juge de thèse : 

Professeur : Drissa DIALLO 

Maître de conférences agrégé en Pharmacognosie 

1 er assesseur à la FMPOS 

Responsable des cours de Pharmacognosie et de Phytothérapie à la 

FMPOS 

Chef du Département de Médecine Traditionnelle (DMT) de l’Institut 

Nationale de Recherche en Santé Publique (INRSP) 

Homme de sciences, votre disponibilité, votre humilité, votre désir 

constant de transmettre le savoir font de vous un maître qui inspire 

confiance et admiration. 

En ces instants solennels ; veillez trouver ici l’expression de notre 

sincère reconnaissance. 



5


A notre maître et juge de thèse : 

Docteur Mohamed A TRAORE 

Chirurgien orthopédiste et traumatologue à l’hôpital de Kati 

Chevalier de l’ordre du mérite de la santé 

Cher maître, malgré vos multiples occupations, vous avez accepté 

avec spontanéité de juger cette thèse. Vos critiques et suggestions 

ont permis d’améliorer la qualité de ce travail. 

Votre simplicité, votre disponibilité et votre ouverture d’esprit nous 

force l’admiration. Votre courtoisie et votre souci de transmettre vos 

connaissances font qu’il est agréable de travailler à vos cotés ; soyez 

en remercié. 



6


A notre maître et directeur de thèse : 

Professeur Sékou SIDIBE 

Chirurgien orthopédiste et traumatologue à l’hôpital de Kati 

Chef de service du pavillon « D » de l’hôpital de Kati 

Maître de conférences à la FMPOS 

2 ème assesseur à la FMPOS 

Vous nous faites un grand honneur en nous acceptant dans votre 

service et en nous confiant ce travail, nous espérons être à hauteur 

de souhait. 

Homme de principe et de rigueur, vos qualités humaines et 

scientifiques, votre quête obstinée de savoir et du travail bien fait 

font de vous un maître admiré de ses élèves. 

Cher maître soyez rassuré de notre profonde gratitude et notre 

attachement indéfectible aux principes que vous nous avez 

enseigné. 



7




8


Je dédie ce travail. 

_ A mon père Garibou TOGO. 

DEDICACES ET REMERCIEMENTS 

Malgré la modicité de tes moyens, tu t’es investi pour l’éducation, 

l’instruction et la réussite de tes enfants. 

Tu nous as appris l’honnêteté, la persévérance, le courage dans la 

vie et la rigueur au travail, les mots n’exprimeront pas assez tout ce 

que je ressens en ce jour. L’arbre que tu as planté a porté fruit, 

trouves ici toute la reconnaissance qu’un fils peut témoigner à son 

père. 

_ A ma mère Fatouma POUDIOUGOU. 

Infatigable, j’ai trouvé auprès de toi amour, tendresse et 

compréhension, toujours soucieuse de notre bien être et notre 

réussite, tu es restée à nos cotés avec tes conseils pendant les 

moments difficiles. Sois sûre de ma reconnaissance. Que Dieu 

t’accorde longue vie afin que tu puisses goûter au fruit de ton 

labeur. 

_ A mes frères et sœurs. 

Amadou TOGO, 

Altiné TOGO, 

Salif TOGO, 

Noumoutièkomon dit Abdoulaye TOGO, 

Oumou TOGO, 

Aïssata TOGO, 

merci pour votre solidarité, trouvez à travers ce modeste travail le 

témoignage de mon affection fraternelle . Le chemin qui mène à la 

réussite est long et plein d’épreuves, mais avec le courage vous y 

parviendrez. 

- A Amadou Sodiougo TOGO, Ankougnon TOGO, Hamidou TOGO, 

Abdramane TOGO et tous mes parents de Kérin, Koporo-Nâ et 

Koporo-Pen. 



9


- A mes tuteurs Seydou TOGO et ses épouses Aïssata TOGO et 

Salimata TOGO 

Vous m’avez accueilli et traité comme votre fils pendant mes études 

médicales. Vos conseils, soutien morale et matériel n’ont jamais fait 

défaut. Les mots ne suffisent pas pour exprimer ce que j’éprouve 

pour vous. Merci pour tout et soyez assurés de ma sincère 

gratitude. 

- A Andiono TOGO ; j’aurai voulu partager ces instants avec toi, 

mais le sort en a décidé autrement. Je resterai toujours sensible à 

ton amour et tu demeureras dans mon esprit et mon cœur. Dors en 

paix. 

- A mes tantes ; particulièrement Hawa TOGO pour vos efforts. 

- A mes Oncles ; ceux de Dana, Bènèbouro particulièrement 

Amadou POUDIOUGOU, Indiélou POUDIOUGOU à Koro et leurs 

familles. Vos sacrifices et vos encouragements n’ont jamais fait 

défaut trouvez ici l’expression de ma sincère reconnaissance. 

- A Antimé TOGO et sa famille pour tous les biens faits et les 

encouragements. 

_ A Amadou TOGO, nous avons passé plusieurs années ensemble à 

nous entraider fraternellement Merci pour tout. 

- A Moussa TOGO, Alphonse GUINDO, Samuel GUINDO et leurs 

familles respectives pour les encouragements et leur soutien. 

- A Drissa GORO et sa famille que Dieu vous protège. 

_ A Talata TOGO , pour tous les biens faits et la présence d’ esprit 

que tu n’ a cessé de m’apporter trouves ici l’expression de ma 

reconnaissance , saches que tout reste possible dans la vie , du 

courage ! 

_ A Mohamed TOGO, tu m’as aidé à faire mes armes à la F.M.P.O.S, 

saches que ce travail est aussi le tien. 

_ A Mamou DJIGUI, plus qu’une cousine, tu es une complice. 



10


_ A mes cousins Ba Soly TOGO, Adama I TOGO ; 

le chemin fut long et dure, malgré tout nous voilà enfin. Merci pour 

la solidarité. 

_ A Mamourou TOGO et famille, Youssouf TOGO et son épouse, 

Mohamed TOGO, Hawa TOGO pour vos encouragements 

_ Aux familles TOGO à Sévaré, CISSE à Sévaré , GUINDO à Sévaré 

et Koulouba pour votre soutien. 

_ A mes amis d’enfance, Bocar N CISSE, Mohamed SANOGO pour la 

bonne entente et le soutien que vous m’avez apporté. 

_ A mes amis de Sévaré Bakary DIARRA dit Kodio, Abdoulaye 

DIARRA, Moussa DJIGUI et leurs familles pour les encouragements. 

_ A Malado MACINANKE, en témoignage de notre amitié. Bonne 

chance dans les études. 

_ A mes amis du collectif. 

La rencontre sincère au lycée à la Faculté et en ville a su résister au 

temps pour devenir fraternité. 

Ce travail est le fruit de nos efforts communs. 

_ A tous les internes de l’hôpital de KATI. 

Sylvain DAKOUO, Bekaye DRAME Ibrahim MAIGA, Amadou BAH, 

Tenimba DEMBELE, Mamadou B TRAORE, Jeossé BAGAYOGO, 

Kalifa COULIBALY, Jerome KONE, Ezekiel KAMATE, Chieck.A.T. 

DIARRA courage et bonne chance dans l’élaboration de vos thèses 

respectives. 

_ A mes cadets du service. 

Boureima GUINDO, Kassim KONE, Souleymane DIALLO du courage 

_ A mes amis du camp de Kati : Djibril TESSOUGUE ,David KENE, 

Fousseyni DOUMBIA, Ibrahima KONE , Mohamed SIDIBE, Ibrahima 

SIDIBE , Modibo KONATE, Alkalifa CISSE , Aziz CISSE , Ousmane 

SAMAKE, Oumar DEMBELE , Youssouf MAIGA, Seydou DEMBELE, 

Moro SIDIBE pour vos encouragements . 

_ A tous mes promotionnaires de l’HPG et de l’ HGT Merci pour la 

collaboration. 



11


- A mes ainés de l’hôpital de KATI. 

Docteurs : Moussa SIDIBE, Chieck O SANOGO, Mourlaye CISSE, 

Gaoussou KEITA, Sidi NIARE, Mamadou F DIALLO, Gaoussou 

FANE merci pour vos conseils et votre soutien. 

- A Yacouba SANGARE, fils je me souviendrai de la collaboration 

amicale et sincère depuis le fondamental. Nous avons encore du 

chemin à faire. Bonne chance dans l’élaboration de ta thèse. 

_ Au Docteur Seydou M THIAM, ce travail est aussi le tien. 

_ A tout le personnel de l’hôpital de Kati, c’est le moment de vous 

dire merci pour votre soutien et votre bonne collaboration. 

-Au Docteur Youssouf TRAORE et tout le personnel de l’infirmerie 

de garnison de Sévaré pour tous les efforts consentis. 

- Au Docteur Mady MACALOU et tout le personnel de l’infirmerie 

militaire de Kati, merci pour tout. 

- A Soumba COULIBALY dite TOFIA en reconnaissance de tes 

efforts. 

- A tous mes maîtres, 

Vous m’avez appris à écrire, lire, compter, ce travail est 

l’aboutissement de vos efforts. Merci pour la qualité de 

l’enseignement dispensé. 

- A l’ensemble du corps professoral et administratif de la FMPOS en 

reconnaissance de la qualité de la formation reçue. 

- A tous les malades qui ont fait l’objet de cette étude, prompt 

rétablissement 

Mes remerciements s’adressent aux parents, amis et 

connaissances, qui de prêt ou de loin nous ont manifesté leur 

solidarité et dont les noms ne sont pas cités certainement pas 

volontairement. 



12


ABREVIATIONS 

AINS : Anti- Inflammatoire Non Stéroïdien 

AIS : Anti-Inflammatoire Stéroïdien 

AVP : Accident de la Voie Publique 

CBV : Coups et Blessures Volontaires 

CHU : Centre Hospitalier Universitaire 

Coll : Collaborateurs 

CES : Certificat d’Etude Spécialisée 

CRMT : Centre Régional de Médecine traditionnelle 

DER : Département d’Enseignement et de Recherche 

EMC : Encyclopédie Médicochirurgicale 

ENI : Ecole Nationale d’Ingénieurs 

FMPOS: Faculté de Médecine de Pharmacie d’Odonto stomatologie 

HGT : Hôpital Gabriel TOURE 

HPG : Hôpital du point « G » 

OMS: Organisation Mondiale de la Santé 

POA: Post Opérés « A » 

POBC: Post Opérés « BC » 

SOMACOT: Société Malienne de Chirurgie Orthopédique et 

Traumatologique. 



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14


SOMMAIRE 

Page 

DEDICACES ET REMERCIEMENTS 

HOMMAGES AUX MEMBRES DU JURY 

ABREVIATIONS 

I- INTRODUCTION 1 

II- OBJECTIFS 3 

III- GENERALITES 4 

A- Quelques définitions 4 

B- Etiologies des traumatismes 5 

C- Rappels historiques 6 

D- Traitement traditionnel des traumatismes des membres 9 

E- Troubles ischémiques des membres 14 

F- Etiologies des troubles ischémiques 20 

G- Indications du traitement 21 

H- Traitement 22 

I- Evolution / Complications 28 

IV- CADRE D’ETUDE 34 

V- PATIENTS ET METHODE 39 

VI- RESULTATS 43 

VII- COMMENTAIRE ET DISCUSSION 59 

VIII- CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 74 

1- Conclusion 74 

2-Recommandatiions 75 

IX- REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 77 

X- ANNEXE 81 

Fiche d’enquête 84 

Résumé 87 



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16


I - INTRODUCTION 

La médecine traditionnelle est selon l’OMS [1] « l’ensemble des 

connaissances pratiques explicables ou non pour diagnostiquer, 

prévenir ou éliminer un déséquilibre physique, mental ou social 

s’appuyant exclusivement sur l’expérience vécue et l’observation 

transmise de génération en génération, oralement ou par écrit ». 

Le traitement traditionnel qui remonte à des dizaines de milliers 

d’années est très répandu et reste une réalité des pays en voie de 

développement où de nombreux praticiens vivent de ce métier. Il 

demeure très fréquent pour des raisons socioéconomiques, 

culturelles, l’insuffisance de personnel médical compétent, 

l’ignorance et la croyance aux vertus mystiques de la médecine 

traditionnelle. 

Le système de contention archaïque faite de bois, de liens peu 

ou pas adaptés, les bandages trop serrés, la méconnaissance des 

structures anatomiques sont à l’origine de complications précoces 

ou tardives. La compression créée par les immobilisations 

traditionnelles entraîne souvent des lésions cutanées, musculaires, 

vasculaires ou nerveuses par effet de garrot dont certaines sont 

gravissimes. EIles peuvent aboutir à des traitements de sauvetage 

comme l’amputation. 

La tranche d’âge la plus touchée est constituée par les enfants 

et les adolescents qui sont l’avenir pour le développement de tout 

pays. 

Au Mali et en Afrique des travaux ont été consacrés à ce 

sujet. 



17


DOSSIM. A et Coll [2] au Togo ont rapporté 29 cas d’affections 

traumatologiques compliquées par un traitement traditionnel sur 

un total de 2070 cas soit 1,40% des cas. 

BAMBA. I et Coll [3] en Cote d’Ivoire ont travaillé sur 15 cas de 

gangrènes gazeuses consécutives à un traitement traditionnel. 

TOURE. S et Coll|4] en Guinée ont trouvé 59 cas de complications 

infectieuses ; dont 37 cas d’amputation sur un total de 200 cas 

suite au traitement traditionnel des traumatismes des membres. 

AYITE. A et coll. [5] ont enregistré 8 cas de gangrènes soit 21,06% 

des cas suite au traitement traditionnel des fractures au Niger. 

Au Mali, DIALLO. M [6] en 1988 ; THIAM. S.M [7] et DIARRA. B. M 

[8] en 1997, DIAKITE. A G [9] en 2002 ; MIEREY. J. C [10] en 2005 

ont fait des études sur le traitement traditionnel des traumatismes. 

Ce traitement, véritable problème pour le chirurgien 

orthopédiste, source de nombreuses complications demeure 

d’actualité, c’est pourquoi il nous est apparu opportun 

d’entreprendre une étude prospective sur les complications 

ischémiques aiguës suite à ce genre de pratique. 



18




19


II - OBJECTIFS 

Objectif général 

Evaluer les complications ischémiques aiguës suite au traitement 

traditionnel des traumatismes des membres dans les services de 

chirurgie orthopédique et traumatologique de l’hôpital de Kati et de 

l’hôpital Gabriel TOURE. 

Objectifs spécifiques 

‣ Déterminer les aspects épidémiologiques et cliniques des 

complications ischémiques suite au traitement traditionnel des 

traumatismes des membres ; 

‣ Déterminer les lésions traumatiques et les méthodes de 

traitement traditionnel de ces lésions traumatiques ; 

‣ Identifier le délai entre le traumatisme et le début du traitement 

traditionnel ; 

‣ Déterminer le délai entre le début du traitement traditionnel et 

l’installation de l’ischémie ; 

‣ Déterminer le type de traitement médical et ou chirurgical ; 

‣ Présenter les résultats de ce traitement . 



20




21


III - GENERALITES 

A/ QUELQUES DEFINITIONS : [6], [8], [11] 

-La traumatologie : est la spécialité de la médecine qui étudie et 

traite les traumatismes. 

-L’orthopédie : est la branche de la médecine qui s’intéresse à 

l’étude des malformations congénitales et ou acquises portant sur le 

squelette et leur traitement. 

-Les traumatismes : sont l’ensemble des manifestations 

lésionnelles locales ou générales provoquées par l’action brutale 

d’un agent vulnérant sur une partie quelconque du corps. 

-Les contusions : ce sont des lésions des tissus profonds (muscles, 

vaisseaux, nerfs, os…) causées par un traumatisme avec 

meurtrissures des tissus sans rupture de la peau. 

-Les plaies : ce sont des lésions traumatiques produites par un 

agent mécanique (épines, clous, couteaux, balles…) interrompant la 

continuité de la peau ou d’une muqueuse ; suivant la nature de cet 

agent on peut distinguer : les piqûres, les coupures, les plaies par 

armes à feu. 

Les coupures peuvent être simples ou linéaires, contuses. La plaie 

peut être superficielle, profonde, pénétrante. 

-Les luxations : sont des lésions articulaires dans lesquelles il y a 

déboîtement complet permanant de l’articulation persistant 

jusqu’au geste thérapeutique. 

-La fracture : est une solution de continuité siégeant au niveau du 

tissu osseux. 



22


B/ ETIOLOGIES DES TRAUMATISMES 

Les lésions traumatiques ont plusieurs groupes d’étiologies [12]. Il 

s’agit dans la majorité des cas d’accidents de toute nature, de coups 

et blessures, de catastrophes naturelles etc.… 

1- Les accidents : 

Ils sont définis comme des événements survenant de façon 

imprévue. Il peut s’agir : 

‣ d’accidents de la voie publique : la voie empruntée au moment de 

l’accident détermine son groupe d’appartenance ; il s’agit de voie 

routière, ferroviaire, aérienne, navale ; 

‣ d’accidents de travail : surviennent au moment du travail ou sur 

le trajet le plus court allant du domicile au lieu de travail ou vice 

versa ; 

‣ accidents de sport : appartiennent à ce groupe des lésions 

traumatiques survenant pendant une pratique sportive ; 

‣ d’accidents domestiques : surviennent lors des activités 

courantes de la vie quotidienne à domicile. 

2 - Les coups et blessures : 

Ce sont des lésions enregistrées après réception des coups sur le 

corps. Ils peuvent être volontaires (bagarre) ou involontaires. 

3 - Les catastrophes naturelles : 

Les lésions traumatiques peuvent être enregistrées qu’il s’agisse de 

séisme, de coups de foudre, d’éboulement de terrain et de murs. 



23


C/ RAPPELS HISTORIQUES 

1- L’ortho traumatologie : 

Les premières observations de traitement des fractures chez 

l’homme retrouvées lors des fouilles près de LOUXOR en Egypte, 

remontent à plus de 5000 ans. On a pu mettre au jour des fractures 

stabilisées par des attelles en bois ou en écorce de palmier fixées 

sur le membre par des bandages en lin, plusieurs exemples relevés 

sur un même site montrent que les victimes sont mortes avec des 

attelles en place. 

Le bois n’était pas la seule matière préconisée pour l’immobilisation 

des fractures. Rhazes ATHURISCUS, un médecin arabe vers 900 

après JC, décrivit l’utilisation de lanières de lin imbibées d’une 

solution de chaux et de blanc d’œuf qui devenait dur comme de la 

pierre. Une telle solution était recommandée par le chirurgien 

britannique William CHESELDEN (1688-1752). Des attelles en bois 

maintenues soit par une bande autour du membre soit par un fil 

restent une méthode utilisée de nos jours [13]. 

Au Mali la pratique de l’ortho traumatologie moderne date de 

quelques dizaines d’années. Celle-ci était exercée par des 

chirurgiens généralistes et souvent même par des médecins. Il 

s’agissait en ce moment de simples tentatives d’immobilisation par 

attelles ou plâtres circulaires. 

Les premières interventions chirurgicales sur l’appareil 

locomoteur ont lieu en 1956 à l’hôpital du point « G », en 1971 il y a 



24


eu le premier chirurgien malien en ortho traumatologie en la 

personne du professeur Bocar SALL actuellement à la retraite. 

Aujourd’hui il existe au Mali 3 hôpitaux nationaux dont deux 

s’occupent de l’ortho traumatologie ; ce sont l’hôpital Gabriel 

TOURE et l’hôpital de KATI. 

2 - Historique de la médecine traditionnelle au Mali : 

Les premières données ethno-pharmacognosiques furent 

données par un instituteur, feu Dominique TRAORE [14] à partir 

des années 1920. Dans un livre intitulé « Médecine et Magie 

africaine » ou comment le noir se soigne-t-il ? 

A l’indépendance en 1960, les autorités sanitaires nationales du 

Mali ont pris désormais la responsabilité de veiller sur la santé des 

populations. 

La nécessité urgente de l’exploitation rationnelle des moyens 

traditionnels de guérir fut perçue par feu Sominé DOLO en 1967 

devenu Ministre de la santé au lendemain de l’indépendance, il en 

favorisera les conditions, la voie aux essais préliminaires de 

phytochimie fut ouverte. 

Le mérite de l’organisation d’une étude systématique au 

laboratoire et d’une exploitation rationnelle des plantes médecinales 

et autres pratiques traditionnelles revient au Professeur Mamadou 

KOUMARE à partir de 1968. 

L’expérience malienne en matière de médecine traditionnelle 

naquit lors de la conférence de Lomé en novembre 1974. Cette 

conférence organisée par l’OMS [15] avait pour objectif 

l’organisation et la pratique de la médecine traditionnelle [16]. 



25


Il fut alors créé en octobre 1968 un institut de phytothérapie et 

de médecine traditionnelle qui devient l’institut national de 

recherche sur la pharmacopée et la médecine traditionnelle 

(I.N.R.P.M.T.) créé par l’arrêté ministériel n° 1409/MSP-AS/GAS du 

29 mai 1975 autorisant l’exercice de la médecine traditionnelle au 

Mali 

De cet institut est né avec la réorganisation des services de 

pharmacie en avril 1981 le Centre National de Médecine 

Traditionnelle (CNMT) et la Division de la Médecine Traditionnelle 

(DMT). 

Le CNMT est un organe affilié à l’ Institut National de Recherche en 

Santé Publique (INRSP) depuis 1986, déjà en1983 il fut proclamé 

centre collaborateur de l’OMS pour la recherche en médecine 

traditionnelle. 



26


D/ TRAITEMENT TRADITIONNEL DES TRAUMATISMES DES 

MEMBRES 

1 - Définitions : 

Selon le professeur Arouna KEITA « la médecine traditionnelle 

n’est pas un plagiat de la médecine moderne » ; elle est une 

médecine à part entière, car se pratique selon des règles, des 

techniques qui lui sont propres et qui ne sont pas forcement celles 

de la médecine conventionnelle dite moderne. 

La médecine traditionnelle est complexe, difficile à définir, 

cependant quelques tentatives de définitions ont été formulées : 

ainsi ; la médecine traditionnelle africaine pourrait être considéré 

comme « l’ensemble des pratiques, des mesures, ingrédients, 

interventions de tout genre, matérielles ou autres qui ont permis à 

l’Africain depuis toujours de se prémunir contre la maladie, de 

soulager ses souffrances et de se guérir » [15]. Cette définition tait 

les aspects socio culturels et religieux de la médecine traditionnelle 

de même que son apprentissage. 

Selon Claver RWANGAB [17] « la médecine traditionnelle 

n’existe pas seulement en Afrique, de même que la médecine 

moderne développée n’existe pas que dans les pays les mieux 

nantis ; ce serait oublié que le terme de médecine moderne n’à été 

introduit en Europe qu’au siècle dernier pour désigner une seule 

époque de la médecine Européenne, celle qui commence avec 

F.MAGENDIE (1783-1855) et la découverte des sciences 

biochimiques et physiologiques ». 



27


Selon Mamadou KOUMARE [18] ; la médecine traditionnelle 

apparaît comme : « l’ensemble de toutes les connaissances , usage 

de substances, des mesures et pratiques explicables ou non, basées 

sur des fondements socio culturels et religieux d’une collectivité 

donnée, s’appuyant par ailleurs exclusivement sur des expériences 

vécues et des observations transmises de génération en génération 

oralement ou par écrit et utilisées pour diagnostiquer , prévenir ou 

éliminer un déséquilibre du bien être physique,mental ou social » . 

2 - Moyens diagnostic : 

Pour faire le diagnostic de fracture le guérisseur traditionnel dispose 

de l’inspection, de la palpation et de son pouvoir mystique. Le 

diagnostic de fracture ouverte est aisé ; concernant les factures 

incomplètes et les fissures, il se fie à son pouvoir mystique [5] [19] 

[20]. 

3 - Principe thérapeutique : 

Il repose sur une méthode orthopédique consistant en une 

réduction manuelle de la fracture suivie d’une immobilisation par 

attelles confectionnées grâce à des tiges ou des épis de mil, des 

segments de bambou, des tranches d’arbre ou des planchettes de 

mêmes dimensions reliées par des ficelles. Les attelles sont 

attachées au membre fracturé à l’aide de bandes d’étoffes 

artisanales sans respect de la position fonctionnelle du membre. 

Le traitement comporte trois phases : 



28


3-1. Réduction : 

Elle s’effectue par des mouvements de traction et de rotation, 

accompagnés de formules incantatoires murmurées pendant toute 

la séance [5], [21], les incantations auraient pour fondement la 

croyance en la vertu, en l’action propre et en la puissance du verbe, 

c’est un des procédés psychothérapiques les plus efficaces. 

Les tradithérapeutes utilisent comme antalgique selon l’expérience 

de chacun, l’application de froid (eau fraîche), des préparations 

d’origine végétale ou animale au niveau du membre traumatisé [5] 

[8] [10]. 

Lorsque la fracture est vue relativement tard ou lorsque la réduction 

est difficile, ils utilisent le massage du foyer de fracture avec du 

beurre de karité, graisse de poulet, moelle d’autruche ou d’huile de 

palme…. 

3-2. Contention : 

Le membre fracturé est immobilisé en position de réduction 

dans une attelle confectionnée à l’aide de matériaux disponibles sur 

place. La peau est d’abord protégée par un morceau d’étoffe ou une 

bande solidement enroulée autour du segment de membre. Pardessus 

sont disposées des tiges ou des épis de mil ou des branches 

de palmiers dattiers coupées à la taille du segment de membre. 

Les éléments de l’attelle sont liés les uns aux autres par des ficelles 

passant par les extrémités, parfois, un troisième fil est placé en 

regard du foyer de fracture pour renforcer l’attelle et pour repérer le 

trait de fracture ; certains disposent simplement les éléments de 

l’attelle tout autour du segment fracturé puis l’ensemble est 



29


maintenu par une bande d’étoffe ; d’autres utilisent 

systématiquement quatre éléments disposés sur les faces 

antérieure, postérieure, interne et externe du membre fracturé puis 

une bande est solidement enroulée tout autour. 

Les tradipraticiens pratiquent également « l’opération patte de 

coq » qui consiste à fracturer une patte d’un coq (remis par le 

patient) et à procéder à l’immobilisation de cette fracture : le patient 

aura consolidé le jour ou le coq cessera de boiter. 

Les luxations, les entorses sont traitées par massage avec du beurre 

de karité, accompagné des incantations. 

Les orthopédistes traditionnels font des scarifications en regard 

d’une articulation douloureuse source de complications septiques 

graves. 

3-3. Surveillance: 

Les tradipraticiens de santé demandent à revoir 

périodiquement le patient, surtout les quinze premiers jours. 

Pour favoriser la consolidation, certains guérisseurs conseillent un 

régime à base de chair de poulet. La consolidation est obtenue soit 

après constatation de la consolidation de la patte de coq qui est 

alors sacrifié aux dieux en guise de reconnaissance ; soit par des 

signes évocateurs tels que la disparition de la mobilité anormale, la 

palpation d’une tuméfaction dure au niveau du foyer de fracture 

devenu indolore. D’autres recherchent un prurit et un plissement 

cutané en regard du foyer de fracture, la marche est parfois 

autorisée avec une canne dès que la douleur disparaît. 



30


4 – Insuffisances de l’orthopédie traditionnelle : 

Les complications sont liées aux insuffisances de l’orthopédie 

traditionnelle à savoir : 

‣ les conditions de la réduction orthopédique (sans anesthésie, 

les mains nues, sans mesure d’asepsie même en cas de 

fracture ouverte). 

‣ l’absence d’examens radiologiques de contrôle. 

‣ l’instabilité de l’immobilisation assurée par des attelles peu 

résistantes ne s’appliquant qu’au segment fracturé ; 

‣ la méconnaissance des éléments anatomiques avoisinants ; 

‣ les bandages trop serrés 



31


E/ TROUBLES ISCHEMIQUES DES MEMBRES 

1 - Ischémies aiguës des membres : 

1-1. Définition : [22] 

On désigne sous le terme d’ischémie aiguë des membres, les 

conséquences de l’interruption brutale de la perfusion artérielle de 

ce membre. 

L’ischémie peut se définir également comme une baisse 

importante de la perfusion tissulaire, dépassant la capacité 

d’autorégulation. 

1-2. Physiopathologie : [22], [23] 

Les ischémies aiguës des membres posent un triple problème : 

‣ local, elles mettent en jeu la vitalité et le pronostic fonctionnel 

du membre atteint, ce qui justifie une thérapeutique urgente 

dont les résultats sont sous la dépendance de l’état de la paroi 

artérielle, de son lit d’aval et de l’état hémodynamique général. 

‣ général, d’autant plus grave que le traitement est retardé. 

‣ étiologique, car la recherche de la cause et la compréhension 

du mécanisme de l’ischémie sont des étapes incontournables 

de la démarche thérapeutique. 

Chaque composante tissulaire du membre présente devant une 

baisse progressive du débit de perfusion, des signes d’alerte comme 

la douleur ; puis une impotence fonctionnelle, des lésions 

histologiques d’abords réversibles puis irréversibles et enfin une 

nécrose. Ces altérations sont d’autant plus profondes que le temps 



32


d’exposition à l’ischémie est prolongé et que le débit résiduel est 

proche de zéro. 

A partir du moment où l’ischémie est constituée, il va se produire 

une souffrance cellulaire qui touche les nerfs, les muscles et enfin la 

peau dans un délai variable selon l’intensité de l’ischémie, elle 

s’accentue au fil des heures, vers la 10 ème heure mais parfois plus 

tôt elle se transforme en une nécrose cellulaire. 

La résistance de chaque composante tissulaire est différente. 

• les nerfs sont les structures les moins résistantes à l’ischémie 

de sorte que le déficit sensitivomoteur est le signe le plus fiable 

d’une ischémie aiguë. Tout retard de prise en charge peut 

signifier un déficit neurologique irréversible, voir des 

syndromes post ischémiques difficiles à traiter (névrites post 

ischémiques, attitudes vicieuses) même une fois le membre 

revascularisé. 

• Les muscles, viennent après les nerfs, la douleur à la palpation 

des masses musculaires a pratiquement la même signification 

qu’une paralysie sensitivomotrice ; 

-Non revascularisé, ils évoluent vers la nécrose qui peut être 

sèche, véritable momification scléreuse (syndrome de 

Volkman), ou surinfectée, allant des véritables gangrènes 

humides aux liquéfactions abcédées locales qui facilitent la 

propagation du phénomène ischémique par micro thrombose 

septique, ceci souligne la nécessité d’une antibioprophylaxie au 

moins active sur les germes anaérobies devant toute ischémie 

aiguë ; 



33


-Revascularisé au stade de lésions réversibles, le muscle 

s’œdematie, en raison du débordement des phénomènes 

d’autorégulation et de l’altération des mécanismes de 

perméabilité transmembranaire ; l’extensibilité aponévrotique 

étant limitée, la pression tissulaire peut s’élever réalisant un 

syndrome des loges qui nécessite une aponévrotomie urgente 

[24] ; 

-Revascularisé au stade de lésions irréversibles, le muscle 

constitue un réservoir considérable de catabolites 

intracellulaires toxiques déversés dans la circulation générale 

exposant le patient aux conséquences cardiaques et rénales. 

Parfois le muscle surinfecté représente une porte d’entrée 

massive à un sepsis généralisé. 

• la peau reste longtemps très distalement chaude ; il ne faut 

pas se fier à la peau pour évaluer l’étendue ou la profondeur 

d’une ischémie aiguë. 

1-3 - Tableau clinique : [25], [22], [23] 

1-3-1. Ischémie complète : 

Il s’agit d’un tableau d’ischémie sensitivomotrice. S’il n’y est 

pas mis fin rapidement, les dégâts seront irréversibles et à partir de 

la 6 ème heure la perte du membre peut s’observer. 

Le tableau est marqué par la tétrade symptomatique de 

GRIFFITH dite des « 4P » [26]. Il s’agit de : 

‣ disparition des pouls « no pulse » ; 

‣ pâleur « palor » ; 

‣ douleur « pain » ; 



34


‣ paralysie « paralysis ». 

1-3-2. Autres aspects : 

a/ Ischémie relative : 

Où domine une douleur périphérique des extrémités du membre 

avec disparition des pouls. 

b/ Ischémie masquée : 

Elle peut être génératrice d’erreurs consistant à attribuer à la 

fracture ou à la contusion, les signes fonctionnels observés. Il 

convient d’insister sur le fait, qu’en cas de lésion artérielle, l’algie 

ischémique est périphérique ; alors que la douleur de la fracture 

siège au foyer de fracture. Il convient de ne pas confondre paralysie 

et impotence qui désigne le fait qu’un blessé ne peut pas se servir de 

son membre, mais peut mouvoir les orteils. 

L’ischémie peut être absente dans certains cas car la circulation 

collatérale s’est d’emblée établie. 

c/ Ischémie localisée : 

Elle ne touche que les muscles d’une loge d’un membre. 

2 - Nécroses cutanées : [27], [28] 

2-I. Définition : 

On appelle nécroses cutanées, les lésions détruisant la totalité du 

derme (structure nourricière essentielle de la peau) et qui posent 

par conséquent des problèmes de cicatrisation. On distingue les 

destructions tissulaires atteignant : 

• l’épiderme (épidermolyse) ; 



35


• le derme papillaire : nécrose superficielle, qui cicatrise 

spontanement en 3 semaines ; 

• le derme réticulaire qui mettent plusieurs semaines à 

cicatriser ; 

• l’hypoderme : qui ne peuvent cicatriser que par la périphérie ; 

• les tissus sous jacents (fascia, muscle, tendon, os) qui signent 

la gravité des lésions. 

2-2. Pathogénie : 

La destruction de la peau est la conséquence soit d’une destruction 

directe des cellules par des agents mécaniques, physique, chimique, 

microbien, tumoral ou immunitaire ; soit d’une destruction indirecte 

des cellules par ischémie (suppression des nutriments 

indispensables à la vie cellulaire). La constitution d’une nécrose 

ischémique se déroule en une phase initiale pendant laquelle les 

lésions sont réversibles et une phase tardive au delà de laquelle 

elles deviennent irréversibles, le délai de survenu des lésions varie 

selon le tissu et le type d’ischémie. 

2-3. Conséquences : 

La destruction même superficielle de la peau, supprime localement 

la barrière cutanée et favorise le développement d’une infection 

secondaire provenant soit du patient lui-même, initialement cocci 

gram positif ( staphylocoque, streptocoque…) puis bacille à gram 

négatif ( pseudomonas, proteus, entérocoque, colibacille.) avec ou 

sans anaérobie ; soit des fautes élémentaires d’asepsie chez le 

patient hospitalisé qui peuvent conduire à une surinfection par un 

germe souvent multi résistant ou une infection nosocomiale. 



36


3 - Gangrènes : [3], [27], [29], [10] fig : 4a, 4b 

Une gangrène correspond à un processus évolutif de 

« mortification » des tissus vivants. On distingue : 

3-1. la gangrène sèche : 

Elle est due à l’ischémie et qui peut cicatriser spontanement après 

l’élimination des tissus nécrosés ; 

3-2. la gangrène humide : 

Jadis appelée « pourriture d’hôpital », correspond à une nécrose 

infectieuse extensive ; 

3-3. la gangrène gazeuse : 

Elle est foudroyante, caractérisée par la production de gaz, et 

provoquée par des germes anaérobies. 



37


F/ ETIOLOGIES [5], [23] 

1- Thrombose aiguë artérielle : fait intervenir trois facteurs. 

1-1. facteur pariétal : 

Il s’agit de toute pathologie agissant sur la paroi artérielle : artérite, 

compression, section… 

1-2. facteur rhéologique : 

Il concerne toute pathologie pouvant déplacer l’équilibre rhéologique 

vers une plus grande viscosité sanguine. 

1-3. Facteur hémodynamique général : 

Il s’agit de toutes les causes de perturbation hémodynamique 

(insuffisance cardiaque, hypovolémie…). 

2- Embolie : 

C’est l’occlusion d’un segment artériel par un matériel endoluminal 

provenant d’une lésion emboligène située en amont. 

3 - Compression extrinsèque. 

Lorsque la compression est permanente et totale, le mécanisme est 

celui d’un clampage artériel pur et simple. Elle comprend : 

- les bandages trop serrés ; 

- les plâtres compressifs ; 

- les déplacements secondaires sous plâtre ; 



38


G/ INDICATIONS THERAPEUTIQUES 

1 - la cicatrisation dirigée : [28], [30] 

Elle est indiquée pour des pertes de substance limitées (1 à 4 cm²), 

sans exposition d’éléments nobles, et doit permettre d’obtenir la 

cicatrisation en 3 semaines. 

2-Les greffes de peau 

Elles sont indiquées pour des pertes de substance de plus grande 

surface, mettant à nu des tissus bien vascularisés. Il fait le plus 

souvent appel à des greffes de peau mince 

3 - Aponévrotomie : [25], [23], [31] 

Elle est indiquée : 

‣ lorsque les troubles neurologiques et des signes de 

souffrance musculaire apparaissent, traduits par une tension 

douloureuse d’une loge ; 

‣ lorsque les pouls distaux étant absents, l’artériographie 

objective des artères perméables mais filiformes comprimées 

par l’œdème ; 

‣ en cas de disparition secondaire des pouls distaux en même 

temps que s’installe un œdème de revascularisation et des 

signes de tension des loges musculaires ; 

‣ Les indications peuvent être guidées par la mesure de la 

pression dans la loge. 

4 - Amputations : [3], [32], [29] 

Elles sont indiquées dès qu’il y a une gangrène irréversible non 

revascularisable. 



39


H/ TRAITEMENT 

1 - Cicatrisation dirigée : [28] [30] 

Elle se fait en trois phases successives : détersion, bourgeonnement 

et épidermisation. 

1-1. Détersion : 

Elle aboutit à l’élimination des débris tissulaires non viables situés 

dans la plaie. Elle se fait spontanement par protéolyse d’origine 

microbienne et cellulaire. 

La durée de cette phase, très variable selon le terrain et les tissus 

impliqués, peut être diminuée par l’application de pansements 

occlusifs qui favorisent la pullulation microbienne en maintenant 

une atmosphère chaude et humide, ou par l’application de 

préparations contenant des enzymes protéolytiques. Lorsque la 

quantité de tissus nécrosés est trop importante pour obtenir une 

détersion spontanée dans les délais raisonnables, on peut procéder 

à leur excision chirurgicale. 

1-2. Bourgeonnement : 

Il se fait à partir des berges et de la profondeur de la plaie. C’est le 

résultat de l’inflammation locale et ne peut se développer qu’à partir 

de structures bien vascularisées. 

En cas d’exposition de structure avasculaire (os dépériosté, tendon 

sans péri tendon) le bourgeon sera produit uniquement par la 

périphérie et ne pourra couvrir que des surfaces très limitées. 

Cette phase aboutit à la fois au comblement de la perte de 

substance et à la réduction des surfaces. 



40


L’évolution du bourgeon est surveillée régulièrement toutes les 24 à 

48 heures. Elle est accélérée par l’application de pansements pro 

inflammatoires ou ralentie par les anti-inflammatoires. 

1-3. Epithélialisation : 

Elle se fait de façon centripète à partir des berges de la plaie. Les 

cellules épidermiques recouvrent le bourgeon qui se trouve 

idéalement au niveau des berges de la perte cutanée. Si le bourgeon 

est hypotrophique, la cicatrice sera déprimée, alors que s’il est 

hypertrophique il empêchera la progression des cellules. 

Les avantages de la cicatrisation dirigée sont sa simplicité et la 

qualité de la cicatrice : celle-ci est en effet de surface réduite par 

rapport à la perte de substance initiale, de coloration équivalente à 

celle de la peau périphérique, et sensible. La rétraction cicatricielle 

peut cependant être un inconvénient en formant une bride dans le 

pli de flexion. 

2 - Greffes de peau mince : [33], [28], [30] 

D’une épaisseur d’environ 0,2 à 0,3 mm, elles emportent l’épiderme 

et une partie du derme. Les greffes cutanées en pratique sont des 

auto greffes prélevées de manière extemporanée. Elles ne peuvent 

prendre que sur des surfaces non infectées et bien vascularisées. 

Elles peuvent être prélevées tangentiellement au bistouri pour de 

petites surfaces ; ou grâce à un dermatome mécanique (fig : 1) 

(LAGROT, DUFOURMENTEL), électrique ou pneumatique. les greffes 

de petites dimensions pourront être prélevées sur l’éminence 

hypothénar ; alors que les greffes plus étendues seront prélevées à 



41


la face interne du bras ou le plus souvent de la cuisse. Le 

prélèvement de la greffe doit laisser apparaître le derme, blanc 

nacré, qui présente un piqueté hémorragique d’autant plus fin que 

la greffe est mince. L’apparition de lobules graisseux signe un 

prélèvement trop profond. 

La greffe est mise en place sur le site receveur et parfois fixée par fil, 

agrafes ou colle acrylique. Si la zone greffée est déprimée ; quelques 

points de capiton ou un bourdonnet seront nécessaires pour 

maintenir la greffe appliquée sur toute la surface sans espace mort. 

On pratiquera quelques incisions à la surface de la greffe afin 

d’éviter une collection séreuse ou hématique risquant de 

compromettre la prise. Dans certains cas, notamment si la surface à 

couvrir est très étendue ou suintante, il peut être utile de faire une 

greffe en filet (fig : 2) ; la greffe mince est passée dans un appareil à 

cylindres munis de couteaux qui la transforme en une résille plus 

ou moins fixe qui recouvre une surface supérieure à celle du 

prélèvement. 

Le membre receveur sera légèrement surélevé, le premier pansement 

sera fait au cinquième jour. 

La cicatrisation du site de prélèvement se fait spontanement en 3 

semaines environ. 

3 - Amputations : [3], [32], [30], [29], [10] 

3-1. Principes généraux : 

En matière d’amputation, certaines précautions sont nécessaires. 



42


‣ une préparation psychologique du patient est fondamentale et 

représente l’essentiel de la prévention de la survenue d’un 

syndrome du membre fantôme douloureux. 

‣ Amputer sans garrot avec un acte chirurgical atraumatique ; 

‣ Le chirurgien doit veiller à garder le maximum de longueur du 

bras de levier osseux et à rendre les extrémités mousses. Il doit 

aussi veiller à ce que les zones cutanées où s’exercent les 

pressions aient la meilleure qualité trophique possible. 

3-2. Installation du patient : (fig : 3a, 3b) 

Le patient est installé en décubitus dorsal, le bras à amputer repose 

sur une tablette à bras s’il s’agit du membre supérieur [30]. 

3-3. Amputation pour infection : (fig : 5a, 5b) 

En cas d’infection, l’amputation est considérée comme un acte de 

sauvetage [34]. 

En cas d’extrême urgence (choc septique) on pratique l’amputation 

en saucisson. Il s’agit de couper entre le « vif et le mort ». Les berges 

de la plaie sont largement ouvertes et pansées à plat. 

3-4. Amputation réglée : 

Le but est d’obtenir un moignon correct de forme déterminée pour 

une prothèse. On suivra les règles suivantes selon les différents 

plans anatomiques. 

3-4-1/ peau : 

Quelque soit le niveau de l’amputation, le temps de l’incision 

cutanée et de la fermeture répondent à des exigences ; 

- l’incision cutanée doit réaliser deux lambeaux ; 



43


- la suture doit se trouver en dehors de la zone d’appui et de 

friction ; 

- la suture doit affronter parfaitement les lambeaux. 

3-4-2/ muscle et aponévrose : 

La section musculoaponevrotique suit les plans obliques de 

l’incision cutanée, réalisant deux lambeaux. Cette section doit être 

un peu plus proximale que celle de la peau. 

3-4-3/ vaisseaux et nerfs : 

Les gros vaisseaux sont liés séparément après dissection à un 

niveau très bas pour conserver une meilleure irrigation sanguine du 

moignon. Les nerfs sont disséqués, attirés vers le bas avec douceur 

et sectionnés à la lame de bistouri ou lame de rasoir le plus haut 

possible. 

3-4-4/ os et périoste : 

L’os est libéré des muscles voisins sur environ 4 cm. La section 

osseuse se fait à la scie un peu plus haut que le niveau de l’incision 

musculoaponevrotique. Ceci permet d’obtenir plus facilement la 

couverture du moignon osseux. 

Les saillies osseuses sont abattues au ciseau frappé ou à la scie. La 

tranche osseuse est régularisée à la pince gouge et limée, le périoste 

est suturé au bout du fût osseux. 

3-4-5/ drainage : 

Il se fait par une lame de drain qui sort entre deux points de suture 

cutanée affrontant parfaitement la peau. On peut utiliser un drain 

aspiratif. 

L’ablation du drain se fait vers le 3 ème jour. 



44


3-4-6/ surélévation et pansement : 

Le moignon est maintenu en position surélevée, le premier 

pansement post opératoire se fait vers le 4 ème 5 ème jour. 

4- Mesures générales : 

‣ lutte contre l’inflammation par l’immobilisation et surélévation ; 

‣ prévention des rétractions cicatricielles et des escarres ; 

‣ prévention du tétanos ; 

‣ Antibiothérapie ; 

‣ traitement étiologique. 



45


I/ EVOLUTION - COMPLICATIONS 

L’évolution est fonction du type de lésion, de l’étiologie et de l’état 

général du patient. 

Une antibiothérapie parentérale puis relais per os est poursuivi. 

Dans les cas favorables l’évolution se fait vers la guérison, elle peut 

cependant être défavorable marquée par diverses complications. 

1 - Complications précoces : 

1-1. douleur : 

Elle peut être due à un processus inflammatoire ou infectieux. Il 

peut s’agir d’une compression des éléments nerveux ou d’une 

douleur subjective dite douleur fantôme. 

1-2. suppuration : 

La suppuration signifie la persistance ou la survenue d’une 

infection. Dans ce cas il faut prévenir la septicémie par une 

antibiothérapie adaptée par l’identification du germe. 

Le traitement chirurgical est celui d’une mise à plat de la plaie, 

pansement quotidien. 

2- Complications secondaires : 

2-1. nécrose secondaire : 

La mort du tissu musculaire et cutané peut survenir par extension 

des phénomènes métaboliques ou infectieux. 

2-2. retard de cicatrisation : 

Survient par défaut de granulation, 



46


3- Complications tardives : 

3-1. ostéites : 

Il s’agit d’une infection osseuse chronique. 

3-2. moignon défectueux : [35] 

Fréquent au niveau du membre inférieur. Les défauts peuvent 

porter sur toutes les parties constituantes du moignon, mais aussi 

la racine du moignon, les articulations sus-jacentes à l’amputation. 

3-3. moignon douloureux : [35] 

Il peut s’agir de douleur locale par port de prothèse mal adaptée ou 

de lésions nerveuses périphériques. 



47


Fig 1 : Le dermatome mécanique [30] 

Fig 2 : greffe en filet. La greffe est perforée en passant entre le rouleau hérissé de lame et un 

support mousse. [30] 



48


Fig 3a: [30] 

Fig 3b: Installation du patient de 22 ans sur la table d’opération, le membre à amputer sur 

table à bras. 



49


Fig 4a : gangrène de l’avant bras droit chez un patient de 22 ans traité traditionnellement par attelle + 

bandage. 

Fig 4b : gangrène du membre inférieur gauche chez un patient de 10 ans, 7 jours après le début du traitement 

traditionnel par attelle + bandage. 



50


Fig 5a : 

Fig 5b. 

Fig 5 : amputation en saucisson du bras droit chez le patient de 22 ans par suite de gangrène. 



51




52


IV - CADRE D’ETUDE 

Notre étude s’est déroulée dans les services de chirurgie 

orthopédique et traumatologique de l’hôpital de Kati et de l’hôpital 

Gabriel TOURE. 

I- / L’hôpital de Kati 

L’hôpital de Kati est l’un des trois hôpitaux de 3 ème référence du 

Mali. Il se situe au camp militaire Soundjata Keïta de Kati à 15 km 

au nord de Bamako. 

L’hôpital de Kati a été créé en 1916, ancienne infirmerie de la 

garnison militaire Française. Cette infirmerie militaire est 

transformée en 1967 en hôpital sous le nom de « hôpital du 22 

août » ; en plus des anciens bâtiments coloniaux (médecine, ancien 

bloc administratif, les post- opérés B et C, le laboratoire d’analyse 

biomédicale), le bloc technique nouveau comprend : un service de 

radiologie, cinq blocs opératoires dont trois sont opérationnels un 

pavillon d’hospitalisation (POA) de 29 lits et un pavillon 

d’hospitalisation (pavillon D) de 14 lits. 

Les missions de l’hôpital sont : 

- assurer le diagnostic, le traitement et la surveillance des 

malades, des blessés en assurant leur hospitalisation lorsqu’ il 

est nécessaire ; 

- Prendre en charge les urgences et les cas référés ; 

- Participer à des actions de santé publique dans la limite de ses 

compétences ; 



53


- Assurer la formation initiale et la formation continue des 

professionnelles de santé ; 

- Participer à des actions de recherche dans le domaine médical. 

L’hôpital est érigé en établissement public à caractère administratif 

(EPA) en 1992. 

Dans le cadre de la coopération médicale les premiers coopérants à 

l’hôpital de Kati étaient les Israéliens suivis par les Cubains. Le 

début de l’actuelle coopération médicale remonte en 1972. 

L’hôpital bénéficie actuellement de la prestation d’une équipe 

médicochirurgicale chinoise et d’une équipe médicochirurgicale 

malienne. Le personnel est médical, paramédical, et administratif en 

plus du personnel d’entretien. Il s’agit de médecins, de 

pharmaciens, d’assistants médicaux, de techniciens supérieurs de 

santé, de techniciens de santé, d’agents techniques de santé, d’aidesoignants, 

d’administrateurs, d’inspecteurs de finance, de 

comptables, d’aide-comptables, de secrétaires de direction, de 

techniciens de maintenance, de chauffeurs, de manœuvres etc. 

Les activités de l’hôpital se résument en des consultations externes, 

des hospitalisations, des examens de laboratoire, des examens 

radiologiques, des traitements médicaux, chirurgicaux, des soins 

dentaires et l’acupuncture. 

L’hôpital compte 102 lits d’hospitalisation et les services suivants : 

- un service de chirurgie orthopédique-traumatologique 

- un service de chirurgie générale 

- un service d’odonto–stomatologie 

- un service de médecine générale 



54


- un service d’acupuncture 

- un service de radiologie 

- une pharmacie hospitalière et un laboratoire d’analyse 

biomédicale 

- un service de maintenance 

- un magasin d’approvisionnement 

- un atelier de menuiserie 

- une morgue 

- une direction. 

L’orthopédie traumatologie est la principale vocation de l’hôpital. 

II- / L’hôpital Gabriel TOURE 

Ancien dispensaire central de la ville de Bamako. Il a été crée 

en 1958 et est situé dans la commune II au centre ville, il est limité : 

- à l’est par le quartier de Médina Coura ; 

- à l’ouest par l’ENI ; 

- au sud par le centre commercial ; 

- au nord par l’état major de l’armée de terre. 

Le service de chirurgie orthopédique et traumatologique est situé au 

rez de chaussée du pavillon Benitieni FOFANA dans la partie nord 

de L hôpital face à l’état major de l’armée de terre et la 

traumatologie annexe dans la partie sud. 

Le service est structuré comme suit : 

‣ Unité de la traumatologie annexe : 

- un bureau pour le chef de service ; 

- un bureau pour un maître de conférences; 



55


- un bureau pour un maître assistant ; 

- une salle de garde pour les médecins en spécialisation 

de chirurgie ; 

- une salle de garde pour les internes ; 

- un bureau pour le major ; 

- une salle de soins ; 

- un secrétariat. 

‣ Unité au pavillon Benitieni FOFANA 

- un bureau pour un maître assistant ; 

- un bureau pour un neurochirurgien ; 

- un bureau pour consultation externe ; 

- une salle de garde des infirmiers ; 

- une unité de masso-kinesithérapie ; 

- une salle de plâtrage ; 

- un bloc opératoire commun avec les autres services ; 

Le personnel est composé de : 

- Un professeur en chirurgie orthopédique, 

traumatologique et réparatrice, chef de service ; 

- un maître de conférences ; 

- deux maîtres assistants ; 

- un neurochirurgien ; 

- sept (7) kinésithérapeutes dont deux faisant fonction de 

plâtrier ; 

- trois infirmiers d’état ; 

- une secrétaire de service ; 

- trois infirmiers du premier cycle ; 



56


- cinq aides soignants ; 

- trois manœuvres ; 

- des médecins en CES de chirurgie. 

Les activités du service de chirurgie orthopédique et 

traumatologique se déroulent comme suit. 

• les consultations externes ont lieu tous les jours ouvrables 

sauf les vendredis ; 

• les interventions chirurgicales se déroulent du lundi au 

jeudi ; 

• les activités de plâtrage, des séances de kinésithérapie ont 

lieu tous les jours ouvrables ; 

• la programmation des malades à opérer tous les jeudi ; 

• la visite aux malades hospitalisés par les assistants chef de 

clinique tous les jours ; 

• la visite générale aux malades hospitalisés avec le chef de 

service tous les vendredis. 

Les deux hôpitaux reçoivent des étudiants en fin de cycle à la 

FMPOS faisant fonction d’interne, des étudiants externes de la 

FMPOS, des infirmiers stagiaires du centre de spécialisation des 

techniciens de santé (CSTS), des élèves infirmiers de l’institut 

national de formation en sciences de la santé (INFSS), des élèves des 

écoles privées de formation des infirmiers, de l’école des infirmiers 

du premier cycle (EIPC) et de la croix rouge Malienne. 



57




58


V - PATIENTS ET METHODE 

Il s’agissait d’une étude prospective sur une période de six (6) mois, 

du 1 er août 2005 au 31 janvier 2006, ayant porté sur une série de 

35 patients présentant une complication ischémique aiguë suite au 

traitement traditionnel des traumatismes des membres dont la prise 

en charge a été faite dans les services de chirurgie orthopédique et 

traumatologique de l’hôpital de Kati ou de l’hôpital Gabriel TOURE. 

Ont été inclus dans cette étude tous les patients ayant 

présenté au moins une complication ischémique aiguë iatrogène de 

membre, en rapport avec un traitement initialement institué par un 

tradipraticien de santé et dont la prise en charge a été faite dans les 

services de chirurgie orthopédique et traumatologique de l’hôpital de 

Kati ou de l’hôpital Gabriel TOURE. 

N’ont pas été inclus dans cette étude : 

- Les patients n’ayant pas bénéficié de traitement traditionnel ; 

- Les patients initialement traités par un tradipraticien de santé, 

n’ayant pas présenté de complication ischémique aiguë de 

membre ; 

- les patients non traités dans l’un des deux services et ou en 

dehors de la période d’étude. 

Les données utilisées ont été fournies par les fiches d’enquête 

individuelle, les registres de consultation, et les registres de compte 

rendu opératoire. Ces données ont été saisie sur Microsoft Word et 

analysées sur logiciel EPI INFO Version 6 



59


A l’admission tous les patients ont bénéficié d’un examen 

clinique complet, permettant de préciser ; les antécédents du 

patient, les circonstances du traumatisme, la nature du traitement 

traditionnel et le délai d’installation de l’ischémie. La palpation des 

axes vasculaires périphériques a été systématique. 

Une radiographie standard réalisée a permis de préciser l’existence 

ou non de lésions osseuses. 

Un bilan biologique standard a été réalisé chez tous les patients, il 

comprenait : 

• la numération formule sanguine ; 

• la vitesse de sédimentation ; 

• la glycémie ; 

• la créatinémie. 

• l’azotémie 

La fracture initiale a été classée en quatre types : 

‣ simple si elle n’avait que deux fragments ; 

‣ complexes si elle avait plus de deux fragments ; 

‣ simple compliquée s’il y avait une fracture simple avec 

ouverture cutanée et ou lésions vasculo-nerveuses. 

‣ complexe compliquée s’il y avait une fracture complexe 

avec ouverture cutanée et ou lésions vasculo-nerveuses. 

Les luxations ont été classées en luxation fermée en l’absence 

d’ouverture cutanée et en luxations ouvertes s’il y avait une 

ouverture cutanée. 

L’absence de lésion osseuse signifiait une radiographie normale. 



60


L’attitude thérapeutique a été orientée en fonction de la sévérité et 

du type des lésions. 

Certains patients ont été directement admis et amputés en urgence 

au Service des Urgences Chirurgicales (SUC) de l’hôpital 


Dans le cas où le membre ne pouvait être conservé (gangrène), 

l’amputation a été réalisée dans les meilleurs délais dans 24 cas ; 

Elle comprenait l’amputation en saucisson (11 cas) avec toilette 

abondante au sérum physiologique bétadiné, la section osseuse est 

faite le plus haut possible et le moignon n’est pas suturé pour 

réduire le risque septique ; ensuite nous avons procédé à un 

bourgeonnement puis greffe de peau mince (fig 11). L’amputation 

était dite réglée dans certains cas (13 cas) ; elle se fait selon des 

règles respectant les différents plans anatomiques. Elle comporte 

une incision cutanée, un temps musculaire, un temps osseux, un 

temps vasculo- nerveux et le moignon est suturé avec un drainage. 

Parfois l’ischémie est vue précocement avec une tuméfaction 

généralisée du membre ; nous avons procédé à une surélévation du 

membre, administration d’anti-inflammatoires, d’antibiotiques 

associée à une immobilisation provisoire du membre traumatisé par 

une attelle plâtrée jusqu’à la fonte de l’oedème. 

Les pertes de substance cutanée ont bénéficié d’un parage 

chirurgical large, suivi d’une cicatrisation dirigée et greffe de peau 

fine. 

Les patients sont revus au bout d’un mois en consultation. 

Les résultats ont été classés en : 



61


‣ Très bons 

-En cas de guérison sans séquelles ; 

‣ Bons 

-En cas de guérison avec séquelles fonctionnelles minimes 

permettant une fonction assez bonne avec ou sans 

intervention chirurgicale ; 

‣ Mauvais 

-En cas d’amputation ; 

-En présence de séquelles fonctionnelles sévères ne 

permettant aucune amélioration fonctionnelle efficace 

même après intervention chirurgicale. 

Nous avons classé comme résultats satisfaisants le cumul des 

résultats jugés « très bons » et « bons » et comme résultats non 

satisfaisants ceux jugés « mauvais ». 



62




63


VI - RESULTATS 

Répartition des patients en fonction du sexe 

Tableau n°I : Répartition des patients en fonction du sexe 

Sexe Effectif Pourcentage 

Masculin 27 77,14 

Féminin 8 22,86 

Total 35 100 

Le sexe masculin a été prédominant avec 27 cas soit 77,14% des 

cas soit un sexe ratio de 3,37 en faveur des hommes. 

Répartition des patients en fonction de l’âge 

Tableau n°II : Répartition des patients en fonction de l’âge 

Tranche d’âge Effectif Pourcentage Pourcentage 

cumulé 

15 ans et moins de 15 ans 22 62,86 62,86 

15-30 ans 7 20,00 82,86 

30-45 ans 4 11,43 94,29 

Plus de 45 ans 2 5,71 100 

Total 35 100 

22 patients soit 62,86% avaient moins de 15 ans. 

L’âge moyen était de 20,79 ans avec des extrêmes de 6 et 75 ans. 



64


Répartition des patients en fonction de l’ethnie 

Tableau n° III : Répartition des patients en fonction de l’ethnie 

Ethnie Effectif Pourcentage 

Bambara 12 34,29 

Peulh 9 25,71 

Sarakolé 4 11,43 

Malinké 2 5,71 

Sonrhaï 2 5,71 

Bobo 1 2,86 

Autres 5 14,29 

Total 35 100 

Autres : Minianka = 1 

Haoussa = 1 

Bozo = 1 

Kassonké =1 

Sénoufo = 1 

Les bambaras représentaient 34,29% des patients 



65


Répartition des patients en fonction de la profession 

Tableau n°IV : Répartition des patients en fonction de la profession 

Profession Effectif Pourcentage 

Elèves/étudiants 16 45,71 

Paysans 8 22,86 

Sans profession 6 17,14 

Commerçants 3 8,57 

Autres 2 5,71 

Total 35 100 

Autres : Photographe = 1 

Mécanicien = 1 

Les élèves/étudiants (15 élèves et 1 étudiant) étaient les plus 

représentés avec 16 cas soit 45,71% des cas 



66


Répartition des patients en fonction de la nature de l’accident 

Tableau n°V : Répartition des patients en fonction de la nature de 

l’accident 

Nature de l'accident Effectif Pourcentage 

Accident de la voie publique 13 37,14 

Accident domestique 11 31,43 

Coups et blessures volontaires 7 20,00 

Accident de sport 4 11,43 

Total 35 100 

Les accidents de la voie publique ont constitué la principale étiologie 

des traumatismes avec 37,14% des cas. 

Répartition des patients en fonction de la résidence 

Tableau n°VI : Répartition des patients en fonction de la résidence 

Résidence Effectif Pourcentage 

Rurale 18 51,43 

Urbaine 16 45,71 

Périurbaine 1 2,86 

Total 35 100 

51,43 % des patients provenaient du milieu rural. 



67


Répartition des patients selon le niveau d’étude des patients 

Tableau n°VII : Répartition des patients selon le niveau d’étude des 

patients 

Niveau d'étude Effectif Pourcentage 

Non scolarisé 17 48,57 

Fondamental 17 48,57 

Secondaire 1 2,86 

Total 35 100 

La majorité des patients soit 48,57% des cas était non scolarisée ou 

avait un niveau fondamental 

Répartition des patients en fonction du type d’entrée 

Tableau n°VIII: Répartition des patients en fonction du type d’entrée 

Type d'entrée Effectif Pourcentage 

Sur décision du patient ou des parents 20 57,14 

Référé par personnel de santé 15 42,86 

Total 35 100 

Dans 20 cas soit 57,14% des patients ont consulté sur décision 

propre ou des parents. 

Aucun patient n’a été référé par un tradipraticien de santé. 



68


Répartition des patients en fonction du motif de consultation 

Tableau n°IX: Répartition des patients en fonction du motif de 

consultation 

Motif de consultation Effectif Pourcentage 

Nécrose tissulaire 31 88.57 

Oedème important 4 11,43 

Total 35 100 

La majorité des patients soit 88,57% ont consulté pour nécrose 

tissulaire 

Répartition des patients en fonction des antécédents médicaux 

et chirurgicaux 

Tableau n°X: Répartition des patients en fonction des antécédents 

médicaux et chirurgicaux 

2 patients avaient des antécédents chirurgicaux ; 

1 patient avait des antécédents médicaux (diabète + hypertension 

artérielle). 



69


Répartition des patients en fonction du type de traitement 

traditionnel 

Tableau n°XI : Répartition des patients en fonction du type de 

traitement traditionnel 

Type de traitement 

Effectif 

Pourcentage 

traditionnel utilisé 

Attelle + bandage 24 68,57 

Massage + bandage 7 20,00 

Massage + attelle 4 11,43 

Total 35 100 

L’attelle + bandage a été le type de traitement traditionnel le plus 

utilisé avec 24 cas soit 68,57% des cas. 



70


Répartition des patients selon la pathologie et le type de 

traitement traditionnel. 

Tableau n°XII : Répartition des patients selon la pathologie et le type 

de traitement traditionnel. 

Pathologie Fracture 

simple 

Fracture 

complexe 

Fracture 

ouverte 

Luxation 

fermée 

contusion Total 

Traitement eff % eff % eff % eff % eff % eff % 

Attelle + 13 72,22 10 100 1 100 - - - - 24 68,57 

bandage 

Massage + 1 5,6 - - - - 1 100 5 100 7 20,00 

bandage 

Massage + 4 22,22 - - - - - - - - 4 11,43 

attelle 

Total 18 100 10 100 1 100 1 100 5 100 35 100 

La majorité des fractures simples (13cas) soit 72,22% des cas a été 

traitée traditionnellement par attelle + bandage. 



71


Répartition des patients en fonction du délai entre le 

traumatisme et le début du traitement traditionnel 

Tableau n°XIII: Répartition des patients en fonction du délai entre le 

traumatisme et le début du traitement traditionnel 

Délai Effectif Pourcentage 

Moins de 24Heures 25 71,43 

24-72Heures 7 20,00 

Plus de 72Heures 3 8,57 

Total 35 100 

Le délai entre le traumatisme et le début du traitement traditionnel 

était inférieur à 24 heures dans 71,43% des cas 



72


Répartition des patients en fonction du délai d’installation de 

l’ischémie après le début du traitement traditionnel 

Tableau n°XIV: Répartition des patients en fonction du délai 

d’installation de l’ischémie après le début du traitement traditionnel 

Délai d’installation Effectif Pourcentage Pourcentage 

de l’ischémie 

Cumulé 

Moins de 24Heures 5 14,29 14,29 

24-72Heures 20 57,14 71,43 

Plus de 72Heures 10 28,57 100 

Total 35 100 

Le délai d’installation de l’ischémie était de 24-72 heures dans 20 

cas soit 57,14% 

Répartition des patients en fonction de leur état à la réception 

Tableau n°XV : Répartition des patients en fonction de leur état à la 

réception 

Etat à la réception Effectif Pourcentage 

Etat général passable 23 65,71 

Bon état général 9 25,71 

Etat général altéré 3 8,57 

Total 35 100 

65,71% des patients avaient un état général passable 



73


Répartition des patients en fonction du segment membre 

traumatisé 

Tableau n°XVI : Répartition des patients en fonction du segment 

membre traumatisé 

Segment de membre Effectif Pourcentage 

Jambe 13 37,14 

Cuisse 6 17,14 

Coude 5 14,29 

Avant bras 5 14,29 

Bras 4 11,43 

Poignet 1 2,86 

Genoux 1 2,86 

Total 35 100 

La jambe a été le segment de membre le plus touché avec 13 cas 

soit 37,14% 



74


Répartition des patients en fonction du type de lésion 

Tableau n°XVII : Répartition des patients en fonction du type de 

lésion 

Type de lésion Effectif Pourcentage 

Fracture simple 18 51,43 

Fracture complexe 10 28,57 

Contusion 5 14,29 

Luxation fermée 1 2,86 

Fracture ouverte 1 2,86 

Total 35 100 

La fracture simple représentait la majorité du type du traumatisme 

avec 18 cas soit 51,43% 



75


Répartition des patients en fonction du type de complication 

ischémique 

Tableau n°XVIII : Répartition des patients en fonction du type de 

complication ischémique 

Type de complication ischémique Effectif Pourcentage 

Gangrène 24 68,57 

Nécrose cutanée 9 25,71 

Œdème 2 5,72 

Total 35 100 

La gangrène a constitué la complication ischémique la plus 

fréquente avec 24 cas soit 68,57% 

Répartition des patients en fonction du type de traitement 

médical et ou chirurgical 

Tableau n°XIX : Répartition des patients en fonction du type de 

traitement médical et ou chirurgical 

Traitement Effectif Pourcentage 

Médical + chirurgical 33 94,29 

Médical 2 5,71 

Total 35 100 

Le traitement médical associé au traitement chirurgical à été 

fréquemment utilisé à l’hôpital dans 94,29% des cas 



76


Répartition des patients en fonction de l’antibiogramme 

Tableau n°XX : Répartition des patients en fonction de 

l’antibiogramme 

Nous avons pu faire l’antibiogramme chez 9 patients 

Répartition des patients en fonction des germes retrouvés 

Tableau n°XXI : Répartition des patients en fonction des germes 

retrouvés 

Germes Effectif Pourcentage Pourcentage 

cumulé 

Staphylococcus 4 44,44 44,44 

aureus 

Klebsiella 

2 22,22 66,66 

pneumoniae 

Streptococcus 

1 11,11 77,77 

pneumoniae 

Pseudomonas 

1 11,11 88,88 

aeruginosa 

Proteus 

1 11,11 100 

mirabilis 

Total 9 100 

Staphylococcus aureus a été retrouvé dans 44,44% des cas. 



77


Répartition des patients en fonction du traitement à l’hôpital 

Tableau n°XXII : Répartition des patients en fonction du traitement 

à l’hôpital 

Traitement à l’hôpital Effectif Pourcentage Pourcentage 

cumulé 

Amputation 24 68.57 68,57 

Greffe de peau 7 20.00 88,57 

Cicatrisation dirigée 2 5,71 94, 28 

Ostéosynthèse (broche) 1 2,86 97,14 

Plâtre 1 2,86 100 

Total 35 100 

L’amputation a été pratiquée chez 24 patients soit 68,57% suivie de 

la greffe de peau dans 20% des cas 

Répartition des patients en fonction de l’évolution 

Tableau n°XXIII : Répartition des patients en fonction de l’évolution 

Evolution Effectif Pourcentage 

Suites simples 27 77,14 

Suppuration 7 20,00 

Décès 1 2.86 

Total 35 100 

La suppuration a été observée dans 7 cas soit 20% des cas 



78




79


VII - COMMENTAIRE ET DISCUSSION 

Notre étude a été réalisée dans les services de chirurgie 



Ces cadres nous ont semblé approprié car ce sont les services de 

référence pour la prise en charge de la majorité des complications 

du traitement traditionnel des lésions traumatiques. 

Nous avons estimé qu’une étude prospective était la mieux 

indiquée car le suivi de nos patients pouvait être plus correct. 

Une étude rétrospective n’aurait pas été suffisante car un nombre 

important de dossiers aurait été incomplet ou perdu. 

Au cours de cette étude portant sur 35 cas de complications 

ischémiques aiguës suite au traitement traditionnel des 

traumatismes des membres, nous avons rencontré quelques 

difficultés : 

‣ difficultés de recherche bibliographique ; 

‣ patients sans adresse à Bamako ou résidence éloignée 

d’où difficultés de retrouver certains patients ; 

‣ certains patients n’ont pas accepté la décision 

d’amputation dans un premier temps ; 

‣ le manque de moyens financiers pour certains patients. 

L’artériographie n’étant pas disponible au Mali et l’échographie 

döppler n’étant pas à la portée de tous les patients, l’examen 

clinique a permis d’établir le diagnostic et la conduite à tenir. 



80


Notre étude aurait eu plus de valeur si tous les patients 

avaient effectué tous les examens complémentaires en pré et post 

opératoire. 

Cependant nos résultats peuvent être comparé avec ceux de la 

littérature. 

L’âge moyen de nos patients a été de 20,79 ans avec des 

extrêmes de 6 et 75 ans. 

Les patients de moins de 15 ans ont été les plus représentés avec 

62,86% des cas, ceci pourrait s’expliquer par le fait d’une plus 

grande exposition de cette tranche d’âge. La fréquence élevée dans 

cette tranche d’âge est notée également dans les travaux de : 

• AYITE.A et Coll [5] qui ont trouvé dans leur étude sur le 

traitement traditionnel des fractures au Niger 81,58% 

d’enfants de moins de 15 ans 

• MIEREY.J.C [10] qui a enregistré dans sa thèse 42,22% de 

patients de moins de 15 ans. 

• BAMBA.I et Coll [3] avec 46,66% des patients de moins de 15 

ans. 

La prédominance masculine a été très nette dans notre 

échantillon avec 77,14% des cas et un sexe ratio de 3,37 en faveur 

des hommes ; ce qui concorde avec la littérature : SOUNA.B.S et 

Coll [36] et SOUMAH.M.T et Coll [37] avec respectivement 77,85% et 

78,26% des cas ont fait les mêmes constats. Ceci s’expliquerait par 

la grande mobilité des sujets de sexe masculin d’où leur exposition 

aux traumatismes. 



81


Les élèves et étudiants ont été les plus représentés avec 

45,71% des cas. Cela est lié au fait qu’ils constituent l’une des 

couches de la population les plus actives. 

• DIAKITE.S.K et Coll [38] ont rapporté 44,44% d’élèves et 

étudiants : 

• SOUMAH.M.T et Coll [37] ont trouvé 34,78% d’élèves. 

Les paysans viennent en second lieu avec 22,86% des cas, 

ce taux s’explique par le fait qu’ils n’ont pas de moyens 

financiers. Aussi, c’est une couche socio professionnelle ayant 

une croyance aux vertus du traitement traditionnel. DIARRA.E 

[32] et MIEREY.J.C [10] ont respectivement trouvé 16,9% et 

13,33% de paysans. 

Les Bambaras ont été les plus nombreux dans notre 

échantillon avec 34,29% des cas. Cela est compatible avec la 

répartition socio démographique de notre pays. DIAKITE.A.G [9] a 

trouvé dans sa thèse portant sur les complications et séquelles du 

traitement traditionnel des fractures des membres inférieurs 30,8% 

de Bambara. 

Les patients venant du milieu rural ont été majoritaires avec 

51,43% des cas. La population rurale opte généralement pour un 

traitement traditionnel en raison de l’éloignement de centres 

spécialisés et la facilité d’accès au traitement traditionnel. Nos 

résultats sont assez proches de celui de BAMBA.I et Coll [3] qui ont 

trouvé 60% des cas. 

48,57% des patients n’ont pas été scolarisés ou ont un 

niveau fondamental. Ce taux est assez proche du résultat de 



82


MIEREY.J.C [10] qui a trouvé dans son étude sur les amputations 

des membres suite au traitement traditionnel des fractures 40% de 

patients non scolarisés. 

57,14% de nos patients ont consulté d’eux même ou ont été 

emmenés par des parents. Nous n’avons enregistré aucun patient 

référé par tradithérapeute. THIAM.S.M [7] dans sa thèse a eu le 

même résultat. SANOGO.C.O [39] dans son travail sur les 

pseudarthroses aseptiques de la diaphyse fémorale a noté un seul 

patient référé par un guérisseur traditionnel différent de son 

guérisseur traitant. 

Les accidents de la voie publique ont constitué la principale 

étiologie des traumatismes avec 37,14% des cas. La fréquence élevée 

des accidents de la voie publique s’explique par l’augmentation du 

parc automobile, des engins à deux roues et le non respect du code 

de la route. DIARRA. E [32] dans sa thèse a trouvé 59,1% de cas 

d’accident de la voie publique. Les accidents domestiques suivent 

avec 31,43% des cas dans notre étude. DIAKITE.A.G [9] et 

MIEREY.J.C [10] ont trouvé respectivement 44,44% et 46,2% de cas 

d’accident domestique. 

68,57% de nos patients ont été reçus au stade de gangrène ; 

• SOUNA.B.S et Coll [36] ont eu dans leur étude 108 cas de 

gangrènes sur 302 cas de complications suite au 

traitement traditionnel des fractures. 

• ONYMIYA.J.E et Coll [40] ont travaillé sur 15 cas de 

gangrènes suite au traitement traditionnel. 



83


• ALWATA.I et Coll [41], DIAKITE.A.G [9], SOUMAH.M.T et 

Coll [37] ont trouvé respectivement 33,33%, 4,6% et 

48,49% de cas de gangrène. 

La fréquence élevée de gangrène dans notre série s’explique par le 

fait qu’il s’agissait uniquement de complications ischémiques. La 

nécrose cutanée a été notée dans 25,71% des cas de notre 

échantillon. Cependant le traitement dit moderne n’est pas à l’abri 

de complications ischémiques ; MAIGA.A.A [42] dans son étude a 

rapporté un cas d’amputation d’origine ischémique chez une 

patiente de 18 ans suite à une compression par plâtre. 

Le taux des complications peut s’expliquer aussi par des 

traumatismes avec des lésions vasculaires et ou nerveuses initiales 

non diagnostiquées par le tradithérapeute. 

Nos résultats sont différents de celui de DIAKITE. C et Coll [43] qui 

n’ont relevé aucun cas de complication après traitement traditionnel 

notamment fièvre, œdème, suppuration, inflammation, douleur, 

altérations visibles, raideur, retard de consolidation ou de 

cicatrisation sur une série de 101 patients examinés (9 fractures 

exposées et ou compliquées, 44 fractures simples, 48 luxations et 

entorses) au cours d’une étude sur la traumatologie traditionnelle 

en pays dogon. Ce qui est exceptionnel ; car d’une part 

l’ensemencement direct de la plaie au cours des traumatismes 

ouverts et souillés a un potentiel infectieux élevé. Ce risque 

infectieux est accru par les conditions de travail du tradipraticien de 

santé (sans mesure d’asepsie rigoureuse et l’utilisation de 

pansements locaux préparés dans des conditions d’asepsie 



84


douteuses). D’autres part, certaines complications sont liées aux 

insuffisances de l’orthopédie « traditionnelle » à savoir : la réduction 

orthopédique manuelle sans anesthésie, l’absence de radiographie 

pour le diagnostic des lésions ostéo-articulaires. Le tradipraticien de 

santé ne dispose pas de moyens fiables pour contrôler son travail. 

Une étude rétrospective réalisée en mars 2002 pendant une période 

de 12 mois par TRISEOL et Coll cités par DIAKITE. C et Coll [43] a 

montré 4 cas de complication à la suite du traitement traditionnel 

provenant de Bandiagara sur 16 cas de pathologies orthopédiques 

traitées à l’hôpital de Mopti. 

Les lésions siégeaient au niveau de la jambe dans 37,14% des 

cas de notre échantillon, ceci s’explique par le fait que la jambe est 

le segment de membre le plus exposé aux traumatismes. 

• DIARRA. E [32] a trouvé dans son étude la prédominance de 

la jambe avec 38,5% des cas 

• MIEREY.J.C [10] a noté 33,33% de traumatisme de jambe ; 

• GARBA.E.S et DESHIP [44] au Nigeria ont trouvé la majorité 

des amputations au niveau de la jambe suite au traitement 

traditionnel avec 26,87% des cas. 

• DIAKITE.A.G [9] a eu 19 cas de traumatisme du fémur soit 

29,3% des cas. 

La fracture initiale a été simple dans 51, 43% des cas dans 

notre série. 

• AYITE.A et Coll [5] ont trouvé 84,42% de fracture fermée. 

• BAMBA.I et Coll [3] ont rapporté 80% de fracture fermée. 

• THIAM.S.M [7] a eu 73,70% de fractures initiales simples. 



85


Nos résultats sont différents de ceux de DIAKITE.S.K et Coll [38] qui 

ont enregistré 72,22% de lésions ouvertes. 

La fréquence élevée de fractures simples compliquées de 

phénomènes ischémiques s’explique par la compression trop serrée 

du membre traumatisé dans une attelle de fortune et ou par 

bandage excessif entraînant une ischémie avec des phlyctènes qui 

rompent pour devenir une porte d’entrée aux germes. 

Dans 5 cas soit 14,29% des cas il n’y avait pas de lésion 

osseuse (fig 8) mais les membres avaient été amputés par suite de 

gangrène (fig 7). Il s’agissait de cas d’erreur diagnostic de la part du 

tradithérapeute. BAMBA.I et Coll [3] ont noté dans leur étude deux 

cas de traumatisme du coude soit 13,33% des cas sans lésions 

radiologiques amputés pour gangrène. 

Nous avons enregistré un cas de gangrène de l’avant bras droit chez 

une patiente de 14 ans (fig 9) trois jours après le début du 

traitement traditionnel par une attelle solidement bandée autour du 

membre, consécutive à un traumatisme du poignet ayant entraîné 

une fracture engrenée de l’extrémité inférieure du radius (fig 10); 

l’amputation a été réalisée car le membre ne pouvait pas être 

conservé. 

La pose d’attelle associée à un bandage trop serré a été le 

type de traitement traditionnel le plus utilisé soit 68,57% des cas ; il 

s’agit dans la majorité des cas de fractures simples (13 cas) soit 

72,22% des cas qui ont été traitées par attelle associée au bandage. 

Ce taux s’explique par le fait que c’est la méthode thérapeutique la 



86


plus utilisée en cas de fracture. Après réduction, l’immobilisation 

est assurée par des attelles maintenues par bandage serré. 

• MIEREY.J.C [10] a trouvé les bandages trop serrés dans 


• THIAM.S.M [7] a trouvé l’attelle associée à des séances de 

massage comme type de traitement traditionnel dans 


• DIARRA.B.M [8] a rapporté dans sa thèse 44 cas de 

bandage aux éclisses. 

Dans 71,43% des cas le délai entre traumatisme et le début 

du traitement traditionnel a été inférieur à 24 heures. Ceci serait en 

rapport avec la proximité et l’accès facile au traitement traditionnel 

par la majorité des patients. 

L’ischémie est survenue dans 51,14% des cas entre 24 et 72 

heures. 

• BAMBA.I et Coll [3] ont trouvé un délai de 2 à 6 jours en 

moyenne 3,6 jours. 

• ALWATA.I et Coll [41] ont trouvé un délai entre 

complication et consultation de 2 semaines à 2 ans. Il 

s’agissait de toutes les complications du traitement 

traditionnel des traumatismes. 

Les difficultés de prélèvement bactériologique, le pronostic 

vital en cause chez certains patients et les possibilités financières 

souvent réduites dans beaucoup de famille n’ont pas permis la 

réalisation de la culture dans 74,29% des cas. La culture a été faite 

chez 9 patients soit 25,71% des cas de notre série. 



87


• MIEREY.J.C [10] a réalisé 14 prélèvements sur 45 cas 

d’amputations suite au traitement traditionnel soit 30,11% des 

cas. 

• BAMBA.I et Coll [3] ont effectué deux prélèvements sur 15 cas 

possibles soit 13,33% des cas. 

Le Staphylococcus aureus, germe de surinfection très fréquent 

a été retrouvé dans 44,44% des cas. 

L’antibiothérapie associée à l’analgésie a été utilisée chez tous nos 

patients. 

94,29% de nos patients ont fait l’objet d’un traitement 

médical associé au traitement chirurgical. Nous avons procédé à la 

restauration de l’équilibre hydro électrolytique, la tri antibiothérapie 

en raison du problème infectieux avant la chirurgie conservatrice ou 

l’amputation selon les cas. 

68,57% des patients ont subi une amputation de membre (fig 

11), il s’agit de tous les cas de gangrène (24 cas). 

• BAMBA.I et Coll [3] ont eu 86,66% d’amputation ; 

• SOUMAH.M.T et Coll [37] ont noté 47,83% de cas 

d’amputation ; 

• SOUNA.B.S et Coll [36] ont eu 44,37% de cas 

d’amputation ; 

• ALWATA.I et Coll [41] ont eu 33,33% d’amputation suite 

aux complications du traitement traditionnel des 

traumatismes des membres ; 

• DOSSIM.A et Coll [2] ont trouvé 3,45% d’amputation. 



88


Ces différences avec notre série s’expliquent par le fait que nous 

n’avons retenu que les complications ischémiques aiguës des 

membres. 

La greffe de peau a été réalisée chez 20% des patients vus à 

un stade relativement précoce avec nécrose cutanée large. 

Dans deux cas d’ischémie vus au début avec une tuméfaction 

généralisée du membre, nous avons procédé à une surélévation du 

membre, une administration d’anti-inflammatoires et 

d’antibiotiques associée à une immobilisation provisoire par one 

attelle plâtrée du membre traumatisé jusqu’à la fonte de l’œdème. 

La stabilisation de la fracture a été faite par deux broches en 

triangulation dans le premier cas car il s’agissait d’une fracture 

supra condylienne en extension ; l’autre, une fracture du bec de 

l’olécrane a eu un traitement orthopédique par plâtre. 

Deux autres patients ont présenté une tuméfaction du 

membre avec nécrose cutanée ; ils ont été traités par cicatrisation 

dirigée, administration d’anti-inflammatoires, d’antibiotiques et 

surélévation du membre. 

Nous avons noté 7 cas d’infections post opératoires soit 20% 

des cas. Cela s’explique d’une part par le taux des amputations 

fermées (6 cas d’infections sur 13 cas d’amputations fermées) ; 

d’autre part par le manque d’asepsie post opératoire (1 cas de 

nécrose cutanée après greffe de peau mince). 

• BAMBA.I et Coll [3] ont trouvé 3 cas de suppuration sur 15 

cas de gangrènes gazeuses consécutives au traitement 

traditionnel soit 20% des cas ; 



89


• MIEREY.J.C [10] a eu 12 cas de suppuration sur 45 cas 

d’amputation de membre soit 26,7% des cas. 

Nous avons enregistré dans notre série un cas de décès dans 

un tableau de tétanos vu tardivement soit 2,86% des patients, 

MIEREY. J. C [10] a également eu un cas de décès dans un tableau 

de tétanos sur 45 cas de complication soit 2,2% des cas. BAMBA. I 

et Coll [3] ont trouvé un cas de décès sur 15 cas de gangrène soit 


Nos résultats ont été jugés satisfaisants (très bons et bons) 

dans 11 cas soit 31,43% des cas et non satisfaisants (mauvais) dans 

24 cas soit 68,57% des cas. Il s’agit de tous les cas d’amputation. 



90


Fig 6 : Gangrène sans lésion osseuse de l’avant bras gauche (amputation spontanée de la 

main) chez le patient de 12 ans. 



91


Fig7 : gangrène de l’avant bras droit chez le patient de 22 ans. 

Fig 8 : radiographie sans lésion osseuse du même patient de 22ans amputé pour gangrène. 



92


Fig 9 : gangrène de l’avant bras droit chez une patiente de 14 ans trois jours après le début du 

traitement traditionnel par attelle + bandage. 

Fig 10 : radiographie avec fracture engrenée de l’extrémité inférieure du radius chez la 

même patiente de 14 ans 



93


Fig 11 : amputation en saucisson du bras guéri après greffe de peau chez le patient de 22 

ans. 



94




95


VIII - CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 

1- CONCLUSION : 

Il s’agissait d’une étude prospective ayant porté sur 35 cas de 

complications ischémiques aiguës suite au traitement traditionnel 

des traumatismes des membres dont la prise en charge a été faite 

dans les services de chirurgie orthopédique et traumatologique de 

l’hôpital de Kati et de l’hôpital Gabriel Touré du 1 er août 2005 au 31 

janvier 2006. 

A l’issue de cette étude nous avons constaté que : 

- le sexe masculin a été le plus représenté avec 77,14% des cas ; 

- les patients de moins de 15 ans ont été les plus concernés avec 

62,86% des cas certainement en raison de leur plus grande 

exposition aux traumatismes ; 

- les élèves et étudiants ont représenté 45,71% des cas ; suivis des 

paysans avec 22,86% de cas ; 

- les bambaras ont été les plus nombreux soit 34,29% des cas ; 

- les patients venant du milieu rural ont été majoritaires avec 

51,43% des cas ; 

- 48,57% des patients n’ont pas été scolarisés ; 

- 57,14% des patients ont consulté d’eux même ou emmenés par 

des parents ; 

- les accidents de la voie publique ont constitué la principale 

étiologie des traumatismes avec 37,14% des cas 

- la majorité des patients soit 68,57% des cas a été reçu au stade de 

gangrène 



96


- la jambe a été le segment de membre le plus touché avec 37,14% 

des cas ; 

- la fracture a été simple dans 51,43% des cas ; 

- l’attelle associée au bandage serré a été le type de traitement 

traditionnel le plus utilisé soit 68,57% des cas ; 

- le délai entre le traumatisme et le début du traitement traditionnel 

a été inférieur à 24 heures dans 71,43% des cas ; 

- l’ischémie est survenue entre 24 et 72 heures dans 57,14% des 

cas 

- 68,57% des patients ont subi une amputation de membre ; 

- la greffe de peau a été réalisée dans 20% des cas ; 

- nous avons noté un cas de décès par tétanos soit 2,86%des cas. 

En somme, le diagnostic posé sur la base de suspicions cliniques, le 

système de contention souvent serré sans respect des structures 

anatomiques sont pourvoyeurs de complications invalidantes chez 

les sujets jeunes qui sont l’avenir d’un pays. 

2- RECOMMANDATIONS 

Au terme de ce travail, nous formulons quelques recommandations 

à l’endroit : 

‣ Des populations : 

-d’éviter les facteurs étiologiques des traumatismes en respectant le 

code de la route et en prenant soin des enfants ; 

-de se présenter dans un centre de santé afin d’être orienté. 

‣ Des tradipraticiens de santé : 

-de faire usage de la radiographie comme outil de diagnostic des 



97


lésions ostéo-articulaires ; 

-d’éviter les gestes dangereux tels que l’usage d’attelles à effet de 

garrot, les bandages trop serrés ; 

-d’accepter la collaboration avec les agents de santé et référer les 

cas présentant les signes d’alarme ou dépassant objectivement leur 

compétence ; 

-d’accepter la formation en apprenant à palper les pouls 

périphériques, à reconnaître les signes d’alarme (douleur, œdème, 

absence de pouls, membre froid…). 

‣ Des agents socio sanitaires : 

-d’être disponible et appliqué dans les prestations et la surveillance 

des traumatisés et suivre des séances de formation et de recyclage. 

-d’éviter les amputations fermées en cas de gangrène. 

‣ Des autorités du ministère de la santé : 

-d’élaborer un programme de formation et de mise en place d’une 

stratégie de recherche approfondie dans le domaine de la 

traumatologie traditionnelle ; 

-de former un plus grand nombre d’agents en traumatologie et 

orthopédie ; 

-de décentraliser les centres de traumatologie moderne ; 

-de doter les hôpitaux en personnels spécialisés et en matériels 

adaptés à la traumatologie. 

- interdire la publicité de la médecine traditionnelle sur les médias. 



98




99


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106




107


FICHE D’ENQUETE 

Nom : /__/ 

Prénom:/__/ 

Q1-Numero fiche:/___/ 

Q2-Sexe:/___/ 

1- masculin 2- féminin 

Q3-Age (en année)/___/ 

Q4-Ethnie/___/ 

1-Bambara 5-Dogon 

2-Malinké 

6-Bobo 

3-Sarakolé 7-Peulh 

4-Sonrhai 

8-Autres (à préciser) 

Q5-Profession/___/ 

1-Paysan 

4-Commerçant 

2-Elève/Etudiant 5-Fonctionnaire 

3-Menagère 6-Autre (à préciser) 

Q6-Residence/___/ 

1-Urbaine 

2-Péri urbaine 

3-Rurale 

Q7-Niveau d’étude du patient/___/ 

1-Non scolarisé 3-Sécondaire 

2-Fondamental 4-Superieur 

2a-1 er Cycle 

2b-2 ème Cycle 

Q8-Type d’entrée/___/ 

1-Référé par médecin ou paramédical 

2-Référé par tradithérapeute 

3-Sur décision du patient ou des parents 


Q9-Motif de consultation/___/ 

1-douleur importante 4-Suppuration 

2-oedeme important 


3-Nécrose tissulaire 

Q10-Antécédents médicaux/___/ 

1-Diabète 

4-Rhumatisme 

2-HTA 


3-Tuberculose 

6-Aucun 

Q11-Antécédents chirurgicaux à préciser/________________________/ 

Q12-Nature de l’accident/___/ 

1-AVP 

4-Domestique 

2-Coups et blessures 5-Travail 

3-Sport 




108


Q13-Segment de membre traumatisé/___/ 

1-Epaule 

7-Hanche 

2-Bras 

8-Cuisse 

3-Coude 

9-Genou 

4-Avant bras 

10-Jambe 

5-Poignet 

11-Cheville 

6-Main 

12-Pied 

Q14-Type du traumatisme initial/___/ 

1-Fracture simple 

5-Luxation fermée 

2-Fracture complexe 6-Luxation ouverte 

3-Fracture simple compliquée 7-Autres (à préciser) 

4-Fracture complexe compliqué 

Q15-Type de traitement traditionnel utilisé/___/ 

1-Massage 4-2+3 

2-Bandage 5-1+2 

3-Attèlle 


Q16-Délai entre le traumatisme et le début du traitement traditionnel/_____/ 

1- 3 jours 

2- 1-3 jours 

Q17-Délai d’installation de l’ischémie/___/ 

1-24H 4-1 Semaine 

2-48H 5-> 1semaine 

3-72H 

Q18-Examen d’entrée/___/ 

1-Bon état général 

2-Etat général passable 

3-Etat général altéré 

Q19-Type de complication ischémique 

1- Oedème 3- Gangrène 

2- Nécrose cutanée 4- Autres (à préciser) 

Q20--Résultat de la radiographie/___/ 

1-Normale 

2-Lésions à préciser 

Q21-NFS/___/ 

1-Normale 

3-Anemie 

2-Constantes élevées 


Q22-Glycemie/____/ 

1-Normale 

3-Elévée 

2-Basse 

Q23-Créatininemie:/___/ 

1-Normale 

3-Elevée 

2-Basse 

Q24-Antibiogramme/___ / 

1-Germes (à préciser) 

2-Antibiotiques (à préciser) 



109


Q25-Type de traitement à l’hôpital/___/ 

1-Médical 3-1+2 

2-Chirurgical 


Q26-Si médical /___/ 

1-AINS 

4-Antalgique 

2-AIS 

5-Suspension 

3-Antibiotique 


Q27-Si chirurgical/___/ 

1-Amputation (siège à préciser) 

2-Aponevrotomie de décharge 

3- greffe de peau 


Q28-Résultats du traitement de la complications/___/ 

1-Guerison 

2 -Séquelles 

3-Décès 



110


FICHE SIGNALETIQUE 

NOM : TOGO 

PRENOM : Sidiki 

TITRE : Les complications ischémiques aiguës suite au traitement 

traditionnel des traumatismes des membres dans les services de 

chirurgie orthopédique et traumatologique de l’hôpital de Kati et de 

l’hôpital Gabriel TOURE : à propos de 35 cas 

Année: 2007 

Ville: BAMAKO 

Pays d’origine: MALI 

Secteur d’intérêt : Chirurgie Orthopédique 

Lieu de dépôt : Bibliothèque Faculté de Médecine de Pharmacie et 

d’Odonto-stomatologie 

Mots clés : Complications ischémiques ; traitement traditionnel 

RESUME 

Il s’agissait d’une étude prospective portant sur 35 cas de 

complications ischémiques aiguës suite au traitement traditionnel 

des traumatismes des membres dans les services de chirurgie 


Gabriel TOURE du 1 er août 2005 au 31 janvier2006. 

-le sexe masculin a représenté 77,14% des cas ; 

-62,86% des patients avaient moins de 15 ans ; 

-les élèves/étudiants ont constitué 45,71% des patients ; 

-51,43% des patients sont venus du milieu rural ; 

-les accidents de la voie publique ont été la principale cause des 

traumatismes dans 37,14% des cas ; 

-la gangrène a représenté 68,57% des complications ; 

-La jambe a été touchée dans 37,14% des cas 

-l’attelle associée au bandage a été le type de traitement traditionnel 

le plus utilisé dans 68,57% des cas ; 

-le délai entre le traumatisme et le début du traitement traditionnel 

a été inférieur à 24 heures dans 71,43% des cas 

-l’ischémie est survenue entre 24 et 72 heures dans 57,14% 

-L’amputation a été réalisée dans 68,57% des cas 



111


SERMENT D’HIPPOCRATE 

En présence des maîtres de cette faculté, de mes chers condisciples, 

devant l’effigie d’Hippocrate, je promets et je jure au nom de l’être 

suprême ; d’être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans 

l’exercice de la médecine. 

Je donnerai mes soins gratuits à l’indigent et n’exigerai jamais un 

salaire au dessus de mon travail, je ne participerai à aucun partage 

clandestin d’honoraire. 

Admis à l’intérieur des maisons ; mes yeux ne verront pas ce qui s’y 

passe, ma langue taira les secrets qui me seront confiés et mon état 

ne servira pas à corrompre les mœurs ni à favoriser le crime. 

Je ne permettrai pas que des considérations de religion, de nation, 

de race, de parti ou de classe sociale viennent s’interposer entre 

mon devoir et mon patient. 

Je garderai le respect absolu de la vie humaine dès la conception. 

Même sous la menace, je n’admettrai pas de faire usage de mes 

connaissances médicales contre les lois de l’humanité. 

Respectueux et reconnaissant envers mes maîtres, je rendrai à leurs 

enfants l’instruction que j’ai reçue de leur père. 

Que les Hommes m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes 

promesses. 

Que je sois couvert d’opprobre et méprisé de mes confrères si j’y 

manque. 

Je le jure 



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ministere de l'education republique du mali nationale universite de ...

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