Approche de la FIFA`sur le dopage dans le football - FIFA.com

Approche de la FIFA`sur le dopage dans le football
Le contrôle du dopage d'hier à aujourd'hui
Cela fait seulement 38 ans que le test de dopage a été présenté pour la première fois aux Jeux
Olympiques de 1968 à Mexico suite aux décès liés à l'amphétamine et au tartrate de nicotinyl d'un
certain nombre de cyclistes aux Jeux Olympiques d'Eté en 1960 à Rome et pendant la Tour de France
en 1967. Des contrôles de dopage réguliers ont été effectués alors, mais ces contrôles n’ont pas
réussi à empêcher les sportifs et les sportives de prendre des drogues améliorant la performance
pendant et hors la compétition.
Les associations sportives comme la FIFA ont déclaré que les objectifs fondamentaux des contrôles
de dopage et des politiques antidopage sont là :
- pour confirmer et préserver l'éthique du sport ;
- pour sauvegarder la santé physique et l'intégrité mentale des joueurs ;
- pour s'assurer que tous les concurrents ont une chance égale.
FIFA a introduit les contrôles de dopage en 1970 pour s'assurer que les résultats des matchs
nationaux et internationaux étaient une réflexion juste des capacités des participants. Le Comité
Médical des Sports de FIFA a la responsabilité de mettre en application les contrôles de dopage à
toutes les compétitions de FIFA et également de se coordonner avec les autres confédérations et
associations membres.
Aujourd'hui, les substances interdites et nocives sont ouvertement disponibles même sans
ordonnance. Des drogues telles que le nandrolone et d'autres peuvent être commandées sur Internet
en quantité illimitée. Ces dernières années, le nombre des cas positifs de prétendues drogues
récréatives comme la marijuana et la cocaïne a augmenté et doit être abordé en conséquence. En
outre, les rapports de la média peuvent encourager ceux qui concurrent à des niveaux plus bas du
sport pour expérimenter le dopage avec des substances sans considérer les effets secondaires
dangereux et encore moins les conséquences légales de leurs actions.
Qu’est ce que c’est le dopage ?
Le dopage est défini comme tentative soit du joueur ou soit à l'instigation d'une autre
personne telle que le directeur, l'entraîneur, le médecin, le physiothérapeute ou le masseur,
d'augmenter la performance mentale et physique de manière pas physiologique ou de traiter des
maux ou des blessures – quand c'est médicalement injustifié – pour le but unique de participer à la
compétition. Ceci inclut l’utilisation (comme prise ou injection), l’administration ou la prescription des
substances interdites avant ou pendant une compétition. Ces conditions s'appliquent également aux
contrôles hors compétition déterminant les stéroïdes anabolisants et les hormones de peptide aussi
bien qu'à des substances produisant des effets semblables. D'autres méthodes interdites (par exemple
le dopage du sang) ou la manipulation des échantillons prélevés sont de même classifiés comme
dopage.
La définition détaillée est présentée dans les règlements du contrôle du dopage de la FIFA
(janvier 2006, lien). Le dopage viole l'éthique du sport, constitue un risque sanitaire aigu ou chronique
pour les joueurs et peut avoir des conséquences mortelles.
Comment [kgr1]: Link to
regulations on the website
Faits concernant le dopage dans le football
FIFA est une organisation globale qui unifie plus de 250 millions de footballeurs dans 207 pays
avec environ 40 millions de footballeuses. Actuellement, les confédérations et les associations

membres effectuent leurs propres contrôles du dopage aux concours qu'elles mettent en scène. Les
échantillons doivent, cependant, être analysés aux laboratoires accrédités de la FIFA/l’AMA. Ces
laboratoires envoient des rapports sur tout échantillon A "chimiquement positif" aux associations
membres, aussi bien qu'aux sièges sociaux de la FIFA pour la gestion et à l’AMA pour information.
Une fois que le département médical de FIFA a reçu un rapport d'échantillon A positif, des
informations suivantes sont exigées par l'association membre ou par la confédération en question
pour recevoir les résultats de l'échantillon B possible et de la décision particulière de la commission
disciplinaire. Si les informations ne sont pas fournies, la commission spéciale de la FIFA prend des
mesures appropriées.
Une nouvelle politique de contrôle du dopage pour les compétitions de FIFA a été présentée
au Championnat Mondial de FIFA U-17 en Nouvelle Zélande en 1999. Depuis cette époque, pendant
les tournois, deux joueurs de chaque équipe ont été aléatoirement choisis pour être soumis aux tests
de dopage après chaque match.
Les médecins des équipes qualifiées aux finales ont démontré leur support fort pour la
stratégie de FIFA dans la lutte contre le dopage avant la Coupe Mondiale Corée/Japon de FIFA en
2002 et la Coupe Mondiale Allemagne de FIFA en 2006, quand ils ont unanimement signé une
déclaration commune afin de maintenir cet événement unique loin du dopage. C'était un message
ferme vers la communauté du football.
Les résultats du dopage aux tournois de la FIFA
Depuis la Coupe du Monde de la FIFA de 1994 aux Etats-Unis, le service médical de la FIFA
avait strictement enregistré tous les échantillons prélevés. Entre 1994 et 2005, 3.327 contrôles du
dopage ont été réalisés sur des hommes et des femmes pendant quatre concours compétitions
consécutives de la Coupe du Monde de la FIFA, les deux jeux olympiques consécutifs ainsi que la
Coupe du Monde des Femmes de la FIFA, en 2003, au Championnat du Monde des Femmes de la
FIFA U-19, au Championnat du Monde de la FIFA U-17, à la Coupe des Confédérations de la FIFA, au
Championnat du Monde des Clubs de la FIFA au Japon, à la Coupe du Monde de football de plage de
la FIFA, au Championnat du Monde de la FIFA U-20 et au Championnat du Monde de la FIFA Futsal.
Seulement quatre échantillons ont été testés positifs pendant cette période : un pour l'éphédrine et le
pseudo-éphédrine en 1994, un pour le cannabis et un pour le nandrolone pendant le Championnat
Mondial de la FIFA de la Jeunesse de 2003 dans les Emirats Arabes Unis et un pour l'éphédrine en
Angola. Ceci reflète une incidence globale de 0,12% cas positifs au cours des onze dernières années.
Ce nombre extrêmement bas confirme indirectement la stratégie de la FIFA dans la lutte
contre le dopage et que l’éducation et l'empêchement sont des questions clés en maintenant le profil
élevé des compétitions sans dopage. Cela peut seulement supposer que les sports d'équipe tels que le
football ne sont pas enclins à l'abus de substances qui augmentent la performance par rapport aux
sports individuels. En regardant le cas positifs de dopage pendant les Jeux Olympiques de 2004 à
Athènes, 27 cas positifs ont été détectés: tous étaient des athlètes individuels et aucun ne participait
aux sports d'équipe.
Bien que plusieurs footballeurs aient été testés positifs au cours des décennies récentes,
l'ampleur véritable du problème est inconnue. Même si nous supposons que le dopage n'est toujours
pas un problème important dans les sports d'équipe comme le football, toute évaluation du problème
peut être considérée simplement comme une hypothèse ou une spéculation non scientifique.
Selon les statistiques d'IOC jusqu'en 2003 et des laboratoires accrédités par l’AMA en
date de 2004, approximativement 20.750 contrôles du dopage sont effectués annuellement sur des
joueurs de football. La majorité des tests est réalisée en Europe,en Amérique du Nord et en Amérique
du Sud. Le nombre de contrôles du dopage continue à augmenter dans les autres confédérations.

Aucune évidence de dopage systématique dans le football mondial
FIFA a développé sa propre base de données d’échantillons trouvés positifs permettant le
contrôle de leur gestion dans les confédérations et les associations membres. En 2004 et 2005, il y a
eu 88 (0,42% basés sur l'hypothèse de 20,750 échantillons par an) et 78 échantillons positifs(0,37%)
respectivement enregistrés à la FIFA (voir Figure 1).
Figure 1 : Statistiques de dopage de la FIFA par substance pour 2004 et 2005 (excl. T/E)
La plupart de ces cas ont été détectés ou rapportés par les laboratoires européens qui reçoivent la
plupart de leurs échantillons des associations européennes (voir Figures 2 et 3).

70
60
64
58
50
40
30
2004
2005
20
17
10
0
4
0
2
7
0
2
11
1
0
AFC
CAF
CONCACAF
CONMEBOL
OFC
UEFA
Figure 2 : Statistique de FIFA des échantillons positifs de dopage par confédération en 2004 et 2005
(excl. T/E)
Figure 3 : Statistique de la FIFA des échantillons positifs de dopage pour l'Europe en 2004 et 2005 (excl.
T/E)
Après la réunion de la FIFA des représentants des Fédérations Olympiques de Sports d'Equipe
et des laboratoires accrédités par l’AMA en 2003, des données fiables sur les analyses effectuées sur
des échantillons de dopage pourraient être reçues des laboratoires accrédités WADA (Figure 4). On a
observé, que les échantillons analysés pour le football montraient tout à fait une grande anomalie
entre les laboratoires de Séoul avec 42 analyses et Rome avec 4.159 analyses. Le nombre total

d'échantillons du football analysés dans le monde entier en 2004 permet le calcul des incidents pour
les échantillons positifs au total (0,42%), la distribution et le calcul des incidents dans les différentes
confédérations (Tableau 1), et le calcul pour les substances interdites le plus généralement détectées
(Tableau 2).
Il est important de noter que ces analyses statistiques, contrairement à la statistique
de l’AMA, n'incluent que les échantillons positifs et non pas les applications pour les
Exceptions d'Utilisation Thérapeutique ni les cas en attente de l’analyse du rapport
testostérone/épitestostérone. Il est extrêmement difficile de gérer ces cas.
Figure 4 : Échantillons analysés par le laboratoire accrédité par l’AMA en 2004
Échantillons Positifs Incidence %
AFC 1.058 4 0.38
CAF 715 2 0.28
CONCACAF 275 0 0.00
CONMEBOL 3.993 17 0.42
OFC 226 1 0.44
UEFA 14.483 64 0.44
Total 20.750 88 0.42
Tableau 1 : Statistiques de dopage des laboratoires accrédités de l’AMA pour 2004 par confédération
(excl. T/E) pour 2004.

Échantillons
Incidence%
cannabis 37 0.18
cocaïne 30 0.14
14 stéroïdes anabolisants 0.07
3 stimulants 0.01
4 Divers 0.02
Total 88 0.42
Tableau 2 : Substance par échantillon positif des laboratoires accrédités par l’AMA en 2004
L'incidence relativement limitée des échantillons positifs de dopage, particulièrement pour les
drogues qui augmentent réellement la performance telles que les stéroïdes anabolisants et les
stimulants, confirme la conclusion qu'il n'y a aucune évidence du dopage systématique dans le
football. Cette conclusion a été confirmée par UEFA pendant la compétition de la Ligue des
Champions de 2005/2006, quand chacune des 32 équipes participantes a été soumise aux contrôles
de dopage dans leurs camps d’entraînement: Dix joueurs par équipe ont été testés par les médecins
d'UEFA et chacun des 320 échantillons a été déclaré négatif.
La base de données de la FIFA pour la gestion de tous les échantillons dans le monde
s'est avérée être un outil extrêmement utile pour suivre les cas ayant le but d'avoir la décision finale
de la commission disciplinaire de l'association membre pas plus tard que 90 jours après l'analyse de
l'échantillon B. Elle permettra une contre-vérification continue avec l’AMA ADAMS – Système de
Gestion Antidopage à l'avenir et l’investigation des sanctions liées aux différentes substances et à la
sévérité de la violation.
Liste des substances interdites
Comme la plupart des organismes qui gouvernent les sports et l'IOC, la FIFA a créé une liste
des substances et des méthodes interdites de dopage. Les catégories suivent les Standards
internationales de la Liste Interdite dans le Code Mondial Antidopage. Les plus récents règlements
concernant le contrôle du dopage et la liste des substances interdites sont divisés en trois sections
principales contenant différentes catégories de drogues et de méthodes interdites (Tableau 3).
La liste de 2006 inclut les substances spécifiques qui sont surveillées car elles sont
particulièrement susceptibles de dopage involontaire en raison de leur présence générale dans les
produits médicaux ou parce que l’on en abuse moins comme agents de dopage. Une violation de
dopage impliquant de telles substances sera faiblement sanctionnée à condition que «l'athlète puisse
soutenir que l'utilisation de telles substances indiquées n'était pas prévue pour augmenter la
performance sportive».
Substances interdites Méthodes interdites Substances et méthodes
interdites dans la compétition
Agents anabolisants Amélioration du transfert
d'oxygène
Hormones et substances liées Manipulation chimique et
physique
Stimulants
Narcotiques

Agonistes BETA-2 Dopage de gènes Cannabinoïdes
Agents avec activité antiœstrogénique
Glucocorticostéroïdes
Diurétiques et autres agents
masquants
Tabelau 3 - Catégories de substances et des méthodes interdites dans les règlements du contrôle du
dopage de la FIFA
Une liste étendue d'exemples pour chaque catégorie de substances interdites est fournie par la
FIFA dans les règlements annuels concernant les contrôles du dopage. Ces listes sont toujours suivies
des mots «et d'autres substances qui ont une structure chimique et un effet biologique semblable»
pour inclure toutes les substances relatives.
Certaines de ces catégories sont davantage capables d'augmenter la performance d'un joueur
que d'autres et, comme telles, elle peuvent être utilisées dans notre sport. Considérant que les
analgésiques narcotiques, principalement de la famille des opiacés telle que la morphine, et les
diurétiques qui sont utilisés en tant qu'agents masquants dans certains sports, sont contre-indiqués
pour le type d'exercice que les footballeurs doivent réaliser sur le champ en plus de 90 minutes. Les
catégories de substances de dopage qui pourraient viser les footballeurs incluent des stimulants, des
agents anabolisants et des hormones peptides.
Difficulté des tests de dehors compétition dans le football
Les contrôles en dehors des compétitions n’ont pas été réalisés par habitude dans le football,
principalement parce que le joueur professionnel de football est «en compétition» pendant presque
l'année entière, excepté les brèves pauses saisonnières ou en se remettant après de graves blessures.
Avant l'EURO 2000, la FIFA et l’UEFA ont produit ensemble pour la première fois des
règlements pour les contrôles du dopage en dehors des compétitions. Environ pendant un mois avant
le tournoi, tous les pays de la compétition étaient au courant que les contrôles du dopage inattendus
pourraient avoir lieu aux camps d’entraînement. Après que les lots eurent été tirés pour choisir quatre
équipes nationales, deux coordonnateurs du contrôle du dopage, un de l'UEFA et un de la FIFA, ont
visité les camps d’entraînement en question à environ 11 heures du matin. Le chef de la délégation a
été prié de trouver un emplacement approprié pour rassembler les échantillons nécessaires. Les quatre
joueurs à examiner ont été alors désignés par des lots et le contrôle du dopage a été exécuté
immédiatement.
Cette expérience a montré que le besoin d'un niveau beaucoup plus grand de coopération entre les
associations, les confédérations et la FIFA d'apporter les procédures pour les contrôles standard du
dopage et les contrôles inattendus de dehors compétition plus proche dans la ligne. Un procédé
semblable a été suivi pendant les camps d’entraînement avant la Coupe du Monde de la FIFA en
Corée/au Japon et en Allemagne aussi bien que l'Euro 2004 au Portugal. La procédure s'est avérée
faisable et la conformité des équipes impliquées et des différents joueurs était de 100%.
Pourquoi les officiers du contrôle du dopage devraient être des médecins
Bien que quelques organismes sportifs et agences antidopage continuent à utiliser les officiers
de contrôle du dopage (DCO) qui ne sont pas des médecins, la FIFA et ses confédérations membres
insistent pour avoir des médecins. Premièrement, les joueurs testés pour dopage doivent fournir des
détails sur tout traitement de sept semaines à 72 heures avant le test. Tous les médicaments, qu'un
joueur a reçus, doivent être énumérés ainsi que les détails de la méthode d'administration, de dosage
et les indications médicales. Cette information est couverte par la confidentialité du patient et peut ne

pas être communiquée aux personnes non-médicales (par exemple, le secrétaire général de
l'association du football, l'entraîneur du joueur ou le directeur général d'un club) à moins que
l'échantillon A ne soit positif. Par conséquent, seulement pour des raisons de confidentialité, un
officier de contrôle du dopage doit être un médecin avec des qualifications appropriées.
Deuxièmement, les études cliniques montrent que jusque récemment, la plupart des substances
dopantes étaient des drogues développées pour des buts thérapeutiques médicaux. Aujourd'hui,
cependant, un nombre croissant de substances est développé pour le but unique du dopage et
aucune étude n'a été entreprise dans leur efficacité clinique. Par conséquent, non seulement le
médecin doit suivre le procédé de contrôle, mais il a également une fonction éducative avant,
pendant et après le contrôle du dopage. C'est la raison finale pour laquelle les médecins
particulièrement qualifiés, travaillant dans la collaboration étroite avec des spécialistes en laboratoire,
devraient servir comme officiers de contrôle du dopage.
Réseau de s officiers de contrôle du dopage de la FIFA
Afin de rendre le contrôle du dopage plus rentable, le congrès de la FIFA a suivi la
recommandation du Comité médical de sports que les DCO devraient être, par profession, des
médecins qui suivent l’avoue hippocratique et leur loi professionnelle. Les procédés FIFA de contrôle
du dopage sont directs et transparents, ne partant d'aucun endroit pour tricher ou faux-faire. Ceci
facilite la logistique et réduit de manière significative les coûts impliqués, particulièrement aux matchs
de qualification aux compétitions majeures.
Au cours des douze dernières années, le centre médical d'évaluation et de recherches de la
FIFA (F-MARC) a développé, en coopération avec les confédérations et les associations, un réseau
mondial de plus de 250 médecins qui agissent comme officiers de contrôle du dopage de la FIFA. Ils
ont tous fréquenté les conférences d'instruction organisées par F-MARC et le Sous-comité de la FIFA
de contrôle du dopage. Ces spécialistes effectuent des contrôles du dopage aux concours nationaux,
internationaux et de FIFA, mais sont aussi impliqués dans l'éducation dans les confédérations et les
associations membres. Ces médecins, suivant leur avoue hippocratique aussi bien que leurs valeurs
professionnelles et morales, jouent les rôles principaux dans la stratégie à long terme de la FIFA dans
la lutte contre le dopage. Bon nombre d'entre eux sont également des médecins d'équipe.
Médicaments contenant les substances interdites
Afin de garantir le traitement thérapeutique approprié d'un joueur qui souffre d’une
maladie ou des dommages aigus ou chroniques, des drogues qui contiennent des substances
interdites, ou partiellement interdites, pourraient être autorisées dans des cas exceptionnels
si :
• la santé du joueur serait altérée si la drogue interdite était retenue ;
• aucun perfectionnement de la performance n'a pu résulter de la substance interdite étant
administrée comme médicalement prescrite ;
• aucune drogue alternative permise ou pratique n'est disponible au lieu de la substance
interdite.
Dans une telle situation, le joueur ou son docteur doit demander une exception en
soumettant une application formelle au Sous-comité de la FIFA de contrôle du dopage. La
confidentialité stricte est garantie.
Chaîne de garde dans les analyses de dopage
Les laboratoires dans le monde entier,qui sont responsables de toutes le analyses de
dopage sont des établissements spécialisés et bien équipés, autorisés par leurs autorités

sportives nationales à exécuter des analyses sur des échantillons d'urine. L’AMA a établi un
système d'accréditation basé sur les vérifications annuelles du contrôle de qualité de chaque
laboratoire à garantir la qualité uniforme de l'analyse. Un total de 33 laboratoires a été
entièrement accrédité pour 2005 (tableau 4).
Ankara (Turquie) Varsovie (Pologne) Bogota (Colombie)
Athènes (Grèce) Bangkok (Thaïlande) Barcelone (Espagne)
Pékin (Chine) Bloemfontein (Afrique du Sud) Cologne (Allemagne)
Gent (Belgique) Helsinki (Finlande) Seibersdorf (Autriche)
La Havane (Cuba) Kreischa (Allemagne) Lausanne (Suisse)
Lisbonne (Portugal) Londres (Angleterre) Los Angeles (Etats-Unis)
Madrid (Espagne) Montréal (Canada) Moscou (Russie)
Oslo (Norvège) Paris (France) Pénang (Malaisie)
Prague (République Tchèque) Rome (Italie) Séoul (Corée)
Sydney (Australie) Tokyo (Japon) Stockholm (Suède)
Tunis (Tunisie) Rio de Janeiro (Brésil) Cambridge (Angleterre)
Tableau 4 - Laboratoires de la FIFA/l’AMA accrédités en 2006
Les fédérations internationales, y compris la FIFA, emploient ces laboratoires officiels pour leurs
événements et concours principaux. Le laboratoire est obligé de se conformer strictement aux règles
établies par leurs codes médicaux. Tous les échantillons sont traités anonymement, chaque échantillon
étant marqué avec un numéro de code connu seulement du joueur et du comité responsable des
contrôles. Ce qui s’avère indispensable pour garantir l’objectivité totale des analyses est d’éviter toute
pression injustifiée sur le laboratoire lors de l’analyse des échantillons.
Les résultats, négatifs ou positifs, sont communiqués au comité responsable. Si l'échantillon A
est positif, le test est réalisé une deuxième fois avant que le résultat ne soit envoyé. Une copie du
rapport de tout cas positif confirmé est simultanément envoyée à la confédération, la FIFA et l’AMA.
Le comité responsable informe alors le joueur,qui a un temps limité pour demander une analyse de
l'échantillon B.
Analyses
Les analyses sont effectuées dans le but d'identifier toutes les substances interdites
discernables. L'équipement utilisé est de la technologie du dernier cri conçue pour produire une
"empreinte moléculaire". Les techniques choisies sont des analyses combinées : La chromatographie
est la première étape et consiste en une séparation préliminaire des multiples substances naturelles ou
non-naturelles contenues dans chaque extrait d'urine. Après que les substances ont été assorties, un
spectromètre de masse fournit une image de la structure moléculaire qui peut être comparée à
d'autres stockées dans l'ordinateur.
L’objectif principal est de prouver qu’il n’y a aucune substance interdite n'est présente dans les
échantillons d'urine des joueurs «propres» : c'est la grande majorité qui est véritablement négative.
Dans les cas positifs, la même technologie doit également livrer la preuve incontestable qu’une
substance interdite ou ses produits de dégradation, appelés métabolites, sont présents dans l'urine :
c'est un positif vrai. Chaque mesure possible est prise pour s’assurer que les échantillons soient
incorrectement déclarés positifs : Ce qui serait appelé un faux positif. Le but de l'analyse des
échantillons B en présence du joueur ou des représentants du joueur est de fournir la confirmation du
résultat obtenu pendant le test A.
Malheureusement, toutes les substances interdites utilisées dans le sport ne peuvent pas être
détectées par cette technologie, laissant une possibilité de prétendus faux négatifs. En outre, certaines
substances ont exactement la même structure que leurs formes naturelles produites dans le corps et
sont tout à fait difficiles à mettre à part.

Que signifie le rapport de T:E ?
L'utilisation répandue des stéroïdes anabolisants pour le dopage a commencé dans les années
‘80 et la testostérone était l'un des agents préférés. Jusque récemment, il était difficile de faire la
différence entre la testostérone synthétique et celle naturelle dans le corps. La seule méthode
disponible était quantitative et impliquait l'établissement d'un rapport d'un autre épitestostérone
appelé stéroïde qui est semblable à la testostérone et très stable dans sa concentration. Le mâle
caucasien et africain normal a une testostérone moyenne à l'épitestostérone = le rapport de T:E de
1.5:1 avec de la variabilité, s’élevant à 4:1 dans des cas très rares. Le rapport moyen pour les
personnes asiatiques est généralement inférieur à 1:1. Un joueur avec des niveaux excessifs de
testostérone montrera un rapport beaucoup plus élevé. On a décidé que le rapport permis maximum
de T:E serait 6:1, et que n'importe quel rapport au-dessus de cette limite serait déclaré positif. Plus
tard, la limite pour une conclusion défavorable a été fixée à 4:1.
En outre, la surveillance du profil stéroïde complet de l'athlète avec le temps peut démontrer
une manipulation. Aujourd'hui, l'utilisation d'un laboratoire de la nouvelle instrumentation, le
spectromètre de masse de rapport d'isotope (IRMS), permet une différentiation entre les stéroïdes
d'origine endogène de ceux d'origine exogène. Ceci peut se produire avec les valeurs rétrospectives
et, dans certains cas, les investigations endocrinologiques additionnelles permettent aux comités
disciplinaires de prendre la décision la plus précise d'une façon opportune.
Nandrolone
Juste avant la Coupe du Monde de la FIFA en France, en 1998, un certain nombre de
joueurs bien connus ont été déclarés positifs pace qu’ils avaient de petites quantités de
métabolites de nandrolone dans leur urine. Nandrolone est un stéroïde anabolisant souvent
utilisé dans le culturisme. Ce composé est pris en doses élevées et ses produits de dégradation
restent discernables dans l’urine pendant plusieurs mois.
Pendant la même année, une étude a prouvé que quelques joueurs de football ont eu des
métabolites de nandrolone dans leur urine après le jeu. Les traces de métabolites dans les
échantillons de l'urine de ces joueurs étaient très petites et toutes étaient au-dessous des
limites de lecture positive. Plus tard, la variabilité extraordinaire de l'excrétion a été
démontrée, rendant le rapport entre le dosage, le retard et la centration de l'urine très
critique. Davantage de recherche sur cette matière est nécessaire.
Érythropoïétine (EPO)
L'utilisation de l'érythropoïétine (OEB) dans le sport peut être détectée dans l’urine par
une nouvelle méthode basée sur les propriétés biochimiques de la substance. L’EPO et ses
analogues sont trop grands pour être filtrées par le rein et pour être éliminées dans l’urine.
Leurs concentrations en urine sont si basses qu'il a fallu améliorer la technologie pour
permettre la détection de ce produit. En 2000, le laboratoire de Paris a appliqué une méthode
basée sur une différence structurelle subtile entre l'EPO de recombinaison et celle naturelle.
Cette méthode est maintenant appliquée dans plusieurs laboratoires accrédités dans le
monde.
Hormone humaine de croissance (hGH)
La structure chimique de l'hormone humaine de croissance biotech est presque identique à
l'hormone naturelle produite dans le corps. En conséquence, il est particulièrement difficile de
différencier entre l'hormone injectée et l’hormone naturelle. Les méthodes récemment développées
emploient le sang comme échantillon biologique pour la détermination d'un diagnostic spécifique de

apport pour l'usage du recombiné hGH. Cette nouvelle approche démontre clairement la nécessité
d’implémenter le prélèvement de sang pour l’antidopage à l'avenir.
Prélèvement de sang
Récemment, le sang a été présenté comme matrice biologique alternative à l'urine pour
l’antidopage. Depuis 2004, le sang a été identifié comme absolument nécessaire pour obtenir des
résultats fiables pour quelques substances et méthodes interdites. Actuellement, la hGH, les
hémoglobines synthétiques et les transfusions sanguines homologues peuvent être sûrement
détectées dans le sang. Quelques autres analyses de sang sont également effectuées dans certains
sports, non dans le but de déterminer la présence du dopage, mais plutôt comme des contrôles
généraux de santé effectués dans le contexte du screening médical des concurrents. Ceci a du
potentiel à l'avenir et pourrait facilement être présenté par quelques fédérations nationales ou
internationales selon leur organisation structurelle. Cependant, il est plus difficile de mettre en
application ce concept dans de plus grandes fédérations où il y a des joueurs sur chaque continent.
La recherche aide le football et les footballeurs
La liste courante des substances interdites contient un certain nombre de drogues pour lesquelles
il n'y a aucune évidence scientifique concluante qui justifierait l’inclusion sur la liste. La recherche sur
les substances choisies a accentué quelques effets d’augmentation de la performance tandis que
d'autres références sont douteuses. En raison des répercussions potentiellement énormes, il y a
plusieurs manières d'améliorer la situation actuelle :
- Une base de données contenant toutes les substances actuellement énumérées devrait être
installée. ceci devrait donner des détails sur le fond pharmacologique, les résultats des recherches
et les documents cliniques contenant les effets de la substance en question ;
- des substances limites devraient être reconsidérées sur la base des études de recherches qui
offrent une analyse scientifique de leur effet sur la performance physique et psychologique aussi
bien que leur effet sur le métabolisme ;
- une forme standard d’étude (à double anonymat, randomisée) devrait être installée pour les
substances sous examen minutieux, avérées dans les projets pilotes et mises en application dans
plusieurs centres ;
- les résultats de telles études devraient former la base d’une future discussion sur la liste des
substances interdites ;
- traçage et identification des agents masquants.
Un tel travail de recherche pourrait aider à réduire la liste des substances interdites et nous
permettre de nous concentrer sur les domaines problématiques principaux comme les stéroïdes
anabolisants, les hormones peptides et les substances liées.
La recherche sur le métabolisme de nandrolone chez les footballeurs, menée avec le support
de la FIFA, documente la complexité du problème. Une étude a prouvé que les méthodes courantes
de laboratoire ne peuvent pas distinguer entre le nandrolone du métabolisme et la prise de
nandrolone. Bien que le niveau de coupure de 2 ng/ml semble raisonnable, on ne l'a pas
scientifiquement prouvé, laissant la fenêtre grande ouverte pour la discussion. Davantage d'évidence
scientifique est nécessaire pour finir la spéculation continuelle. Néanmoins, pour l'instant, ce niveau
de coupure est valide et demeurera en effet. La FIFA a réalisé et a documenté sa responsabilité en
soutenant les études de recherche qui promettent d'augmenter la connaissance médicale courante.
Un effort combiné avec les autres fédérations internationales, l'IOC et les agences d’antidopage
accélère cependant le processus.