21.04.2014 Views

ION PACEA - Art11.com

ION PACEA - Art11.com

ION PACEA - Art11.com

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

LA GALERIE DE L'EXIL PRÉSENTE<br />

<strong>ION</strong> <strong>PACEA</strong>


CONVERSAT<strong>ION</strong> IMAGINAIRE<br />

« Il m’est difficile de définir votre peinture.<br />

Je sais que tout entretien avec un artiste doit permettre de le classer dans un<br />

genre artistique précis avec des différences et univers spécifiques à chacun. D’où<br />

le recours aux périodes historiques de peinture: école, courants…<br />

En parlant de votre peinture avec un ami dessinateur, celui-ci a haussé les épaules<br />

et de son ton de léger reproche, me semblait un peu ridicule en m’expliquant qu’il<br />

ne voit pas à quel courant artistique vous y attacher. »<br />

Ainsi parlait Yentila IVAN CEANU, metteur en scène et écrivain de la Wiener<br />

post-moderne. C’est bien ce que désirait Ion <strong>PACEA</strong>, car il était farouchement<br />

indépendant et ne voulait à aucun prix se laisser dicter des principes artistiques<br />

forcement rigides imposés par une école.<br />

Mais au delà de cette farouche indépendance, il existe une permanence des<br />

principes qui fait des œuvres de Ion <strong>PACEA</strong>, par-dessus leur apparence colorée<br />

et la structure du sujet représenté, une féroce envie d’en découdre avec une<br />

réalité forcement trompeuse, en représentant les choses, les objets, les chaises,<br />

les paravents, les coquillages, comme s’ ils étaient déconnectés de leur fonction<br />

première, pour apparaître comme des objets non usuels dotés d’une âme, éclairés<br />

par des couleurs vives, parfois criardes, prêts a sauter au visage, en tous les cas si<br />

peux familiers qu’ils se perdent dans l’abstraction.<br />

Comme si Amédée OZENFANT rencontrait un précoce Willem de Kooning et<br />

même si ils ne se sont pas rencontrés, ils auraient aimés l’un comme l’autre,<br />

chacun avec leur vision, les tableaux de Ion <strong>PACEA</strong>, un moment d’éternité figé<br />

sur l’objet transgressé.<br />

Jacques MAUGUIN<br />

2 3


<strong>ION</strong> <strong>PACEA</strong><br />

Ion Pacea résiste avec beaucoup<br />

d’audace au joug du réalisme socialiste<br />

de son époque, pour développer un<br />

style très personnel, influencé par les<br />

considérations esthétiques de son regard<br />

d’enfant. Il parvient à faire la synthèse<br />

des enseignements du passé, des échos des<br />

courants de l’art mondial et des tensions<br />

du propre univers intérieur. Il apporte un<br />

élan nouveau à la peinture tout en étant<br />

lié aux thèmes traditionnels de la nature<br />

morte, du paysage et de la marine.<br />

Figuratif à ses débuts, il abandonne tôt la<br />

notion de perspective en instaurant un jeu<br />

subtil entre figuratif et abstraction. Il crée<br />

un style à part, puissant et expressionniste,<br />

fondé sur l’harmonie de couleurs<br />

méridionales explosives et de formes. Les<br />

préférences de sa palette s’imposent de<br />

bleu très présent dans ses tableaux, mais<br />

aussi de rouge et de jaune, vifs et intenses.<br />

Ion Pacea nous fait vibrer de vie et<br />

exprimer, comme dans un journal intime,<br />

la joie rayonnante d’exister et de percevoir<br />

la couleur. Il laisse derrière lui une<br />

création importante et dense qui enrichit<br />

la peinture roumaine contemporaine.<br />

Nous sommes très heureux de vous<br />

présenter à la Galerie de l’Exil certaines<br />

de ses œuvres, lumineuses, solaires et<br />

méditerranéennes.<br />

Etienne Aubert<br />

4 5


EXPOSIT<strong>ION</strong>S :<br />

1957 : Bucarest dans la salle Nicolae Cristea<br />

1964 : Venise à la Biennale<br />

1965 : Le Havre au Musée des Beaux Arts, et Paris à la galerie Le Passeur<br />

1966 : Tokyo à la Biennale AIPA et Aix La Chapelle au muséeLudwig<br />

1967 : Bucarest dans la salle Dalles et Memphis (Tenessee) à la galerie W.E Oates<br />

1968 : Prague, Cologne, Tel Aviv, La Havane et Moscou<br />

1969 : Sao Paulo à la Biennale<br />

1970 : Turin, Varsovie et Linköping (Suéde)<br />

1971 : Edimbourg au festival international à la galerie Richard Demarco<br />

1972 : Bucarest dans la salle Dalles puis Prague, Brno, Varsovie et Leningrad<br />

1973 : Montevideo, Bonn, Sofia, Buenos Aires, Sao Paulo, St Paul de Vence, Chicago,<br />

Washington et Toulon au Musée d’Art et d’archéologie<br />

1974 : Philadelphie à la galerie Woodmere, puis Québec, Athènes, le Caire Damas et Hambourg<br />

1975 : Bucarest dans la salle Dalles<br />

1976 : Rome, Mannheim, Stockolm et Linköping<br />

1977 : Paris, Lisbonne, Madrid et Berlin<br />

1978 : Bucarest au Musée d’Art<br />

1980 : New York, Washington et Rome<br />

1982 : Londres et Malmö<br />

1984 : Athènes<br />

1985 : Corfou<br />

1987 : Bucarest au Musée d’Art de la Roumanie<br />

1988 : Aix La Chapelle et Athènes<br />

1990 : Madrid à la galerie Riol<br />

1991 : Bucarest à la galerie Dominus, et Paris à la galerie Anne Lavenier<br />

2010 : Paris à la galerie de L’Exil<br />

6 7


La peinture est<br />

en elle-même couleur.<br />

La couleur est Vie,<br />

La Nature est couleur et forme<br />

<strong>ION</strong> <strong>PACEA</strong><br />

8 9


10 11


L’artiste evolue dans la mesure où il peut s’approcher de la nature, et la<br />

transformer en dépassant cet état de choses.<br />

Il me parait essentiel qu’il ajoute quelque chose de plus.<br />

Cet apport, pour la majorité des peintres qui ont cette vocation, doit jaillir<br />

spontanément du for intérieur de l’artiste. Il ne faut que cet essor soit<br />

laborieusement recherché, comme au prix d’un effort, car sinon, l’artiste<br />

n’aurait plus cette fondamentale émotion picturale et tomberai dans le<br />

mimétisme<br />

<strong>ION</strong> <strong>PACEA</strong><br />

12 13


14 15


16 17


18 19


20 21


22 23


BIOGRAPHIE<br />

- 1924 : Naissance Ion Pacea le 6 août dans les monts du Pinde, en Grêce de parents commerçants<br />

macédoniens.<br />

- 1926 : La famille Pacea quitte la Grèce pour la Roumanie dans la « Dobroudja » du sud, et<br />

s’installe dans une petite ferme.<br />

- 1936 : Il quitte le village d’Ezibei et s’installe dans la proche ville de Bazargic où il fait construire<br />

une maison près de celle de leur belle sœur Maria, institutrice. C’est à cette dernière que les enfants<br />

Pacea doivent leur réussite scolaire. C’est à l’âge de 10-12 ans que Ion Pacea a son premier contact<br />

avec la peinture au côté du peintre Darascu qui deviendra plus tard son professeur de dessin aux<br />

Beaux Arts.<br />

- 1940 : La famille Pacea s’installe à Bucarest.<br />

- 1941 : Ion Pacea entre au lycée commercial Nicolae Kretzulescu. Il fréquente les bouquinistes du<br />

quartier et se lie d’amitié avec un de ses collègues doué en dessin qui l’initie à la peinture et lui fait<br />

découvrir le musée Toma Stelian.<br />

- 1945 : Il s’oriente vers les Beaux-arts avec l’aide du professeur Guguinau.<br />

- 1946 : Parallèlement à l Académie des Beaux-arts, il suit les cours de l’Académie libre de Guguinau.<br />

Il a pour professeurs Darascu puis Steriade.<br />

- 1947 : Après l’expulsion des Beaux-arts par les communistes des professeurs Ressu, Darascu,<br />

Stériade et d’autres, Ion Pacea, avec certains de ses amis, abandonne les cours et termine sa dernière<br />

année à l’Académie libre de Guguinau. Il va peindre des paysages en compagnie de ses collègues de<br />

faculté et de Ciucurencu dans les environs de Bucarest. Il y fait la connaissance de Lucrezia Hagi, sa<br />

future épouse, étudiante comme lui à l’Académie de Guguinau.<br />

Il expose pour la première fois au Salon Officiel où on avait accepté deux de ses tableaux.<br />

- 1949 : Il se marie avec Lucrezia Hagi et le couple s’installe avenue Calea Floreasca sous le même<br />

toit que la famille de son épouse.<br />

- 1950 : Il loue une guinguette pour la transformer en atelier qu’il partage avec Catargi et<br />

Musceleanu.<br />

- 1951 : Naissance de son premier enfant Liliana Marina.<br />

- 1957 : Naissance de son deuxième enfant Constantin Teodor (Dinu). Du 5 au 25 juin, il expose avec<br />

Catargi et Musceleanu à Bucarest.<br />

- 1963 : L’état Italien lui accorde une bourse d’un an. Il séjourne en Ombrie et en Toscane. Il visite<br />

Rome et le Vatican, Florence, Sienne, Naples et Pompéi ou il a le premier contact visuel avec l’art<br />

occidental. La même année, l’Académie Roumaine lui décerne le prix Ion Andreescu.<br />

- 1964 : Il participe à la Biennale de Venise aux côtés de Bitzan, Gheorghiu et du sculpteur Caragea.<br />

Il y expose six tableaux.<br />

- 1965 : Il reçoit le Prix de peinture par l’Union des Artistes Plasticiens. Il se déplace en France et<br />

visite Le Louvre, le Musée d’Art Moderne, le Musée Rodin et bien d’autres.<br />

- 1966 : Il participe à la Biennale AIPA de Tokyo puis à une exposition à Aix La Chapelle.<br />

- 1967 : Exposition collective à la galerie Oates Memphis- Tennessee.<br />

- 1968 : Il participe à plusieurs expositions à Prague, Cologne, Tel Aviv, Moscou et la Havane.<br />

- 1969 : Il participe à la Biennale de Sao Paulo.<br />

- 1970 : Expositions collectives à Turin, Varsovie et à Linköping (Suède).<br />

- 1971 : Il participe au festival international d’Edimbourg, puis à Dusseldorf, Sofia, Moscou et<br />

Belgrade.<br />

- 1972 : Deuxième exposition dans la salle Dalles de Bucarest avec ses œuvres en noir et blanc de la<br />

même série que celles d’Edimbourg.<br />

- 1973 : Il participe à plusieurs expositions à Montevideo, Bonn, Sofia, Buenos Aires, Sao Paulo,<br />

Chicago, Washington et St Paul de Vence.<br />

- 1974 : Exposition collective à la galerie Woodmere à Philadelphie. Il envoie des tableaux à Québec, à<br />

Athènes, au Caire, à Damas et à Hambourg.<br />

- 1975 : Il présente sa troisième exposition dans la salle Dalles de Bucarest.<br />

- 1976 : Expositions à Rome, Mannheim, Stockolm, et Linköping.<br />

- 1977 : Il participe à plusieurs expositions à Paris, Lisbonne, Madrid et Berlin.<br />

- 1978 : Au musée d’Art de Roumanie, il organise une grande exposition personnelle intitulée « la<br />

Mer ».<br />

- 1980 : Il participe à des expositions collectives à New York, Washington et Rome.<br />

- 1982 : Exposition à Londres et Malmö, puis Athènes.<br />

- 1987 : Il présente sa plus grande exposition personnelle au Musée d’Art de Roumanie.<br />

- 1988 : Expositions collectives à Aix-La-Chapelle et à Athènes<br />

- 1989 : Chute du régime soviétique communiste en Roumanie<br />

- 1990 : Il expose à la galerie Riol de Madrid.<br />

- 1991 : Il expose 34 tableaux à la galerie Dominus à Bucarest. Le 12 octobre, il expose à la galerie<br />

Anne Lavenier à Paris.<br />

- 1993 : Il est élu membre d’honneur de l’Académie Roumaine.<br />

- 1994 : Entre 1994 et sa mort, alors que la Roumanie vit des transformations profondes, Ion Pacea<br />

se retire petit à petit de la vie sociale, se limitant aux allers et retours entre son atelier et sa maison.<br />

Cette réclusion choisie lui permet une concentration et une introversion maximales, lui offrant une plus<br />

grande liberté d’expression.<br />

- 1999 : Le 13 août, Ion Pacea décède à l’hôpital Elias de Bucarest.<br />

24 25


J’étais déjà imprégné de cette<br />

lumière de la Dobroudja, où j’ai vécu<br />

jusque 17 ans.<br />

La mer, le soleil faisaient partie de<br />

ma chair et de ma mémoire visuelle.<br />

Trout est resté gravé dans ma<br />

mémoire et dans celle de ma<br />

peinture.<br />

C’est cela qui compte chez un<br />

peintre, la mémoire de sa peinture.<br />

Mon travail est en sorte, un essai de<br />

mise en mémoire.<br />

<strong>ION</strong> <strong>PACEA</strong><br />

26 27


28<br />

La Galerie de L’Exil<br />

18 Avenue Matignon 75008 Paris<br />

Tél : 01.42.66.55.63<br />

www.galerie-exil.com

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!