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Meisterstiche - Kunsthaus Zürich

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Communiqué de presse<br />

Zurich, le 2 novembre 2006<br />

Le <strong>Kunsthaus</strong> Zürich présente pour la première fois les «<strong>Meisterstiche</strong>» ou<br />

cuivres magistraux d’Albrecht Dürer.<br />

Du 3 novembre 2006 au 21 janvier 2007 le <strong>Kunsthaus</strong> Zürich présente pour la<br />

première fois depuis 1946 les «<strong>Meisterstiche</strong>» ou cuivres magistraux<br />

d’Albrecht Dürer (1471-1528), l’un des plus grands artistes de la<br />

Renaissance. «Le Chevalier», «Melencolia I» et «Saint Jérôme dans sa<br />

cellule» seront entourés de 50 chefs-d’œuvre de la gravure d’Albrecht Dürer<br />

qui proviennent de la collection du Landammann Dietrich Schindler (1795-<br />

1882), léguée au <strong>Kunsthaus</strong> Zürich en 2000. Après Vienne et Nuremberg l’art<br />

de la gravure de Dürer peut donc également être étudié à Zurich. L’exposition<br />

fournira des explications détaillées et montrera notamment le traitement<br />

moderne du thème du nu chez Dürer.<br />

Après le premier voyage de Dürer en Italie en 1494-1495, l’anatomie du corps<br />

humain devient l’un de ses principaux motifs. Pour la première fois au nord des<br />

Alpes, le nu, détachée du contexte religieux, moral ou mythologique, apparaît<br />

avant tout sous l’angle de l’intérêt artistique. Dürer actualise et traduit les<br />

formes classiques en les plaçant dans un environnement contemporain.<br />

NUDITÉ SANS PATHOS<br />

La gravure sur bois «Le bain des hommes» représente six hommes nus, très<br />

différents les uns des autres de par leur âge et leur attitude: un couple de<br />

musiciens, un bon vivant bien en chair et un homme perdu dans ses pensées.<br />

Derrière la palissade, invisible pour les baigneurs, un homme habillé fait face à<br />

l’observateur, voyeur pris au piège. Ce qui choqua ses contemporains, c’est que<br />

personne ici ne se baigne vraiment. Les baigneurs semblent davantage se<br />

délasser dans une atmosphère érotique, qu’ils créent et apprécient en même<br />

temps. Cette gravure et bien d’autres circulèrent parmi les humanistes et<br />

servirent d’objet d’étude de la théorie de l’art de la Renaissance.<br />

MEISTERSTICHE<br />

Dürer, à la fois virtuose du burin et peintre, fut surtout reconnu grâce à ses trois<br />

cuivres magistraux (<strong>Meisterstiche</strong>), réalisés en 1513-1514: «Le Chevalier»,<br />

«Saint Jérôme dans sa cellule» et «Melencolia I». Cette dernière gravure illustre<br />

l’issue douteuse des aspirations humaines et constitue l’une des œuvres les<br />

plus énigmatiques de l’histoire de l’art occidentale. Pour l’analyser, la<br />

recherche s’appuyait jadis sur des sources philosophiques et littéraires et<br />

considérait la mélancolie comme le tempérament de l’artiste. Aujourd’hui<br />

Zürcher Kunstgesellschaft Postfach CH 8024 Zürich Tel. +41 (0)1 253 84 84 Fax +41 (0)1 253 84 33 www.kunsthaus.ch info@kunsthaus.ch<br />

Museum Heimplatz 1 Direktion Winkelwiese 4, CH 001 Zürich


l’histoire de l’art met en évidence le fait que Dürer voulait que son œuvre soit<br />

comprise comme un avertissement face à l’orgueil des hommes à vouloir<br />

maîtriser la nature mais aussi comme une consolation.<br />

Les «<strong>Meisterstiche</strong>» ont été interprété comme exemple de vertu morale,<br />

théologique et intellectuelle. Pas par Dürer lui-même qui dans le journal de son<br />

voyage hollandais, la source la plus importante des titres de ses estampes, ne<br />

les évoque jamais dans ce contexte. Le chevalier chrétien, armé d’une épée et<br />

d’une lance, qui ne s’écarte jamais de son chemin droit et vertueux, chevauche<br />

dans un chemin creux. Deux figures à tête d’animaux ont été déjà très tôt<br />

interprétées comme étant la mort (avec le sablier sur une vieille rosse) et le<br />

diable (avec ses cornes et ses pieds fourchus). A y regarder de plus près<br />

cependant, rien ne fait référence au contexte chrétien. C’est pourquoi on<br />

considère plutôt aujourd’hui que le chevalier était une allusion à la situation<br />

politique d’alors – peut-être à la briganderie des chevaliers.<br />

«Saint Jérôme dans sa cellule» est la gravure qu’il a le plus souvent offert ou<br />

vendu au cours de son voyage à travers la Hollande. Elle montre l’érudit<br />

travaillant dans son cabinet d’étude. La lumière, tombant dans la pièce par une<br />

large fenêtre, n’avait jamais été traitée en tant que telle en gravure. Dürer est<br />

parvenu, grâce à une étude approfondie de la perspective et des proportions, à<br />

faire paraître spacieux et lumineux l’étroit cabinet d’étude. Aucun paysage n’est<br />

là pour attirer le regard vers l’extérieur. L’œil de celui qui regarde la gravure se<br />

recueille et comprend les choses en effleurant leur surface picturale. Par cette<br />

manière de voir se crée le calme magique inhérent à ce lieu qui apparaît à la<br />

fois attractif-familier et étrange.<br />

UN ARTISTE-ENTREPRENEUR<br />

Avec ses idées novatrices, Dürer était en avance sur son temps. Dans ses<br />

célèbres gravures sur bois et sur cuivre, cet homme né à Nuremberg,<br />

rapidement très apprécié des humanistes de sa ville natale, a atteint un savoirfaire<br />

technique jusque-là inconnu. Il fut le premier graveur à utiliser avec une<br />

réelle conscience le matériau employé. C’est entre autre ainsi qu’il réussit à<br />

rendre sensibles à son art de nouvelles catégories d’acheteurs. Ces chefsd’œuvre<br />

de la gravure devinrent des objets de culte des cabinets princiers et<br />

bourgeois, et le marché de l’art était, déjà de son vivant, à ses pieds. Dürer est<br />

en ce sens le premier artiste-entrepreneur de l’histoire récente qui parvint à<br />

faire de son monogramme («AD») une marque reconnue sur le plan<br />

international. Il est considéré comme le Léonard de Vinci de l’Europe du Nord.<br />

ZURICH DEVIENT UN NOUVEAU CENTRE DE RECHERCHE SUR DÜRER<br />

Les 55 feuillets exposés proviennent de la collection du Landammann Dietrich<br />

Schindler (1795-1882) et font partie des 230 gravures léguées au <strong>Kunsthaus</strong> en<br />

2000. Il s’agit là de la quasi-totalité des gravures sur cuivre, au burin et à la<br />

pointe sèche et d’un tiers des gravures sur bois de Dürer, réunies par<br />

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l’entrepreneur et magistrat glaronais. Après Vienne et Nurenberg, il est donc<br />

désormais possible d’étudier l’art de Dürer à partir de nombreux originaux au<br />

<strong>Kunsthaus</strong> et au Cabinet des estampes de l’Ecole polytechnique de Zurich.<br />

Après une première et vaste présentation du legs, il y a presque 60 ans,<br />

l’exposition «Dürer. <strong>Meisterstiche</strong>», présentée dans le Cabinet du <strong>Kunsthaus</strong>, se<br />

concentre sur les chefs-d’œuvre.<br />

LECTURE AVEC WILHELM GENAZINO, LAURÉAT DU PRIX BÜCHNER<br />

Wilhelm Genazino, journaliste primé à plusieurs reprises, lit des extraits de<br />

«Der Verdacht gegen das Totsein im Leben – Über Trauer und Melancholie» et<br />

répond ensuite aux questions du public. Introduction: Bernhard von Waldkirch.<br />

Mercredi 6 décembre 2006, 19h, dans la salle de conférence du <strong>Kunsthaus</strong>.<br />

Genazino, né en 1943 à Mannheim, a étudié la philosophie, la langue allemande<br />

et la sociologie. Auteur de nombreux romans, pièces radiophoniques et essais, il<br />

a reçu le prix Georg Büchner en 2004.<br />

Billet d’entrée: CHF 14.- / 8.- (tarif réduit).<br />

PUBLICATION<br />

Une publication comportant des contributions du conservateur Bernhard von<br />

Waldkirch, de l’historienne d’art Magdalena Schindler et de l’auteur Wilhelm<br />

Genazino paraît parallèlement à l’exposition. Elle contient 200 pages et env. 80<br />

illustrations et est disponible au shop du <strong>Kunsthaus</strong> pour CHF 65.–.<br />

INFORMATIONS POUR LES VISITEURS<br />

<strong>Kunsthaus</strong> Zürich, Heimplatz 1, CH–8001 Zurich, www.kunsthaus.ch<br />

Ouvert ma – je 10 à 21h, ve – di 10 à 17h, fermé le lundi<br />

Jours fériés: 24, 26, 31 décembre et 1 et 2 janvier: 10h–17h<br />

Entrée CHF 10.- / 6.- (tarif réduit)/ 6.- pour les groupes à partir de 20 personnes<br />

Réservations<br />

Suisse: Billet combiné RailAway/SBB avec 20% de réduction sur le voyage en<br />

train et l’entrée, en vente dans les gares et auprès de Rail Service 0900 300 300<br />

(CHF 1.19/min.). Tarifs de groupe possibles. Magasins Fnac, Tél. +33 1 4157<br />

3212, www.fnac.ch<br />

France: Magasins Fnac, Carrefour, Tél. 0892 684 694 (0.34 €/min.),<br />

www.fnac.com<br />

Belgique: Magasins Fnac, Tél. 0 900 00 600 (0.45 €/Min.), www.fnac.com<br />

Pour plus d’informations et du matériel photographique<br />

<strong>Kunsthaus</strong> Zürich, Kristin Steiner<br />

kristin.steiner@kunsthaus.ch, +41 (0)44 253 84 13<br />

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