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Viande Bovine<br />

Hygiène et contrôles<br />

au service de la<br />

sécurité sanitaire


Maïs ensilage<br />

Tourteau de<br />

tournesol<br />

Foin<br />

Blé aplati<br />

Herbe<br />

1<br />

A la ferme,<br />

identification et santé<br />

Des animaux identifiés<br />

Dès sa naissance, chaque veau est identifié par un<br />

numéro individuel à 10 chif<strong>fr</strong>es facilement lisible<br />

sur la boucle posée à chacune de ses oreilles, et<br />

inscrit sur son passeport.<br />

Véritable carte d’identité et élément majeur de la<br />

traçabilité de l’animal, de son origine et de ses<br />

mouvements, ce passeport suivra le bovin jusqu’à<br />

l’abattoir. Sur le passeport, un emplacement est<br />

réservé à l’attestation sanitaire délivrée par les<br />

Services Vétérinaires. Cette attestation, sans<br />

laquelle l’animal ne peut pas être transporté,<br />

garantit le statut sanitaire du cheptel d’origine.<br />

Une alimentation<br />

sécurisée et contrôlée<br />

Depuis 1990, pour éviter la contamination des<br />

bovins par l’agent de l’ESB (Encéphalopathie<br />

Spongiforme Bovine ou maladie de la vache<br />

folle), leur alimentation a été sécurisée par<br />

l’interdiction des farines animales.<br />

En France, la <strong>viande</strong> bovine provient d’animaux<br />

nourris exclusivement de végétaux (herbe, foin,<br />

fourrages ensilés, céréales, …) et de compléments<br />

minéraux.<br />

Une surveillance sanitaire<br />

permanente<br />

Chaque éleveur surveille quotidiennement<br />

l’état de santé de son<br />

troupeau.<br />

Parallèlement, l’action vétérinaire<br />

consiste en la<br />

prévention et le traitement<br />

des maladies animales.<br />

Certaines font l’objet d’une lutte<br />

collective officielle visant à leur éradication : par<br />

exemple, le dépistage systématique de maladies<br />

contagieuses comme la tuberculose ou la brucellose,<br />

ou encore la surveillance clinique des bovins<br />

pour dépister ceux suspects d’ESB.<br />

De plus, le contrôle de la bonne utilisation des<br />

médicaments vétérinaires permet d’éviter la<br />

présence de résidus dans les <strong>viande</strong>s.


2<br />

A l’abattoir,<br />

l’exploitant est responsable<br />

de l’application des règles en<br />

vigueur en matière d’hygiène<br />

et de qualité. Toutes les<br />

opérations se font sous<br />

la surveillance des agents du<br />

Service vétérinaire<br />

d’inspection<br />

A l’abattoir,<br />

hygiène et inspection<br />

sanitaire<br />

1- Le contrôle<br />

de l’établissement<br />

Le respect des conditions de l’agrément<br />

sanitaire est régulièrement vérifié. L’aménagement<br />

et l’entretien des locaux et du matériel doivent permettre<br />

la préparation des carcasses dans de bonnes<br />

conditions d’hygiène. L’exploitant de l’abattoir vérifie<br />

par des autocontrôles bactériologiques l’efficacité de<br />

ses méthodes de travail.<br />

2- L’inspection systématique<br />

des animaux à leur arrivée<br />

à l’abattoir<br />

L’examen ante mortem des animaux permet de<br />

s’assurer de leur bonne santé et des conditions de<br />

leur transport. <strong>La</strong> vérification de leur identification<br />

et des documents sanitaires les accompagnant<br />

obligatoirement est réalisée par l’exploitant, sous<br />

le contrôle du Service vétérinaire d’inspection. Un<br />

animal malade, mal identifié, ou non accompagné<br />

de ses documents sanitaires, ne peut pas<br />

être abattu pour la consommation humaine.<br />

3- L’inspection individuelle<br />

des carcasses<br />

Après l’abattage, chaque carcasse fait l’objet d’un<br />

examen minutieux qui permet de déterminer si les<br />

<strong>viande</strong>s sont propres à la consommation humaine :<br />

c’est l’inspection sanitaire post mortem.<br />

Pour tous les bovins de plus de 24 mois, un test<br />

rapide de dépistage de l’ESB est obligatoirement<br />

L’ESB est une maladie d’incubation longue, les<br />

éléments du système nerveux central (cerveau,<br />

moelle épinière et ganglions rachidiens situés<br />

dans la colonne vertébrale) ne présentent pas de<br />

risque quand ils proviennent de jeunes animaux,<br />

âgés de moins de 12 mois. A titre de précaution, et<br />

compte tenu des connaissances actuelles sur les<br />

autres maladies à prions des organes comportant<br />

des tissus lymphoïdes (amygdales, rate,<br />

intestins) sont considérés comme des MRS et<br />

sont retirés quel que soit l’âge de l’animal.


éalisé. De plus, le Service<br />

vétérinaire d’inspection vérifie<br />

que le retrait des MRS (Matériels<br />

à Risque Spécifiés) est correctement<br />

effectué. Par mesure de précaution, les MRS<br />

sont systématiquement retirés et détruits pour<br />

protéger les consommateurs vis-à-vis de l’ESB.<br />

Toute carcasse reconnue propre à la consommation<br />

humaine est estampillée avec une marque<br />

de salubrité qui porte le numéro d’agrément de<br />

l’abattoir. Elle est alors immédiatement dirigée<br />

vers une chambre <strong>fr</strong>oide pour y être ré<strong>fr</strong>igérée :<br />

une bonne conservation au <strong>fr</strong>oid permet de<br />

préserver les qualités sanitaires, nutritionnelles et<br />

organoleptiques de la <strong>viande</strong>.<br />

Conservation<br />

Tout au long de leur stockage<br />

et de leur transport, les <strong>viande</strong>s<br />

sont conservées à une température<br />

suffisamment basse pour éviter toute<br />

altération de leur qualité sanitaire.<br />

<strong>La</strong> température des chambres <strong>fr</strong>oides<br />

est vérifiée en permanence par les<br />

professionnels et les Services de contrôle.<br />

<strong>La</strong> température des véhicules de<br />

transport peut être contrôlée à tout<br />

moment, sur la route, par les services<br />

de la gendarmerie et de la police,<br />

éventuellement associés aux agents<br />

départementaux de la DGCCRF ou<br />

des Services Vétérinaires.<br />

3<br />

A l’atelier de découpe,<br />

maîtrise du <strong>fr</strong>oid et hygiène<br />

En atelier de découpe, le responsable de l’établissement<br />

met en oeuvre les moyens adaptés à la maîtrise de l’hygiène.<br />

Pour garantir la qualité sanitaire des <strong>viande</strong>s, toute contamination au cours de leur manipulation et toute<br />

multiplication de micro-organismes indésirables doivent être évitées. L’efficacité des mesures d’hygiène est<br />

obligatoirement vérifiée par des autocontrôles et en particulier des examens bactériologiques des <strong>viande</strong>s.<br />

Le bon fonctionnement de l’atelier, et notamment le respect de la chaîne du <strong>fr</strong>oid, est sous le contrôle<br />

des Services Vétérinaires.<br />

Une marque de salubrité portant le numéro d’agrément de l’atelier est portée sur l’étiquette des <strong>viande</strong>s<br />

conditionnées. Elle garantit le respect des exigences réglementaires.


4<br />

A l’étal, respect<br />

des températures et contrôles<br />

Importations<br />

Les <strong>viande</strong>s produites<br />

dans un autre pays ne<br />

peuvent être importées<br />

que si elles répondent<br />

aux mêmes exigences<br />

que celles imposées en<br />

France et dans l’Union<br />

Européenne. Les ateliers<br />

étrangers sont audités<br />

par des inspecteurs de la<br />

Commission Européenne.<br />

Les <strong>viande</strong>s importées<br />

sont contrôlées par les<br />

Services Vétérinaires<br />

aux postes d’inspection<br />

<strong>fr</strong>ontaliers.<br />

Chez le boucher ou au rayon boucherie traditionnelle des GMS<br />

(Grandes et Moyennes Surfaces), pour préserver leurs qualités sanitaires<br />

et organoleptiques, les <strong>viande</strong>s <strong>fr</strong>aîches sont présentées à la<br />

vente protégées de toute contamination dans une vitrine ré<strong>fr</strong>igérée.<br />

En libre-service, dans les GMS, les <strong>viande</strong>s découpées conditionnées<br />

en UVC (Unité de Vente au Consommateur) sont présentées dans<br />

des rayons ré<strong>fr</strong>igérés. Les différents meubles ré<strong>fr</strong>igérés sont équipés<br />

de thermomètres permettant de déceler rapidement toute rupture<br />

de la chaîne du <strong>fr</strong>oid.<br />

A ce stade, des contrôles réguliers sont effectués en magasin par les<br />

agents des Services Vétérinaires et les agents départementaux de la<br />

DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, de la Consommation<br />

et de la Répression des Fraudes). Ils portent sur les règles de conservation,<br />

en particulier les températures de stockage, d’exposition à la<br />

vente, de conditionnement, d’étiquetage et de respect de la Date<br />

Limite de Consommation (DLC).<br />

Les produits non conformes sont systématiquement retirés de la vente.<br />

Températures de conservation des <strong>viande</strong>s<br />

fixées par la réglementation :<br />

≤ + 7°C pour les carcasses ou les grosses pièces de <strong>viande</strong> ;<br />

≤ + 4°C pour les découpes de <strong>viande</strong> ré<strong>fr</strong>igérées ;<br />

≤ + 2°C pour les <strong>viande</strong>s hachées ré<strong>fr</strong>igérées ;<br />

≤ - 18°C pour les <strong>viande</strong>s surgelées.


Quelques règles pour<br />

conserver les qualités<br />

de la <strong>viande</strong><br />

Au moment de l’achat<br />

• Pour les <strong>viande</strong>s conditionnées à l’avance,<br />

sur l’étiquette, vérifier la présence de la marque<br />

de salubrité et prendre connaissance de la<br />

température de conservation à respecter et de<br />

la DLC exprimée par la mention « à consommer<br />

jusqu’au …. ».<br />

• Chez l’artisan boucher, la <strong>viande</strong> est conditionnée<br />

dans du papier spécialement conçu<br />

pour la conserver.<br />

• Prévoir un sac isotherme pour les produits<br />

ré<strong>fr</strong>igérés et un pour les produits surgelés.<br />

• Terminer ses courses<br />

par les produits<br />

ré<strong>fr</strong>igérés et rentrer<br />

rapidement chez soi<br />

pour placer immédiatement<br />

les <strong>viande</strong>s<br />

soit dans un ré<strong>fr</strong>igérateur,<br />

soit dans un<br />

congélateur.<br />

Dans la cuisine<br />

• Vérifier la température à l’intérieur du ré<strong>fr</strong>igérateur<br />

et la maintenir suffisamment basse :<br />

pour cela, limiter au nécessaire l’ouverture de la<br />

porte et veiller à sa bonne fermeture.<br />

• Placer les <strong>viande</strong>s dans la partie la plus <strong>fr</strong>oide<br />

du ré<strong>fr</strong>igérateur (entre 0°C et 4°C).<br />

• Respecter les DLC. <strong>La</strong> <strong>viande</strong> achetée chez<br />

l’artisan boucher se conserve 3 à 4 jours dans le<br />

ré<strong>fr</strong>igérateur, conditionnée dans son papier<br />

d’origine. <strong>La</strong> <strong>viande</strong> hachée préparée à la<br />

demande par le boucher doit être consommée<br />

plus rapidement, dans les 12<br />

heures après l’achat.<br />

• Dans le ré<strong>fr</strong>igérateur ou<br />

dans le congélateur les<br />

<strong>viande</strong>s doivent être protégées<br />

(conditionnement d’origine,<br />

film alimentaire, …) pour<br />

éviter toute contamination<br />

au contact d’autres aliments.


<strong>La</strong> chaîne du <strong>fr</strong>oid<br />

De l’abattoir à la cuisine,<br />

il faut maintenir<br />

en permanence la <strong>viande</strong><br />

à une température<br />

suffisamment basse,<br />

fixée par la réglementation :<br />

c’est la chaîne<br />

du <strong>fr</strong>oid.<br />

L’action du <strong>fr</strong>oid n’est efficace que si elle est<br />

continue; toute rupture de cette chaîne favoriserait<br />

la prolifération microbienne et pourrait<br />

conduire à l’altération de la <strong>viande</strong>.<br />

<strong>La</strong> chaîne du <strong>fr</strong>oid<br />

et le rôle du consommateur<br />

Pour poursuivre les efforts des professionnels, le<br />

consommateur, dernier maillon de la chaîne,<br />

doit être vigilant pour conserver les <strong>viande</strong>s à<br />

bonne température, dès leur achat et jusqu’à<br />

leur consommation.


Le Centre d’Information<br />

des Viandes (CIV)<br />

est une association loi 1901.<br />

Plate-forme d’échanges et d’information créée<br />

en 1987 à l’initiative des professionnels, avec<br />

l’aide des Pouvoirs Publics, le CIV a pour mission<br />

de contribuer à une meilleure connaissance,<br />

pour tous les publics, des <strong>viande</strong>s bovine,<br />

ovine et chevaline, de leurs produits tripiers,<br />

et des métiers qui s’y rattachent.<br />

Afin de garantir la crédibilité des informations<br />

qu’il diffuse, le CIV s’est doté d’un Conseil<br />

Scientifique et d’un Conseil Consommateurs,<br />

constitués de personnes extérieures au Centre<br />

et régulièrement consultés.<br />

Par ailleurs, les informations sur le bien-être<br />

animal sont discutées au sein d’un Comité<br />

Ethique, constitué de représentants<br />

d’associations de protection des animaux.<br />

Conception : ZAK - Février <strong>2004</strong> - Photos : CIV.

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