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1 - Office International de l'Eau

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Cultures libres<br />

▲ Fonctionnement : principes en jeu<br />

Le processus d'épuration par “cultures libres” repose sur le développement d'une culture bactérienne, <strong>de</strong> type aérobie<br />

principalement. L'oxygène provient <strong>de</strong> diverses sources selon les filières.<br />

La culture bactérienne est ensuite séparée <strong>de</strong> l'eau traitée par mécanisme <strong>de</strong> sédimentation dans un ouvrage, le plus<br />

souvent, spécifique (clarificateur, lagune <strong>de</strong> décantation...).<br />

▲ Lagunage naturel<br />

Principe <strong>de</strong> fonctionnement<br />

L'épuration est assurée grâce à un long temps <strong>de</strong> séjour, dans plusieurs bassins étanches disposés en série. Le nombre<br />

<strong>de</strong> bassin le plus communément rencontré est <strong>de</strong> 3. Cependant, utiliser une configuration avec 4 voire 6 bassins permet<br />

d'avoir une désinfection plus poussée.<br />

Le mécanisme <strong>de</strong> base sur lequel repose le lagunage naturel est la photosynthèse. La tranche d'eau supérieure <strong>de</strong>s<br />

bassins est exposée à la lumière. Ceci permet l'existence d'algues qui produisent l'oxygène nécessaire au développement<br />

et maintien <strong>de</strong>s bactéries aérobies. Ces bactéries sont responsables <strong>de</strong> la dégradation <strong>de</strong> la matière organique.<br />

Le gaz carbonique formé par les bactéries, ainsi que les sels minéraux contenus dans les eaux usées, permettent<br />

aux algues <strong>de</strong> se multiplier. Il y a ainsi prolifération <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux populations interdépendantes : les bactéries et les<br />

algues planctonniques, également dénommées “microphytes”. Ce cycle s'auto-entretient tant que le système reçoit<br />

<strong>de</strong> l'énergie solaire et <strong>de</strong> la matière organique.<br />

En fond <strong>de</strong> bassin, où la lumière ne pénètre pas, ce sont <strong>de</strong>s bactéries anaérobies qui dégra<strong>de</strong>nt les sédiments issus<br />

<strong>de</strong> la décantation <strong>de</strong> la matière organique. Un dégagement <strong>de</strong> gaz carbonique et <strong>de</strong> méthane se produit à ce niveau.<br />

Lumière<br />

Rayonnement solaire<br />

Entrée<br />

Vent<br />

Sortie<br />

O 2 atmosphérique<br />

O 2<br />

Surface<br />

Matière biodégradables<br />

organiques solubles<br />

O 2<br />

CO 2 O 2<br />

Bactéries<br />

aérobies<br />

protozoaires<br />

CO 2<br />

Matière décantables organiques et<br />

inorganiques solubles et insolubles<br />

Phosphates<br />

et nitrates<br />

1 m<br />

CH 4 NH 3<br />

Zone anaérobie<br />

Fond<br />

Bactéries anaérobies<br />

facultatives<br />

Figure n° 12 : Les mécanismes en jeu dans les bassins <strong>de</strong> lagunage naturel<br />

(d'après Agences <strong>de</strong> l’Eau, CTGREF)<br />

16<br />

Bases <strong>de</strong> dimensionnement<br />

Un lagunage naturel est composé, le plus souvent, <strong>de</strong> plusieurs bassins étanches ou “lagunes à microphytes”, fonctionnant<br />

en série.<br />

Nombre <strong>de</strong> lagunes<br />

L'installation <strong>de</strong> trois lagunes est fréquente et permet d'assurer un bon niveau <strong>de</strong> fiabilité <strong>de</strong> fonctionnement pour<br />

l'élimination <strong>de</strong> la matière organique. Les performances les plus élevées, en ce qui concerne la désinfection, ne sont<br />

atteintes qu'avec une compartimentation plus gran<strong>de</strong> (jusqu'à six lagunes en série).<br />

Le rôle respectif <strong>de</strong>s différents bassins est le suivant :<br />

le premier permet, avant tout, l'abattement <strong>de</strong> la charge polluante carbonée ;<br />

le second permet l'abattement <strong>de</strong> l'azote et du phosphore;<br />

le troisième affine le traitement et fiabilise le système, en cas <strong>de</strong> dysfonctionnement d'un bassin amont ou lors<br />

d'une opération d'entretien .<br />

La charge surfacique appliquée journalière est <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 4,5 g DBO 5 par m 2 <strong>de</strong> surface totale, ce qui correspond<br />

à une surface <strong>de</strong> plans d'eau <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> 10 à 15 m 2 / EH (Vuillot et al - 1987).<br />

PROCÉDÉS EXTENSIFS D’ÉPURATION

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