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Casablanca WB-PPIAF Seminar - ONE

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SOUS LE PATRONAGE DE M. LE PREMIER MINISTRE<br />

MODES DE CONTRACTUALISATION<br />

DES RELATIONS ENTRE<br />

LES OPERATEURS DU SECTEUR ELECTRIQUE<br />

ENJEUX, EXPERIENCES INTERNATIONALES<br />

ET PERSPECTIVES<br />

ATELIER DE REFLEXION<br />

CASABLANCA<br />

20 FEVRIER 2007


TABLE DES MATIERES<br />

Paragraphe<br />

Page<br />

1. Introduction ...........................................................................................................................................1<br />

2. Intervention de Younes Maamar, Directeur Général de l'Office National de l'Electricité ....................3<br />

3. Intervention de Silvia Pariente-David, Sr. Energy Specialist, Banque mondiale.. ................................3<br />

4. Intervention de Christine Poyer, Allen & Overy LLP : la situation actuelle du secteur au Maroc .......3<br />

5. Interventions de Florence Ninane et de Christine Poyer, Allen & Overy LLP : Comparaison de<br />

divers marchés de l’électricité européens.............................................................. ................................4<br />

6. Premier débat avec la salle ....................................................................................................................5<br />

7. Intervention de Frédéric Benque, Rothschild : Réflexions sur les évolutions des marchés de<br />

l’électricité dans le cadre de la libéralisation des marchés....................................................................6<br />

8. Intervention de Florence Ninane, Allen & Overy LLP : pistes de réflexion pour une réforme du<br />

marché au Maroc ...................................................................................................................................7<br />

9. Débat avec la salle.................................... .............................................................................................7<br />

Annexes<br />

Page<br />

1. Programme de l’atelier de réflexion ....................................................................................................10<br />

2. Liste des participants ...........................................................................................................................12<br />

3. La situation actuelle du secteur de l’électricité au Maroc ...................................................................15<br />

4. Comparaison de plusieurs marchés européens de l’électricité ............................................................23<br />

5. Réflexions sur les évolutions des marchés de l’électricité dans le cadre de la libéralisation<br />

des marchés .........................................................................................................................................59<br />

6. Pistes de réflexion pour une réforme du marché marocain .................................................................68


1<br />

1.<br />

INTRODUCTION & RESUME<br />

Sous l’égide de Monsieur le Premier Ministre du Royaume du Maroc, l’Office National de<br />

l’Electricité, Public-Private Infrastructure Advisory Facility (<strong>PPIAF</strong>) et la Banque mondiale ont<br />

organisé le 20 février 2007 un atelier de réflexion sur le thème des «modes de contractualisation des<br />

relations entre les opérateurs du secteur électrique : enjeux, expériences internationales et<br />

perspectives ».<br />

Animé par le cabinet d’avocats international Allen & Overy LLP et la banque d’affaires Rothschild,<br />

cet atelier de réflexion a été mené en présence de nombreux acteurs du secteur de l’électricité. Des<br />

décideurs publics et des élus marocains ont ainsi côtoyé tout au long du déroulement des travaux de<br />

cet atelier, les responsables des régies de distribution, les représentants des producteurs<br />

indépendants, des concessionnaires et des grands comptes.<br />

Le cabinet d’avocats international Allen & Overy LLP a par ailleurs été mandaté pour mener une<br />

revue critique du cadre légal et contractuel de l’activité de distribution de l’électricité au Maroc afin<br />

de permettre d’en dégager des enseignements et des recommandations à la lumière d’expériences<br />

internationales.<br />

Les débats qui ont ponctué le déroulement des travaux de cet atelier ont principalement porté sur le<br />

diagnostic de l’état du secteur de l’électricité marocain ainsi que sur les pistes de réflexion devant<br />

mener à une réforme sectorielle réussie. A cet égard, les différents intervenants se sont montrés<br />

unanimes pour considérer que la contractualisation des échanges constituait un pré-requis<br />

indispensable à la réforme du secteur. Ils ont par ailleurs mis en exergue qu’en permettant de<br />

définir une matrice de critères de performance homogène au niveau national, la contractualisation<br />

participait à l’amélioration significative des performances des opérateurs du secteur.<br />

Les représentants du cabinet Allen & Overy LLP ont insisté sur la nécessité d’associer les<br />

distributeurs à la gestion de la courbe de charge par le biais d’une tarification incitative, notamment à<br />

l’endroit des ménages, et d’un engagement desdits distributeurs sur la puissance souscrite et la mise<br />

en place de mécanismes de pénalités y afférentes. Il s’agit là d’une condition essentielle pour<br />

permettre une planification efficiente des investissements dans le secteur.<br />

De nombreux intervenants ont par ailleurs mis en garde contre les risques inhérents à une<br />

libéralisation hâtive du secteur soulignant que le principal défi auquel devait répondre le secteur<br />

électrique marocain consistait à satisfaire la demande nationale dans des conditions économiques<br />

permettant de:<br />

• sauvegarder la compétitivité de notre tissu économique ; et<br />

• protéger le consommateur final et d’autre part la réalisation des investissements nécessaires<br />

visant à renforcer les infrastructures de production, de transport et de distribution.<br />

L’éclairage apporté par le cabinet Allen & Overy LLP et la banque Rothschild sur les expériences<br />

internationales a confirmé la nécessaire mise en place d’une phase de transition suffisamment<br />

importante en vue de réorganiser le secteur et de préparer le marché à la concurrence.<br />

Les intervenants ont également mis en exergue la pertinence de la mise en place d’un « shadow<br />

regulator » dont la mission serait d’impulser et d’accompagner les opérateurs du secteur dans la<br />

mise en œuvre des pré-requis à la libéralisation. Ledit « shadow regulator » constituerait l’embryon<br />

précurseur de l’autorité de régulation. Sur ce sujet, l'<strong>ONE</strong> a recommandé que ce régulateur soit<br />

placé sous l'autorité directe du Premier Ministre et ce en raison, d'une part, du caractère bicéphale de<br />

la tutelle du secteur de l'électricité au Maroc et, d'autre part, du fait du cumul des fonctions de<br />

distributeur et de transporteur de l'<strong>ONE</strong>.


2<br />

Chacune des présentations a été suivie d’un débat avec la salle au cours duquel les participants ont<br />

échangé leur point de vue sur la réforme du secteur électrique au Maroc. Au terme de cette journée,<br />

la salle a félicité les panélistes pour la qualité de leurs interventions. L’engouement suscité par le<br />

débat et la diversité des participants ont permis des discussions intéressantes et constructives sur<br />

l’organisation du secteur.<br />

Le pan el des intervenants regroupait des représentants de la Banque mondiale, de l’<strong>ONE</strong>, d’Allen &<br />

Overy et de Rothschild comme suit :<br />

• Silvia Pariente-David, Sr. Energy Specialist, Banque mondiale ;<br />

• Noureddine Serhir, Directeur charge de mission auprès du Directeur Général de<br />

l’<strong>ONE</strong> ;<br />

• Florence Ninane, Avocat à la Cour, Allen & Overy LLP, Groupe Concurrence et<br />

Energie ;<br />

• Christine Poyer, Solicitor of England and<br />

Wales, Allen & Overy LLP, Groupe<br />

Projets et Energie ; et<br />

• Frédéric Benque, Associé Rothschild.<br />

Ci-après une synthèse des interventions et des débats de cette manifestation.


3<br />

2. INTERVENTION DE YOUNES MAAMAR, DIRECTEUR GENERAL DE L'OFFICE<br />

NATIONAL DE L'ELECTRICITE<br />

Younes Maamar a prononcé une allocution d’ouverture de l’atelier soulignant l’objectif recherché à<br />

moyen terme qui consiste à développer un schéma cible du secteur électrique pour répondre au défi<br />

urgent de l’adéquation de la demande. Ce schéma cible devant être arrêté en étroite coordination<br />

avec les principaux intervenants du secteur et les tutelles.<br />

Younes Maamar a par ailleurs rappelé la situation de sous investissement dans lequel se trouve<br />

actuellement le secteur. Ledit sous investissement concerne aussi bien les moyens de production que<br />

les réseaux d’alimentation.<br />

Après avoir fait état des caractéristiques de la croissance de la demande marocaine en énergie, ainsi<br />

que le rythme d’investissement qu’elle requiert (10 milliards de dirhams par an), Younes Maamar a<br />

insisté sur les exigences majeures auxquelles doit répondre le schéma cible, à savoir la disponibilité<br />

de énergie, la recherche du kilowattheure le mois cher, et la protection des consommateurs.<br />

Younes Maamar a également rappelé le schéma multiservice hérité de l’histoire, la tutelle bicéphale<br />

du secteur de l’électricité au Maroc ainsi que l’érosion de la valeur économique du secteur.<br />

Il a enfin conclu son intervention en mettant en exergue l’urgence du renforcement des<br />

infrastructures de production, transport et distribution ainsi que l’importance stratégique que revêt la<br />

contractualisation des échanges électriques dans l’amélioration de l’efficacité du secteur électrique et<br />

ce par le biais de la définition de critères de performances homogènes et transversaux au niveau<br />

national et qui, de surcroît, devraient être suivis par une entité indépendante, précurseur d’une<br />

autorité de régulation.<br />

3. INTERVENTION DE SILVIA PARIENTE-DAVID, SR. ENERGY SPECIALIST, BANQUE<br />

MONDIALE<br />

Silvia Pariente-David a dans un premier temps rappelé le contexte de libéralisation du secteur de<br />

l’électricité au Maroc.<br />

Silvia Pariente-David a par ailleurs souligné que la pluralité des acteurs constituait un atout pour<br />

réussir cette libéralisation. L'<strong>ONE</strong> est l’acteur historique mais n’est pas l’acteur unique et est déjà en<br />

situation de concurrence sur plusieurs de ses activités. La restructuration de l’<strong>ONE</strong> en plusieurs<br />

entités distinctes est un des aspects du projet de loi en cours d’examen pour la libéralisation du<br />

secteur de l’électricité. Dans ce cadre, la contractualisation est un sujet essentiel, qui permet de<br />

formaliser les relations entre l’<strong>ONE</strong> et les différents acteurs du secteur ; c’est une partie intégrante du<br />

processus de libéralisation. La Banque mondiale accompagne le Maroc tout au long du processus de<br />

libéralisation. Cet atelier a été possible, grâce au financement de <strong>PPIAF</strong>.<br />

Silvia Pariente-David a présenté le programme de l’atelier et chacun des intervenants.<br />

4. INTERVENTION DE CHRISTINE POYER, ALLEN & OVERY LLP : LA SITUATION<br />

ACTUELLE DU SECTEUR AU MAROC<br />

L’intervention de Christine Poyer a permis de rappeler la structure actuelle du marché marocain et de<br />

mettre en exergue les spécificités marocaines aussi bien en matière d’organisation contractuelle et<br />

réglementaire que de gouvernance du secteur de l’électricité au Maroc.<br />

Il s'agit là d'un rappel rapide sur la structure actuelle qui repose sur un acheteur unique et une tutelle<br />

bicéphale.


4<br />

Pour plus de détails, il convient de se reporter à la présentation préparée par Allen & Overy LLP et<br />

figurant en Annexe 3.<br />

5. INTERVENTIONS DE FLORENCE NINANE ET DE CHRISTINE POYER, ALLEN &<br />

OVERY LLP : COMPARAISON DE DIVERS MARCHES DE L’ELECTRICITE<br />

EUROPEENS<br />

Florence Ninane et Christine Poyer ont souhaité dans le cadre de leurs interventions respectives<br />

présenter aux participants les leçons que les autorités marocaines pouvaient tirer des expériences<br />

européenne en matière de libéralisation du secteur électrique. Elles ont plus particulièrement mis en<br />

lumière la nécessité d’organiser une période transitoire dont l’objectif serait d’une part de clarifier<br />

l’environnement réglementaire du secteur et d’autre part formaliser les relations entre les activités<br />

électriques comme préalable (i) à la contractualisation entre opérateurs du secteur et (ii) à la<br />

libéralisation.<br />

5.1<br />

Le marché français<br />

Dans un premier temps Florence Ninane est intervenue pour décrire le processus de libéralisation du<br />

secteur de l’électricité en France. Après le rappel des principaux axes autour desquels se structure<br />

l’organisation du système français, Florence Ninane a insisté sur le caractère progressif de<br />

l’ouverture du marché opéré en France.<br />

Après avoir rappelé que l’ouverture totale du secteur français de l’électricité à la concurrence devait<br />

avoir lieu à partir du 1 er juillet 2007, Florence Ninane a procédé à une description des grandes lignes<br />

de l’organisation contractuelle du secteur ainsi que des relations contractuelles afférentes à l’accès et<br />

à la gestion du réseau ainsi qu’à la commercialisation de l’électricité.<br />

Florence Ninane a enfin insisté sur la séparation entre l’accès au réseau et la commercialisation, en<br />

dépit du fait que ces questions sont régies dans un seul et même document.<br />

5.2<br />

Le marché grec<br />

Après avoir rappelé le contexte réglementaire et institutionnel grec et présenté la structure du marché<br />

grec de l’électricité, Christine Poyer a mis en lumière le caractère douloureux de la genèse de la<br />

réforme grecque ainsi que les difficultés liées à la méthode retenue de codification.<br />

Le secteur grec de l’électricité se caractérise par une organisation traditionnelle avec le monopole<br />

d’une société d’Etat. La réorganisation contractuelle et institutionnelle du secteur a été dictée par les<br />

réformes décidées au niveau européen et suivie par la Commission Européenne.<br />

Christine Poyer a par ailleurs mentionné sur l'émergence du secteur de l’éolien, lequel bénéfice de<br />

nombreux investissements privés, avant de rappeler la situation qui prévalait dans chacun des<br />

secteurs de la production,<br />

du transport et de la distribution.<br />

Christine Poyer a enfin conclu son intervention en insistant d’une part sur les deux axes autour<br />

desquels s’est structurée la réforme grecque (la codification et le rôle majeur de l’autorité de<br />

régulation) et d’autre part sur le décalage entre les textes et la réalité du marché avec une<br />

libéralisation non préparée et subie.<br />

5.3 Marché portugais<br />

Après avoir rappelé le contexte réglementaire et organisationnel portugais, Christine Poyer a mis en<br />

exergue la réussite de la réforme du secteur de l’électricité au Portugal avec une phase de transition<br />

gérée de manière progressive.


5<br />

Christine Poyer a également décrit les grandes lignes du marché portugais et donné un aperçu de<br />

l’organisation contractuelle du secteur.<br />

5.4<br />

Marché irlandais<br />

Après avoir rappelé le contexte réglementaire et organisationnel irlandais et présenté la structure du<br />

marché irlandais de l’ électricité, Christine Poyer a souligné que l’organisation irlandaise de la<br />

réforme du secteur de l’électricité était considérée comme un exemple. Celle-ci présente en effet un<br />

grand nombre des garanties nécessaires pour attirer les investisseurs car elle regroupe les principes<br />

clés d’une libéralisation réussie.<br />

Il s’agit principalement de la mise en place d’une autorité de régulation très présente notamment<br />

dans la phase de transition avec une évolution en douceur vers un marché libéralisé. L’Irlande a mis<br />

à profit la phase de transition (plus de cinq années) pour contractualiser les relations existantes entre<br />

les différents opérateurs du secteur électrique.<br />

Pour plus de détails, il convient de se reporter à la présentation préparée par Allen & Overy LLP et<br />

figurant en Annexe 4.<br />

6.<br />

PREMIER DEBAT AVEC LA SALLE<br />

A la suite de cette intervention, une première session de débat avec la salle a été initiée par Silvia<br />

Pariente-David.<br />

Une première question émanant de Monsieur Dinia représentant du Ministère de l’Intérieur a mis en<br />

exergue le risque d’assimilation de la contractualisation des échanges à la libéralisation du secteur de<br />

l’électricité.<br />

Florence Ninane est intervenue insistant sur le fait que la contractualisation peut aller de pair avec<br />

libéralisation, mais qu’elle ne doit pas s’y substituer. La contractualisation permet de définir des<br />

règles claires entre les différents opérateurs. Elle constitue une étape dans la mise en place de la<br />

libéralisation du secteur.<br />

La seconde interrogation de la salle portait de manière plus générale sur les objectifs recherchés de la<br />

libéralisation, notamment en terme de compétitivité du prix<br />

Silvia Pariente-David a mis en garde contre l’illusion de baisse des prix de l’énergie. Dans un<br />

marché libéralisé, le prix est certes plus transparent, mais il n’est pas nécessairement plus bas que<br />

dans les marchés réglementés. Le principal objectif de la libéralisation est d’aligner les prix sur les<br />

coûts et de fournir un service adapté aux besoins des clients.<br />

Monsieur Chaibi représentant des professionnels de la cimenterie marocaine est ensuite intervenu<br />

pour rappeler que la principale préoccupation des grands comptes<br />

résidait moins dans le prix de<br />

l’électricité que dans la disponibilité même de cette énergie.<br />

Il a ensuite exprimé des doutes quant à la capacité du Maroc à adopter un schéma de libéralisation<br />

immédiat rappelant que l’équilibre entre l’offre et la demande demeurait le souci premier du Maroc.<br />

Un autre intervenant a également mis en exergue les spécificités géographiques marocaines (étendue<br />

territoriale) pour expliquer le coût prohibitif de la distribution au Maroc.<br />

Monsieur Hafidi représentant du Ministère de l’Energie et des Mines a ensuite pris la parole pour<br />

noter la similitude du processus de libéralisation entamé au Maroc avec certains pays européens. Le<br />

Maroc s’est en effet résolument engagé dans un processus de libéralisation progressif.


6<br />

Il a ensuite convenu que la contractualisation était un outil permettant de préparer le secteur à la<br />

libéralisation, « une phase d’officialisation des relations entre opérateurs ».<br />

Monsieur Requadi, second représentant du Ministère de l’Energie et des Mines a souhaité obtenir<br />

des explications supplémentaires sur la promotion de l’énergie éolienne en Europe.<br />

Christine Poyer a insisté sur le dynamisme du Portugal dans la promotion de l’énergie éolienne et<br />

des énergies renouvelables de manière plus générale. Ce pays connaît en effet une dynamique<br />

d’investissement dans le secteur. Christine Poyer a toutefois rappelé que pour des raisons liées au<br />

financement des projets, ces projets éoliens se faisaient dans le cadre de contrats d’achat d’électricité<br />

à long terme.<br />

Younes Maamar est intervenu pour souligner les limites de l’énergie éolienne en terme de sécurité<br />

d’alimentation rappelant que les investissements dans le secteur des énergies renouvelables doivent<br />

s’accompagner d’un renforcement de la capacité de production traditionnelle et de dispositifs<br />

d’incitations économiques.<br />

Younes Maamar s’est également exprimé sur la contractualisation des échanges précisant qu’elle<br />

était principalement motivée par le souci d’améliorer les performances dans toute la chaîne<br />

électrique. Il a également indiqué que la contractualisation pouvait constituer un cadre précurseur des<br />

schémas cibles vers lesquels le secteur devra se diriger.<br />

Younes Maamar a conclu son intervention en précisant que la libéralisation ne constituait pas une fin<br />

en soi et que le plus important était de mettre en place une organisation efficiente du secteur lui<br />

permettant de réaliser les missions de service public dont il a la charge.<br />

Un participant à l’atelier de réflexion a insisté sur la nécessité de mise en place d’une autorité de<br />

régulation en vue de définir la politique énergétique du pays.<br />

Florence Ninane est intervenue pour distinguer d’une part la notion de régulation qui doit relever<br />

d’une autorité de régulation indépendante et d’autre part la définition de la politique énergétique qui<br />

relève du ministère de tutelle.<br />

Monsieur Mouhdi de l’<strong>ONE</strong> s’est enfin interrogé sur l’impact de la contractualisation sur<br />

l’amélioration des performances des distributeurs en Europe.<br />

Florence Ninane a répondu qu’en définissant les droits et obligations des parties, la<br />

contractualisation apportait de fait une amélioration sensible de la distribution.<br />

7. INTERVENTION DE FREDERIC BENQUE, ROTHSCHILD : REFLEXIONS SUR LES<br />

EVOLUTIONS DES MARCHES DE L’ELECTRICITE DANS LE CADRE DE LA<br />

LIBERALISATION DES MARCHES<br />

L’intervention de Frédérique Benque a principalement porté sur les points suivants :<br />

• exposé des différents modes de séparation des réseaux ;<br />

• débat sur la séparation patrimoniale ;<br />

• émergence d’un régulateur qui vient s’interposer entre consommateurs et producteurs et régir les<br />

rapports entre les différents opérateurs ; et<br />

• exposé relatif à la mise en place de la régulation et du calcul du tarif. (valorisation des actifs et<br />

des charges).


7<br />

Pour plus de détails, il convient de se reporter à la présentation préparée par Rothschild et figurant en<br />

Annexe 5.<br />

8. INTERVENTION DE FLORENCE NINANE, ALLEN & OVERY LLP : PISTES DE<br />

REFLEXION POUR UNE REFORME DU MARCHE AU MAROC<br />

Après avoir identifié les carences de l’organisation contractuelle, réglementaire et organisationnelle<br />

du secteur électrique au Maroc, et sur la base des expériences européennes en la matière, Florence<br />

Ninane a suggéré des pistes de réflexion devant mener à une structuration efficiente du secteur<br />

Florence Ninane a notamment insisté sur l’incertitude relative au régime de propriété des actifs de<br />

distribution et sur l’absence d’engagement des distributeurs sur la puissance souscrite. Une attention<br />

particulière devrait selon elle être portée à cette question dans la mesure où la situation actuelle ne<br />

favorise pas une planification sereine du réseau. La contractualisation des échanges doit en effet<br />

permettre d’associer les distributeurs à la gestion de la courbe de charge par le biais d’un<br />

engagement desdits distributeurs sur la puissance souscrite et la mise en place de mécanismes de<br />

pénalités y afférentes.<br />

L’absence de formalisation des relations entre les différentes activités électriques et les différents<br />

acteurs du secteur a également longuement retenu l’attention de Florence Ninane. Il en résulte selon<br />

elle l’absence d’un cadre homogène définissant des critères nationaux de performance.<br />

Sur la base du constat visé ci-dessus et à la lumière des objectifs affichés par les autorités<br />

marocaines, Florence Ninane a suggéré avec précision les différentes étapes dont la réalisation<br />

s’avère indispensable à la réussite de la réforme du secteur électrique. Elle a ainsi évoqué les points<br />

suivants :<br />

• la nécessaire identification des actifs et de leur régime de propriété;<br />

• formalisation des relations entre les différents acteurs permettant notamment la fixation de<br />

standards nationaux de performance en terme de qualité et de continuité du service, et ce au<br />

moyen de l’élaboration de modèles de contrats ;<br />

• détermination du schéma contractuel le mieux adapté entre les communes et les distributeurs ;<br />

• création d’une autorité de régulation unique et indépendante pour garantir le fonctionnement de<br />

nouvelles règles contractuelles ;<br />

• élaboration de règles de fixation des tarifs répondant au principe de transparence et distinguant<br />

clairement le tarif d’accès au réseau et le prix de la fourniture ; et<br />

• élaboration de modèles de contrats.<br />

Florence Ninane a par la suite détaillé les pistes de réflexion pouvant servir de fondement à la<br />

réorganisation contractuelle et réglementaire du secteur de l’électricité au Maroc et insisté tout<br />

particulièrement sur les grands axes autour desquels devraient s’articuler les modèles de contrats<br />

visés ci-dessus.<br />

Pour plus de détails, il convient de se reporter à la présentation préparée par Allen & Overy LLP et<br />

figurant en Annexe 6.<br />

9. DEBAT AVEC LA SALLE<br />

Frédéric Benque a souhaité dans un premier temps répondre à une question évoquée lors du premier<br />

débat avec la salle relative à l’impact de la contractualisation sur l’évolution des prix.


8<br />

Il a précisé que cette question ne pouvait pas recevoir de réponse unique. Certes la contractualisation<br />

a pour effet de stabiliser le prix du titulaire du contrat, en revanche la contractualisation augmente la<br />

volatilité des prix notamment pour les opérateurs ayant des besoins ponctuels en énergie.<br />

Par ailleurs, il a rappelé que la volatilité du marché a un impact sur la valeur du contrat.<br />

Monsieur Alvaro a souhaité s’exprimer sur le manque de transparence de la<br />

combustibles, notamment le gaz.<br />

structure du prix des<br />

Frédéric Benque a répondu qu’il était légitime que le producteur de gaz fixe son prix en fonction de<br />

la valeur du marché et pas uniquement en fonction de son coût marginal.<br />

Un intervenant s’est interrogé sur la pertinence de la libéralisation dans un petit marché. Il a par<br />

ailleurs fait remarquer que la problématique de la propriété des actifs pouvait être résolue. Les actifs<br />

de production et de transport ont été financés par le tarif d’électricité et par les impôts. Les actifs de<br />

distribution quant à eux ont été financés par les usagers et les subventions des collectivités locales. Il<br />

s’agit là, par conséquent de biens financés par conséquent, des deniers publics dont la propriété<br />

revient in fine à l’Etat.<br />

Il a ensuite rappelé que le Maroc a favorisé l’implication du secteur privé dans le secteur de l’énergie<br />

dés le début du siècle.<br />

Younes Maamar est intervenu pour préciser les éléments suivants :<br />

• la contractualisation des échanges est motivée par le souci d’améliorer le suivi des performances<br />

notamment des distributeurs ;<br />

• existence de plusieurs strates de documents légaux qui rend l’exercice de recensement des actifs<br />

extrêmement difficile ;<br />

• d’ou nécessité d’avoir une approche plus globale, étant entendu que la collectivité locale doit<br />

être partie prenante ;<br />

• rappel du fait que toutes les centrales de l'<strong>ONE</strong> sont désormais liées avec <strong>ONE</strong> Transport par un<br />

protocole d’accord avec des critères de performance.<br />

Il a ensuite rappelé, concernant la gestion des actifs, que certaines spécificités marocaines rendent la<br />

donne plus complexe :<br />

• le multiservice ;<br />

• les distributeurs ne sont pas des gestionnaires d’énergie mais des gestionnaires de réseau qui ne<br />

sont pas responsabilisés sur la gestion de la demande ;<br />

• une utilisation inefficiente de l’énergie ;<br />

• la nécessité de mettre en place des éléments incitatifs et pénalisant en terme de gestion de la<br />

demande ; ainsi que<br />

• la mise en place d’un Shadow Regulator extérieur à l’<strong>ONE</strong>.<br />

Frédéric Benque a ensuite pris la parole pour mettre en exergue l’importance de la propriété<br />

économique des actifs (quelle entité est en charge de réaliser les investissements et qui en collecte la<br />

rémunération)


9<br />

Un participant s’est interrogé sur la contradiction entre d’une part la volonté de mettre en place d’un<br />

système national de suivi de performance des distributeurs alors que les contrats de distributions sont<br />

conclus avec des collectivités locales, lesquelles par ailleurs, souhaitent maintenir un pouvoir de<br />

contrôle.<br />

Le représentant de Lydec s’est interrogé sur la manière de concilier le caractère mono-métier de la<br />

régulation avec le schéma multiservice (distribution d'électricité et d'eau) qui existe actuellement au<br />

Maroc.<br />

Florence Ninane est intervenue pour souligner que dans le cadre du processus de libéralisation, une<br />

séparation des métiers était nécessaire ne serait-ce qu’au niveau comptable.<br />

Monsieur Serhir est également intervenu pour mentionner que la dernière étude tarifaire a été<br />

réalisée en 1986 et n’a pu aboutir en raison du désaccord des opérateurs sur le sujet, d’où la nécessité<br />

de mettre en place un "Shadow Regulator" dans les plus brefs délais pour trancher la question.<br />

Le représentant du Ministère des Affaires Economiques a interrogé Allen & Overy sur l’articulation<br />

entre les compétences des régulateurs sectoriels et celles des autorités de la concurrence.<br />

Monsieur Mouhdi a souligné l’importance du monde rural au Maroc et la nécessité de mettre en<br />

place une péréquation tarifaire efficiente<br />

Florence Ninane est intervenue pour expliquer que le secteur de l’énergie en France est bien soumis<br />

aux règles de la concurrence et expliquer l’articulation entre les compétences du régulateur sectoriel<br />

et de l’entité en charge de la concurrence, au niveau national et au niveau communautaire.<br />

Frédéric Benque est ensuite intervenu pour expliquer le schéma de péréquation tarifaire mis en place<br />

en France, notamment le FACE, un fond destiné à alimenter les investissements dans les zones<br />

rurales.<br />

Silvia Pariente-David a enfin synthétisé les discussions de la journée, rappelant qu’il n’existait pas<br />

de méthode unique pour réussir la libéralisation du secteur de l’électricité et que la contractualisation<br />

des échanges était une des conditions de cette réussite car elle permettait de formaliser les relations<br />

contractuelles quand il y a séparation des activités et multiplication des acteurs. Par ailleurs, les prix<br />

ne baissent pas forcément, mais ils reflètent les coûts, tout en fournissant les incitations nécessaires<br />

pour l’amélioration de la performance des activités en monopole naturel, y compris la réduction des<br />

coûts.


10<br />

ANNEXE 1<br />

PROGR AMME DE L’ATELIER DE REFLEXION<br />

20 février 2007<br />

Atelier de réflexion sur les modes de contractualisation des relations<br />

entre les opérateurs du secteur électrique :<br />

Enjeux, expériences internationales et perspectives<br />

Le contexte et les enjeux<br />

1.<br />

Cérémonie d’ ouverture, allocution par Younes Maamar, Directeur Général de l’<strong>ONE</strong> et Silvia<br />

Pariente-David (chargée de projet à la Banque mondiale)<br />

Brève présentation de l’organisation actuelle et du schéma de gouvernance du secteur de<br />

l’électricité au Maroc<br />

2.<br />

Par<br />

Christine Poyer, Solicitor of the Supreme Court of England and Wales, membre du groupe<br />

Energie du cabinet Allen & Overy LLP.<br />

Présentation des spécificités du secteur de l'électricité au Maroc.<br />

Les modalités de contractualisation des échanges électriques : retour d’expériences de la<br />

contractualisation – quelques exemples communautaires<br />

Par :<br />

3.<br />

Florence Ninane, Avocat au Barreau de Paris, membre du groupe Energie du cabinet Allen &<br />

Overy LLP ; et<br />

Christine Poyer, Solicitor of the Supreme Court of England and Wales, membre du groupe<br />

Energie du cabinet Allen & Overy LLP.<br />

Présentations permettant de discuter des différentes options qui ont été expérimentées à<br />

l’étranger et des modalités qui ont été mises en place.<br />

Débat avec la salle<br />

Modérateurs :<br />

4.<br />

• Silvia Pariente-David (chargée de projet à la Banque mondiale) ;<br />

• Noureddine Serhir (directeur chargé de mission auprès du Directeur Général de<br />

l’<strong>ONE</strong>) ;<br />

• Florence Ninane Avocat au Barreau de Paris, membre du groupe Energie du cabinet<br />

²Allen & Overy LLP ; et<br />

• Christine Poyer, Solicitor of the Supreme Court of England and Wales, membre du<br />

groupe Energie du cabinet Allen & Overy LLP.


11<br />

Réflexions sur les évolutions des marchés de l’électricité dans le cadre de la libéralisation des<br />

marchés<br />

Par<br />

Frédéric Benque, Associé – Gérant – Rothschild Paris<br />

5.<br />

Débat avec la salle<br />

Modérateurs :<br />

• Frédéric Benque, Associé – Gérant – Rothschild Paris ;<br />

• Silvia Pariente-David (chargée de projet à la Banque mondiale) ; et<br />

• Noureddine Serhir (directeur chargé de mission auprès du Directeur Général de<br />

l’<strong>ONE</strong>).<br />

Libéralisation du marché électrique marocain et contractualisation des échanges : les carences<br />

de l’organisation actuelle du secteur de l’électricité au Maroc et pistes de réflexion pour une<br />

réforme<br />

6.<br />

Florence Ninane, Avocat au Barreau de Paris, membre du groupe Energie du cabinet<br />

Allen & Overy LLP<br />

Quelles leçons tirées des expériences internationales et ébauches de réponses aux<br />

problématiques marocaines.<br />

7.<br />

Déjeuner<br />

Débat avec la salle<br />

Modérateurs :<br />

8.<br />

• Silvia Pariente-David (chargée de projet à la Banque mondiale) ;<br />

• Noureddine Serhir (directeur chargé de mission auprès du Directeur Général de<br />

l’<strong>ONE</strong>) ;<br />

• Frédéric Benque, Associé – Gérant – Rothschild Paris ;<br />

• Florence Ninane, Avocat au Barreau de Paris, membre du groupe Energie du cabinet<br />

Allen & Overy LLP ; et<br />

• Christine Poyer, Solicitor of the Supreme Court of England and Wales, membre du<br />

groupe Energie du cabinet Allen & Overy LLP.


12<br />

ANNEXE 2<br />

LISTE DES PARTICIPANTS<br />

1. AIR LIQUIDE<br />

Armando MARTINEZ<br />

2. CIMENTS DU MAROC<br />

Mohammed CHAIBI<br />

3. COMMUNE URBAINE DE LA VILLE DE RABAT<br />

EL YAMANI<br />

4. CONSEIL COMMUNAL DE CASABLANCA<br />

Mohammed MOUSSA<br />

5. ENERGIE ELECTRIQUE DE TAHADDART<br />

José Luis ALFARO<br />

6. HOLCIM (CIMENTERIE)<br />

Mohammed AYADI<br />

7.<br />

LAFARGE<br />

SEKKAT; et<br />

Abdellatif HARNOUCH<br />

8.<br />

LYDEC<br />

Jean-Pierre ERMENAULT<br />

Khadija HOSSINI; et<br />

Philippe RUEF<br />

9. MINISTERE DE L’ENERGIE ET DES MINES<br />

Allal REQUADI<br />

Abderrahim El HAFIDI<br />

10. MINISTERE DE L’INTERIEUR<br />

Abderrazak ARIJA<br />

Mohammed DINIA<br />

Abdellatif CHADALI


13<br />

11. MINISTERE DE L’INTERIEUR – DIRECTION GENERALE DES COLLECTIVITES<br />

LOCALES<br />

Abdelghani GHMIMED<br />

12. MINISTERE DES AFFAIRES ECONOMIQUES ET GENERALES<br />

Hassan BOUSSELMAME<br />

13. MINISTERE DES FINANCES ET DE LA PRIVATISATION<br />

Mohammed BAKKALI<br />

14. OFFICE CHERIFIEN DE PHOSPHATE (OCP)<br />

Nasr-Eddine BELGHAZI<br />

15. OFFICE NATIONAL DE L’ELECTRICITE (<strong>ONE</strong>)<br />

Ahmed NOURDDINE<br />

Mohammadi ALLACH<br />

Fatima SOUSSI<br />

Khatima EL MANYANI<br />

Adil OUDGHIRI<br />

Mounir OUKHOUYA<br />

Salah MIHRAMANE<br />

Abdenassar HAQUAOUI<br />

Abdelhadi BENTAJAR<br />

Ramdane BAKROR<br />

Imad BARRAKAD<br />

Houda ALOUANI<br />

Mme BENALI<br />

Mohammed FADILI<br />

Adil EL MALOULI<br />

Taoufik LAABI<br />

Abdellah ZOUBIR<br />

Ramia MAANI<br />

Zouheir MOUHDI<br />

Hicham OUJID<br />

Driss OURRAOUI<br />

Ryad JERJINI<br />

Ahmed RAHMOUNI<br />

16. OFFICE NATIONAL DES AEROPORTS (ONDA)<br />

Houcine OUADII<br />

17. OFFICE NATIONAL DES CHEMINS DE FER (ONCF)<br />

Khalil DAHBI<br />

18. REGIE DE DISTRIBUTION D'EAU ET D'ELECTRICITE DE FES (RADEEF)<br />

Youssef BERRADA


14<br />

19. REGIE DE DISTRIBUTION D'EAU ET D'ELECTRICITE DE KENITRA (RAK)<br />

Mustapha ZAHRI<br />

20. REGIE DE DISTRIBUTION D'EAU ET D'ELECTRICITE DE KSAR EL-KEBIR<br />

(RADEEL)<br />

Abdelkader SEQLANE<br />

21. REGIE DE DISTRIBUTION D'EAU ET D'ELECTRICITE DE MARRAKECH (RADEEMA)<br />

Saâd SARIH<br />

22. REGIE DE DISTRIBUTION D'EAU ET D'ELECTRICITE DE MEKNES (RADEM)<br />

Abdelaziz KRAFESS<br />

23. REGIE DE DISTRIBUTION D'EAU ET D'ELECTRICITE DE SAFI (RADEES)<br />

Abdelaziz RAFIK<br />

24. SERVICES DU PREMIER MINISTRE<br />

Samia CHARADI<br />

25. SAMIR (RAFFINERIE DE PETROLE)<br />

Rachid DAHBI<br />

26. SNEP (MATIERES PLASTIQUES)<br />

Mohammed REGBA<br />

27. UNIVERS ACIER<br />

Abdennacer LAHRICHI<br />

28. VEOLIA<br />

Mohammed JAOUHARI


15<br />

ANNEXE 3<br />

LA SITUATION ACTUELLE DU SECTEUR DE L’ELECTRICITE AU MAROC


16<br />

La Contractualisation<br />

Situation actuelle du secteur au Maroc<br />

20 février 2007<br />

Florence Ninane et Christine Poyer<br />

© Allen & Overy LLP<br />

| PA-#2039782(v1)


17<br />

Situation actuelle du secteur au Maroc<br />

• L’objectif de cette présentation est de rappeler brièvement notre compréhension de la<br />

structure actuelle du secteur de l’électricité au Maroc<br />

• Nous avons choisi d’en aborder 5 aspects principaux :<br />

• Les acteurs clefs<br />

• Le cadre législatif et réglementaire<br />

• Le cadre contractuel<br />

• La régulation<br />

• L’organisation des différentes branches du secteur<br />

© Allen & Overy LLP


Organisation du secteur<br />

Interconnexions IME<br />

et IMA<br />

contrat<br />

absence de contrat<br />

© Allen & Overy LLP<br />

18<br />

Producteurs<br />

Indépendants<br />

<strong>ONE</strong><br />

<strong>ONE</strong><br />

Acheteur Unique<br />

/Transport<br />

Clients THT/HT<br />

<strong>ONE</strong>/Distribution<br />

Auto-Producteurs<br />

Collectivités<br />

Locales<br />

Régies<br />

Concessions<br />

Clients BT/MT


19<br />

Les acteurs clefs<br />

• L’acteur central du secteur : Office National d'Électricité (<strong>ONE</strong>) :<br />

• Établissement public à caractère industriel et commercial créé en 1963<br />

• Autonomie juridique et financière<br />

• Tutelle du Ministère de l'Énergie et des Mines<br />

• Contrôle financier du Ministère des Finances et de la Privatisation<br />

• Les producteurs indépendants<br />

• Les auto-producteurs<br />

• Les régies communales de distribution<br />

• Les concessionnaires privés de distribution<br />

• Les communes concédantes<br />

© Allen & Overy LLP


20<br />

Le cadre législatif et réglementaire<br />

• Le cadre légal actuel:<br />

• Dahir n° 1-63-226 portant création de l’<strong>ONE</strong> tel qu’amendé ultérieurement<br />

• Loi n° 78-00 portant charte communale<br />

• Loi 54-05 relative à la gestion déléguée des services publics<br />

• Un cadre en pleine réforme :<br />

• Processus d’ouverture du secteur commencé en 1994 par l’introduction de la production indépendante<br />

d'électricité<br />

• Poursuite de l’ouverture du secteur avec l’octroi à partir de 1997 de concessions de distribution<br />

• Projet de loi de libéralisation (en cours d’examen par le Gouvernement)<br />

© Allen & Overy LLP


21<br />

Le cadre contractuel<br />

• Production :<br />

• Absence de contrat entre les unités de production de l’<strong>ONE</strong> et l’<strong>ONE</strong> Acheteur Unique<br />

• Contrats d’achat longue durée entre les producteurs indépendants et l’<strong>ONE</strong> Acheteur Unique (3 PPA)<br />

• Transport/Distribution:<br />

• Contrats de fourniture à tarif intégré (sans distinction des composantes accès au réseau et fourniture)<br />

• Conventions de zoning entre l’<strong>ONE</strong> et 4 régies communales seulement<br />

• Relations communes-distributeurs :<br />

• Contrats de concession avec cahier des charges avec les concessionnaires privés<br />

• Nombreux cas d’absence de contrat entre l’<strong>ONE</strong> Distribution et les régies<br />

© Allen & Overy LLP


22<br />

Organisation du secteur - Gouvernance<br />

Gouvernement<br />

Ministère de<br />

l’Intérieur<br />

Ministère<br />

délégué auprès<br />

du PM<br />

Ministère des<br />

Finances et<br />

de la<br />

Privatisation<br />

Contrôle<br />

DRSC<br />

Comité<br />

Interministériel<br />

des Prix<br />

DEPP<br />

Tutelle<br />

financière<br />

Concessionnaires<br />

Régies<br />

© Allen & Overy LLP<br />

Tutelle<br />

Opérateurs<br />

Ministère de<br />

l’Energie et des<br />

Mines<br />

<strong>ONE</strong>


23<br />

ANNEXE 4<br />

COMPARAISON DE PLUSIEURS MARCHES EUROPEENS DE L’ELECTRICITE


24<br />

La Contractualisation<br />

Comparaison de divers marchés<br />

européens de l’électricité<br />

20 février 2007<br />

Florence Ninane<br />

Christine Poyer<br />

© Allen & Overy LLP<br />

2006<br />

| PA-#2039782(v1)


© Allen & Overy LLP<br />

2006<br />

25<br />

Marché français


26<br />

Office National de l’Énergie<br />

Plan<br />

• Une ouverture progressive à la concurrence des activités de production et de<br />

commercialisation d’électricité<br />

• Des activités de transport et de distribution d’électricité qui restent sous monopole<br />

• Les autorités de régulation du marché<br />

• Une organisation contractuelle du secteur<br />

© Allen & Overy LLP<br />

2006<br />

2


27<br />

Office National de l’Énergie<br />

Une ouverture progressive à la concurrence de la production et de<br />

la commercialisation<br />

• Une ouverture progressive à la concurrence de la production et de la commercialisation<br />

d’électricité :<br />

• 1999 : seuil d'éligibilité fixé à 100 GWh (20 % du marché en volume soit 200 sites)<br />

• 2000 : seuil d'éligibilité fixé à 16 GWh (30 % du marché en volume et 1400 sites)<br />

• 2003 : seuil d'éligibilité abaissé à 7 GWh (37 % du marché en volume soit 3.500 sites)<br />

• 1er juillet 2004 : éligibilité de tous les consommateurs professionnels (soit 68 % du marché en volume<br />

et 3,5 millions de sites)<br />

• 1er juillet 2007 : ouverture du marché aux particuliers<br />

• Capacité totale de production : 116.584 MW (2004)<br />

© Allen & Overy LLP<br />

2006<br />

3


28<br />

Office National de l’Énergie<br />

Des activités de transport et de distribution qui restent sous monopole<br />

• Le réseau de distribution est la propriété des communes, le plus souvent regroupées en<br />

syndicats intercommunaux :<br />

• dans 5 % des communes, le réseau de distribution est exploité en régie, la collectivité assumant la<br />

distribution d'électricité à travers une entreprise locale de distribution ("ELD" également appelée<br />

DNN): il existe 177 ELD sur le territoire français qui assurent la distribution d'électricité dans 2500<br />

communes<br />

• dans 95 % des communes, l'exploitation est déléguée à un concessionnaire: le GRD-EDF<br />

• Lorsque le réseau de distribution dessert plus de 100.000 clients, l'activité de distribution doit<br />

être indépendante, au plan de l'organisation et de la décision, des autres activités<br />

(production, commercialisation) exercées par EDF ou l'ELD<br />

© Allen & Overy LLP<br />

2006<br />

5


29<br />

Office National de l’Énergie<br />

Les autorités de régulation du marché<br />

• Un ministère de tutelle : le Ministère chargé de l’énergie (économie), qui est garant des<br />

missions de service public et conduit la politique énergétique<br />

• Un régulateur indépendant : la Commission de régulation de l’Énergie<br />

• composée de six membres (trois nommés par le Gouvernement et trois par les Présidents du Sénat, de<br />

l'Assemblée Nationale et du Conseil Économique et Social) dont l'indépendance et l'impartialité sont<br />

garanties par la loi et dotée d’un budget propre<br />

• garante de l’ouverture à la concurrence des marchés et de leur bon fonctionnement :<br />

• pouvoirs consultatifs (sur les projets de textes relatifs aux marchés du gaz et de l'électricité, les<br />

tarifs d’utilisation des réseaux et les tarifs de l’énergie),<br />

• pouvoirs décisionnels (règles relatives à l'accès aux réseaux, aux conditions de raccordement,<br />

aux missions des gestionnaires de réseaux)<br />

• pouvoir juridictionnel : règlement des différends entre les gestionnaires de réseaux et les<br />

utilisateurs,<br />

• pouvoirs d’enquête,<br />

• pouvoirs de sanction (des gestionnaires, des opérateurs ou des exploitants des réseaux en cas<br />

de manquements à leurs obligations)<br />

© Allen & Overy LLP<br />

2006<br />

6


30<br />

Office National de l’Énergie<br />

Une organisation contractuelle du secteur<br />

• La gestion des réseaux :<br />

• des rapports contractualisés entre l’État et les gestionnaires de réseau<br />

• L’accès aux réseaux :<br />

• des rapports contractualisés entre les gestionnaires de réseau et les utilisateurs (clients, producteurs<br />

et distributeurs)<br />

• La commercialisation :<br />

• des rapports contractualisés entre les clients et leurs fournisseurs<br />

© Allen & Overy LLP<br />

2006<br />

7


31<br />

Office National de l’Énergie<br />

La gestion des réseaux : contrats entre l’État et les gestionnaires<br />

de réseau<br />

• Distribution : le contrat de concession entre les communes et GRD-EDF<br />

• Définit le territoire de concession exclusive et énumère les ouvrages concédés<br />

• Le concessionnaire est responsable du fonctionnement du service, l’exploite à ses risques et périls et<br />

perçoit en contrepartie un prix des usagers destiné à rémunérer les obligations mises à sa charge<br />

• Le concessionnaire verse au concédant une redevance d’occupation du domaine public<br />

• La construction d’installations se fait en accord entre les parties<br />

• Transport : contrat de service public entre l’État et EDF RTE (signé le 24/10/2005 pour la<br />

période 2005 à 2007)<br />

© Allen & Overy LLP<br />

2006<br />

8


32<br />

Office National de l’Énergie<br />

L’accès aux réseaux : contrats entre utilisateurs de réseau et<br />

gestionnaires<br />

• Le raccordement de l’utilisateur (consommateur ou producteur) au réseau de transport ou de<br />

distribution :<br />

• Convention de raccordement qui indique la nature des ouvrages à réaliser, les coûts, les délais…<br />

• Les utilisateurs participent aux frais de leur raccordement au réseau<br />

• Convention d’exploitation qui définit les responsabilités de chaque acteur : permanences d’exploitation,<br />

interventions sur les ouvrages, vérification, entretien et modification de l’installation, respect de la<br />

puissance de raccordement, incidents, engagements respectifs de l’utilisateur et du gestionnaire de<br />

réseau…<br />

• RTE gère les demandes de raccordement des installations de production de puissance<br />

supérieure à 12 MW<br />

• EDF Réseau de Distribution gère les demandes de raccordement des installations de production<br />

de puissance inférieure ou égale à 12 MW<br />

© Allen & Overy LLP<br />

2006<br />

9


33<br />

Office National de l’Énergie<br />

L’accès aux réseaux : contrats entre utilisateurs de réseau et<br />

gestionnaires<br />

• Contrat d’accès au réseau conclu par l’utilisateur :<br />

• Client<br />

• Contrat CARD (distribution) ou CART (transport) conclu directement par le client avec RTE ou le<br />

GRD, ou<br />

• Contrat GRD-F conclu par le fournisseur avec le GRD pour le compte du client<br />

• Producteur<br />

• Contrat d’accès au réseau de transport conclu par le producteur avec RTE<br />

• Distributeur<br />

• Contrat d’accès au réseau de transport conclu par le GRD avec RTE<br />

• Contrat de responsable d’équilibre conclu par le fournisseur, qui déclare tous les jours auprès<br />

du RTE et du GRD EDF les quantités d'électricité injectées et soutirées sur son périmètre<br />

d'équilibre, c'est-à-dire la zone de desserte de ses clients et assume financièrement la<br />

responsabilité des déséquilibres (excédents ou déficits d’énergie)<br />

© Allen & Overy LLP<br />

2006<br />

10


34<br />

Office National de l’Énergie<br />

La commercialisation : contrats entre clients et fournisseurs<br />

• Une Charte des fournisseurs d’électricité qui définit les bases de la relation contractuelle entre<br />

fournisseurs et clients éligibles<br />

• information précontractuelle<br />

• information sur la procédure de changement de fournisseur<br />

• principes de facturation (détail des postes avec identification à part des services optionnels payants,<br />

pénalités, périodicité, réajustements périodiques en cas d’estimations de consommation etc)<br />

• traitement des réclamations<br />

• cas de suspension de l’accès au réseau<br />

• gestion des informations clients<br />

© Allen & Overy LLP<br />

2006<br />

11


35<br />

Office National de l’Énergie<br />

La commercialisation : contrats entre clients et fournisseurs<br />

• Au choix du client :<br />

• Deux contrats distincts :<br />

• un contrat de fourniture conclu entre le client et le fournisseur, et<br />

OU<br />

• un contrat d’accès au réseau que le client conclut directement avec RTE (contrat CART) ou<br />

GRD-EDF (contrat CARD)<br />

• Un contrat unique entre le client et son fournisseur, incluant la fourniture d'électricité et l'accès au<br />

réseau, à charge pour le fournisseur dans ce cas de conclure un contrat d’accès au réseau avec le GRD<br />

pour le compte du client (contrat GRD-F)<br />

© Allen & Overy LLP<br />

2006<br />

12


36<br />

Office National de l’Énergie<br />

La commercialisation : contrats entre clients et fournisseurs<br />

• Le contrat unique, même s’il traite à la fois de l’accès au réseau et de la fourniture d’électricité,<br />

distingue les deux prestations :<br />

• Description des produits et services objets de l’offre<br />

• Spécifications qualitatives de l’énergie livrée, telles qu’indiquées par le GRD sous sa seule responsabilité<br />

• Point de contact chez le GRD en cas de problème<br />

• Dispositions d’accès et d’utilisation du réseau<br />

• Prestations et services qui ne font pas l’objet d’une facturation spécifique et prestations et services payants<br />

avec barème de prix<br />

• Éventuelles clauses de révision de prix de l’électricité et prestations<br />

• Conditions et modalités de résiliation<br />

• Motifs et modalités d’interruption de fourniture<br />

• Cas dans lesquels le client peut demander la suspension ou la résiliation de son contrat (force majeure,<br />

manquements du fournisseur, modification substantielle d’un contrat en cours…)<br />

© Allen & Overy LLP<br />

2006<br />

13


37<br />

Office National de l’Énergie<br />

Conclusion<br />

• Des principes fondamentaux garants du bon fonctionnement du marché :<br />

• un principe général d’accès non discriminatoire des utilisateurs au réseau<br />

• une définition légale et contractuelle des rôles des gestionnaires et de leurs missions<br />

• des gestionnaires de réseau dotés a minima d’une indépendance organisationnelle et de gestion<br />

• une distinction contractuelle entre accès au réseau (activité sous monopole) et commercialisation<br />

(activité concurrentielle)<br />

• un régulateur indépendant garant du bon fonctionnement du marché<br />

© Allen & Overy LLP<br />

2006<br />

14


© Allen & Overy LLP<br />

2006<br />

38<br />

Marché grec


39<br />

Office National de l’Énergie<br />

Grèce - Organisation du secteur<br />

Autorité de Régulation de l’Energie (RAE)<br />

Producteurs<br />

Licences<br />

Ministère du<br />

Développement<br />

Licences<br />

TAO :<br />

PPC S.A.<br />

TSO : HTSO<br />

Distributeur<br />

(propriétaire et exploitant) :<br />

PPC S.A.<br />

© Allen & Overy LLP<br />

2006<br />

Clients finaux<br />

16 autres<br />

fournisseurs<br />

pour HT<br />

Fournisseur<br />

pour MT et BT :<br />

PPC S.A.<br />

16


40<br />

Office National de l’Énergie<br />

Grèce - Cadre réglementaire (1/2)<br />

• Secteur régi par la loi 2773/1999 modifiée par la loi 3175/2003<br />

• Loi 3426/2005 - Transposition de la Directive 2003/54/EC<br />

• Ouverture du marché : tous les consommateurs sont des « clients éligibles » - 1er juillet 2007<br />

• Séparation des activités de distribution ; attribution au TSO<br />

• Clarification des obligations de service public, conformément à la Directive 2003/54/CE<br />

• Création d’un Opérateur du Système de Transmission et de Distribution (TDSO) - 1er juillet<br />

2007<br />

• Période de transition : le système de transmission reste exploité par la Public Power<br />

Corporation (PPC S.A.)<br />

© Allen & Overy LLP<br />

2006<br />

17


41<br />

Office National de l’Énergie<br />

Grèce - Cadre réglementaire (2/2)<br />

• Nouveau Code des Réseaux et de l’Échange d’Énergie - Mai 2005<br />

• Introduction d’un cadre complet de règles permettant l’organisation d’un marché de gros de l’électricité<br />

• Introduction d’un mécanisme d’adéquation des capacités de production afin d’améliorer la sécurité<br />

d’approvisionnement<br />

• Entrée en vigueur le 1er Janvier 2008<br />

• Période de transition<br />

• Acquisition de l’expérience nécessaire par les participants au marché électrique<br />

• Acquisition des ressources nécessaires pour la bonne implémentation de la réforme<br />

(technique, main d’œuvre…)<br />

© Allen & Overy LLP<br />

2006<br />

18


42<br />

Office National de l’Énergie<br />

Grèce - Monopole en intégration verticale<br />

• Organisation traditionnelle : monopole national d’intégration verticale détenu par PPC S.A.<br />

• Société étatique<br />

• PPC S.A. détient encore une position dominante sur le marché grec - Marché encore très réglementé<br />

par l’État<br />

• PPC S.A. contrainte de séparer ses activités récemment après ouverture d’une procédure en<br />

manquement par la Commission européenne<br />

© Allen & Overy LLP<br />

2006<br />

19


43<br />

Office National de l’Énergie<br />

Grèce - Production et Transport<br />

• Production<br />

• 47,22 milliards kWh (2006)<br />

• Capacité de production : 12.956 MW (2004)<br />

• Majoritairement réalisée par PPC S.A.<br />

• Autres stations de génération indépendantes<br />

• HTSO va mettre en place des appels d’offres pour de nouvelles implantations de production<br />

• Transport<br />

• TAO : PPC S.A.<br />

• Développe le réseau et prend en charge la maintenance<br />

• TSO : Opérateur du Système de Transmission Hellénique (HTSO)<br />

• Exploite et entretient le système<br />

• Entité juridiquement séparée de PPC S.A.<br />

• Freins à cette indépendance<br />

• Détenue à 49 % par PPC S.A.<br />

• Moitié du personnel de HTSO est détaché de PPC S.A.<br />

© Allen & Overy LLP<br />

2006<br />

20


44<br />

Office National de l’Énergie<br />

Grèce - Distribution et Fourniture<br />

• Distribution<br />

• Réseau entièrement détenu et exploité par PPC S.A.<br />

• Fourniture<br />

• Soumise à la concurrence<br />

• Licence nécessaire<br />

• PPC S.A.<br />

• En pratique, seul fournisseur en HT et BT<br />

• 16 autres fournisseurs (seulement 4 réellement actifs en 2005)<br />

• Fournisseurs des consommateurs industriels en HT<br />

• Changement de fournisseur par les clients régi par le Code des Réseaux et de l’Échange d’Énergie<br />

• Fournisseur de dernier recours : PPC S.A.<br />

• Obligation de fournir les consommateurs non fournis par d’autres<br />

• Coûts additionnels de fourniture couverts par le tarif à la charge de ces clients<br />

© Allen & Overy LLP<br />

2006<br />

21


45<br />

Office National de l’Énergie<br />

Grèce - Autorité de régulation<br />

• Autorité de Régulation de l’Energie (RAE) établie par la loi 2773/1999 (harmonisation de<br />

l’ordre juridique grec par rapport à la directive 96/92/CE)<br />

• Statut juridique :<br />

• Autorité administrative<br />

• Indépendance financière et administrative<br />

• Compétences et pouvoirs de la RAE renforcés par les lois de 2005 et 2006<br />

• Élaboration de codes (Code de la Fourniture, Code de l’Exploitation du Réseau Électrique, Code de<br />

l’Exploitation du Réseau de Distribution, etc.)<br />

• Licences<br />

• Tarifs de fourniture d’électricité au détail par PPC S.A.<br />

• Tarifs pour l’accès des tiers au réseau électrique<br />

© Allen & Overy LLP<br />

2006<br />

22


Marché portugais<br />

46


47<br />

Office National de l’Énergie<br />

Portugal - Organisation du secteur<br />

Autorité de Régulation des Services Énergétiques (ERSE)<br />

ETAT<br />

Collectivités<br />

Locales<br />

Producteurs :<br />

libre compétition<br />

Concession<br />

(monopole)<br />

Licence<br />

pour<br />

HT et MT<br />

Contrats<br />

pour<br />

BT<br />

Petites<br />

compagnies<br />

de distribution<br />

Concessions<br />

pour BT<br />

Clients finaux<br />

Transporteur : Rede<br />

Eléctrica Nacional<br />

Distributeur :<br />

EDP Distribuição-<br />

Energia<br />

Fournisseurs :<br />

libre compétition


48<br />

Office National de l’Énergie<br />

Portugal - Cadre réglementaire<br />

• Nouvelle base légale du National Electricity System (SEN)<br />

• Décret-loi n° 29/2006 du 15 février 2006 - Début de transposition de la directive n° 2003/55/CE du 26<br />

juin 2003<br />

• Évolution récente : libéralisation du secteur électrique<br />

• Décret-loi n° 36/2004 du 26 février 2004 : extension du concept de « clients éligibles » à tous les<br />

consommateurs – sauf les utilisateurs de BT<br />

• Décret-loi n° 192/2004 du 17 août 2004 : étend l’éligibilité aux utilisateurs de BT<br />

• Création du Iberian Electricity Market (MIBEL) entre le Portugal et l’Espagne<br />

• Opérationnel depuis le 3 juillet 2006


49<br />

Office National de l’Énergie<br />

Portugal - Production et Transport<br />

• Séparation des activités de Production / Transport / Distribution et Fourniture<br />

• Production<br />

• 44,32 milliards kWh (2006)<br />

• Capacité de production : 7.164 MW (2006)<br />

• Libre concurrence<br />

• Licence nécessaire<br />

• Transport<br />

• Concession de service public<br />

• Monopole de Rede Eléctrica Nacional


50<br />

Office National de l’Énergie<br />

Portugal - Distribution et Fourniture<br />

• Distribution<br />

• EDP Distribução-Energia : HT, MT et une large part du BT<br />

• Licence accordée par l’État pour le HT et MT<br />

• Contrats directs avec les municipalités pour le BT<br />

• Petites compagnies de distribution : reste du BT<br />

• Concessions accordées par les municipalités<br />

• Séparation de l’activité de distribution pas obligatoire pour la distribution de BT à moins de 100.000<br />

clients<br />

• Fourniture<br />

• Libre concurrence : accès libre aux réseaux transmission et de distribution<br />

• Licence nécessaire<br />

• Tarifs régulés<br />

• Achat d’électricité par contrat direct ou via les marchés réglementés<br />

• Bénéfices des clients :<br />

• Libre choix de leur fournisseur<br />

• Libre changement de fournisseur : invalidité des clauses entravant ce changement


51<br />

Office National de l’Énergie<br />

Portugal - Autorité de régulation<br />

• Autorité de Régulation des Services Énergétiques (ERSE)<br />

• Créée par le décret-loi n° 97/2002 du 12 avril 1997<br />

• Indépendance administrative et financière<br />

• Contrôle du Ministre de l’Économie et de l’Innovation et du Ministre des Finances<br />

• Pouvoirs de l’ERSE<br />

• Élaboration de codes (Code des tarifs, Code de l’Accès aux Réseaux et aux Interconnections, Code<br />

de la Qualité de Service, etc.)<br />

• Fixation des tarifs au regard du Code des Tarifs<br />

• Avis sur la délivrance des concessions<br />

• Règlement des différends entre les opérateurs et les clients<br />

• Arbitrage<br />

• Enquêtes et audits peuvent être ordonnés aux titulaires de concessions ou licences<br />

• Amendes (max. EUR 30.000) dans le cadre de la protection des consommateurs et de la<br />

concurrence


Marché irlandais<br />

52


53<br />

Office National de l’Énergie<br />

Irlande - Organisation du secteur<br />

Commission for Energy Regulation (CER)<br />

Producteurs :<br />

libre concurrence<br />

Autorisation de<br />

Construire une<br />

Station de<br />

Génération<br />

+ Licence<br />

Licence<br />

TAO<br />

TAO : ESB<br />

Networks<br />

Licence<br />

TSO<br />

Licence<br />

TSO : Eirgrid<br />

Distributeur :<br />

ESB Networks<br />

Licences<br />

Clients finaux<br />

Fournisseurs :<br />

libre<br />

concurrence


54<br />

Office National de l’Énergie<br />

Irlande - Cadre réglementaire<br />

• Changements réglementaires et structurels du marché<br />

• Electricity Regulation Act (ERA) - 1999<br />

• Libéralisation du marché de l’électricité<br />

• Statutory Instrument 632/2003<br />

• Electricity Supply Board (ESB)<br />

• Acteur majeur mais pas unique du marché<br />

• Single Electricity Market (SEM)<br />

• Marché étendu à l’ensemble de l’île (République d’Irlande + Irlande du Nord)<br />

• Dès le 1er décembre 2007


55<br />

Office National de l’Énergie<br />

Irlande - Production et Transport<br />

• Production<br />

• 23,41 milliards kWh<br />

• Capacité de production : 5.134 MW (2005)<br />

• Libre concurrence<br />

• ESB Power Generation est encore le principal producteur<br />

• Licences de production + Autorisation à Construire ou Reconstruire une Station de Génération<br />

• Transport<br />

• Propriétaire des Actifs de Transmission (TAO) : ESB Networks<br />

• Construit et entretient le réseau<br />

• Licence TAO accordée par la CER<br />

• Opérateur du Système de Transmission (TSO) : Eirgid<br />

• Exploite, développe et entretient le système<br />

• Créée le 1er juillet 2006 spécialement pour mener cette activité<br />

• Société détenue par l’État mais indépendante de l’ESB<br />

• Licence TSO accordée par la CER


56<br />

Office National de l’Énergie<br />

Irlande - Distribution et Fourniture<br />

• Distribution<br />

• Monopole d’ESB Networks<br />

• Construit, exploite et entretient le réseau<br />

• ESB Networks, en tant que distributeur, est une division séparée d’ESB<br />

• Monopole accordé par le Statutory Instrument n° 445 de 2000<br />

• Licence accordée par la CER<br />

• Fourniture<br />

• Libre concurrence<br />

• Tarifs publiés<br />

• ESB est encore un acteur majeur mais subit la présence de fournisseurs indépendants


57<br />

Office National de l’Énergie<br />

Irlande - Autorité de régulation<br />

• Commission for Energy Regulation (CER)<br />

• Créée par l’ERA - 1999<br />

• Objectifs statutaires<br />

• Sécurité d’approvisionnement et de l’adéquation de la production<br />

• Promotion d’une concurrence effective<br />

• Pouvoirs<br />

• En coopération avec l’Autorité de la Concurrence<br />

• Accorder des autorisations et licences<br />

• Régulation des prix


Office National de l’Énergi<br />

e<br />

Allen & Ov<br />

ery worldwide<br />

ASIA<br />

Japan<br />

Izumi Garden Tower, 34th F<br />

1-6-1 Roppongi, Minato-ku<br />

Tokyo 106-6034<br />

Japan<br />

Tel + 81 3 5114 1600<br />

Fax + 81 3 5114 1690<br />

Peoples Republic of Ch<br />

Suite 522<br />

China World Tower 2<br />

No 1 Jian Guo Men Wai Ave<br />

Beijing 100004<br />

PRC<br />

Tel + 86 10 6505 8800<br />

Fax + 86 10 6505 6677<br />

9th Floor<br />

Three Exchange Square<br />

Central<br />

Hong Kong<br />

PRC<br />

Tel + 852 2974 7000<br />

Fax + 852 2974 6999<br />

Suite 601<br />

One Corporate Avenue<br />

222 Hu Bin Road<br />

Shanghai 200021<br />

PRC<br />

Tel + 86 21 5386 9988<br />

Fax + 86 21 5382 5380<br />

Singapore<br />

24 Raffles Place<br />

#22-00 Clifford Centre<br />

Singapore 048621<br />

Tel + 65 6435 7400<br />

Fax + 65 6435 7474<br />

loor<br />

ina<br />

nue<br />

1 Robinson Road<br />

#18-00 AIA Tower<br />

Singapore 048542<br />

Tel + 65 6535 1944<br />

Fax + 65 6435 7474<br />

Thailand<br />

22nd Floor<br />

Sindhorn Tower 3<br />

130-132 Wireless Road<br />

Lumpini, Pathumwan<br />

Bangkok 10330<br />

Thailand<br />

Tel + 66 2 263 7600<br />

Fax + 66 2 263 7699<br />

EUROPE<br />

Belgium<br />

Uitbreidingstraat 80<br />

B-2600 Antwerp<br />

Belgium<br />

Tel + 32 3 287 7222<br />

Fax + 32 3 287 7244<br />

Avenue de Tervueren 268 A<br />

B-1150 Brussels<br />

Belgium<br />

Tel + 32 2 780 2222<br />

Fax + 32 2 780 2244<br />

Czech Republic<br />

V Celnici 4<br />

5th Floor<br />

110 00 Prague 1<br />

Czech Republic<br />

Tel + 420 222 107 111<br />

Fax + 420 222 107 107<br />

58<br />

France<br />

Edouard VII<br />

26, boulevard des Capucines<br />

75009 Paris<br />

France<br />

Tel + 33 1 40 06 54 00<br />

Fax + 33 1 40 06 54 54<br />

Germany<br />

Taunustor 2<br />

60311 Frankfurt am Main<br />

Germany<br />

Tel + 49 69 2648 5000<br />

Fax + 49 69 2648 5800<br />

Kehrwieder 12<br />

20457 Hamburg<br />

Germany<br />

Tel + 49 40 82 221 20<br />

Fax + 49 40 82 221 2200<br />

Hungary<br />

Madách Trade Center<br />

Madách Imre út13-14<br />

H-1075 Budapest<br />

Hungary<br />

Tel + 36 1 483 2200<br />

Fax + 36 1 268 1515<br />

Italy<br />

Via Manzoni, 41<br />

20121 Milan<br />

Italy<br />

Tel + 39 02 290 491<br />

Fax + 39 02 290 49333<br />

Corso Vittorio Emanuele II, 284<br />

00186 Rome<br />

Italy<br />

Tel + 39 06 684 271<br />

Fax + 39 06 684 27333<br />

Corso Vittorio Emanuele II, 68<br />

10121 Turin<br />

Italy<br />

Tel + 39 011 51121<br />

Fax + 39 011511 2333<br />

Luxembourg<br />

56-58, rue Charles Martel<br />

L-2134 Luxembourg<br />

PO Box 5017<br />

L-1050 Luxembourg<br />

Tel +352 44 44 55 1<br />

Fax +352 44 44 55 222<br />

Poland<br />

Sienna Center<br />

ul. Želazna 28/30<br />

00-832 Warsaw<br />

Poland<br />

Tel + 48 22 820 6100<br />

Fax + 48 22 820 6199<br />

Russian Federation<br />

Dmitrovsky pereulok 9<br />

107031 Moscow<br />

Russian Federation<br />

Tel + 7 501 725 7900<br />

Fax + 7 501 725 7949<br />

Slovak Republic<br />

Carlton Savoy Building<br />

Mostová 2, 5th Floor<br />

811 02 Bratislava<br />

Slovak Republic<br />

Tel + 421 2 5920 2400<br />

Fax + 421 2 5920 2424<br />

Spain<br />

Pedro de Valdivia 10<br />

28006 Madrid<br />

Spain<br />

Tel + 34 91 782 98 00<br />

Fax + 34 91 782 98 99<br />

The Netherlands<br />

Apollolaan 15<br />

1077 AB Amsterdam<br />

The Netherlands<br />

Tel + 31 20 674 1000<br />

Fax + 31 20 674 1111<br />

United Kingdom<br />

One New Change<br />

London<br />

EC4M 9QQ<br />

United Kingdom<br />

Tel + 44 20 7330 3000<br />

Fax + 44 20 7330 9999<br />

MIDDLE EAST<br />

United Arab Emirates<br />

PO Box 28831<br />

1603 API World Tower<br />

Sheikh Zayed Road<br />

Dubai<br />

United Arab Emirates<br />

Tel + 971 4 3323 190<br />

Fax + 971 4 3323 192<br />

USA<br />

United States of America<br />

1221 Avenue of the Americas<br />

New York, NY 10020<br />

United States of America<br />

Tel 1 212 610 6300<br />

Fax 1 212 610 6399


59<br />

ANNEXE 5<br />

REFLEXIONS SUR LES EVOLUTIONS DES MARCHES DE L’ELECTRICITE DANS LE CADRE<br />

DE LA LIBERALISATION DES MARCHES


60<br />

Office National de<br />

l’Électricité<br />

Pistes de réflexion pour une réforme du<br />

marché au Maroc<br />

20 février 2007<br />

Florence Ninane et Christine Poyer<br />

© Allen & Overy LLP<br />

| PA-#2039782(v1)


61<br />

Les carences du système<br />

• Des dysfonctionnements dans le système actuel<br />

• Une incertitude relative au régime de propriété des actifs<br />

• L’absence de formalisation des relations entre les différents acteurs (transport/distribution<br />

et distribution/collectivités locales)<br />

• L’absence d’engagement sur la puissance appelée rendant la planification du réseau<br />

difficile<br />

• Absence de transparence tarifaire<br />

• Absence de critères de performance de l’activité distribution homogènes au niveau<br />

national<br />

• Multiplicité des régulateurs<br />

© Allen & Overy LLP


62<br />

La nécessité d’une refonte du cadre contractuel<br />

• Nécessité d’instaurer un processus de réforme clair pour assurer un développement<br />

harmonieux du secteur en cohérence avec la politique sectorielle nationale et incitatif à la<br />

performance<br />

• Principaux objectifs :<br />

• Améliorer la qualité de service<br />

• Créer un environnement stable et fiable<br />

• Garantir une régulation efficace<br />

• Permettre une meilleure coordination de la planification des réseaux et des<br />

investissements<br />

© Allen & Overy LLP


63<br />

La contractualisation : un préalable à la réforme<br />

• L’identification des actifs et de leur régime de propriété<br />

• Les conventions de zoning : une amorce de traitement de la question<br />

• Un régime de propriété à valider pour lui conférer une sécurité juridique<br />

• La formalisation des relations entre les différents acteurs :<br />

• Une définition des rôles et responsabilités<br />

• La fixation de standards de performance en termes de qualité et de continuité du service<br />

• L’élaboration de modèles de contrats types<br />

• La détermination du schéma contractuel le mieux adapté entre les communes et les<br />

distributeurs, à l’échelon territorial le plus approprié<br />

• L’élaboration de règles de fixation des tarifs répondant au principe de transparence<br />

• Une distinction à opérer entre tarifs d’accès au réseau et prix de la fourniture<br />

• Le traitement de la différence entre puissance appelée et puissance souscrite<br />

• La création d’une autorité de régulation unique et indépendante pour garantir le<br />

fonctionnement de nouvelles règles contractuelles<br />

Chaque étape constitue un préalable à la réforme et à la libéralisation<br />

© Allen & Overy LLP


64<br />

L’intérêt des modèles de contrat<br />

• L’édiction de règles claires qui s’appliquent à chaque acteur<br />

• Une répartition des rôles plus claire entre les différents acteurs<br />

• Le respect du principe de transparence<br />

• Le respect du principe de non-discrimination<br />

• L’instauration d’un système de garantie et de contrôle des niveaux de performance cohérent<br />

au niveau national<br />

• L’instauration d’un système de tarification cohérent<br />

• La crédibilité et la fiabilité du secteur<br />

© Allen & Overy LLP


65<br />

Refonte contractuelle - Production<br />

• Mise en place de contrats d’achat entre l’<strong>ONE</strong>-Production et l’<strong>ONE</strong>-Acheteur Unique pour<br />

inciter à la performance<br />

• Sur le modèle de contrats classiques de PPA entre un producteur indépendant et un acheteur<br />

unique, couvrant :<br />

• Définition des points de livraison<br />

• Niveaux de performance<br />

• Modalités de comptage<br />

• Long terme<br />

© Allen & Overy LLP


66<br />

Refonte contractuelle - Distribution (1/2)<br />

• Refonte contractuelle :<br />

• Entre acheteur unique et distributeur (contrat de fourniture définissant les services, un<br />

engagement de volume, le prix de la fourniture, la qualité de service, la facturation etc)<br />

• Entre distributeur et transporteur (contrat d’accès au réseau définissant les modalités de<br />

comptage, et convention d’exploitation définissant les conditions techniques<br />

d’exploitation)<br />

• Entre distributeur et commune (concessions)<br />

• Entre distributeur et client final (contrat unique de fourniture et d’accès au réseau)<br />

• Formaliser la relation en mettant en place des contrats types entre les distributeurs (<strong>ONE</strong>-<br />

Distribution et régies) et les communes, sous forme de contrats de gestion déléguée<br />

• Modèle de contrats de concession (avec le cahier des charges) :<br />

• Définition précise de la zone géographique<br />

• Traitement des actifs<br />

• Modalités de consultation des communes et des distributeurs<br />

• Tarification<br />

• Niveaux de performance et modalités de contrôle<br />

• Confirmation du rôle du régulateur en tant qu’autorité de contrôle et de règlement des<br />

différends<br />

© Allen & Overy LLP


67<br />

Rôle de l’autor<br />

ité de régulation unique<br />

• Un interlocuteur uni<br />

que au sein du Gouvernement<br />

• Responsable :<br />

• du projet de co ntractualisation<br />

• de la régulation des contrats<br />

• du contrôle du respect des contrats<br />

• du règlement des différends<br />

© Allen & Overy LLP


68<br />

ANNEXE 6<br />

PISTES DE REFLEXION POUR UNE REFORME DU MARCHE MAROCAIN


70<br />

Sommaire<br />

Introduction<br />

Partie 1 : Libéralisation des marchés de l’électricité<br />

Partie 2 : Mise en place de la régulation<br />

Annexe A : Comparaison des taux régulés en Europe<br />

Annexe B : Structure tarifaire en Europe<br />

Annexe C : Base d’actifs de référence et rémunération


71<br />

Introduction<br />

• Dans le cadre de la libéralisation progressive du marché de l’électricité au<br />

Maroc, nous comprenons qu’un certain nombre de réflexions sur les<br />

évolutions de la contractualisation de la tarification des activités de<br />

Transport et de Distribution sont actuellement en cours<br />

• L’objectif de cette présentation est de vous faire part, sur la base de nos<br />

différentes expériences, le type d’évolutions rencontrées dans les<br />

différents pays et principalement en Europe<br />

• Nous vous proposons d’aborder les différents sujets suivants :<br />

– Principales évolutions constatées<br />

– Revue des principes de régulations<br />

– Description des exemples en France, en Angleterre et en Turquie


72<br />

1. Libéralisation des marchés de l’électricité<br />

1.1 Principales évolutions<br />

• L’ensemble des pays ayant engagé un processus de libéralisation de<br />

leur marché de l’électricité ont procédé à un certain nombre de réformes<br />

dont la séparation des activités concurrentielles (production et<br />

commercialisation) des activités non concurrentielles (transport et<br />

distribution)<br />

• L’objectif de cette séparation est d’assurer l’indépendance des réseaux et<br />

la transparence des tarifs<br />

• Il existe différents niveaux de séparation des réseaux :<br />

– Séparation juridique : recours à un gestionnaire de réseau<br />

indépendant, la compagnie intégrée verticalement restant propriétaire<br />

des actifs<br />

– Séparation de propriété : séparation totale entre les entreprises de<br />

réseaux et les entreprises de production et de commercialisation<br />

Un mouvement général de séparation des activités de réseaux


73<br />

1. Libéralisation des marchés de l’électricité<br />

1.1 Principales évolutions<br />

• En Europe, la commission exige la séparation juridique des activités de<br />

réseaux. Toutefois, les directives autorisent le maintien au sein des<br />

opérateurs historiques des activités de réseaux<br />

• Dans le cadre de la définition de la politiqué de l’énergie pour l’Europe<br />

rendue publique en janvier 2007, la commission préconise de rendre<br />

obligatoire une séparation de propriété qui est selon elle le moyen le plus<br />

efficace pour garantir le choix aux consommateurs et pour encourager<br />

l’investissement<br />

Un mouvement général de séparation des activités de réseaux


74<br />

2. Mise en place de la régulation<br />

2.1 Principes généraux<br />

• Mise en place d’une autorité de régulation (le Régulateur) garante de :<br />

– l’équité entre les différents acteurs de la Production/Commercialisation<br />

s’adressant aux clients éligibles ayant exercé leur éligibilité et ;<br />

– la transparence du mode de rémunération de ces activités.<br />

• Les activités de Transport et de Distribution étant des monopoles de fait, le<br />

type de régulation préconisé dans le cadre de l’ouverture des marchés de<br />

l’électricité a pour objectif de reproduire à travers la fixation des tarifs les<br />

conditions d’une concurrence théorique.<br />

• De ce fait, la régulation doit conduire l’opérateur/investisseur à bénéficier<br />

d’une rémunération à hauteur du risque d’exploitation et financier qu’il<br />

encoure sans pour autant permettre l’émergence de rentes économiques<br />

indûes.<br />

Mise en place d’une autorité de régulation et établissement d’un<br />

tarif transparent et équitable


75<br />

2. Mise en place de la régulation<br />

2.1 Principes généraux<br />

• La logique poursuivie est d’établir des tarifs permettant à l’opérateur de<br />

réseau d’avoir un TRI de ses investissements égal à son coût du capital.<br />

• Dans un tel cadre de régulation, l’opérateur/investisseur bénéficie d’une<br />

rémunération couvrant :<br />

– le capital investi à travers la rémunération de la base d’actifs Base<br />

d’Actifs Régulés (BAR) ;<br />

– le coût de remplacement des actifs (couverture des charges<br />

d’amortissement) et ;<br />

– les charges opérationnelles.<br />

• La durée de fixation des tarifs (période de régulation) est à fixer pour une<br />

durée plus ou moins longue<br />

Mise en place d’une autorité de régulation et établissement d’un<br />

tarif transparent et équitable


76<br />

2. Mise en place de la régulation<br />

2.2 Principes régissant le calcul du tarif<br />

Mécanisme du calcul du tarif<br />

Actif immobilise<br />

hors Immobilisation financières + BFR<br />

=<br />

Base d’actifs régulés (BAR)<br />

Taux de rémunération de la BAR<br />

(CMPC)<br />

Rémunération<br />

de la BAR (Résultat<br />

d’exploitation)<br />

+<br />

Amortissement<br />

des actifs<br />

+<br />

Charges<br />

opérationnelles<br />

Recettes tarifaires<br />

régulées<br />

Divisées<br />

par les<br />

volumes<br />

Tarifs


77<br />

2. Mise en place de la régulation<br />

2.3 Charges nettes couvertes par le tarifs<br />

• Le régulateur et l’opérateur définissent ensemble les montants des<br />

charges nettes et leur évolutions afin de calibrer les niveaux de tarif.<br />

• Les principaux postes de produits et charges se définissent comme suit :<br />

– Achats : pertes sur le réseau et autres types d’achats<br />

– Charges de personnel<br />

– Fonctions support<br />

– Coûts de gestion clientèle : relevé des comptes<br />

– Revenus extra-tarifaires principalement raccordement<br />

• Des prévisions fiables de l’évolution des volumes consommés est<br />

nécessaire à l’élaboration des tarifs, et des mécanismes d’ajustements<br />

sont à prévoir<br />

Une bonne appréciation des charges et des volumes prévisionnels<br />

est indispensable pour établir les niveaux de tarification


78<br />

2. Mise en place de la régulation<br />

2.3 Charges nettes couvertes par le tarifs<br />

Charges couvertes par le tarif<br />

Coûts de gestion<br />

de clientèle<br />

Revenus<br />

extratarifaire<br />

Fonctions supports<br />

Charges de<br />

personnel<br />

Achat dont pertes<br />

Charges<br />

opérationnelles<br />

nettes couvertes<br />

par le tarif


Mise en place<br />

de mécanismes<br />

tarifaires<br />

incitant les<br />

opérateurs à<br />

améliorer leur<br />

performance<br />

Une<br />

rémunération<br />

plus favorable<br />

pour l’extension<br />

du réseau<br />

79<br />

2. Mise en place de la régulation<br />

2.4 Mécanismes d’incitation<br />

• Dans la majorité des pays, après une période où les tarifs sont calculés sur<br />

les coûts réels (« cost-plus »), le régulateur fixe les tarifs sur la base des<br />

meilleures pratiques exigeant de ce fait des efforts de productivité à<br />

l’opérateur (« price-cap »).<br />

• Ce système a montré son efficacité et permet, toute chose égale par<br />

ailleurs, de diminuer les tarifs.<br />

• La tendance actuelle est celle d’une évolution des systèmes de régulation<br />

vers des systèmes « price-cap » fixés pour des périodes de 3 à 5 ans.<br />

• Ce système et l’allongement de la durée de la période de régulation<br />

suppose une appréciation fine des évolutions d’activité et des potentiels de<br />

gains de productivité pour éviter de trop pénaliser l’opérateur ou au<br />

contraire d’être trop généreux envers lui.<br />

• Des mécanismes d’incitation aux investissements d’extension du réseau<br />

existent également : taux de rémunération supérieur au coût du capital.<br />

Cette option a été retenue en France dans le secteur du gaz pour les<br />

extensions du réseau de Transport.


80<br />

2. Mise en place de la régulation<br />

2.4 Mécanismes d’incitation<br />

Cost-plus<br />

Price-cap<br />

CA prévisionnel<br />

négocié<br />

(Tarif x volumes)<br />

CA constaté expost<br />

CA prévisionnel<br />

négocié<br />

(Tarif x volumes)<br />

Coûts<br />

prévisionnels<br />

négociés<br />

Coûts réels<br />

constatés<br />

Coûts<br />

prévisionnels<br />

négociés<br />

Ecart rétrocédé<br />

Résultats<br />

d’exploitation<br />

prévisionnel<br />

Résultats<br />

d’exploitation<br />

constaté<br />

Résultats<br />

d’exploitation<br />

prévisionnel<br />

CA constaté expost<br />

Coûts réels<br />

constatés<br />

Résultats<br />

d’exploitation<br />

constaté<br />

Ecart conservé


81<br />

2. Mise en place de la régulation<br />

2.5 L’exemple Français<br />

• Termes de la régulation actuelle des activités de Distribution et de<br />

Transport<br />

– La période de régulation est de 2 ans, et a commencé au 1er janvier<br />

2006<br />

– Le principe de la régulation est un « costplus»qui a pour objet de<br />

définir un tarif qui couvre les charges d’exploitation et la rémunération<br />

du capital. Les marchés financiers s’attendent à ce que la France<br />

adopte en 2008 le mécanisme du « price-cap » sur une période<br />

supérieure à 2 ans.<br />

– Le taux de rémunération de la BAR correspond à l’estimation par la<br />

CRE du coût du capital nominal avant impôt de 7,25% (calculé par le<br />

régulateur sur la base de la formule du MEDAF).<br />

– La rémunération du capital est calculée de la manière suivante : taux de<br />

rémunération x BAR + amortissement industriel.<br />

– Le périmètre des charges d’exploitation couvertes par le tarif est celui<br />

des charges de la comptabilité.


82<br />

2. Mise en place de la régulation<br />

2.5 L’exemple Français<br />

• Structure du tarif pour les clients industriels<br />

– Le tarif est composé de 3 facteurs :<br />

– La puissance souscrite choisie par les consommateurs<br />

– Les pénalités pour dépassement de la puissance souscrite<br />

– La consommation ou énergie active soutirée<br />

– Sont également facturés au client final les frais de raccordement au<br />

réseau


83<br />

2. Mise en place de la régulation<br />

2.6 L’exemple du Royaume-Uni<br />

• Termes de la régulation actuelle des activités de Distribution<br />

– La période de régulation s’étale de 2005 à 2010<br />

– Le principe de la régulation est un « pricecap»incitatif ayant pour<br />

objectif de concilier efficacité et qualité du service. Le calcul du tarif<br />

s’effectue de manière à ce que la valeur actualisée des revenus soit<br />

égale à la valeur actualisée des coûts retenus par l’Ofgem.<br />

– Le taux de rémunération de la BAR correspond à l’estimation par<br />

l’Ofgem du coût du capital nominal après impôts de 7,34%,<br />

correspondant environ à un taux de 10,5% avant impôts.<br />

– La rémunération du capital est calculée de la manière suivante : taux<br />

de rémunération x BAR + amortissement régulatoire.<br />

– Le tarif prend en compte les coûts opérationnels, les investissements,<br />

le coût du capital et la valeur des actifs. Il existe des mécanismes<br />

d’ajustements de tarifs sur des éléments exogènes s’imposant à tous<br />

les opérateurs (ex prix de gros de l’électricité) et sur des indicateurs<br />

d’amélioration de la qualité de service.


84<br />

2. Mise en place de la régulation<br />

2.6 L’exemple de la Turquie<br />

• Termes de la régulation actuelle des activités de Distribution<br />

– La période de régulation, dite de transition, s’étale de 2006 à 2010.<br />

– Les tarifs sont calculés sur la base de la couverture des coûts avec un<br />

mécanisme de « revenue cap » :<br />

– possibilité de récupérer le manque à gagner pouvant résulter d’une<br />

consommation inférieures aux prévisions.<br />

– Des ajustements périodiques sont prévus afin de lisser toute<br />

fluctuation des taux d’intérêts et de l’inflation.<br />

– La rémunération du capital est calculée sur la base du wacc (MEDAF).


85<br />

2. Mise en place de la régulation<br />

2.6 L’exemple de la Turquie<br />

• Structure du tarif pour les clients industriels<br />

– Le tarif proposé aux clients industriel est comprend les éléments<br />

suivants :<br />

– Les charges relative à la capacité ou puissance souscrite<br />

– Les pénalités pour dépassement de la puissance souscrite<br />

– Les pénalités pour dépassement des [limites d’énergie réactive]<br />

(allowed reactive energy limits)<br />

– La consommation ou énergie active soutirée<br />

– Sont également facturés au client final les frais de raccordement au<br />

réseau


Annexes<br />

86


87<br />

A. Comparaison des taux régulés en Europe<br />

Comparaison des taux de rémunération des actifs régulés (nominal avant<br />

IS) pour les principaux opérateurs européens<br />

10,0%<br />

9,6%<br />

8,0%<br />

6,0%<br />

8,5%<br />

8,6% 8,6%<br />

8,1%<br />

7,8%<br />

3,4%<br />

7,3%<br />

1,9% 1,9%<br />

2,2%<br />

6,8%<br />

2,0%<br />

2,0%<br />

3,4%<br />

2,2%<br />

4,0%<br />

6,7% 6,7%<br />

6,3%<br />

6,2%<br />

5,8%<br />

5,3%<br />

4,7%<br />

4,6%<br />

2,0%<br />

0,0%<br />

RTE GDF NGT Enagas REE Snam Terna Elia<br />

Taux réel de rémunération Inflation<br />

Source Rapports annuels, consensus d’analystes


88<br />

B. Structure tarifaire en Europe<br />

Sociétés Structure des Tarifs- Principaux facteurs Prochaine revue<br />

• Snam Rete Gas<br />

(Italie)<br />

Tarifs fixés sur la base de la RAB*Taux de rendement (=WACC)<br />

2009<br />

Indexation annuel partielle liée à l’indice CPI-X<br />

Nouveaux investissements : Taux de rendement supérieur<br />

• Terna<br />

(Italie)<br />

Tarifs fixés sur la base de la RAB*Taux de rendement (=WACC)<br />

2007<br />

Indexation annuel partielle liée à l’indice CPI-X<br />

Nouveaux investissements : Taux de rendement supérieur<br />

• Red Electrica<br />

(Espagne)<br />

Les revenus pour les actifs existant évoluent sur la base de l’indice CPI-X%<br />

2007<br />

Les nouveaux actifs rapportent des revenus supplémentaires<br />

• Enagas<br />

(Espagne)<br />

Les revenus pour les actifs existant évoluent avec l’indice CPI-X%<br />

2007 1<br />

Les nouveaux actifs rapportent des revenus supplémentaires<br />

• National Grid<br />

• (R-U)<br />

Tarifs fixés sur la base de la RAB*Taux de rendement (=WACC)<br />

Indexation annuel liée à une formule RPI-X<br />

Transport Avril 2007<br />

Distribution de Gaz Avril 2008<br />

• UK Water<br />

• (R-U)<br />

Tarifs fixés sur la base de la RAB*Taux de rendement (=WACC)<br />

2010<br />

Indexation annuel liée à une formule RPI-X<br />

• Enel distribution<br />

(Italie)<br />

Tarifs fixés sur la base de la RAB*Taux de rendement (=WACC)<br />

2007<br />

Indexation annuel partielle liée à l’indice CPI-X<br />

Nouveaux investissements : Taux de rendement supérieur<br />

1<br />

la première période de régulation pourrait débuter en 2007


89<br />

C. Base d’actifs de référence et rémunération<br />

• La BAR reflète l’investissement passé. Elle peut se définir comme la<br />

somme des actifs immobilisés et du Besoin en Fond de Roulement (BFR),<br />

déduction éventuellement faite des subventions d’investissements reçues<br />

et des immobilisations financières.<br />

• L’estimation de la valeur initiale de la BAR :<br />

– L’approche comptable : la valeur retenue est la valeur nette<br />

comptable des actifs telle qu’elle apparaît au bilan. Cette approche a le<br />

mérite de la simplicité et de la lisibilité. Elle est néanmoins relativement<br />

peu sophistiquée et pourrait conduire à une sous-rémunération des<br />

actifs investis par le passé ;<br />

– L’approche économique : la valeur retenue est déterminée en<br />

estimant un coût économique de remplacement des actifs régulés en<br />

prenant en compte leur degré d’obsolescence. Cette approche a le<br />

mérite d’attribuer aux actifs régulés une valeur « de marché » proche de<br />

la réalité économique des efforts passés et permettant de faire<br />

bénéficier le consommateur des gains de productivité d’investissement ;


90<br />

C. Base d<br />

’actifs de référence et rémunération<br />

– L’approch<br />

par référen<br />

en supposa<br />

termes de r<br />

utilisée.<br />

• La BAR croît e<br />

amortissement<br />

e économique optimisée : la valeur de la BAR est estimée<br />

ce à un remplacement théorique optimisé du réseau (i.e.<br />

nt que le réseau serait dès sa construction optimum en<br />

éticulation). Cette méthode, assez complexe, est peu<br />

nsuite en fonction des investissements et se réduit des<br />

s annuels.

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