Pesticides et Pauvreté - Pesticide Action Network UK

Pesticides et Pauvreté
Mise en œuvre des Conventions internationales relatives aux produits chimiques pour un
développement sain et équitable
RAPPORT NARRATIF
DE L’ATELIER D’EVALUATION A MI-PARCOURS
DU PROJET
Organisé par Pan Africa
Dakar, l’Hôtel Océan : 20 et 21 décembre 2006
1

Sommaire
INTRODUCTION .................................................................................................................................................. 3
I- RAPPEL DU CONTEXTE ET DES OBJECTIFS DE L’ATELIER .................................................................. 3
II - OUVERTURE ET CLOTURE DE L’ATELIER.............................................................................................. 3
2.1. L’OUVERTURE.............................................................................................................................................. 3
2.2. LA CLOTURE................................................................................................................................................. 5
III-CONTRIBUTIONS ........................................................................................................................................... 5
3.1. PRESENTATIONS EN PLENIERE ...................................................................................................................... 5
3.1.1. Etat de réalisation du projet « Pesticides et Pauvreté » (Henry René Diouf) ................................... 5
3.1.2. Document Information sur la gestion des pesticides au Sénégal (Par Mlle Siré Badji)...................... 7
3.2.3. Profil National du Sénégal en matière de gestion des produits chimiques (Par Mme Diop R.N.) ...... 9
3.2.4. La Convention de Stockholm sur les POPs (Par M.Henry Diouf )................................................... 12
3.2.5. La convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable en .................................. 13
connaissance de cause applicable a certains produits chimiques et pesticides ......................................... 13
dangereux qui font l’objet d’un commerce international (Mme Diop R. N.)............................................. 13
3.2.6. Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets .............................. 15
dangereux et de leur élimination (Par Michel Seck) ................................................................................... 15
3.2.7. Réglementation commune aux Etats membres du CILSS sur l’homologation des pesticides (Par Dr.
Demba Farba Mbaye) ................................................................................................................................. 16
IV- SYNTHESE DES TRAVAUX DE GROUPE................................................................................................ 17
IV.1. GROUPE 1................................................................................................................................................. 18
IV.2. GROUPE 2................................................................................................................................................. 19
IV.3. GROUPE 3 ................................................................................................................................................. 20
V. IMPRESSIONS DES PARTICIPANTS ET RECOMMANDATIONS GENERALES .................................. 23
ANNEXE 1 : AGENDA DE L’ATELIER....................................................................................................... 25
ANNEXE 2 : LES PRESENTATIONS EFFECTUEES................................................................................ 28
A 2 (B): PRESENTATION DU RAPPORT « DOCUMENT D’INFORMATION SUR LA GESTION DES
PESTICIDES AU SENEGAL » (PAR MLLE SIRE BADJI)............................................................................... 28
A 2 (C): LE PROFIL CHIMIQUE DU SENEGAL (PAR MME DIOP R. NDIAYE) ......................................... 28
A 2 (D): LA CONVENTION DE STOCKHOLM SUR LES PESTICIDES ET LES PRODUITS CHIMIQUES
(PAR HENRY RENE DIOUF)............................................................................................................................. 68
A.2. (E) : LA CONVENTION DE ROTTERDAM SUR LA PROCEDURE DE CONSENTEMENT
PREALABLE EN CONNAISSANCE DE CAUSE APPLICABLE A CERTAINS PRODUITS CHIMIQUES ET
PESTICIDES DANGEREUX QUI FONT L’OBJET D’UN COMMERCE INTERNATIONAL (PAR MME
DIOP R. NDIAYE)............................................................................................................................................... 68
A.2. (F) : LA CONVENTION DE BALE SUR LE CONTROLE DES MOUVEMENTS TRANSFRONTIERES
DE DECHETS DANGEREUX ET DE LEUR ELIMINATION (PAR MICHEL SECK) ................................... 68
A 2 (G): L’ACCORD PORTANT SUR L’HOMOLOGATION COMMUNE DES PESTICIDES DANS LES
PAYS DU CILSS (PAR DR. DEMBA FARBA MBAYE).................................................................................. 70
2

Introduction
Les 20 et 21 décembre 2006, PAN AFRICA a organisé à l’Hôtel Océan à Dakar, un atelier
national sur le thème « Pesticides et Pauvreté : mise en œuvre des Conventions sur les
produits chimiques pour un développement sain et équitable ».
Cet atelier qui est une évaluation à mi-parcours du projet international du même nom,
regroupe une quarantaine d’acteurs nationaux clés de ce projet en vue d’un partage
d’information et d’une mise à niveau.
I- RAPPEL DU CONTEXTE ET DES OBJECTIFS DE L’ATELIER
Avec la collaboration de PAN UK et l’appui financier de l’Union européenne, PAN AFRICA
met en œuvre depuis 2005, un projet international intitulé « Pesticides et Pauvreté : mise en
œuvre des Conventions relatives aux produits chimiques pour un développement sain et
équitable ».
L’objectif de ce projet, est de contribuer à l’intégration de la dimension environnementale et
promouvoir dans les zones rurales, un développement sain et juste en aidant les pays en
développement à mettre en place efficacement, les instruments internationaux sur les produits
chimiques.
Le projet ambitionne aussi à travers ses stratégies d’actions, de montrer que les initiatives
internationales peuvent promouvoir un changement des pratiques nationales et locales,
réduire les risques liés à l’utilisation des pesticides et permettre une production agricole
durable.
Les objectifs spécifiques et les activités du projet sont synthétisés dans la note introductive de
l’atelier qui est jointe en annexe au présent rapport.
II - OUVERTURE ET CLOTURE DE L’ATELIER
2.1. L’ouverture
L’ouverture de l’atelier qui a eu lieu à 9h30 a été présidée par Monsieur Henry René Diouf
Chargé de programmes à PAN AFRICA représentant le Coordonnateur de cette institution.
Monsieur Diouf a d’abord présenté les excuses de Monsieur Abou Thiam Coordonnateur de
PAN AFRICA qui n’a pas pu être présent comme prévu en raison d’un empêchement majeur.
Après avoir souhaité la bienvenue à tous les participants, il les a remerciés d’avoir bien voulu
répondre à l’invitation de PAN AFRICA dans le but d’apporter leurs contributions et leurs
expertises à cet exercice d’évaluation.
Il a indiqué ensuite qu’il s’agissait d’un atelier technique. C’est ainsi qu’il fit une introduction
improvisée pour passer rapidement au vif du sujet. Il remercia les participants d’avoir répondu
nombreux à l’invitation de PAN AFRICA.
3

M. DIOUF a présenté le contexte, le thème et les objectifs de l’atelier, ainsi que les résultats
attendus qui doivent, permettre d’orienter les activités en fonction des attentes.
Pour terminer, il a proposé le projet d’agenda de l’atelier. Ce dernier a été amendé,
notamment en ce qui concerne le nombre de groupes de travail,, le libellé des thèmes et des
consignes ainsi que leur déroulement qui sera simultané au lieu de se dérouler successivement
comme le proposait le projet d’agenda.
A cette occasion, des clarifications ont été demandées à propos de « la finalisation des Termes
de Références de l’étude sur la réglementation des pesticides au Sénégal », thème proposé
pour un des groupes de travail dans le cadre du projet d’agenda. Certains participants se sont
étonnés que l’expert dont le profil devrait être défini par ces TDR, soit déjà recruté.
Dans le cadre des échanges autour du projet d’agenda, il a été précisé que la Commission
nationale de gestion des pesticides et des produits chimiques, a collaboré à l’élaboration des
TDR et que c’est à elle que revient la validation. Cependant, cette commission ne réunit pas
en son sein, tous les experts à même d’apporter leurs contributions à la finalisation de ces
TDR.
Photo1 : Vue d’ensemble des participants
4

2.2. La clôture
La clôture de l’atelier a été présidée par Messieurs Henry René Diouf et Alassane Sarr tous
deux chargés de programme à PAN AFRICA.
Monsieur Sarr s’est réjouit de l’excellence du déroulement de l’atelier tant sur le plan de
l’atmosphère que celui de la qualité des contributions, des interventions des participants et
des résultats auxquels, il est parvenu en dépit du temps réduit et du rythme de travail.
Selon M. Sarr, les participants ont démontré de manière éloquente à travers la qualité de leur
participation, l’intérêt qu’ils accordent au projet « Pesticides et pauvreté » et de manière plus
générale, leur attachement à PAN AFRICA qui est devenu désormais une grande famille dont
ils partagent les objectifs, la démarche et la philosophie dans le domaine de l’environnement.
Ils l’ont d’ailleurs tous exprimé lors du dernier tour de table qui a été fait en guise
d’évaluation de l’atelier.
L’atelier a été clôturé le 21 décembre 2006 à 17 heures.
III-CONTRIBUTIONS
3.1. Présentations en plénière
Les présentations en plénière ont été faites pour l’essentiel dans la première journée. Leur
résumé succinct est livré ci-après. Les documents complets sont en annexe pour des
informations plus détaillées.
3.1.1. Etat de réalisation du projet « Pesticides et Pauvreté » (Henry René Diouf)
Selon M. Diouf, grâce à un appui financier important de l’Union européenne (80% du coût
total) et la collaboration de plusieurs partenaires tels que PAN ASIE PACIFIC, AGENDA
ET TANZANIAN PLANTATION AGRICULTER WORKER UNION (Tanzanie), PAN UK
(United Kingdom), quelques ONG maliennes, tunisiennes, marocaines, béninoises,
camerounaises et togolaises, PAN conduit depuis quelques temps déjà, un projet international
intitulé "Pesticides et Pauvreté : Mise en œuvre des Conventions relatives aux produits
chimiques pour un développement sain et équitable".
L’objectif global du projet, est d’aider les pays en développement à mettre efficacement en
œuvre, les instruments internationaux sur les produits chimiques dans le but de contribuer à
l’intégration de la dimension environnementale dans les priorités de développement, et de
promouvoir un développement sain et juste dans les zones rurales.
Ses objectifs spécifiques se déclinent comme suit :
• Assister et soutenir les gouvernements dans la mise en œuvre des initiatives pour des
actions locales sur l’environnement et les conditions de vie qui renforcent les
réglementations nationales et régionales ;
5

• Renforcer les cadres réglementaires nationaux et régionaux et créer de nouvelles
opportunités de collaboration entre les ONGs et les gouvernements dans la gestion des
impacts négatifs des pesticides ;
• Promouvoir la coordination et les synergies entre les différentes initiatives nationales
relatives à la gestion des pesticides ;
• Sensibiliser les ONGs et les Organisations de la Société Civile sur la nécessité et la
pertinence de la mise en œuvre au niveau local des initiatives internationales relatives aux
pesticides ;
• Promouvoir les alternatives durables aux pesticides afin de réduire la dépendance des
producteurs agricoles vis-à-vis des pesticides dangereux.
Les activités prévues dans le cadre du projet concernent :
- La promotion de l’implication des acteurs clé dans la mise en œuvre du projet ;
- Le suivi des impacts des pesticides sur la santé au niveau des communautés ;
- L’évaluation des impacts environnementaux des pesticides ;
- La mise en œuvre au niveau local des initiatives internationales ;
- La promotion des alternatives durables telles que la lutte intégrée contre les ennemis des
cultures afin de contribuer à la réduction de la dépendance des agriculteurs vis-à-vis des
pesticides dangereux.
Les activités déjà réalisées par le projet sont :
• Identification et Localisation des acteurs impliqués dans la gestion des pesticides au
Sénégal ainsi que leurs différentes activités relatives à la gestion des pesticides
• Atelier d’implication des acteurs clés dans la mise en œuvre du projet : cet atelier avait
pour objectif de promouvoir l’implication des acteurs clés dans la mise en œuvre du projet
• Atelier d’évaluation à mi-parcours
• Mise en place d’activités pilotes pour la promotion de la lutte intégrée contre les
déprédateurs (LID) dans la culture du coton : 2 GIE de producteurs formés en LID ont été
encadrés pour tester l’application de la LID en plein champ
• sensibilisation des acteurs de la Presse, sur les accords internationaux relatifs aux produits
chimiques : 43 journalistes venant des différents organes de presse ont participé à cet
atelier
• Formation des organisations de la société civile sur le SGH en collaboration avec la
Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés du Sénégal : 30 participants
représentant les différentes OSCs du Sénégal ont pris part à cet atelier
• Contribution à la mise en place d’une nouvelle réglementation des pesticides au Sénégal
(CNGPC) : PAN Africa a commis un consultant à cet effet qui devra commencer son
travail juste après l’atelier
• Formation des formateurs sur le monitoring communautaire des impacts des pesticides sur
la santé : 26 participants provenant du Bénin, du Cameroun, de la Guinée Bissau, du Mali,
du Maroc, du Sénégal, du Togo et de la Tunisie ont été formés sur le monitoring
communautaire des impacts des pesticides sur la santé
• Activités de monitoring au Togo et au Mali : 2 ONGs du Mali (PAN Mali) et du Togo
(ANCE – PAN Togo) ont été financées pour mener des activités de formation et de suivi
des impacts des pesticides dans deux communautés utilisant intensivement les pesticides
• Activités au Sénégal (année prochaine)
6

• Une étude portant sur l’analyse des effets des pesticides sur la santé et l’environnement du
site de stockage de pesticides de la région de GAO au Mali
• La route du Haricot d’or du PIP-COLEACP : sensibilisation de petits producteurs
maraîchers à la qualité sanitaire
• Participation à des activités sur la gestion des pesticides initiées par d’autres acteurs
(CNGPC, Comité de Pilotage des projets POPs et SGH, CSE Lutte Antiacridienne,
Ont été également évoquées par le présentateur, les activités prévues et non réalisées, les
activités proposées par les partenaires ainsi que les activités retenues pour 2007.
- Interventions relatives à l’exposé de Monsieur Henri René Diouf.
(Présentation des réalisations du projet)
a) Interventions
1. L’élaboration de deux guides avait été retenue au départ pourquoi est-il question
seulement d’un guide ?
2. La décentralisation des ateliers comme celui-ci dans la région du fleuve en particulier,
pourrait permettre de mieux toucher les cibles, décentraliser les activités et atteindre
les résultats.
3. Dans ce genre de programme (Pesticides et pauvreté) quel est le nombre de personnes
qui sont touchées et combien de femmes parmi ces personnes ? Il est essentiel de
s’adresser à la base et en particulier aux femmes.
4. L’horticulture est une grande consommatrice de pesticides. Quels sont les critères et
les normes de choix des groupements cibles dans cette étude ?
b) Réponses de l’expert
1. En ce qui concerne l’élaboration du guide, nous avons effectivement saisi notre
partenaire pour l’élaboration de deux guides, mais il n’a réagi pour l’instant que pour
un seul.
2&3. L’idée de décentraliser nos rencontres comme celle-ci, est pertinente et sera prise en
compte dans l’avenir. Nous avons besoin en effet d’une large adhésion des populations à
la base où se réalisent les activités. Nous en avons conscience et les populations doivent
être sensibilisé dans ce sens. Nous avons d’ailleurs commencé à le faire à travers au moins
deux organisations avec lesquelles nous travaillons déjà.
4. S’agissant de nos critères de choix pour l’horticulture, ce sont les maraîchers avec les
quels nous avons l’habitude de travailler que nous avons choisis.
3.1.2. Document Information sur la gestion des pesticides au Sénégal (Par Mlle Siré Badji)
Dans sa présentation, Mlle Badji, a commencé par indiquer que l’objectif du document est de
mettre à terme, à la disposition de tous les acteurs intéressés par la gestion des pesticides un
outil d’information sur la gestion des pesticides au Sénégal fournissant des informations
7

pertinentes sur les différents projets et les différentes institutions traitant de la question, les
différents instruments internationaux et nationaux relatifs y afférent , l’état de mise en œuvre
de ces instruments au Sénégal ainsi que les opportunités de collaboration entre les différents
acteurs.
Elle a ensuite présenté la démarche méthodologique utilisée pour la réalisation du document
qui est essentiellement basée sur les visites de terrain et l’atelier.
Abordant le contexte du projet, elle a insisté sur les informations capitales relatives aux
problèmes liés aux pesticides particulièrement en Afrique. Elle a également abordé les
conditions socio-économiques défavorables à l’utilisation du fait d’une utilisation abusive et
incontrôlée dans les pays en développement et plaidé pour une gestion socialement acceptable
et économiquement rationnelle des pesticides. Elle présentera ensuite PAN AFRICA et
décrira le contexte du projet « Pesticides et Pauvreté ».
Pour plus d’informations, voir document de communication en annexe.
- Interventions relatives à l’exposé de Mlle Siré Badji
(Document d’information sur les pesticides)
a) Interventions
1. Il y’a des structures clé de gestion des pesticides au Sénégal (SODEFITEX, ANCAR, etc.)
qui n’ont pas été citées et qui doivent l’être ;
2. La méthodologie s’appuie sur 3 régions (Louga, Thiès et Saint-Louis) comme indiqué. Un
tel échantillon n’est-il pas insuffisant pour la représentativité des résultats ?
3. Pourquoi les organisations de producteurs n’ont pas été prises en compte dans l’étude ?
4. Les actions prévues et non réalisées ne sont pas indiquées alors qu’il s’agit bien d’une
évaluation ; Pourquoi ?
b) Réponses de l’expert
1. Des structures d’encadrement ont été bien citées dans l’étude mais il reste vrai que le
temps n’a pas permis d’en prendre en compte suffisamment.
2. Il est vrai que toutes les régions n’ont pas été visitées et que la méthodologie n’en
mentionne que 3, mais dans le document final de l’étude, toutes les régions ont été prises en
compte.
3. S’agissant de la prise en compte des organisations paysannes, nous en prenons bonne note.
4. En ce qui concerne les actions non réalisées, elles ont été mentionnées par Mr Diouf dans
sa présentation, alors j’ai jugé inutile de les répéter.
8

3.2.3. Profil National du Sénégal en matière de gestion des produits chimiques (Par Mme
Diop R.N.)
Dans son importante communication, Mme Diop, commencera par camper l’importance de la
question des pesticides et des produits chimiques au Sénégal. Elle dira à ce niveau qu’à
l’instar des pays d’Afrique sub-saharienne, le Sénégal où l’économie est dominée par
l’agriculture (80 % de sa population active est concernée), consomme une grande quantité de
pesticides et produits chimiques qui est estimée en moyenne à 500000 litres de pesticides
liquides (CE + ULV) et 1 500 tonnes de pesticides solides par an.
Elle définira ensuite la notion de produit chimique et pesticide. Le produit chimique dira-telle
est défini comme étant une substance présentée isolément ou dans un mélange ou une
préparation, qu’elle soit fabriquée ou tirée de la nature, ne présentant aucun organisme
vivant. On en distingue deux types de produits qui sont les pesticides et les produits
industriels. Quant au pesticide, il se définit comme étant toute substance ou association de
substances utilisée pour repousser, détruire ou combattre les ravageurs des plantes, les
vecteurs des maladies humaines et animales, les espèces indésirables de plantes ou d’animaux
causant des dommages ou se montrant autrement nuisibles, en faveur de la production, de la
transformation, du stockage, du transport ou de la commercialisation des denrées alimentaires,
des produits agricoles, du bois et des produits ligneux, ou des aliments pour animaux, ou qui
peut être administré aux animaux pour combattre les insectes et les autres parasites.
La présentation est une sorte de photographie de la situation des produits chimiques et des
pesticides au Sénégal à une période donnée. Elle donne pour cette période, des indications
relativement complètes sur le niveau annuel des productions, des importations, des
exportations et de l’utilisation des différents produits. Pour chaque région et villes la situation
est décrite brièvement, chaque problème et les questions qui sont liées à la production, à
l’importation et à l’utilisation.
Dans son analyse et ses commentaires, la communicatrice révèlera que le Sénégal est
confronté à de graves problèmes environnementaux et de santé des populations liés aux
produits chimiques. Elle dira que pour assurer un développement agricole et industriel durable
respectueux de l’environnement et de la santé humaine, il est urgent de gérer correctement et
efficacement, les produits chimiques qui posent de graves problèmes de gestion tout au long
de leur cycle de vie.
Mme Diop évoquera ensuite tous les instruments juridiques et les mécanismes non
réglementaires pour la gestion des produits chimiques (conventions, lois, décrets, arrêtés,
circulaires, normes), qui sont plus d’une vingtaine.
Elle dira ensuite que le Sénégal possède, un ensemble de lois qui sont compatibles avec les
priorités nationales et les conventions internationales auxquelles il a adhérées et fera le
recensement exhaustif des différents ministères, agences et autres institutions gérant les
produits chimiques. Elle décrira ensuite les autorités et les mandants ministériels concernés
par la Convention et estimera qu’il y a très peu de chevauchements entre les prérogatives.
Les attributions des différents ministères et institutions concernés par la gestion de la
Convention étant clairement identifiées et ces ministères et institutions, associés à
9

l’élaboration de la législation existante. Le degré actuel d’application des divers mandats
institutionnels est cependant, faible.
Mme Diop inventoriera et résumera les expertises disponibles en dehors de l’administration,
donnera ensuite un aperçu sur les commissions interministérielles et les mécanismes de
coordination et décriera les mécanismes pour l’obtention de données d’organismes non
gouvernementaux au Sénégal, où les systèmes d’échanges d’informations avec les ONGs
sont obtenus à travers des réunions de concertation, des ateliers, des séminaires et la presse.
Elle listera les ONGs impliquées dans la gestion de l’environnement incluant les produits
chimiques ainsi que les groupements et/ou associations pour la défense de l’environnement.
Dans son analyse et ses commentaires, Mme Diop estimera que les mécanismes de
coordination existants sont moyennement efficaces et ont besoin d’être renforcés aux niveaux
institutionnel, technique et financier. Et que dans chacun des mécanismes, tous les Ministères,
agences et autres, qui peuvent y contribuer sont représentés. Elle dira ensuite que ces
mécanismes ne couvrent pas cependant, tout le cycle de vie des produits chimiques et c’est
pourquoi les autorités compétentes (MAI, MEA, MSPM, …) ont institué la Commission
Nationale de Gestion des Produits Chimiques et de la Charte de Coordination
Interministérielle Durable pour la gestion rationnelle des produits chimiques en vue d’une
meilleure synergie dans la gestion de ces produits. Elle fournira ensuite des informations sur
l’accès aux données et sur l’utilisation de celles-ci. Elle indique entres autres l’existence de
lacunes importantes dans la publication et la distribution de l’information.
Elle donnera également un aperçu sur les capacités d’analyse technique des laboratoires
existant surtout pour l’analyse règlementaire ainsi que des indications sur les programmes
gouvernementaux d’installation de laboratoire ; elle formulera ensuite des recommandations
pour la formation et le recyclage du personnel, par le renforcement de leurs capacités
analytiques.
Elle fournira ensuite des indications sur les infrastructures informatiques capables de donner
des informations sur les produits chimiques ainsi que des renseignements sur la formation des
acteurs de la gestion des produits chimiques (formations certificatives). Elle indiquera le
degré d’implication des organismes internationaux dans ladite gestion et estimera de ce point
de vue, que les préoccupations des organismes internationaux sont bien intégrées dans un
programme national global. Elle soulignera enfin, la faiblesse technique notoire en matière de
la gestion des produits chimiques, au niveau des ministères, tant pour les ressources humaines
que financières.
- Interventions relatives à l’exposé de Mme Diop R. NdiayeDiop)
(Le profil national du Sénégal)
a) Interventions
1. On note un problème de déficit des connaissances sur les pesticides et leur gestion au
Sénégal.
2. Le document comporte beaucoup de données erronées qu’il faudra actualiser
3. Que peut on dire sur le profil national du Sénégal en matière de gestion des pesticides ? Il
faut le qualifier.
10

4. Il y’a une faiblesse des capacités techniques au Sénégal certes mais nous disposons d’un
personnel compétent qu’il faut mettre à contribution.
5. Il y’a plutôt un problème de vulgarisation des termes techniques et des modes d’utilisation
des produits dans les communautés de base. Un effort a été fait, un travail de font qu’il
convient de compléter en renforçant la communication et la vulgarisation.
6. Plus de 80% de la population du Sénégal s’adonnent à l’agriculture et utilise les pesticides
et les engrais. Avez-vous des informations et données fiables sur les détaillants et les gros
utilisateurs ?
7. A t-on récupéré et fait sortir du pays tous les pesticides obsolètes ? Il faut être édifier sur ce
qui a été fait et ce qui reste à faire. La pollution de l’air à Thiès est-elle réelle ? A quoi ce
phénomène est-il dû ? Il faut édifier sur les normes.
8. Les chiffres du profil du Sénégal qui a été élaboré en 1994 avec la Convention de
Rotterdam, sont dépassés. On ne disposait pas de la situation exacte de tous les produits
chimiques dans le pays. Les outils de travail tels que le centre ne fonctionnent pas encore
correctement. Des produits tels que l’endosulfan qui figure dans la gamme des produits dont
l’importation est interdite (organochlorés), sont bien importés et utilisés.
Il faut responsabiliser les communautés de base dans en transférant à la base et en gérant les
projets avec les acteurs concernées.
9. Les données statistiques du profil sont erronées, le 1 er inventaire date de 1994. Il est
urgent de s’intéresser au suivi de la lutte antiaviaire dans la vallée où beaucoup de produits
très dangereux ont été utilisés sans assez de précautions et leurs impacts sont encore non
identifiés. Cette année encore, quelques 10 tonnes vont être utilisées, la Commission nationale
de gestion des pesticides est-elle associée ?
10. Il y’a un problème réel avec les chiffres, il faut harmoniser la formulation. Des ressources
humaines compétentes existent mais ne sont pas utilisées. Il faut les inventorier et mieux les
mettre à contribution.
11. A-t-on pris en compte des dons dans l’inventaire des produits chimiques et des
pesticides ?
12. On n’a pas d’idée sur la méthodologie utilisée dans la collecte des données. Il y’a des
démarches appropriées à cet effet. Il faut pouvoir tenir compte de la vision que les populations
ont des les produits chimiques.
13. Les rapports sur les accidents qui sont dus aux produits chimiques devraient être publiés
afin d’informer et de mettre en garde plus de personnes.
14. Le profil national étant une sorte de photographie de la situation nationale à un moment
donné, quelle est la période concernée ? En tout état de cause, il faut le réactualiser parce
que :
- les chiffres sont erronés ;
- la nomenclature qui est différente selon les utilisateurs, manque de clarté et de fiabilité ;
- certains textes sont dépassés.
Il y’a aussi nécessité d’harmoniser le profil avec la réglementation nationale
11

) Réponses de l’expert
1. La méthode est participative en ce sens qu’on part des plans nationaux pour concevoir les
plans régionaux qui permettent ensuite de concevoir le plan mondial.
2. En ce qui concerne la méthodologie, un document d’orientation fournit des informations
de base qu’il faut ensuite adapter à chaque pays en fonction de ses réalités.
S’agissant des données, elles ont effectivement changés. Il y’a eu beaucoup d’évolution ; il
y’a des acteurs nouveaux et des produits nouveaux. On est contraint de suivre rapidement ce
changement. Le document est désormais caduc et des paramètres nouveaux doivent être
intégrés.
3. Je suis d’accord qu’il faut évaluer. Il faut cependant que vous nous appuyez dans ce sens. Il
faut notamment indiquer et communiquer les sources ainsi que les ressources.
4. Pour les rapports d’accidents, ils doivent continuer à rester confidentiels pour des raisons
d’éthique, mais ils sont accessibles aux experts.
5. C’est vrai qu’une expertise existe, mais il faut la recycler et renforcer ses capacités parce
que tout évolue rapidement.
6. Pour la lutte antiacridienne, nous sommes prêt à collaborer avec la Direction de la
Protection des Végétaux.
7. La question du reconditionnement est réelle, difficile et préoccupante parce que complexe.
Elle vient d’être reposée parce qu’elle se fait encore hors normes. Dans ce cadre, un arrêté
portant réglementation des produits chimiques est en cours de préparation.
8. Le recensement et la réexportation des pesticides obsolètes n’a été fait que partiellement. Il
y’avait rétention d’une partie du stock par les détenteurs qui développaient des stratégies de
dissimulation. Le conditionnement et le stockage du reste du stock de pesticides obsolètes
sont faits cependant dans des conditions acceptables. Les détenteurs de pesticides ont
cependant pris conscience et se montrent réellement préoccupés à se débarrasser de leurs
reliquats de stocks de pesticides obsolètes. Il est possible que l’on puisse bénéficier d’une
seconde phase du projet qui a permis de s’en débarrasser à moitié.
9. Le trafic illicite de pesticides obsolètes est une préoccupation importante.
10. La pollution de l’air sera étudiée à Thiès et les résultats qui seront obtenus, permettront
assurément, de concevoir le plan national en la matière.
3.2.4. La Convention de Stockholm sur les POPs (Par M.Henry Diouf )
Selon M. Diouf les Polluants Organiques Persistants (POPs) sont une classe de substances
chimiques toxiques, persistantes, semi volatiles et qui peuvent s’accumuler dans le corps et
causer des dommages même à des concentrations très faibles. Ces produits peuvent se
déplacer sur de grandes distances et font peser sur la santé et l’environnement de graves
menaces.
Il a ensuite indiqué que la bioaccumulation des POPs se renforce au fur et à mesure que l’on
s’élève dans la chaîne alimentaire.
12

Il a donné ensuite une liste des produits visés par la Convention de Stockholm qui se
regroupent en 3 catégories (dont pesticides : 8 ; produits chimiques industriels : 2 ; et des
sous-produits issus des processus de combustion et industriels).
Il a ensuite parlé des caractéristiques et utilisations des POPS en s’appesantissant sur les
nombreuses utilisations illicites des POPs au Sénégal et notamment la question des produits
obsolètes.
Il a parlé des différentes voies de contamination par les POPs ainsi que des risques et dangers
que ces produits font courir aux animaux, à l’environnement et à l’homme.
Il a indiqué que les premiers à découvrir les dangers de ces produits ont été les chercheurs qui
travaillaient sur le déclin de certaines espèces animales.
Il a évoqué les différents types de problèmes de santé rencontrés chez l’homme du fait du
contact avec les pesticides et les produits chimiques.
Il a évoqué le lourd tribu que payent en ce moment, les pays en voie de développement du fait
de l’usage massif et incontrôlé des pesticides et des produits chimiques.
M. Diouf a donné enfin la définition de la Convention, les grandes lignes des différentes
dispositions de celle-ci et du processus d’élaboration des Plans Nationaux de Mise en œuvre.
- Interventions sur la Convention de Stockholm sur les POP
a) Interventions
Les interventions des participants ont portées de façon générale sur la nécessité d’impliquer
tous les acteurs concernés par la gestion des produits chimiques et des pesticides et de
décentraliser de telles activités à la base : par exemple par des théâtres et d’autres activités
qui explicitent l’usage des produits chimiques et des pesticides. C’est à ce niveau en effet
que les risques d’accidents graves sont les plus nombreux.
b) Réponses de l’expert
L’expert a remercié les participants dont les suggestions pertinentes correspondent toutes aux
préoccupations et à la stratégie de PAN AFRICA.
3.2.5. La convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable en
connaissance de cause applicable a certains produits chimiques et pesticides
dangereux qui font l’objet d’un commerce international (Mme Diop R. N.)
On compte selon l’expert, prés de 3 millions de préparations chimiques en vente dans le
monde et l’industrie chimique est la deuxième plus importante au monde après celle de
l’automobile, avec quelques 1,6 trillions de dollars US de chiffre d’affaire. Et il n’existe a
l’heure actuelle que très peu de systèmes efficaces écologiquement rationnels de destruction
des produits chimiques.
L’impact des produits chimiques sur la santé humaine et animale ainsi que sur
l’environnement, est désastreux.
13

Adoptée en septembre 1998 et entrée en vigueur en février 2004, la Convention de Rotterdam
qui est ratifiée en 2006 par quelques 107 pays, a pour but de contribuer à faire face aux
dangers que comportent l’utilisation des produits chimiques et des pesticides ainsi que le
commerce international de ces produits.
Pays « partie », le Sénégal l’a signée en mai 2003, ratifiée en octobre 2003.
La Convention de Rotterdam a pour objectifs d’encourager le partage des responsabilités et
la coopération entre les parties dans le domaine du commerce international de certains
produits chimiques dangereux afin de protéger la santé humaine et l’environnement.
Le champ d’application de la Convention couvre :
- Les pesticides et les produits industriels chimiques dangereux interdits ou sévèrement
réglementés, pour des raisons sanitaires ou écologiques par les parties ;
- Les formulations de pesticides extrêmement dangereux qui représentent un danger
dans leurs conditions d’utilisation dans les pays en développement ou dans les pays à
économie en transition membres de la Convention.
La Convention de Rotterdam concerne 41 produits chimiques dont :
- 24 pesticides ;
- 6 formulations de pesticides extrêmement dangereux ;
- 11 produits chimiques industriels ;
- Quelques pesticides et formulations de pesticides extrêmement dangereux (voir
communication jointe en annexe).
De nombreux et variés dommages sont causés par ces produits tant en santé humaine qu’en
santé animale et sur l’environnement.
Il a décrit et explicité les obligations générales en matière de financement et de mise en œuvre
au niveau nationale.
- Interventions sur la Convention de Rotterdam sur la Procédure PIC
a) Interventions
Les discussions qui ont suivies la présentation de l’expert, se sont focalisées surtout sur la
nécessité de mieux impliquer les structures décentralisées dans la mise en œuvre des activités
liées à cette convention ainsi que sur les procédures d’interdiction et de d’inscription sur la
liste des produits chimiques et des pesticides.
Il a été recommandé de remplir un questionnaire pour l’utilisation du DDT en santé humaine.
b) Réponses de l’expert
L’expert a remercié les intervenants dont l’essentiel des propos sont des suggestions toutes
positives.
14

3.2.6. Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets
dangereux et de leur élimination (Par Michel Seck)
Dans sa présentation, M.Seck a indiqué que la Convention de Bâle sur le Contrôle des
mouvements transfrontières de déchets dangereux et de leur élimination qui a été adopté en
1989, est entrée en vigueur en 1992 et ratifiée par le Sénégal en 1997 et qu’elle a pour
objectifs de :
- Protéger la santé humaine et l’environnement contre les déchets dangereux ;
- Sauvegarder l’environnement dans les pays en voie de développement.
Selon l’expert, les déchets dangereux sont compris comme étant des substances toxiques,
contaminées, explosifs, corrosifs, inflammables, écotoxiques ou infectieux. Ces substances
proviennent de l’industrie, des laboratoires, des ménages, de l’Agriculture, etc.
Il a rappelé que la Convention s’appuie sur deux piliers qui sont :
- le contrôle des mouvements transfrontières des déchets dangereux ;
- la gestion écologiquement rationnelle des déchets dangereux et de leur élimination.
Il a expliqué que les mouvements transfrontières sont constitués par un système de contrôle
notification écrite de l’Etat exportateur à l’Etat importateur ou de transit et que ces
mouvements sont régis par des textes précis qui ont été rappelés.
L’expert indiquera également que la Convention met en œuvre des outils de soutien dans les
pays concernés, à travers le renforcement des capacités et la création de centres régionaux de
formation et de transfert de technologie.
Il révélera qu’un plan stratégique pour la mise en œuvre de la Convention va permettre
jusqu’en 2010, la réalisation ou le renforcement d’actions aux niveaux politique, légal,
technique et institutionnel dans divers domaines dont :
- Amélioration des capacités institutionnelles et techniques ;
- Développement des CRCB ;
- Intensification de l’échange d’information, de la formation et de la sensibilisation ;
- Partenariats ;
- Mécanismes de financement.
L’expert a en terminant, donné quelques opportunités et potentiels de bénéfices assortis de
quelques exemples.
- Interventions sur la Convention de Bâle sur le mouvement transfrontière et la gestion
des déchets
a) Interventions
Les interventions des participants ont porté de façon générale sur la notion de point focale et
notamment sur l’attache institutionnelle et l’animation de la Convention au Sénégal.
15

) Réponses de l’expert
L’expert a indiqué que le point focal de la Convention de Bâle est le ministère de
l’Environnement et de la Protection de la Nature à travers sa Direction de l’Environnement.
Son pilotage est toujours assuré par deux agents dont le Directeur national.
3.2.7. Réglementation commune aux Etats membres du CILSS sur l’homologation des
pesticides (Par Dr. Demba Farba Mbaye)
Dans sa communication, l’expert a d’abord expliqué la problématique des pesticides dans les
pays du CILSS où chaque année, sont utilisées plus de 12 500tonnes soit l’équivalent de
quelques 43,75 milliards de francs CFA. Il indiquera que ce sont surtout les principales
cultures d’exportation qui font appel aux pesticides. Parmi elles, le coton reçoit à lui seul prés
de 80% du tonnage utilisé annuellement. De plus, l’expansion rapide des cultures maraîchères
qui utilisent de plus en plus massivement et de manière incontrôlée, les pesticides pose aussi
un problème de santé publique.
Dr. Mbaye évoquera à ce niveau, le problème des pesticides périmés avec leurs emballages
souvent inopérants dans les pays du CILSS et décriera les graves dangers que ces pesticides
représentent pour les populations, les animaux et l’environnement tant en milieu rural
qu’urbain.
Selon le communicateur, le problème des pesticides dans les pays en voie de développement,
est considéré aujourd’hui comme une tragédie environnementale de portée mondiale et la
FAO estime que le coût de réparations des dégâts causés par les pesticides sur
l’environnement, varie entre 3000 et 4500 dollars US par tonne. Et c’est pour faire face
efficacement à une telle situation, que les pays du CILSS ont mis en place en 1992, une
réglementation commune sur l’homologation des pesticides (en abrégé Réglementation
Commune). Cette Réglementation Commune remplace les homologations nationales.
L’expert à ensuite donné le contenu de cette réglementation et décrit ses différents organes
d’exécution et leurs tâches respectives à l’échelle des pays (Comité Sahélien des Pesticides ou
CSP ; Comité National de Gestion des Pesticides ou CNGP).
Il a en terminant sa communication, indiqué les difficultés qui ont été rencontrées dans la
mise en œuvre de la Réglementation au Sénégal.
- Intervention relative à l’exposé de Dr. Farba Mbaye
(L’accord sur l’Homologation Commune des Pesticides dans les pays du CILSS ou la
Réglementation Commune)
a) Interventions des participants
1. Pourquoi le nombre de produits homologués et autorisés est-il réduit ? Est-ce parce
que les dossiers sont toujours incomplets, parce qu’ils sont difficiles à constituer ou
parce que les critères sont trop sévères ?
2. L’homologation de la formulation (sur la matière), ne favorise t-elle pas l’introduction
de produits prohibés ?
16

3. Les pays du CILSS ont-ils l’obligation de ratifier les Conventions sur les produits
chimiques ?
4. La Commission nationale de gestion des pesticides est-t-elle capable de faire
respecter la réglementation ? Quels sont les moyens dont elle dispose sur le plan
national ?
5. La commission nationale sur les produits chimiques a été créee par arrêté ministériel,
son fonctionnement ne serait-il pas amélioré par la prise d’un arrêté interministériel
(ou un décret) ?
6. Les réunions sur la gestion des produits chimiques ne seraient-elles pas plus efficaces
si elles sont plus décentralisées à la base ?
7. Il conviendrait de renforcer les capacités des membres de la Commission nationale de
gestion des produits chimiques par la formation.
8. La commission nationale de gestion des produits chimiques est le point focal de la
Convention de Rotterdam.
9. L’article 23 de la Convention autorise l’utilisation de formulation non homologuées
par le CILSS en cas d’urgence. Mais la notion de cas d’urgence n’est pas bien définie.
10. La liste des produits n’est pas mise à jour à temps réel.
11. On pourrait prendre un décret ou un arrêté primatorial pour organiser la Commission
Nationale de Gestion des Pesticides.
b) Réponses de l’Expert
1. Nous estimons au contraire que beaucoup de produits ont été homologués. Nous
avons du lâcher du leste et demander aux pays concernés de faire la toxico vigilance.
2. La liste des produits est bien mise à jour.
3. De plus en plus, on analyse tant du point de vue technique (matière active) que du
point de vue analytique et toxicologique. Le produit fini qui est ce qui intéresse le
paysan, est aussi analysé.
4. On ne peut pas obliger tous les pays à ratifier une Convention. Mais dans
l’application de la Réglementation commune, on est en relation avec toutes les
Conventions.
5. La situation d’urgence est définie par le pays concerné. Le pays décide
souverainement du produit à utiliser en situation d’urgence et le justifie devant le
CILSS à travers un dossier circonstancié qu’il constitue et adresse au CILSS. Ce sont
les pays membres du CILSS qui prennent leurs décisions. Le CILSS ne fait que des
recommandations.
IV- SYNTHESE DES TRAVAUX DE GROUPE
Les travaux de groupe se sont déroulés presque tout au long de la seconde journée de l’atelier.
Trois groupes avaient été retenus pour travailler sur un thème précis, chacun en ce qui le
concerne :
Le Groupe 1 devait travailler sur un thème relatif au projet d’étude sur la réglementation des
pesticides au Sénégal.
Au groupe 2, il a été confié la réflexion sur un thème relatif à l’identification des obstacles à
la gestion des pesticides aux niveaux national et local.
17

Quant au groupe 3, il a eu mission de réfléchir sur l’identification des priorités dans le
renforcement des capacités nécessaires à la mise en œuvre des initiatives nationales et
internationales pour la gestion des pesticides.
Les résultats des réflexions des différents groupes, sont présentés ci-après :
IV.1. Groupe 1
a) Rappel des Termes de Référence
Finalisation des termes de référence de l’étude sur la réglementation des pesticides au Sénégal
b) Membres du groupe
Président
Rapporteur
Membres
: Abdou DIOUF
: Yakhya Aïcha DIAGNE
: Mamadou DABO
Mamadou DIAGNE
Pape Saer GUEYE
Henry René DIOUF
Alassane SARR
Dr Demba Farba MBAYE
a) Rapport du Groupe
• Faire l’inventaire des instruments juridiques internationaux pertinents relatifs aux
pesticides ;
• Lister les instruments juridiques internationaux relatifs aux pesticides auxquels le
Sénégal a souscrit ;
• Faire l’inventaire du cadre juridique et institutionnel de la gestion des pesticides au
Sénégal ;
• Faire l’état des lieux de la mise en œuvre des instruments ainsi répertoriés en
analysant leurs objectifs, leur portée et leur approche. Identifier et analyser les forces
et les faiblesses du cadre juridique et institutionnel de la gestion des pesticides ;
• Identifier et analyser les opportunités et les contraintes à une bonne mise en œuvre
du cadre juridique et institutionnel ;
• Faire des propositions d’amélioration, de parachèvement et d’harmonisation du cadre
juridique et institutionnel pour une gestion écologiquement rationnelle des pesticides
au Sénégal ;
• Identifier et/ou proposer des institutions nécessaires pour la mise en application
efficace des textes ainsi que les procédures de fonctionnement desdites institutions;
• Rappeler le processus d’adoption par les autorités nationales le plus approprié des
projets de textes retenus sur les pesticides.
18

IV.2. Groupe 2
a) Rappel des Termes de Références
Identification des obstacles à la gestion des pesticides aux niveaux national et local
• Identification des obstacles
• Proposition de solutions à ces obstacles
b) Membres du groupe :
Présidente : Fagamou Sy DIOP
Rapporteur : Siré BADJI
Membres : Abdou MBODJI
Papa Samba NDIAYE
Issa GAYE
Ibrahima CISSE
Moussa GUEYE
Baba DRAME
c) Rapport du Groupe 2
OBSTACLES
SOLUTIONS
Manque de vulgarisation des textes
-Large diffusion des textes régissant la
gestion des pesticides
-Formation des formateurs
Mauvaise utilisation des pesticides Eduquer, informer, sensibiliser et
communiquer
Méconnaissance par les acteurs des produits
homologués
-Large diffusion des listes des produits
homologués
-Obligation d’afficher les listes dans les
points de vente
Non identification exhaustive des utilisateurs -Identifier les utilisateurs
-Traçabilité des produits
Trafic illicite des produits non homologués -Application stricte de la réglementation
-Renforcement des capacités techniques pour
éradiquer le trafic
Inaccessibilité à l’information sur les -Rendre accessible les informations sur les
produits chimiques
Les dons des produits chimiques (pesticides)
Non respect des normes de stockage
Gestion des restes des produits en situation
d’urgence
Manque de coordination entre les structures
impliquées dans la gestion des pesticides
produits chimiques
-Gestion rationnelle des dons (contrôle des
quantités et traçabilité–information sur les
produits chimiques
-Faire respecter les normes de stockage
(norme FAO)
- Evaluation des besoins en cas de situation
d’urgence
- Meilleure coordination entre les structures
impliquées dans la gestion des produits
chimiques
-Renforcement de l’opérationnalité de la
CNGPC
19

Manque de coopération entre les services
techniques concernés dans la gestion des
produits chimiques
- Développer des synergies entre les services
impliqués
Mauvaise gestion des contenaires/emballages - Recyclage par des structures spécialisées
des emballages /contenaires
Faible niveau technique des acteurs -Renforcement des capacités techniques des
notamment les producteurs agricoles acteurs
Manque de ressources financières pour la -Dotation budgétaire de la part de l’état et
gestion des produits chimiques (forte des collectivités locales dans la gestion des
dépendance de l’aide extérieure)
produits chimiques
Manque de contrôle sur le terrain
Faible implication des services régionaux
dans la gestion des produits chimiques
inapplication de la réglementation
Perméabilité des frontières
- renforcer le contrôle
-Décentralisation des activités de gestion des
produits chimiques
-Mise en place de CRGPC
-Application stricte de la réglementation
- Contrôle stricte au niveau des frontières et
formation des agents de la douane
Identification des obstacles à la gestion des produits chimiques
• Faible prise en compte du volet gestion des produits chimiques dans le budget de l’état
• Forte dépendance de l’aide extérieur pour la gestion des produits chimiques
• Accès facile
• Manque de contrôle et de surveillance
• Inorganisation du réseau de distribution
Iv.3. Groupe 3
a) Rappel des termes de référence
Identifier les priorités dans le renforcement des capacités nécessaires à la mise en œuvre des
initiatives nationales et internationales pour la gestion des pesticides.
b) Membres du groupe
Président : Mour GUEYE
Rapporteur : Yacine Diop TOURE
Membres: Maguette FALL Mourtada THIAM El Hadj Boubacar DIA
Moussa WALY Bérouba GUISSE
Rokhy Badiane SAMB Mamadou FALL
20

c) Rapport du groupe
Conventions et textes réglementaires Objectifs Contraintes Actions prioritaires
- Stockholm sur les POPs
- Rotterdam
- Bale
- C 170 de l’OIT
- C 184 de l’OIT
- Accord portant sur
Réglementation commune sur
l’homologation des pesticides
aux pays membres du CILSS
- Code de l’environnement et
divers arrêtés ministériels
notamment celui portant sur la
Commission Nationale de
Gestion des Produits Chimiques
- Etc.
Cf. documents
Présentations
Méconnaissance par le public
des différentes conventions et
textes réglementaires en matière
de gestion des pesticides
Difficulté de fonctionnement de
la commission nationale de
gestion des produits chimiques
- Programme d’IEC/sensibilisation à tous
les niveaux (ONG, décideurs politiques,
homme, femme et établissement scolaires
- Diffusion des textes dans les différents
ministères et services techniques de l’état
- Créer des conditions d’accessibilités à
travers des supports didactiques (guides
simplifiés, spots publicitaires etc.)
- Formation des formateurs en technique de
communication
- Atelier d’information et de sensibilisation
sur les différentes conventions au niveau
régionale et locale
- Redynamiser la commission en dotant
des moyens logistiques et financiers
- Créer des commissions relais au niveau
des régions
- Elargissement de la commission à
l’ensemble des acteurs impliqués dans la
gestion des pesticides
Données non actualisées
Méconnaissance des risques
sanitaires et environnementaux
Faible diffusion des méthodes
alternatives à l’utilisation des
pesticides
- Mise à jour de la base de données sur la
gestion des produits chimiques et des
compétences
- Information et sensibilisation par des
ateliers
- Capitalisation et vulgarisation des acquis
en matière de lutte intégrée et de culture
biologique
21

Gestion inappropriée des
emballages
Perméabilité des frontières et
absence de traçabilité sur la
circulation des productions entre
pays
- Promouvoir le conditionnement sécurisé et
adapté des produits chimiques
- Etiquetage approprié
- Formation des douaniers
- Renforcement du contrôle au niveau des
frontières
22

Au terme de la présentation des travaux des différents groupes de travail, des compléments et
amendements ont été apportés par les membres de chaque groupe ainsi que par le reste de
l’assemblée. Un tour de table a permis à chacun de réagir sur le contenu des différents
rapports.
Les recommandations majeures ont concerné :
Le renforcement de la sensibilisation des acteurs ;
Le renforcement de la concertation locale, régionale et nationale avec les partenaires
publics comme les DRDR ; l’ANCAR, la Direction de l’Horticulture, la Direction de
la Protection des Végétaux et les privés ;
V. IMPRESSIONS DES PARTICIPANTS ET RECOMMANDATIONS GENERALES
Un tour de table, a permis à chaque participant de donner son avis sur l’atelier, sa justification
et la pertinence de son thème, ainsi que sur son déroulement et ses résultats.
PAN AFRICA a été remercié par tous les participants d’avoir organisé cet atelier
d’évaluation des activités du projet.
Les participants ont ensuite donné leurs points de vue en terme de questions, d’avis et de
recommandations sur l’atelier, la mise en œuvre du projet ainsi que la gestion des pesticides
au Sénégal de façon plus générale.
1. On ne sent pas de manière évidente l’aspect « lutte contre la pauvreté » dans les activités
menées jusqu’à présent par le projet. Des liens existent cependant entre la pauvreté et les
conditions d’utilisation des pesticides au Sénégal comme par exemple, le
reconditionnement des pesticides dans des emballages adaptés au pouvoir d’achat des
paysans et les autres formes d’utilisation des pesticides par les paysans.
2. Les activités de gestion des pesticides doivent être intégrées aux activités génératrices de
revenus.
3. Les conventions peuvent, si elles sont mises en œuvre convenablement, contribuer dans la
lutte contre la pauvreté et promouvoir une gestion écologiquement rationnelle des
pesticides. PAN Africa doit de ce point de vue, être félicité parce que les activités menées
dans le cadre de ce projet aide à la mise en œuvre des conventions qui permettent ainsi
lutter contre la pauvreté.
4. Les participants ont déploré le fait qu’après l’atelier de lancement du projet, le contact a
été rompu entre PAN Africa et les participants de cet atelier. Ils ont ainsi suggéré que dans
l’avenir, que PAN Africa, au delà des rencontres telles que ce genre d’atelier, maintienne
les contacts avec les différents acteurs.
5. Le projet devra aider rendre à les informations sur les pesticides accessibles aux
populations à travers notamment, leurs traduction dans les différentes langues nationales.
6. Il faut aussi capitaliser les résultats d’autres institutions telles que la SAED et la
SODEFITEX qui s’activent dans les mêmes domaines que le projet ; il faudra se

approcher de ces acteurs afin d’acquérir des informations pouvant permettre de prendre
suffisamment en compte leurs acquis.
7. Le projet devrait également aider à la formation des membres de la commission nationale
de gestion des pesticides afin de renforcer leurs capacités et leur efficacité.
8. Il est important de mettre les femmes au centre des préoccupations dans le cadre du projet
car celles-ci, sont des actrices très exposées et sensibles et dont le rôle peut être
déterminant dans la réussite du projet. Leur situation représente un aspect important de la
problématique « Pesticides et Pauvreté ».
9. PAN Africa doit s’intéresser davantage à la lutte antiacridienne et renforcer la
sensibilisation des populations afin de limiter les conséquences très fâcheuses pour la
santé humaine et l’environnement que l’utilisation de pesticides très dangereux ne
manqueront pas d’occasionner dans la Vallée du Fleuve et le Ferlo dans les années à
venir.
10. Le projet doit penser à décentraliser ses activités et à être plus présent dans les zones où
l’utilisation des pesticides est massive et anarchique (Régions des Niayes sur cultures
maraîchères et Vallées du Fleuve Sénégal sur cultures maraîchère et riz).
11. Il faut envisager de faire un plaidoyer en vue de favoriser le renforcement de la
réglementation et limiter la vente de produits dangereux qui sont aujourd’hui vendus trop
facilement.
12. Le projet « Pesticides et pauvreté » est d’actualité et en phase avec les préoccupations
nationales de lutte contre la pauvreté au Sénégal. Il représente un appui de taille pour le
gouvernement. Il faudra maintenant mieux déployer ses activités sur le terrain et impliquer
davantage les services régionaux du Ministères de l’Environnement et de la Protection de
la Nature qui tous présents à cet atelier.
13. Le projet doit aussi aider à la recherche d’alternatives aux produits chimiques (Neem, lutte
biologique, etc.
24

Annexe 1 : Agenda de l’Atelier
A.1 (a) : Projet d’Agenda de l’Atelier
Pesticide Action Network (PAN) Africa
15938 Dakar-Fann, Sénégal
(221) 825 49 14 / Fax : (221) 825 14 43
E-mail : panafrica@pan-afrique.org
Site Internet: http://www.pan-afrique.org
N.I.N.E.A. : 0156572 0C0
Pesticides et pauvreté: mise en oeuvre des conventions sur les produits chimiques
pour un développement sain et équitable
Atelier d’évaluation à mi-parcours du projet
Hôtel Océan, les 20 et 21 Décembre 2006
Mercredi 20 Décembre 2006
Heure Activités
8.00-9.00 Inscription
9.00-10.00 Cérémonie d’ouverture présidée par le Coordonnateur de PAN Africa
• Allocution de bienvenue et présentation des objectifs de l’atelier par le
Coordonnateur de PAN Africa
• Présentation des participants
10.00-10.30 Pause Café
10.30-10.45 Présentation des réalisations du Projet « Pesticides & Poverty »
• Objectifs du projet
• Activités prévues
• Réalisations
Henry René Diouf
10.45- 11.00 Présentation du rapport « Document d’information sur la gestion des
pesticides au Sénégal
Siré Badji
11.00-11.15 Le Profil Chimique national du Sénégal
• Principaux éléments
• Informations complémentaires à rechercher
Rokhaya Ndiaye Diop
11.15-11.45 Discussions
11.45-12.00 La Convention de Stockholm sur les POPs
• Objectifs
• Principales dispositions et potentiels bénéfices pour la gestion des
pesticides au Sénégal
• Etats de mise en œuvre
• Principales contraintes à la mise en œuvre de la Convention au
Sénégal
25

Henry René Diouf
12.00-12.15 La Convention de Rotterdam sur la Procédure PIC
• Objectifs
• Principales dispositions et potentiels bénéfices pour la gestion des
pesticides au Sénégal
• Etat de mise en œuvre
• Principales contraintes à la mise en œuvre de la Convention au
Sénégal
Rokhaya Ndiaye Diop
12.15-12.30 La Convention de Bâle sur le mouvement transfrontière et la gestion des
déchets
• Objectifs
• Principales dispositions et bénéfices potentiels de la convention
pour la gestion des pesticides au Sénégal
• Etat de mise en œuvre
• Principales contraintes à la mise en œuvre de la Convention au
Sénégal
Michel Seck
12.30-12.45 L’accord portant sur l’Homologation commune des pesticides dans les
pays du CILSS
• Objectifs
• Principales dispositions et potentiels bénéfices pour la gestion des
pesticides au Sénégal
• Etat de mise en œuvre
• Principales contraintes à la mise en œuvre de la Convention au
Sénégal
Demba Farba Mbaye
12.45-13.00 Discussions
13.00-14.30 Déjeuner
14.30-15.00 Mise en place des groupes de travail
15.00-16.00 Travaux de groupe 1 :
• Finalisation des Termes de Référence de l’étude sur la réglementation
des pesticides au Sénégal.
Travaux de groupe 2 :
• Identification des obstacles à la gestion des pesticides aux niveaux
national et local.
• Propositions des solutions.
Travaux de groupe 3 :
• Identification des priorités dans le renforcement des capacités
nécessaires à la mise en oeuvre des initiatives nationales et
internationales pour la gestion des pesticides.
16.00-16.30 Pause Café
16.30-17.30 Suite travaux de groupe
• Finalisation des Termes de Référence de l’étude sur la réglementation
des pesticides au Sénégal.
• Identification des obstacles à la gestion des pesticides aux niveaux
national et local.
• Identification des priorités dans le renforcement des capacités
nécessaires à la mise en oeuvre des initiatives nationales et
internationales pour la gestion des pesticides.
26

Jeudi 21 Décembre 2006
9.00-9.30 Présentation rapport jour 1
9.30-10.00 Suite travaux de groupe
10.00-10.30 Pause Café
10.30-13.00 Suite travaux de groupe
• Finalisation des Termes de Référence de l’étude sur la réglementation
des pesticides au Sénégal.
• Identification des obstacles à la gestion des pesticides aux niveaux
national et local.
• Identification des priorités dans le renforcement des capacités
nécessaires à la mise en oeuvre des initiatives nationales et
internationales pour la gestion des pesticides.
13.00-14.30 Déjeuner
14.30-15.30 Suite travaux de groupe
15.30-16.30 Recommandations pour la seconde phase du projet
16.30-17.00 Pause-café
17.00-17.30 Clôture de l’atelier
27

Annexe 2 : Les présentations effectuées
A 2 (a): Présentation des Réalisations du Projet (par Henri René Diouf)
Cf. Présentations
A 2 (b): Présentation du Rapport « Document d’information sur la gestion des pesticides
au Sénégal » (par Mlle Siré Badji)
Cf. Présentations
A 2 (c): Le profil chimique du Sénégal (par Mme Diop R. Ndiaye)
28

PROFIL NATIONAL SUR
LA GESTION DES PRODUITS CHIMIQUES
29

SOMMAIRE
CHAPITRE I : PRODUCTION, IMPORTATION, EXPORTATION, UTILISATION
DES PRODUITS CHIMIQUES
CHAPITRE II : PROBLEMES PRIORITAIRES EN RAPPORT
AVEC LA PRODUCTION, L’IMPORTATION, L’EXPORTATION
ET L’UTILISATION DES PRODUITS CHIMIQUES
CHAPITRE III : INSTRUCTIONS JURIDIQUES ET MECANISMES NON
REGLEMENTAIRES POUR LA GESTION DES PRODUITS
CHIMIQUES
CHAPITRE IV : MINISTERES, AGENCES OU AUTRES INSTITUTIONS QUI
GERENT (OU QUI CONTRIBUENT) A LA GESTION
LES PRODUITS CHIMIQUES
CHAPITRE V : ACTIVITES PERTINENTES DE L’INDUSTRIE, DES GROUPES
D’INTERET PUBLIC ET DU SECTEUR DE LA RECHERCHE
CHAPITRE VI: COMMISSIONS INTERMINISTERIELLES ET
MECANISMES DE COORDINATION
CHAPITRE VII: ACCES AUX DONNEES ET UTILISATION DE CES DONNEES
CHAPITRE VIII : CAPACITES TECHNIQUES
CHAPITRE IX : IMPLICATIONS INTERNATIONALES
CHAPITRE X : SENSIBILISATION / INFORMATION DES TRAVAILLEURS
ET DU PUBLIC
CHAPITRE XI : RESSOURCES DISPONIBLES ET NECESSAIRES
30

• Le Sénégal, à l’instar des pays d’Afrique sub-saharienne, a une économie dominée
par l’agriculture (80 % de la population active).
• Les principales productions agricoles sont : l’arachide, le mil, le sorgho, le riz, le
maïs, le niébé, le coton, la canne à sucre, la tomate industrielle mais aussi les cultures
maraîchères de contre-saison et d’irrigation.
• En moyenne, le Sénégal fait par an, 892 000 ha d’arachide huilerie, 35 000 ha
d’arachide de bouche, 33 000 ha de coton, 91 500 ha de niébé, 30 600 ha de manioc,
405 ha de patate, 6 200 ha de pastèque, 3 700 de sésame, 935 000 ha de mil, 141 000
ha de sorgho, 106 000 ha de maïs, 77 700 ha de riz, 3 300 ha de fonio et près de 12
000 d’hectares de canne à sucre (Source : DA/DISA).
• Toute cette production agricole ne peut pas se faire sans la consommation de
pesticides et produits chimiques indispensables à la protection et à la croissance
régulière de ces différentes cultures. C’est ainsi que le Sénégal consomme en
moyenne 500 000 litres de pesticides liquides (CE + ULV) et 1 500 tonnes de
pesticides solides par an.
• Les familles chimiques que l’on retrouve : les les phytohormones de synthèse, les
triazines, les amides, les dérivés de l’urée, …
• le secteur primaire représente en moyenne 21% du PIB en 2000 dont 13% pour
l’agriculture et 1,4% pour l’élevage (source : C.S.E., Annuaire sur l’environnement
et les ressources naturelles du Sénégal, novembre 2000).
• Le secteur industriel représente 25% du PIB
* Définition d’un produit chimique
Produit chimique: substance présente isolément ou dans un mélange ou une préparation,
qu’elle soit fabriquée ou tirée de la nature, à l’exclusion de tout organisme vivant (Article 2
de la Convention de Rotterdam) :
Pesticides
Produits industriels organochlorés (moins de 3000 litres par an) composés en majorité
d’endosulfan, les carbamates, les pyréthrinoïdes, les produits d’origine végétale et
produits biologiques,
Définition d’un pesticide
Un pesticide se définit comme toute substance ou association de substances utilisée pour
repousser, détruire ou combattre les ravageurs des plantes, les vecteurs des maladies
humaines et animales, les espèces indésirables de plantes ou d’animaux causant des
dommages ou se montrant autrement nuisibles, en faveur de la production, de la
transformation, du stockage, du transport ou de la commercialisation des denrées
alimentaires, des produits agricoles, du bois et des produits ligneux ou des aliments pour
31

animaux, ou qui peut être administré aux animaux pour combattre les insectes et les
autres endo et ecto parasites.
PESTICIDE = POISON
32

CHAPITRE I : PRODUCTION, IMPORTATION, EXPORTATION
ET UTILISATION DES PRODUITS CHIMIQUES
I-1) Pesticides
* Production: 100 tonnes/an
Producteurs: SPIA, SENCHIM
* Importation: 1 200 tonnes/an
Origine: Côte d’Ivoire, Nigeria, France,
Belgique, Allemagne, Brésil, Japon
Japon, Chine, Corée, Hong Kong, Taiwan
Valeur: 7,7 Milliards de FCFA
* Exportation: 1 085 tonnes/an
Valeur: 2,5 Milliards
Destinataires: Mali, Mauritanie, Niger Guinée,
Gambie, Cameroun, Burkina
Faso, Côte d’ivoire, France
* Formulation/emballage: 4 000 tonnes/an
*Conditionnement: Sachets, sacs, pastilles,
serpentins, flacons, fûts,
bonbonnes, Autres
I-2) Engrais
* Production: 200 000 tonnes/an
Producteurs: ICS, SENCHIM
* Importation: 200 000 tonnes
Origine: France, Nigeria, Angola,
Venezuela, Pays Bas, Arabie Saoudite
Valeur: 6 Milliards
.
* Exportation: 180 000 tonnes/an
Valeur?
Destinataires: Mali, Mauritanie, Cameroun
Pays Bas, France, Inde
* Formulation/emballage?
*Conditionnement?
I-3) Produits pétroliers
* Production?
33

Producteurs: SAR
Valeur: 56 Milliards de Francs CFA
* Importation: 200 000 tonnes
Origine: Nigeria, Angola, Venezuela
France, Pays Bas, Arabie Saoudite
Valeur: > 19 Milliards de Francs CFA
* Exportation: 30 000 tonnes/an
Valeur: 3 Milliards de Francs CFA
Destinataires: Mali, Mauritanie, Guinée, Gambie
France
* Formulation/emballage ?
Valeur: 28 Milliards de Francs CFA
*Conditionnement ?
I-4) Produits Chimiques de Consommation
* Production: 6 500 tonnes
Producteurs: NSOA, SAF, UNIPARCO,
COLGATE PALMOLIVE,
SOPROKA, ISENCO, …
Valeur: 8,5 Milliards de Francs CFA
* Importation: 2 200 tonnes
Origine: Maroc, France, Belgique, Italie,
Allemagne, Espagne, Royaume
Uni, Dubaï, Oman, Chine
Valeur: > 2,7 Milliards de Francs CFA
* Exportation: 1 700 tonnes/an
Valeur: 1,03 Milliards de Francs CFA
Destinataires: Mali, Mauritanie,
Gambie, Cap-Vert
* Formulation/emballage?
Valeur?
*Conditionnement?
I-5) Produits Chimiques Industriels
* Production?
Producteurs?
Valeur?
* Importation: 8 400 tonnes
Origine: France, Belgique, Suisse, Pays Bas,
Royaume Uni, USA, Canada, Japon,
Taiwan
Valeur: > 21,5 Milliards de Francs CFA
34

* Exportation: > 1 700 tonnes/an
Valeur: > 1,03 Milliards de Francs CFA
Destinataires: Mali, Mauritanie, Niger,
Gambie, Cap-Vert, Bénin
Sierra Léone, Côte d’Ivoire
Burkina Faso
* Formulation/emballage: > 2 600 tonnes/an
Valeur?
*Conditionnement: bouteille, fûts, sacs, vrac,
Autres
I-6) Produits Chimiques Pharmaceutiques
* Production: 600 tonnes
Producteurs: SIPOA, PARKE DAVIS,
VALDAFRIQUE, LABO CANONNE
Valeur: 3,6 Milliards
* Importation: 2 250 tonnes/an
Origine: Maroc, France, Belgique, Suisse,
Italie, Royaume Uni, USA, Brésil,
Inde, Chine
Valeur: > 17,3 Milliards de Francs CFA
* Exportation: > 150 tonnes/an
Valeur: > 1,6 Milliards de Francs CFA
Destinataires: Mali, Niger, Côte d’Ivoire, Togo
Gambie, Bénin
* Formulation/emballage?
Valeur?
*Conditionnement: Officines hospitalières
I-7) Produits de Toilettes et de Parfumerie
* Production?
Producteurs: GANDOUR, SIPARCO, SYBEL
COSMETIQUE, UNIPARCO, …
Valeur?
* Importation: 1 400 tonnes/an
Origine: Grèce, France, Belgique, Allemagne,
Italie, Turquie, USA, Arabie Saoudite
Pakistan, Chine, Inde
Valeur: > 2,5 Milliards de Francs CFA
* Exportation?
Valeur?
Destinataires?
* Formulation/emballage?
35

Valeur?
*Conditionnement?
*Utilisation de produits chimiques par catégorie
Total : 2 721 700 T et 20 000 L /an
Valeur: 121,1 Milliards FCFA
Répartition :
Pesticides utilisés dans l’agriculture
1 000 tonnes/an pour une valeur de 6 Milliards
Pesticides utilisés en santé publique
20 000 L plus 100 (en don) tonnes/an
Pesticides utilisés dans la consommation
600 tonnes/an pour une valeur de 2,1 Milliards
Engrais
220 000 tonnes/an pour une valeur de 7 Milliards
Produits pétroliers
1000 000 tonnes/an pour une valeur de 56 Milliards
Produits chimiques industriels
1000 000 tonnes/an pour une valeur de 25 Milliards
Produits chimiques de consommation
200 000 tonnes/an pour une valeur de 10 Milliards
Autres produits chimiques
100 000 tonnes/an pour une valeur de 15 Milliards
* Production, Importation et Exportation de déchets
Boues pétrolières
Producteur: SAR
Production: 95 m3 / an
Exportation: France
Pesticides obsolètes
Producteur: OCLALAV, Autres
Production: 510 tonnes
Exportation: Allemagne
PCBS
Producteurs: Secteur de l’Industrie (24)
Production: 36 033 tonnes
Exportation?
36

CHAPITRE III: PROBLEMES PRIORITAIRES EN RAPPORT
AVEC LA PRODUCTION, L’IMPORTATION, L’EXPORTATION ET
L’UTILISATION DES PRODUITS CHIMIQUES
I. DESCRIPTION DE LA NATURE DES PROBLEMES
Tableau 1 : Description de la nature des problèmes
Nature du
problème
Ville/ Région
Brève description du problème
Tout type
de produit
chimique
Les produits
chimiques
industriels
Les produits
secondaires
non
intentionnels
Toute l’étendue
du territoire
Zones
industrielles de
Dakar et autres
villes
Toute l’étendue
du territoire
* Il existe un marché parallèle des produits
chimiques et une utilisation sans discernement des
produits périmés.
* Absence de politique de prévention des stocks de
obsolètes.
* Problèmes de gestion
des 36033 tonnes de déchets inventoriés.
* Bien que les sources d’émission soient connues, il
n’y a pas eu d’inventaire ni d’estimation de la
quantité de ces POP au Sénégal.
* Pas de plan de gestion de ces produits secondaires
non intentionnels.
37

PROBLEMES PRIORITAIRES AVEC LA PRODUCTION, l’IMPORTATION, L’EXPORTATION ET L’UTILISATION
Nature du problème
Echelle des
problèmes
Niveau des
préoccupations
Aptitude à
contrôler les
problèmes
Disponibilité
des données
statistiques
POP causant les
problèmes
Classement
prioritaire
Moyen
(FME)
Structure
Pollution de l’air
Dakar
Thiès
Faible Faible Non
disponibles
Dioxines, furannes
(émissions des véhicules,
des entreprises,
industries, incinérations et
brûlage)
2 E DEEC
MIA
CETUD
MSPM
Pollution des nappes
phréatiques
Locale
Dakar,
Niayes
Fleuve
Faible Faible Non
disponibles
Pesticides 3 F DEEC
SNH
MA
Pollution du sol
Locale, zone
rurale
Faible Faible Non
disponibles
Pesticides, PCBs 1 F DEEC
MAH
MIA
MSPM
Nature du problème
Echelle des
problèmes
Niveau des
préoccupations
Aptitude à
contrôler les
problèmes
Disponibilité
des données
statistiques
Produits chimiques
causant les problèmes
Classement
prioritaire
Moyen
(FME)
Structure
Résidus de POP Régionale Elevé Faible insuffisante Pesticides 2 F DEEC

pesticides dans les
aliments
M.A.H
MSPM
Contamination
de l’eau potable
Régionale Moyen Faible Non
disponible
Pesticides 2 F DEEC
ONAS
SNH
Stockage et traitement
des déchets
Dakar et
autres villes
Elevé Faible insuffisante Tout type ( PCBs,
pesticides)
1 M Collectivités locales,
DEEC
SNH
MAI
Santé professionnelle Zone rurale Moyen Faible Insuffisante Produits chimiques
(Pesticides)
3 M MSPM
Santé professionnelle :
secteur industriel
Régionale Moyen Moyenne Insuffisante PCBs, furannes et
dioxines
2 F MSPM
DTSS
Santé publique Moyen Faible Insuffisante Produits chimiques 4 F MSPM
MEFPT
1 : problème très grave 2 : problème grave 3 : problème moins grave 4 : problème peu grave 5 : problème sans gravité
39

ANALYSE ET COMMENTAIRES
Le Sénégal est confronté à des problèmes environnementaux et de santé des populations
liés aux produits chimiques.
Marché parallèle (Trafic illicite intérieur et transfrontalier) des produits
chimiques
Utilisation sans discernement de produits périmés
Absence de politique de prévention des stocks de pesticides obsolètes
Gestion des 36033 tonnes de déchets de PCBs inventoriés
Résidus de pesticides dans les aliments
Absence de données fiables (intoxications dû aux produits chimiques, milieu
professionnel, …)
La pollution de l’air par des émissions des véhicules, des entreprises, des usines,
des incinérateurs, de la combustion des ordures ménagères, etc. ;(quasi-totalité
des industries et entreprises localisée à Dakar et à Thiès)
La pollution des eaux de surface (rejets d’eaux usées d’origine industrielle et
agricole).

CHAPITRE III: INSTRUMENTS JURIDIQUES ET MECANISMES
NON REGLEMENTAIRES POUR LA GESTION
DES PRODUITS CHIMIQUES
* Au Sénégal, les produits chimiques posent des problèmes de gestion durant tout leur cycle
de vie.
Il est donc urgent de gérer correctement et efficacement ces produits chimiques en vue d’un
développement agricole et industriel durable respectueux de l’environnement et de la santé
humaine.
* Les instruments juridiques et les mécanismes non réglementaires pour la gestion des
produits chimiques sont déterminants ; c’est pourquoi, le recensement de toutes les
conventions, lois, décrets, arrêtés, circulaires, normes, est effectué dans ce chapitre.
Instrument
juridique (type,
référence, année)
Ministères
ou
organismes
responsables
Catégories
de POP
couvertes
Objectifs de la
législation
Articles et
dispositions
importantes
Ressource
s allouées
Appréciations
des mesures
coercitives
Code d’Ethique
sur le commerce
internationale de
produits chimiques
d’Avril 1994
PNUE
Pesticides
et
Substances
chimiques
industrielles
Enoncer des
principes et
directives à
l’intention des
parties du secteur
privé à appliquer
des règles de
conduite visant à
gérer
rationnellement les
produits chimiques
(2)
le code
international de
conduite pour la
distribution et
l’utilisation des
pesticides
FAO Pesticides Améliorer et
sécuriser la
distribution et
l’utilisation
des pesticides
Articles 3.7,
3.1, 5.5.2,
5.5.3, 6.2.3,
7.1, 9.7
(2)
Convention de Bâle
sur les mouvements
transfrontières des
déchets dangereux
du 22 mars 1989
MEA
Tout type
de déchets
chimiques
dangereux
*Limiter le
transport des
déchets dangereux
*Assurer la
destruction
appropriée
des déchets
(1)
41

Instrument
juridique (type,
référence, année)
Convention
africaine sur
l’interdiction de
l’importation en
Afrique de déchets
dangereux sous
toutes les formes
et le contrôle
transfrontière de
pareils déchets
produits en Afrique
Ministères
ou
organismes
responsables
MEA
Catégories
de produits
couvertes
Tout type
de déchets
chimiques
dangereux
Objectifs
de la législation
* Protection de
l’environnement,
traitement et
élimination
des déchets
Articles
et
dispositions
importantes
Ressource
s allouées
Appréciations
des mesures
coercitives
(2)
Convention de
Rotterdam sur la
procédure de
consentement
préalable en
connaissance de
cause applicable
dans le cas de
certains produits
chimiques et
pesticides
dangereux qui font
l’objet de
commerce
international du 11
septembre 1998
MEA
Tout
produit
chimique
dangereux
faisant
l’objet de
commerce
internationa
l
Encourager le
partage des
responsabilités et
la coopération
entre Parties dans
le domaine du
commerce
international de
certains produits
chimiques
dangereux
(dont les POP)
(2)
Convention de
Stockholm sur les
polluants
organiques
persistants (POP)
MEA
Tous les
POP
Protéger la santé
humaine et
l’environnement
des POP
(3)
Réglementation
Commune aux
Etats membres du
CILSS sur
l’homologation des
pesticides
MAH
Pesticides
agricoles
Harmoniser
l’homologation des
pesticides dans les
9 Etats membres
du CILSS
Articles 1, 7,
8, 17, 18, 22
Voir
budget
CILSS
(2)
Directives de
Londres
applicables sur les
échanges de
renseignements
sur les produits
chimiques qui font
l’objet de
commerce
MEA
Tous les
produits
chimiques
Réglementation
du commerce
international des
produits chimiques
Décision
14/87 du 17
juin 1987
42

international
UNEP/GC-14/17
Loi N° 84-14
du 02 février 1984
relative au contrôle
des spécialités
agropharmaceutiq
ues et des
spécialités
assimilées
MAH
Pesticides
agricoles et
pesticides à
usage
ménager
Homologation,
contrôle des
pesticides et
sanctions
Articles 2, 4,
6, 7, 10, 15
(3)
Instrument
juridique (type,
référence, année)
Ministères ou
organismes
responsables
Catégories
de produits
couvertes
Objectifs de la
législation
Articles et
dispositions
importantes
Ressource
s allouées
Appréciations
des mesures
coercitives
Loi N°2001- 01
Du 15 janvier 2001
portant code de
l’Environnement
MEA
Tous les
POP
Rationaliser la
gestion de
l’environnement
Chapitre IV
Articles L44,
L45, L46,
L47
Voir
budget de
MEA/
Fond de
l’environn
ement
(2)
Décret N° 84-503
du 02 mai 1984
MAH
Pesticides
agricoles
et à usage
ménager
Contrôle des
spécialités
agropharmaceutiqu
es et spécialités
assimilées
Articles 1,
2,5
(3)
Décret N° 2001-
282
du 12 avril 2001
MEA
Tous les
produits
chimiques
Rationaliser la
gestion de
l’environnement
Voir
budget de
MEA/
Fond de
l’environn
ement
(2)
Arrêté N° 5381 du
20 Mai 1985 fixant
la composition
et les règles
d’organisation
de la Commission
Nationale
d’Agrément
MAH
Pesticides
agricoles
et à usage
ménager
Examiner les
dossiers de
demande
d’agrément de
pesticides et
choisir les
utilisateurs des
pesticides efficaces
et sans danger
Articles 1,2 (3)
Arrêté primatorial
N°005161 du 26
mai 1995
Commission
Nationale
pour le
Développeme
nt Durable
Tous les
produits
chimiques
Initier une stratégie
de gestion durable
des produits
chimiques (dont
les POP)
Voir
budget de
MEA
(2)
43

Arrêté ministériel
N°000852 du 08
février 2002
Commission
Nationale de
Gestion des
Produits
Chimiques
Tous les
produits
chimiques
Promouvoir la
gestion
écologiquement
rationnellement
des produits
chimiques
Voir
budget de
MEA
(2)
Circulaire N°
01307 du février
1990
du MDR
MAH
Pesticides
agricoles
Gestion des
pesticides
agricoles
Voir
budget de
MAH
(3)
Catalogue des
Normes
sénégalaises
Edition 1996
MEMI
MSP
MCAI
Résidus de
pesticides
agricoles
Préserver
l’environnement
et la santé
Voir
budget de
l’ASN
ANALYSE ET COMMENTAIRE
Les lois existantes sont compatibles avec les priorités nationales et les conventions
internationales auxquelles le Sénégal a adhéré:
- la pollution de l’air : Code de l’Environnement;
- la pollution marine et des voies fluviales navigables : Code de
l’Environnement ;
- la pollution des nappes phréatiques et du sol : Code de l’Environnement, Code
de l’Hygiène, Code de l’Eau, … ;
- la contamination de l’eau potable : Code de l’Hygiène, Code de l’Eau;
- L’homologation des pesticides :
Réglementation Commune aux Etats membres du CILSS sur l’homologation des
pesticides ;
- Les résidus de pesticides dans les aliments : Norme NS-03-024 sur les résidus
de pesticides dans les fruits et légumes et sur les céréales et oléagineux ;
- Le traitement de déchets dangereux/mis en décharge : Code de
l’Environnement.
*Beaucoup d’industries au Sénégal sont normées
ISO 9001 version 2000 respectant ainsi les normes de sécurité et d’hygiène requises pour
confectionner des produits de bonne qualité. Certaines industries ont intégré également, la
gestion de l’environnement dans leurs activités.
* Le coût associé à l’utilisation de chacun de ces mécanismes est difficile à chiffrer
(inexistence ou inaccessibilité aux budgets). Par contre l’efficacité financière de ces
approches est très appréciable.
* Toutes les mesures législatives prises jusqu’à maintenant, se sont avérées peu efficaces.
* Pour certaines lois, il n’existe pas de décrets d’application (Code de l’Hygiène, Code de
l’Eau).
* Par ailleurs, la législation définit mal les procédures de contrôle.
* Quand ces procédures sont définies, les infrastructures technologiques adéquates de contrôle
sont absentes ou insuffisantes (laboratoires de contrôle, centre antipoison, …).
44

CHAPITRE IV: MINISTERES, AGENCES OU AUTRES INSTITUTIONS
QUI GERENT LES PRODUITS CHIMIQUES
RESPONSABILITE DES DIFFERNTS MINISTERES, AGENCES ET AUTRES
INSTITUTIONS
Etape du
Cycle
de
vie
Ministère
concerné
Importatio
n
Productio
n
Stockage
Transpo
rt
Distributi
on
Utilisation
/
manutenti
on
Eliminatio
n
Environnem
ent
x x x x x
Santé x x x x x
Agriculture x x x x x x
Travail
Commerce/
Commerce
international
Industrie
Finances
x
x x x x x
x
x
Transport x x
Défense/
Intérieur/
Protection
civile
x x x x
Justice x x x x
Douanes x x x x
Affaires
Etrangères
x
Autres
45

DESCRIPTION DES AUTORITES ET MANDATS MINISTERIELS
Environnement : Préservation de l’environnement,
ressources naturelles, santé humaine ;
Santé : Santé publique des populations ;
Agriculture
Industrie
Transport
: Réglementation des pesticides
agricoles ;
: agréer les établissements fournissant
des dossiers d’agrément ;
: assurer le transport des produits dans
le respect des lois nationales et
Conventions internationales ;
Défense/Intérieur : Contrôle de certaines étapes de la
gestion des produits chimiques
(stockage, transport, distribution, …).
ANALYSE ET COMMENTAIRES
* Il y a très peu de chevauchements. Les ministères et les institutions sont clairement
identifiés pour remplir leur mandat.
* Tous les ministères ou institutions impliqués dans la gestion des produits chimiques ont été
associés à l’élaboration de la législation existante.
* Le degré actuel d’application des divers mandats institutionnels est faible.
46

CHAPITRE V: ACTIVITES PERTINENTES DE L’INDUSTRIE,
DES GROUPES D’INTERET PUBLIC ET DU SECTEUR DE LA RECHERCHE
Résumé des expertises disponibles en dehors de celles de l’Administration
Domaine d’expertise
Institutions
de
recherche
Universités Industrie
Groupes
environnementaux
de consommateurs
Syndicats
de
travailleurs
Organisations
professionnelles
Organisations
internationales
(FAO , OMS,
BIT…)
Collecte de données x x x x x x
Tests sur les produits
chimiques
x x x
Evaluation des risques x x x
Réduction des risques x x x
Analyse des politiques x x
Formation et éducation x x x x x x
Recherche sur les solutions
alternatives
x x x x
Contrôle x x x x x x
Mesures coercitives x x
Information aux travailleurs x x x x x x x
Information au public x x x x x
Autre (spécifier)

DESCRIPTION DES ORGANISATIONS / PROGRAMMES
*Université Cheikh Anta Diop : Instituts qui y son rattachés (ISE, EISMV, ESP) / Faculté
de Pharmacie et Faculté des Sciences ;
*ISRA : recherche sur les dossiers biologiques des
pesticides, suivi et monitoring des pesticides ;
*Fondation CERES Locustox : avec son volet chimie de l’environnement, analyse des
résidus de pesticides dans les productions agricoles et dans l’environnement ;
*Rodale SENEGAL : travaille sur la protection
naturelle des végétaux ;
*CIONGLA: prend en compte l’aspect protection de l’environnement pour toutes les actions
de défense des cultures ;
*LIFE : s’occupe des problèmes d’environnement en
milieu urbain ;
*ENDA-TIERS MONDE : s’occupe de la gestion de
l’environnement ;
*PAN-Afrique : Centre Régional pour l’Afrique : s’occupe de la gestion rationnelle des
pesticides en Afrique.
ANALYSE ET COMMENTAIRES
* Les ONGs sont souvent informées des politiques gouvernementales en matière de gestion
de l’environnement dont celle des produits chimiques
* Les ONGs sont associées à la prise de décisions concernant la gestion de l’environnement
dont celle des produits chimiques au niveau des propositions de lois, de décrets, d’arrêtés et
elles aident à résoudre ou à faire face aux problèmes d’environnement.
* Les ONGs jouent un grand rôle dans l’information et la sensibilisation du public face aux
risques d’accidents.
* L’application des lois et règlements sur le contrôle des produits chimiques revient
cependant aux agents assermentés des Ministères chargés de l’Agriculture,
de l’Industrie, de l’Environnement, des Finances et de l’Intérieur. Mais l’appui technique et
matériel des ONGs est souhaitable.
*Les études ou recherches menées par les ONGs et les organisations industrielles participent
au renforcement des capacités des services de l’Etat sénégalais dans la gestion des produits
chimiques.
* Il existe un bon degré de coopération entre les services de l’Etat et le secteur non
gouvernemental (propositions et critiques recueillies avec beaucoup d’intérêt).

CHAPITRE VI: COMMISSIONS INTERMINISTERIELLES ET
MECANISMES DE COORDINATION
* Aperçu des commissions interministérielles et des mécanismes de
coordination
Nom du
mécanisme
Responsabilités
Secrétariat
Membres
Mandat
Législatif/
Objectif
CONSERE
Harmonisation
des stratégies
et coordination
des actions
environne-mentales
MEPN
Intersectoriel
Gestion rationnelle
des ressources naturelles de
l’environnement
Commission
Nationale
d’Agrément
des Pesticides
et autres
produits
chimiques
Mise en vente
et distribution
MAHSA
(DPV)
Intersectoriel
Contrôler les pesticides agricoles
et ménagers
Plan ORSEC
Organisation
des secours
en cas de
catastrophe
M.I
(DPC)
Intersectoriel
Mobiliser les moyens humains et
matériels pour lutter contre la
catastrophe
Commission
Nationale de
Gestion des
Produits
Chimiques
Meilleure
orientation
de la politique
de gestion
des produits
chimiques
MEPN
(DEEC)
Intersectoriel
Gestion rationnelle
des produits chimiques
Commission
Nationale
sur le
Développement
Durable
Meilleure prise
en compte de
l’impact des
produits chimiques
dans une stratégie
de développement
durable
MEPN
(DEEC)
Intersectoriel
Application des recomman-dations
de l’Agenda 21
et du Sommet Mondial de
Johannesburg
49

DESCRIPTION DES MECANISMES POUR OBTENIR DES DONNEES DE LA PART
D’ORGANISMES NON GOUVERNEMENTAUX
Au Sénégal, les systèmes d’échanges d’informations avec les ONGs sont obtenus à travers
des réunions de concertation, des ateliers, des séminaires et la presse.
Liste des ONGs impliquées dans la gestion de l’environnement incluant les produits
chimiques
• ENDA-Tiers Monde
• PAN-Africa
• Fédération des ONGs du Sénégal (FONGs)
• Confédération des ONG d’appui au Développement (CONGAD)
• Conseil National de Concertation des Ruraux (CNCR)
Liste des groupements et/ou associations pour la défense de l’environnement
* Association des Consommateurs Sénégalais
• Association Sénégalaise des Amis de la Nature
• Environnement 2000
• BIOSEN
ANALYSE ET COMMENTAIRES
Les mécanismes de coordination existants sont moyennement efficaces. Ils ont besoin d’être
renforcés aux niveaux institutionnel, technique et financier.
Dans chacun des mécanismes, tous les Ministères, agences et autres, qui peuvent y
contribuer sont représentés.
Cependant, ces mécanismes ne couvrent pas tout le cycle de vie des produits chimiques.
C’est pourquoi les autorités compétentes (MAI, MEA, MSPM, …) ont procédé à la création
de la Commission Nationale de Gestion des Produits Chimiques et de la Charte de
Coordination Interministérielle Durable pour la gestion rationnelle des produits chimiques en
vue d’une meilleure synergie dans la gestion de ces produits.
50

CHAPITRE VII: ACCES AUX DONNEES ET UTILISATION DE CES DONNEES
Localisation de données nationales
Type
de données
Localisation Source de données Qui y a accès Comment y
avoir accès
Statistiques
d’importation DPS Douanes Public Sur demande
Format
Dossier à
consulter
Statistiques
d’exportation
DPS Douanes Public Sur demande Dossier à
consulter
Statistiques
d’utilisation
des produits
chimiques
DPS
DPV
Sociétés
Agroindustrielles
Enquêtes auprès
des populations
Public Sur demande Dossier à
consulter
Rapport
d’accidents
industriels
DTSS
Industrie
Commissions
d’enquêtes
Public
Rapport
confidentiel
Rapport
Rapport
d’accidents
de transport
DPS
DTT (AU2)
DTT
Rapport
confidentiel
Rapport
confidentiel
Rapport
Données
sur la santé
professionnelle
(secteur agricole)
MTE - - - Dossier à
consulter
Données
sur la santé
professionnelle
secteur industriel
MTE
Inspection
du Travail
Médecins
d’entreprises
Rapports d’inspection
- Sur demande Dossier à
consulter
Statistiques
d’empoisonnement
DPS
PAN-Africa
Direction
administrative
pénitentiaire
- Sur demande Dossier à
consulter
Inventaire
d’émissions et de
transfert de
matières polluantes
DEEC - Sur demande Dossier à
consulter
Données
sur les déchets
DEEC
Inventaire des PCB,
pesticides obsolètes
- Sur demande Dossier à
consulter

Type de données Localisation Source de données Qui y a accès Comment y
avoir accès
Format
Registre des
Pesticides
DPV
*Producteurs
*importateurs
Public Sur demande Dossier à
consulter
Registre
des PCB
Registre
des produits
chimiques
- - - - -
- - - - -
Inventaire DEEC *Producteurs
*utilisateurs
Public Sur demande Dossier à
consulter
*importateurs
Registre
des importations
Registre
des producteurs
DPS Douanes - Sur demande Dossier à
consulter
DPS Entreprises, … - Sur demande Dossier à
consulter
Décisions relatives
à l’ICP
DEEC
Commission
Nationale sur l’ICP
- Sur demande Dossier à
consulter
Décisions relatives
à la Convention
de Stockholm
DEEC
Commission
Nationale
de Gestion des
Produits Chimiques
- Sur demande Dossier à
consulter
Autres - - - - -
Mise à disposition de publications internationales
Publications Localisations Qui y a accès Comment y avoir accès
Documents sur les
critères d’hygiène du milieu (OMS)
CNDST Public Sur demande
Guide sur la santé et la sécurité (OMS) CNDST Public Sur demande
Fiche internationale de sécurité
(PISC/CE)
Documents d’orientation des décisions
pour les produits chimiques et l’ICP
- Public Sur demande
DEEC Public Sur demande
52

(FAO/PNUE)
Fiches d’information FAO/OMS sur
les pesticides
FAO
OMS
Public -
Documents
de la réunion conjointe FAO/OMS sur
les résidus de pesticides
FAO
OMS
Public
Sur demande
Fiches techniques
santé/sécurité (industrie)
Principes de bonnes
pratiques de laboratoires
Principes de bonnes
pratiques de fabrication
- - -
- - -
- - -
Convention de Stockholm sur
les polluants organiques persistants
PNUE
FAO
Public
Sur demande
Réseau mondial d’écobibliothèques - - -
Autres - - -
Mise à disposition des données internationales
Base de données Localisations Qui y a accès Comment y avoir accès
RISCPT
BIT/CIS
PISC INTOX
Chemical Abstract
Services Database
DEEC Public Sur demande
DT
Public
Sur demande
- - -
Bibliothèque de
l’UCAD
Public
Sur demande
Réseau mondial d’information
sur les produits chimiques (GINC) - - -
Base de données STN
- - -
Base de données importantes
d’autres pays - - -
enviro 2B - Public Sur demande
PAN North America
(www.pesticideinfo.org) - Public Sur demande
Autres
- -
53

ANALYSE ET COMMENTAIRES
* Comme il a déjà été indiqué, il existe des lacunes importantes dans la publication et la
distribution de l’information.
* La plupart des données relatives à la gestion des produits n’est pas stockée ni vulgarisée et
la base d’information encore faiblement alimentée, nécessite d’être enrichie.
* Les rapports d’accidents liés aux produits chimiques restent confidentiels. Ce sont des
données auxquelles n’ont accès que de hauts responsables des Ministères impliqués qui sont
chargés de les analyser et de proposer des solutions.
* S’agissant de l’information sensible, elle doit être livrée qu’à de hauts responsables
gouvernementaux qui doivent fournir une solide garantie du secret professionnel.
* A l’état actuel, il existe peu de bases de données. Celles qui sont accessibles ne sont pas
souvent informatisées. Cependant, il existe une volonté réelle de mise en place de bases de
données nationales informatisées (DEEC, DPV, CNDST, CSE, et autres).
* Pour renforcer les mécanismes de collecte et de diffusion de données, il est nécessaire de
coordonner les efforts : la Commission Nationale de Gestion des Produits Chimiques doit se
charger de toutes ces données et de les vulgariser (appui financier et technique).
* L’accès aux données ou documentations internationales devrait être élargi et renforcé par
des facilités d’accès au réseau Internet.
54

CHAPITRE VIII: CAPACITES TECHNIQUES
APERCU DES CAPACITES DE LABORATOIRES POUR L’ANALYSE REGLEMENTAIRE
Nom/description du laboratoire Localisation Capacités/ équipements analytiques
disponibles
Accréditation
(si oui, par
qui ?
BPL*
conforme
(oui/non)
But
Laboratoire de chimie
environnementale du Centre
d’Etude et de Recherche en
Ecotoxicologie pour le Sahel de la
Fondation CERES Locustox
Km 15, Route
de Rufisque
- CPG avec détecteurs
- HPLC
-Matériel d’extraction et de purification des
pesticides
Certification
internationale
(COFRAC)
oui
Suivi et Evaluation
toxicologique et
écotoxicologique
Laboratoire SENCHIM
Usine de
formulation
de pesticides
- Matériel de contrôle physico-chimique
- HPLC, CPG avec 3 détecteurs, broyeur à
billes
Certification
internationale
(COFRAC)
oui
Recherche et
formulation des
pesticides
Laboratoire d’analyses et
d’essais de l’Ecole Supérieure
Polytechnique (ESP)
ESP
(UCAD)
- Spectrophotomètre à absorption atomique
avec plusieurs lampes
- HPLC
- CPG
non oui Rechercheenseignement
Analyses et conseils
à la demande
Laboratoire de chimie analytique
de toxicologie, hydrologie,
bromologie
Département de
Chimie
Analytique et de
Toxicologie
(UCAD)
Spectrophotomètre à absorption atomique
- HPLC avec détenteur UV visible
- CPG
- Spectrophotomètre UV visible
non oui Rechercheenseignement
Contrôle de qualité
Analyse à la
demande
CPG : Chromatographie en phase gazeuse BPL : Bonnes Pratiques de laboratoire UV : Ultraviolet

PROGRAMMES GOUVERNEMENTAUX D’INSTALLATION DE LABORATOIRES
* Il existe des projets d’installation d’un laboratoire de référence et de qualification de
l’Environnement et de la Vallée du Fleuve Sénégal et d’un laboratoire d’analyses
environnementales du MEPN qui sera chargé des contrôles des pollutions.
* L’Association Sénégalaise de Normalisation (ASN), dans le cadre du système national de
certification des produits de services, a un projet de renforcement des capacités de
laboratoires nationaux de référence.
Recommandation : former et recycler le personnel surtout en renforçant leurs capacités
analytiques (méthodes d’analyse d’extraction et lecture pour les substances chimiques
industrielles (PCB) et produits secondaires non intentionnels (dioxines, furannes, etc.) ;
* élaborer des protocoles d’accords de coopération scientifique et technique avec, et entre les
différents laboratoires reconnus sur le plan international ; l’objectif étant de créer un réseau
national de laboratoires de référence ; réseau régional ou sous-régional de laboratoires
agréés.
* INFRASTRUCTURES INFORMATIQUES NATIONALES POUVANT DONNER
DES INFORMATIONS SUR LES PRODUITS CHIMIQUES
Systèmes informatiques/
Bases de données
Localisation
Equipement
disponible
Utilisations actuelles
- Système informatique
- E-mail
- Internet
* DPV
* Fondation CERES
Locustox
- ordinateurs *Réception et
Stockage de données
nationales/internationales
- Système informatique
- Base de données
- Internet
SENCHIM
- ordinateurs
- Minitel
*Comptabilité
*Gestion du personnel
*Gestion du stock
*Documentation
- Système informatique
- E-mail
- Internet
- Système Syfed
* UCAD
(EISM, ESP, LCAT)
* AUPELF-UREF
- ordinateurs
- Minitel
*Réception
d’informations
*Traitement de données
- Système informatique
- E-mail ; Serveur
- Internet
- Système informatique
- E-mail
- Système informatique
- E-mail
- Internet
IRD - ordinateurs *Stockage de
données de la recherche
ASN - ordinateurs *Stockage et gestion
de normes
FAO - ordinateurs *Réception et stockage
de données
56

- Système informatique
- E-mail ; Serveur
- Internet
- Système informatique
- E-mail
- Système informatique
- E-mail
- Internet
- Système informatique
- E-mail
- Internet
Enda-Pronat - ordinateurs *Réception et stockage
de données
*Noeud
CNDST - ordinateurs *Base de données
DEEC - ordinateurs *Réception et stockage
de données
*Base de données
sur les pollutions
Centre Régional pour
l’Afrique de PAN
- ordinateurs *Réception et stockage
de données relatives aux
pesticides POP
* Base de données
* FORMATION DES ACTEURS SUR LA GESTION DES PRODUITS CHIMIQUES
Formations certificatives
Il n’existe pas de programmes de formations certificatives visant spécifiquement à
fournir l’expertise technique appropriée pour l’application de programmes et politiques
nationales de gestion des produits chimiques.
De telles informations sont contenues dans le programme général de formation des
structures telles que :
- la Faculté de Médecine et de Pharmacie (Département de Chimie Analytique et
de Toxicologie) ;
- la Faculté des Sciences (Institut des Sciences de l’Environnement et le
Département de Chimie)
- l’Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaires (EISMV) ;
- l’Ecole Supérieure de Polytechnique de Dakar (Département Génie Chimie) ;
- l’Ecole Nationale des Cadres Ruraux de Bambey (ENCR) ;
- l’Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Thiès (ENSA).
Formations non certificatives
Ces formations sont destinées aux techniciens nationaux impliqués dans la gestion des
produits chimiques. Elles peuvent se présenter sous forme de séminaires ou de cours de courte
durée au niveau national, sous-régional, régional et parfois international, mais s’inscrivent
dans la plupart des cas, dans des projets d’étude (PNUE, de l’ONUDI, de la FAO, de l’
OMS, du BIT et d’autres organisations internationales d’assistance technique aux pays
en développement sous forme de projets).
57

CHAPITRE IX : IMPLICATIONS INTERNATIONALES
Participation dans les organisations/ programmes/ organes internationaux
Organisations/
organes/activités
internationaux
Centre national de
liaison
(ministère/agence /
correspondants)
Autres
ministères/agences
impliqués
Activités
nationales se
rapportant
au sujet
FISC MEPN / DEEC MSP
MAHSA
MFPTEOP
UCAD
Commerce,
production,
transformation,
élimination
des produits
chimiques
PNUE
Correspondant national
du RISCPT
CAP / IE
MEPN / DEEC
MEPN / DEEC
MEPN / DEEC
MAEUASE
MSPM / SNH
MAHSA
MEF
MIA
MEMH
PISC (Programme International
sur
la Sécurité Chimique)
MEPN
MAHSA
MFPTEOP
UCAD
Commerce,
production,
transformation,
élimination
des produits
chimiques
OMS MSPM MAHSA,
MEPN,
MEM
FAO MAHSA MEPN, MSP
ONUDI MEM MFPTEOP,
MEPN, MEM
BIT MFPTOP Tous les ministères
Organisations/
organes/activités
internationaux
Centre national de
liaison
(ministère/agence /
correspondants)
Autres
ministères/agences
impliqués
Activités
nationales se
rapportant
au sujet
58

Banque mondiale MFPTEOP Tous les ministères
Banque de développement régional MEF
Tous les ministères
OCDE
Commissions économiques
régionales
MEF
MEF /
MAE
Autres
59

Participation en tant que destinataire dans les projets d’assistance technique
Nom du projet
Agence
donatrice
Correspondant
national
Activités permanentes
Projet de renforcement des
capacités pour une gestion
rationnelle des polluants
organiques persistants (POP) et
d’élaboration d’un plan national
de mise en œuvre de la
Convention de Stockholm
Renforcement des capacités
nationales
pour l’élaboration de politiques
et programmes pour le
développement durable au
Sénégal
FEM MEPN / DEEC * Inventaire des POP
*Elaboration du Profil national
sur la gestion des POP
*Elaboration d’un plan national
de mise en œuvre de la
Convention de Stockholm
PNUE MEPN / DEEC * Mise en place d’un
Observatoire du Développement
Durable
où s’articuleront les
commissions nationales (dont
la CNGPC)
Système intégré
urbain et péri-urbain
d’horticulture et d’élevage dans
les
villes ouest africaines
phase 1 : 1998-2001
phase 2 : 2002-2004
CRDI ISRA /LNERV *Monitoring et suivi des
pesticides (dont les POP) dans
la zone des Niayes
*Impact des pesticides (dont les
POP) dans les nappes
phréatiques, les produits et sous
produits horticoles
Projet de gestion partagée et
durable des espèces agricoles et
naturelles à la périphérie des
centres urbains
UE
ENDA – Graf
ISRA /LNERV
*Suivi et monitoring des
pesticides (dont les POP)
*Impact des résidus de
pesticides (dont les POP)
des déchets pastoraux dans les
systèmes de production
Atelier International sur les
Pesticides Polluants Organiques
Persistants : Problèmes,
Réglementation et Alternatives
en Afrique
DGIS
(Pays Bas)
Pesticides
Trust
Royaume-
Uni)
PAN-Africa
Sensibilisation sur les pesticides
POP
60

Nom du Projet
Agence
donatrice
Correspondant
national
Activités pertinentes
Programme de « Réduction
de la dépendance dans l’utilisation
des pesticides agricoles dans les
bassins
des fleuves Sénégal et Niger
à travers la gestion intégrée
de la production et des
déprédateurs des cultures,
et un système de prévention
de la pollution »
Phase pilote au Sénégal: 2003
Phase sous-régionale (Bénin,
Guinée, Mali, Niger, Sénégal
Mauritanie) : 2004-2009
Facilité
Mondiale
de la FAO
CERES
Locustox avec
la collaboration
SAED et ENDA
Tiers Monde
*Promotion des alternatives aux
pesticides
*Promotion de l’approche
participative au Champ Ecole
des Producteurs (CEP)
*pérennisation de la Gestion
Intégrée de la Production et des
Prédateurs (GIPD)
*développement de
méthodologies et outils de
surveillance et de prévention de
la pollution des fleuves Sénégal
et Niger accessibles aux
populations riveraines des
fleuves Sénégal et Niger
* mettre à la disposition des
producteurs, des autorités et
décideurs, les résultats du
programme, afin de les aider à
prendre les décisions adéquates
dans le cadre de la formulation
des politiques et stratégies
concernant les pesticides et leur
utilisation dans la sous région.
ANALYSE ET COMMENTAIRES
Les préoccupations des organismes internationaux sont bien intégrées dans un programme
national global.
Une meilleure communication et une meilleure adaptation aux conditions locales sont les
maîtres mots en vue d’améliorer l’efficacité des agences internationales (Appropriation par
les communautés de base).
61

CHAPITRE X : SENSIBILISATION / INFORMATION
DES TRAVAILLEURS ET DU PUBLIC
MECANISMES DISPONIBLES POUR COMMUNIQUER DES INFORMATIONS
AUX TRAVAILLEURS ET AU PUBLIC CONCERNANT LES RISQUES
POTENTIELS ASSOCIES AU CYCLE DE VIE DES PRODUITS CHIMIQUES
* Des programmes d’information, de sensibilisation, de formation à l’utilisation et à la
manipulation des produits chimiques dangereux : la DEEC, les ONGs telles que ENDA Tiers
Monde, PAN-Africa.
*Lors de la visite des installations classées, la Direction de l’Environnement et des
Etablissements Classés et celle de la Protection Civile, dans le souci de préserver la sécurité
des travailleurs dans leur environnement industriel formulent des recommandations. (Un
suivi est assuré pour vérifier l’application volontaire de ces recommandations).
* La Direction du Travail et de la Sécurité Sociale, conformément aux recommandations
de la Conférence Internationale du Travail : Programmes de sensibilisation et d’information
sur la base de rapports des inspecteurs du travail sont élaborés par la Direction du Travail et
de la Sécurité Sociale à l’intention des travailleurs (l’installation de panneaux indicateurs
sur les précautions à prendre en présence des produits chimiques, les mesures à suivre
en cas d’accident pour minimiser les risques, des activités d’IEC des acteurs instituées dans
toutes entreprises de plus de 50 employés par décret N° 94 – 244 du 7 mars 1994).
* Activités au niveau des universités, des institutions de recherche, des bibliothèques, des
industries chimiques, des organisations non gouvernementales et des associations de
consommateurs :
- la recherche sur les produits chimiques et les alternatives plus respectueuses de
l’environnement;
- la publication de rapports, de thèses ou de mémoires sur l’utilisation des
produits chimiques nocifs pour la santé (LCAT, ISRA, …) ;
- la mise à disposition du public, de publication sur les produits chimiques
(bibliothèques, ONGs, …) ;
- les activités de dénonciation de pratiques frauduleuses nuisibles aux
consommateurs.
- dans le cas d’un partenariat entre le gouvernement et le public.
62

CHAPITRE XI: RESSOURCES DISPONIBLES ET NECESSAIRES POUR LA
GESTION DES PRODUITS CHIMIQUES
RESSOURCES DISPONIBLES DANS LES MINISTERES / AGENCES
GOUVERNEMENTALES
Ministère / agence
concernés
Nombre du
personnel
professionnel
impliqué
Type d’expertise
disponible
Ressources financières
disponibles (par an)
Environnement 20 * Ingénieurs chimistes
* Techniciens supérieurs
Santé 30 * Médecins
* Chimistes, Biologistes
* Techniciens supérieurs
Agriculture 30 * Ingénieurs chimistes
* Agronomes
* Techniciens
* FEM
* Budget du MEPN
* Budget des
laboratoires de contrôle
* Budget du MAHSA
* CERES Locustox
Travail Non spécifié * Inspecteurs du travail Non spécifiées
Commerce/
commerce intérieur
* Personnel du
laboratoire
* Ingénieurs chimistes
* Biologistes
Non spécifiées
Industrie Non spécifié Non spécifié Non spécifiées
Finances Non spécifié Non spécifié Non spécifiées
Transport Non spécifié Non spécifié Non spécifiées
Ministère de
l’Intérieur
Non spécifié *Sapeurs pompiers Non spécifiées
Assemblée Nationale * Commission
législation
* Pluridisciplinaire Non spécifiées
Douanes Non spécifié Non spécifié Non spécifiées
Affaires étrangères Non spécifié Non spécifié Non spécifiées
Education Nationale Non spécifié Non spécifié Non spécifiées
Recherche
Scientifique et
Technique
Non spécifié Non spécifié Non spécifiées
63

RESSOURCES NECESSAIRES AUX INSTITUTIONS GOUVERNEMENTALES
POUR REMPLIR LEURS RESPONSABILITES DANS LA GESTION
DES PRODUITS CHIMIQUES
Ministère et
agences concernés
Type de personnel
professionnel nécessaire
Besoins en formation
Besoins financiers
Environnement
*Ingénieurs
*Techniciens
*Personnel impliqué
Elevés
Santé
*Médecins
*Ingénieurs
*Techniciens supérieurs
Elevés
Elevés
Agriculture *Pluridisciplinaire Non identifiés Elevés
Travail *Pluridisciplinaire Elevés Elevés
Commerce/
commerce
intérieur
*Chimistes
*Biologistes
*Personnel de
laboratoires
Elevés
Industrie *Chimistes Non identifiés Non identifiés
Finances Non identifiés Non identifiés Non identifiés
Transport Non identifiés Non identifiés Non identifiés
Ministère de
l’Intérieur
*Chimistes
*Personnel chargé de
la gestion des risques
chimiques
Elevés
Justice Non identifiés Non identifiés Non identifiés
Douanes *chimistes *Personnel chargé de
la réglementation des
produits chimiques
Non identifiés
Affaires
étrangères
Non identifiés Non identifiés Non identifiés
64

ANALYSE ET COMMENTAIRES
En terme de capacités techniques à s’occuper de la gestion des produits chimiques, on note
une faiblesse notoire au niveau des ministères, aussi bien en ressources humaines que
financière. Il n’existe pas de personnel, ni de fonds spécifiquement destinés à la gestion des
produits chimiques, sauf au MEPN.
L’expert a enfin recommandé la formation qui est nécessaire en vue d’acquérir un personnel
compétent s’impose. Cette formation sera fonction des préoccupations des ministères en
matière de gestion des produits chimiques. Les institutions gouvernementales qui bénéficient
déjà de l’expertise de base cherchent à la renforcer (chimistes, médecins, autres).
65

LISTES DES ACRONYMES
ASCOSEN : Association des Consommateurs Sénégalais
ASN : Association Sénégalaise de Normalisation
BIT : Bureau International du Travail
BPL : Bonnes Pratiques de Laboratoire
CAFAL : Campagne Africaine de Fabrique d’Allumettes
CERES-Locustox : Centre d’Etudes et de Recherche en Ecotoxicologie pour le Sahel
CETUD : Centre Exécutif des Transports Urbains de Dakar
CILSS : Comité Inter-Etats de Lutte contre la Sécheresse au Sahel
CNCR : Conseil National de Concertation et de Coopération des Ruraux
CNDD : Commission Nationale pour le Développement Durable
CNGPC : Commission Nationale de Gestion des Produits Chimiques
CNDST : Centre National de Documentation Scientifique et Technique
CNTS : Confédération Nationale des Travailleurs du Sénégal
CSP : Comité Sahélien de Pesticides
CSS : Compagnie Sucrière Sénégalaise
CONGAD : Collectif des ONGs d’Appui au Développement
CONSERE : Conseil Supérieur des Ressources Naturelles et de l’Environnement
COFRAC : Comité Française d’Accréditation
CPG : Chromatographie en phase Gazeuse
DA : Direction de l’Agriculture
DDT : Dinitro Diphényl Trichlo-éthane
DEEC : Direction de l’Environnement et des Etablissements Classés
DI : Direction de l’Industrie
DISA : Division des Statistiques Agricoles
DPC : Direction de la Protection Civile
DPS : Direction de la Prévision et des Statistiques
DTSS : Direction du Travail et de la Sécurité Sociale
DPV : Direction de la Protection des Végétaux
EISMV : Ecole Inter-Etats des Sciences et Médecine Vétérinaire
ENCR : Ecole Nationale des Cadres Ruraux
ENDA Tiers Monde : Environnement- Développement en Afrique
ENSA : Ecole Nationale des Sciences Agronomiques
ESP : Ecole Supérieure Polytechnique
FAO : Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et
l’Agriculture
FEM : Fonds de l’Environnement Mondial
FISC : Forum International sur la Sécurité Chimique
FONGs : Fédération des Organisations Non Gouvernementales du Sénégal
GINC :
GMD : Grands Moulins de Dakar
ICP : Procédure d’Information et du Consentement Préalable
ICS : Industries Chimiques du Sénégal
IEC : Information - Education - Communication
IRD : Institut de Recherche pour le Développement
ISE : Institut des Sciences de l’Environnement
ISRA : Institut Sénégalais de Recherches Agricoles
ITA : Institut de Technologie Alimentaire
IPEN : Réseau International pour l’Elimination des POPs
66

LCAT : Laboratoire de Chimie Analytique et de Toxicologie
LNERV : Laboratoire National d’Elevage et de Recherches Vétérinaires
LMR : Limites Maximales de Résidus
MAH : Ministère de l’Agriculture et de l’Hydraulique
MC : Ministère du Commerce
MEA : Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement
MEF : Ministère de l’Economie et des Finances
MEM : Ministère de l’Energie et de Mines
MFPTEOP : Ministère de la Fonction Publique, du Travail, de l’Emploi
des Organisation Professionnelles
MIA : Ministère de l’Industrie et de l’Artisanat
MSP : Ministère de la Santé et de la Prévention
MIET : Ministère des Infrastructures, du Transport et des Equipements
ONAS : Office National de l’Assainissement du Sénégal
ONG : Organisation Non Gouvernementale
ONUDI : Office des Nations Unies pour le Développement Industriel
ORANA : Office de Recherche sur l’Alimentation en Afrique
ORSEC : Organisation des Secours en cas de Catastrophes
PAN : Pesticides Action Network
PCB : Biphényles PolyChlorures
PIB : Produit Intérieur Brut
PISC : Programme International sur la Sécurité Chimique
PNAE : Plan d’Action National pour l’Environnement
PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement
PNUE : Programme des Nations Unies pour l’Environnement
POP : Polluant Organique Persistant
RISCPT : Registre des Substances Chimiques Potentiellement Toxiques
RODALE/ SENEGAL : ONG basée à Thiès
SAED : Société d’Aménagement et d’Exploitation des Terre du Delta
SAR : Société Africaine de Raffinage
SEIB : Société des Etablissements Industriels du Baol
SEDAR New Team : Société de Fabrique des Chaussures
SENCHIM : Sénégalaise de Chimie
SNDD : Stratégie Nationale pour le Développement Durable
SENELEC : Sénégalaise d’Electricité
SNH : Service National d’Hygiène
SOCAS : Société des Concentrés Alimentaires au Sénégal
SODEFITEX : Société de Développement des Fibres Textiles
SONACOS : Société Nationale de Commercialisation des Oléagineux au
Sénégal
SPIA : Société des Produits Industriels et Agricoles
SRH : Service de Régénération des Huiles usées
UCAD : Université Cheikh Anta Diop de Dakar
UE : Union Européenne
UV : Ultraviolet
67

A 2 (d): La Convention de Stockholm sur les pesticides et les produits chimiques (par
Henry René Diouf)
Cf. Présentations
A.2. (e) : La Convention de Rotterdam sur la procédure de consentement préalable en
connaissance de cause applicable à certains produits chimiques et pesticides dangereux
qui font l’objet d’un commerce international (par Mme Diop R. Ndiaye)
Cf. Présentations
A.2. (f) : La Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de
déchets dangereux et de leur élimination (par Michel Seck)
1. Introduction
•Adoption en 1989
•Mise en vigueur en 1992
•Ratifiée par le Sénégal le 10/11/97
2. Objectifs
•Protéger la santé humaine et l’environnement contre les déchets dangereux
•Sauvegarde de l’environnement dans les pays en voie de développement
3. Déchets dangereux ?
•Toxiques,
•Contaminés,
•Explosifs,
•Corrosifs,
4. Déchets dangereux ?
•Inflammables,
•Eco toxiques,
•infectieux
5. Provenance ?
•Industrie,
•Laboratoires,
•Ménages
•Agriculture
•Etc.
6. Piliers
•Contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux
•Gestion écologiquement rationnelle des DD et de leur élimination
Mouvements transfrontières ?
68

•Système de contrôle – notification écrite de l’Etat exportateur à l’Etat importateur ou de
transit
7. Mouvements transfrontières ?
•Décision II/12 COP 2/1994
•1995-Amendement - interdit l’exportation de déchets dangereux des PD (parties membres
OCDE) vers les PVD
•1999 – Protocole sur la responsabilité et l’élimination – règlements sur la responsabilité et
l’indemnisation en cas des dommages causés par des fuites accidentelles de DD lors de
l’exportation ou de l’importation
8. Outils de soutien
•Renforcement des capacités
•Centres régionaux de formation et de transfert de technologies
9. Plan stratégique
•Plan stratégique pour la mise en œuvre de la convention jusqu’en 2010 par la mise en place
ou le renforcement d’actions au niveau politique, légal, technique et institutionnel dans les
domaines ci-après :
10. Domaines
•Réduction des DD
•Utilisation de techniques moins polluantes
•Diminution plus poussée des mouvements transfrontières
•Prévention du trafic illicite
•Amélioration des capacités institutionnelles et techniques
•Développement des CRCB
•Intensification de l’échange d’information, de la formation et de la sensibilisation
•partenariats
•Mécanismes de financements
11. Opportunités et Potentiels bénéfices
•Préparation des Inventaires et des plans nationaux de gestion de DD
•Développement et harmonisation des législations nationales (ex : adoption de directives
techniques sur les POPs)
•Accès au financement de projets prévus par la déclaration de Bâle sur la Gestion
écologiquement rationnelle
•Accès à l’information et à l’expertise disponible au niveau de la Convention de Bâle
•Le pays participe aux activités entreprises dans le cadre des Centres régionaux:
–Séminaires et ateliers de formation
–Projets nationaux et régionaux
–Transfert de technologie
69

12. Exemples
•Etude de faisabilité pour la mise en place d’une unité de traitement des pesticides obsolètes
et des autres déchets dangereux assimilés
(En collaboration avec les agences nationales spécialisées, les ONG et le secteur privé)
Sources de financement attendus: FEM, ASP, BM, Nepad
•Formation sur la gestion des déchets dangereux dans le secteur informel (par ex.:
sensibilisation sur les pratiques dangereuses liées à la manipulation de certains produits
chimiques)
Exemples
•Préparation d’un plan sous-régional de gestion écologiquement rationnel des PCB et des
équipements contaminés aux PCB (CRCB-AF, Points focaux Conventions Bâle et Stockholm,
SCB, PNUE)
13. Contraintes à la mise en œuvre
•Insuffisance des ressources financières
•Faible coopération ou coordination des partenaires nationaux et internationaux
•Renforcement des capacités techniques, institutionnelles et organisationnelles
A 2 (g): L’Accord portant sur l’Homologation Commune des pesticides dans les pays du
CILSS (par Dr. Demba Farba Mbaye)
Cf. Présentations
70

Annexe 3 : Liste des participants
1 - Siré BADJI
Chargée de Projet
PAN Africa
BP 15938 Dakar-Fann
Tél : 825 49 14/541 68 13
Fax : 825 14 43
E-mail :sirebadji@pan-afrique.org
3 - Ibrahima CISSE
Chercheur
ISRA/LNERV
Route du Front de Terre,
Dakar-Hann – BP 2057
Tél : 832 55 18/832 36 78
Fax : 832 36 79
E-mail : iba6c2000@yahoo.fr
5 - Mamadou DIAGNE
Chargé de mission
SODEFITEX
Km 4,5, Boulevard du Centenaire de la
Commune de Dakar – BP 3216 - Tél : 889 79
50
Fax : 832 05 75
E-mail : mamdou.diagne@sodefitex.sn
7 - El Hadj Babacar DIA
Chef de Division Régionale de l’Environnement -
DREEC MATAM
Quartier Gourel Serigne en face des Impôts et
Domaines
Tél : 966 66 35/Fax : 966 63 19
E-mail : elbdia@caramail.com/
serignedia10@yahoo.fr
9 - Yacine Touré DIOP
Expert Division Régionale de l’Environnement
DREEC de THIES
Cité Malick Sy
Tél/Fax: 952 00 31
E-mail: yacinet@hotmail.com
11 -Abdou DIOUF
Chargé de Programmes
ENDA GRAF SAHEL Sicap Mbao, villa n° 354 -
Tél/Fax : 853 06 63
E-mail : abdoumy@yahoo.fr
15 - Issa GAYE
Assistant Chef division amélioration et
fertilité des …
Direction de L’Agriculture
14, Avenue Lamine Guèye Dakar
Tél : 822 54 96/823 55 07 / Fax : 822 39
31
E-mail : pdasi@sentoo.sn
2 - Moctar CAMARA
Chef de Division
Division Environnement/ MEPN Bongré Kaolack
– BP 210
Tél : 942 12 85/941 35 90
E-mail : camoumoctar@yahoo.fr ;
moctar.camara2@caramail.com
4 - Mamadou DABO
Chef Division Réglementation Promotion des
Filières
Direction de l’Horticulture
Front de Terre x Bourguiba
BP 4005
Tél : 869 09 94/630 75 16
Fax : 867 11 74
E-mail : dabok@yahoo.ca
6 - Yakhya Aïcha DIAGNE
Chef Division Régionale Environnement –
DREEC Louga
Gouvernance de Louga BP 47
Tél : 967 02 88 Fax : 967 09 07
E-mail : diagneyakhya@yahoo.fr
8 - Rokhaya Ndiaye DIOP
Biologiste Environnementaliste
Secrétaire Permanent de la CNGPC DEEC/MEPN
Dakar – Sénégal
Tél : 821 07 25/682 71 65
Fax : 822 62 12
Email : dioproks@yahoo.fr
10 - Henry René DIOUF
Chargé de programme
Pesticide Action Network-Africa
Tél : 825 49 14/637 12 08
Fax : 825 14 43
E-mail : henrydiouf@pan-afrique.org
12 -Baba DRAME
Chef de division Régionale
Division Environnement
Kolda Escale Kolda
- Tél : 996 25 18/518 03 13
Fax : 996 13 84
E-mail :dreeckolda@yahoo.fr/
16 - Moussa GUEYE
Chef Division régionale de l’Environnement
- DREEC Fatick
IREF, route nationale
Tél : 949 13 72/525 06 27/Fax : 949 13 13
E-mail : m2gueye@yahoo.fr
71

17 - Papa Sam GUEYE
Responsable Assurance Qualité
Fondation CERES LOCUSTOX
Km 15 route de Rufisque
BP 3300 Dakar
Tél : 834 42 94/563 11 63
E-mail : psamgueye@yahoo.fr
19 - Bérouba GUISSE
Technicien spécialisé ANCAR
Sicap Liberté 2 villa n° 1357
Tél: 864 26 05
E-mail: beroubaguisse@yahoo.fr
21 - Abdou MBODJ
Responsable Programme Phytosanitaire
SAED
BP 74 Saint-Louis
Tél : 961 20 17 /561 66 33
Fax : 961 14 63
E-mail : aboumagambodji@yahoo.fr
23 – R. Badiane SAMB
Chef Division Régionale de l’Environnement
de Diourbel
Ministère de l’Environnement
Quartier Thierno Kandji
Tél : 971 55 65/548 36 87
E-mail : rbadaine@yahoo.fr
25 – Michel SECK
Chargé de Programme DEEC/MEPN
106, rue Carnot Dakar
Tél : 821 07 25
E-mail : michelseck@gmail.com
27 - Mourtada THIAM
Chargé de Projet
Pesticide Action Network-Africa
BP 15938 Dakar-Fann
Tél : 825 49 14/Fax : 825 14 43
E-mail : mourtadat@pan-afrique.org
18 – Mour GUEYE
Responsable Recherche Développement
Agence Nationale de Conseil Agricole et
Rural (ANCAR) Hann Maryste
BP 10307 Dakar-Liberté
Tél : 859 14 14/859 14 22 Fax : 832 55
79/557 66 44
E-mail : gueye.mour@caramail.com
20 – Demba Farba MBAYE
Chercheur/Président de la Sous-Comission
Nationale des Pesticides ISRA/S/CNGP
BP 3120 rue des hydrocarbures Bel Air –
Dakar
Tél: 859 17 17/538 92 99
Fax: 832 24 27
E-mail: dbaye@refer.sn / dfmbaye@isra.sn
22 – Papa Samba NDIAYE
Secrétaire Exécutif National ASDEC/CONAC
Rue 7 x 12 Médina
BP 12200 Dakar-Colobane
Tél : 821 81 65
E-mail : asdec@ifrance.com
24 - Alassane SARR
Chargé de Programme
Pesticide Action Network-Africa
BP 15938 Dakar-Fann
Tél : 825 49 14/Fax : 825 14 43
E-mail : alassanesarr@pan-afrique.org
26 - Fagamou Diop SY
Chef de division
DREEC (Division régionale de
l’Environnement et des Etablissements
Classés de Saint-Louis)
Tél : 961 11 70/961 19 63
Fax : 961 23 03/961 91 60
E-mail : fagamou@yahoo.fr
28 - Moussa WALY
Chef de Division Régionale de
l’Environnement - DREEC
de TAMBA
Tél: 981 56 38/536 09 43/Fax : 981 11 45
E-mail: mouwaly@yahoo.fr
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29 - Alioune WATT
Consultant
BP 4207 Dakar
Tél: 680 00 79
E-mail: alioune_watt@yahoo.fr
PRESSE
31 - Babacar Mbaye BALDE
Journaliste Oxy Jeunes
CCLS Senghor à Pikine
Tél: 834 86 26/Fax: 834 78 59
E-mail: mbayebalde@yahoo.fr
33 - Ngolo DIARRA
Réalisateur
Centre des Services de Production
Audiovisuelle – CESPA MALI
BP E 3890
Tél: 223 67 84 91/222 80 70
Bur: 223 222 80 70/ Fax: 223 221 11 09
E-mail: ngolodiarra@yahoo.fr
35 - Aïssatou NDIAYE
Journaliste Le Populaire
Rue 11x12 Médina
Tél: 556 02 57/Fax: 842 77 81
E-mail: aissatoundiaye78@hotmail.com
37 - Babacar Bachir SANE
Journaliste Quotidien le SOLEIL
Route Géographique Hann
Tél: 859 59 59/630 46 46/
Fax: 859 60 50/832 08 86
30 - Yéli KANE
Chargé de la Documentation
Pesticide Action Network-Africa
BP: 15938 Dakar-Fann
Tél : 825 49 14/Fax : 825 14 43
E-mail : docpan@pan-afrique.org
32 - Cheikh DIA
Preneur de son
Africable
Sacré Coeur 3
Tél: 827 91 95
34- Abdoulaye DIOP
Journaliste Lamp Fall FM
Touba Sandaga 7ème étage Av. Lamine
Guèye
Tél: 842 49 69/359 19 87
E-mail: abdoul1232001@yahoo.fr
36 - Ousseynou NDIAYE
Journaliste Quotidien l’Office
Avenue Bourguiba Imm. Cheikh Tall Dioum
- Tél: 824 21 15
38 - Mohamed GUEYE
Journaliste le QUOTIDIEN
Sodida Rue 14 prolongée Dakar
BP 25221 Dakar-Fann
Tél: 631 98 17/Fax 825 49 30
E-mail: mohagueye@gmail.com
SECRETARIAT
39- Marie E. DIALLO
Assistante administrative
Pesticide Action Network-Africa
BP: 15938 Dakar-Fann
Tél : 825 49 14/Fax : 825 14 43
E-mail :panafrica@pan-afrique.org
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