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Ginette Marois Agent de liaison entre Dordogne et Gironde

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<strong>Gin<strong>et</strong>te</strong> <strong>Marois</strong><br />

<strong>Agent</strong> <strong>de</strong> <strong>liaison</strong> <strong>entre</strong> <strong>Dordogne</strong> <strong>et</strong> Giron<strong>de</strong><br />

Inauguration d’une plaque à la mémoire <strong>de</strong> <strong>Gin<strong>et</strong>te</strong> <strong>Marois</strong><br />

rue <strong>Gin<strong>et</strong>te</strong> <strong>Marois</strong> à Taussat 15 Octobre 18h00<br />

Native <strong>de</strong> Mensignac, en <strong>Dordogne</strong>, le 19 juill<strong>et</strong> 1920,<br />

orpheline <strong>de</strong> père <strong>et</strong> mère, elle rejoint sa grand-mère à<br />

Taussat, en Giron<strong>de</strong>, laquelle n'ayant aucune ressource<br />

financière, est contrainte <strong>de</strong> placer sa p<strong>et</strong>ite fille <strong>Gin<strong>et</strong>te</strong><br />

auprès <strong>de</strong>s religieuses <strong>de</strong> Saint-Joseph, rue du Hâ, à<br />

Bor<strong>de</strong>aux.<br />

Bonne élève, elle obtient une bourse pour pouvoir<br />

continuer ses étu<strong>de</strong>s. Sa présence chez les sœurs ne lui a<br />

pas communiqué <strong>de</strong> vocation religieuse. Après<br />

l'obtention <strong>de</strong> son brev<strong>et</strong> supérieur qui lui perm<strong>et</strong> d'être<br />

institutrice, elle est nommée successivement remplaçante<br />

au Porge <strong>et</strong> à Bor<strong>de</strong>aux.<br />

Après <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s à la faculté <strong>de</strong>s l<strong>et</strong>tres, elle est institutrice<br />

titulaire à Montgauzy. Dès 1941, elle <strong>entre</strong> dans le groupe <strong>de</strong> résistants « Alliance <strong>de</strong> la<br />

jeunesse ». Elle prend le pseudonyme <strong>de</strong> « Simone ». Des missions multiples lui sont<br />

confiées : passage <strong>de</strong> courrier <strong>entre</strong> la ligne <strong>de</strong> démarcation <strong>de</strong> la zone occupée à la zone<br />

libre, agent <strong>de</strong> renseignements dans le secteur <strong>de</strong> Castillon.<br />

Le groupe « Alliance <strong>de</strong> la jeunesse » est démantelé par la police. Des arrestations<br />

sont opérées. « Simone » réussit à fuir en zone libre où, en <strong>liaison</strong> avec un groupe<br />

d'étudiants communistes, elle <strong>entre</strong> aux « Bataillons <strong>de</strong> la jeunesse ».<br />

À la mi-juin 1944, elle rejoint le maquis Demorny-Anil en <strong>Dordogne</strong> <strong>et</strong> r<strong>et</strong>rouve son<br />

frère Yves. Elle échange son pseudonyme <strong>de</strong> Simone contre celui <strong>de</strong> Ditka, du nom<br />

d'une révolutionnaire bulgare.<br />

Elle re<strong>de</strong>vient agent <strong>de</strong> <strong>liaison</strong> <strong>entre</strong> la <strong>Dordogne</strong> <strong>et</strong> la Giron<strong>de</strong>. À Sainte-Foy-la-<br />

Gran<strong>de</strong>, grâce à son courage, elle échappe par miracle aux fusilla<strong>de</strong>s. Elle réussit à fuir<br />

en traversant la <strong>Dordogne</strong> à la nage. Elle parvient malgré les blessures à rejoindre <strong>de</strong>s<br />

F.F.I. pour les informer <strong>de</strong> la répression qui frappe Sainte-Foy-la-Gran<strong>de</strong>. Enfin<br />

Castillon, Libourne <strong>et</strong> Bor<strong>de</strong>aux sont libérés.<br />

Lors <strong>de</strong> la cérémonie <strong>de</strong> la libération <strong>de</strong> Périgueux, elle sera la seule femme à<br />

prendre la parole, avec les représentants <strong>de</strong> l'état-major F.F.I. <strong>et</strong> avec le préf<strong>et</strong> Maxime<br />

Roux, issu <strong>de</strong> la résistance.<br />

Le 6 septembre 1944, <strong>Gin<strong>et</strong>te</strong> est à la tête <strong>de</strong>s 6 000 maquisards qui défilent dans le<br />

sta<strong>de</strong> <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux-Lescure.<br />

Le Sud-ouest libéré, la guerre continue. <strong>Gin<strong>et</strong>te</strong> rejoint son « Bataillon <strong>de</strong> jeunesse »<br />

qui se bat <strong>de</strong>vant La Rochelle. Intégrée dans l'armée régulière reconstituée, <strong>Gin<strong>et</strong>te</strong><br />

refuse le gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Lieutenant. C'est en tant que soldat <strong>de</strong> la première classe qu'elle<br />

continue la lutte au sein du sixième bataillon du 108 ème R.I commandé par son frère<br />

Yves Manon.


Elle s'illustre au cours <strong>de</strong>s combats <strong>de</strong> Surgères, Forges, Aigrefeuille, Le Gué d’Aller<strong>et</strong>,<br />

n'hésitant pas à traverser les lignes alleman<strong>de</strong>s afin <strong>de</strong> porter un message aux résistants<br />

<strong>de</strong> La Rochelle.<br />

Dans une soirée pluvieuse <strong>de</strong> la Charente, la voiture qui transporte <strong>Gin<strong>et</strong>te</strong> quitte la<br />

route. Gravement blessée, <strong>Gin<strong>et</strong>te</strong> lutte dans le combat pendant 50 heures avant <strong>de</strong><br />

succomber nuit du 15 au 16 octobre 1944.<br />

Le 18 Octobre 1944, pour ses funérailles à Niort, les autorités militaires lui ren<strong>de</strong>nt<br />

un suprême hommage avec décoration <strong>de</strong> la Croix <strong>de</strong> guerre <strong>et</strong> citation à l’Ordre <strong>de</strong> la<br />

briga<strong>de</strong>.<br />

Une rue <strong>de</strong> Sainte-Foy-la-Gran<strong>de</strong> porte le nom <strong>de</strong> <strong>Gin<strong>et</strong>te</strong> <strong>Marois</strong>, symbole <strong>de</strong>s<br />

femmes la résistance avec c<strong>et</strong>te citation : « Ma<strong>de</strong>moiselle <strong>Marois</strong> <strong>Gin<strong>et</strong>te</strong>, alias Diktat<br />

s'est dépensée sans compter le compte <strong>de</strong> la 216e compagnie au cours <strong>de</strong> la bataille <strong>de</strong><br />

Sainte-Foy-la-Gran<strong>de</strong> le 15 août 1944, a ramassé <strong>de</strong>s armes <strong>et</strong> fouillé <strong>de</strong>s officiers tués<br />

au milieu d'un convoi ennemi, stoppé <strong>entre</strong> le Fleix <strong>et</strong> Sainte-Foy-la-Gran<strong>de</strong>, malgré<br />

la présence quelques rescapés qui se cachaient dans les camions. Quelques heures<br />

plus tard elle a traversé la <strong>Dordogne</strong> à la nage à 200 mètres d'une automitrailleuse<br />

qui précédait la colonne pour ramasser les morts, a réussi à prévenir le chef du<br />

détachement « Cyrano » engagé au Nord la <strong>Dordogne</strong> <strong>et</strong> qui venait <strong>de</strong> détruire au FM<br />

les <strong>de</strong>rniers survivants. »<br />

Source : Héroïques – Femmes en résistances – Antoine Porcu – Geai bleu Editions


Résistance Unie n°30 <strong>de</strong> décembre 1994<br />

Sud-Ouest du 20 août 2004<br />

Documentation Yves <strong>Marois</strong><br />

<strong>Gin<strong>et</strong>te</strong> <strong>Marois</strong> est née le 19 juill<strong>et</strong> 1920 à Mensignac<br />

(<strong>Dordogne</strong>). Son père était maréchal-ferrant tandis que sa<br />

mère tenait le débit <strong>de</strong> boisson. Malheureusement, <strong>et</strong><br />

successivement, son père décédait d'un acci<strong>de</strong>nt du travail<br />

tandis que la maladie emportait sa mère. Elle a sept ans<br />

lorsqu'elle <strong>et</strong> son frère se r<strong>et</strong>rouvent orphelins.<br />

Recueillie, à Taussat, par la sœur <strong>de</strong> lait <strong>de</strong> sa mère, Rachel<br />

Palussière, elle va effectuer ses étu<strong>de</strong>s primaires dans c<strong>et</strong>te<br />

commune.<br />

<strong>Gin<strong>et</strong>te</strong> souhaite poursuivre ses étu<strong>de</strong>s; pour cela, n'ayant<br />

pas d'autre soutien financier, elle est prise en charge par les<br />

religieuses <strong>de</strong> Saint-Joseph (rue du Hâ à Bor<strong>de</strong>aux) avec<br />

l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>squelles elle obtiendra le Brev<strong>et</strong> Elémentaire.<br />

N'ayant pas la vocation religieuse <strong>et</strong> voulant mener d'autre étu<strong>de</strong>s, elle se présente<br />

avec succès au Concours <strong>de</strong>s Bourses ce qui lui perm<strong>et</strong> d'<strong>entre</strong>r à l'Ecole Primaire<br />

Supérieure <strong>de</strong> Sainte-Foy-la-Gran<strong>de</strong>. Là, <strong>de</strong> 1939 à 1941, elle obtiendra les trois<br />

parties du Brev<strong>et</strong> Supérieur; la voila institutrice.<br />

Nommée institutrice remplaçante en Giron<strong>de</strong>, elle enseignera, <strong>de</strong> janvier 1943 au 6<br />

juin 1944, dans les écoles du Porge, <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux <strong>et</strong> <strong>de</strong> Mongauzy tout en poursuivant<br />

ses étu<strong>de</strong>s en Faculté <strong>de</strong>s L<strong>et</strong>tres <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux.<br />

Mais son engagement professionnel, comme ses étu<strong>de</strong>s, ne peuvent empêcher <strong>Gin<strong>et</strong>te</strong><br />

<strong>Marois</strong> <strong>de</strong> réagir à la pesante oppression d'un occupant omniprésent.<br />

En fait, dès 1941, âgée <strong>de</strong> 21 ans, elle entrait dans la Résistance, à Bor<strong>de</strong>aux, où elle<br />

poursuivait ses étu<strong>de</strong>s; tout d'abord dans le groupe du professeur Auriac, <strong>de</strong> la<br />

Faculté <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine, pour lequel, sous le pseudonyme <strong>de</strong> « Simone », elle passe du<br />

courrier, dans le secteur <strong>de</strong> Castillon, <strong>entre</strong> la zone occupée <strong>et</strong> la zone libre. On<br />

connaît le tragique <strong>de</strong>stin du professeur Auriac <strong>et</strong> <strong>de</strong> son groupe démantelé par<br />

l'occupant. Nous sommes en 1942. <strong>Gin<strong>et</strong>te</strong> <strong>Marois</strong> réussit à rejoindre la zone Sud.<br />

Là, étant rattachée à l'Inspection Académique du Lot-<strong>et</strong>-Garonne, elle obtient un<br />

poste d'institutrice à Mongauzy. Toujours sous le surnom <strong>de</strong> « Simone » elle poursuit<br />

ses activités <strong>de</strong> résistante en <strong>liaison</strong> avec l'Union <strong>de</strong>s étudiants <strong>et</strong> lycéens<br />

communistes <strong>de</strong> France (ULCF), groupe <strong>de</strong>s « Bataillons <strong>de</strong> la Jeunesse », avec le<br />

futur docteur Meyroune (1) <strong>et</strong> bien d'autres. Elle apportait encore son ai<strong>de</strong> au groupe<br />

Grandpierre du maquis <strong>de</strong> Lor<strong>et</strong>te.<br />

Suite au démantèlement <strong>de</strong>s « Bataillons <strong>de</strong> la Jeunesse », elle réussit à rejoindre la<br />

zone Sud <strong>et</strong> entra dans les unités combattantes <strong>de</strong>s F.T.P en tant qu'agent <strong>de</strong> <strong>liaison</strong>


<strong>de</strong>s groupes « Anic », puis « Demorny », aux côtés <strong>de</strong> son frère, à la 6ème briga<strong>de</strong> <strong>et</strong>,<br />

enfin, au 108ème régiment F.T.P. « Simone » était <strong>de</strong>venue « Diktat », nom d'une<br />

héroïne Bulgare <strong>de</strong> 1920, tiré du livre <strong>de</strong> Charles Plisnier, « Faux Passeports », prix<br />

Goncourt <strong>de</strong> 1937.<br />

La Libération approche. <strong>Agent</strong> <strong>de</strong> renseignements, agents <strong>de</strong> <strong>liaison</strong>, elle participe à<br />

toutes les missions à tous les combats, toujours volontaire quels que soient les<br />

dangers encourus. Le 15 août, au cours <strong>de</strong> la bataille <strong>de</strong> Sainte-Foy-la-Gran<strong>de</strong>, elle<br />

réussit à se glisser au milieu d'un convoi ennemi stoppé <strong>entre</strong> le Fleix e Sainte-Foy,<br />

ramenant les papiers <strong>de</strong>s officiers tués <strong>et</strong> leurs armes, sous le feu <strong>de</strong>s rescapés.<br />

Elle échappe ensuite à une colonne <strong>de</strong> secours alleman<strong>de</strong> en traversant la <strong>Dordogne</strong> à<br />

la nage, <strong>et</strong> réussit à prévenir le chef du détachement engagé au nord <strong>de</strong> la <strong>Dordogne</strong>.<br />

Ce fait lui vaudra une citation.<br />

Avec son unité, elle participera à la libération <strong>de</strong> Sainte-Foy, <strong>de</strong> Castillon, <strong>de</strong><br />

Bor<strong>de</strong>aux puis, aux opérations <strong>de</strong> la poche <strong>de</strong> la Rochelle.<br />

Les milieux <strong>de</strong> la Résistance reconnaissent les mérites <strong>de</strong> <strong>Gin<strong>et</strong>te</strong> <strong>Marois</strong>; pour cela,<br />

elle sera la seule femme qui, au cours <strong>de</strong>s cérémonies officielles, prendra la parole au<br />

nom <strong>de</strong>s femmes <strong>de</strong> la Résistance. Le 26 août 1944, elle prendra la parole à<br />

Périgueux. Le 6 septembre 1944, elle est placée à la tête d'un défilé <strong>de</strong> six mille<br />

maquisards. Résistante authentique, à la sincérité insoupçonnable, <strong>Gin<strong>et</strong>te</strong> <strong>Marois</strong> ne<br />

pouvait apprécier le désolant spectacle <strong>de</strong>s femmes nues <strong>et</strong> tondues soumises à la<br />

vindicte populaire qui, par ailleurs, semblait peu préoccupée <strong>de</strong> gibiers masculins<br />

beaucoup plus coupables.<br />

En septembre, la briga<strong>de</strong> Demorny est intégrée au 108ème régiment d'infanterie.<br />

<strong>Gin<strong>et</strong>te</strong> <strong>Marois</strong> s'engageait volontairement sous une double condition. Elle refusait<br />

tout d'abord, le gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> lieutenant qu'on lui proposait. Elle <strong>de</strong>mandait ensuite <strong>de</strong><br />

servir à côté <strong>de</strong> son frère, <strong>de</strong>venu lieutenant. Elle sera soldat <strong>de</strong> 1 ère classe au 6 ème<br />

bataillon du 108 ème R.I qui a regroupé différentes unités F.T.P.F.<br />

Début octobre, Ditka part en mission à la Rochelle. C'est là qu'au cours d'une mission<br />

réussie <strong>de</strong> contact avec la Résistance, ayant traversé <strong>de</strong>ux fois les lignes alleman<strong>de</strong>s <strong>et</strong><br />

rendu compte <strong>de</strong> sa mission, elle <strong>de</strong>vait trouver la mort, à 23 ans, dans un stupi<strong>de</strong><br />

acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> voiture, le 15 octobre 1944.<br />

(1) Docteur Clau<strong>de</strong> Meyroune Membre <strong>de</strong> la Prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> la FNDIRP <strong>et</strong> Viceprési<strong>de</strong>nt<br />

<strong>de</strong> la Fondation pour la Mémoire <strong>de</strong> la Déportation. (décédé le 12<br />

décembre 2007) Ancien dirigeant du front National étudiant arrêté <strong>et</strong> déporté<br />

le 4 février 1942 - C’est ce même Clau<strong>de</strong> Meyroune qui prononce le 3<br />

septembre 1985 au cim<strong>et</strong>ière <strong>de</strong> Lanton l’oraison funèbre <strong>de</strong> Léon Lavallée<br />

autre Lantonnais né à Taussat allée <strong>de</strong> Robinville en décembre 1917 qui a fait<br />

parti <strong>de</strong> ce groupe d’étudiants qui ont organisé la gran<strong>de</strong> manifestation<br />

étudiante du 11 novembre 1940 sur les Champs Elysée à Paris. C<br />

Dans son livre Antoine Porcu « Héroïques – Femmes en résistance » au détour<br />

d’une phrase Evoquant la mémoire Raymon<strong>de</strong> Lavallée du Service social <strong>de</strong> la<br />

résistance en région parisienne « Elle continue ses activités tout en récupérant<br />

son fils qu’elle place chez son père cheminot habitant près <strong>de</strong> la gare <strong>de</strong> triage<br />

d’Argenteuil régulièrement bombardée. Elle juge alors le lieu trop dangereux<br />

<strong>et</strong> elle le cachera jusqu’à la fin <strong>de</strong> la guerre en Giron<strong>de</strong> chez ses beaux-parents.


Ce lieu <strong>de</strong> Giron<strong>de</strong>, c’est en fait Lanton dans une maison qui fait face aux<br />

ateliers municipaux.

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