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Le plan Loire grandeur nature - RiverNet

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8 Plan <strong>Loire</strong> 25/04/06 18:15 Page 2<br />

<strong>Le</strong> rôle de l’État et de ses<br />

établissements publics<br />

De par ses responsabilités et ses compétences,<br />

l’État est un acteur majeur du<br />

<strong>plan</strong> <strong>Loire</strong> qu’il a initié. Ses services,<br />

tant au niveau des ministères qu’au<br />

niveau déconcentré, assument selon<br />

les cas un rôle de décideur, de gestionnaire<br />

ou de maître d’ouvrage. Dans le<br />

cas de la <strong>Loire</strong>, les responsabilités de<br />

l’État sont en effet prépondérantes: non<br />

seulement le fleuve est domanial, mais<br />

une partie de son cours et de ses affluents<br />

est en outre soumise depuis 1783 à un<br />

régime spécial pour la défense contre<br />

les inondations (articles 55 à 61 du code<br />

du domaine public fluvial et de la navigation<br />

intérieure). L’essentiel des levées<br />

appartient à l’État. <strong>Le</strong> rôle de l’État est<br />

donc essentiel, notamment pour ce qui<br />

touche à l’entretien du lit de la <strong>Loire</strong> et<br />

la restauration des levées domaniales,<br />

très nombreuses sur la <strong>Loire</strong>. Chargé de<br />

la police des eaux en vertu de l’article<br />

103 du Code rural et de la sécurité<br />

civile au titre de la loi du 22 juillet 1987,<br />

il doit aussi, depuis la loi du 13 juillet<br />

1982, identifier et faire connaître les<br />

risques et veiller à ce qu’ils soient pris<br />

en compte dans l’urbanisme. Il lui<br />

revient encore, depuis les lois de décentralisation,<br />

de contrôler les autorités<br />

communales en ce domaine. Aux<br />

niveaux régional et départemental,<br />

l’exercice des attributions en matière<br />

d’inondations met par exemple en jeu<br />

les compétences du préfet coordonnateur<br />

de bassin, des préfets de régions et<br />

des préfets de départements. Ceux-ci<br />

s’appuient sur les Directions régionales<br />

de l’Environnement (DIREN), et surtout<br />

sur les services techniques de l’Équipement<br />

qui interviennent à des titres<br />

divers ou, dans certains départements,<br />

sur les Directions Départementales de<br />

l’Agriculture et de la Forêt (DDAF) ou<br />

sur les services de navigation. <strong>Le</strong><br />

Conseil Supérieur de la Pêche (CSP),<br />

pour tout ce qui touche aux milieux<br />

aquatiques, est aussi un acteur important<br />

du <strong>plan</strong> <strong>Loire</strong>, tout comme les services<br />

de Voies Navigables de France<br />

(gestion des canaux et de la <strong>Loire</strong> de<br />

Roanne à Briare ainsi que de la partie<br />

navigable entre Nantes et la Maine),<br />

EDF (contribution aux études, à la salmoniculture,<br />

à la gestion de la ressource,<br />

au volet culturel), ou encore le<br />

Muséeum d’Histoire Naturelle (études<br />

et inventaire faunistique et floristique).<br />

celui-ci devra manifestement être prolongé<br />

dans le temps. <strong>Le</strong> <strong>plan</strong> <strong>Loire</strong>, au-delà du<br />

fait qu’il permet de structurer l’action et de<br />

l’impulser, innove. <strong>Le</strong>s études, les options<br />

prises, le positionnent comme un laboratoire<br />

de l’espace fluvial et comme un espace<br />

d’expertise, tant et si bien que le résultat<br />

des travaux déborde largement le cadre du<br />

bassin ligérien. Ainsi, par ses enjeux mais<br />

aussi par son caractère exemplaire et novateur,<br />

le <strong>plan</strong> acquiert peu à peu une véritable<br />

dimension au niveau national mais<br />

aussi à l’échelon européen. Mais qu’en estil<br />

au juste? Quelle peut en être aujourd’hui<br />

la lisibilité au moment où la deuxième phase,<br />

dont la programmation suit les contrats<br />

de <strong>plan</strong> État - Régions, arrive à échéance à<br />

fin 2006? Quel bilan d’étape peut-il en être<br />

fait?<br />

Des priorités<br />

<strong>Le</strong> <strong>plan</strong> <strong>Loire</strong> se décline depuis son origine<br />

autour de grandes thématiques regroupant<br />

des études et des actions à conduire<br />

dans la continuité. <strong>Le</strong>s principales sont la<br />

sécurité des biens et des personnes face au<br />

risque d’inondation, la satisfaction des<br />

besoins quantitatifs et qualitatifs en eau, la<br />

restauration et la valorisation de la diversité<br />

écologique des milieux. Dans la logique de<br />

la crue de la <strong>Loire</strong> de septembre 1980 sur<br />

son haut bassin, notamment à Coubon et<br />

Brives-Charensac, et des crues historiques<br />

du milieu du XIX e siècle en <strong>Loire</strong> moyenne<br />

(1846, 1856, 1866), il vise à rechercher des<br />

solutions permettant d’éviter la perte de<br />

vies humaines et de minorer l’importance<br />

des dégâts que ces grandes inondations peuvent<br />

engendrer. L’ambition est de faire “la<br />

part de l’eau” et de promouvoir des solutions<br />

alternatives aux barrages compte tenu<br />

Paysage du bec d’Allier, à la confluence de la <strong>Loire</strong> et de l’Allier<br />

de leur impact sur les milieux, de leurs<br />

limites en termes d’efficacité, et de leurs<br />

coûts. Il s’agit ainsi de poursuivre les<br />

actions initiées par l’Agence de l’eau, et en<br />

particulier de terminer l’aménagement du<br />

barrage-réservoir de Naussac en Lozère dont<br />

la seule vocation est le soutien d’étiage* par<br />

la mise en place d’une station de pompage<br />

de l’eau de l’Allier de façon à garantir le<br />

remplissage de la retenue (190 millions de<br />

mètres cubes). On s’inquiète tout pareillement<br />

du débit d’étiage du Cher, de la<br />

remontée de la salinité des eaux à l’amont<br />

de Nantes et de l’abaissement de la nappe<br />

alluviale, et des conséquences que cela<br />

entraîne sur les équipements (puits de captage<br />

en eau potable des collectivités riveraines<br />

par exemple) ou encore sur les aménagements<br />

(quais, piles de ponts…).<br />

S’agissant des poissons migrateurs, le <strong>plan</strong><br />

prend en compte, d’une part la suppression<br />

des obstacles formés par les barrages de<br />

Maisons-Rouges sur la Vienne et de Saint-<br />

Étienne-du-Vigan sur le haut Allier, et<br />

d’autre part l’amélioration de certains dispositifs<br />

de franchissement de seuils artificiels,<br />

comme celui du pont-barrage de<br />

Vichy dans l’Allier. Enfin, il est fait état de<br />

la protection des milieux <strong>nature</strong>ls, avec<br />

notamment la création des réserves <strong>nature</strong>lles<br />

de La Charité-sur-<strong>Loire</strong> et du Val<br />

d’Allier, et des études sur les paysages les<br />

plus typés et les plus menacés.<br />

Des acteurs sur tout le bassin<br />

Sur le <strong>plan</strong> de la gestion, le <strong>plan</strong> <strong>Loire</strong> de<br />

1994 est un <strong>plan</strong> directeur. Il met cependant<br />

en jeu, autour des trois partenaires principaux<br />

signataires de sa Charte d’exécution,<br />

une multitude d’acteurs (collectivités<br />

locales, Conseil Supérieur de la Pêche,<br />

Ph. Auclerc

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