Le plan Loire grandeur nature - RiverNet
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8 Plan <strong>Loire</strong> 25/04/06 18:15 Page 5<br />
L’implication des collectivités<br />
dans le <strong>plan</strong> <strong>Loire</strong><br />
Confortement du soubassement de la rampe d’accès au pont à cause de l’abaissement de la ligne d’eau<br />
Des évolutions<br />
dont on tient compte<br />
Au titre de la sécurité des populations, le<br />
gouvernement propose alors aux collectivités<br />
locales de mettre au point des programmes<br />
d’actions de prévention dans les<br />
différentes régions. Il budgétise pour cela<br />
350 millions de francs (53,36 millions d’euros).<br />
De son côté, il donne la priorité aux<br />
actions de réduction de la vulnérabilité des<br />
zones inondables - notamment par le<br />
contrôle de leur urbanisation avec la mise<br />
en place des Plans de Prévention des<br />
Risques Inondation (PPRI) -, au renforcement<br />
des moyens d’alerte et de secours, et<br />
à la poursuite de la restauration du lit et des<br />
levées de la <strong>Loire</strong>.<br />
Au <strong>plan</strong> de la ressource en eau, la stabilisation<br />
des prélèvements constatée depuis<br />
dix ans ne rend plus nécessaire le développement<br />
de nouvelles capacités de stockage,<br />
mais dans le temps il s’est avéré qu’il est<br />
indispensable de renforcer les actions destinées<br />
à améliorer la gestion de la ressource<br />
et la lutte contre la pollution. Suivant cette<br />
logique, l’État décide de ne plus apporter<br />
une quote-part financière à la réalisation du<br />
barrage de Chambonchard sur le Cher, bien<br />
qu’elle ait été programmée en 1994.<br />
L’Agence de l’eau suit cette position, ce<br />
qui a pour effet d’entraîner l’abandon du<br />
projet au profit d’un programme alternatif<br />
dans lequel figurent: le rehaussement du<br />
barrage de Rochebut, l’interconnexion des<br />
réseaux existants dans le Cher et la création<br />
éventuelle d’une petite retenue à La<br />
Chaux dans l’Allier.<br />
Au chapitre de la restauration des milieux<br />
<strong>nature</strong>ls aquatiques et des espaces ruraux<br />
des vallées, le <strong>plan</strong> fait état de la restauration<br />
des espaces <strong>nature</strong>ls sensibles et remarquables,<br />
des annexes hydrauliques (bras et<br />
chenaux secondaires du fleuve), des espaces<br />
de mobilité (possibilité pour les cours d’eau<br />
de divaguer et d’attaquer les berges). Il est<br />
aussi retenu le principe d’une réduction du<br />
projet d’extension du Port Autonome de<br />
Nantes – Saint-Nazaire à Donges Est, de<br />
700 à 400 hectares pour limiter ses emprises<br />
sur les milieux <strong>nature</strong>ls, et enfin un programme<br />
de restauration de la ligne d’eau à<br />
l’étiage entre <strong>Le</strong>s Ponts-de-Cé et Nantes.<br />
Au <strong>plan</strong> de la mise en valeur du patrimoine<br />
<strong>nature</strong>l, paysager et culturel des vallées,<br />
il est fait état en premier lieu de la mise<br />
en valeur des paysages, en particulier en<br />
accompagnement de la procédure d’ins-<br />
Ph. Auclerc<br />
De nombreuses collectivités, seules ou<br />
regroupées, prennent des initiatives que<br />
l’État encourage et facilite au moyen de<br />
dispositions législatives, réglementaires<br />
et contractuelles, en même temps qu’il<br />
explicite juridiquement les obligations.<br />
Ce mouvement génère un fort besoin<br />
de technicité (ce qui conduit les collectivités<br />
à se doter de personnels spécialisés),<br />
un besoin de structuration pour<br />
conduire des actions d’intérêt commun<br />
et enfin un besoin de références pour<br />
agir en cohérence avec les autres acteurs.<br />
<strong>Le</strong>s collectivités ont les obligations qui<br />
s’imposent à tout propriétaire et tout gestionnaire<br />
de réseaux, d’ouvrages, d’établissements<br />
vulnérables, de cours<br />
d’eau…, obligations explicitées par la loi<br />
de modernisation de la sécurité civile du<br />
13 août 2004 pour ce qui concerne les<br />
réseaux et les établissements de santé.<br />
<strong>Le</strong>s maires, chargés de la prévention<br />
des inondations et de l’organisation des<br />
secours au titre de la police municipale<br />
doivent informer régulièrement les habitants<br />
de la commune, les alerter en cas<br />
d’événement dangereux, préparer et<br />
organiser leur sauvegarde. Ces obligations<br />
ont été explicitées et renforcées<br />
notamment par la loi risques du 30 juillet<br />
2003 et la loi de modernisation de la<br />
sécurité civile du 13 août 2004. <strong>Le</strong>s<br />
maires ont également la responsabilité<br />
de l’organisation de l’occupation du sol.<br />
Au-delà des obligations du maire rappelées<br />
ci-dessus, et de leurs obligations de<br />
propriétaires ou de gestionnaires, il est<br />
ainsi de fait proposé aux collectivités,<br />
qu’il s’agisse des communes, des communautés<br />
d’agglomération, des départements<br />
ou des régions, d’assurer le rôle<br />
de la maîtrise d’ouvrage des actions qui<br />
permettent de réduire le risque.<br />
<strong>Le</strong>s collectivités agissent donc de différentes<br />
manières, selon leur volonté, leurs<br />
moyens financiers et les moyens en personnel<br />
technique dont elles se dotent.<br />
Elles peuvent, soit apporter un appui<br />
technique ou financier aux maîtres d’ouvrage,<br />
soit conduire directement des<br />
études ou des actions, pour leur propre<br />
compte ou pour celui d’autres collectivités,<br />
soit enfin se regrouper dans des<br />
structures adaptées: syndicats de communes,<br />
syndicats mixtes, institutions<br />
interdépartementales, pour mener des<br />
actions d’intérêt commun ou pour créer<br />
une force d’appui technique.