Prise en charge paramédicale en urgence des accidents ... - SFMU
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URGENCES<br />
2008<br />
Chapitre104<br />
<strong>Prise</strong> <strong>en</strong> <strong>charge</strong> <strong>paramédicale</strong><br />
co-fondateurs<br />
<strong>en</strong> urg<strong>en</strong>ce <strong>des</strong> accid<strong>en</strong>ts<br />
vasculaires cérébraux.<br />
La filière de prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong> hospitalière<br />
M. CADEL 1 , J.-M. MINGUET 2 , S. TAILLANDER 3 , C. BUFFET 4<br />
1. Introduction<br />
L’accid<strong>en</strong>t vasculaire cérébral (AVC) constitue le motif de recours neurologique<br />
le plus fréqu<strong>en</strong>t aux urg<strong>en</strong>ces. C’est une urg<strong>en</strong>ce médicale absolue.<br />
L’admission rapide dans une structure adaptée type Unité Neuro-Vasculaire<br />
(UNV) év<strong>en</strong>tuellem<strong>en</strong>t via les Urg<strong>en</strong>ces, est un facteur ess<strong>en</strong>tiel reconnu dans le<br />
pronostic ultérieur du pati<strong>en</strong>t.<br />
Tout ceci implique une bonne coordination <strong>en</strong>tre les différ<strong>en</strong>ts acteurs : C<strong>en</strong>tre<br />
15, SMUR, structure <strong>des</strong> Urg<strong>en</strong>ces, UNV.<br />
Aux Urg<strong>en</strong>ces, l’Infirmier Diplômé d’État (IDE) joue un rôle important dans<br />
l’accueil, la réalisation <strong>des</strong> mesures d’urg<strong>en</strong>ce, le recueil d’informations et la<br />
surveillance du pati<strong>en</strong>t victime d’un AVC.<br />
2. Définition<br />
Dans le langage populaire, un AVC est appelé « attaque » ou « congestion<br />
cérébrale ». Par définition, l’AVC caractérise toute anomalie clinique secondaire<br />
à une lésion anatomique d’un ou de plusieurs vaisseaux cérébraux.<br />
1. Infirmier.<br />
2. Chef de Service.<br />
3. Cadre de Santé.<br />
4. Infirmière.<br />
Correspondance : Structure <strong>des</strong> Urg<strong>en</strong>ces, c<strong>en</strong>tre hospitalier de la Dracénie, route de Montferrat,<br />
83830 Draguignan. Tél. : 04 94 60 50 62. E-mail : mucade@orange.fr<br />
PRISE EN CHARGE PARAMÉDICALE EN URGENCE DES ACCIDENTS VASCULAIRES<br />
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C’est une affection cérébrale aiguë qui évolue <strong>en</strong> quelques heures voire quelques<br />
minutes vers une pathologie neurologique plus ou moins importante mais avec<br />
néanmoins une possibilité de régression.<br />
3. Quelques chiffres<br />
– 500 000 personnes atteintes <strong>en</strong> France.<br />
– 150 000 AVC chaque année soit 1 toutes les 4 min.<br />
– 3 e cause de mortalité après les cardiopathies et les cancers.<br />
– 1 re cause de handicap non traumatique chez l’adulte.<br />
– La mortalité est d’<strong>en</strong>viron 50 %.<br />
– La mortalité diminue de 30 % avec un diagnostic précoce et une prise <strong>en</strong><br />
<strong>charge</strong> rapide.<br />
Après un AVC :<br />
– 1 sur 5 décède dans le mois qui suit.<br />
– 3/4 <strong>des</strong> survivants <strong>en</strong> gard<strong>en</strong>t <strong>des</strong> séquelles définitives.<br />
– 1 sur 3 devi<strong>en</strong>t dép<strong>en</strong>dant.<br />
– 1 sur 4 ne repr<strong>en</strong>dra jamais une activité professionnelle.<br />
– 1/4 <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts ayant fait un AVC sont dépressifs.<br />
L’AVC ne frappe pas que les personnes âgées puisque chaque année 10 000 à<br />
15 000 personnes de moins de 45 ans <strong>en</strong> pleine activité voi<strong>en</strong>t leur vie bouleversée<br />
par un AVC.<br />
4. Les différ<strong>en</strong>ts types d’AVC<br />
– 80 % <strong>des</strong> AVC sont ischémiques : ils sont dus à l’athérosclérose (durcissem<strong>en</strong>t<br />
de la paroi vasculaire). Le diabétique et l’hypert<strong>en</strong>du <strong>en</strong> sont les sujets à<br />
risque puisque ces maladies <strong>en</strong>traîn<strong>en</strong>t un épaississem<strong>en</strong>t de la paroi <strong>des</strong> artérioles<br />
cérébrales jusqu’à l’occlusion.<br />
Dans tous les cas d’infarctus cérébral, il existe une mort neuronale liée à un<br />
manque d’apport d’oxygène. La récupération n’est possible qu’avec le temps et<br />
la rééducation.<br />
Après imagerie médicale (scanner, imagerie à résonance magnétique – IRM), les<br />
AVC ischémiques peuv<strong>en</strong>t être traités par fibrinolyse dans les trois premières<br />
heures suivant l’apparition <strong>des</strong> symptômes afin de permettre une reperfusion<br />
cérébrale. Le pati<strong>en</strong>t doit répondre à <strong>des</strong> critères d’éligibilité très stricts. En cas<br />
de contre-indication, le traitem<strong>en</strong>t par aspirine est institué.<br />
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– 15 % <strong>des</strong> AVC sont hémorragiques : ils survi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t après la rupture d’une<br />
artère. On r<strong>en</strong>contre le plus souv<strong>en</strong>t <strong>des</strong> hémorragies méningées mais aussi <strong>des</strong><br />
hématomes intra- cérébraux par rupture de micro-anévrismes. Dans certains cas<br />
une neurochirurgie est indiquée après artériographie.<br />
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Le facteur de risque le plus courant est l’hypert<strong>en</strong>sion artérielle (HTA) mais on<br />
peut aussi r<strong>en</strong>contrer <strong>des</strong> malformations congénitales artérielles ou <strong>des</strong> tumeurs<br />
cérébrales.<br />
La complication la plus importante est l’<strong>en</strong>vahissem<strong>en</strong>t d’un v<strong>en</strong>tricule cérébral<br />
(cavité du cerveau cont<strong>en</strong>ant habituellem<strong>en</strong>t du liquide céphalorachidi<strong>en</strong>) par du<br />
sang, <strong>en</strong>traînant ce que l’on appelle une inondation v<strong>en</strong>triculaire visible au<br />
scanner.<br />
– 5 % <strong>des</strong> AVC sont <strong>des</strong> embolies cérébrales : une plaque d’athérome peut<br />
se détacher de la paroi d’un gros vaisseau et produire une embolie donc<br />
<strong>en</strong>traîner l’obstruction d’une artère du cerveau.<br />
– Cas particulier de l’accid<strong>en</strong>t ischémique transitoire (AIT) : ce type<br />
d’accid<strong>en</strong>t correspond à une anomalie d’irrigation cérébrale de courte durée.<br />
Dans ce cas, on peut r<strong>en</strong>contrer <strong>des</strong> pertes de connaissance passagères durant<br />
quelques heures. Entre ces pério<strong>des</strong> l’exam<strong>en</strong> neurologique apparaît normal.<br />
Les symptômes régress<strong>en</strong>t <strong>en</strong> moins de 24 heures. Le pati<strong>en</strong>t n’a pas de séquelle.<br />
Ce sont les mêmes mécanismes et les mêmes causes que les AVC ischémiques.<br />
L’AIT est le signe avant-coureur de l’infarctus cérébral, puisque 22 % <strong>des</strong><br />
pati<strong>en</strong>ts ayant fait un AIT vont avoir un AVC constitué dans les 5 ans.<br />
5. Rôle de l’IDE<br />
5.1. L’accueil<br />
L’infirmière organisatrice de l’accueil (IOA) est informée par le médecin du<br />
service ou par le C<strong>en</strong>tre 15 de l’arrivée d’un pati<strong>en</strong>t <strong>en</strong> ambulance simple ou<br />
accompagné du service mobile d’urg<strong>en</strong>ce et de rRéanimation (SMUR).<br />
Dans le cas où le pati<strong>en</strong>t arrive par ambulance, après une évaluation rapide <strong>des</strong><br />
fonctions vitales (FC, TA, SpO2, température) et une évaluation clinique (troubles<br />
de la consci<strong>en</strong>ce, recherche d’une hémiplégie, bouche déviée, …), l’IOA détermine<br />
la priorité (1 ou 2).<br />
Att<strong>en</strong>tion, il est important, dans le cas <strong>des</strong> troubles de la consci<strong>en</strong>ce, de réaliser<br />
une glycémie capillaire (dextro) afin d’éliminer toute hypoglycémie. A cet instant,<br />
le pati<strong>en</strong>t est dirigé de préfér<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> salle d’accueil <strong>des</strong> urg<strong>en</strong>ces vitales (SAUV).<br />
Cette salle aura été préalablem<strong>en</strong>t préparée et vérifiée.<br />
Dans le cas où le pati<strong>en</strong>t est médicalisé par le SMUR, il est immédiatem<strong>en</strong>t dirigé<br />
vers la SAUV ou <strong>en</strong> imagerie médicale directem<strong>en</strong>t suivant le cas.<br />
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L’IOA procède dans le même temps au recueil d’informations auprès de la<br />
famille ou de l’<strong>en</strong>tourage (circonstances, antécéd<strong>en</strong>ts, traitem<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> cours et<br />
surtout l’heure de début <strong>des</strong> symptômes). Tous ces r<strong>en</strong>seignem<strong>en</strong>ts sont<br />
consignés dans le dossier de soins ou sur la fiche IOA.<br />
L’IOA a égalem<strong>en</strong>t pour rôle d’informer, d’écouter et de rassurer la famille du<br />
pati<strong>en</strong>t pris <strong>en</strong> <strong>charge</strong>.<br />
5.2. L’évaluation du pati<strong>en</strong>t<br />
En salle de soins, les premiers gestes d’urg<strong>en</strong>ce sont d’apprécier les différ<strong>en</strong>tes<br />
fonctions lors du bilan vital du pati<strong>en</strong>t.<br />
– La fonction neurologique :<br />
Il est nécessaire d’apprécier l’état neurologique du pati<strong>en</strong>t : est-il consci<strong>en</strong>t,<br />
inconsci<strong>en</strong>t ? Réactif, aréactif ? Cette évaluation est réalisée à l’aide d’une<br />
échelle spécialisée (score de Glasgow, …).<br />
Apprécier le niveau de vigilance (échelle NIHSS).<br />
Détecter la prés<strong>en</strong>ce de convulsions.<br />
Le pati<strong>en</strong>t prés<strong>en</strong>te-t-il une hémiplégie et quelle est sa répartition (main, bras,<br />
membre inférieur) ? Prés<strong>en</strong>te-t-il un signe flagrant (pati<strong>en</strong>t « qui fume la pipe »,<br />
lèvre inférieur qui « p<strong>en</strong>d », déviation de la tête du coté de la lésion) ? Une<br />
hémiparésie ? Prés<strong>en</strong>te-t-il <strong>des</strong> troubles associés (troubles de la vision, aphasie,<br />
dysarthrie, anosognosie, troubles de la déglutition, troubles sphinctéri<strong>en</strong>s) ?<br />
– La fonction v<strong>en</strong>tilatoire :<br />
Noter le rythme, la fréqu<strong>en</strong>ce respiratoire (FR) et la saturation <strong>en</strong> oxygène.<br />
Apprécier l’état de coloration cutanée et rechercher une cyanose.<br />
Déceler les signes de lutte, les sueurs, …<br />
– La fonction circulatoire :<br />
Relever la pression artérielle (PA), le rythme et la fréqu<strong>en</strong>ce cardiaque (FC).<br />
Rechercher la prés<strong>en</strong>ce de marbrures.<br />
5.3. L’installation<br />
Le pati<strong>en</strong>t est installé <strong>en</strong> SAUV. Le personnel nécessaire minimum est composé<br />
d’un médecin, d’un IDE, d’un AS. Le matériel utilisé <strong>en</strong> cas de réanimation év<strong>en</strong>tuelle<br />
est placé à proximité du malade et prêt à être utilisé : chariot d’urg<strong>en</strong>ce,<br />
aspiration murale, BAVU, …<br />
Avant toute chose, il est indisp<strong>en</strong>sable d’effectuer un déshabillage complet. Le<br />
malade est placé sous monitorage avec cardioscope. La mesure de la FC, PA,<br />
SpO 2<br />
, FR, est programmée à intervalles réguliers dans un premier temps, puis<br />
espacée par la suite <strong>en</strong> fonction de l’évolution du pati<strong>en</strong>t. Il est procédé au<br />
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contrôle du score de Glasgow, de la température corporelle, de la glycémie capillaire.<br />
Tous ces relevés sont notés dans le dossier de soin.<br />
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Placer le malade dans une position adaptée afin de prév<strong>en</strong>ir toute complication :<br />
surélever la tête pour prév<strong>en</strong>ir les troubles de la déglutition et les <strong>en</strong>combrem<strong>en</strong>ts<br />
très souv<strong>en</strong>t causes de pneumopathies. Il est recommandé de l’installer<br />
buste incliné à tr<strong>en</strong>te degrés. Surélever le membre supérieur concerné par une<br />
hémiplégie à l’aide d’un coussin.<br />
En att<strong>en</strong>te de l’exam<strong>en</strong> médical, le pati<strong>en</strong>t est laissé strictem<strong>en</strong>t à jeun et au<br />
repos. P<strong>en</strong>ser pour la sécurité du malade à installer les barrières à la fin <strong>des</strong> soins.<br />
5.4. Les actions complém<strong>en</strong>taires<br />
Simultaném<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>dant l’exam<strong>en</strong> médical, <strong>des</strong> actions sur prescription sont<br />
réalisées par l’IDE.<br />
Pose d’une voie veineuse périphérique de bon calibre avec du sérum physiologique<br />
(pour permettre l’injection <strong>en</strong> imagerie) et réalisation du bilan biologique<br />
(NFS, TP, TCA, ionogramme sanguin, urée, créatinine, glycémie, CRP, bilan hépatique).<br />
Réalisation d’un électrocardiogramme (ECG) 17 dérivations.<br />
Administration d’oxygène aux lunettes ou au masque <strong>en</strong> fonction de la<br />
saturation <strong>en</strong> oxygène. Une gazométrie artérielle est effectuée <strong>en</strong> cas de<br />
suspicion d’hypoxie.<br />
En cas de troubles de la vigilance, il est indisp<strong>en</strong>sable d’assurer la liberté <strong>des</strong><br />
voies aéri<strong>en</strong>nes. Pour ce faire, <strong>en</strong>lever les appareils d<strong>en</strong>taires mais aussi tout<br />
corps étranger ou sécrétions à l’aide de l’aspiration trachéo-bronchique. Si<br />
nécessaire, il est pratiqué la pose d’une canule de Guédel adaptée à la morphologie<br />
du pati<strong>en</strong>t. Une sonde naso-gastrique est égalem<strong>en</strong>t posée pour limiter le<br />
risque de vomissem<strong>en</strong>t et d’inhalation. Ne pas hésiter <strong>en</strong> cas de vomissem<strong>en</strong>ts<br />
importants à placer le pati<strong>en</strong>t <strong>en</strong> position latérale de sécurité. Le pati<strong>en</strong>t est préparé<br />
<strong>en</strong> vue <strong>des</strong> exam<strong>en</strong>s radiologiques (scanner, IRM, échocardiographie, …).<br />
Tout au long de la prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong> aux urg<strong>en</strong>ces, l’IDE, <strong>en</strong> collaboration avec<br />
l’aide-soignant, réalise <strong>des</strong> actions de son rôle propre auprès du pati<strong>en</strong>t : soins<br />
de nursing, prév<strong>en</strong>tion d’escarres, … Bi<strong>en</strong> sûr, tous les soins réalisés sont<br />
retranscris dans le dossier de soins.<br />
5.5. La mise <strong>en</strong> place de la thérapeutique<br />
Après prescription médicale, l’IDE administre les différ<strong>en</strong>tes thérapeutiques nécessaires<br />
aux pati<strong>en</strong>ts : médicam<strong>en</strong>ts spécifiques, antalgiques, antibiotiques, …<br />
L’IDE est égalem<strong>en</strong>t chargé d’<strong>en</strong> assurer la surveillance.<br />
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5.6. La prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong> de la douleur<br />
Il est important d’évaluer le stimulus douloureux du pati<strong>en</strong>t à l’aide <strong>des</strong> différ<strong>en</strong>ts<br />
moy<strong>en</strong>s à disposition : EVA (0/100), EVS (0/4), EN (0/10).<br />
Même <strong>en</strong> cas de troubles de la communication, il est nécessaire d’évaluer la<br />
douleur. Dans ce cas on utilise l’échelle Doloplus 2 ou ECPA.<br />
Les différ<strong>en</strong>tes évaluations sont notées dans le dossier de soins tout au long de<br />
la prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong>.<br />
5.7. La surveillance<br />
L’IDE assure la surveillance du pati<strong>en</strong>t et relève les différ<strong>en</strong>tes évolutions. Il<br />
signale les modifications au médecin <strong>en</strong> cas d’aggravation mais aussi d’amélioration<br />
<strong>des</strong> différ<strong>en</strong>tes fonctions du pati<strong>en</strong>t.<br />
Il faut surveiller :<br />
– la liberté <strong>des</strong> voies aéri<strong>en</strong>nes ;<br />
– l’état neurologique et les fonctions vitales ;<br />
– les constantes qui sont relevées à intervalles réguliers ;<br />
– la glycémie et signaler toute hyperglycémie supérieure à 10 mmol. Dans ce cas<br />
elle est traitée sur protocole médical ;<br />
– la température et toute hyperthermie supérieure à 37, 5 ˚C sont signalées au<br />
médecin ;<br />
– la t<strong>en</strong>sion artérielle : lors de la phase aiguë de l’AVC, il est recommandé, si un<br />
traitem<strong>en</strong>t par fibrinolyse est instauré, de maint<strong>en</strong>ir une T<strong>en</strong>sion Artérielle (TA)<br />
inférieure à 185/110. Un traitem<strong>en</strong>t par fibrinolyse n’est pas indiqué <strong>en</strong> cas<br />
d’HTA supérieure à 220/120 et/ou si apparition de complications m<strong>en</strong>açantes ;<br />
– la diurèse est quantifiée. Il faut déceler l’apparition d’un év<strong>en</strong>tuel globe<br />
vésical. Dans ce cas, une sonde à demeure sera posée ;<br />
– les troubles de la déglutition afin de prév<strong>en</strong>ir les pneumopathies d’inhalation<br />
(toujours prévoir une aspiration prête à proximité du pati<strong>en</strong>t) ;<br />
– les complications de décubitus <strong>en</strong> mobilisant si possible le pati<strong>en</strong>t <strong>en</strong> fonction<br />
de son état.<br />
Les élém<strong>en</strong>ts de surveillance sont consignés dans le dossier de soins du pati<strong>en</strong>t.<br />
Il est impératif d’apporter une relation d’aide, une écoute att<strong>en</strong>tive, car le facteur<br />
stress est très important dans ce type de pathologie. Le pati<strong>en</strong>t doit être rassuré<br />
<strong>en</strong> perman<strong>en</strong>ce <strong>en</strong> fonction de l’état de son déficit. Si le pati<strong>en</strong>t ne peut<br />
s’exprimer, s’assurer qu’il a bi<strong>en</strong> compris ce qu’on lui fait ! Il faut compr<strong>en</strong>dre<br />
que le malade découvre un déficit, un handicap et qu’il s’inquiète pour son<br />
av<strong>en</strong>ir à court et long termes.<br />
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5.8. L’information <strong>des</strong> familles<br />
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L’IDE doit expliquer aux familles le déroulem<strong>en</strong>t <strong>des</strong> soins et <strong>des</strong> exam<strong>en</strong>s <strong>en</strong><br />
cours. Elle doit les informer du dev<strong>en</strong>ir du pati<strong>en</strong>t <strong>en</strong> complém<strong>en</strong>t de l’information<br />
médicale, ainsi que du transfert du pati<strong>en</strong>t dans une autre structure de soins<br />
de l’hôpital ou dans un autre établissem<strong>en</strong>t.<br />
6. Les différ<strong>en</strong>tes filières de prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong> hospitalère<br />
Il existe différ<strong>en</strong>tes filières de prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong> <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts victimes d’AVC <strong>en</strong><br />
fonction <strong>des</strong> possibilités <strong>des</strong> hôpitaux.<br />
Ces filières dép<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t du plateau technique, de la compét<strong>en</strong>ce pour réaliser le<br />
traitem<strong>en</strong>t adapté (fibrinolyse) et <strong>en</strong>fin sur la prés<strong>en</strong>ce ou non d’une structure<br />
spécialisée type UNV recommandée dans cette pathologie.<br />
6.1. Si UNV à proximité<br />
La structure <strong>des</strong> urg<strong>en</strong>ces réalisera le conditionnem<strong>en</strong>t. Si le pati<strong>en</strong>t doit bénéficier<br />
d’un traitem<strong>en</strong>t spécifique, il est transféré dans l’UNV afin de poursuivre les<br />
exam<strong>en</strong>s approfondis, d’assurer la surveillance, le suivi <strong>des</strong> complications et organiser<br />
les soins de suite.<br />
Une concertation <strong>en</strong>tre les médecins <strong>des</strong> urg<strong>en</strong>ces et les médecins de l’UNV sera<br />
<strong>en</strong>gagée selon une procédure spécifique afin d’ori<strong>en</strong>ter le pati<strong>en</strong>t dans cette<br />
unité dans le délai le plus court possible.<br />
6.2. Si pas de service spécialisé à proximité<br />
La structure <strong>des</strong> urg<strong>en</strong>ces effectue les premiers exam<strong>en</strong>s et détermine si le<br />
pati<strong>en</strong>t est éligible à la thrombolyse selon <strong>des</strong> critères très stricts. L’imagerie<br />
médicale (scanographie, remnographie) est télétransmise à un neurologue<br />
d’astreinte dans une UNV pouvant accueillir le malade.<br />
Parallèlem<strong>en</strong>t, un contact est pris avec le C<strong>en</strong>tre 15 afin d’organiser le transfert<br />
dans les meilleurs délais.<br />
Le pati<strong>en</strong>t est conditionné par l’équipe <strong>des</strong> urg<strong>en</strong>ces dans l’att<strong>en</strong>te du moy<strong>en</strong><br />
(médicalisé ou non) chargé du transfert.<br />
6.3. Le cas du c<strong>en</strong>tre hospitalier de la Dracénie<br />
Draguignan, sous-préfecture du Var, compte 35 000 habitants, et son c<strong>en</strong>tre<br />
hospitalier couvre un secteur de 110 000 habitants. Plus de 200 pati<strong>en</strong>ts victimes<br />
d’AVC sont reçus chaque année par notre structure d’urg<strong>en</strong>ces (269 <strong>en</strong> 2006),<br />
dont 70 % sont d’origine ischémique, et près de 50 % régulés par le C<strong>en</strong>tre 15.<br />
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Notre c<strong>en</strong>tre hospitalier est très éloigné <strong>des</strong> trois c<strong>en</strong>tres autorisés dans la région<br />
à pratiquer la fibrinolyse dans les AVC ischémiques puisque les délais de<br />
transferts sont de :<br />
– 100 min pour l’hôpital d’instruction <strong>des</strong> aArmées (HIA) Sainte Anne à Toulon.<br />
– 115 min pour le c<strong>en</strong>tre hospitalier universitaire (CHU) de Nice.<br />
– 125 min pour le CHU de Marseille.<br />
De ce fait, seul un petit nombre de personnes victimes d’un AVC et éligibles à<br />
la fibrinolyse pris <strong>en</strong> <strong>charge</strong> dans notre service peuv<strong>en</strong>t bénéficier de ce<br />
traitem<strong>en</strong>t.<br />
En janvier 2004, le SAMU départem<strong>en</strong>tal (SAMU 83) a mis <strong>en</strong> place une<br />
procédure de prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong> <strong>des</strong> AVC éligibles à la fibrinolyse :<br />
La régulation est c<strong>en</strong>trée sur l’éligibilité à la fibrinolyse reposant sur :<br />
– le respect <strong>des</strong> contre-indications de la fibrinolyse ;<br />
– l’indication clinique basée sur la symptomatologie (score NIHSS) ;<br />
= <strong>en</strong> résumé : « Hémiplégie dont la consci<strong>en</strong>ce est conservée … ».<br />
L’<strong>en</strong>voi d’un médecin SMUR est effectué dans deux cas :<br />
– si la situation est douteuse pour coter le score NIHSS ;<br />
– si le pati<strong>en</strong>t est situé à plus de 45 min <strong>des</strong> établissem<strong>en</strong>ts hospitaliers de<br />
Toulon afin de prélever le bilan biologique p<strong>en</strong>dant le transport (glycémie, NFS,<br />
coagulation) et de mettre <strong>en</strong> place une voie veineuse de calibre suffisant (≥ 18 G)<br />
pour permettre l’injection <strong>en</strong> imagerie.<br />
Deux possibilités :<br />
– si le pati<strong>en</strong>t est non éligible il est adressé sur la structure d’urg<strong>en</strong>ces de<br />
proximité possédant une tomod<strong>en</strong>sitométrie (TDM) ;<br />
– si le pati<strong>en</strong>t est éligible choisir une ori<strong>en</strong>tation pour le pati<strong>en</strong>t <strong>en</strong> s’assurant<br />
de l’accord de la structure susceptible de réaliser une fibrinolyse, et <strong>en</strong><br />
privilégiant la rapidité : ambulance C<strong>en</strong>tre 15, non médicalisée sauf cas d’espèce.<br />
Évaluation <strong>des</strong> résultats de 2004 à 2006 :<br />
Au niveau départem<strong>en</strong>tal :<br />
– 3 906 régulations pour AVC ou AIT ;<br />
– 448 pati<strong>en</strong>ts ori<strong>en</strong>tés vers une UNV, (dont 281 médicalisés par un SMUR).<br />
Pour le secteur de la Dracénie :<br />
– 29 pati<strong>en</strong>ts ori<strong>en</strong>tés vers une UNV (dont 7 médicalisés par un SMUR) ;<br />
– 3 AVC fibrinolysés <strong>en</strong> 36 mois…<br />
Cause principale de non éligibilité : le délai de transfert !<br />
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Quelle solution proposer ?<br />
co-fondateurs<br />
Le c<strong>en</strong>tre hospitalier de la Dracénie dispose :<br />
– d’une TDM et d’une IRM « fonctionnelles » H24 ;<br />
– de la télémédecine (avec les neurochirurgi<strong>en</strong>s de Nice et de Toulon) ;<br />
– d’un neurologue, favorable à cette démarche ;<br />
– de cardiologues réalisant <strong>des</strong> échographies cardiaques (± ETO) et <strong>des</strong> écho-<br />
Dopplers <strong>des</strong> vaisseaux du cou, de jour comme de nuit ;<br />
– d’urg<strong>en</strong>tistes pratiquant la fibrinolyse <strong>des</strong> infarctus du myocarde, tant <strong>en</strong><br />
préhospitalier qu’aux urg<strong>en</strong>ces (dans le respect <strong>des</strong> indications, et surtout <strong>des</strong><br />
contre-indications de ce traitem<strong>en</strong>t), dont deux sont inscrits au DIU d’urg<strong>en</strong>ces<br />
neuro-vasculaires ;<br />
– d’un service de réanimation, et d’une unité de surveillance continue ;<br />
– d’un SMUR secondaire fonctionnel H24.<br />
Une « difficulté » :<br />
– la motivation actuelle <strong>des</strong> radiologues du fait de l’abs<strong>en</strong>ce d’implication<br />
thérapeutique immédiate …<br />
Après concertation avec le médecin responsable de l’unité neurovasculaire du<br />
CHU de Nice, il a été <strong>en</strong>visagé la création d’un réseau interdépartem<strong>en</strong>tal de<br />
télémédecine pour les AVC (téléstroke), <strong>en</strong>tre les urg<strong>en</strong>ces et un neurologue<br />
d’astreinte, ayant la possibilité, depuis son lieu de travail ou de son domicile, de<br />
voir et d’examiner, à distance, un pati<strong>en</strong>t par l’intermédiaire d’une caméra et<br />
d’un médecin réalisant les consignes demandées, avec transmission d’images<br />
scanographiques et/ou remnographiques, afin de décider de l’indication d’une<br />
fibrinolyse. La fibrinolyse serait alors réalisée aux urg<strong>en</strong>ces, et le pati<strong>en</strong>t<br />
hospitalisé dans le service de réanimation – surveillance continue. L’abs<strong>en</strong>ce de<br />
service de neurochirurgie dans l’établissem<strong>en</strong>t pourrait être supplée par la<br />
possibilité d’un transfert immédiat par l’équipe de SMUR secondaire… Cela<br />
constitue une décision pluridisciplinaire impliquant une volonté forte de tous les<br />
acteurs.<br />
7. Rôle de l’IDE dans le conditionnem<strong>en</strong>t du pati<strong>en</strong>t <strong>en</strong> vue<br />
d’un transfert interhospitalier<br />
Le transfert <strong>en</strong>tre la structure <strong>des</strong> urg<strong>en</strong>ces et le service spécialisé (UNV) receveur<br />
est organisé par le C<strong>en</strong>tre 15. Celui-ci recherche la place adaptée à la pathologie<br />
et détermine le vecteur <strong>en</strong>gagé.<br />
L’IDE est chargé avec le médecin, de conditionner le pati<strong>en</strong>t afin de permettre<br />
le transfert dans les meilleures conditions de sécurité possible, <strong>en</strong> respectant le<br />
principe : « Ce qui peut être fait p<strong>en</strong>dant, doit être fait avant ! ».<br />
PRISE EN CHARGE PARAMÉDICALE EN URGENCE DES ACCIDENTS VASCULAIRES<br />
CÉRÉBRAUX. LA FILIÈRE DE PRISE EN CHARGE HOSPITALIÈRE<br />
979
URGENCES<br />
2008<br />
co-fondateurs<br />
Le pati<strong>en</strong>t est équipé avec :<br />
– un monitorage complet (FC, PA, SpO 2<br />
) ;<br />
– une VVP de bon calibre (18G) avec une rampe multi-robinets afin de<br />
permettre une év<strong>en</strong>tuelle injection durant le transport ;<br />
– une SNG <strong>en</strong> siphonage avec un sac de recueil ;<br />
– une sonde urinaire si nécessaire ;<br />
– oxygénothérapie aux lunettes et au masque (prévoir bouteille O 2<br />
pleine pour<br />
les transfert sur brancard et jusqu’au véhicule) ;<br />
– couverture ou couverture de survie afin de préserver la température<br />
corporelle ;<br />
– prévoir un change complet pour éviter tout désagrém<strong>en</strong>t.<br />
L’IDE rassemble tous les docum<strong>en</strong>ts constituant le dossier du pati<strong>en</strong>t :<br />
– données administratives (att<strong>en</strong>tion de bi<strong>en</strong> transmettre les coordonnées de la<br />
famille) ;<br />
– imageries médicales (scanner, IRM, cliché pulmonaire, …) ;<br />
– résultats <strong>des</strong> exam<strong>en</strong>s biologiques ;<br />
– docum<strong>en</strong>ts (ECG…) ;<br />
– copie du dossier médical ;<br />
– copie du dossier infirmier.<br />
Le transfert est réalisé, <strong>en</strong> fonction du choix du C<strong>en</strong>tre 15, par une ambulance<br />
simple, une équipe SMUR, ou une IDE. En effet, le transport infirmier interhospitalier<br />
(TIIH), est une solution dont pourront disposer les SAMU dans l’av<strong>en</strong>ir.<br />
Le décret n˚ 2006-576 du 22 mai 2006, relatif à la médecine d’urg<strong>en</strong>ce permet<br />
ce type de transport. Celui-ci est organisé par les établissem<strong>en</strong>ts de santé <strong>en</strong><br />
liaison avec le SAMU.<br />
Dans ce cas, l’infirmier assurera la surveillance du pati<strong>en</strong>t p<strong>en</strong>dant le transport,<br />
comme il l’assure actuellem<strong>en</strong>t dans la structure <strong>des</strong> urg<strong>en</strong>ces.<br />
8. Conclusion<br />
L’AVC est une pathologie fréqu<strong>en</strong>te et pourvoyeuse de lourds handicaps,<br />
nécessitant une prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong> rapide. De ce fait, l’IOA joue un rôle très<br />
important dans l’ori<strong>en</strong>tation de ces pati<strong>en</strong>ts.<br />
La réactivité <strong>des</strong> équipes <strong>des</strong> urg<strong>en</strong>ces et la coordination <strong>en</strong>tre les services sont<br />
indisp<strong>en</strong>sables pour offrir le plus de chances possibles grâce à une thérapeutique<br />
adaptée. Le facteur temps demeure le facteur ess<strong>en</strong>tiel : « Time is brain ! ».<br />
Le TIIH constitue une solution alternative <strong>en</strong>tre le transport simple par ambulance<br />
et le moy<strong>en</strong> médicalisé, qui peut trouver toute sa pertin<strong>en</strong>ce dans la prise <strong>en</strong><br />
<strong>charge</strong> de ce type de pati<strong>en</strong>t et permettre <strong>en</strong> outre une valorisation de notre<br />
profession ...<br />
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■ AVC
URGENCES<br />
2008<br />
Référ<strong>en</strong>ces bibliographiques<br />
co-fondateurs<br />
1. Circulaire DHOS/DGS/DGAS n˚ 2003-517 du 3 novembre 2003 relative à la prise <strong>en</strong><br />
<strong>charge</strong> <strong>des</strong> accid<strong>en</strong>ts vasculaires cérébraux.<br />
2. Recommandations de l’ANAES concernant la prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong> initiale <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts<br />
adultes atteints d’AVC. Aspects médicaux. Septembre 2002.<br />
3. Recommandations de l’ANAES concernant la prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong> initiale <strong>des</strong> pati<strong>en</strong>ts<br />
adultes atteints d’AVC. Aspects paramédicaux. Juin 2002.<br />
4. Référ<strong>en</strong>tiel d’auto-évaluation <strong>des</strong> pratiques <strong>en</strong> neurologie. <strong>Prise</strong> <strong>en</strong> <strong>charge</strong> initiale<br />
<strong>des</strong> personnes ayant fait un AVC : prise <strong>en</strong> <strong>charge</strong> <strong>paramédicale</strong> dans le service<br />
d’hospitalisation. HAS. Juin 2005.<br />
5. Urg<strong>en</strong>ces Médico-Chirurgicales de l’adulte. 2 e édition. P. Carli, B. Riou, C. Telion.<br />
Edition Arnette.<br />
6. Décret n˚ 2006-577 du 22 mai 2006 relatif aux conditions techniques de fonctionnem<strong>en</strong>t<br />
applicables aux structures de médecine d’urg<strong>en</strong>ce et modifiant le code de<br />
la santé publique (dispositions réglem<strong>en</strong>taires).<br />
7. « Accid<strong>en</strong>t vasculaire ischémique cérébral : de la régulation à l’accuei ». 6 e Journées<br />
du COPACAMU – Marseille 2007. D r J.-M. Minguet.<br />
8. Association France AVC. www.franceavc.com<br />
9. Site Vulgaris Médical. www.vulgaris.médical.com<br />
PRISE EN CHARGE PARAMÉDICALE EN URGENCE DES ACCIDENTS VASCULAIRES<br />
CÉRÉBRAUX. LA FILIÈRE DE PRISE EN CHARGE HOSPITALIÈRE<br />
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