Julien PILLOT « JOB SATISFACTION

Julien PILLOT « Job Satisfaction » : Présentation générale du concept
Si les causes de cette relative désaffection sur le marché du travail sont d’ordre extra
économique (comme, par exemple, l’anticipation de la maternité chez la femme), toujours estil
que l’on devrait retrouver une satisfaction dans l’emploi supérieure chez les hommes par
rapport aux femmes. Cependant, nous pourrons nous apercevoir que la réalité statistique peut
être toute autre et qu’il n’existe pas d’écart significatif de satisfaction en fonction du sexe de
l’employé. Un des facteurs explicatifs de ce phénomène tient, peut-être, au fait que les
conditions de travail des emplois occupés par des hommes sont souvent plus mauvaises que
pour les emplois occupés par les femmes.
2.1.2.2.2 Influence de l’âge sur la satisfaction
Considérant que le salaire d’un employé augmente au fur et à mesure qu’il gagne en
expérience, en ancienneté, qu’il obtient des promotions en gravissant les échelons de la
hiérarchie de la firme qui l’emploie, alors il semblerait logique que sa satisfaction au travail
soit d’autant plus élevée que son âge l’est également. Cependant, et c’est tout aussi logique, il
existe une valeur critique (un seuil) pour laquelle cette relation positive s’inverse pour devenir
négative. Concrètement, cela signifie que passé un certain âge, chaque année supplémentaire
passée à travailler tend à baisser la satisfaction que l’on tire de son travail. Ce seuil peut varier
d’un individu à l’autre, d’une activité professionnelle à l’autre,… et même d’un pays à l’autre
et ne peut être appréhendé qu’économétriquement.
2.1.2.2.3 Influence du niveau d’étude sur la satisfaction
Cette fois-ci, nous sommes en présence d’une relation triviale. En effet, la rémunération
comme l’épanouissement personnel et professionnel sont directement corrélés au niveau
d’études, en ce sens où plus le diplôme obtenu est important et plus le salaire sera conséquent
(car plus l’employé se révèle indispensable à la firme par ses capacités et ses connaissances,
plus il sera price maker sur le marché du travail), plus il aura accès facilement à l’emploi
désiré, et moins sa situation professionnelle sera précaire (le diplôme étant protecteur de
chômage). Bien entendu, il existe des cas de réussites et d’épanouissements professionnels
sans qu’il y ait eu de poursuite d’études supérieures au préalable, mais ces cas restent
marginaux.
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