Bulletin - Société Genevoise de Photographie

Séance du 19 mars 2007
Photo du mois. Ambiance de marché
CHRONIQUE DES SÉANCES
Cet après-midi beaucoup d’entre nous étions à Troinex, pour une cérémonie
très émouvante, et accompagner ainsi notre Ami Richard Forster dans la peine :
Sa «Muse», sa chère Anne-Marie, est partie sur l’autre rive. Alors, ce soir, nous
n’avons guère envie d’aller au marché. Même s’il y a sur les cimaises 15 photos
d’ «Ambiance de marché ».
À peine plus de membres sont assis bien sagement, rêvant déjà sans doute de
poêlée aux petits légumes ou de lotte à la sauce béarnaise. Je musarde entre les
images comme entre les étals où l’on peut acquérir toutes sortes de marchandises
: de la lampe qui traîne sur une lourde commode d’un marché aux puces, vers
le marché de la déprime du lave-linge qui attend son acheteur de bonnes affaires,
puis dans les allées de ce marché, vues à travers une fenêtre ruisselante, ou par
l’encadrement vitré d’une porte. Marché hongrois, birman, vénitien ou yéménite,
rien ne m’enchante.
Alors, sortons ? Non ! Dehors des bourrasques glaciales de pluie neigeuse ont
apparu nous rappelant que l’hiver n’est pas fini. Hier encore, nous rêvions de pique-nique
sur l’herbette... mais, je m’égare, cherchant désespérément des poissonnières
attirant les clients, des fruits et légumes bien rangés en pyramide, des
pommes cirées qui brilleraient au soleil, mais ces étals là n’existent pas. Quelques
haricots verts bavardent avec des oignons violacés qui n’attisent pas mes
papilles, ni mes pupilles d’ailleurs. Mes rétines ne s’attardent pas sur des jeux de
forme et de lumière qui m’offriraient un réel instant de plaisir. Pourtant, nous
aimons tous flâner au marché, alors pourquoi si peu d’images exposées, se lamente
notre Blaise-de-Président ?
Au loin, j’entends une petite voix : «Hep, ma p’tite dame, vous m’ajouterez
100 g de persil. Venez, approchez bonnes gens. Admirez mes belles carottes. Et
là, toute en gris, marron et blanc, une image séduit et récolte la mention «Photo
du mois» par notre couple - juge «Magali, la mère Réard et Edouard, le Père
Reard» : Superbe vue d’un marché marocain, superbe ambiance. Bernard Reyren
serait-il monté dans le minaret de la mosquée qui surplombe la grand-place ? (Il
me confie son secret ; tout en haut de la colline, il s’en est allé, ce qui rend cette
vue plongeante du plus bel effet). Toujours est-il que nous sommes unanimes
pour le féliciter.
Bulletin No 5 — Mai 2007
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