Jean-Marc Bryskère - Solvay Brussels School

4 e trimestre 2010 N° 44
LE MAGAZINE DE LA SOLVAY BRUSSELS SCHOOL OF ECONOMICS AND MANAGEMENT
Trimestriel 5€ - Bureau de dépôt: Bruxelles X - N° d'agréation: P107003
Jean-Marc Bryskère
Ingest 1988
Pernod Ricard Benelux
À la santé de la SBS-EM!
Pr Manuel Hensmans
«LES RÉFLEXES
OPPORTUNISTES?
PEU RENTABLES
À LONG TERME»
MBA: 20 ans, et toujours plus rayonnant! - STUDENT FINANCE
CLUB: une première belge - RECHERCHE: le management
public à la loupe - START ACADEMY: l'engrais entrepreneurial
- DANNY LIPSKI ET BENJAMIN BEECKMANS: des sauts
de puces planétaires - SOLVAYALUMNI: objectif
3000 membres en 2011!
Stéphane Rillaerts
DES DÉDALES
DES HÔPITAUX
AU LABYRINTHE BELGE

POUR RÉCOMPENSER
VOS ÉQUIPES, PRÉFÉREZ
LES PRIMES EN NATURE.
© JEAN-LOUIS NESPOULOUS
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Marco Becht
03
Carte blanche
The Governance of
Financial Institutions
Photo: ULB/D.R.
Marco Becht
Léo Goldschmidt
Chair
Professor of
Corporate
Governance,
SBS-EM
Executive Director,
ECGI
WHAT HAVE WE LEARNT
FROM THE CRISIS?
An intuitive case can be made that
the continuing collapse of major
financial institutions has its roots
in the classic governance conflict
of interest between managers
and dispersed shareholders. Banks are
complex organizations and the asymmetry
of information between
executives, the board and shareholders
is said to have made
monitoring largely ineffective.
Uncontrolled executives,
so the argument goes, grew
their institutions in size and
rewarded themselves richly
in cash, shares and options.
Shareholders, boards and regulators
were unable to stop managers
from taking excessive risks
and must share the blame.
The latest research comes to a different
conclusion. Boards might be to
blame, but not because they were
captured by management..
In the United States precrisis
bank holding companies
had implemented the post-
Enron (SOX) requirement
of smaller boards and
appointed a majority of
independent directors.
Tougher boards
rewarded managers
for taking
on more risk
without
complaints
f r o m
shareholders and against the interest of
depositors and taxpayers. As a result, banks
with tougher boards incurred larger losses
during the crisis (1) . Bank boards might have
to be reformed, but by making them less not
more accountable to shareholders.
European evidence points in a slightly different
direction. In Germany the largest
losses were incurred at the state-controlled
Landesbanken and in Spain at the Cajas. The
latter have no shareholders. In both cases,
board incompetence, not the demand of
shareholders for greater risk, bears a strong
correlation with loss. Cajas with inexperienced
Chairmen without a graduate education
who had previously held a political
office had significantly more nonperforming
loans (2) .
These are just two of the results that
emerge from a steadily growing body of
corporate governance research on the
crisis. The Goldschmidt Chair for Corporate
Governance at SBS is committed to bringing
these latest insights to our students, alumni
and the general public. It organizes lectures
at the School and supports the European
Corporate Governance Institute (ECGI), a
network that disseminates this research
internationally.
For further revelations visit www.solvay.edu
and www.ecgi.org.
(1)
Ferreira, Daniel, Kirchmaier, Tom and Metzger, Daniel,
Boards of Banks (2010). ECGI - Finance Working Paper
No. 289/2010
(available at SSRN: http://ssrn.com/abstract=1620551).
(2)
Vicente Cuñat and Luis Garicano (2010), Did Good Cajas,
Extend Bad Loans? Governance, Human Capital and Loan,
Portfolios, Fedea Working Paper 2010-8
(www.fedea.es/pub/Papers/2010/dt2010-08.pdf).

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Sommaire
4 e trimestre 2010 N° 44
Inside
06 Portrait d'École
Extraverti avoué, tendance
cosmopolite, Manuel
Hensmans est un infatigable
spécialiste du management.
13 Zoom
Deux de nos étudiants ont
créé un Student Finance
Club, et c'est une première en
Belgique!
14 Recherche
Anne Drumaux et Jan
Mattijs nous dévoilent le
département Management
public, au carrefour de
nombreuses spécialités.
16 Á la Une
The 20 years anniversary of
our MBA. It has already given
a step-up to the career of
more than 1500 participants!
18 Education
La Start Academy 2010 prend
fin, une initiative qui suscite
l'esprit d'entrepreneuriat
auprès des étudiants.
After
06
20 SolvayAlumni
"1 st Congress of the Solvay
Business Schools (ULB/VUB)
and their Alumni": plus de 1100
participants réunis!
24 Success Story
Travailler depuis une quinzaine
d'années dans les spiritueux
n'a pas fait tourner la tête de
Jean-Marc Bryskère!
28 Esprit d'Entreprise
Le chemin le plus direct
entre la gare du Midi et le Sri
Lanka? Suivez Daniel Lipski et
Benjamin Beeckmans!
31 Chemins de Traverse
Spécialiste en gestion
hospitalière, Stéphane Rillaerts
n'a pas résolu la question
linguistique belge, mais il y
travaille.
34 Initiatives
À travers l'ONG Transparency
International, Cécile Louchard,
une pro de la finance, traque la
corruption.
«Interesting times»
Édito
Nous vivons une époque extraordinaire…
Pleine de défis, relativement difficile, déstabilisante
parfois. La remise en question
y est devenue notre quotidien. Or c'est
durant ces périodes que le momentum
pour le changement et l'évolution existe.
Depuis le début de la crise financière,
de nombreuses croyances et règles
sont réexaminées. Ceci encourage les
échanges et la mise à plat de certaines
méthodes, de certains processus, avec un
œil plus critique. Bien sûr, comme l'a souligné
en partie Beaudoin Prot lors de notre
grand Congrès animé par Gilles Samyn, il
faut se donner le temps de comprendre et
réfléchir, mais il n'y a une évolution réelle
que s'il y a, ensuite, un actionnement et
la possibilité d'un retour à une certaine
concentration sur notre travail.
La SBS-EM se trouve dans un tel "momentum":
nouvelle Faculté, regroupement
de notre excellence académique pour
de meilleures synergies et pour une
visibilité accrue de notre productivité,
superbe infrastructure à la hauteur de nos
ambitions dans la capitale de l'Europe
et internationalisation de notre portée.
Solvay possède d'excellents actifs!
Passons tous ensemble à l'action pour
faire de 2011 une année
merveilleuse!
Hugues Pirotte
Deputy Dean for
Corporate Affairs
06 18 28 31
From Solvay Brussels School of Economics & Management est une publication de la Solvay Executive Education ASBL |
avenue F.D. Roosevelt 50 CP 145/1 - 1050 Bruxelles ÉDITEUR RESPONSABLE: Mathias Dewatripont | avenue F.D. Roosevelt 50 CP 145/1 - 1050 Bruxelles
RÉALISATION ET PRODUCTION:
| Téléphone: 02/640.49.13 | Fax: 02/640.97.56 | E-mail: info@elixis.be | Web: www.elixis.be RÉDACTEUR EN CHEF: Laurent Violon
DIRECTEUR DE LA RÉDACTION: Hugues Henry RÉDACTION: Antoine Bazantay, Marco Becht, Hugues Henry, Benoît July, Candice Leblanc, Benoît Mathieu, Hugues Pirotte, Aurore
t'Kint, Julie Van Rossom, Frédéric Wauters COMITÉ DE RÉDACTION: Marc Chamut, Frank Degans, Mathias Dewatripont, Sophie Franchomme, Ikram Sefiani, Laurent Violon PHOTOS:
Laetizia Bazzoni, iStockPhoto, Laetizia Bazzoni, Frédéric Raevens, Reporters, ULB PHOTO DE COUVERTURE: Laetizia Bazzoni MAQUETTE: Noémie Chevalier COORDINATION
GRAPHIQUE: Catherine Harmignies IMPRESSION: Druco PUBLICITÉ: ICS & Medial, Alain Mathieu | Téléphone: 02/230.02.33, 010/88.94.48 | E-mail: ics@edito.be, medial@swing.be
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Pour toute suggestion de thèmes d'articles: lv@elixis.be. | Changements d'adresse: fbecker@ulb.ac.be
Les mentions d'entreprises le sont à titre documentaire. Les articles, dessins, photos illustrant la revue From Solvay ne comportent pas de publicité. Les articles, opinions, dessins et
photos contenus dans cette revue le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs. Tous droits de traduction, d'adaptation et de reproduction réservés pour tous pays.

6Portrait d'École
Manuel Hensmans
Texte: Benoît July
Photos: Reporters
Le cosmopolitisme
appliqué à la stratégie
Titulaire d'un PhD en Management
Studies, Manuel Hensmans est au départ
économiste, diplômé de la KUL, doublé d'un
master in Applied Computer Science à la
VUB. Il vient d'arriver à la SBS-EM avec des
besaces académique et professionnelle bien
remplies… et un objectif bien précis: parfaire
la réflexion stratégique de ses étudiants.
PASSIONS extraprofessionnelles
Passionné de guitare (il a joué dans un groupe rock, étant jeune), Manuel
Hensmans est aussi un adepte du bénévolat: dans le cadre du Centre de
Prévention du Suicide ou en tant que délégué étudiant, par le passé, ou en
tant que président de "Curieus Grimbergen" aujourd'hui, une organisation
culturelle visant à "faire des trucs un peu différents dans une commune
assez conservatrice".
Amateur de sport, il a pratiqué l'athlétisme, le foot, le fitness,
mais aussi la boxe thaï… notamment.
Comment êtes-vous arrivé à la SBS-EM?
D'une manière très simple et qui correspondait
bien à mon tempérament: j'ai envoyé
une candidature spontanée à Mathias
Dewatripont, nous nous sommes rencontrés
en juillet… et j'ai démarré en octobre.
Pourquoi cette candidature? Je connaissais
l'esprit entrepreneurial de la SBS-EM, amplifié
par un momentum favorable: la nouvelle
faculté, le nouveau bâtiment... Et puis, la
SBS-EM est au cœur de Bruxelles, capitale
de l'Europe: venant de Londres, dont j'avais
apprécié le caractère cosmopolite, je ne
me voyais pas revenir en Belgique dans une
autre ville…
Extraverti et généreux
Qu'est-ce qui vous attire dans
l'enseignement?
Ayant consacré plus de dix ans à la recherche
aux Pays-bas et en Grande-Bretagne, j'avais
envie de me consacrer davantage à la transmission
du savoir. Je suis assez extraverti et
ai donc l'envie de partager des choses avec
les étudiants, de leur donner une logique
www.solvay.edu

07
Portrait d'École
intellectuelle, une façon de réfléchir et de se
poser les bonnes questions. C'est l'essence
même du management stratégique! Et cela
m'est très profitable également: cela m'incite
à me poser de nouvelles questions, à
cultiver ma curiosité, aiguisée par celle des
étudiants.
Précisément, vos étudiants sont-ils
réceptifs?
Ils sont ouverts à la discussion, au débat, à
la contradiction… sans être aussi arrogants
qu'en Angleterre ou aux Pays-Bas! Je vais
en tout cas les encourager à continuer dans
cette voie du dialogue constructif, de la
proactivité. Plus ils se rapprochent de la vie
active, plus ils doivent être "bousculés", car
ils devront être en mesure de réagir très vite
quand ils seront plongés dans le bain…
En quoi le management stratégique suscite-t-il
leur intérêt?
Ils comprennent le message que je veux
leur donner, car j'essaie de les impliquer
personnellement. La réflexion stratégique
les concerne aussi à titre individuel: chacun
est amené à s'interroger sur sa mission, ses
valeurs, ses objectifs. Ces questions touchent
autant les individus que les organisations.
La question essentielle est en fait
assez simple: elle a été posée, il y a bien
longtemps, par les maîtres de l'art militaire,
et consiste à s'interroger sur les moyens
d'acquérir un avantage que l'on peut soutenir
à long terme. Déclinée dans la sphère du
business, cette question stratégique donne
des réponses qui prouvent que la plupart
des entreprises qui réussissent n'ont pas
eu comme priorité de générer du profit à
court terme, mais d'apporter une contribution
durable à la société. En clair: les réflexes
strictement opportunistes donnent peu de
résultats à long terme.
CV-Express
13 mars 1973 Naissance à Bruxelles
1993-1995 Master in Applied Economics, Katholieke Universiteit
Leuven
1995-1996 Specialisation Master in Applied Economics,
Universidad Autónoma de Madrid & KULeuven
1997-1998 Master in Applied Computer Science, Vrije Universiteit
Brussel
2002-2010 PhD in Management Studies, Rotterdam School of
Management
2004-2009 Post-doc Advanced Institute of Management
Research, London
MES ÉTUDIANTS SONT OUVERTS
AU DÉBAT, À LA CONTRADICTION…
SANS ÊTRE AUSSI ARROGANTS QU'EN
ANGLETERRE OU AUX PAYS-BAS!
quatre routines informelles. Pourquoi informelles?
Parce qu'elles sont par définition
plus difficiles à imiter et contribuent dès lors
à donner un avantage compétitif durable.
Le paradoxe, c'est que, dès que les managers
essaient de formaliser ces routines,
elles perdent leur efficacité. On a constaté
cela à plusieurs reprises: des entreprises qui
avaient grandi sous le boisseau pendant des
décennies ont perdu leur avantage compétitif
en arrivant dans le radar des marchés
financiers. C'est par exemple ce qui est
arrivé à Cadbury Schweppes, finalement
scindé et racheté par Kraft Foods en 2009,
provoquant un traumatisme national au
Royaume-Uni…
Extraverti avoué,
Manuel Hensmans
est infatigable:
"Je ne peux pas
m'empêcher d'être
toujours sur plusieurs
projets en
même temps!"
Leadership et routines informelles
Sur quelles recherches se fonde votre
ensseignement?
J'ai longuement étudié à la London Business
School la manière dont certaines entreprises
britanniques se sont transformées sur
plusieurs décennies, évitant les crises et
parvenant à maintenir leur croissance. Parmi
elles, certaines entreprises familiales sont
devenues des leaders mondiaux, comme
Tesco, Cadbury Schweppes ou Smith &
Nephew. De leur étude, nous avons élaboré
une matrice de trois types de leadership et

08Portrait d'École
L'INTÉRÊT du "FT"
Habitué comme il se doit
des publications scientifiques,
Manuel Hensmans a reçu
récemment le privilège d'une
couverture de son travail dans
le "Financial Times".
L'objet de l'article: le
compte-rendu de l'étude des
facteurs de succès d'entreprises
qui, sur une période
de 20 ans (1983-2003), sont
parvenues à enregistrer un
succès continu tout en étant
confrontées à des changements importants.
Ce travail avait été réalisé avec Gerry
Johnson, de la Lancaster University
Management School, et George Yip, de la
Rotterdam School of Management.
Comment établir la confiance dans vos
recherches en entreprise?
Il faut établir des relations saines dès le
départ, en précisant que la recherche vise à
comprendre les clés du succès sans porter
de jugement, en particulier sur le management
existant, puisque nous interrogeons
la gouvernance sur plusieurs générations.
Nous effectuons un travail que seule une
business school peut faire, car les entreprises
concernées n'en ont pas l'envie ni le
temps. Il est en tout cas très important de
ne jamais se départir du regard extérieur,
académique, tout en restant modeste sur
sa propre contribution. Mais si on peut aider
sur cette base une entreprise à grandir, je
suis d'avis qu'il ne faut pas s'y refuser.
mon père, j'ai vécu onze ans à l'étranger...
Après avoir étudié l'Économie appliquée à
la KU Leuven, j'ai voulu toucher au monde
concret de la grande entreprise en travaillant
pour Caterpillar Belgium, dans la distribution
internationale. Mais cela n'a duré que
deux ans: trop routinier à mon goût. J'ai
alors décidé de me lancer dans un Master in
Applied Computer Science à la VUB, qui m'a
conduit e.a. à travailler au business plan et à
la stratégie d'une entreprise dans le Brabant
flamand. C'était passionnant, mais j'avais
alors envie de me lancer dans un projet plus
académique…
D'où votre départ pour la Rotterdam
School of Management où vous avez travaillé
à votre PhD in Management Studies?
Ce fut une période vraiment exaltante. J'ai
participé notamment aux nouveaux projets
en e-commerce de la Rabobank - ici encore,
en étant associé à la stratégie -, ce qui m'a
conduit en parallèle à étudier les relations
entre le succès d'une banque et son apport
à la démocratie: vaste sujet, que j'ai pu analyser
sur une période de 150 ans aux Pays-
Bas et au Royaume-Uni… et dont j'espère
pouvoir un jour décliner les conclusions
dans un livre, mais cette fois pour le grand
public. Vous le voyez: je ne peux pas m'empêcher
d'être toujours sur plusieurs projets
en même temps!
EN ENTREPRISE, NOUS EFFECTUONS
UN TRAVAIL QUE SEULE UNE BUSINESS
SCHOOL PEUT FAIRE
Cosmopolite et passionné
Fondamentalement, qu'est-ce qui a
déterminé votre parcours?
Je suis quelqu'un que l'on peut qualifier
de cosmopolite, qui a toujours refusé de
se laisser enfermer dans quelque frontière
que ce soit. Mes parents se parlent en
français, ma mère, madrilène, me parle en
espagnol, je converse en néerlandais avec
www.solvay.edu

ews
09
News
La philosophie, alliée
stratégique du manager?
Ses concepts peuvent-ils aider à mieux réfléchir, analyser,
décider? Les initiateurs de ce nouveau programme, Philippe
Biltiau, Laurent Hublet et Laurent Ledoux, pensent que oui.
Ils ont fédéré une série de dirigeants autour de ce projet.
Démesure, risques inconsidérés,
manque d'éthique… La
crise économique et financière
a démontré que les outils classiques
du management étaient
devenus obsolètes. Face à cette
lacune, l'Executive Programme en
Management & Philosophies vient
de naître. Son but? Aider les managers
à prendre du recul et à anticiper
l'improbable!
Solvay, Louvain et Liège
Ce programme est le résultat d'une
collaboration exceptionnelle de la
SBS-EM avec l'asbl Philosophie &
Management, mais aussi
HEC Liège et la Louvain
School of Management
(LSM). Pour Laurent
Ledoux (Philosophie &
Management), il était
en effet nécessaire
"d'aider les managers
à prendre un
peu de distance
pour réfléchir à
l'impact de leur
Pour quel PUBLIC?
entreprise sur la société". Un point de
vue partagé par Jean Tondeur (HEC
Liège), qui estime que le programme
permettra de "donner du sens aux
activités managériales" et Alain Vas
(LSM), selon qui "la responsabilité
sociétale des entreprises doit être
au cœur des réflexions".
Le monde, l'entreprise,
le manager
Pour ce faire, la formation se
découpera en trois modules de
trois journées.
Module 1: "L'entreprise et les
contraintes extérieures auxquelles
elle fait face"; ce module sera centré
sur le monde (les vendredis 29 avril,
13 mai et 27 mai 2011).
Module 2: "Qui sommes-nous?"
se focalisera sur l'entreprise (les
vendredis 30 septembre, 14 octobre
et 28 octobre 2011).
Module 3: "Qui suis-je?" s'intéressera
au manager (les vendredis
18 novembre, 2 décembre et 16
décembre 2011).
Les participants devront avoir une formation et une expérience
suffisamment importantes en management, mais pas
nécessairement en philosophie. Ils devront cependant faire
preuve de deux qualités indispensables à toute démarche philosophique:
l'audace et la curiosité!
Chaque journée verra un chef d'entreprise
présenter un cas pratique
problématique dans son entreprise.
Les participants pourront ensuite
partager leurs expériences, puis
un approfondissement philosophique
et un débat seront animés par
un ou plusieurs spécialistes de la
philosophie.
Texte: Antoine Bazantay
Photos: SBS-EM/D.R.
Coup d'envoi
le 29 AVRIL 2011!
Les trois modules
de l'Executive Programme
en Management
& Philosophies
s'étaleront sur 9 journées
du vendredi 29 avril au vendredi
16 décembre 2011. Pour toute
demande d'information, vous
pouvez remplir le bulletin disponible
dans cette édition de notre
magazine.
Joana Cardoso
Programme Coordinator
• 02/650.65.20
• joana.cardoso@solvay.edu
• www.solvay.edu/philo

ews
Maximilien Rouer - président de BeCitizen
L'immobilier passe au vert
© D.R.
Executive Programme en
Immobilier
Manon Jacob, Programme
Manager
02/650.65.57
immo@solvay.edu
Pour l'ouverture officielle de l'année
académique 2010-2011, l'Executive
Programme en Immobilier a eu
l'honneur d'accueillir, le 4 octobre
dernier, Maximilien Rouer.
Maximilien Rouer est président de
BeCitizen, filiale du Groupe Edmond
de Rothschild spécialisée en environnement.
Il est le concepteur de
la vision de l'Économie positive.
Il est également administrateur du
fonds de capital investissement
BeCapital. Plus de 130 personnes
étaient présentes à sa présentation:
"Pourquoi l'immobilier vert
est-il inéluctable? Comment n'est-il
plus seulement différenciant mais
incontournable?".
Plus tard, le 15 octobre, les participants
à cette 9 e édition de l'Executive
Programme en Immobilier ont
partagé avec des professeurs une
journée de visite à Paris dans le
cadre de l'Ice Breaking Day annuel.
© D.R.
15 ans
La SBS-EM fête ses 15 ans de présence au Vietnam!
C'est en 1990 que, sous l'impulsion du recteur Françoise
Thys et du Pr Jacques Nagels, la SBS a lancé ses
premiers programmes en management privé et public
au Vietnam. Aujourd'hui, notre Faculté y a diplômé plus
de 1200 étudiants à Saigon et Hanoi et offre chaque
année 2 MBA et 3 masters spécialisés, regroupant près
de 200 participants.
Cet anniversaire sera commémoré le mercredi
15 décembre à 17h30 dans notre nouveau bâtiment, en
présence de l'Ambassadeur du Vietnam en Belgique,
son Excellence M. Nguyen Manh Dzung, et du Président
de l'ULB, M. Jean-Louis Vanherweghem.
dominique.blomme@ulb.ac.be
Les femmes au Top:
Loi ou Gouvernance?
Au sein du Conseil des Femmes Francophones de
Belgique, la Commission Femmes et Entreprises s'est
donné pour but de promouvoir les femmes aux postes
décisionnels des grandes entreprises et d'agir auprès
des pouvoirs publics, des entreprises, des partenaires
sociaux et des médias, notamment par l'organisation
de colloques.
Le prochain, dont la SBS-EM est partenaire, se tiendra le
22 février 2011 (17h00) à l'Auditorium de la Banque nationale
de Belgique sur le thème: "Loi ou Gouvernance?".
La parole y sera donnée à des représentants issus du
monde politique, dont Jean-Claude Marcourt, ministre
de l'Économie de la Région Wallonne, en charge
de l'Enseignement supérieur en Communauté française,
Françoise Bertieaux, députée, Sabine de Bethune,
députée, des CEO et des membres de boards telles
Martine Bayens (Truvo), Brigitte Chanoine (ICHEC),
Chantal Devrieze (Econocom) et Belén Romana (Ageas).
dominique.estenne@skynet.be
martinedecamps@skynet.be
© iStockphoto
www.solvay.edu

11
News
© iStockphoto
Le CERMi
outre-Manche
et outre-Atlantique
États-Unis
Le Center for European Research
in Microfinance (CERMi) organisera
une session complète dédiée à la
microfinance au Congrès annuel de
l'American Economic Association
(Denver, janvier 2011), qui est le plus
important congrès d'économie au
monde!
Grande-Bretagne
Par ailleurs, le CERMi a tenu ces 9
et 10 décembre à l'Université d'Oxford
(Wolfson College) le workshop
"Informal and Formal Financing
of Ecosystem Services for Poverty
Alleviation".
www.cermi.eu
Cultivating Leadership
Presence through Mindfulness
New seminar in 2011!
In an increasingly fast-changing and complex
business environment, leaders are confronted
with multiple imperatives requiring a great capacity acity
for adaptation to change, for leadership and for innovation.
Based on a form of meditation known as "mindfulness",
the Cultivating Leadership Presence through Mindfulness
(CLP) programme has been specifically created by the
University of Massachusetts Medical School to help business
leaders successfully respond to such challenges. The
SBS-EM is very pleased to host the first Belgian CLP retreat
in May 2011!
m
"L'argent de l'influence"
Cet ouvrage confronte deux axes historiques
majeurs du XX e siècle: d'une part, le phénomène
d'américanisation de la sphère culturelle des sociétés
européennes et, d'autre part, l'action des réseaux philanthropiques
dans l'émergence et l'orientation de la recherche
scientifique, notamment dans les universités et les instituts
nationaux de recherche scientifique.
Un laboratoire belge
"À ce titre, le cas de la Belgique – et de l'ULB en particulier – est très
intéressant: il fait office de laboratoire où s'opère la greffe d'une pratique
philanthropique issue des États-Unis (Rockefeller, Carnegie) sur
une action de mécénat endogène (Solvay, Warocqué, Montefiore, etc.)",
raconte l'un des auteurs, Kenneth Bertrams, chercheur qualifié FRS-FNRS,
Research Associate, Directeur du Centre de Recherche Mondes Modernes
et Contemporains (UR 2).
La question du mécénat
"Cette réflexion autour d'expériences passées vient à point nommé pour
aborder la question actuelle du recours au mécénat dans le soutien à la
recherche scientifique", souligne encore Kenneth Bertrams.
?
Collectif: "L'argent de l'influence". Éd. Autrement, 2010, 203 p.
© iStockphoto

12News
News
"Growth and Value Creation
in Asset Management"
Paul Verdin recently edited a book on strategic issues in
the Global Asset Management industry: "Growth and Value
Creation in Asset Management". This is the third of a trilogy
edited by Professor Dr Ingo Walter (NYU and INSEAD) on current
issues of Risk, Cost and Growth Management in the financial sector,
and specifically the Global Asset Management Industry, sponsored by
SimCorp Strategy Lab (Ingo Walter Academic Director).
The books include contributions from leading academics, professionals
and consultants around the world. Volume 3 also includes a contribution
by SBS-EM Professor Mathias Schmit (with Lyn-Sya Chao, SBS-EM) on
Strategic Risk and Growth Management, in the wake of the latest crises.
?
Paul Verdin (etc.): "Growth and Value Creation in Asset Management".
SimCorp Strategy Lab and Palgrave/MacMillan, 2010, 232 p. (available
on Amazon.com).
• paul.verdin@ulb.ac.be • mathias.schmit@ulb.ac.be
• www.simcorpstrategylab.com
Jessica Schicks
à l'honneur
© D.R.
Doctorante au Center for European
Research in Microfinance (CERMi),
sous la direction de Marek Hudon,
Jessica Schicks a été sélectionnée
comme lauréate de la bourse
doctorale "Seed Financing" 2010-
2011 offerte par le Fonds Marie-
Christine Adam.
www.solvay.edu

Zoom13
Philippe De Smit (INGE5)
Thomas de Cannière (INGE5)
clubfinance@besolvay.com
www.solvaybrusselsschoolstudentfinanceclub.be
www.solvay.edu/studentfinance-club
La finance
Texte: Antoine Bazantay Photos: D.R.
a son club étudiants!
e
Deux étudiants de 2 année du mastère
ingénieur de gestion ont créé un Student
Finance Club. Son but? Favoriser les
échanges entre nos étudiants et le monde
de la finance.
REJOINDRE le
Student Finance
Club?
Étudiants:
les formulaires
d'inscription sont
disponibles sur le
site web.
Entreprises:
le Club est toujours
à la recherche
de partenariats,
n'hésitez pas
à contacter
Philippe De Smit
et Thomas
de Cannière.
Philippe De Smit et Thomas de
Cannière le savent: nombre de
grandes écoles de commerce disposent
d'un club étudiants dédié à
la finance. Il était donc temps que
la SBS-EM se dote du sien. Depuis septembre,
c'est chose faite! S'inspirant des exemples
de l'université de Carleton (Canada) ou
de HEC (Paris), nos deux étudiants ont créé
le Solvay Brussels School Student Finance
Club, premier du genre en Belgique, dont ils
sont les premiers co-présidents.
Se rapprocher du terrain
"Nous souhaitons offrir aux étudiants un
moyen additionnel de traduire leurs connaissances
théoriques dans la pratique professionnelle",
explique Philippe De Smit. Grâce
à l'interaction des professeurs de Finance et
du SFC, nous pouvons proposer un ensemble
d'activités de très haut niveau en finance
en complément du cursus académique. Le
9 novembre dernier, s'est ainsi tenu un débat
animé par des représentants de banques
d'investissement, comme JP Morgan,
Morgan Stanley ou Goldman Sachs, sur les
conséquences de la crise financière.
Professionnaliser son parcours
À terme, les entreprises partenaires du club
assureront aux membres des formations
pratiques. "Plusieurs partenariats sont en
passe d'être concrétisés", précise Thomas.
La finalité est donc éducative, mais pas seulement.
Car cette interface entre étudiants
et professionnels pourra aussi porter ses
fruits en termes d'emploi. Durant les événements
auxquels ils assisteront, les étudiants
noueront des liens avec les professionnels,
se constitueront un réseau et amélioreront
leurs techniques en vue d'un éventuel entretien
d'embauche. À la clé, pourquoi pas un
stage d'été, voire un premier emploi? Bref,
un coup de pouce indéniable pour leur carrière
dans la finance, ceci en complément
au Campus Recruitment à la SBS-EM.
Gagnant-gagnant
Quant aux partenaires, ils y trouveront aussi
leur compte. "C'est un système gagnant–
gagnant", se félicite Philippe: les entreprises
développent leur visibilité et ont un contact
direct avec les étudiants intéressés plus
directement à la finance pour travailler avec
elles.

14Recherche
Assurer l'efficacité
du secteur public
Texte: Julie Van Rossom
Photos: D.R.
Améliorer la mise en œuvre des décisions
politiques par les administrations est un
enjeu déterminant pour les citoyens. C'est
aussi l'objectif central des recherches du
département Management public codirigé
par Anne Drumaux et Jan Mattijs.
foncièrement dépendante du politique.
Conséquence directe de ces particularités,
l'étude du management public se trouve au
carrefour de nombreuses spécialités différentes.
Ceci explique pourquoi notre équipe
vient de rejoindre le Centre Émile Bernheim
(CEB). Cette nouvelle organisation permettra
de nous rassembler de manière plus
structurée tout en renforçant nos échanges
avec les autres départements du CEB.
Anne Drumaux et
Jan Mattijs
Codirecteurs du département
Management
public de la SBS-EM
Qu'est-ce qui caractérise la
recherche en management
public?
Le secteur public est très hétérogène.
Mais il possède un
certain nombre de caractéristiques
communes qui ont
des implications profondes
en matière de management
public: des relations collectives
du travail particulières, un équilibre économique
et financier spécifique, puisqu'on
ne peut pas mesurer la valeur ajoutée en
termes monétaires, ou encore une stratégie
Pas de recette miracle
Existe-t-il des modèles de management
public?
Il n'y a pas de recette miracle tant les conceptions
de l'État et même la notion de performance
divergent d'un pays à l'autre. Les
expériences internationales sont toutefois
très utiles à étudier et à évaluer. Les travaux
de Marie Goransson, Arnaud Daugnaix et
Christos Tsatsis, doctorants de notre département,
s'inscrivent dans cette tendance. Leur
objectif est de comparer, au niveau international,
les modes d'implantation des réformes
et leurs outils afin d'éclairer les acteurs de la
gestion publique sur les défis d'une réforme
et les différentes manières d'y faire face.
www.solvay.edu

Recherche15
La recherche, un TRAVAIL D'ÉQUIPE(S)
La liste suivante donne un aperçu non exhaustif
de la diversité des compétences réunies au
sein du département Management public.
Anne Drumaux, codirecteur, spécialiste des
réformes, de la stratégie et de la gouvernance
des organisations publiques.
Jan Mattijs, codirecteur, spécialiste de la
gestion de la performance, de l'équité et du
management, du management judiciaire et
des outils de gestion.
Jean Luc Demeulemeester, professeur,
spécialiste de la gestion et de l'économie de
l'enseignement supérieur ainsi que de l'histoire
de la pensée économique.
Faska Khrouz, professeur, spécialiste de la
gestion budgétaire des administrations publiques
ainsi que du contrôle de gestion.
Luc Wilkin, professseur, spécialiste des
identités professionnelles, du changement
organisationnel et des outils de
gestion.
NOUS POUVONS AMÉLIORER
LA CONCEPTION ET L'APPLICATION
DES RÉFORMES
Plus de pédagogie,
plus d'autonomie
Quels sont
les défis futurs de la recher-
che en management public?
Les outils de
gestion utilisés par les orga-
nisations publiques perdent souvent leur
sens sur le terrain, car ils sont considérés
comme des solutions simples, voire comme
une fin en soi. Il est donc nécessaire de faire
preuve de beaucoup de pédagogie auprès
des membres des administrations afin
qu'ils se
rendent maîtres de leurs outils
pour les inscrire dans une stratégie
globale. Il y a aussi des biais systématiques
comme la tendance à
ajouter des outils de contrôle au
détriment de ceux qui augmentent
l'autonomie. La prévention
de ces biais individuels ou
collectifs constitue un enjeu
déterminant.
"L'étude du management public se trouve au
carrefour de nombreuses spécialités", souligne
Anne Drumaux.
Mieux prévoir l'avenir
Quel regard portez-vous sur la crise politique
belge?
Cette situation illustre bien le fait que le politique
constitue une grande variable exogène
sur laquelle les administrations publiques ont
très peu de prise. Pour pallier ce problème,
il convient de développer des outils stratégiques
qui leur permettent de mieux prévoir
les évolutions potentielles des politiques
publiques. Jan Mattijs, autre codirecteur du
département, Benoît Bernard et moi-même,
proposons une telle approche dans le cadre
d'un ouvrage à paraître en 2011 sur l'évolution
de la justice pénale à l'horizon 2020.
À partir de brainstormings effectués avec les
acteurs de terrain, nous proposons différents
scénarios prospectifs afin de permettre
aux organismes judiciaires de réagir au
changement avec plus de souplesse.
La recherche en 4 QUESTIONS
"Interdisciplinarité et échanges avec le terrain"
1 . Que savons-nous de plus aujourd'hui qu'il y a 5 ou 10 ans?
Nous avons plus de recul sur les réformes publiques dans une optique
comparative internationale, et en particulier sur leurs limites et leurs effets
pervers.
2 . Pourquoi avoir choisi ce domaine?
La chose publique et les problèmes de mise en œuvre des politiques me
passionnent. La recherche en management public est aussi très interdisciplinaire,
ce qui me permet d'effectuer des échanges très fertiles.
3 . Quel est l'impact de vos recherches sur la pratique?
En général, on constate un décalage d'environ 10 ans, parfois plus,
entre la pratique et la recherche, au point que certains outils critiqués pour
leurs limites dans le secteur privé sont aujourd'hui des références centrales
dans le secteur public. Notre rôle de chercheur est de veiller à ce que les
membres de l'administration prennent mieux conscience de cette réalité.
4 . Quel est l'apport de vos recherches à l'enseignement de la SBS-EM?
Nos recherches se sont nourries des enseignements d'Executive
Education en management public tout en les alimentant directement.
Aujourd'hui, nous envisageons par exemple de créer un nouveau concept
de formation autour de la prospective, produit direct de recherches
menées au sein de notre département.

16À la Une
The Solvay MBA
celebrates its
20 th anniversary
For the last 20 years, the Solvay MBA has
provided a step-up to the career of the more
than 1500 individuals who have taken part in the
programme. Hugues Pirotte, its Academic Director,
talks about its future.
Hugues Pirotte,
Academic Director
Solvay MBA
"Over the last 20 years
we have remained firm
in our determination
to provide "value for
money"."
The MBA in
FOUR KEY
PHRASES
"360° holistic
approach"
Focus on career
advancement
International
learning
environment
Brussels, at
the heart of
Europe
In n 20 years, the MBA has become
one of Solvay's Executive Education
(ExEd) key programmes. How has
it adapted to the extraordinary
changes that have taken place in its
environment?
The world of MBAs has evolved a
great deal.But it has also always
been at the heart of the debate
regarding the type of managers
such programmes should
provide. Globalisation has played a hugely
important role in terms of both curriculum
and audience. Over the last 20 years we
have remained firm in our determination
to provide "value for money", for the ultimate
objective of personal and professional
development, and career advancement.
This assurance is grounded in academic
excellence with an international Faculty,
professional expertise, field projects and
professional coaching.
Wide ranging audience
Who is the target audience?
Professionals with a strict minimum of
3 years' experience (with an effective average
of 8 to 9 years in our case) mainly in their
30s to 40s, at a crucial turning point in their
career. For example, we attract engineers
who are considered as high potentials for
greater managerial responsibility and therefore
need to be better prepared for their new
role than their original background allows.
But the audience is wide ranging. Each year
we set out to ensure that the groups taking
part are diverse and limited in size, in order
to maximise interactions.
Who is the initial decision maker when
applying for an MBA?
In continental Europe, the choice largely
remains an individual one, in opposition to
Anglo-Saxon countries where MBAs are a
common practice. The investment at Solvay
is still affordable, and after 20 years of experience
we can guarantee that the Solvay
programme is one of the world's most
rewarding MBAs. But the effort is far from
being only financial. This will be certainly
confirmed by our 1500 MBA alumni who
will be invited from around the globe to a
major corporate event to be held in early
June 2011.
A MAJOR CORPORATE
EVENT WILL BE HELD IN
EARLY JUNE 2011
A firm reputation for excellence
What is the position of the MBA among
the other programmes of the SBS-EM? Is
it to become a flagship programme, as in
many business schools?
The SBS-EM was created in 1903. We were
ahead of our time in putting together an
undergraduate programme that combined
www.solvay.edu

À la Une17
BRINGING AMAZING ADDED
VALUE TO OUR PARTICIPANTS
MBA Solvay
Fast forward your career
management and technology for a fast
growing industrial sector. Since then, the
School has been expanding and in the late
1980s created its first ExEd programmes.
Today, we are a School of Economics and
Management with the intent on maintaining
a firm reputation for excellence in research,
pre-experience and executive education.
Being firmly anchored in a university institution
is the best way of ensuring perennial
efforts in all three areas and overall cuttingedge
expertise.
How do you see the programme in terms
of building relationships with international
partner institutions?
Our considerable assets, including our
57 full-time professors and more than
400 visiting professors and lecturers, and
our strategic location in Europe place us
in an excellent position for building relationships
with other outstanding partners
in neighbouring countries and for entering
into medium-range partnerships that
can provide strong European diversity. In
a modular MBA, practitioners are ready to
share some of their time regularly between
Brussels, London, Amsterdam, Paris, Berlin,
Milan and other cities, and to take advantage
of the extraordinary variety that we can offer
overall. Offer and demand are global and
such partnerships will most certainly help us
achieve the position we deserve in the rankings,
their clear biases aside.
How do you cope with the high
degree of flexibility that participants
increasingly require?
Today, a single MBA programme is a framework
addressing a wide range of spatial
and temporal requirements, with varieties
in learning speed and intakes, and international
collaborations where the participants
move, not the Faculty members! At Solvay,
we therefore keep refining our MBA year
after year.
AMBA reaccreditation
Do you find the current situation at
Solvay particularly promising in terms of
enhancing the value proposal of our MBA?
Yes, indeed. Combining our strengths and
having brand new premises in a city that
attracts so many European corporate and
institutional headquarters, gives us a perfect
momentum to develop our ambitions. And
the AMBA reaccreditation process that took
place in October 2009 once again recognized
that our MBA provides one of the most
creative and rich curriculums, supported by
the exceptional involvement of our many
international Faculty members and including
close to 700 hours of academic support and
professional coaching. With such strong
foundations, who wouldn't look to the future
with confidence, pride and ambition?
Chiara Battistelli
• 02/650.65.17
• chiara.battistelli
@solvay.edu
• www.solvay.edu/mba
Texte: Benoît July
Photos: Reporters, V. Hazat/PhotoAlto
KEY figures
More than 70% of participants are non-Belgian,
with an average of 29 different nationalities
each year.
More than 15000 School alumni in over
75 countries.
40 teaching faculty members, 50%
non-Belgian and 50% distinguished full-time
academics from the world's most prestigious
universities.

18Education
Les étudiants de la Start Academy travaillent d'arrache-pied et ce, parallèlement aux études qu'ils poursuivent.
Texte: Aurore t'Kint
Photos: D.R.
ÉDITION 2010:
les tendances
Écologie:
respecter l'environnement
dans nos
déplacements, nos
loisirs, les matériaux
utilisés et le
message véhiculé
par un projet.
Coaching et
bien-être:
recevoir des conseils
éclairés en matière
de diététique, d'orientation
professionnelle,
d'étude, de
sommeil...
Loisirs:
organiser un événement
hors du
commun, visiter un
musée interactif,
boire de la bière
halal, assister à une
manifestation sportive...
La créativité
est sans limite.
De l'engrais pour les
entrepreneurs en herbe!
Pas moins de 80 projets ont été présentés lors
des premières éliminatoires de la Start Academy
2010! Comme quoi, les idées ne subissent pas
la morosité économique. Véronique Bastien,
directrice opérationnelle, s'en réjouit à l'heure
de la clôture de l'édition 2010.
Quel est l'objectif de la Start Academy?
Créée en 2002 à l'initiative du Pr Jean-Claude
Ettinger, de Olivier Witmeur et moi-même, la
Start Academy n'a pas pour objectif de voir se
développer immédiatement (ou pendant le
concours) des petites entreprises, mais bien
de donner aux étudiants les outils pour oser
mettre leurs rêves en pratique. Notre volonté
est de valoriser l'entrepreneuriat et de dire
aux étudiants: "Allez-y, osez!" Nous voulons
toucher leur esprit et les rendre plus forts
afin qu'ils puissent un jour créer ou saisir une
opportunité, et se lancer sans crainte.
Véronique Bastien,
Directrice des activités
de formation à Solvay
Entrepreneurs
Un terreau fertile
Comment faites-vous pour donner les
ailes d'entreprendre aux étudiants?
En les aidant à structurer leurs idées, à les
analyser, à réaliser une étude de marché,
ensuite à concevoir un business plan et à
bien communiquer. Souvent, les jeunes
ont un projet, mais ils n'ont aucun terreau
sur lequel le bâtir. Raymond Vaxelaire, vice-
Président de la Fondation Bernheim et
Président du jury de la Start Academy, explique
que l'originalité du concours tient dans
le fait de "permettre aux jeunes de découvrir
www.solvay.edu

19
Education
et d'exprimer leur profil entrepreneurial, sans
pour autant avoir l'envie de démarrer effectivement
une entreprise". Avoir une idée et
se donner les moyens de la faire connaître
en s'inscrivant à la Start Academy est déjà un
grand pas pour de nombreux étudiants.
À qui s'adresse le concours?
Ce concours est également une académie.
Au sens où sont regroupés après de
400 étudiants entre 18 et 25 ans, émanant
autant du supérieur universitaire que de
Hautes Écoles, de facultés variées et de
régions différentes. Les étudiants viennent
bien entendu de Bruxelles, mais aussi de
DEPUIS 9 ANS, LA
START ACADEMY SUSCITE
ET ENCOURAGE L'ESPRIT
D'ENTREPRENEURIAT
AUPRÈS DES ÉTUDIANTS
ALAIN DECORTE,
co-président du jury 2010
(Hot Spot Capital)
"Cela fait quatre ans que je participe aux éliminatoires
en tant que membre du jury. C'est un vrai plaisir
de voir tous ces projets, car ils gagnent chaque
année en qualité. Nous ne sommes pas là pour
apprécier la nature de l'idée, mais bien le processus
entrepreneurial. Voici les points sur lesquels nous
jugeons les projets:
• le caractère innovant,
• la probabilité de succès, le réalisme,
• la complémentarité de l'équipe,
• la qualité de la présentation."
FONDATION BERNHEIM
La Start Academy est une initiative de Solvay
Entrepreneurs, avec le soutien de la Région de
Bruxelles-Capitale et de la Région Wallonne notamment.
De plus l’initiative est soutenue depuis
ses débuts avec énormément d’enthousiasme par
la Fondation Bernheim
www.solvayentrepreneurs.be
Louvain-la-Neuve, Mons, Namur, Liège...
Tous sont habités d'une même aspiration:
devenir des apprentis entrepreneurs. La
pluridisciplinarité est le point fort de la Start
Academy, et également des équipes qui s'y
présentent.
Formation et coaching
Quelles sont les différentes étapes du
concours?
Tout d'abord, un "mixer lunch" donne l'occasion
de former ou de compléter une
équipe. Pendant plusieurs semaines (d'octobre
à décembre), les participants bénéficient
ensuite d'une formation et d'un coaching
dispensé par des experts de très haut niveau
(workshops et séminaire résidentiel). Cela
leur permet de réaliser progressivement leur
business plan. La communication est essentielle.
Par exemple, un coach à la fois acteur
et chanteur les entraîne pour leur présentation
orale! Enfin, trois éliminatoires ont
mené à la finale du 7 décembre.
De qui se compose le jury?
Les membres du jury sont des personnalités
des PME, des grandes entreprises (ING...),
des institutions, des avocats, des entrepreneurs,
etc. qui ont, comme point commun,
de soutenir la Start Academy depuis des
années. Cette diversité parmi les membres
du jury est une force et une richesse. Un
équilibre parfait!
Quelle est la philosophie des projets en
2010?
Depuis quelques années, la tendance verte
et éthique s'affirme. Nous voyons aussi
de nombreux projets à but non lucratif.
Ceci montre la belle énergie des étudiants
qui sont vraiment fantastiques. Parmi les
équipes qui ont participé aux éditions précédentes
de la Start Academy, environ 20%
des finalistes ont démarré leur entreprise.
Une réussite!
20 000 €!
Ce montant totalise
tous les prix
qui ont été décernés
à l'occasion de
la Grande Finale
de ce 7 décembre.
La diversité des prix
reflète l'enthousiasme
que suscite
la manifestation:
• prix du projet le
plus innovant
• prix du meilleur
projet non
marchand
• prix du meilleur
plan d'entreprise
• prix de la
meilleure présentation
orale
• prix du meilleur
Executive
Summary
• prix spécial du
jury
• prix spécial du
public
• prix de la Région
Wallonne
• prix de la Région
de Bruxelles-
Capitale.
Le site Web de
la Start Academy
vous donne tous
les détails sur la
clôture de son
édition 2010.
www.startacademy.be
02/650.41.66

ews
D
ear Alumni,
Back in 2005, I made the Congress
a high priority on our agenda. After
two major events, thanks to you all,
we have managed to achieve this!
Congratulations to everyone and my
sincerest gratitude to the Congress
team: Marie Leens, Laetitia Poulin,
Alexandra Vandewalle, Caroline
Magidson, Nicolas Van Brandt and
the SolvayAlumni office.
We now have new plans and will
share them with you once they are
approved by all Solvay Schools' stakeholders,
but the key ideas remain:
■ continuing to strengthen our
network,
■ supporting our schools, i.e. our
"trademark".
Incidentally, the Congress is just one
of the concrete results achieved –
but a very decisive one – through the
intense and fruitful collaboration we
enjoy with the schools. Our future
Congresses will serve as milestones
Editorial
An intense and fruitful
collaboration
in one of the strategic processes that
SolvayAlumni and the Solvay Schools
aim to achieve: i.e. to confirm the
role played in Brussels by the ULB
and VUB Solvay schools as centres of
excellence for education in Business,
Economics and Management.
Your Board has therefore decided
that our name should be emphasised
as follows:
Not only did you/we make the
CONGRESS a fruitful event (everything
can and should be improved;
we are well aware of this and will
strive with dedication, motivation
and enthusiasm to ensure it happens!)
but also a financial success
which will allow us to share the surplus
between the schools and your
association, building reserves for
the future of both. We will report in
detail on this at our next General
Assembly on 21 March 2011 in the
SolvayAlumni Auditorium, 42 Avenue
F.D. Roosevelt, 1050 Brussels.
This being said, please remember that
none of this happens "by chance", or
without your financial backing. Your
SolvayAlumni association and board
need your support, as volunteers, as
individuals who will foster new ideas
and also as annual contributors.
There are about 19,000 Alumni; 1,680
of us paid our 2010 membership fee:
to all those who did: thank you!
Let's make it 3,000 in 2011!
Alumni under the age of 27 do not
have to pay but should register at
http://www.sbsalumni.be.
Those aged 27 and 28, retired Alumni
and those living abroad pay only
€50.
All others should pay an annual
contribution of €100 made payable
to the Solvay Alumni account:
732-3310966-19 (IBAN BE 39
7323310966 19 – BIC CREG BEBB).
As the Congress and all our activities
(see http://www.sbsalumni.be)
have shown, we are building for the
future, for your future, for the future
of the Schools and their students.
We need your vote of confidence
and this vote is your subscription.
Yours in friendship and brotherhood,
Gilles SAMYN
President, SolvayAlumni
Bruno Colmant.
Trailing inflation.
Mark Eyskens.
A humanistic vision.
Debate:
the return of ideologies
C haired by Mathias
Dewatripont, Dean of the
Solvay Brussels School of
Economics & Management
Faculty, this debate between
State Minister and former
Prime Minister Mark Eyskens
and Bruno Colmant, Doctor
of
Management Science from
SBS, attracted an audience of a
hundred.
Both members of the Royal
Academy of Belgium, the speakers
set out their respective positions
on the role of the Welfare State
and the return of ideologies in the
wake of the economic crisis.
Their conclusions were counterbalanced
by a possibly more humanistic
view from Mark Eyskens,
with Bruno Colmant drawing
attention to trailing inflation.
www.sbsalumni.be

21
News
Entrepreneurs Club:
are business plans really necessary?
In the light of the
experiences described
by seaso-
ned
"repeat offender"
Alain Decorte and the
prolific "baby entrepreneur" (sic)
David Hachez, a business plan is
not a priority nor is it an essential
tool. But this is simply a first
impression.
Listening to these two speakers, it
seems that it is an outside event
(being made redundant in one case
and the death of a relative in the
other) that acts as a trigger, combined
with a deep-rooted instinct for
catching people's imagination.
15 slides are enough…
However, Olivier Witmeur, who
acted as an informed chairman to
this debate, was there to remind
us that starting a business also
requires us to convince people.
And the key tool for persuading
an investor or partner, whether we
like it or not, is a business plan.
However, things are changing.
Out go the all too brief executive
summaries followed by a
soporific 100-page document. In
comes the self-sufficient 15-slide
presentation setting out the key
elements of the project.
Laying oneself bare
The debate is also memorable
for some key interventions once
the discussion was opened up
to the floor. For example, such
an approach, involves shutting
oneself away with one's future
associates and "laying oneself
bare" to see what each one of
you is made of. An image-based
approach helps to underline the
importance of the human factor
and of the personality of the project
leader(s) to the success of
the enterprise.
Also worth mentioning is the
special attention, alluded to a
number of times, that needs to
be paid to the way a business
plan is communicated, the need
to speak the language of those
you are addressing and to adapt
to each situation.
So those who came along looking
for a good reason to get rid
of the business plan once and for
all were out of luck: it seems that
there is not just one business
plan but a number of them!
Support and confidence
Business plan or not, SAGE and
ING were kind enough to sponsor
this event and the organisers
would like to thank them for their
support and confidence.
The event was organised jointly by
the SolvayAlumni Entrepreneurs
Club, the Mons Polytech Alumni
Club Entreprendre and the AIrBr.
© D.
R.
Class of '91: 20 years on…
Judging by the energy being put
into it by its organisers, this is
going to be a major event. A 20th
anniversary doesn't happen every
day!
The date is fixed, so, if you want to be
part of the Solvay Class of '91 celebrations,
put it in your diary now: Saturday
25 June 2011, at 8 pm.
The venue is also booked: La Patinoire
(Bois de la Cambre, Chemin du
Gymnase 1, 1000 Brussels).
For further information on what promises
to be an extraordinary evening,
visit the event's website.
Such a sense of organisation could
well inspire other similar events!
There is no shortage of anniversaries
to celebrate and so many good
reasons to get together…
?
Fabien Plancq:
fplancq@gmail.com
www.solvay1991.sitew.com
SolvayAlumni Global Sponsors

vents
A highly successful Congress
Following on from the success of
our "Big Events", the "1 st Congress
of the Solvay Business Schools
(ULB/VUB) and their Alumni" has
proved to be a great success too!
(see editorial)
© Wachholder/SA/D.R.
At the initiative of Solvay Alumni and
the organisation's president, Gilles
Samyn, and in partnership with L'Écho
and De Tijd, our Congress attracted
more 1100 participants. Held at
the Square Brussels Meeting Centre
on 25 October, it was attended by
Herman Van Rompuy, President of
the European Council, Pascal Lamy,
Director General of the World Trade
Organization, Michel Barnier, European
Commissioner, Troy Paredes,
Commissioner of the US SEC, Edmund
Phelps, Nobel Prize in Economics
2006, and Mathias Dewatripont, Marco
Becht, André Sapir and Paul Verdin –
all professors from our schools.
Here are some photos of this outstan-
ding event, which was followed by a
dinner attended by Princess Mathilde.
The Congress was also broadly wel-
comed in the press. Belgium's TV
station RTBF featured the event on its
"C'est du Belge" magazine programme,
recognising the achievements of the
Solvay Brussels School of Economics
and Management and
Solvay Alumni and also honouring
the great Ernest Solvay and
the tradition of scientific conferences
he founded in the early
20 th century.
Our sights are now set on the
next Congress, in two years'
time!
www.sbsalumni.be

Events
3
Your "Green" New Year Reception!
The SolvayAlumni New Year Reception will be held under the
banner of renewable energy.
> Our speaker will be Steven De Tollenaere, CEO of Enfinity, specialising
in solar and wind energy: the company was official supplier to
the Belgo-European pavilion at the World Expo in Shanghai.
> The event will be held at 7 pm on 13 January 2011 in the new
Solvay Building, 42 Avenue F. Roosevelt (at the corner of avenue
Jeanne), 1050 Brussels. An up-to-the-minute talk will be followed
by a reception in the most festive of our traditions.
> Attendance is free for members who have paid their 2011 membership;
otherwise there is a €25 charge.
? To register:
www.sbsalumni.be
An evening not to
be
missed. At 8 pm
on 27 January 2011,
Mathias
Dewatripont,
Dean of the SBS-EM, now a
Faculty in its own right, will answer
our questions and those of Marc
Chamut at an event to be held in the
new SBS-EM building at 21 Avenue
Franklin Roosevelt.
A confidential discussion will take
place on the future of our School,
its links with Alumni, international
?
A
Office Team SolvayAlumni
Sophie FRANCHOMME
(ICS 84), Managing Director,
Fabienne BECKER, fbecker@sbsalumni.be
Michaël van ZEEBROECK
mvanzee@sbsalumni.be
A date for your diary
Our next "Private Talk"!
competition, our training, our
image and our role in society. There
may even be time for a brief look
at our country's future… As part of
our "Private Talks" programme, all
discussion will be confidential and
the event is strictly limited to Solvay
alumni.
?
Participants must register
(Limited number of places
available)
www.sbsalumni.be
Avenue F.D. Roosevelt 50 (CP 145/01),
1050 Bruxelles
Tel. +32 2 650 35 51,
www.sbsalumni.be
Do not forget by the end of this year to renew your
SolvayAlumni membership for 2011. Thank you in advance!
€100 to be tranfered on BE 39 7323 3109 6619 (membership offered under
27 y, limited to €50 if 27 or 28, or living abroad).
Agenda
13/1
New Year Reception, speakers
Steven De Tollenaere, CEO Enfinity,
"The Solar Power Revolution" &
Pierre Lallemand, Partner Art&Build,
"The new Solvay Building"
Atrium, Solvay Building (Av.
Roosevelt 42, 1050 Brussels)
27/1
"Fireside Chat". Speaker: Mathias
Dewatripont, President SBS-EM.
Solvay Building (Av. Roosevelt 42,
1050 Brussels)
22/2
"Fireside Chat". Speaker: Ludo
Vandevelden, Senior Vice President,
Toyota Motor Europe
1/3
Entrepreneurs Club. Speaker:
representative from Maison Flament
3/3
Forum Mentorship "Solvay Alumni
meet Masters students"
Solvay Building (Av. Roosevelt 42,
1050 Brussels)
21/3
Solvay Alumni General Assembly
Solvay Building (Av. Roosevelt 42,
1050 Brussels)
Coordination SolvayAlumni: Marc Chamut. | E-mail: newsletter@sbsalumni.be
SolvayAlumni Global Sponsors

24
Success story
JEAN-MARC BRYSKÈRE
À votre santé!
Ingest 1988
Managing Director
de Pernod Ricard
Benelux
Texte: Candice Leblanc
Photos: Laetizia Bazzoni
Travailler dans les vins et spiritueux ne lui a
pas fait tourner la tête! Jean-Marc Bryskère en
convient et revient sur 20 ans d'une carrière
des plus conviviales.
Le groupe
PERNOD RICARD
Avec un chiffre d'affaires
consolidé de plus
de 7 milliards € en 2009,
le groupe Pernod Ricard
est le 2 e acteur mondial
du marché des vins et
spiritueux.
Il possède un portefeuille
de marques
prestigieuses: la vodka
Absolut, le pastis Ricard,
les whiskies Jameson
et Chivas Regal, le
rhum Havana Club,
les champagnes G.H.
Mumm et Perrier-
Jouët, etc.
Quand on endure pendant six ans
l'Athénée Robert Catteau, en option
latin-math, qui plus est dans une
classe de garçons, l'entrée à l'unienversité
est plus qu'un changement
de décor: c'est carrément un nouveau monde!
"Outre le défi intellectuel que représentent les
études, ce qui m'a le plus marqué lorsque je suis
arrivé à Solvay, c'est la découverte de la liberté,
l'apprentissage de la gestion du temps… et la
myriade d'activités qu'il est possible de faire en
dehors des cours!"
Jouer collectif
"Noceur 10 mois par an", il fait son baptême et,
plus tard, entre dans le comité de Cercle où, en
tant que responsable Librex, il prêche la bonne
parole du libre examen auprès des plus jeunes.
Dès la fin de ses "candis", il est également élu par
ses condisciples pour les représenter au Conseil
facultaire. "Ce n'est pas tant l'aspect folklorique
de ces activités qui me plaisait que le fait
de faire avancer les choses, de mener à bien
des projets communs ambitieux, comme le bal
annuel de Solvay, par exemple." Car, à l'individualisme
forcené et l'esprit de compétition très
poussé des années 80 (c'est l'âge
d'or des "golden boys"), le jeune
homme préfère le travail en équipe,
la mise en commun des talents et
des bonnes volontés. À cet égard, il
apprécie particulièrement les TP de
marketing, pour l'aspect concret de
la matière et surtout pour les travaux
de groupe. Ce goût du collectif ne le
quittera plus.
À bonne école chez
Bongrain
Au sortir de la SBS, Jean-Marc
Bryskère fait ses premières armes
www.solvay.edu

25
Success story
ON NE BOIT PAS DE LA MÊME FAÇON
EN FRANCE, EN BELGIQUE
ET DANS LES PAYS DE L'EST!
1965
Naissance à Bruxelles
1988
Diplôme d'Ingénieur
commercial de la
Solvay Business School
1988-91
Premières armes chez
Unilever (Elida Gibbs,
Iglo-Ola)
Figure de la vie estudiantine lors de
ses années Solvay, Jean-Marc Bryskère
appréciait déjà, dans les activités folkloriques,
"le fait de mener à bien des
projets communs ambitieux".
chez Unilever, d'abord en tant que
Marketing Assistant, puis, après
son service militaire, comme
Product Manager, "des premiers
postes typiques pour commencer
une carrière de marketeur!". Mais
en 1991, un chasseur de têtes le
repère et le débauche pour le
compte de Bongrain, un groupe
alimentaire spécialisé dans
les produits fromagers. "Pour
apprendre les techniques du
marketing, il n'y a pas de secret, il
faut pratiquer. Les fromages sont
à la fois ancrés dans la tradition et ouverts
à l'innovation. Les trois ans que j'ai passés chez
Bongrain m'ont presque tout appris au niveau
pub, promotions, relations presse, etc."
Dis-moi ce que tu bois, je te dirai…
Mais c'est dans le secteur des vins et spiritueux
que la carrière de Jean-Marc Bryskère
va véritablement décoller. La société belge
Renglet (qui distribuait les marques Cutty Sark,
Bisquit, DiSaronno, etc.), qui l'engage en 1994,
est bientôt rachetée par le groupe Pernod
Ricard. "À l'époque, Pernod Ricard était un
acteur plutôt secondaire du marché des vins
et spiritueux, mais grâce à une politique de
développement basée, entre autres, sur le
rachat de marques bien ancrées
dans leur pays d'origine, j'ai eu la
chance de voir le groupe (né en
1975 du rapprochement de Ricard
et Pernod) se développer de façon
exponentielle."
En une quinzaine d'années, alors
que Jean-Marc Bryskère gravit les
échelons, Pernod Ricard étend son
empire et se hisse à la deuxième
place mondiale des sociétés de vins
et spiritueux. "Nous sommes organisés
de façon décentralisée, afin
de coller au mieux aux différents
marchés et traditions gastronomiques.
Logique: on ne boit pas la
même chose et de la même façon
en France, en Belgique et dans les
pays de l'Est!" Au quotidien, cette
décentralisation se traduit par une
importante marge de manœuvre
et la possibilité de prendre un
grand nombre de décisions au
niveau national ou régional. Ce
qui implique à la fois confiance
en l'autre et esprit d'initiative. Des
valeurs chères à Pernod Ricard et
dans lesquelles celui qui en devient
le Directeur Benelux en 2009 se
reconnaît pleinement.
1989-90
Service militaire
1991-94
Brand Manager chez
Bongrain
1994
Senior Brand Manager
chez Renglet, bientôt
racheté par Pernod
Ricard
1998
Marketing Director
de Pernod Ricard
Nederland
2003
Director Marketing &
Business development
de Pernod Ricard
Europe
2005
Managing Director
de Pernod Ricard
Nederland
2009
Managing Director
de Pernod Ricard
Benelux

26
Success story
NON, NOUS NE VENDONS PAS
NOTRE ÂME AU DIABLE
Du MARKETING
avant l'heure
Le célèbre cordon
rouge du champagne
G.H. Mumm (8 millions
de bouteilles par an),
l'une des marques de
Pernod Ricard, est né en
1876. Pour honorer les
bons clients, quelques
bouteilles sont ceintes
d'un ruban de soie
rouge. Le succès est
immédiat et le cordon
est bientôt généralisé
à toute la production,
jusqu'à devenir, début
du XX e siècle, le symbole
de la marque. Une belle
leçon de marketing
et de packaging…
avant l'heure.
"Pour apprendre
les techniques du
marketing, il n'y a
pas de secret, il faut
pratiquer."
Avec
modération?
Mais travailler dans
ce secteur, sachant
les dommages que
l'alcool peut causer,
notamment sur les
routes, n'est-ce pas
un peu vendre son
âme au diable?
"Non. Nous vendons
des produits
de qualité qui,
dans plus de 95%
des cas, sont consommés raisonnablement
et de façon conviviale.
Personnellement, je
ne crois pas que l'on se
saoule avec des alcools
qui reviennent à 25, voire
30 € la bouteille! Ce
n'est pas du tout notre
objectif. Au contraire,
nous souhaitons diminuer
au maximum les
consommations problématiques,
notamment
au volant ou
pendant une grossesse.
Dans le
cadre d'une politique
de développement
durable
(auquel nous
avons tout intérêt!),
nous nous
impliquons dans
des campagnes
qui vont dans ce
sens."
© Pernod Ricard
En équipe, toujours
Comme à l'époque de ses études, Jean-Marc
Bryskère ne jure que par le travail en équipe,
surtout au niveau de responsabilité qui est le
sien aujourd'hui. "Être directeur général est
excitant, car on peut agir sur plusieurs leviers
à la fois. Mais ça ne se fait pas seul! Fédérer
des équipes, mettre ensemble des profils différents
pour qu'ils fonctionnent de façon complémentaire,
faire en sorte que les gens soient
heureux de venir travailler le matin, bref, exploiter
au mieux les ressources humaines, c'est
à la fois le défi et la clé pour bien développer
une entreprise."
Ses COUPS DE CŒUR
Loisir
"Le sport. Je cours une à deux fois par semaine, je
joue au golf et, deux fois par an, je vais skier. J'ai
besoin de prendre l'air régulièrement, de sortir,
d'évacuer le stress…"
Auteur
"Le Finlandais Arto Paasilinna. Ses romans mettent
en scène des personnages décalés dans des environnements
rigides. C'est très drôle!"
Musique
"J'aime beaucoup Alain Bashung, mais j'écoute de
tout, notamment la radio (Pure FM)."
Cinéma
"Mon dernier film préféré en date: "Inception" de
Christopher Nolan. Une bonne idée de départ et
une réalisation brillante!"
Alcool
"J'ai un faible pour notre rhum cubain Havana
Club 3 ans, indispensable pour faire
les meilleurs mojitos et daiquiris au
monde…"
www.solvay.edu

L’Executive Master in Marketing & Advertising de Solvay !
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marketing et de la communication ? Besoin
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Marketing & Advertising vous ouvre les
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02/650 41 45
thierry.antoine@solvay.edu

28Esprit d'entreprise
DANIEL LIPSKI & BENJAMIN BEECKMANS
Redcorp & Bluecorp
Des sauts de puces planétaires
Daniel Lipski
Ingest 1991
Directeur de
Redcorp, associé
de Redcorp, ECS et
Bluecorp
Depuis 20 ans, Redcorp vend du matériel informatique
aux entreprises. Sans jamais s'enfermer dans un
business model: à travers Bluecorp, les associés gèrent
du personnel au Sri Lanka et fournissent même des
services à leurs concurrents...
Benjamin Beeckmans
Ingest 1997
Directeur et associé
de Bluecorp
Texte: Benoît Mathieu
Photos: Frédéric Raevens
Le mystère ne dure pas longtemps. Le
temps de franchir la porte du bureau
de Redcorp, niché à deux pas de la
gare de Bruxelles-Midi, et d'avaler le
long couloir qui débouche sur un petit
salon. Les canapés ne sont pas de première
jeunesse, la pièce maîtresse, trônant sur
une table, non plus d'ailleurs. C'est ce qui fait
tout son intérêt: un vieil ordinateur IBM comme
on n'en fait plus, comme on n'en voit plus
qu'au musée ou dans les vieux films d'anticipation.
Redcorp est donc une société d'informatique.
S'arrêter là serait cependant réducteur.
Car, à côté de Redcorp, il y a ECS,
et aussi Bluecorp. Rencontre avec
Daniel Lipski, à la tête de Redcorp,
et Benjamin Beeckmans, qui dirige
Bluecorp.
Commerçants-nés
Vous êtes tous deux passés par
Solvay, avec la même motivation?
Daniel Lipski. J'ai toujours voulu
être commerçant. Dans la cour de
récré, je vendais des montres digitales,
un produit "hype" à l'époque.
www.solvay.edu

Esprit d'entreprise29
DANS LA COUR DE RÉCRÉ DÉJÀ,
JE VENDAIS DES MONTRES DIGITALES
Daniel Lipski
5 CONSEILS à destination
des entrepreneurs en herbe
1 "Connaître ses faiblesses et bien s'entourer. Un
bon réseau a plus d'importance que ce que l'on
croit." (Daniel Lipski)
2. "Apprendre à prendre des risques, à laisser
quelques zones d'ombre malgré toutes ses
connaissances." (Daniel Lipski)
3. "Prendre grand soin de son personnel. Le business
vient naturellement, la difficulté, ce sont les
ressources humaines." (Daniel Lipski)
4. "Se mettre des limites. En tant qu'entrepreneur
ou indépendant, vous pouvez tout donner à
votre travail. Or il ne faut pas négliger sa vie privée
et s'imposer des limites et les respecter." (Benjamin
Beeckmans)
5. "Être optimiste et enthousiaste. Il y aura toujours
des gens pour vous dire que cela ne
marchera pas. Si vous vous focalisez sur ce
qui ne va pas fonctionner, c'est foutu."
(Benjamin Beeckmans)
Je les achetais en gros, grâce à l'aide de mon
grand-père, puis les revendais à la pièce. Nous
partagions les bénéfices. Mes parents m'ont dit:
"Tu fais tout ce que tu veux, à condition d'avoir
un diplôme universitaire". J'ai d'abord voulu
faire polytech, comme mon père, puis on m'a
conseillé Solvay.
Benjamin Beeckmans. Personnellement, j'étais
face à une alternative. Au départ, je voulais être
médecin légiste, un peu comme dans la série
"Les Experts". Cette science me fascinait. D'un
autre côté, toute une partie de ma famille était
commerçante et cela m'attirait aussi. J'ai opté
pour le business, tant mieux, puisque c'est cela,
au final, que j'aime.
Vos parcours ont cependant débuté de
manière très dissemblable…
D.L. Avant d'être diplômé, j'avais déjà un
accord avec mes deux associés actuels, deux
frères juristes, Dino et Ronald Reich. Ils avaient
fondé Redcorp et étaient actifs
dans l'import/export, tous azimuts:
de la fraise diamantée à la farine
de tamarin. Après avoir fourni des
ordinateurs à un de leurs clients,
nous nous sommes aperçus que
l'on s'entendait bien, et qu'au lieu
de viser tous azimuts, Redcorp allait
se concentrer sur les ordinateurs et
les petits logiciels. C'était en 1991;
près de vingt ans plus tard, Redcorp
est toujours active dans la fourniture
de matériel informatique aux
entreprises.
B.B. De mon côté, j'ai mis plus de
temps à me rapprocher du commerce
proprement dit; j'ai procédé par
étapes. Quand je suis sorti de Solvay
en 1997, tout le monde essayait de
rentrer dans des grosses boîtes. J'ai
commencé dans le centre de trading
interne de Procter & Gamble, avant
de bifurquer vers le marketing. Je suis
parti à Genève pour le lancement de
Swiffer. De retour en Belgique, je suis
passé chez Coca-Cola en 2001. Petit
à petit, j'ai compris que le monde des
grandes entreprises n'était pas pour
moi: les grands chiffres, les plans à
très long terme ou les jeux politiques,
ce n'était pas mon fort. Je voulais me
rapprocher du consommateur. Avant
de me rendre compte que je voulais
monter ma propre affaire avec des
associés, j'ai encore travaillé pour une
société diamantaire à Anvers.
Radiographie
de REDCORP
1991
Création de Redcorp
2007
Création de Bluecorp
Trois sites:
Bruxelles, New York
(achat de marchandises
depuis 1993) et
Colombo (développement
et gestion
de catalogues depuis
1997; sous-traitance
informatique depuis
2007)
Emploie
180 personnes
5000 clients actifs
en Europe
Chiffre d'affaires
consolidé:
20 millions €

30Esprit d'entreprise
JE VOULAIS ÊTRE
MÉDECIN LÉGISTE, COMME
DANS LA SÉRIE LES EXPERTS
www.redcorp.com
www.bluecorp.eu
Benjamin Beeckmans
De New York au Sri Lanka
Depuis environ 20 ans, Redcorp n'a donc
cessé de se développer et de se diversifier.
D.L. Dès 1992, nous avons ouvert un bureau
d'achat à New York. Chacun de nous s'expatriait
tous les trois mois, vivant la grande vie d'un
"eurotrash". C'était formidable. Dès 1995, nous
avons lancé notre site web. En 1997, alors que
l'activité était encore fortement basée sur des
catalogues papier, nous avons décidé d'ouvrir
un bureau au Sri Lanka, chargé du développement
et de la maintenance de ces catalogues.
Deux ans plus tard, nous nous sommes rendu
compte que le développement des catalogues
et du contenu web était un petit peu
"overkill". Autrement dit, cela nous prenait
beaucoup d'énergie par rapport à l'usage
ASSOCIATION, mode d'emploi
Selon Daniel Lipski…
"Pour que la relation avec ses associés fonctionne,
il n'existe qu'un secret, une règle d'or. Lorsque la
décision prise n'est pas la vôtre, il faut l'accepter
et s'y investir comme si c'était la vôtre. Quand
on a compris ça, on peut tout faire, se marier ou
s'associer."
Selon Benjamin Beeckmans…
"Dans la même optique, j'ajouterais qu'il faut
veiller à ce que les intérêts de ses associés soient
au moins aussi importants que les siens. C'est
difficile, car peu instinctif, mais c'est efficace.
Une décision qui n'est pas bonne pour tous
n'est tout simplement pas bonne."
que nous en faisions. D'où notre
idée: en faire profiter nos concurrents.
Via la société ECS, pour
European Computer Services, nous
louons nos catalogues et plateformes
électroniques aux concurrents
de Redcorp.
Avez-vous appliqué le même raisonnement
pour votre expérience
au Sri Lanka?
D.L. Oui. Au fur et à mesure que
nous engagions des gens à Colombo,
nous avons acquis un know-how sur
la gestion de personnel à distance.
C'est pour cela que nous avons
contacté Benjamin: faire passer cette
connaissance du stade artisanal au
niveau d'un vrai business.
B.B. C'est comme cela qu'est née
Bluecorp, dont le business model
est la mise à disposition de personnel
informatique depuis le Sri Lanka.
Nombre de PME en Belgique peinent
à trouver de bons développeurs qui
restent! Car ceux-ci n'ont en général
qu'une ambition: trouver une boîte
au nom prestigieux ou se lancer
comme freelance. Il y avait un besoin
sur le marché belge. Depuis trois
ans, nous offrons ce service depuis
le Sri Lanka. Les gens ont besoin
de ressources, nous les mettons à
disposition. Nous ne faisons pas de
gestion de projet; en ce sens, nous
avons une obligation de moyens, pas
de résultats. Les clients gèrent leurs
ressources en direct. Nous recrutons
les gens sur place et les formons. Il
faut réagir vite: le web, l'iPhone puis
l'iPad ont généré de gros besoins
de développement que le marché
européen peine à couvrir.
www.solvay.edu

Chemins de traverse
31
STÉPHANE RILLAERTS
Dites trente-trois
(et drieëndertig)
Le premier contact de Stéphane Rillaerts avec le
milieu hospitalier date de sa dernière année à la
SBS-EM. À l'époque, il ne se doute pas de l'influence
déterminante que cet événement aura sur sa carrière.
Ingest 1986
Directeur Général
du Réseau
Hospitalier de
Médecine Sociale
Texte: Frédéric Wauters
Photos: Frédéric Raevens
"En dernière année, j'ai eu l'occasion,
dans le cadre de mon séminaire
d'entreprise, de participer à
la réorganisation de l'accueil des
patients à l'Hôpital Molière", se
souvient Stéphane Rillaerts. "Cette expérience
s'est avérée très intéressante et s'est prolongée à
la sortie de mes études, puisque j'ai été engagé
pour adapter leur plan comptable avant de partir
faire mon service civil."
Solvay et Sciences Po
En 1987, un an après l'obtention de son diplôme
d'Ingénieur commercial, Stéphane Rillaerts
décroche une licence en sciences
politiques. Son mémoire traite de
l'expérience sandiniste au Nicaragua.
"Je m'étais rendu à Managua
pendant plusieurs mois pour interviewer
dirigeants sandinistes et
opposants. Contrairement à ce que
beaucoup pensaient, il ne s'agissait
pas du énième régime communiste
d'Amérique latine, mais vraiment de
la recherche d'une "troisième voie".
D'ailleurs, la participation populaire
était très importante. C'était très
exaltant: tout était à construire.

32
Chemins de traverse
EN MISSION AU NICARAGUA,
J'AI PU ASSISTER
À LA FIN DU RÉGIME SANDINISTE
Il régnait un enthousiasme tel que je n'en avais
jamais connu. Je n'ai d'ailleurs jamais retrouvé
quelque chose de semblable depuis."
Retour à Managua
Diplômé de sciences Po, Stéphane
Rillaerts commence à travailler à
l'Hôpital Molière, mais il ne tarde
pas à refaire ses valises. "C'était le
moment de faire mon service militaire.
J'ai préféré opter pour le
service civil. Comme j'avais noué de
nombreux contacts au Nicaragua,
j'ai pu repartir là-bas faire de la coopération
au développement. J'ai commencé
par donner cours à l'université de
Managua dans le cadre d'un programme
lié à la réforme agraire. Puis, je suis devenu
conseiller en gestion dans un projet de
trois coopératives agricoles dépendant
d'une ONG belge, COOPIBO. J'ai
ensuite travaillé comme coordinateur
de tous les projets de cette ONG au
Nicaragua. En tout, j'y suis resté cinq
ans, et j'ai pu assister sur place à la fin
du régime sandiniste. Une transition en
douceur, mais pas exempte de tensions.
Le nouveau gouvernement a recherché
le consensus et les sandinistes ont joué
le jeu. Malheureusement, quand on voit
ce que le pays est devenu ensuite… J'y
retourne encore régulièrement. Aujourd'hui,
beaucoup là-bas ont encore la nostalgie de
cette période."
M(m)iss ULB
Rentré à Bruxelles en 1993,
Stéphane Rillaerts veut réintégrer
le monde académique. "J'ai eu
Stéphane Rillaerts aura dû mettre sa
thèse entre parenthèses pour réconcilier
gestionnaires et médecins...
Un AUTEUR PROLIXE
Stéphane Rillaerts a trois livres
à son actif:
1 "Gestion hospitalière
et optimisation de la
production de soins", une
synthèse de sa thèse de
doctorat, publiée en 2009
aux éditions SCCA
(www.kenarrow.com).
2 "Vive la Belgique?
Le dédale Wallons-
Flamands", publié en 2007
aux éditions Cortext
(www.vivelabelgique.com)..
3 "La frontière linguistique,
1878-1963", Cahier
Hebdomadaire n°2069-
2070, CRISP
(www.vivelabelgique.com).
la chance de croiser le Pr Jacques
Nagels, qui voulait monter un programme
de 3 e cycle en gestion
hospitalière. Comme je disposais
d'une petite expérience dans le
domaine, j'ai accepté et participé
à la création de la MMISS (Mastère
en Management des Institutions de
Soins et de Santé), dont je suis resté
coordinateur jusqu'en 1999. J'ai
également profité de cette période
pour entamer une thèse de doctorat
sur la gestion hospitalière. Si elle ne
résultait pas d'un choix de carrière
prémédité, cette direction cadrait
avec mes affinités. Je me voyais mal
entamer une carrière dans l'audit
ou dans le pétrole: il me fallait une
dimension plus sociale."
www.solvay.edu

Chemins de traverse
33
Vive la Belgique?
En 2006, Stéphane Rillaerts reprend
la plume, cette fois pour rédiger un
livre sur l'histoire de la frontière linguistique
en Belgique! "Ayant grandi
à Linkebeek, j'ai vécu de très près
la question des "facilités". Au cours
de mes études en sciences politiques,
j'ai constaté avec surprise que
l'histoire de la frontière linguistique
n'était quasiment pas étudiée et que
peu de gens la maîtrisaient."
Fusion et thèse
En 2000, les Mutualités Socialistes proposent à
Stéphane Rillaerts de mettre en œuvre la fusion
de trois hôpitaux du Hainaut (Baudour, Ath et
Belœil) pour créer le Réseau Hospitalier de
Médecine Sociale. "Ma tâche était d'organiser la
nouvelle entité fusionnée. C'était un travail complexe,
car les options juridiques choisies pour la
fusion avaient des conséquences négatives sur
le financement de la nouvelle entité. Notre défi
était de créer une nouvelle culture d'entreprise
tout en implémentant un programme drastique
de réduction des coûts", se souvient-il. "Nous
avons atteint pour la première fois l'équilibre
financier en 2005 et, depuis, nous enregistrons
chaque année un léger boni. Nous avons pu y
parvenir grâce à la mise en place d'une structure
de concertation et de cogestion avec le
corps médical, alors que, jusque-là, les relations
étaient plutôt tendues entre les gestionnaires
et les médecins. Cela dit, ça a été un travail de
longue haleine, et j'ai dû mettre ma thèse entre
parenthèses au cours des premières années. Je
l'ai finalement défendue, avec succès, en 2004."
SCINDER Bruxelles-Hal-Vilvorde?
Les Flamands étaient contre!
Parmi les résultats des recherches de Stéphane
Rillaerts figurent quelques constatations
étonnantes.
Saviez-vous, par exemple, que la scission de BHV
avait déjà été discutée en 1963, alors qu'était fixée
la frontière linguistique que nous connaissons
aujourd'hui? "À l'époque, ce sont surtout les
politiciens flamands qui y étaient opposés",
relève l'auteur. "Ils avaient besoin des
électeurs flamands de Hal-Vilvorde pour
avoir des élus à Bruxelles!"
PEU DE GENS MAÎTRISENT
L'HISTOIRE DE LA FRONTIÈRE
LINGUISTIQUE BELGE
1963
Naissance à Ixelles
1986
Diplôme d'Ingénieur
Commercial Solvay
1987
Licencié en sciences
politiques, ULB
1994-1999
Coordinateur du
Masrère des Institutions
de Soins et de Santé,
SBS-EM
2000-
Directeur Général du
Réseau Hospitalier de
Médecine Sociale
2004
Docteur en économie
appliquée, SBS-EM
"J'ai commencé à m'y intéresser
de plus près. En 2005, le politologue
flamand Geert Van Istendael a
publié "Le labyrinthe belge", un livre
bien documenté et assez objectif,
même s'il présentait la "version flamande"
de l'histoire. J'ai alors décidé
d'en rédiger le pendant francophone."
Son livre, "Vive la Belgique?
Le dédale Wallons-Flamands" voit
le jour en 2007. "Peu après la parution,
j'ai été contacté par Vincent de
Coorebyter, le directeur du CRISP
(Centre de Recherche et d'Information
Socio-Politiques). Il m'a proposé
d'approfondir mes recherches et d'en
publier le résultat dans un Courrier
Hebdomadaire." Sorti en 2010, "La
frontière linguistique, 1878-1963"
propulse Stéphane Rillaerts au rang
d'expert de la question linguistique.
"Vu le contexte politique belge actuel,
j'ai immédiatement été interrogé
par la plupart des grands médias.
Cela dit, ça s'est un peu calmé. Mon
côté éclectique me mènera peutêtre
encore ailleurs: il y a tant de
sujets intéressants… Pourtant, je ne
pense pas m'atteler dans l'immédiat
à un nouvel ouvrage. Ce travail m'a
pris pas mal de temps, et je veux
me consacrer un peu plus à ma vie
de famille."

34Initiatives
Cécile Louchard
Ingest 1995
Gérante de Cécile de Barsy SPRL
CÉCILE LOUCHARD
Son combat
contre la corruption
Texte: Antoine Bazantay Photos: D.R.
Parallèlement à sa carrière dans le monde de la
finance, Cécile Louchard s'investit depuis 2008
dans la lutte contre la corruption. Son arme?
L'ONG Transparency International.
AIDER ou REJOINDRE Transparency International Belgium?
Vous pouvez soutenir l'ONG en faisant un don ou en devenant membre
(individuel ou en tant qu'entreprise ou organisation). Transparency International
Belgium propose aussi des formations aux problématiques de la corruption.
Les bénévoles sont les bienvenus. Transparency a e.a. besoin de bonnes volontés
dotées de compétences en économie, droit ou finance. Récemment, l'ONG a
d'ailleurs envoyé aux Alumni de la SBS-EM un questionnaire pour évaluer la
sensibilité du monde des affaires à la corruption.
www.transparencybelgium.be
info@transparencybelgium.be
Quelle est votre activité principale?
J'ai travaillé pendant 15 ans chez PricewaterhouseCoopers,
notamment comme Director
Dispute Analysis & Investigations. Cette année,
j'ai monté ma propre société de conseil. Mon
rôle est d'aider les entreprises à anticiper et gérer
leurs risques de fraude.
Vous êtes également bénévole chez
Transparency International. Parlez-nous de
cette ONG.
Son objectif est de traquer la corruption, publique
ou privée, dans le monde entier. Dès lors,
elle préconise la transparence à tous les niveaux
et tente de sensibiliser l'opinion. Elle publie
notamment un indice de perception de la corruption:
il vise à classer les pays du plus vertueux
au plus corrompu.
En 22 e position de votre récent
classement de la corruption, la
Belgique fait figure de mauvais
élève au sein des pays de la
"vieille Europe"!
Il n'y a pas de quoi être fiers! Contrairement
à d'autres pays, chez nous, de
nombreuses lois existent, mais elles
sont – hélas – rarement appliquées.
La section belge de l'ONG, Transparency
International Belgium, se consacre
donc à la corruption en Belgique.
Quel est votre rôle chez
Transparency International
Belgium?
J'apporte mon savoir-faire dans le
secteur bancaire et financier. J'essaie
de prôner davantage de déontologie
bancaire. Par exemple, nous souhaitons
plus de transparence dans
la rémunération des banquiers. Le
consommateur doit pouvoir connaître
les commissions que touche son
banquier, pour être sûr que celui-ci
ne lui vante pas tel ou tel produit
bancaire par pur intérêt personnel!
Nous souhaitons que ces commissions
soient régulées et limitées.
Vos deux activités sont-elles
compatibles?
Tout à fait! Ma connaissance du
milieu financier m'aide dans ma
lutte contre la corruption. Mais j'estime
que l'exigence de transparence
concerne aussi notre propre organisation.
Je ne cache donc mes activités
à aucun de mes interlocuteurs.
www.solvay.edu

Prêts pour
demain
Croissance,
compétitivité
et
innovation
WWW.SOLVAY.COM
Groupe Chimique et Pharmaceutique

www.porsche.be
Cela fait 60 ans que nous importons des Porsche en Belgique.
Quelle belle occasion pour vous faire un cadeau.
Cette année, cela fait 60 ans que nous importons des Porsche en Belgique.
60 années de passion, de vitesse, de savoir-faire. Nous avons donc imaginé pour vous un Pack 60
ans. Et, pour une fois, nous sommes bien obligés de vous parler d’argent. Car avec ce Pack 60 ans,
vous recevez jusqu’à 5.469 € d’avantages sur le Boxster et le Cayman, et jusqu’à 8.699 € sur la 911.
Cela rendra vos sensations Porsche encore un peu plus magiques.
Le rêve Boxster est déjà accessible à partir de 49.005 €, la puissance du Cayman à partir
de 52.877 € et l’agilité de la 911 à partir de 88.209 €.
Pour profi ter de cette offre historique, rendez-vous sans tarder dans votre Porsche Centre.
Action valable pour tout contrat signé avant le 31/12/2010 et voiture livrée avant le 28/02/2011. Pour connaître les modèles et versions qui bénéficient de cette
offre, rendez-vous dans un de vos 8 Porsche Centres. Prix au 15/09/2010. Modèles illustrés avec options. Informations environnementales (AR 19/03/2004) : www.porsche.be.
CONSOMMATION MOYENNE (L/100 KM) : 9,1 - 13,2 / ÉMISSIONS CO 2
(g/KM) : 214 - 314.