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’Aitelène
et l’Isère
Si vous ne connaissez pas la sérénité d’un soir
d’été au bord de l’Aitelène, seul au fil de l’eau,
à l’ombre des saules et des frênes baignés
par le soleil couchant, la rivière parsemée
de gobages, alors vous n’aurez qu’une image
imparfaite du bonheur.
Situé en Combe de Savoie, dans la plaine de l’Isère,
ce parcours, qui s’étend sur plus de 10 km (Aitelène 3,2 km,
Isère 6 km), est incontournable pour les amoureux
de la truite et de l’ombre commun. Les eaux calmes
et cristallines de l’Aitelène vous entraîneront dans de douces
rêveries halieutiques pendant que vous tenterez de séduire
l’un de ses majestueux habitants.
Le parcours de l’Aitelène est unique par sa beauté, sa richesse, son mode
de gestion et sa réglementation. Il a été créé pour garantir le potentiel piscicole
en protégeant les géniteurs, les frayères et les ressources alimentaires
des truites et ombres qui peuplent ses eaux. Ainsi sa gestion patrimoniale
a pour but de rétablir une qualité piscicole et génétique, notamment
chez la truite fario, afin de conserver la souche méditerranéenne.
Attention, les nombreux repeuplements de truites fario domestiques
effectués par le passé dans nos rivières ont donné lieu à des croisements.
Les individus hybrides comportent les caractéristiques morphologiques
des deux souches (méditerranéenne et atlantique), avec une prédominance
de l’une ou de l’autre rendant la reconnaissance, à l’œil nu, aléatoire.
Ne vous fiez pas à l’apparente tranquillité des eaux de l’Aitelène :
elles regorgent de vie, tout comme la turbidité de l’Isère peut être déconcertante.
Contrairement aux idées reçues, les poissons de l’Aitelène sont davantage en activité
la journée, aux heures les plus chaudes. Bien évidemment, il faut faire preuve
de la plus grande discrétion car, dans ces eaux souvent peu profondes, truites
et ombres se révèlent très méfiants. L’Aitelène donne généralement de bons
résultats au vairon mort sur une monture « godille » ou au poisson nageur flottant,
que l’on laisse descendre avant de l’animer par de longues tirées près des berges.
L’Aitelène est également le paradis du moucheur aguerri n’ayant pas peur
d’une végétation dense. Ainsi vous pourrez tantôt, perfectionner votre technique
de l’arbalète en approchant les gros ombres en nymphe à vue, tantôt les berges
sont assez dégagées pour permettre de petits posés discrets sur le nez des belles
zébrées. La portion du parcours la plus accessible aux moucheurs se situe en aval
du pont Vert, les autres zones s’adressent aux mordus expérimentés.
Sur l’Isère, que ce soit au toc ou à la mouche en nymphe, il faut penser à bien lester
pour être rapidement pêchant sur le fond où les poissons sont postés.
Des gobages, souvent discrets, peuvent agrémenter les coups du soir.
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