propositions pédagogiques - Lesite.tv pour tous

ALBUMS POUR LES CYCLES III
Le Soleil est une girafe jaune
PRÉSENTATION DE LA VIDÉO ..............................................................2
Générique .................................................................................................................. 2
Description ................................................................................................................. 2
CONTENUS ........................................................................................3
Cursus........................................................................................................................ 3
Références aux programmes.......................................................................................... 3
Texte de référence ....................................................................................................... 4
Découpage et structure ................................................................................................. 5
PROPOSITIONS PÉDAGOGIQUES ........................................................6
Introduction................................................................................................................. 6
Propositions d’activités ................................................................................................. 6
Activités complémentaires possibles................................................................................ 8
POÈMES, POÈTES, HISTOIRES ET PISTES PÉDAGOGIQUES SPÉCIFIQUES .9
Un Enfant rêve ............................................................................................................ 9
L’Arbre ..................................................................................................................... 11
Le Facteur ................................................................................................................. 13
Pour faire le portrait d’un oiseau .................................................................................. 15
Sam ......................................................................................................................... 18
Bonguemba .............................................................................................................. 20
Mon Père, ton père .................................................................................................... 22
Les Deux Sœurs ......................................................................................................... 24
Farces de nuages ...................................................................................................... 26
Nocturne .................................................................................................................. 28

PRÉSENTATION DE LA VIDÉO
Générique
Description
R éalis ation : Ringbom Antonia et Wahlforss Jaana.
Production et copyright : Helsinki, EPIDEM ; Paris, CNDP ; Issy-les-Moulineaux, La
Cinquième, 1997-1999.
Format programmes : 5 minutes.
Dix animations illustrent des poèmes de tous horizons ; chacun d’eux s’insère dans
une histoire dont le héros est un enfant. Cette réalisation finlandaise permet de
conduire les élèves dans l’univers poétique de la langue.
L’homogénéité du traitement graphique des séquences et la présence d’un
personnage récurrent, la girafe, relient familièrement tous les épisodes entre eux,
au-delà de la diversité des thèmes qu’aborde chaque poème.
La richesse picturale, musicale, sémantique et lexicale sollicite l’imaginaire des
élèves et consolide leurs connaissances dans la pratique poétique de la langue.
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CONTENUS
Cursus
Cycle des approfondissements : CE2, CM1 et CM2
Maîtrise de la langue française : langage oral et lecture
Culture humaniste
Histoire et Géographie
Pratiques artistiques et histoire des arts : arts visuels ; éducation musicale.
Éducation physique et sportive : concevoir et réaliser des actions à visées
expressive, artistique, esthétique (danse).
Références aux programmes
Français : langage oral ; lecture/écriture
(lecture/littérature/rédaction)
Objectifs
Faire accéder tous les élèves à la maîtrise de la langue française, à une expression
précise et claire à l’oral comme à l’écrit, relève d’abord de l’enseignement du
français mais aussi de toutes les disciplines (…).
L’étude de la langue française (vocabulaire, grammaire, orthographe) donne lieu à
des séances et activités spécifiques. Elle est conduite avec le souci de mettre en
évidence ses liens avec l’expression, la compréhension et la correction
rédactionnelle.
Compétences attendues à la fin du CM2 pour la maîtrise du socle commun
La maîtrise de la langue française
lire avec aisance (à haute voix, silencieusement) un texte ;
rédiger un texte d’une quinzaine de lignes (texte poétique) en utilisant ses
connaissances en vocabulaire et en grammaire.
Culture humaniste : histoire et géographie / pratiques artistiques
Objectifs
La culture humaniste ouvre l’esprit des élèves à la diversité et à l’évolution des
civilisations, des sociétés, des territoires, des faits religieux et des arts ; elle leur
permet d’acquérir des repères temporels, spatiaux, culturels et civiques. Avec la
fréquentation des œuvres littéraires, elle contribue donc à la formation de la
personne et du citoyen (…)
L’histoire et la géographie donnent des repères communs, temporels et spatiaux,
pour commencer à comprendre l’unité et la complexité du monde (…).
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Les pratiques artistiques individuelles ou collectives développent le sens esthétique,
elles favorisent l’expression, la création réfléchie, la maîtrise du geste et
l’acquisition de méthodes de travail et de techniques (…).
Arts visuels : conjuguant pratiques diversifiées et fréquentation d’œuvres de plus en
plus complexes et variées, l’enseignement des arts visuels (arts plastiques, cinéma,
photographie, design, arts numériques) approfondit le programme commencé au
cycle 2. Cet enseignement favorise l’expression et la création. Il conduit à
l’acquisition de savoirs et de techniques spécifiques et amène progressivement
l’enfant à cerner la notion d’œuvre d’art et à distinguer la valeur d’usage de la
valeur esthétique des objets étudiés. Pratiques régulières et diversifiées et références
aux œuvres contribuent ainsi à l’enseignement de l’histoire des arts.
Éducation musicale : L’éducation musicale s’appuie sur des pratiques concernant la
voix et l’écoute : jeux vocaux, chants divers, en canon et à deux voix, en petits
groupes ou en formation chorale. Ces pratiques vocales peuvent s’enrichir de jeux
rythmiques sur des formules simples joués sur des objets sonores appropriés. Grâce
à des activités d’écoute, les élèves s’exercent à comparer des œuvres musicales,
découvrent la variété des genres et des styles selon les époques et les cultures. La
perception et l’identification d’éléments musicaux caractéristiques de la musique
écoutée prolonge le travail engagé au CP et au CE1. Pratiques vocales et pratiques
d’écoute contribuent à l’enseignement de l’histoire des arts.
Compétences attendues à la fin du CM2 pour la maîtrise du socle commun
La culture humaniste
Dire de mémoire, de façon expressive une dizaine de poèmes et de textes en
prose ;
interpréter de mémoire une chanson, participer à un jeu rythmique, repérer des
éléments musicaux caractéristiques simples ;
identifier sur une carte et connaître quelques caractères principaux des grands
ensembles physiques et humains de l’échelle locale à celle du monde ;
connaître quelques éléments culturels d’un autre pays ;
reconnaître et décrire des œuvres visuelles ou musicales préalablement étudiées
(…) ;
exprimer ses émotions et préférences face à une œuvre d’art, en utilisant ses
connaissances ;
pratiquer le dessin et diverses formes d’expressions visuelles et plastiques (formes
abstraites ou images) en se servant de différents matériaux, supports, instruments et
techniques ;
inventer et réaliser des textes, des œuvres plastiques, des chorégraphies ou des
enchaînements, à visée artistique ou expressive.
Texte de référence
Ministère de l'Éducation nationale. Programmes d’enseignement de l’école
primaire, cycle des approfondissements – programme du CE2, du CM1 et du CM2.
Bulletin officiel de l'Éducation nationale [En ligne], hors-série n° 3 du 19 juin 2008.
[Page consultée le 10 novembre 2008].
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Découpage et structure
00 min 18 s Un Enfant rêve (Elmer Diktonius)
03 min 50 s Poème
05 min 16 s Générique
05 min 30 s L’Arbre (Reiner Brambach)
08 min 31 s Poème
10 min 26 s Générique
10 min 40 s Le Facteur (Michio Mado)
12 min 10 s Poème
15 min 42 s Générique
15 min 55 s Pour faire le portrait d’un oiseau (Jacques Prévert)
18 min 00 s Poème
21 min 05 s Générique
21 min 26 s Sam (Jack Prelutsky)
24 min 21 s Poème
26 min 33 s Générique
26 min 45 s Bonguemba (Antoine-Roger Bolamba)
29 min 39 s Poème
31 min 36 s Générique
31 min 5 4 s Mon père, ton père (Kit Wright)
34 min 27 s Poème
36 min 41 s Générique
36 min 59 s Les Deux Sœurs (Rabindranath Tagore)
38 min 22 s Poème
41 min 31 s Générique
41 min 50 s Farces de nuages (Vladimir Maïakovsky)
45 min 11 s Poème
46 min 41 s Générique
47 min 00 s Nocturne (Conrado Dale Roxlo)
50 min 15 s Poème
51 min 50 s Générique
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PROPOSITIONS PÉDAGOGIQUES
Introduction
L’école est le lieu privilégié pour familiariser chaque élève à l’univers poétique de la
langue, que cet univers soit classique ou contemporain, national ou international.
Entendre, dire et écrire des poèmes doit devenir un plaisir pour tous, plaisir que
chaque élève peut avoir envie de partager avec sa classe, sa famille, ses amis...
L’enseignant(e) doit par un étayage, un questionnement, des explications guider les
élèves dans leurs découvertes ; en effet, les textes poétiques nécessitent, tout comme
la prose ou le théâtre, un travail de compréhension qui peut conduire à des débats
interprétatifs. La présentation régulière de poèmes, la création d’une anthologie de
classe, l’organisation de carnets de lecture individuels multiplient les possibilités de
contact des élèves avec la poésie.
Chaque séquence de la cassette vidéo permet aux élèves de découvrir un poème
par l’intermédiaire d’une animation filmée, riche en images et en sons, facilitant
l’accès à la compréhension.
Propositions d’activités
Les activités proposées ci-dessous sont spécifiques au support audiovisuel ;
l’enseignant(e) pourra parallèlement consolider ce travail par des activités
complémentaires sur le texte poétique (syntaxe, lexique, organisation...). Plusieurs
pistes pédagogiques sont offertes afin de permettre à chacun d’effectuer des choix
en fonction des compétences à travailler, de ses goûts et de ceux des élèves, du
vécu de la classe, des projets en cours... D’autres propositions plus spécifiques à
chaque animation seront présentées tout au long du livret. Afin de permettre aux
élèves d’effectuer des comparaisons et des choix, il est recommandé d’étudier
plusieurs poèmes, répartis dans le temps.
Cependant, il semble pertinent de ne pas visualiser en une fois la totalité de la
cassette mais d’effectuer un travail plus approfondi sur chaque animation.
Présenter oralement la cassette aux élèves :
celle-ci est constituée de dix animations illustrant dix poèmes écrits par des auteurs
d’origines très diverses (la liste des poèmes et le nom des auteurs pourront être
affichés dans la classe). Il conviendra de faire prendre conscience aux élèves que
l’animation proposée est une des interprétations possibles, mais qu’en fonction de
leur imaginaire, leur sensibilité ou leur vécu, ils peuvent en avoir une différente ;
le titre : Le Soleil est une girafe jaune, est inspiré du poème Farces de nuages de
Vladimir Maïakovsky. On précisera aux élèves qu’ils retrouveront, tel un fil
conducteur, le personnage de la girafe dans chaque animation. Il sera cependant
intéressant de noter que ses interventions peuvent être diversifiées : médiation,
aide, histoire parallèle... On permettra également aux élèves de s’exprimer sur le
6

choix du titre Le Soleil est une girafe jaune. Ce pourra être l’occasion de préciser
que la métaphore est un procédé fréquent en poésie ;
chaque animation a un enfant pour héros.
Pistes pédagogiques communes à toutes les animations
Deux démarches peuvent être envisagées :
visionner l’intégralité de l’animation puis permettre aux élèves de s’exprimer, de
donner leur point de vue et d’échanger sur le film et le poème ;
arrêter le déroulement de la cassette juste avant le début du poème et proposer aux
élèves d’effectuer des suppositions sur le sens de celui-ci. Visualiser ensuite la fin de
l’animation et rechercher la validation des propositions effectuées par
l’intermédiaire du poème entendu.
Dans les deux cas, on pourra proposer aux élèves de :
localiser l’action (par exemple, en Afrique, en Europe...) en justifiant leurs
propositions (« les images montrent... », « la musique nous indique que... ») ;
s’exprimer sur le rôle de la girafe jaune dans l’animation : par exemple, elle est
une aide dans Pour faire le portrait d’un oiseau.
On pourra également s’attarder (lors de la première étude) sur l’image animée au
début de chaque séquence, présentant la transformation du soleil en girafe et
inversement ;
rechercher le thème récurrent de l’animation : par exemple, l’amour dans Les Deux
Sœurs ou le handicap et l’amitié dans Le Facteur. On pourra inviter les élèves à
échanger sur ce sujet par l’intermédiaire de débats qui nécessiteront la médiation
de l’enseignant(e) ; une mise en relation avec d’autres textes connus (récits,
poèmes...) pourra être effectuée ;
rechercher d’autres interprétations possibles au poème : par exemple, Mon Père,
ton Père aurait pu être une discussion entre deux enfants dans une cour de
récréation ou sur le bord d’un stade, dans une banlieue pavillonnaire ou à une
époque différente ;
s’exprimer sur les images animées qui aident à la compréhension du poème : par
exemple, dans Mon père, ton père, le ventre de l’enfant qui se transforme petit à
petit en hamburger ou sur les huttes dansantes dans Bonguemba ;
s’exprimer sur les choix musicaux : par exemple, dans Un Enfant rêve, la flûte de
Pan aide à la localisation de l’action alors que dans Pour faire le portrait d’un
oiseau, le rythme de la musique choisie semble représenter le temps qui s’écoule tel
un métronome ;
s’exprimer sur le rôle des bruitages dans l’aide à la compréhension : par exemple,
le caquètement de la poule dans Sam ou les battements de cœur dans Les Deux
Sœurs ;
s’exprimer sur le type d’illustrations choisies : on pourra proposer aux élèves
d’échanger sur le choix des couleurs. Par exemple, dans Un Enfant rêve, le
contraste entre les couleurs ternes symbolisant la pauvreté et les couleurs gaies
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eprésentant l’opulence. On notera également la différence de graphisme utilisé
dans une même animation : par exemple, dans Sam, le graphisme change lorsque
l’enfant franchit « la porte » ou dans Pour faire le portrait d’un oiseau, le
changement s’effectue lorsque l’oiseau quitte la cage ;
s’exprimer sur la diction des poèmes : on remarquera que celle-ci est directement
liée à l’interprétation que l’on donne au texte ; on pourra proposer aux élèves,
après leur avoir donné le poème, de s’entraîner afin de présenter une diction
différente de celle de l’animation. Par exemple, dans Bonguemba, l’absence de
ponctuation permet de nombreuses interprétations différentes ;
proposer aux élèves de réaliser une production plastique en relation avec leur
propre interprétation du poème ;
rechercher la place réservée au rêve et à l’imaginaire dans l’animation et dans le
poème ;
remarquer que lorsque des personnages s’expriment dans l’histoire, leurs paroles
restent inaudibles, seule l’intonation peut être saisie, laissant au poème toute sa
place dans l’animation ;
relever les éléments permettant d’intégrer le texte dans la poésie ; en effet, les
poèmes présentés ne répondent pas toujours aux critères généralement connus des
élèves (rimes, alexandrins, strophes...) ;
donner leur point de vue sur le poème (« j’aime, je n’aime pas, parce que... ») ;
choisir un ou plusieurs poèmes parmi ceux étudiés afin de le/les mémoriser et de
présenter une interprétation orale à l’ensemble de la classe ; le choix est un
élément important car il permet aux élèves de s’investir plus intensément dans
l’activité ;
ouvrir un carnet de poésies, qui sera personnel à chacun, dans lequel l’élève
pourra copier les poèmes étudiés qu’il a particulièrement appréciés, noter ses
impressions, illustrer les textes, compléter avec d’autres poèmes découverts à
l’extérieur de la classe... ; ce carnet différera du traditionnel cahier de poésies dont
le contenu est commun à tous ;
permettre aux élèves de se concentrer sur l’écoute du poème ; l’enseignant(e)
pourra le leur relire sans l’appui de l’animation.
Activités complémentaires possibles
Échanger sur les différentes méthodes permettant la mémorisation d’une poésie.
Écrire un poème à partir de contraintes spécifiques.
Illustrer des poèmes: un recueil de classe pourrait être constitué (par exemple, un
poème différent pour chaque élève).
Mettre en geste ou en scène un poème (sous forme de saynète).
Mettre en musique et/ou en voix un poème; on pourra à titre d’exemple faire
écouter aux élèves les poèmes de Jacques Prévert chantés par Yves Montand.
Localiser sur un planisphère les différents pays dont sont originaires les auteurs.
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POÈMES, POÈTES, HISTOIRES ET PISTES PÉDAGOGIQUES
SPÉCIFIQUES
Un Enfant rêve
Le ciel m’envoie un ange
Qui m’offre un saucisson
Je le prends Je le mange
Viens là-haut, dit l’ange
Un coup d’aile et on y est
Dieu était assis là
Et mangeait des sucettes
Il m’en donne à croquer
Vraiment c’était la fête
Et dieu dit: désormais
Les pauvres vont manger
Du poulet, des biscuits et des glaces
Et nous avons mangé
Nos ventres satisfaits
Font des petits ronrons
Et le bon dieu dit :
D’où vient cette chanson ?
Elmer Diktonius (Finlande)
L’auteur
Elmer Diktonius (1896-1961), Finlandais d’expression suédoise, est une des figures
de proue de l’esthétique « moderniste » des années vingt. Poète, écrivain et aussi
compositeur, il a souvent écrit pour les enfants. Un Enfant rêve (Lapsen uni) a été
publié en 1956.
L’histoire
Dans une grande ville d’Amérique latine, Totti et son ami le chien déambulent à la
recherche de nourriture. Mais personne ne leur prête attention et la faim les tenaille.
Heureusement, la girafe jaune intervient...
Activités spécifiques
Identifier les thèmes de l’animation: la misère et la compassion ; un débat sur ce
sujet pourra être organisé.
Prendre des indices afin de tenter de localiser l’histoire (par exemple, l’utilisation
de la flûte de Pan) ; on notera cependant que celle-ci pourrait être transposée dans
de très nombreux pays ; on pourra faire remarquer que l’histoire ne se déroule pas
dans le pays d’origine de l’auteur.
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Relever les éléments indiquant la grande pauvreté du jeune garçon ; relever
également les indices indiquant qu’il est affamé.
Permettre aux élèves de s’exprimer sur l’attitude des personnes « bien nourries »
(présence d’une tête de mort sur une porte, absence de compassion...).
Les inviter à s’exprimer sur le rôle de la girafe jaune : elle fait partie intégrante de
l’histoire, elle vient en aide à l’enfant.
Noter que le poème traduit les pensées, l’espoir d’un enfant (utilisation du « je », la
nature des aliments souhaités, une croyance encore intacte en un Dieu qui lui
viendra en aide...) ; demander aux élèves si tous les enfants ont ce genre de rêve.
Permettre aux élèves de faire des suppositions sur le caractère de l’enfant (par
exemple, il n’est pas égoïste puisqu’il partage son saucisson avec son chien, il est
honnête car il ne cherche pas à voler de la nourriture...).
Noter la spécificité de l’illustration, tout particulièrement dans le choix des couleurs.
Mises en réseau possibles
Le Joujou du pauvre de Charles Baudelaire.
Les Enfants pauvres de Victor Hugo.
Pour qu’un enfant soit heureux de Mbaye Gana Kebe.
Rêve d’enfant de Claude Haller.
Celui qui dort... de Guillevic.
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L’Arbre
Depuis que j’ai déménagé
Pour habiter cette maison
Dans ma cave, un arbre a germé
Il a poussé jusqu’au grenier
Aux fenêtres, les feuilles dansent
Comme de petits drapeaux verts
Les hautes branches se balancent
Sur le toit recouvert de mousse
L’arbre et moi vivons sans souci
Ma scie se rouille à ne rien faire
Ma hache ne sert plus du tout
Les voisins se disent entre eux
C’est pas mieux chez lui
S’il est content, c’est qu’il est fou
Il chante dès le saut du lit
Et jusqu’au soir, bavarde et rit
Quant à l’arbre, il grandit toujours
R einer Brambach (Suis s e)
L’auteur
Reiner Brambach (né en 1917) a d’abord travaillé comme jardinier et agriculteur. Il
se fait connaître comme poète à partir de 1956, puis comme écrivain avec la
parution, en 1961, de son premier recueil d’histoires. L’Arbre a été édité en 1969,
au sein du recueil de poésies Je n’ai trouvé aucun nom pour ça (Ich fande keine
Namen dafür).
L’histoire
Ada tient à faire pousser une plante dans la cour de son immeuble, mais il arrive
toujours quelque chose pour faire échouer chacune de ses tentatives. Avec les
encouragements de la girafe jaune, Ada ne renonce pas, et finalement...
Activités spécifiques
Identifier le thème de l’animation : l’écologie, le respect de l’environnement ; un
débat sur ce sujet pourra être organisé en liaison avec les activités scientifiques.
Identifier les différents éléments qui sont sources de pollution (le camion...).
Permettre aux élèves de s’exprimer sur l’attitude des personnes non respectueuses
de la nature.
Les inviter à s’exprimer sur le rôle de la girafe jaune qui semble être la seule amie
de la fillette.
Relever les éléments humoristiques de l’animation : par exemple, le sapin vert dans
le camion.
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Permettre aux élèves de s’exprimer sur les choix musicaux en fonction des
différentes étapes de l’animation ; on identifiera La Marche funèbre d’Hector
Berlioz.
Noter la spécificité des illustrations ; on remarquera tout particulièrement le
contraste entre les couleurs utilisées pour présenter la ville, la pollution et celles
choisies pour représenter la nature.
Noter les différents plans utilisés : par exemple, celui présentant la vision du bébé
(vers le ciel) en opposition avec celui du locataire du haut de l’immeuble (vers le
sol).
Mises en réseau possibles
Les Sapins de Guillaume Apollinaire.
En Forêt de Germain Nouveau.
Le Vent de Rainer Maria Rilke.
L’Ombre du grand arbre d’Alain Serres.
Le Chêne et le Roseau de Jean de la Fontaine.
Épigramme d’un arbre de Paul Pelisson.
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Le Facteur
Notre facteur chaque matin
Sonne à la porte de notre jardin
Dans la haie, les escargots
Et sur le toit, les moineaux
Le voient filer
Sur son vélo
Comme s’il disait:
Ça me désole
Pas de courrier pour les bestioles
Mais si demain
Il annonçait:
Une lettre pour les moineaux
Un paquet pour les escargots
Sont arrivés
On ne sait d’où
Une lettre
Comme un pétale
Un paquet
Comme un p’tit pois
M ichio M ado (Japon)
L’auteur
Michio Mado est un poète japonais dont l’œuvre, imprégnée de l’attention qu’il
porte au monde animal, reflète sa conviction que la valeur de toute vie est
identique, car chacun, Homme, plante ou insecte, occupe une place singulière dans
le monde. Le poète a d’ailleurs rédigé, en 1935, un essai à ce propos, développant
la philosophie de ses poèmes. Son recueil, Les Animaux, a été traduit, en 1992, du
japonais en anglais par l’impératrice du Japon, Mishiko. En 1994, il a reçu le prix
Hans Christian Andersen pour sa poésie.
L’histoire
C’est bientôt l’anniversaire de Sayoko et la petite fille en fauteuil roulant aimerait
inviter les enfants qui s’amusent avec insouciance de l’autre côté du mur. Les
messages ne parviennent jamais au but, jusqu’à ce que la girafe jaune s’en mêle...
Activités spécifiques
Identifier les thèmes de l’animation: le handicap et l’amitié ; un débat sur ce sujet
pourra être organisé.
Permettre aux élèves de s’exprimer sur l’interprétation que l’animation donne au
poème : en effet, le handicap de la fillette, la localisation de l’histoire, l’invitation...
ne sont pas mentionnés dans le texte.
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Demander aux élèves d’échanger sur le choix du titre ; on pourra leur proposer
d’en rechercher d’autres.
Prendre des indices afin de localiser l’histoire (cette localisation est liée aux
origines de l’auteur) : on notera cependant que celle-ci pourrait être transposée
dans d’autres lieux.
Relever les éléments qui indiquent que la fillette cherche à communiquer avec les
autres enfants (le bateau, l’oiseau...) et toutes les difficultés qu’elle rencontre.
Demander aux élèves de s’exprimer sur le symbolisme du mur de pierres.
Les inviter à s’exprimer sur le rôle de la girafe jaune qui intervient discrètement
pour venir en aide à la fillette.
Noter la spécificité des illustrations ; on remarquera tout particulièrement le choix
des couleurs vives et gaies comme si elles reflétaient l’espoir et la joie de vivre de
la petite fille (en effet, son handicap, sa déception auraient pu être traduits par des
couleurs plus sombres).
Permettre aux élèves de s’exprimer sur les images animées : par exemple, les
cœurs dans les yeux de l’oiseau montrant la cause de l’échec de sa mission de
facteur.
Échanger sur les choix musicaux : musique en liaison avec la localisation de
l’animation.
Relever le rôle des différents bruitages dans l’aide à la compréhension de
l’animation.
Mises en réseau possibles
La Différence de Jean-Pierre Siméon.
Le Facteur de Maurice Carême.
Amitié de Michelle Daufresne.
Une Amitié de Charles Vildrac.
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Pour faire le portrait d’un oiseau
Peindre d’abord une cage avec une porte ouverte
Peindre ensuite
Quelque chose de joli
Quelque chose de simple
Quelque chose de beau
Quelque chose d’utile
Pour l’oiseau
Placer ensuite la toile contre un arbre
Dans un jardin
Dans un bois
Ou dans une forêt
Se cacher derrière l’arbre
Sans rien dire
Sans bouger
Parfois l’oiseau arrive vite
mais il peut aussi bien mettre de longues années
Avant de se décider
Ne pas se décourager
Attendre
Attendre s’il le faut pendant des années
La vitesse ou la lenteur de l’arrivée de l’oiseau
N’ayant aucun rapport
Avec la réussite du tableau
Quand l’oiseau arrive
S’il arrive
Observer le plus profond silence
Attendre que l’oiseau entre dans la cage
Et quand il est entré
Fermer doucement la porte avec le pinceau
Puis effacer un à un tous les barreaux
En ayant soin de ne toucher aucune des plumes de l’oiseau
Faire aussi le portrait de l’arbre
En choisissant la plus belle de ses branches
Pour l’oiseau
Peindre aussi le vert feuillage, la fraîcheur du vent
Et la poussière du soleil
Et le bruit des bêtes de l’herbe dans la chaleur de l’été
Et puis attendre que l’oiseau se décide à chanter
Si l’oiseau ne chante pas
C’est mauvais signe
Signe que le tableau est mauvais
Mais s’il chante, c’est bon signe
Signe que vous pouvez signer
15

Alors vous arrachez tout doucement
Une des plumes de l’oiseau
Et vous écrivez votre nom dans un coin du tableau
Jacques Prév ert (France)
L’auteur
Jacques Prévert (1900-1977), un temps dans la mouvance surréaliste, a également
écrit des poèmes d’influence plutôt dadaïste. Imagées et gouailleuses, nombre de
ses œuvres sont devenues des chansons populaires, tandis qu’il ouvrait à la poésie
un large public, notamment avec Paroles (1948). Prévert a également écrit plusieurs
scénarios de films et de pièces de théâtre.
L’histoire
Michelle est une écolière timide, myope et souvent en retard ; en effet, elle a bien
du mal à suivre les leçons de son impressionnante institutrice. Lorsqu’il lui faut
réaliser une œuvre picturale, c’est la catastrophe ! Comment la girafe jaune la
secourra-t-elle ?
Activités spécifiques
Ce poème est peut-être déjà connu des élèves, il sera alors intéressant de leur
permettre de s’exprimer sur l’interprétation qui en est faite à travers l’animation.
Les inviter à s’exprimer sur l’état d’esprit de la fillette (elle arrive en retard en
classe, son impossibilité à réaliser le travail demandé...) ; on pourra leur proposer
de raconter une histoire vécue similaire.
Permettre aux élèves d’échanger sur le comportement des personnes (l’enseignante,
les autres élèves, la fillette...).
Les inviter à s’exprimer sur le rôle de la girafe jaune: elle fait partie intégrante de
l’histoire, elle vient également en aide à l’enfant.
Rechercher l’indice permettant de connaître le nom de la fillette (la signature du
tableau).
Remarquer que si dans un récit les répétitions ne sont pas souhaitables, elles sont
fréquemment utilisées en poésie : par exemple, « Quelque chose de... ».
Noter la spécificité des illustrations ; on remarquera tout particulièrement le
contraste entre les illustrations présentant la salle de classe et celles réalisées pour
représenter la forêt.
Permettre aux élèves de s’exprimer sur les images animées : par exemple, en
indiquant comment l’animation symbolise le temps qui passe dans la forêt ; on
effectuera un parallèle avec le texte (« Attendre, attendre s’il le faut pendant des
années... »).
Échanger sur les choix musicaux : dans la première partie de l’animation, la
musique semble symboliser le temps qui passe comme un métronome, puis on
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constate une rupture lors de l’intervention de la girafe et enfin une musique
apaisante accompagne l’action en forêt.
Relever les différents bruitages (la cloche, le bavardage des élèves, le chant des
oiseaux...) ; on fera remarquer aux élèves que le texte apporte lui aussi « des
sons » (le bruit des bêtes dans l’herbe).
Leur demander s’ils connaissent d’autres poèmes du même auteur ; on pourra leur
faire découvrir ceux qui sont liés au thème de l’école.
Mises en réseau possibles
Le Cancre de Jacques Prévert.
En sortant de l’école de Jacques Prévert.
Par un point situé sur un plan de Robert Desnos.
Petit Oiseau de Paul Niger.
La Mort des oiseaux de François Coppée.
Le Tung-wang-Fung de Louis Bouilhet.
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Sam
On a demandé à Sam d’aller chez l’épicier
Pour acheter des œufs
Mais il a rapporté une perle dans une poire
Un léopard aux pattes bleues
Sam a ramené un éléphant plus petit qu’une souris
Une balle qui fait des bonds d’un kilomètre
Un dragon pas méchant pour chauffer la maison
Une lanterne qui s’allume quand on sourit
Une boule de neige chaude
Un tapis volant en toile d’araignée
Un saumon d’argent, un merle doré
Une hermine aux yeux d’émeraude
Sam pourra toujours supplier
Il n’ira plus chez l’épicier
Car au lieu des œufs
Il a ramené un oiseau qui danse sur le plancher
Jack Preluts ky (États -Unis )
L’auteur
Jack Prelutsky (né en 1940) est un auteur de poésies pour enfants, très prolifique. Il
a écrit plus d’une trentaine de recueils, dont La Reine d’Eene (The Queen of Eene) et
Cauchemars (Nightmares). Aujourd’hui, il se déplace partout aux États-Unis, dans
les écoles et les bibliothèques, pour présenter des poèmes aux enfants.
L’histoire
Sam doit encore acheter des œufs chez l’épicier. Il en a par-dessus la tête de cet
ingrédient servi à toutes les sauces ! Mais lorsque c’est la girafe jaune qui ouvre la
porte, l’épicerie devient une caverne d’Ali Baba...
Activités spécifiques
Identifier le thème de l’animation : la famille. On opposera l’attitude pragmatique
de la mère à celle, rêveuse, de Sam.
Prendre des indices afin de tenter de localiser l’histoire; on pourra rencontrer
quelques difficultés puisque certains écrits sont en anglais et d’autres en français ;
est-ce une volonté du réalisateur de ne pas situer précisément l’animation et de la
rendre universelle ou doit-on situer l’action dans un pays utilisant les deux langues ?
On identifiera la musique de jazz qui peut donner un indice précieux (le sud des
États-Unis...).
Les inviter à s’exprimer sur le rôle de la girafe jaune : elle fait partie intégrante de
l’histoire.
Demander aux élèves ce que symbolise la porte ouverte par Sam (le début de
l’imaginaire).
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Relever les notes d’humour dans l’animation (le tablier de la mère, les rideaux qui
semblent avoir comme motifs des œufs, l’attitude désinvolte de la poule...).
Permettre aux élèves de relever toute l’importance de l’imaginaire dans le poème
(« un léopard aux pattes bleues »...) ; on pourra comparer ces métaphores à celle
du titre de la cassette, « Le Soleil est une girafe jaune » ; on pourra différencier la
description des personnages dans un récit de celle dans un poème.
Noter la spécificité des illustrations ; on remarquera tout particulièrement la
différence entre les illustrations présentant la réalité de celles présentant
l’imagination de l’enfant ; on remarquera également la représentation des pensées
de chaque personnage, procédé proche de celui utilisé dans les bandes dessinées
(les bulles).
Permettre aux élèves de s’exprimer sur les images animées accompagnant
l’imagination de l’enfant ; par exemple, la perle se transformant en poire puis en
guitare. On pourra comparer ces transformations avec celle de la girafe en soleil
au début de chaque animation.
Échanger sur les choix musicaux : dans la première partie, la musique semble
symboliser la localisation de l’animation puis on constate une rupture lors de
l’ouverture de « la porte » et enfin on découvre une musique très différente qui
accompagne l’imagination de Sam.
Inviter les élèves à s’exprimer sur l’attitude de la mère de Sam à la fin de
l’animation (elle le prend dans ses bras).
Mises en réseau possibles
Pour ma mère de Maurice Carême.
L’Enfant qui va aux commissions de Claude Roy.
La Devinette de Georges Duhamel.
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Bonguemba
Bonguemba petit tambour
Il possède le souffle des ancêtres
Les chanteuses
Poignets et chevilles de sonnettes
Dansent sur son ventre
Les femmes en gésine
Et les nourrices
Délirent
Les arbres dansent
Les pots dansent
Les chaumières dansent
Dans ses guenilles
Danse la misère
Criblée de blessures purulentes
Les ennuis, les chagrins se dissipent
Bonguemba petit tambour
Messager de paix
Le ton de sa voix voile un secret
Les os des morts frémissent dans les tombes
Les caïmans dans l’eau
Pleurent de joie
Bonguemba petit tambour
Souffle des ancêtres
Voilà ton message
A ntoine-R oger Bolamba (Z aïre)
L’auteur
Antoine-Roger Bolamba (né en 1913), journaliste et éditeur du journal La Voix du
Congolais, a vu, en 1956, la publication chez Présence Africaine de son recueil de
poèmes Ésanzo (Chants pour mon pays), dont est extrait Bonguemba. C’était la
première fois qu’une œuvre littéraire zaïroise était éditée à Paris.
L’histoire
La chèvre de Sétou est vive et malicieuse, mais sa gourmandise finit par lui être
fatale. Comment consoler Sétou ? Un petit tambour et la girafe jaune savent s’y
prendre pour tarir les larmes, et même faire des miracles...
Activités spécifiques
Identifier le thème de l’animation : le décès d’un être aimé ; un débat sur ce sujet
pourra être organisé.
Préciser aux élèves que Bonguemba désigne, en lingala (langue bantoue), un petit
tambour censé contenir l’esprit des ancêtres et permettre leur évocation.
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Noter que la mort semble être apportée par les touristes blancs (ceux- ci ayant
introduit les objets qui vont causer la mort de la chèvre). On pourra également
évoquer les différences culturelles (nourriture, vêtements...).On pourra permettre
aux élèves de s’exprimer sur la diversité des croyances face à la mort; on
remarquera à ce propos que « les Hommes blancs » rejoignent les danseurs dans
leur évocation des esprits.
Les inviter à s’exprimer sur le rôle de la girafe jaune qui semble être simple
observateur de la scène.
Noter que l’animation a une fillette pour héroïne mais que le personnage principal
du poème est le petit tambour.
Noter la spécificité des illustrations ; on remarquera tout particulièrement les
couleurs chatoyantes utilisées malgré la gravité du sujet abordé.
Permettre aux élèves de s’exprimer sur les images animées : par exemple, en
repérant comment l’animation présente l’esprit de la chèvre ou la rapidité des
mouvements pendant les danses (les images animées semblent accompagner la
musique et non l’inverse).
Échanger sur les choix musicaux : la différence entre la musique accompagnant
l’histoire et celle des danses de l’évocation.
Inviter les élèves à dire ce poème en se faisant accompagner de tambourins, de
djembés...
Remarque : le vocabulaire complexe de ce poème demandera certainement une
étude plus approfondie après une écoute sans interruption ni explication afin de ne
pas dénaturer le plaisir des élèves.
Mises en réseau possibles
Afrique, mon Afrique de David Diop.
Notre Vie de Paul Eluard.
Chant d’automne de Charles Baudelaire.
Les Morts ne sont pas morts de Birago Diop.
La Mort d’Émile Verhaeren.
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Mon Père, ton père
Mon père à moi est plus gros que ton père
Ah ça oui, plus gros que ton père
S’il arrête pas de manger, il ne tiendra plus chez nous
Il devra manger dehors
Oui mais mon père est plus chauve que le tien, OK?
Mon père est plus chauve
Il a plus que deux cheveux sur la tête
Et tous deux seront bientôt gris
Oui mais mon père est plus bête que ton père, compris?
Mon père est plus bête
Est-il midi, est-il minuit?
Pour le savoir, il regarde sa montre
Oui mais mon père est plus barbant que ton père
Quand par hasard il compte les moutons le soir pour s’endormir
Qui s’endort le premier?
C’est pas mon père, c’est les moutons
Pourtant mon père a rien contre ton père
Je dirais même qu’ils s’entendent plutôt bien
Je suis pas sûr qu’ils pensent beaucoup à nous
Là, je dis pas non, je crois bien que t’as raison
K it W right (A ngleterre)
L’auteur
Kit Wright (né en 1944) est un écrivain et poète britannique qui écrit aussi bien
pour les adultes que pour les enfants. Ses poèmes sont à la fois distrayants et
dérangeants, ce qui assura leur succès. Mon père, ton père (My Dad, your Dad) a
été publié en 1984 dans Poèmes pour les neuf ans et plus jeunes (Poems for 9-
Years-Olds and Under).
L’histoire
Joey et son grand frère quittent la maison familiale pour habiter en ville avec leur
mère. Une surenchère sur les défauts des pères absents réussira-t-elle à les intégrer à
la bande d’enfants de la cité ? La girafe jaune et Joey ont leur petite idée làdessus...
Activités spécifiques
Identifier les thèmes de l’animation : l’absence et l’intégration ; un débat sur ce
sujet pourra être organisé.
Prendre des indices afin de localiser l’histoire dans le temps et dans l’espace (de
nos jours et dans de grands ensembles) ; demander aux élèves si l’environnement
et l’époque auraient pu être différents.
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On notera l’aspect caricatural de l’animation : banlieue/enfants livrés à euxmêmes/absence
du père/graffitis sur les murs... en opposition avec la maison et
son environnement quittés par l’enfant.
Relever l’implicite de l’animation, on peut supposer que le déménagement est lié à
un divorce ou un décès (absence du père).
Permettre aux élèves de s’exprimer sur l’interprétation que l’animation donne au
poème : en effet, la présence du jeune garçon, le déménagement, la localisation
du récit, la fin de l’histoire... ne sont pas présents dans le texte ; on pourra
proposer aux élèves de donner d’autres interprétations possibles.
Permettre aux élèves de s’exprimer sur l’attitude des deux enfants qui semblent
entrer dans un rapport de force verbal traduisant leur tristesse face à l’absence de
leur père. On notera parfois l’absurdité de cette volonté de supériorité : par
exemple, « Mon père est plus bête que ton père ».
Les inviter à s’exprimer sur le rôle de la girafe jaune : elle aide l’enfant à s’intégrer.
Noter que le poème traduit un dialogue ; demander aux élèves de proposer des
procédés pour présenter seul ce poème (modification de la voix, ajouter un
accessoire, changer de position ou d’attitude...).
Relever l’humour du poème : par exemple, « c’est pas mon père, c’est les
moutons... ».On notera à ce sujet que le texte soulève des sentiments très divers
(drôlerie, tristesse, solitude...).
Remarquer le choix de la syntaxe et du vocabulaire qui se rapprochent du langage
oral (« barbant », « OK », absence d’une partie de la négation...).
Noter la spécificité des illustrations ; on remarquera tout particulièrement la façon
dont sont représentés tous les enfants (tête en forme de soleil...).
Permettre aux élèves de s’exprimer sur les images animées en repérant, par
exemple, comment celles-ci accompagnent le texte (introduction des moutons,
transformation du ventre en hamburger...) ou la transformation de la girafe.
Échanger sur les choix musicaux (musique proche du rap).
Mises en réseau possibles
Le Môme néant de Jean Tardieu (mis en voix par deux élèves).
Il pleure dans mon cœur de Paul Verlaine.
Larmes d’enfant de Catulle Mendès.
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Les Deux Sœurs
Quand les deux sœurs s’en vont puiser de l’eau en passant par ici
Elles sourient
Ont-elles senti la présence de celui qui se cache derrière les arbres
Chaque fois qu’elles vont puiser de l’eau?
Les deux sœurs se parlent à l’oreille en passant par ici
Ont-elles découvert le secret de celui qui se cache derrière les arbres
Chaque fois qu’elles vont puiser de l’eau?
Leur cruche vacille et l’eau se répand en passant par ici
Ont-elles entendu battre le cœur de celui qui se cache derrière les arbres
Chaque fois qu’elles vont puiser de l’eau?
Les deux sœurs échangent un regard en passant par ici
Et elles sourient
Leur pas est rapide comme un rire
Il rend tout confus celui qui se cache derrière les arbres
Chaque fois qu’elles vont puiser de l’eau
R abindranath T agore (Inde)
L’auteur
Rabindranath Tagore (1861-1941) est un célèbre écrivain bengali, qui obtint le prix
Nobel de littérature en 1913. Auteur de romans et de drames, il a vu un de ses plus
beaux recueils de poésies (Gitanjali) traduit par André Gide sous le titre de
L’Offrande lyrique. Le patriotisme et la spiritualité mystique ont fortement inspiré ses
poèmes.
L’histoire
L’aîné de deux frères éprouve un doux sentiment à l’égard de l’aînée des deux
sœurs qui passent puiser de l’eau. Le cadet et la cadette l’ont bien remarqué et,
avec la girafe jaune, vont chercher à rapprocher les deux adolescents...
Activités spécifiques
Identifier le thème de l’animation : l’amour ; un débat sur ce sujet pourra être
organisé.
Prendre des indices afin de localiser l’histoire (cette localisation est liée aux
origines de l’auteur) ; demander aux élèves si celle-ci aurait pu être tout autre.
Noter les indices donnés dans l’écriture du titre (les cœurs) permettant une
anticipation de l’histoire.
Remarquer que si dans un récit les répétitions ne sont pas souhaitables, elles sont
fréquemment utilisées en poésie : par exemple, « puiser de l’eau ».
Les inviter à s’exprimer sur le rôle de la girafe jaune : elle fait partie intégrante de
l’histoire (elle donne l’idée au jeune garçon d’utiliser la ruse pour rapprocher les
jeunes gens, elle accompagne les plus jeunes sur le vélo...).
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Permettre aux élèves de faire des suppositions sur le caractère de « celui qui se
cache » (par exemple, il est timide, peu sûr de lui...).
Demander aux élèves de s’exprimer sur la fin de l’animation (la ruse utilisée par le
jeune garçon pour permettre au plus âgé de prendre la jeune fille dans ses bras) ;
on remarquera que cet événement est lié à l’interprétation donnée au texte et non
au poème en lui-même.
Noter la spécificité des illustrations ; on remarquera l’utilisation de couleurs
chatoyantes.
Permettre aux élèves de s’exprimer sur les images animées : par exemple, la peur
de la jeune fille symbolisée par la chute de la cruche et par sa course dans les bras
du jeune homme.
Noter la traduction de « sons » dans le poème lui-même (« leur pas est rapide
comme un rire »).
Échanger sur les choix musicaux (en liaison avec la localisation de l’animation).
Relever les différents bruitages (les battements de cœur qui accompagnent le texte,
le bruit des bracelets de cheville...).
Mises en réseau possibles
Une Rose rouge, rouge de Robert Burns
Avec mes sens, avec mon cœur d’Émile Verhaeren
Une Allée du Luxembourg de Gérard de Nerval
Le Pont Mirabeau de Guillaume Apollinaire
Les Enfants qui s’aiment de Jacques Prévert
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Farces de nuages
Là-haut
Dans le ciel
Voguent les nuages
Quatre nuages, pas plus
C’est pas la foule en somme
Du premier au troisième,
On dirait des bonhommes
Le quatrième, lui,
Ressemble à un chameau
Et
Quand ils se sont enfuis
Un cinquième
Les suit
D’où sort
Ça c’est extravagant
Un troupeau
D’éléphants
Un sixième
Leur ayant fait peur
Les nuages
S’en vont
En vapeur
Quelle est cette girafe jaune
Qui les pourchasse au grand galop
Et les broute comme du foin?
C’est le Soleil
V ladimir M aïakov s ky (R us s ie)
L’auteur
Vladimir Maïakovsky (1893-1930) est un écrivain russe né en Géorgie. Il a
participé au mouvement « futuriste » (Le Nuage en pantalon) et a célébré la
révolution d’Octobre. Par la suite, il brosse dans ses pièces de théâtre un tableau
satirique du nouveau régime, avant de se suicider. Farces de nuages date de 1917-
1918.
L’histoire
Nicolaï est en promenade dominicale avec son père et sa petite sœur. Mais cet
après-midi au parc n’est pas aussi plaisant qu’il le souhaite : aucune de ses
initiatives ne convient ! La girafe jaune déridera-t-elle le garçonnet boudeur ?
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Activités spécifiques
Identifier les thèmes de l’animation : l’ennui, la frustration et l’imagination. Un
débat sur ce sujet pourra être organisé sur le thème : l’ennui est-il favorable au
développement de l’imagination ?
Permettre aux élèves de s’exprimer sur le titre Farces de nuages ; on pourra
rechercher des titres différents mais tout aussi poétiques.
Permettre aux élèves de s’exprimer sur la différence de caractère entre le jeune
garçon et sa sœur au début de l’histoire.
Les inviter à s’exprimer sur le rôle de la girafe jaune : elle semble permettre à
l’enfant de tromper son ennui et sa frustration; on remarquera que le titre de la
cassette et la présence de la girafe sont issus de ce poème.
Noter que le poème traduit les pensées, l’imagination de l’enfant ; demander aux
élèves s’ils n’ont pas déjà « joué » à transformer les nuages.
Noter la spécificité des illustrations ; on remarquera tout particulièrement le choix
des couleurs ternes pour le père et le gardien et la couleur du visage de la petite
fille qui semble en harmonie avec sa tenue vestimentaire.
Noter la liaison faite par les réalisateurs avec le poème Sam (la girafe est
amoureuse du chameau), ceci bien sûr si le poème a déjà été étudié.
Permettre aux élèves de s’exprimer sur les images animées : par exemple, en
repérant le procédé utilisé pour indiquer le chapeau dont a envie l’enfant ou les
expressions de son visage indiquant son humeur (joyeuse, triste...) ou encore la
transformation des nuages ; on notera également l’introduction des photos qui
fixent le mécontentement de l’enfant.
Échanger sur les choix musicaux : musique proche de celle utilisée dans les fêtes
foraines et les cirques.
Demander aux élèves de s’exprimer sur la fin du récit (changement dans les
rapports familiaux).
Il sera pertinent de distribuer le texte aux élèves afin qu’ils découvrent la spécificité
de la présentation.
Mises en réseau possibles
Un Enfant m’a dit de Pierre Gamarra.
L’Enfant qui est dans la Lune de Claude Roy.
L’Étranger de Charles Baudelaire.
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Nocturne
La forêt s’endort, elle rêve
Le fleuve ne dort pas, il chante.
Entre les ombres vertes
On entend l’eau couler
On voit sur le rivage noir
Les taches blanches de l’écume.
Couché sur le fond de la barque
Les yeux remplis par les étoiles
Je passe comme une émotion
Sur la musique que fait l’eau
Je sens le fleuve sur mes lèvres
Et dans mon âme, la forêt.
Conrado Dale R oxlo (A rgentine)
L’auteur
Conrado Dale Roxlo (1898-1970) est connu aussi bien pour ses poèmes et ses
nouvelles que pour ses talents d’humoriste et ses contes pour enfants. Il a écrit trois
recueils de poésie, dont le premier (El grillo, 1923) a remporté le prix de l’éditeur
Babel. Ses deux autres recueils (Claro desvelo, 1937 et De otro cielo, 1952)
traduisent une évolution de plus en plus nette vers une certaine mélancolie.
L’histoire
Dans les montagnes andines, Arturo, avec ses frères et sœurs, rêve de prendre la
mer sur un voilier. Construire une embarcation ne suffit pas pour se retrouver à
naviguer sur l’océan. Mais, grâce à la girafe jaune, certains rêves deviennent
réalité...
Activités spécifiques
Identifier les thèmes de l’animation : la fraternité et l’espérance.
Prendre des indices afin de tenter de localiser l’histoire (par exemple, les costumes,
la musique...) ; on notera que cette localisation est liée à la nationalité de l’auteur
mais qu’elle peut paraître insolite compte tenu du poème présenté ; demander aux
élèves de proposer d’autres interprétations du texte.
Noter que le poème traduit les rêves, l’espérance de l’enfant (utilisation du « je »).
Les inviter à s’exprimer sur le rôle de la girafe jaune : elle fait partie intégrante de
l’histoire (elle porte d’ailleurs un foulard aux couleurs des costumes), elle aide
également les enfants à « vivre leur rêve ».
Noter que le poème humanise la nature : « La forêt s’endort, le fleuve ne dort pas,
il chante ».
Noter la spécificité des illustrations ; on remarquera tout particulièrement le
changement de graphisme au moment où le poème commence ; on pourra
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également relever tout le symbolisme que représentent les étoiles dans les yeux de
l’enfant.
Permettre aux élèves de s’exprimer sur les images animées : par exemple, la
précision des gestes des personnages lors de la construction du « bateau ».
Échanger sur les choix musicaux : on pourra comparer cette musique d’Amérique
du Sud avec celle utilisée dans Un Enfant rêve ; noter que la musique change
lorsque le poème commence, on s’éloigne de la culture du pays.
Remarquer le travelling utilisé pour présenter les montagnes, leur donnant ainsi
toute l’immensité qu’elles méritent.
Relever les différents bruitages (les ronflements, les cris des animaux...).
Demander aux élèves de s’exprimer sur la fin de l’animation : doit-on en conclure
que tous les espoirs sont possibles ?
Mises en réseau possibles
Mon Fleuve de Édouard Moriké.
Intermède de Louis Aragon.
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Vous trouverez la bibliographie
dans l’espace « Ressources réservées aux abonnés »,
dans la rubrique « Ressources complémentaires »
Livret rédigé par Agnès Malfette et Annick Vinot
© SCÉRÉN-CNDP 2003
Références aux programmes scolaires actualisées par Valérie Morceau
© SCÉRÉN- CNDP, 2009