ROCINHA: UNE FAVELA DE RIO - Lesite.tv pour tous
ROCINHA: UNE FAVELA DE RIO - Lesite.tv pour tous
ROCINHA: UNE FAVELA DE RIO - Lesite.tv pour tous
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
PROMENA<strong>DE</strong>S D’ARCHITECTE<br />
<strong>RIO</strong> VU PAR ÉLIZABETH<br />
ET CHRISTIAN <strong>DE</strong> PORTZAMPARC<br />
<strong>ROCINHA</strong>: <strong>UNE</strong> <strong>FAVELA</strong> <strong>DE</strong> <strong>RIO</strong><br />
Conception : Catherine Terzieff<br />
Auteurs : Colette Ouanounou et Catherine Terzieff<br />
Réalisation : Colette Ouanounou<br />
© SCÉRÉN-CNDP, France 5, 2003<br />
Durée : 02 min 29 s<br />
Ce film nous entraîne, en compagnie de l’architecte Christian de<br />
Portzamparc, dans une visite rapide d’une des plus grandes favelas<br />
de Rio, Rocinha. Elle s’est créée de façon anarchique, au fur et<br />
à mesure de la vie des habitants. C’est une ville illégale, sans structure<br />
architecturale ni lois, et qui, <strong>pour</strong>tant, trouve sa légitimité, comme<br />
cela a été le cas <strong>pour</strong> certains quartiers de Naples, vieille de<br />
2 000 ans.
DISCIPLINE, CLASSES ET PROGRAMMES<br />
– Géographie, 6 e : Des paysages urbains : une métropole d’un pays<br />
pauvre.<br />
– Géographie, 5 e : Le Brésil.<br />
– Géographie, 3 e : Géographie du monde d’aujourd’hui : l’urbanisation.<br />
– Géographie, 2 de : Dynamiques urbaines et environnement urbain.<br />
– Géographie, T le L et ES : Unité et diversité des Suds.<br />
OBJECTIF DU FILM<br />
– Faire saisir quelques-uns des contrastes sociaux et spatiaux qui<br />
traversent la ville brésilienne de Rio de Janeiro.<br />
VOCABULAIRE PRÉREQUIS<br />
– Ville, agglomération, espace urbain, contrastes.<br />
VOCABULAIRE À EXPLIQUER<br />
– Urbanisation, revêtement, autoconstruction, utopie, urbanisme.<br />
MOTS CLÉS<br />
– Favelas, urbanisme.<br />
PRINCIPAL THÈME ABORDÉ<br />
– Une favela de Rio.<br />
2
DÉCOUPAGE DU FILM<br />
00min00s: Au cœur de la ville, un quartier pauvre : Rocinha, l’une<br />
des plus grandes favelas de Rio. Visite à travers les rues de la favela,<br />
en compagnie de Christian de Portzamparc.<br />
00min30s: Arrêt sur image : le quartier logé sur les pentes d’un<br />
morro (une colline). Intervention de Christian de Portzamparc ;<br />
mise au point historique sur la formation des villes (dans l’Antiquité<br />
en particulier).<br />
01min 00s: Comparaison entre la création du quartier de Rocinha,<br />
« ville illégale », et celle de Naples par exemple.<br />
3
SUGGESTIONS D’EXPLOITATION<br />
PÉDAGOGIQUES<br />
Repérer des contrastes sociospatiaux à l’intérieur<br />
d’une métropole d’un pays du Sud : Rio de Janeiro<br />
Géographie, 6 e /5 e<br />
– La séance débute par la diffusion de deux images :<br />
• l’une tirée du film Rocinha : une favela de Rio (par exemple une<br />
image de la favela de Rocinha) ;<br />
• l’autre tirée du film Novo Leblon : un quartier sécurisé de Rio (par<br />
exemple une image du quartier de Novo Leblon).<br />
– Faire décrire chaque paysage (en insistant sur la nature des sites<br />
urbanisés, sur le type d’habitat) et faire esquisser, en conclusion,<br />
quelques hypothèses sur l’appartenance sociale des résidents.<br />
Pour mener ce travail à bien, on peut opter <strong>pour</strong> une activité autonome<br />
: on fait rédiger les élèves sur une feuille (que l’on relèvera à<br />
la fin de l’exercice), à partir de deux ou trois consignes simples.<br />
– Ensuite, on revient sur chacun des paysages que l’on a sélectionnés<br />
au départ :<br />
• on visionne le premier extrait (Rocinha : une favela de Rio) sans<br />
le son ; on le montre une seconde fois, sans le son, de manière à<br />
ce que le commentaire ne vienne pas « distraire » les élèves (temps<br />
au cours duquel les élèves sont, cette fois, amenés à compléter un<br />
tableau <strong>pour</strong> affiner les réponses qui ont été formulées au début de<br />
la séance) ;<br />
• on fait la même chose <strong>pour</strong> le second extrait (Novo Leblon : un<br />
quartier sécurisé de Rio).<br />
Le tableau doit présenter les entrées suivantes : Site (où le quartier<br />
retenu est-il installé ? avantages et inconvénients ?)/Nature et organisation<br />
du bâti (type de constructions, aménagements divers…)/<br />
Équipements (desserte en matière de transports, adduction d’eau,<br />
électricité…)/Habitants (aspect…).<br />
• Puis on procède à un premier corrigé, réalisé collectivement (on<br />
peut débattre des réponses que les uns et les autres auront formulées<br />
<strong>pour</strong> comprendre les éventuelles divergences…). À cette occasion,<br />
on situe sur une carte de la ville les deux quartiers étudiés.<br />
– On demande aux élèves si l’on doit ou non procéder à une troisième<br />
diffusion du film, et <strong>pour</strong>quoi. Les élèves auront noté qu’un<br />
intervenant (l’architecte Christian de Portzamparc) apparaît à<br />
l’écran et qu’il parle ; ils auront sans doute envie de prendre<br />
4
connaissance de ses propos. Les élèves regardent très attentivement<br />
le film lors de la troisième diffusion (à la fin de chaque<br />
séquence, on reprend le tableau et l’on cherche à savoir s’il peut<br />
être complété grâce aux informations tirées du commentaire et de<br />
l’entretien avec l’architecte).<br />
– On fait réagir les élèves aux propos de l’architecte : l’ont-ils trouvé<br />
clair, ont-ils jugé ses propos intéressants et <strong>pour</strong>quoi, les commentaires<br />
explicitent-ils correctement les images ? Aurait-on besoin d’un<br />
éclairage complémentaire, sur quels points ? Dans ce cas, quel<br />
type de documents faudrait-il rechercher ?<br />
– En attendant de se lancer dans une éventuelle recherche, on<br />
dégage quelques conclusions tirées de la comparaison des deux<br />
séquences : que nous apprennent-elles sur les habitants de Rio, sur<br />
les quartiers de la ville ?<br />
– Enfin, on rend les feuilles relevées au début de la séance et on<br />
demande aux élèves de procéder à leur auto-évaluation (quelles<br />
erreurs ont-ils commises et <strong>pour</strong>quoi ?…) : ce travail n’est, bien<br />
entendu, pas noté !<br />
Fragmentation et ségrégation dans les espaces urbains<br />
au Brésil : un exemple à Rio de Janeiro<br />
Géographie, T le<br />
– Visionner chaque film, commentaires compris.<br />
– Faire relever par les élèves les caractéristiques majeures des quartiers<br />
évoqués. Quels contrastes la comparaison entre les deux<br />
quartiers fait-elle surgir ?<br />
– Confronter les résultats à une carte de l’agglomération urbaine (qui<br />
permette de saisir un peu de la complexité de la structure urbaine<br />
d’une ville comme Rio de Janeiro) :<br />
• en quoi la ville brésilienne étudiée est-elle marquée par la fragmentation<br />
sociospatiale ? Comment peut-on l’expliquer ? Pour<br />
répondre à cette question, il faut que l’élève ait à sa disposition<br />
un dossier documentaire susceptible d’enrichir son commentaire<br />
explicatif ;<br />
• peut-on parler, dans une certaine mesure, de processus de ségrégation<br />
(ou autoségrégation) spatiale ? Pourquoi ? S’intéresser en<br />
particulier à la séquence relative au quartier résidentiel fermé de<br />
Novo Leblon ;<br />
• la réflexion sur les processus de fragmentation/ségrégation<br />
peut être conduite à l’échelle des villes brésiliennes (deux exem-<br />
5
ples peuvent être fructueux en termes de comparaison : Brasilia et<br />
São Paulo, villes sur lesquelles de nombreuses données sont<br />
accessibles, notamment grâce au site Internet de l’IBGE :<br />
http://www.ibge.gov.br/), puis à l’échelle de l’Amérique latine<br />
(les exemples de Mexico, de Caracas ou de Buenos Aires sont<br />
bien documentés : cf. références documentaires).<br />
– On n’hésitera pas à retourner aux films qui ont servi de point de<br />
départ à la démarche afin de souligner leur intérêt et leurs limites<br />
dans l’optique d’une étude de géographie urbaine comparée.<br />
LIVRET RÉDIGÉ PAR PHILIPPE RETAILLEAU<br />
© SCÉRÉN-CNDP, 2006