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Préambule
Qu’est-ce que la Crux Occidentalis ?
À l’origine, il s’agit d’un ouvrage de l’apôtre
Belonius, lequel accompagna le Deuxième
Prophète. Outre sa dimension historique non
négligeable, ce manuscrit montre tout son intérêt
dans ses pages centrales : il y révèle rien de
moins que les pouvoirs de sorcier du Deuxième
Prophète ! Une information qui, révélée au
grand jour, risque de mettre à mal l’Église du
Vaticine.
Le duc Baudouin Armand Montmorency
de Saint-Julien a mis la main sur cet ouvrage et
a constitué une cabale du même nom, composée
de sorciers, tous religieux plus ou moins fanatiques.
L’objectif de cette cabale est de renverser
l’Inquisition avec les révélations de l’ouvrage
et de localiser le nouveau siège de l’Église du
Vaticine en Vodacce. Dans le même temps, arguant
de la légitimité divine du sang noble sorcier,
elle compte remplacer les plus hauts membres
du clergé par des nobles sorciers, mettant
ainsi le pouvoir militaire, le pouvoir spirituel et
le pouvoir politique entre les mains des mêmes
individus. Enfin, une fois ceci fait, ses membres
pourront amenuiser le pouvoir des guildes
marchandes et finalement prendre le contrôle
financier total de leurs nations.
Avant-propos
Si vous souhaitez attaquer la lecture du scénario,
je vous conseille de passer directement à la
partie suivante. Sinon, vous trouverez ci-dessous
des considérations sur l’optique de ce scénario et
sa manière de le maîtriser.
Lorsque j’ai commencé à travailler sur la Crux
Occidentalis, j’avais en tête mon groupe de joueurs
et la frustration qu’on ressent quand on n’a pas de
pistes suffisamment différentes à explorer (« Ok,
donc vous allez tous interroger untel, c’est ça ? »).
J’ai donc décidé de créer quatre intrigues parallèles,
de sorte que les joueurs puissent avoir de la
matière pour jouer.
Seulement, pour éviter que mon groupe ne se
scinde en plusieurs sous-groupes indépendants, il
fallait aussi que les intrigues soient liées les unes
aux autres. De la sorte, chacun pourrait partager
ses informations avec les autres et avoir le sentiment
de faire progresser l’ensemble du scénario.
J’ai donc inclus des passerelles entre chaque arc
scénaristique, pour bien homogénéiser l’ensemble.
Restait la question de la complexité de l’intrigue.
Compte tenu de notre fréquence de jeu et de
sa brièveté (des séances hebdomadaires de 3 à 4
heures), j’ai décidé de ne pas mettre de fausse piste.
D’une part, je trouve que cela frustre les joueurs
de se retrouver dans une impasse et, d’autre part,
je considère que cela fait perdre un temps de jeu
précieux. J’estimais en outre que, avec quatre intrigues
parallèles à résoudre, mes joueurs auraient
suffisamment à se mettre sous la dent sans devoir
allonger la sauce.
Vous ne trouverez donc dans ce scénario que
très peu de fausses pistes et, lorsqu’elles apparaissent,
elles sont clairement identifiées comme telles.
Le but étant pour les joueurs de sentir qu’il
ne vaut mieux pas s’aventurer dans cette direction.
Ceci étant, vos joueurs généreront probablement
d’eux-mêmes des fausses pistes et il sera difficile
pour vous de ne pas y répondre.
Donc, pour résumer, le scénario que vous avez
entre les mains est un scénario non linéaire mélangeant
quatre intrigues mais sans fausses pistes.
Maintenant, la question que vous vous posez
certainement est : comment maîtriser
un truc aussi ambitieux ?
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