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Mardi 28 octobre 2003 - Le Monde

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DOSSIER<br />

LE MONDE/MARDI <strong>28</strong> OCTOBRE <strong>2003</strong>/III<br />

Hans Tietmeyer, ancien président de la Bundesbank<br />

«Des politiques économiques divergentes<br />

CHRONIQUE<br />

par Serge Marti<br />

compromettraient la crédibilité de l’euro»<br />

HANS TIETMEYER<br />

f1931 Naissance en Westphalie.<br />

Etudes de théologie puis de sciences<br />

économiques et sociales.<br />

f1962 Début de carrière au ministère<br />

fédéral de l’économie puis au ministère<br />

des finances. Aborde la politique<br />

économique, la construction<br />

européenne et la politique financière.<br />

f1990 Nomination au conseil de la<br />

Bundesbank, dont il deviendra président<br />

en 1993.<br />

f1999 Retraite de la Bundesbank, dont<br />

il reste président honoraire.<br />

faute d’un<br />

pouvoir<br />

politique affirmé,<br />

c’est l’institut<br />

de francfort qui<br />

gère la parité<br />

de l’euro<br />

Vous connaissez très bien<br />

Wim Duisenberg, le président<br />

sortant de la Banque centrale<br />

européenne (BCE), et son successeur,<br />

Jean-Claude Trichet. A<br />

votre avis, comment le deuxième<br />

va-t-il prendre la suite du<br />

premier dans la conduite de la<br />

politique monétaire ?<br />

Jene les connaispasseulement<br />

trèsbien,jelesestimeaussibeaucoup.<br />

Durant ces cinq dernières<br />

années, ils ont pris part ensemble,auconseilde<br />

laBCE,àladéfinition<br />

des orientations de politique<br />

monétaire. Ne serait-ce que<br />

pourcetteraison,jeparsduprincipe<br />

que l’orientation fondamentale<br />

qui a prévalu jusqu’ici sera<br />

maintenue après le changement<br />

de présidence. D’autant que tous<br />

deux, à ce que j’en puis juger,<br />

sont convaincus de la nécessité<br />

de mener une politique monétaire<br />

durablement orientée vers la<br />

stabilité.<br />

Quels ont été, à votre avis, les<br />

succès et les échecs majeurs de<br />

Wim Duisenberg à la tête de la<br />

BCE ?<br />

Dans le domaine monétaire, je<br />

ne vois en fait que des succès.<br />

Car ni les fameuses hausses de<br />

prix « ressenties » lors du passage<br />

à la nouvelle monnaie unique<br />

ni les problèmes de croissance et<br />

de structure que vivent en ce<br />

moment certaines économies<br />

européennes ne sont imputables<br />

à la politique monétaire. <strong>Le</strong> plus<br />

grand succès, dans le domaine<br />

monétaire, c’est certainement<br />

que l’euro soit aujourd’hui une<br />

monnaiestableetreconnueinternationalement.<br />

En outre, en tant<br />

qu’institution, la BCE a vite<br />

acquis une réputation d’autonomie,<br />

et le président Duisenberg y<br />

a contribué de façon décisive. Il<br />

est parvenu à faire progresser la<br />

collaboration entre les banques<br />

centrales nationales et – autant<br />

que j’en puisse juger de l’extérieur<br />

– à instaurer des relations<br />

de coopération confiantes et collégiales,<br />

au sein du conseil de la<br />

BCE,entreles gouverneursnationaux<br />

et les membres du board.<br />

Par ailleurs, ses apparitions<br />

devant l’opinion publique et les<br />

instances politiques ont permis,<br />

par leur clarté et leur grand calme,<br />

de rendre tangible jusque<br />

danslapratiquequotidienne l’indépendance<br />

politique de la BCE.<br />

Pensez-vous que la BCE se<br />

focalise trop sur l’inflation ? <strong>Le</strong><br />

nouveau président devra-t-il<br />

accorder plus d’attention à la<br />

croissance ? Que pourra-t-il faire<br />

face au ralentissement que<br />

subit actuellement l’économie<br />

européenne ?<br />

Comme je viens de l’indiquer,<br />

les problèmes de croissance et<br />

d’emploi que connaissent en ce<br />

moment certaines économies<br />

européennes ne tiennent pas, à<br />

mon avis, à la politique monétaire.<br />

Ils ont avant tout pour cause<br />

une accumulation de problèmes<br />

structurels qui n’ont malheureusement<br />

toujours pas été résolus<br />

de façon convaincante, que ce<br />

soitau niveaudesmarchésdutravail,<br />

des budgets publics,des systèmes<br />

de protection sociale ou<br />

encore, et ce n’est pas le moins<br />

important, de l’évolution de la<br />

pression fiscale. La politique<br />

monétaire, en revanche, a d’ores<br />

et déjà permis d’atteindre un<br />

niveau relativement bas des taux<br />

d’intérêtàcourt etàpluslong terme.<br />

Elle doit avoir et continuer<br />

d’avoir pour objectif premier<br />

d’assurer durablement la stabilité<br />

des prix. Ce qui est en même<br />

temps sa meilleure contribution<br />

à la croissance et à l’emploi. Je<br />

suis convaincu que le nouveau<br />

président voit les choses de la<br />

même façon que son prédécesseur.<br />

Quelles décisions concrètes<br />

cela impliquera-t-il et à quel<br />

moment ? Ce sera à lui et au<br />

conseil de la BCE d’en décider.<br />

En tant qu’observateur désormais<br />

extérieur, je ne peux ni ne<br />

souhaite m’exprimer là-dessus.<br />

Pour ce qui est des mécanismes<br />

de prise de décision, le<br />

modèle de la BCE fonctionne-t-il<br />

convenablement ?<br />

D’autres réformes seront-elles<br />

nécessaires pour préparer<br />

l’élargissement à vingt-cinq<br />

pays ou plus ?<br />

Autant que je puisse en juger<br />

de l’extérieur, la prise de décision<br />

à l’intérieur de la BCE fonctionne<br />

jusqu’ici fort bien. Dans<br />

l’hypothèse d’un élargissement<br />

plus important de la zone euro,<br />

lequel ne pourra avoir lieu, de<br />

toute façon, que quelques<br />

années après l’élargissement de<br />

l’UE,laBCE adéjà faitdespropo-<br />

Comment la BCE a accaparé la gestion<br />

du taux de change de la monnaie unique<br />

C’est sans doute, de<br />

toutes les questions<br />

monétaireseuropéennes,<br />

l’une des plus<br />

complexesetdes plus<br />

controversées, et par<br />

conséquent l’une des plus explosives<br />

qui soient, surtout dans le<br />

contexte actuel d’affaiblissement<br />

du dollar par rapport à l’euro. Qui<br />

est responsable de la politique de<br />

changedelamonnaieunique ?Qui<br />

doitdiresil’eurodoitmonter,baisser,s’ilesttrop<br />

fortoutropfaible ?<br />

Deux conceptions s’opposent,<br />

qui s’appuient toutes deux sur les<br />

ambiguïtés du traité de Maastricht.<br />

La première affirme la primauté<br />

des gouvernements en matière de<br />

politique de change, la seconde<br />

insisteaucontrairesurlaresponsabilitédupouvoirmonétairedansce<br />

domaine. Cette dernière, longtemps<br />

défendue en Allemagne et<br />

notamment par la Bundesbank,<br />

part du principe que l’évolution du<br />

taux dechange dépend de la politique<br />

monétaire – ce taux est fonction<br />

du niveau des taux directeurs<br />

– mais aussi, à l’inverse, que<br />

le taux de change a une influence<br />

directe sur la stabilité monétaire,<br />

sur laquellela banque centrale doit<br />

veiller. Dans ces conditions, la<br />

gestion externe de la monnaie doit<br />

être du ressort de l’institut<br />

d’émission.<br />

L’autre conception affirme que<br />

lapolitiquedechangeestunecomposante<br />

de la politique économique<br />

d’un pays et qu’il revient donc<br />

au gouvernement de la conduire :<br />

la banque centrale n’a pas son mot<br />

à dire et doit se contenter d’exécuter,<br />

sur les marchés, pour le comptedel’Etat,lesinstructionsgouvernementales.<br />

Seul le Conseil européen<br />

jouit de cette prérogative à<br />

caractère politique. Cette répartition<br />

des tâches et des pouvoirs est<br />

celle qu’on observe aux Etats-Unis,<br />

oùseullesecrétaireauTrésorcommentel’évolutiondudollar,leprésident<br />

de la Réserve fédérale restant<br />

silencieux sur ce sujet, la branche<br />

new-yorkaise de l’institution étant<br />

tenue d’exécuter les éventuelles<br />

interventions sur les marchés des<br />

changes décidées par le même<br />

Trésor.<br />

Comme le rappelle Yves-Thibault<br />

de Silguy, ancien commissaire<br />

européen aux affaires économiques<br />

et monétaires, dans son livre<br />

L’Euro (Editions Inédit/Economie),<br />

« la formulation du traité est un compromis<br />

entre ces deux thèses opposées<br />

: il revient aux ministres de formuler<br />

des orientations générales de<br />

change, mais à la Banque centrale<br />

européenne de les concrétiser et de<br />

les mettre en œuvre. » L’article<br />

109.2 du traité de Maastricht<br />

énonce que le « Conseil, statuant à<br />

la majorité qualifiée, soit sur recommandation<br />

de la Commission et<br />

après consultation de la Banque centrale<br />

européenne, soit sur recommandation<br />

de la BCE, peut formuler les<br />

orientations générales de la politique<br />

de change vis-à-vis de ces monnaies.<br />

Ces orientations générales n’affectent<br />

pas l’objectif général du SEBC<br />

(système européen des banques centrales),<br />

à savoir le maintien de la stabilité<br />

des prix ». Ces dispositions<br />

furent ensuite précisées par le<br />

Conseil européen de Luxembourg<br />

de décembre 1997.<br />

Dans les faits, c’est la BCE qui,<br />

depuis le lancement de l’euro, en<br />

janvier1999,s’estemparéedupouvoirsurletauxdechange.Dèsl’été<br />

1999, Wim Duisenberg, son premierprésident,avaitlancéunretentissant<br />

: « “M. Euro”, c’est moi ».<br />

Cette mise au point visait à mettre<br />

fin à la cacophonie apparue lors de<br />

lachutedelamonnaieunique,chaque<br />

ministre des finances de la<br />

zoneeuroyallantdesoncommentaireetdesonpronosticsurl’évolution<br />

de la parité de l’euro. M. Duisenberg<br />

avait d’ailleurs ajouté<br />

qu’en matière de taux de change,<br />

« le silence est d’or de la part des responsables.<br />

(…) Toujours parler des<br />

sitions.Personnellement,jepour-<br />

rais également en imaginer<br />

d’autres.Mais ce sontles responsables<br />

politiques qui devront<br />

déciderentempsvoulu desréformes<br />

appropriées. Il sera important,<br />

toutefois, que les capacités<br />

de décision qui existent actuellement<br />

soient également garanties<br />

à l’avenir.<br />

La BCE et la monnaie unique<br />

peuvent-elles être crédibles<br />

alors que la Grande-Bretagne,<br />

notamment, ne fait toujours<br />

pas partie de la zone euro ?<br />

Aenjugerd’après lesexpériences<br />

faites jusqu’à présent, tout à<br />

« <strong>Le</strong>s problèmes de croissance et d’emploi de<br />

certaines économies européennes ne tiennent<br />

pas, à mon avis, à la politique monétaire »<br />

Dès l’été 1999,<br />

Wim Duisenberg,<br />

son premier<br />

président, avait lancé<br />

un retentissant :<br />

« M. Euro, c’est moi »<br />

fait.Maisc’estàlaGrande-Bretagne,<br />

de même qu’au Danemark<br />

et à la Suède, de décider euxmêmesdeleuréventuelleparticipation.<br />

Cela étant, la crédibilité<br />

de la BCE et de l’euro ne dépend<br />

pas en premier lieu de la taille de<br />

l’espace monétaire, mais de la<br />

politique de la Banque centrale<br />

et des Etats membres. Ce qui est<br />

important,eneffet,dansl’évaluation<br />

internationale d’une monnaie,<br />

ce n’est pas seulement la<br />

politique monétaire, mais aussi –<br />

surtout sur la durée – l’efficacité<br />

et le dynamisme des économies<br />

qui se trouvent derrière, et donc<br />

également des politiques économiquesnationales.Desdivergences<br />

persistantes entre les politiques<br />

économiques et financières<br />

internes des Etats et les écarts<br />

par rapport aux règles fixées en<br />

commun peuvent sérieusement<br />

compromettre la crédibilité de la<br />

monnaie commune et la cohésion<br />

de l’espace monétaire – et<br />

cela de façon durable.<br />

Propos recueillis par<br />

Adrien de Tricornot<br />

taux de change tend à miner la<br />

confiance et la stabilité de la nouvelle<br />

monnaie ».<br />

La BCE a à la fois profité des<br />

maladresses des hommes politiquesetsurtoutdu<br />

déséquilibreinstitutionnel<br />

à l’intérieur de la zone<br />

pour prendre sous sa coupe la gestion<br />

du taux de change. « Quand je<br />

vais aux réunions internationales,<br />

mon collègue de la Réserve fédérale<br />

a son ministre avec lui. Je me demande<br />

qui est mon ministre », avait<br />

un jour déploré Tommaso Padoa-<br />

Schioppa,membredu directoirede<br />

la BCE.Concrètement, commentle<br />

ministre des finances d’un petit<br />

pays de la zone euro, qui occupe la<br />

présidence tournante de l’Union,<br />

pourrait-il prétendre traiter d’égal<br />

à égal avec le secrétaire américain<br />

au Trésor pour évoquer la parité<br />

eurodollar ?<br />

Comme le reconnaissait récemment,<br />

dans un entretien au Figaro,<br />

Jean-Pierre Gérard, ancien membreduConseildelapolitiquemonétaire<br />

de la Banque de France, « il<br />

n’existe pas de “nation monétaire”<br />

européenne au même titre que les<br />

Etats-Unis ou le Japon, dont le ministre<br />

des finances a la responsabilité<br />

du taux de change. En cette absence,<br />

c’est donc le président de la BCE qui<br />

assume ce rôle ». M. Gérard espère<br />

toutefoisqueleprojetdeConstitutioneuropéenneaideàcomblercette<br />

lacune, un président élu assumant<br />

la fonction de représentation<br />

politique de l’Europe. En attendant,<br />

si le recul du dollar se poursuit,ledébatautourdelaresponsabilitédelagestiondutauxdechange<br />

de l’euro risque d’être vif.<br />

Pierre-Antoine Delhommais<br />

Au bonheur<br />

des Vikings<br />

ON SAVAIT que l’Europe du<br />

Nord avait souvent valeur<br />

d’exemple en matière de bonne<br />

gouvernance, on ne connaissait<br />

paschezlesVikingsunetellepropensionaubonheurpartagé.Suède,<br />

Norvège, Finlande et Islande,<br />

voilà en effet le tir groupé des<br />

quatre pays figurant en tête du<br />

classement 2002 réalisé dans<br />

soixantepaysparlarevuetrimestielle<br />

Globeco et par son directeur,<br />

Pierre <strong>Le</strong> Roy. Un palmarès<br />

établi à partir de trois indicateurs<br />

complémentaires: indice<br />

de la mondialisation, indice du<br />

bonheur mondial et indice de la<br />

fracture mondiale. Prétendre<br />

«noter» le bonheur mondial<br />

comme d’autres appliquent un<br />

rating à la dette des entreprises,<br />

le défi peut sembler au mieux<br />

provocateur, au pire farfelu.<br />

Mais à y regarder de plus près,<br />

les données qui servent à établir<br />

ce baromètre sont tout simplement<br />

issues pour la plupart des<br />

statistiques de la Banque mondiale<br />

ou du Programme des<br />

Nations unies pour le développement.<br />

Ces chiffres sont disponibles;<br />

il suffit de les mouliner<br />

autrement en y ajoutant des éléments<br />

socio-politiques complémentaires<br />

tels que l’environnement,<br />

le degré de démocratie ou<br />

encore le respect des droits<br />

humains.<br />

Ainsi, avec ce que cela recouvre<br />

d’arbitraire, l’indice de la<br />

mondialisation établi par Globeco<br />

regroupe six indicateurs<br />

très différents: les exportations<br />

de biens et de services par rapport<br />

au PIB mondial, le pourcentage<br />

de voyages aériens internationaux<br />

par rapport au nombre<br />

totaldesvoyagesaériens,lepourcentage<br />

des investissements<br />

directs à l’étranger par rapport à<br />

l’investissement brut mondial, le<br />

chiffre d’affaires des 100 premières<br />

multinationales au regard du<br />

PIB mondial, le nombre de pays<br />

ayant adhéré à l’Organisation<br />

mondiale du commerce par rapport<br />

aux nations qui pourraient<br />

entrer à l’OMC, enfin, le nombre<br />

d’internautesrapportéàlapopulation<br />

mondiale. De quoi établir<br />

un constat de «cassure dans le<br />

rythme de croissance de la mondialisation»en2002,quel’actualité<br />

ne viendra pas démentir.<br />

De l’indice de bonheur mondial,<br />

calculé à partir de 40 données<br />

regroupées dans quatre<br />

catégories (la paix et la sécurité;<br />

la liberté, la démocratie et les<br />

droits de l’homme; la qualité de<br />

la vie; l’intelligence et la<br />

culture), on retiendra une «progression<br />

spectaculaire», à savoir<br />

la poursuite accélérée de la propagationdes<br />

nouvelles technologies<br />

de l’information et de la<br />

communication d’une part, et,<br />

contrairement à certaines idées<br />

reçues, une nette réduction de<br />

l’écart opposant «le milliard de<br />

riches au milliard de pauvres».<br />

Enfin,l’indicedelafracturemondiale,<br />

qui reprend notamment<br />

les indicateurs de recherchedéveloppement,lestauxde<br />

scolarisation<br />

des jeunes et d’alphabétisation<br />

des adultes, mais aussi<br />

la consommation de calories et<br />

les données relatives à la «fracture<br />

digitale», aura reflété en<br />

2002 une diminution des fractures<br />

digitale et audiovisuelle<br />

mais, à l’inverse, un creusement<br />

des écarts dans les domaines du<br />

PIB par tête, de l’espérance de<br />

vieàlanaissance,dutauxdescolarisation<br />

des jeunes et du taux<br />

de mortalité des enfants de<br />

moins de quinze ans.<br />

<strong>Le</strong>s 40 critères du bonheur<br />

mondial ne sont pas exactement<br />

transposables pays par pays,<br />

reconnaît Pierre <strong>Le</strong> Roy, mais les<br />

grandes tendances restent<br />

vraies.Asavoirunebonneperformancedesquatrepaysscandinaves<br />

déjà cités, suivis par l’Australie,<br />

le Danemark, la Suisse, les<br />

Pays-Bas, le Canada et la Nouvelle-Zélande<br />

pour ce qui est des<br />

dix premiers. En revanche un<br />

classement très moyen de la<br />

France (15 e ) et de façon surprenante<br />

du Japon (14 e ), sans parler<br />

des Etats-Unis, relégués au 26 e<br />

rang, le fond du puits étant<br />

atteintparl’Inde(cequipeutsurprendre),<br />

l’Iran et le Bangladesh,<br />

enfin le Pakistan, bon dernier. Si<br />

l’avance de l’Europe de l’Est sur<br />

l’Amérique latine n’est pas une<br />

surprise, que deux moyennes<br />

puissances comme la Russie<br />

(49 e ) ou la Chine (53 e ) soient si<br />

mal classées devrait relativiser<br />

l’engouement que suscitent<br />

actuellement ces deux nations,<br />

assurément en progrès économique<br />

mais en retard chronique au<br />

plan durespect du droit. De celui<br />

des sociétés comme de ceux de<br />

l’homme.<br />

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