0123 4 Planète Jeudi 7 janvier 2010 Parc des Cévennes Suite à un décret publié le 31 décembre, le parc national des Cévennes s’agrandit de 50 000 hectares, pour atteindre une superficie totale de 370 000 hectares. Il s’enrichit notamment des gorges de la Jonte, et de zones de châtaigneraies et de chênes verts au sud-est. Pollution à Hongkong La pollution de l’air à Hongkong aurait atteint des niveaux dangereux pour la santé en 2009. Selon le quotidien South China Morning Post,ilyaeu 44jours de «très haute pollution» dans le quartier central de Wanchai, et 37 dans celui très peuplé de Mongkok, contre un seul il y a cinq ans. <strong>Le</strong>s dons précieux de la nature L’élévation de la teneur de l’atmosphère en dioxyde de carbone n’est qu’un des nombreux périls qui menacent l’équilibre de la planète. Président de l’Institut européen d’écologie, Jean-Marie Pelt les passe en revue avec sa faconde habituelle. Fayard, 254 p., 18 ¤ L’industrie française rattrapée par la taxe carbone Une note chiffre le montant que devraient acquitter un millier de sites industriels avec un impôt à taux plein Tout devait aller très vite : trois semaines pour rédiger un nouveau projet de loi après l’annulation de la taxe carbone par le Conseil constitutionnel, le 29 décembre ; un mois de plus pour faire voter le Parlement. Mardi 5 janvier, le gouvernement a admis qu’il ne pourrait pas tenir ce calendrier. <strong>Le</strong> ministre de l’écologie, Jean-Louis Borloo, ne présentera donc pas, comme prévu, un nouveau projet au conseil des ministres du 20 janvier, mais y fera une simple communication évoquant les options du dispositif à venir. Car l’équation est complexe : une note confidentielle de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe),transmise le 2 janvier aux ministères concernés, montre que l’instauration d’une taxe carbone à taux plein – soit à 17 euros la tonne de CO 2 , comme celle que supporteront les ménages et les petites entreprises – fragiliserait l’existence d’une centaine de sites industriels sur les 1 018 potentiellement appelés à payer la taxe carbone. La nécessité de répondre aux critiques des sages, qui concernaient principalement l’exonération de la taxe carbone dont devaient bénéficier les grandes entreprises, sans mettre pour autant en danger « la compétitivité » de celles-ci, comme l’a rappelé la ministre de l’économie, Christine Lagarde, a dissuadé le gouvernement d’agir dans la précipitation. Une période de concertation de plusieurs semaines avec les industriels s’ouvrira donc après le 20 janvier. <strong>Le</strong> projet de loi devrait être présenté après les élections régionales et la nouvelle taxe carbone ne deviendrait effective qu’au 1 er juillet 2010. Secteurs fragiles Ces1 018installations industrielles très polluantes sont, depuis 2005, soumises au système européen d’échanges de quotas d’émissions, et avaient à ce titre été exclues du champ d’application de la taxe carbone. Cette disparité avec les petites entreprises, exclues du système européen, a été jugée contraire au principe d’égalité devant l’impôt posé par la Constitution. <strong>Le</strong>sévaluationsdel’Adememontrent que «le poids de la taxe carboneenpourcentagedelavaleurajoutéepourraits’éleverà0,4%pourl’industrie et 3,6% pour le secteur énergétique ». Mais ces chiffres masquent des disparités importantes. Une douzaine de secteurs très énergivores et fragiles économiquement pourraient être bien plus taxés : il s’agit notamment de la fabrication d’aluminium, du verre, ou de la pâte à papier. Pour la chimie de base, la taxe carbone pourrait représenter près de 6 % de la valeur ajoutée. La production d’électricité à partir d’énergies fossiles est, elle aussi, dans le viseur du Conseil constitutionnel. Et le gouvernement se doit d’intégrercesecteurdanslanouvelle assiette. Ces centrales thermiques, qui ont assuré 10 % de la consommation nationale d’électricité en 2008, pourraient devoir verser 650 millions d’euros. Au total, la facture pour ce gros millier de sites, responsables de 93 % des émissions de CO 2 d’origine industrielle en France, pourrait s’élever à 2,1 milliards d’euros. Mais l’intention du gouvernement est de la réduire au maximum. D’où la piste avancée par Christine Lagarde d’appliquer à ces installations une taxe carbone fortement minorée. <strong>Le</strong> Conseil constitutionnel en admet la possibilité,dès lors qu’ils’agit de«lasauvegarde de la compétitivité de secteurs économiques exposés à la concurrence internationale ». Bercy considère qu’il n’aura pas de mal à entrer dans ce cadre puisque la Commission européenne elle-même tiendra compte de ce paramètre pour mettre aux enchères les quotas de CO 2 à partir de 2013. Mardi, l’exécutif bruxellois a rendu publique la liste de secteurs industriels qui pourront continuer à recevoir des quotas gratuitement pour préserver leur compétitivité. La plupart des industries hors électricité y figurent. <strong>Le</strong> gouvernement devra ensuite trouver le moyen de restituer les sommes qu’il aura perçues « malgré lui ». Pas question de reverser sans contrepartie la taxe carbone aux entreprises : la ficelle serait trop grosse. D’où l’idée d’un crédit d’impôt octroyé sur la base des investissements « verts » réalisés par les entreprises. A ce stade, les fonctionnaires chargés de plancher sur le nouveau projet admettent que tout reste ouvert. Ils déplorent cependant une chose : le nouveau dispositif ne pourra que rendre encore plus complexe une réforme déjà peu lisible aux yeux de l’opinion. Ils redoutent aussi que ce nouvel épisode ne dissuade le gouvernement d’augmenter la taxe carbone en 2011 et les années suivantes, comme cela était prévu. p Laurence Caramel Par prudence, Nicolas Sarkozy a renoncé à «aller vite» S’IL n’est pas homme à «renoncer à la première difficulté», comme il l’a affirmé lors de ses vœux du Nouvel An, Nicolas Sarkozy n’en a pas moins dû se ranger aux «arguments prudentiels » formulés, lundi 4 janvier, par plusieurs responsables de la majorité. Vouloir « aller vite» pour que la taxe carbone «reformatée» puisse entrer en vigueur dès le deuxième trimestre, comme le souhaitait le chef de l’Etat, n’était «pas forcément la meilleure méthode », ont-ils fait valoir. Ecarté, donc, le scénario échafaudé dans l’urgence, après le désaveu par le Conseil constitutionnel, consistant à présenter dès le 20 janvier un nouveau dispositif qui aurait été intégré au projet de loi de finances rectificative relative aux investissements d’avenir (le «grand emprunt »). <strong>Le</strong>s mêmes causes produisant les mêmes effets – avec le risque que la contribution carbone puisse être considérée comme un « cavalier » (article sans rapport avec le reste du texte) –, les parlementaires ont jugé plus sage de ne pas s’exposer à une nouvelle sanction des «sages ». Mieux vaut, ont-ils plaidé, un texte autonome, afin de ne pas «polluer» le débat sur les investissements d’avenir. <strong>Le</strong> mélange des deux aurait eu pour seul résultat, estiment-ils, de «brouiller les messages». Inutile, de plus, d’offrir cette tribune à l’opposition et aux «inévitables ayatollahs verts» à quelques semaines du scrutin régional. «Techniquement, constitutionnellement, politiquement, il nous est apparu plus sage de prendre le temps de la pédagogie et de la concertation», explique un haut responsable de la majorité. <strong>Le</strong> président de la République a fini par se laisser convaincre que la précipitation n’était pas de mise sur un sujet où il y a plus de coups à prendre que de bénéfices à engranger. «Et maintenant, Copenhague est derrière nous», insiste un parlementaire. M. Sarkozy a néanmoins fixé une « deadline », en appelant à ce que la taxe carbone entre en vigueur le 1 er juillet.p Patrick Roger Biotechnologies OGM:le Conseil d’Etat donne raison au conseil général du Gers <strong>Le</strong> département a bien son mot à dire sur les organismes génétiquement modifiés (OGM), même s’il ne peut pas les interdire, a tranché le Conseil d’Etat. Dans une décision du 30 décembre, celui-ci considère que la culture de ces OGM en plein champ est une question «d’intérêt départemental». Il donne ainsi raison au conseil général du Gers, qui avait adopté, le 11 juin 2004, une délibération exprimant son opposition aux essais et cultures en plein champ d’OGM sur son territoire. La plus haute juridiction administrative française a estimé que, émanant d’un département où «l’activité agricole est significative», cette délibération, qui a seulement valeur de souhait, était justifiée. – (AFP.) p Environnement Mort de milliers de poissons au Mexique <strong>Le</strong>s autorités mexicaines ont déclenché, mardi 5 janvier, une alerte écologique après la découverte de milliers de poissons morts sur les côtes de la région de Veracruz, en bordure du golfe du Mexique. <strong>Le</strong>s scientifiques ont entamé des analyses pour comprendre les raisons de cette hécatombe soudaine. – (AFP.) <strong>Climat</strong> Conférence mondiale en avril en Bolivie <strong>Le</strong> président bolivien Evo Morales a annoncé, mardi 5 janvier, la tenue en avril, dans son pays, d’une «conférence mondiale» sur le climat. Après l’échec de Copenhague, elle devra réfléchir, a-t-il précisé, à un projet de déclaration universelle des droits de la « Terre mère»,àun« référendum mondial» sur un plan de lutte contre le réchauffement et à la création d’une «Cour internationale de justice climatique». – (AFP.) Sur France Info Olivier Emond “En direct du <strong>Monde</strong>” du lundi au vendredi à 22h50 avec En Suède, 12000 chasseurs inscrits pour abattre 27 loups La chasse au loup a repris en Suède, samedi 2janvier, après avoir été interdite depuis 1966, ce qui a provoqué des réactions très vives dans un pays où la population de loups est l’une des plus faibles d’Europe. Plus de 12 000 personnes s’étaient inscrites pour participer à cette chasse autorisée dans cinq régions du centre du pays pour un quota de vingt-sept loups. Mercredi 6janvier au matin, vingt-six loups avaient déjà été abattus. <strong>Le</strong>s autorités suédoises évaluent aujourd’hui la population de loups à environ 250 individus, raison pour laquelle cette chasse a été autorisée, le Parlement suédois ayant décidé que la population ne doit pas excéder 210 individus. Cette décision est une façon de répondre aux pressions locales émanant tant des agriculteurs, qui se plaignent de perdre des bêtes, que des chasseurs, qui ne peuvent plus sortir avec leurs chiens, de peur que ces derniers ne se fassent attaquer. <strong>Le</strong>s médias rapportent régulièrement des cas de chasse clandestine et décrivent parfois des situations où une véritable haine du loup s’exprime localement. Certains chasseurs sont déçus du quota, qu’ils estiment trop faible, arguant que le nombre réel de loups est supérieur à celui présenté par les autorités. «Véritable provocation » Pour les opposants à cette chasse, qui ont lancé des pétitions et rappellent qu’une chasse au loup d’une telle ampleur n’a plus été pratiquée depuis les années 1920, cette décision est une «véritable provocation», selon les termes employés par l’Association de défense des prédateurs, qui taxe cette politique de «populiste ». <strong>Le</strong> loup était menacé d’extinction lorsque sa chasse fut interdite, dans les années 1960. Il ne restait plus qu’un ou deux individus au début des années 1980, La chasse au loup a été autorisée dans cinq régions du centre du pays. Ici, un chasseur près de Kristinehamn. OLIVIER MORIN/AFP lorsque trois loups finlandais furent introduits en Suède. <strong>Le</strong>s spécialistes estiment que la plupart des loups présents sur le territoire suédois sont issus de cette filiation. Récemment, des chercheurs ont annoncé, après analyse génétique, que deux loups mâles originaires de la région russo-finlandaise étaient les pères d’une quinzaine de louveteaux nés ces deux dernières années, ce qui est considéré comme un point très positif pour la revitalisation de la race suédo-norvégienne, affaiblie par la consanguinité. «On ne peut même pas protéger les nouveau-nés des deux loups immigrés, ce qui contredit toute la politique du gouvernement d’améliorer la composition génétique de la population. Quelle est la logique d’autoriser à chasser des loups avec des gènes sains pour ensuite réparer les dégâts en important des loups de l’étranger?», s’insurge Ann Dahlerus, secrétaire générale de l’Association de défense des prédateurs. Cette organisation estime que la population de loups est tellement faible et instable que la chasse va à l’encontre des exigences de la directive européenne sur la biodiversité. Elle a écrit à la Commission européenne pour protester contre ce qu’elle considère comme une atteinte à la protection des espèces menacées. p Olivier Truc (Stockholm, correspondance)
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