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La réutilisation L’utilisation multiple d’un même emballage pour un usage identique existe : c’est ce que l’on appelle la réutilisation. Dans notre vie quotidienne, ce système s’illustre le plus fréquemment par des bouteilles en verre ou en plastique pour lesquelles une consigne est demandée. Cette consigne est restituée au client lorsque celui-ci rapporte l’emballage à son point de vente. Mais la réutilisation, c’est aussi, à un autre niveau, le réemploi de palettes de transport ou de caisses à légumes par les grandes surfaces, par exemple. Les avantages de cette voie sont appréciables, mais celle-ci a aussi ses limites. Si le transport des bouteilles vides doit se faire sur de longues distances, la réutilisation va engendrer des coûts de transport et induire une pollution indirecte (gaz d’échappement, etc.). En outre, le lavage des bouteilles consomme de l’eau et de l’énergie, ce qui est synonyme de coût énergétique, pollution de l’eau, de l’air,… Les emballages réutilisables ne constituent donc pas une panacée, et l’emballage à usage unique apparaît dans certains cas comme étant la meilleure solution pour autant qu’il soit recyclé. Le recyclage et la valorisation Cependant, dans bien des cas, l’emballage est inéluctable et pour préserver notre environnement et économiser autant que possible nos ressources naturelles, il faut promouvoir le recyclage. Il est en effet possible de recycler une grande partie des emballages, ce qui permet d’une part de réduire la quantité des déchets à éliminer par incinération ou par mise en décharge, et d’autre part, d’économiser les ressources et contribuer ainsi au développement durable. Il convient de définir ce que recouvre le terme valorisation. La valorisation comprend l’ensemble des méthodes utilisées pour donner une nouvelle valeur aux déchets. Valorisation Valorisation énergétique Recyclage Il s’agit d’une part de la valorisation énergétique, en récupérant, sous forme d’électricité ou de chaleur, l’énergie produite par la combustion contrôlée des déchets. Il est important de souligner que les incinérateurs sont aujourd’hui soumis à des législations très strictes qui en limitent au maximum les impacts négatifs sur l’environnement. Ainsi, de grandes installations de lavage des fumées garantissent la «propreté» des incinérateurs. Le Luxembourg connaît en la matière une des législations les plus strictes en Europe. Le recyclage, quant à lui, permet de réemployer les matériaux constituant nos emballages. Une fois traitées, ces nouvelles matières sont réintégrées dans différents circuits de production. C’est ce que l’on appelle « la deuxième vie des emballages ». Certains emballages ne sont pas recyclés en raison de leur petite taille. Il ne serait pas raisonnable de vouloir recycler des «miettes» car le recyclage a un coût économique et écologique. Ces opérations consomment en effet de l’énergie (et donc du pétrole). Il vaut donc mieux se concentrer sur le recyclage des emballages les plus faciles à collecter et à trier. 8
VALORLUX Le règlement grand-ducal du 31.10.98 oblige les entreprises à mettre sur pied leur propre système de collecte et de recyclage des emballages qu’elles mettent sur le marché luxembourgeois ou de déléguer leur obligation à un organisme agréé, tel que VALORLUX. L’association sans but lucratif (asbl) VALORLUX est l’organisme agréé qui a pour mission de collecter et de recycler les emballages ménagers et qui détient la licence «Point Vert» pour le Grand-Duché de Luxembourg. En 2008, VALORLUX a atteint des taux de recyclage et de valorisation de 67,55% et 68,42% en poids grâce aux collectes en porte à porte qu’elle organise (sacs bleus PMC), mais également en intégrant les nombreuses structures déjà opérationnelles (collectes par bulles, parcs de recyclage, etc.), auxquelles VALORLUX apporte son soutien financier. Le «Point Vert» Le logo «Point Vert» symbolise l’engagement des entreprises en faveur du recyclage. Apposé sur un emballage, il signifie que, pour celui-ci, une contribution financière a été versée à un dispositif national de valorisation des emballages (VALORLUX), conformément aux principes définis par le règlement grand-ducal du 31.10.98. Le «Point Vert» ne signifie donc pas que l’emballage sur lequel il est apposé est repris pour être recyclé, ni qu’il est fabriqué à partir de matériaux recyclés. VALORLUX a introduit un système de tarification du «Point Vert» se fondant sur la nature du matériau (plastique, papier, métal,…) et sur le poids de l’emballage. Cela signifie que pour un même matériau, plus le poids de l’emballage est élevé, plus le montant de la contribution «Point Vert» est élevé. Ce principe incite les fabricants à repenser la conception de leurs emballages en fonction de leurs besoins réels et à choisir le matériau d’emballage adéquat au plus juste poids, ce qui constitue une «prévention à la source». 9
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