La composante environnementale a fait partie intégrante <strong>de</strong>s critères <strong>de</strong> choix et <strong>de</strong> mise en place du nouvel outil <strong>de</strong> production, le broyeur à galets étant nettement moins énergivore et la voie ferrée amenée à être <strong>de</strong> plus en plus utilisée. « Nous produirons beaucoup plus… mais beaucoup mieux », pointent les directeursadministrateurs. Réduction <strong>de</strong>s besoins en énergie Le broyeur 8 est à « haute performance énergétique » : il consomme 25 % d’électricité en moins par tonne <strong>de</strong> ciment produite en comparaison avec la technologie <strong>de</strong>s broyeurs à boulets. C’est la raison principale qui a poussé Cimalux à préférer ce broyeur vertical à un broyeur horizontal supplémentaire, dont le prix d’achat aurait pourtant été moins élevé. Cette consommation moindre, qui engendre à la fois une diminution <strong>de</strong>s coûts <strong>de</strong> production et <strong>de</strong>s émissions <strong>de</strong> gaz à effet <strong>de</strong> serre, s’explique par les mo<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fonctionnement divergents <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux types <strong>de</strong> broyeurs présents chez Cimalux. Alors que les broyeurs à boulets sont composés d’un cylindre rempli <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> 200 tonnes <strong>de</strong> billes d’acier qu’il faut faire tourner lors du processus <strong>de</strong> fabrication du ciment, le broyeur à galets fonctionne comme un moulin, avec <strong>de</strong>s roues (les galets en question) qui sont bien entendu bien plus légères à actionner. En outre, le broyeur à galets étant à même <strong>de</strong> pouvoir broyer séparément les composants, il nécessite moins d’énergie qu’un broyeur à boulets pour broyer, par exemple, un mélange hétérogène <strong>de</strong> clinker tendre et <strong>de</strong> laitier <strong>de</strong> haut fourneau dur. RUMELANGE : UNE CARRIERE EXEMPLAIRE La situation <strong>de</strong> la carrière <strong>de</strong> Rumelange, à cheval sur la France et le Grand-Duché et faisant par conséquent l’objet d’une autorisation d’exploitation <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux pays, est unique en Europe. Une carrière modèle que viennent visiter chaque année <strong>de</strong> nombreux étudiants « ingénieurs <strong>de</strong>s Mines » et leurs professeurs <strong>de</strong>s différentes écoles françaises. Outre son organisation optimisée, elle prévoit un fond <strong>de</strong> renaturation permettant d’y développer au fur et à mesure <strong>de</strong> l’avancement <strong>de</strong> son exploitation un biotope d’une gran<strong>de</strong> diversité. Des orchidées rares y ont même commencé à pousser… Expédition « multimodale » Le train, c’est l’assurance d’une exportation plus loin et en plus gran<strong>de</strong> quantité, à moindres coûts et inci<strong>de</strong>nces environnementales. C’est la raison pour laquelle Cimalux entend exploiter ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> transport au maximum. L’alimentation en clinker <strong>de</strong> l'usine d'Esch est <strong>de</strong>puis toujours assurée par chemin <strong>de</strong> fer, tandis que les autres matières premières arrivent par camion pour <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> flexibilité <strong>de</strong> l’organisation et <strong>de</strong> coût. Ainsi, l’un <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux nouveaux silos, d’une capacité <strong>de</strong> 8.000 tonnes, est intermodal rail-route, ce qui signifie que le chargement et l’expédition <strong>de</strong> ciment en vrac se fait par chemin <strong>de</strong> fer pour l’approche à longue distance (300 à 600 km), l’approche jusqu’au client final (50 à 80 km) se faisant après transbor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s containers par camion. Dans les faits, 15 % <strong>de</strong>s expéditions seront dorénavant effectuées par voie ferrée, 10
nettement moins polluante et rentable pour les gran<strong>de</strong>s quantités et trajets supérieurs à 150 km. Le camion continuera à être privilégié pour acheminer <strong>de</strong> petites quantités « just in time ». 11