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4 - Octobre 2010
AVIGNON ACTUALITÉ
Dossier
TROIS QUESTIONS A…
Marie-Françoise Rozenblit,
premier adjoint
Avignon Actualité : la propreté,
est-ce une gageure sur
Avignon ?
M.-F. R : C’est en tous cas un
effort quotidien, permanent.
Nous gérons une ville qui présente
plusieurs difficultés : une
typologie des rues particulière
inscrite dans un tissu médiéval,
une ville touristique fréquentée
chaque année par des millions
de personnes, une carence pluviométrique
qui impacte sur les
problèmes d’odeur, un mistral
fréquent qui n’arrange pas les
choses, sans compter l’incivilité
importante d’une partie de
la population. Concernant ce
dernier point, il est inadmissible
qu’une minorité de personnes
ne respectent pas un minimum
de civisme et de règles de vie
commune et qui, par leur laxisme,
détériorent l’image de la
Ville. Pourtant, depuis 2001, la
municipalité ne ménage pas ses
efforts pour qu’Avignon soit une
ville propre, pour qu’Avignon soit
belle au quotidien, pour qu’Avignon
soit digne d’accueillir les
touristes et les festivaliers. Mais
il faut reconnaître que certains
problèmes demeurent.
Avignon Actualité : comme les
tags par exemple ?
M.-F.R : C’est un véritable fléau
pour la ville et nous y consacrons
des sommes très importantes
pour les nettoyer. J’ai lancé, en
plein accord avec Marie-Josée
Roig, une vaste opération de
traitement des graffitis, sur
deux mois, entre octobre et décembre.
L’objectif de cette opération
« coup de poing », c’est
qu’il n’y ait plus un tag sur les
murs à la fin de l’année. Nous
allons consacrer un effort colossal
pendant cette période,
avec des moyens humains et
matériels importants. Pendant
ces deux mois, nous allons traiter
plus de 12 000 m 2 de tags
sur l’intra-muros et dans certaines
grandes artères (en plus
des 2800 m 2 traités mensuellement).
Nous venons de changer
de prestataire de service le
1 er septembre. Outre un aspect
qualitatif, qui prend en compte le
ton des façades et la nature des
revêtements, ce prestataire, qui
travaille avec de véritables peintres
professionnels, est équipé
pour traiter les tags jusqu’à 10
mètres de hauteur par camion
nacelle. Il peut aussi intervenir
sur des supports fragiles comme
les hôtels particuliers de la
rue du Roi René. Et tout ceci
pour un prix équivalent !
Autre problème récurrent, les
crottes de chiens…
M.-F. R : en 2006, nous avons
mis en place 100 points de
distribution de sachets sur la
voie publique. Un dispositif qui
a été développé depuis. S’il a
contribué à diminuer cet autre
fléau de l’incivilité quotidienne,
il n’apporte pas totale satisfaction
en raison notamment d’un
manque de visibilité des distributeurs
de sacs. Nous testons
actuellement un autre dispositif,
plus visible, avec des dévidoirs
équipés de corbeilles dédiées
(voir photo ci-contre). Cela évite
que les sachets soient laissés à
même la chaussée. Deux prototypes
ont été installés avenue
du 7 ème Génie et au square Saint-
Lazare et nous allons étendre la
mise en place de ces nouveaux
équipements.
12 000M 2 DE TAGS VONT ÊTRE ENLEVÉS
ENTRE OCTOBRE ET DÉCEMBRE.
Un arrêté anti-tags
La Ville a décidé de frapper fort. Outre l’aspect technique (lire
par ailleurs), elle vient de prendre un arrêté qui va obliger les
propriétaires à faire enlever leurs tags. Intitulé « Arrêté portant
réglementation sur la remise en état des immeubles (privés)
et mobiliers urbains souillés par les tags et autres graffitis »,
il contraint les propriétaires de maintenir les façades de leur
immeuble en bon état de propreté, et en particulier « de procéder
à l’effacement des tags et autres graffitis ». Dans le cas où
un propriétaire ne ferait pas appel aux services gratuits de la
Ville pour enlever ses tags, un procès-verbal lui sera adressé
avec une mise en demeure de procéder au nettoyage. En l’absence
de réponse de sa part dans un délai de quinze jours,
la Ville procèdera automatiquement au nettoyage des tags. Le
propriétaire a toutefois la possibilité de faire procéder par luimême
au nettoyage (à ses frais) mais doit le faire savoir à la
Ville.
Une autorisation permanente de nettoyage des tags va être envoyée
à l’ensemble des syndics et gérants d’immeubles ainsi
qu’aux propriétaires. Elle peut être téléchargée sur le site internet
de la Ville, www.avignon.fr
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