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Le bulletin des salariés agricoles de l'Aveyron mars 2012

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SaLarIéS<br />

agrIcoLES<br />

L E B U L L E T I N D E S<br />

asavpa<br />

ouVRIER AGRICoLE ET PRoGRèS - N° 88 mARS <strong>2012</strong><br />

ASAVPA DE L’AVEYRoN<br />

evaLuer <strong>Le</strong>s risques<br />

professionneLs<br />

la CphsCt mobilise sur<br />

le doCument unique p.8<br />

La <strong><strong>de</strong>s</strong>si<strong>Le</strong>use<br />

automotrice<br />

témoignage d’un salarié<br />

<strong>de</strong> Cuma et éClairages p.4


ZOOM sur<br />

La <strong><strong>de</strong>s</strong>sileuse automotrice<br />

Peut-être l’avez-vous croisée, ou une <strong>de</strong> ses semblables, en pleine vitesse,<br />

au hasard <strong>de</strong> votre passage sur une petite route <strong>de</strong> l’Aveyron...<br />

Cette «chargeuse-mélangeuse mobile » assure l’ensemble <strong>de</strong> la<br />

distribution <strong>de</strong> l’alimentation sur 7 exploitations <strong>agricoles</strong>. Elle fait<br />

également l’objet d’un article et d’un témoignage dans ce <strong>bulletin</strong>.<br />

Sur cette page nous suivons Jérôme, <strong>de</strong> la CUMA <strong>de</strong> Baraqueville<br />

dans sa tournée quotidienne...<br />

Chargement <strong>de</strong> la<br />

paille et du foin<br />

arrivée sur l’exploitation<br />

Chargement <strong>de</strong> l’ensilage<br />

d’herbe puis <strong>de</strong> maïs<br />

ajout <strong><strong>de</strong>s</strong> concentrés<br />

2<br />

Entrée dans la stabulation<br />

Distribution<br />

du mélange<br />

Contrôles sur l’ordinateur<br />

<strong>de</strong> bord<br />

Ouvrier Agricole et Progrès N°88 - MARS <strong>2012</strong><br />

20 minutes plus tard, en<br />

route vers l’exploitation<br />

suivante...


Editorial<br />

Et si tu nous rejoignais en <strong>2012</strong> ?<br />

Je suis heureux <strong>de</strong> vous présenter le <strong>de</strong>rnier numéro d’«OAP», le Bulletin <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

salariés Agricoles <strong>de</strong> l’Aveyron, réalisé par l’ASAVPA..<br />

Dans ce numéro une place importante est donnée à un nouveau métier<br />

qu’ont développé les CUMA, «chauffeur <strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>sileuse». Merci aux salariés,<br />

Régis et Jérôme, qui nous ont reçus. S’ouvrir aux métiers <strong><strong>de</strong>s</strong> autres peut -qui<br />

sait ? - un jour ou l’autre, nous ouvrir <strong><strong>de</strong>s</strong> portes. Nos métiers évoluent, sachons<br />

évoluer aussi !<br />

Une double page est consacrée dans ce <strong>bulletin</strong> à la prévention <strong><strong>de</strong>s</strong> risques<br />

professionnels : désormais il y obligation pour chaque entreprise <strong>de</strong> mettre<br />

en chantier une réflexion sur les risques que nous pouvons courir au quotidien.<br />

Si atteindre le risque zéro est sans doute «mission impossible», améliorer<br />

jour après jour nos pratiques est par contre tout à fait réalisable.<br />

<strong>Le</strong>s projets déjà accomplis en ce domaine sont encourageants. Ils ont permis<br />

aux partenaires sociaux et à AGRICA d’améliorer les garanties «Prévoyance»<br />

en cas d’Incapacité au Travail et <strong>de</strong> baisser les cotisations (voir page 10).<br />

ouvrier agrico<strong>Le</strong> et progrès<br />

<strong>bulletin</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> salariés <strong>agricoles</strong><br />

<strong>de</strong> l’aveyron<br />

imprimeur : herail imprimeur<br />

directeur <strong>de</strong> publication : alain CaZals<br />

prix du numéro : 1,50 €<br />

issn 02908689<br />

dépôt légal à parution<br />

asavpa<br />

association <strong><strong>de</strong>s</strong> salariés <strong>de</strong> l’agriculture<br />

pour la vulgarisation du progrès agricole<br />

Carrefour <strong>de</strong> l’agriculture<br />

12026 ro<strong>de</strong>Z Cé<strong>de</strong>x 9<br />

05 65 73 77 36<br />

asavpa-aveyron@orange.fr<br />

aveyron.asavpa.asso.fr<br />

Comme vous le savez, l’ASAVPA est partenaire du village <strong>de</strong> Ségur pour le<br />

concours <strong>de</strong> chiens <strong>de</strong> berger. Cette année, nous avons pris la décision d’organiser<br />

la FINALE NATIONALE. C’est un très gros événement pour notre<br />

équipe, aussi aurions-nous besoin que <strong>de</strong> nouveaux bénévoles se mobilisent<br />

et nous donnent un coup <strong>de</strong> main. C’est également une occasion <strong>de</strong> contribuer<br />

à valoriser nos métiers et faire connaître notre association. Et en automne,<br />

l’ASAVPA organisera un moment convivial pour «remercier» tous ceux<br />

qui se seront engagés à nos côtés !<br />

Enfin, notez déjà la date <strong>de</strong> notre Assemblée Générale. J’aimerais vous y voir<br />

nombreux ! Même sans être encore adhérent, Il est possible d’y venir : c’est<br />

une occasion <strong>de</strong> connaître mieux l’ASAVPA et <strong>de</strong> se connaître entre salariés<br />

<strong>agricoles</strong> autour d’un repas : ainsi peuvent naître <strong>de</strong> nouvelles idées et projets<br />

adaptés à nos besoins !<br />

A bientôt peut-être !<br />

Jean-Paul Cantaloube,<br />

membre du C.A. <strong>de</strong> l’ASAVPA<br />

Assemblée Générale <strong>de</strong> l’ASAVPA - 14 avril <strong>2012</strong> - RoDEZ<br />

Maison <strong>de</strong> l’agriculture 10h-12h30 suivie du repas<br />

Bilan et projets , mieux informer sur la formation continue <strong><strong>de</strong>s</strong> salariés,<br />

Finale nationale du Championnat <strong>de</strong> France <strong>de</strong> chiens <strong>de</strong> berger...<br />

3<br />

Ouvrier Agricole et Progrès N°88 - MARS <strong>2012</strong>


RENCONTRE<br />

régis, agriculteur<br />

et salarié <strong>de</strong> cuMa<br />

Agriculteur installé en 1995 en vaches laitières avec un atelier hors sol <strong>de</strong> veaux <strong>de</strong> boucherie, Régis a pris l’option en 2006<br />

d’une cessation laitière et d’un complément d’emploi salarié à la CUMA <strong>de</strong> Baraqueville.<br />

Il y conduit chaque jour une <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>sileuses automotrices que la CUMA a mis en place. Il nous parle <strong>de</strong> son parcours et du<br />

travail avec sa machine.<br />

VOus <strong>de</strong>finissez-VOus cOMMe<br />

agriculteur Ou cOMMe salarié ?<br />

Je suis les <strong>de</strong>ux ! Pour la MSA, mon statut<br />

principal est <strong>de</strong> salarié car c’est là que j’ai<br />

le revenu le plus élevé. Pour le temps <strong>de</strong><br />

travail, j’ai sans doute plus <strong>de</strong> temps<br />

passé sur mon exploitation...<br />

cOMMent s’est fait le chOix<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>Venir salarié ?<br />

4<br />

<strong>Le</strong> choix a été assez rapi<strong>de</strong>. J’étais parti<br />

dans l’agriculture par passion en sachant<br />

que mon exploitation était petite. J’avais<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> vieux bâtiments, <strong><strong>de</strong>s</strong> remboursements<br />

à la banque, suite à l’arrangement<br />

<strong>de</strong> famille et un quota en vaches laitières<br />

<strong>de</strong> 22000 litres <strong>de</strong> lait, ce qui est peu,<br />

mais il se disait beaucoup à l’époque que<br />

la politique était d’en distribuer <strong>de</strong> nouveaux<br />

<strong>de</strong> manière à ce chaque jeune<br />

puisse atteindre la moyenne départementale<br />

qui était <strong>de</strong> 130 000 litres. Dans<br />

la pratique, je n’ai pu obtenir que 2 ou<br />

3000 l / an... et en échangeant mes droits<br />

sur quelques bovins vian<strong>de</strong>, j’ai pu monter<br />

à 60 000 l : aujourd’hui il en faudrait<br />

pour vivre sans doute au moins le triple...<br />

J’avais aussi en complément construit<br />

avec mon père, ancien artisan maçon, un<br />

nouveau bâtiment pour élever <strong><strong>de</strong>s</strong> veaux<br />

<strong>de</strong> boucherie et je gar<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> vaches en<br />

pension à peu près toute l’année.<br />

Lorsque est arrivée l’annonce <strong>de</strong> la mise<br />

aux normes <strong><strong>de</strong>s</strong> bâtiments, j’ai tout <strong>de</strong> suite<br />

compris que je ne pourrai pas investir autant<br />

et qu’il me fallait un autre revenu.<br />

L’opportunité s’est présentée d’une place<br />

à la CUMA dont j’étais membre, du fait<br />

qu’un chauffeur partait s’installer. Je me<br />

suis présenté, leur ai expliqué ma situation<br />

et mon impossibilité <strong>de</strong> travailler à<br />

plein temps. J’ai été pris pour la conduite<br />

<strong>de</strong> la <strong><strong>de</strong>s</strong>sileuse... et cela fait la septième<br />

année que j’y suis !<br />

Ouvrier Agricole et Progrès N°88 - MARS <strong>2012</strong><br />

cOMMent cOnciliez-VOus<br />

les <strong>de</strong>ux actiVités ?<br />

J’ai gardé mes 200 places en veaux <strong>de</strong><br />

boucherie que je soigne en me levant le<br />

matin à 4h30 <strong>de</strong> manière à être à 7h prêt<br />

pour commencer ma tournée avec la<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong>sileuse. Au total les veaux <strong>de</strong> boucherie<br />

me prennent 3 à 4 heures par jour. Je<br />

gar<strong>de</strong> les ban<strong><strong>de</strong>s</strong> pendant 160 jours avec<br />

un intervalle plus ou moins grand entre<br />

<strong>de</strong>ux ban<strong><strong>de</strong>s</strong> selon ma disponibilité. Je<br />

fais aussi le travail <strong><strong>de</strong>s</strong> cultures et récoltes<br />

l’après-midi et le week-end... tout en me<br />

faisant ai<strong>de</strong>r par la CUMA. L’objectif <strong>de</strong><br />

cette activité est <strong>de</strong> valoriser et rembourser<br />

mon patrimoine et mes bâtiments.<br />

cOMMent s’Organise<br />

la jOurnée, la seMaine ?<br />

Ma tournée quotidienne fait 40 km et<br />

comprend 7 exploitations. J’attaque à 7h<br />

et je termine à 11h ou 11h30. <strong>Le</strong>s animaux<br />

sont nourris une fois par jour. <strong>Le</strong> samedi<br />

la tournée est l’après-midi ce qui<br />

permet <strong>de</strong> ne pas donner le dimanche.<br />

L’été, ceux qui sont en bovins vian<strong>de</strong> arrêtent<br />

<strong>de</strong> distribuer à l’étable. D’autres<br />

ont <strong><strong>de</strong>s</strong> animaus <strong>de</strong>hors et moins <strong>de</strong> travail<br />

: la CUMA a donc fusionné <strong>de</strong>ux tournées<br />

en une, mais qui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une<br />

heure <strong>de</strong> plus.<br />

<strong>Le</strong> circuit commence toujours au même<br />

endroit, là où est stockée la machine. Je<br />

fais un peu d’entretien avant <strong>de</strong> commencer<br />

: gazole, graissage, vitres...<br />

l’eMplOyeur est-il présent ?<br />

Certains oui, d’autres non. Ils n’ont pas<br />

besoin d’être là car tout est programmé<br />

sur la machine. Lorsqu’il y a une modification,<br />

ils me l’indiquent par écrit sur un<br />

panneau ou , <strong>de</strong> plus en plus, par téléphone.<br />

Je sais où je dois aller et connais<br />

le travail. Mais l’agriculteur n’est jamais<br />

bien loin. Il entend le bruit <strong>de</strong> la machine<br />

et sait si je suis passé ou pas encore. S’il<br />

a quelque chose à me dire, il peut me<br />

venir me parler. Parfois, je l’avertis avec<br />

mon portable que j’arrive.


cOMMent se passe<br />

la cOnduite sur rOute ?<br />

J’ai à peu près autant <strong>de</strong> temps sur route<br />

que dans les exploitations ! Pourtant la<br />

nouvelle machine que nous avons monte<br />

à 40 km/h alors que la précé<strong>de</strong>nte atteignait<br />

difficilement 30 km/h dans les <strong><strong>de</strong>s</strong>centes.<br />

Parfois il y a <strong><strong>de</strong>s</strong> intempéries (neige, verglas)<br />

et l’on prend un peu <strong>de</strong> retard... il<br />

faut dans ce cas appeler quelqu’un pour<br />

se faire tirer.<br />

C’est sur les petites routes que c’est le<br />

plus dangereux. Il faut être vigilant car les<br />

voitures vont vite et la machine est<br />

large...<br />

cOMMent se passe-t-il cOncrete-<br />

Ment lOrsque VOus arriVez ?<br />

On commence toujours pas le sec, foin<br />

et/ou paille, car le broyage est plus facile<br />

au début. La caisse a une forme rétrécie<br />

en bas. Deux axes horizontaux munis <strong>de</strong><br />

couteaux tournent en permanence et le<br />

foin ou l’ensilage sont projetés contre<br />

une plaque centrale qui joue le rôle <strong>de</strong><br />

contre-couteau. L’ordinateur <strong>de</strong> bord<br />

m’indique le temps <strong>de</strong> broyage et une caméra<br />

vidéo me montre le contenu <strong>de</strong> la<br />

caisse.<br />

On met ensuite les compléments (granulés<br />

ou touteaux) puis l’ensilage. Je commence<br />

toujours par l’ensilage d’herbe<br />

puis je charge le maïs qui est plus léger,<br />

donc projeté plus loin. Il ne reste qu’à distribuer<br />

aux animaux.<br />

poids lourd, <strong>de</strong> la même façon que pour<br />

une ensileuse ou une moissoneuse (ce<br />

qui serait le cas pour le garagiste s’il veut<br />

tester la machine).<br />

Lorsque j’ai démarré, j’avais l’habitu<strong>de</strong><br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> tracteurs mais je ne conduisais pas<br />

ce genre <strong>de</strong> machine... La CUMA venait<br />

<strong>de</strong> changer <strong>de</strong> machine et ils m’ont appelé<br />

pour sa prise en main.<br />

<strong>Le</strong> chauffeur qui partait m’a formé pendant<br />

une semaine puis je me suis lancé.<br />

C’est surtout une question d’habitu<strong>de</strong> et<br />

il faut le temps <strong>de</strong> prendre ses repères.<br />

Au début, on ne va pas si vite...<br />

Je crois qu’il y aussi une question d’âge :<br />

j’avais 33 ans quand j’ai appris et je pense<br />

qu’avec les années on apprend à<br />

conduire peut-être un peu moins vite<br />

mais <strong>de</strong> manière plus attentive...<br />

est-ce un traVail rOutinier ?<br />

Au début, on progresse <strong>de</strong> jour en jour mais<br />

au bout d’un moment, on n’apprend plus<br />

rien. C’est un peu rengaine, mais pas plus<br />

que la traite ou l’usine ! On a le téléphone<br />

qui permet d’être en contact avec les agriculteurs<br />

ou les autres salariés.<br />

Il faut être vigilant sur la qualité du mélange<br />

car c’est le temps <strong>de</strong> mélange qui détermine<br />

la qualité <strong>de</strong> l’aliment : pas assez mélangé,<br />

les animaux trient et gaspillent, trop malangé,<br />

ça <strong>de</strong>vient <strong>de</strong> la bouillie.<br />

Mais ce qui est le plus pesant, c’est l’inconscience<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> gens qui conduisent très vite sur<br />

les petites routes. Cela <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une vigilance<br />

constante et cela épuise...<br />

lement un peu différente du fait <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

tapis. Il s’agit <strong>de</strong> s’arrêter <strong>de</strong>vant le tapis,<br />

en ouvrant le tablier, puis on <strong><strong>de</strong>s</strong>cend et<br />

on utilise une autre manette et un compteur<br />

<strong>de</strong> poids extérieur et à proximité du<br />

tablier. On met alors en route le tapis<br />

dont on peut aussi règler la vitesse pour<br />

obtenir une distribution régulière.<br />

quelle aMbiance dans l’equipe ?<br />

Sur le «pôle emploi» <strong>de</strong> la CUMA <strong>de</strong> Baraqueville,<br />

nous sommes cinq salariés. On se<br />

connaît tous, même si on travaille chacun<br />

dans notre coin. <strong>Le</strong>s autres qui sont à plein<br />

temps ont un travail plus varié du fait qu’ils<br />

font <strong>de</strong> la conduite.<br />

On se retrouve pour un repas <strong>de</strong>ux fois par<br />

an avec les responsables du «pôle emploi»<br />

<strong>de</strong> la CUMA. Nous sommes associés au<br />

choix d’une nouvelle machine et notre avis<br />

est pris en compte, en tant que futurs utilisateurs.<br />

Nous avons bien sûr nos propres revendications<br />

<strong>de</strong> salariés qui avons besoin que la<br />

qualité <strong>de</strong> notre travail soit reconnu. Nous<br />

avons aussi obtenu que le samedi aprèsmdi<br />

qui représente une contrainte familiale<br />

soit payé 25% <strong>de</strong> plus. Mais nous sommes<br />

aussi du milieu agricole (tous installés ou qui<br />

s’installeront plus tard) et nous sommes capables<br />

<strong>de</strong> comprendre le point <strong>de</strong> vue <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

employeurs.<br />

Une bonne relation avec les agriculteurs est<br />

essentielle pour que le travail soit agréable.<br />

Mais j’apprécie d’avoir beaucoup d’autonomie<br />

et <strong>de</strong> me gérer beaucoup tout seul.<br />

<strong>Le</strong> tout prend environ 1/4 d’heure. Ce<br />

temps est presque le même qu’il y ait 50<br />

ou 150 vaches ! Ce qui fait perdre <strong>de</strong><br />

temps c’est lorsque les bâtiments sont<br />

difficiles d’accès. Mais au fur et à mesure,<br />

les agriculteurs aménagent pour qu’on ait<br />

suffisament d’espace pour manoeuvrer<br />

rapi<strong>de</strong>ment. Chez certains, ce serait impossible<br />

<strong>de</strong> passer à ce système d’alimentation.<br />

tOut cela Va très Vite...<br />

C’est vrai qu’on ne perd pas <strong>de</strong> temps...<br />

En 7 ans, j’ai peut-être pris une fois le<br />

café. On sait quand même prendre 5 minutes<br />

pour prendre <strong><strong>de</strong>s</strong> nouvelles ou<br />

plaisanter, car il y une bonne ambiance.<br />

Mais les agriculteurs nous poussent plus<br />

à soigner bien que vite, même si le temps<br />

<strong>de</strong> travail se paye.<br />

cOMMent aVez-VOus appris<br />

à cOnduire ? faut-il un perMis ?<br />

Du moment que c’est pour une exploitation<br />

agricole, il n’y a pas besoin du permis<br />

qui assure l’entretien<br />

<strong>de</strong> la Machine ?<br />

Chaque chauffeur est responsable <strong>de</strong> sa<br />

machine. Nous nous occupons <strong><strong>de</strong>s</strong> graissages<br />

ou <strong><strong>de</strong>s</strong> changements <strong>de</strong> couteaux<br />

<strong>de</strong> la fraise ou du mélangeur. Pour le<br />

reste, c’est le mécanicien qui s’en occupe.<br />

En cas <strong>de</strong> panne, on va directement chez<br />

lui. Pour les agriculteurs l’important, c’est<br />

que ça marche, car beaucoup n’ont plus<br />

d’équipement pour distribuer...<br />

le systeMe est-il réserVé<br />

aux bOVins ?<br />

Non, le prési<strong>de</strong>nt est en chèvres laitières<br />

et sur l’autre tournée, nous avons un<br />

nouveau en ovins lait. Sur ces <strong>de</strong>ux productions,<br />

c’est un peu différent à un double<br />

niveau : d’une part la distribution est<br />

quotidienne et nous avons résolu le problème<br />

en laissant la machine chez eux.<br />

L’agricuteur est formé pour pouvoir l’utiliser<br />

le dimanche. La distribution est éga-<br />

Propos recueillis par Bernard Gauvain<br />

Voir en page 2 les photos <strong>de</strong> la <strong><strong>de</strong>s</strong>sileuse<br />

conduite par son collègue jérôme<br />

5


INNOVATION<br />

les <strong><strong>de</strong>s</strong>ileuses<br />

autOMOtrices<br />

<strong>Le</strong>s CUMA ont pour objectif <strong>de</strong> développer les «services complets»<br />

à leurs adhérents. En d’autres termes, associer et mettre en commun<br />

non plus seulement le matériel mais aussi la compétence et la<br />

disponibilité d’utilisation <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier. Ainsi se sont créés <strong>de</strong> «nouveaux<br />

métiers», certes d’élevage mais avec une compétence mécanique.<br />

«Si je suis parti dans ce projet -dit<br />

un éleveur- c’est que j’étais vraiment<br />

au taquet. Cela me fait gagner largement<br />

une heure par jour».<br />

En Aveyron, 77 exploitations ont choisi <strong>de</strong> déléguer la distribution<br />

<strong>de</strong> l’alimentation du troupeau, dans le cadre d’un «service complet<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong>sileuse».<br />

6<br />

alléger le traVail<br />

d’astreinte<br />

L’allègement du travail d’astreinte semble<br />

la raison principale du choix <strong>de</strong> certains<br />

éleveurs <strong>de</strong> déléguer<br />

collectivement l’alimentation <strong><strong>de</strong>s</strong> animaux<br />

à un salarié, qui au moyen d’une<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong>sileuse automotrice a la responsabilité<br />

d’alimenter chaque jour plusieurs<br />

troupeaux.<br />

Ce temps <strong>de</strong> travail d’astreinte (voir encadré)<br />

représente en moyenne 40 à 45 %<br />

du temps total <strong>de</strong> travail d’un éleveur.<br />

Dans la réalité, il peut aller du simple au<br />

double d’un éleveur à l’autre, voire dans<br />

les cas extrêmes du simple au triple.<br />

Il est voisin d’une production à l’autre,<br />

plus élevé cependant en veaux d’Aveyron<br />

qu’en broutards, en lait qu’en vian<strong>de</strong>, en<br />

ovins lait qu’en bovins lait et enfin en caprins<br />

que dans les autres productions.<br />

Lorsque ce <strong>de</strong>rnier est trop élevé, surtout<br />

si le travail <strong>de</strong> saison est élevé également,<br />

le « Temps Disponible » restant est faible<br />

et l’agriculteur peut <strong>de</strong>venir proche<br />

du « seuil critique » pour ne pas être surmené.<br />

La délégation du travail d’astreinte est<br />

donc un moyen <strong>de</strong> regagner un nombre<br />

conséquent d’heures disponibles pour un<br />

coût abordable.<br />

C’est le choix qu’on fait certains éleveurs<br />

qui ont accepté <strong>de</strong> « remettre à plat »<br />

leurs habitu<strong><strong>de</strong>s</strong> et leur organisation en<br />

«inventant» (l’idée est partie <strong>de</strong> Bretagne)<br />

un nouveau système qui délégue<br />

collectivement l’alimentation <strong><strong>de</strong>s</strong> animaux<br />

à un salarié, au moyen d’une <strong><strong>de</strong>s</strong>ileuse<br />

automotrice et ayant la<br />

responsabilité d’alimenter chaque jour<br />

plusieurs troupeaux.<br />

huit cuMa<br />

et dix Machines<br />

En Aveyron, huit CUMA ont fait ce choix.<br />

La première à tenter l’expérience a été<br />

celle <strong>de</strong> Baraqueville qui a tenté l’expérience<br />

dès 1996 et a donc aujourd’hui du<br />

recul. (voir pages 2, 4 et 5)<br />

Six d’entre elles ont une distribution à vis<br />

verticales, quatre à vis horizontale.<br />

2/3 <strong><strong>de</strong>s</strong> animaux alimentés ont <strong><strong>de</strong>s</strong> bovins<br />

lait, 1/3 <strong><strong>de</strong>s</strong> ovins lait ou <strong><strong>de</strong>s</strong> caprins.<br />

Une machine fait en moyenne 35 km et travaille<br />

3h30 par jour. <strong>Le</strong> rapprochement <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

exploitations concernées est un net avantage<br />

en terme <strong>de</strong> gain <strong>de</strong> temps et <strong>de</strong> coût<br />

<strong>de</strong> déplacement. « Dans l’idéal, il ne faudrait<br />

pas dépasser 30 km <strong>de</strong> tournée. Dans la pratique<br />

on est souvent au <strong><strong>de</strong>s</strong>sus ».<br />

Neuf d’entre elles sont conduites par un<br />

salarié, la <strong>de</strong>rnière étant conduite par <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

adhérents.<br />

Comparaison<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> coûts<br />

équipements individuels ou collectifs<br />

Desileuse - mélangeuse<br />

<strong>de</strong> 14 m 3<br />

avec tracteur et<br />

chargeur<br />

21 € / 1000 l<br />

<strong>de</strong> lait<br />

+ coût du travail<br />

Desileuse automotrice<br />

<strong>de</strong><br />

14 m 3 en CUMA<br />

19 € / 1000 l<br />

<strong>de</strong> lait, coût du<br />

salarié compris<br />

Calcul effectué sur une exploitation<br />

<strong>de</strong> 300 000 litres <strong>de</strong> lait,<br />

sur 250 jours <strong>de</strong> distribution par an,<br />

salaire non fourni.<br />

on appelle travail d’astreinte le travail,en<br />

général quotidien <strong>de</strong> soin du troupeau<br />

et qu’on ne peut différer, à la différence du<br />

travail <strong>de</strong> saison (travail du sol, traitements,<br />

semis, récoltes, travail en extérieur).<br />

<strong>Le</strong> temps restant ou « temps disponible<br />

calculé » donne en première approximation,<br />

ce qu’il reste à l’éleveur pour les réunions,<br />

l’entretien, la comptabilité. curieusement,<br />

il comptabilise aussi le temps libre ou pour<br />

la famille...<br />

<strong>Le</strong> temps gagné par éleveur est d’environ<br />

3/4 heure à 1 heure/jour, soit 270 à 365<br />

heures/an.<br />

<strong>Le</strong> surcoût est faible, comparé à un système<br />

plus classique avec une <strong><strong>de</strong>s</strong>sileuse,<br />

un chargeur frontal et une mélangeuse<br />

distributrice.<br />

aVantages<br />

et incOnVénients<br />

Comme dans le « service complet - cultures<br />

ou récoltes », on constate que l’organisation<br />

collective du travail permet <strong>de</strong> réduire le<br />

temps <strong>de</strong> travail en valorisant la compétence<br />

du salarié.<br />

L’avantage pour l’agriculteur est donc l’allègement<br />

<strong>de</strong> sa charge <strong>de</strong> travail, <strong>de</strong> lui laisser<br />

davantage <strong>de</strong> temps pour la surveillance. <strong>Le</strong><br />

travail également largement simplifié<br />

lorsqu’il part en congé et il est plus simple<br />

<strong>de</strong> trouver un remplaçant.<br />

La contrainte pour l’agriculteur est qu’il dépend<br />

d’un planning collectif et qu’il ne choisit<br />

pas l’heure <strong>de</strong> passage du salarié et <strong>de</strong><br />

sa machine, qui pour <strong><strong>de</strong>s</strong> raisons <strong>de</strong> coût <strong>de</strong><br />

déplacement suit toujours le même parcours.<br />

La contrainte pour le salarié est que plu<br />

sieurs <strong>de</strong> ces emplois sont à temps partiel<br />

et que le samedi après-midi est systématiquement<br />

occupé..<br />

Ouvrier Agricole et Progrès N°88 - MARS <strong>2012</strong>


Il peut y avoir une forte routine dans le<br />

travail, une fois acquis tous les savoirfaire<br />

pour la réussite <strong>de</strong> ces tâches.<br />

Pour pallier à une absence du salarié, la<br />

CUMA a la nécessité <strong>de</strong> le remplacer et<br />

doit anticiper. Chaque fois possible, elle<br />

doit essayer d’avoir au moins <strong>de</strong>ux chauffeurs<br />

connaissant le travail, soit un<br />

<strong>de</strong>uxième salarié, soit un exploitant chez<br />

qui se fait la tournée.<br />

qualité du chauffeur,<br />

qualité du traVail<br />

Tous les employeurs le reconnaissent, la<br />

qualité du travail est fortement liée à la<br />

qualité du chauffeur, sa rigueur, sa méticulosité,<br />

sa précision.<br />

<strong>Le</strong> travail doit être fait avec attention et<br />

sérieux. L’ensilage doit être broyé comme<br />

il faut, ni trop, ni trop peu car cela modifie<br />

beaucoup sa digestibilité. Selon<br />

comme on manipule la fraise, et qu’on<br />

prend dans le tas, on peut obtenir <strong>de</strong><br />

l’ensilage plus ou moins haché.<br />

Ainsi que l’a rappelé Romain Miquel <strong>de</strong> la<br />

Chambre d’Agriculture, « le chauffeur est<br />

un élément principal <strong>de</strong> la réussite ». « Et<br />

pour conserver un chauffeur ? » <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

un participant, « c’est la qualité<br />

du relationnel qu’entretiennent les agriculteurs<br />

avec leur chauffeur qui entre en<br />

compte » lui est-il répondu.<br />

Dans cette qualité <strong>de</strong> relation, est étroitement<br />

liée le respect <strong>de</strong> celui-ci-ci par<br />

une organisation du chantier adaptée :<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> consignes claires et bien affichées, un<br />

chantier où tout est prêt lorsqu’arrive le<br />

chauffeur, le moins <strong>de</strong> portails à ouvrir<br />

grâce notamment aux télécomman<strong><strong>de</strong>s</strong>...<br />

le traVail sur<br />

chaque explOitatiOn<br />

La tournée se fait sur six jours, du lundi<br />

au samedi. Pas <strong>de</strong> passage le dimanche.<br />

Dans l’ordre, le salarié charge le foin<br />

et/ou la paille, les concentrés (souvent<br />

avec l’ai<strong>de</strong> d’une vis et d’une télécomman<strong>de</strong>),<br />

puis l’ensilage d’herbe et <strong>de</strong><br />

maïs. Il va alors dans le bâtiment distribuer<br />

le mélange. L’ensemble <strong>de</strong> l’opération<br />

est réalisée en 15 à 20 minutes.<br />

La présence <strong>de</strong> vis et <strong>de</strong> télécomman<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

réduit le temps <strong>de</strong> présence du salarié et<br />

lui évite <strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong>cendre trop souvent <strong>de</strong> sa<br />

machine.<br />

certains Ont aMéliOré<br />

leurs pratiques<br />

<strong>Le</strong> fait <strong>de</strong> mélanger la ration présente<br />

plusieurs avantages pour ceux qui<br />

n’avaient pas jusque là <strong>de</strong> mélangeuse.<br />

La ration est distribuée avec plus <strong>de</strong> précision<br />

qu’avec <strong><strong>de</strong>s</strong> silos en libre service<br />

et on peut gérer en fonction <strong><strong>de</strong>s</strong> stocks<br />

et améliorer l’autonomie fourragère <strong>de</strong><br />

l’exploitation.<br />

<strong>Le</strong>s fibres (paille) sont ingérées plus facilement<br />

lorsqu’elles sont proposées en<br />

mélange. On constate un meilleur état<br />

général <strong><strong>de</strong>s</strong> vaches.<br />

Une fois le mélange fait, il y a aussi à la<br />

distribution une différenciation possible,<br />

en variant la vitesse selon le type <strong>de</strong> troupeau,<br />

par exemple en donnant moins <strong>de</strong><br />

rationaux vaches taries.<br />

un nOuVeau Métier<br />

Cette tâche illustre assez bien le type <strong>de</strong><br />

nouveaux métiers qui se mettent en<br />

place en élevage. La mécanisation s’introduit<br />

peu à peu dans l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

tâches et aux qualités d’éleveur <strong>de</strong>mandées<br />

au salarié s’ajoute <strong>de</strong> plus en plus<br />

souvent celle <strong>de</strong> «bon chauffeur».<br />

chronocuMa<br />

De plus en plus <strong>de</strong> CUMA utilisent un<br />

logiciel <strong>de</strong> gestion du temps du salarié,<br />

«ChronoCUMA».<br />

Sur un odinateur <strong>de</strong> poche, chaque<br />

salarié concerné note ses heures <strong>de</strong><br />

travail chez chaque adhérent.<br />

Ces enregistrements permettent <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

synthèses automatiques du temps du<br />

travail du salarié et du temps passé<br />

chez chaque adhérent.<br />

113 salariés<br />

En 2011, les CUMA <strong>de</strong> l’Aveyron ont<br />

embauché 113 salariés dont 58 salariés<br />

permanents en CDI (à temps<br />

complet ou à temps partiel) et 55 salariés<br />

en CDD. En tout cela représente<br />

49 emplois Equivalents Temps<br />

Plein et 49 CUMA employeurs.<br />

dérogation collective à la durée<br />

hebdomadaire du travail<br />

La Fédération Départementale <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

CUMA a obtenu par accord avec l’Inspection<br />

du Travail une dérogation<br />

pour dépasser en pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> pointe<br />

la durée maximale <strong>de</strong> travail autorisée<br />

<strong>de</strong> 48h/semaine, aux conditions<br />

suivantes :<br />

- Temps <strong>de</strong> travail limité à 60h/semlaine.<br />

- 8 premières heures au <strong>de</strong>la <strong>de</strong> 48<br />

heures/semaine : majoration du taux<br />

horaire <strong>de</strong> 25% + 25% en repos compensateur.<br />

- Pour les heures au <strong>de</strong>là <strong>de</strong> 56 h/semaine<br />

: majoration du taux horaire<br />

<strong>de</strong> 50% + 25% en repos compensateur.<br />

7<br />

Du lundi au vendredi, la tournée a lieu le<br />

matin et le samedi, l’après-midi. La<br />

contrainte pour le salarié est donc que<br />

plusieurs <strong>de</strong> ces emplois sont à temps<br />

partiel et que le samedi après-midi est<br />

systématiquement occupé.<br />

Pour le week-end, une ration <strong>de</strong> 140 %<br />

est donnée est donnée le vendredi matin<br />

et <strong>de</strong> 160% le samedi après-midi afin <strong>de</strong><br />

compenser l’absence du dimanche.<br />

La machine est équipée d’un ordinateur<br />

qui enregistre le temps <strong>de</strong><br />

chaque opération.<br />

En amont du travail <strong>de</strong> la <strong><strong>de</strong>s</strong>sileuse,<br />

l’agriculteur doit avoir fait un travail préparatoire<br />

: découvrir le ou les silos et préparer<br />

les bottes <strong>de</strong> foin et/ou <strong>de</strong> paille.


PREVENTION<br />

evaluer les risques<br />

professionnels<br />

La CPHSCT organisait le 29 novembre 2011 une réunion<br />

d’information <strong><strong>de</strong>s</strong> employeurs et salariés <strong>agricoles</strong> sur le<br />

Document unique d’Evaluation <strong><strong>de</strong>s</strong> Risques Professionnels,<br />

l’occasion <strong>de</strong> donner un coup <strong>de</strong> projecteur sur un document<br />

obligatoire dans toutes les entreprises mais encore<br />

trop peu connu.<br />

<strong>Le</strong> risque est bel et bien présent sur les<br />

exploitations <strong>agricoles</strong>. Pour preuve, les<br />

chiffres <strong><strong>de</strong>s</strong> acci<strong>de</strong>nts du travail, qui pour<br />

s’être améliorés, n’en restent pas moins<br />

préoccupants.<br />

La MSA a en effet enregistré au cours <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

<strong>de</strong>rnières années environ 90 décès pour<br />

«aci<strong>de</strong>nt du travail» (dont 1/3 d’acci<strong>de</strong>nts<br />

<strong>de</strong> trajet) chez les salariés <strong>agricoles</strong>.<br />

Face à cela l’Evaluation <strong><strong>de</strong>s</strong> risque est une<br />

métho<strong>de</strong> qui vise à supprimer ou diminuer<br />

progressivement l’essentiel <strong>de</strong> ces<br />

risques, à partir d’une analyse globale <strong>de</strong><br />

l’exploitation et d’actions concrètes qui<br />

sont planifiées dans le temps. Elle doit règlementairement<br />

aboutir à la rédaction<br />

d’un «Document Unique d’Evaluation <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

Risque Professionels» et ce <strong>de</strong>puis 2002.<br />

<strong>Le</strong> fait <strong>de</strong> mettre par écrit cette démarche,<br />

et les objectifs que l’on se fixe, engage davantage<br />

que <strong>de</strong> seulement en parler.<br />

Ce que nous appelons le «bons sens»<br />

n’est pas forcément partagé. Nos comportements<br />

ont le plus souvent l’expression<br />

d’une expérience acquise.<br />

<strong>Le</strong> salarié qui arrive dans un atelier ne<br />

peut pas savoir que dans tel bidon sans<br />

inscription, il y a un liqui<strong>de</strong> inflammable...<br />

<strong>Le</strong> salarié qui débute dans la conduite en<br />

pente a sans doute besoin <strong>de</strong> consignes<br />

avant <strong>de</strong> se lancer, comme il a besoins<br />

souvent <strong>de</strong> quelques infos avant d’utiliser<br />

un nouveau matériel.<br />

cOMMent le rédiger ?<br />

que plus riche et productive. Lors <strong>de</strong><br />

l’embauche d’un nouveau salarié, il estfortement<br />

conseillé <strong>de</strong> parcourir avec lui<br />

ce document tout en repérant les différentes<br />

situations dans lesquelles il va désormais<br />

travailler.<br />

réVisiOn annuelle<br />

<strong>Le</strong> plus dur est <strong>de</strong> rédiger pour la première<br />

fois ce document. Mais il ne doit<br />

pas ensuite dormir dans un tiroir !<br />

L’entretien annuel d’évaluation avec le<br />

salarié peut être l’occasion <strong>de</strong> le ressortir<br />

et <strong>de</strong> faire le bilan <strong>de</strong> ce qui a été fait, <strong>de</strong><br />

l’améliorer progressivement en notant<br />

les nouveaux risques qui sont apparus et<br />

enfin <strong>de</strong> se donner <strong><strong>de</strong>s</strong> priorités d’actions<br />

pour l’année qui vient.<br />

8<br />

un dOcuMent unique<br />

d’éValuatiOn <strong><strong>de</strong>s</strong> risques<br />

Qu’est-ce que le Document Unique d’Evaluation<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> Risques Professionnels ? A<br />

quoi sert-il ? Qui est concerné ? Comment<br />

le remplir ?<br />

La CPHSCT avait pour objectif ce jour-là<br />

d’informer et répondre aux questions sur<br />

tous ces points. Une vintaine <strong>de</strong> participants<br />

avient répondu «présent» dont<br />

plusieurs salariés.<br />

Cette journée a permis à chacun <strong>de</strong> repartir<br />

avec les idées plus claires sur les<br />

obligations règlementaires <strong>de</strong> l’entreprise,<br />

la démarche d’Evaluation <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

Risques» et enfin la rédaction du Document<br />

Unique qui est en fait la retranscription<br />

écrite <strong>de</strong> cette réflexion.<br />

utilité <strong>de</strong> ce dOcuMent<br />

L’obligation <strong>de</strong> rédaction <strong>de</strong> ce document<br />

est <strong>de</strong> mettre l’employeur dans une démarche<br />

<strong>de</strong> réflexion et d’amélioration<br />

permanente sur les risques et la sécurité.<br />

Il n’y a pas d’obligation formelle en matière<br />

<strong>de</strong> rédaction <strong>de</strong> ce document. Il est<br />

dit «unique» car spécifiquement adapté<br />

à l’enreprise et ne doit en aucun cas eêtre<br />

une «copié-collé» d’un autre document<br />

semblable téléchargé sur internet...<br />

La métho<strong>de</strong> consiste à séparer l’unité <strong>de</strong><br />

travil soit par lieux, soit par types <strong>de</strong><br />

tâches et <strong>de</strong> lister pour chacun d’entre<br />

eux les risques observés et les solutions<br />

envisagées (ex remplacement d’un matériel,<br />

consignes au salarié, grille <strong>de</strong> protection,<br />

vérifications périodiques,<br />

installation électrique à mettre aux<br />

normes, équipements <strong>de</strong> protection...<br />

Parfois une simple amélioration <strong>de</strong> l’organisation<br />

du travail améliore sensiblement<br />

les choses : un atelier bien rangé<br />

est un «plus» en matière <strong>de</strong> sécurité mais<br />

aussi un fameux gain <strong>de</strong> temp, dès lors<br />

que l’on travaille à plusieurs.<br />

L’entreprise a tout intérêt a rédiger ce document<br />

dans un esprit «participatif» : si<br />

le salarié est associé à la démarche, s’il a<br />

pu signaler <strong><strong>de</strong>s</strong> risques qu’il a repérés et<br />

contribuer à la recherche <strong>de</strong> solutions qui<br />

lui sont adaptées, la démarche n’en sera<br />

Ainsi entre-t-on progressivement dans<br />

une démarche <strong>de</strong> prévention.<br />

LA CPHSCT<br />

La CpHsCT est la «Commission<br />

Paritaire Hygiène Sécurité et<br />

Conditions <strong>de</strong> Travail».<br />

Elle a pour objectif <strong>de</strong> faire<br />

se rencontrer paritairement<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> représentants <strong><strong>de</strong>s</strong> employeurs<br />

et <strong><strong>de</strong>s</strong> salariés <strong><strong>de</strong>s</strong> entreprises<br />

<strong>de</strong> moins <strong>de</strong> 11 salariés<br />

<strong>de</strong> l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> branches<br />

<strong>de</strong> l’agriculture : polyculture,<br />

élevage, travaux <strong>agricoles</strong>, forêts,<br />

scieries, jardins -espaces verts...<br />

Ouvrier Agricole et Progrès N°88 - MARS <strong>2012</strong>


La pyrami<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> risques<br />

C’est le plus souvent en re<br />

censant les situations <strong>de</strong><br />

«presque acci<strong>de</strong>nt» ou<br />

d’acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> travail<br />

même bénins («je me<br />

suis fait peur») que<br />

l’on arrive à déce<br />

ler le mieux les<br />

situations à<br />

risques.<br />

Evolution du concept<br />

<strong>de</strong> prévention <strong><strong>de</strong>s</strong> risques<br />

professionnels<br />

1789 : «civilisme» ou constat <strong>de</strong> l’effet<br />

possible <strong><strong>de</strong>s</strong> conditions <strong>de</strong> travail sur la<br />

santé humaine.<br />

1841 : premières lois sociales ; éloignement<br />

<strong>de</strong> populations <strong><strong>de</strong>s</strong> lieux <strong>de</strong> travail<br />

dangereux, femmes et enfants.<br />

1890 : première loi «Hygiène et sécurité»<br />

fréquence<br />

du<br />

risque<br />

Quels risques prendre en compte en priorité ?<br />

1<br />

2<br />

Gravité du risque<br />

1 2 3<br />

3 x<br />

En classant les risques <strong>de</strong><br />

1 à 3 selon leur gravité et<br />

leur fréquence, se dégagent<br />

rapi<strong>de</strong>ment <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

risques qui sont prioritaires<br />

en termes <strong>de</strong> recherche<br />

<strong>de</strong> solutions :<br />

très graves et très fréquents,<br />

graves mais<br />

rares, peu graves mais<br />

fréquents, peu graves et<br />

rares...<br />

<strong>Le</strong>s 9 principes généraux <strong>de</strong> la prévention<br />

La prévention <strong><strong>de</strong>s</strong> risques professionnels repose<br />

sur 9 principes généraux inscrits<br />

dans le Co<strong>de</strong> du travail (article L. 4121-2).<br />

1) Éviter les risques<br />

2) Prendre <strong><strong>de</strong>s</strong> mesures <strong>de</strong> protection collective<br />

(+ équipements <strong>de</strong> protection individuelle si les protections<br />

collectives sont insuffisantes)<br />

3) Évaluer les risques qui ne peuvent pas être évités<br />

4) Combattre les risques à la source<br />

(dès la conception <strong><strong>de</strong>s</strong> lieux <strong>de</strong> travail ou <strong><strong>de</strong>s</strong> équipements)<br />

5) Adapter le travail à l’Homme<br />

(pour limiter notamment le travail monotone, ca<strong>de</strong>ncé ou pénible).<br />

6) Tenir compte <strong>de</strong> l’évolution <strong>de</strong> la technique<br />

7) Remplacer ce qui est dangereux par ce qui ne l’est<br />

pas ou par ce qui l’est moins<br />

8) Planifier la prévention<br />

1892 : création <strong><strong>de</strong>s</strong> Inspections du travail,<br />

dans le but <strong>de</strong> vérifier l’application <strong><strong>de</strong>s</strong> lois.<br />

1912 : création du Co<strong>de</strong> du travail.<br />

1946 : création <strong>de</strong> la mé<strong>de</strong>cine du travail.<br />

1947 : création <strong><strong>de</strong>s</strong> Comités Hygiène Sécurité<br />

et Conditions <strong>de</strong> Travail dans les<br />

gran<strong><strong>de</strong>s</strong> entreprises.<br />

1972 : obligation <strong><strong>de</strong>s</strong> employeurs <strong>agricoles</strong><br />

à s’affilier à la mSA.<br />

1976 : l’employeur agricole est soumis au<br />

co<strong>de</strong> du travail.<br />

1976 : loi sur la prévention <strong><strong>de</strong>s</strong> acci<strong>de</strong>nts<br />

du travail en agriculture, implication <strong>de</strong> l’employeur<br />

dans sa responsabilité, logique <strong>de</strong><br />

réflexion sur la «prévention», obligation <strong>de</strong><br />

formation <strong><strong>de</strong>s</strong> salariés....<br />

1989 : Directive cadre européenne définissant<br />

les objectifs <strong>de</strong> la prévention, les obligations<br />

<strong>de</strong> l’employeur et la métho<strong>de</strong> pour y<br />

parvenir.<br />

1991 : retranscription <strong>de</strong> la directive précé<strong>de</strong>nte<br />

dans le droit français. Approche <strong>de</strong><br />

réflexion globale, sur la conception <strong><strong>de</strong>s</strong> machines,<br />

sur l’organisation du travail. obligation<br />

par l’employeur <strong>de</strong> réaliser une<br />

Evaluation <strong><strong>de</strong>s</strong> Risques Professionnels.<br />

2002 : La loi impose la retranscription<br />

écrite <strong>de</strong> cette démarche dans un Document<br />

unique d’Evaluation <strong><strong>de</strong>s</strong> Risques.<br />

9<br />

9) Donner les instructions appropriées aux travailleurs<br />

Ouvrier Agricole et Progrès N°88 - MARS <strong>2012</strong>


OFFRES D’EMPLOI<br />

<strong>de</strong>rnières offres avant départ à l’imprimerie :<br />

tarn, proche st sernin<br />

Explo agr ovins lait et bovins vian<strong>de</strong>transformation<br />

recherche salarié pour<br />

soin animaux et conduite matériel - CDI<br />

temps complet - A pourvoir le 1 janvier<br />

2013 ref 212 017<br />

________________________________<br />

canton saint beauzély<br />

GAEC 400 ovins lait - recherche salarié<br />

pour traite et soin animaux - CDD 6 mois<br />

20h/semaine - horaires à débattre matins<br />

ou coupés - possibilité évolution - A pourvoir<br />

<strong>de</strong> suite ref 212 016<br />

________________________________<br />

lozère (3/4 h Millau)<br />

Exploitation agricole ovins lait, chevaux<br />

et cultures - recherche salarié pour 1)<br />

conduite <strong>de</strong> matériel 2) ai<strong>de</strong> élevage et<br />

travaux polyvalents - CDD 3 mois à temps<br />

complet, possibilité CDI - A pourvoir <strong>de</strong><br />

suite ref 212 015<br />

canton séverac le château<br />

Groupement d'employeurs en vaches laitières<br />

recherche salarié pour poste mixte<br />

conduite <strong>de</strong> matériel et élevage - CDI<br />

35h/semaine - A pourvoir <strong>de</strong> suite ref<br />

212 014<br />

________________________________<br />

sud canton bozouls<br />

Exploitation agricole ovins lait recherche<br />

salarié pour ai<strong>de</strong> traite et soins brebis -<br />

CDD 6 mois à mi-temps (horaires à débattre)<br />

- A pourvoir <strong>de</strong> suite ref 212 012<br />

________________________________<br />

canton Villefranche <strong>de</strong> rouergue<br />

Exploitation agricole 50 bovins vian<strong>de</strong> recherche<br />

salarié autonome pour soins animaux<br />

et fenaisons - CDD 6 mois poss CDI<br />

- 28h/sem annualisées -(à débattre) - A<br />

pourvoir <strong>de</strong> suite ref 212 011<br />

________________________________<br />

canton bozouls<br />

Contact ASAVPA<br />

05 65 73 77 36<br />

Exploitation agricole ovins lait recherche<br />

salarié pour ai<strong>de</strong> construction bâtiment<br />

et travaux du sol - CDD 2 mois 35h/s - A<br />

pourvoir <strong>de</strong> suite ref 212 010<br />

________________________________<br />

canton laguiole<br />

Exploitation agricole 70 vaches laitières -<br />

porcs recherche salarié pour responsabilité<br />

du troupeau laitier - conduite <strong>de</strong> matériel<br />

exigée - CDI 35 h/sem - poss heures<br />

supplémentaires - A pourvoir dès que<br />

possible ref 212 009<br />

________________________________<br />

canton bozouls<br />

EARL élevage <strong>de</strong> chevaux recherche salarié<br />

pour entretien <strong><strong>de</strong>s</strong> terrains, travaux<br />

du sol et récoltes et soin chevaux -<br />

conduite du matériel exigée - CDD 3<br />

mois - 39h / semaine - - possibilité CDI -<br />

A pourvoir <strong>de</strong> suite ref 212 008<br />

Inscription gratuite à la Bourse <strong>de</strong> l’Emploi en Agriculture 05.65.73.77.36<br />

Annonces en ligne sur le site : aveyron.asavpa.asso.fr (rubrique offre d’emploi)<br />

offres d’emploi par SmS sur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pour les adhérents<br />

10<br />

en bref<br />

bareMe <strong><strong>de</strong>s</strong> salaires<br />

au 1 janVier <strong>2012</strong><br />

le sMic est passé à 9.19 € (brut) au 1 décembre<br />

2011, ce qui a donné lieu à la négotiation<br />

d’une nouvelle grille <strong>de</strong> salaire<br />

par les partenaires sociaux <strong>de</strong> l’Aveyron,<br />

qui est en vigueur <strong>de</strong>puis cette date.<br />

au 1 janvier <strong>2012</strong>, le sMic est passé à<br />

9.22 € mais les négociations n’ont pas<br />

abouti.<br />

Coefficient<br />

salaire horaire<br />

100 9.22 €<br />

110 9.34 €<br />

120 9.53 €<br />

130 9.62 €<br />

140 9.80 €<br />

150 9.95 €<br />

160 10.11 €<br />

180 10.42 €<br />

Barème <strong>de</strong> salaire <strong><strong>de</strong>s</strong> salariés<br />

<strong>agricoles</strong> au 1 janvier <strong>2012</strong><br />

Ouvrier Agricole et Progrès N°88 - MARS <strong>2012</strong><br />

incapacité au traVail : éVOlutiOn <strong><strong>de</strong>s</strong> accOrds cOllectifs<br />

Un avenant a été signé entre les partenaires<br />

sociaux (employeurs et salariés) <strong>de</strong><br />

l’Aveyron et le groupe AGRICA, le 6 septembre<br />

2011. Il concerne la prévoyance.<br />

Il modifie les garanties et les cotisations<br />

pour les salariés <strong>de</strong> la convention «polyculture-élevage-<br />

ETA et CUMA» <strong>de</strong>l’Aveyron,<br />

«compte tenu <strong><strong>de</strong>s</strong> résultats<br />

excé<strong>de</strong>ntaires <strong><strong>de</strong>s</strong> exercices précé<strong>de</strong>nts<br />

». En d’autres termes, les efforts réalisés<br />

en terme <strong>de</strong> prévention et <strong>de</strong> baisse sur<br />

les acci<strong>de</strong>nts du travail ont aussi <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

conséquences sur la feuille <strong>de</strong> paye et<br />

l’amélioration <strong>de</strong> la prévoyance.<br />

Attention ! Ces cotisations ont été modifiées<br />

à compter du 1 octobre 2011 :<br />

une occasion d’aller vérifier que cela bien<br />

été pris en compte sur vos <strong>bulletin</strong>s <strong>de</strong><br />

salaire ou régularisé en <strong>2012</strong>.<br />

<strong>de</strong> meilleures garanties<br />

Cet accord ajoute une nouvelle garantie<br />

en cas d’acci<strong>de</strong>nt du travail, le capital<br />

décès : en cas <strong>de</strong> décès d’un salarié, il est<br />

versé, sans condition d’ancienneté, à la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> du ou <strong><strong>de</strong>s</strong> bénéficiaires<br />

(proches...), un capital décès égal à 100%<br />

du salaire annuel brut , majoré <strong>de</strong> 25%<br />

par enfant à charge.<br />

Il est versé également une rente annuelle<br />

d’éducation par enfant, calculée en<br />

points Agrica et revalorisée chaque<br />

année ainsi qu’une in<strong>de</strong>mnité «frais<br />

d’obsèques».<br />

cotisations revues à la baisse<br />

<strong>Le</strong>s cotisations «prévoyance» sont regroupées<br />

en <strong>de</strong>ux lignes sur votre <strong>bulletin</strong><br />

<strong>de</strong> paye. Elles regroupent dans les<br />

faits quatre garanties.<br />

La ligne «Garantie Incapacité du travail»<br />

passe <strong>de</strong> 1.14% à 0.97 % pour les cotisations<br />

salariales. Celles-ci cgarantie du<br />

maintien <strong>de</strong> votre salaire en cas incapacité<br />

temporaire ou permanente ainsi que<br />

les charges sociales sur le complément<br />

versé par rapport aux in<strong>de</strong>mnités journalières<br />

<strong>de</strong> maladie.<br />

La ligne «Décès» passe <strong>de</strong> 0.16 % à<br />

0.14 % pour les salariés.<br />

<strong>Le</strong>s cotisations employeur passent <strong>de</strong><br />

leur côté <strong>de</strong> 0.76 à 0.64 % en «Garantie<br />

Incapacité du Travail» et <strong>de</strong> 0.24 à 0.2 %<br />

en «décès».


en <strong>2012</strong>, j’adhère à l’asaVpa !<br />

a<br />

Accès à l’information<br />

professionnelle,<br />

technique et sociale,<br />

Bulletins et Flash-info<br />

Appartenance à un<br />

réseau, rencontres et<br />

contacts avec d’autres<br />

salariés <strong>agricoles</strong><br />

a<br />

adhésion <strong>2012</strong><br />

à l’asaVpa <strong>de</strong> l’aveyron<br />

20 €<br />

a<br />

Valorisation<br />

collective<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> métiers<br />

a<br />

Participation à <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

rencontres locales,<br />

départementales,<br />

régionales et nationales.<br />

Réductions sur nos activités<br />

Réponse à vos questions<br />

grâce à une permanence<br />

à la maison <strong>de</strong> l’Agriculture<br />

a<br />

Bourse <strong>de</strong> l’Emploi<br />

en Agriculture :<br />

vos offres par SmS<br />

a<br />

Votre ca<strong>de</strong>au en <strong>2012</strong> : une paire <strong>de</strong> gants <strong>de</strong> travail !<br />

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L’adhésion à l’asavpa est ouverte à tout salarié <strong>de</strong> la production agricole. votre adhésion est un puissant<br />

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11<br />

renvoyer le ou les coupons à à asaVpa Carrefour <strong>de</strong> l’agriculture 12026 ro<strong>de</strong>Z Cé<strong>de</strong>x . si vous renvoyez les <strong>de</strong>ux, inscrivez une seule fois votre nom<br />

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nOM ...................................... prénom.................................<br />

adresse ................................................................................<br />

..............................................................................................<br />

téléphone ..............................................<br />

Mail ......................................................................................<br />

r Je me propose comme bénévole dans l’équipe ASAVPA. Je<br />

recevrai en temps utile toutes informations pour déterminer<br />

mon engagement.<br />

--------------------------------------à découper----------------------------------------------<br />

J’adhère à l’ASAVPA en <strong>2012</strong> !<br />

nOM ...................................... prénom.................................<br />

adresse ................................................................................<br />

...............................................................................................<br />

téléphone ..............................................<br />

Mail .......................................................................................<br />

r Je verse ma cotisation <strong>2012</strong>. Je recevrai en retour ma carte<br />

adhérent et ma paire <strong>de</strong> gants <strong>de</strong> travail. Je recevrai le «flash<br />

info» quatre fois par an. Signature :<br />

Ouvrier Agricole et Progrès N°88 - MARS <strong>2012</strong>


les 21 et 22 juillet, l’asaVpa organise avec le village <strong>de</strong> ségur<br />

la finale nationale du championnat <strong>de</strong> france <strong>de</strong> chiens <strong>de</strong> berger.<br />

Participez à l’organisation d’un évènement national une opportunité unique ! Cela vous<br />

permettra <strong>de</strong> vous retrouver avec d’autres salariés <strong>agricoles</strong> dans une aventure commune.<br />

Cette animation très médiatisée est aussi une chance pour donner <strong>de</strong> la visibilité à<br />

nos métiers et à notre association, l’ASAVPA. Vous rejoindrez-nous ?<br />

démonstration<br />

sur le métier<br />

<strong>de</strong> berger<br />

la<br />

finale<br />

natiOnale !<br />

les 20<br />

meilleurs<br />

conducteurs<br />

<strong>de</strong> chiens <strong>de</strong><br />

toute la france<br />

présentation<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> métiers<br />

<strong>agricoles</strong><br />

stand <strong><strong>de</strong>s</strong> asavpa<br />

<strong>de</strong> Midipyrénées<br />

chiens<br />

et animaux<br />

dressés<br />

pOle<br />

agriculture<br />

producteurs<br />

et artisans<br />

métiers d’art<br />

soirée<br />

spectacle<br />

«la talvera» et<br />

«sangria gratuite»<br />

présentation<br />

<strong>de</strong> races <strong>de</strong><br />

chiens <strong>de</strong> troupeau,<br />

concours<br />

d’enfants<br />

Photo Vincent Bancarel / Focus nature<br />

démonstration<br />

« Meilleurs<br />

ouvriers<br />

<strong>de</strong> france »<br />

pôle<br />

enfants<br />

jeu <strong>de</strong> découverte<br />

, ateliers<br />

accrobranche,<br />

escala<strong>de</strong><br />

découverte<br />

<strong>de</strong> l’environnement,<br />

randonnées<br />

groupes<br />

folkloriques<br />

battage<br />

à l’ancienne,<br />

boeufs<br />

dressés<br />

repas,<br />

buvette,<br />

animation,<br />

sonorisation<br />

dégustation<br />

et vente <strong>de</strong><br />

fromages <strong>de</strong><br />

brebis<br />

APPEL A BENEVOLES ! Nous avons besoin <strong>de</strong> vous pour réussir cet événement. Nous sommes en train <strong>de</strong> constituer <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

équipes <strong>de</strong> bénévoles pour divers postes sur le parcours, à la buvette, à la bergerie, pour s’occuper d’enfants, aux entrées,<br />

aux parkings, prendre <strong><strong>de</strong>s</strong> photos etc. Nous comptons sur vous ! Merci <strong>de</strong> répondre à l’ai<strong>de</strong> du coupon au verso !

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