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25 ans d'efforts - Agence de l'Eau Seine Normandie

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BONNES PRATIQUES : quand l’élevage se met au vert<br />

Agriculture durable,<br />

une démarche « gagnant-gagnant »<br />

L’agriculteur qui souhaite modifier sa pratique pour préserver l’environnement doit-il nécessairement perdre<br />

<strong>de</strong> l’argent ? Au contraire ! Deux exemples le montrent bien en Basse-<strong>Normandie</strong>.<br />

<strong>Normandie</strong>. « Contrairement au maïs et autres<br />

céréales, les prairies ne nécessitent pas ou très<br />

peu d’engrais et aucun pestici<strong>de</strong>. Augmenter<br />

les surfaces en prairies, c’est réduire d’autant<br />

les surfaces massivement traitées et améliorer<br />

mécaniquement la qualité <strong>de</strong>s eaux. »<br />

Reste que si les agriculteurs n’étaient pas euxmêmes<br />

les premiers bénéficiaires <strong>de</strong> ces changements<br />

<strong>de</strong> pratique, rien ne pourrait se faire.<br />

Fort heureusement, l’agriculture durable est<br />

aussi bonne pour la qualité <strong>de</strong>s revenus <strong>de</strong>s<br />

agriculteurs que pour celle <strong>de</strong> l’eau. C’est le<br />

sens du témoignage d’Hubert Coupard, engagé<br />

<strong>de</strong>puis bientôt dix <strong>ans</strong> d<strong>ans</strong> la pratique <strong>de</strong><br />

l’agriculture durable.<br />

Aidé par la fédération <strong>de</strong>s CIVAM, Hubert Coupard a tr<strong>ans</strong>formé ses surfaces cultivées en prairies.<br />

Et a redonné un sens à son métier.<br />

Trois <strong>ans</strong> seulement après sa<br />

signature, le partenariat que<br />

l’<strong>Agence</strong> <strong>de</strong> l’eau a mis en place<br />

avec la fédération <strong>de</strong>s CIVAM<br />

(Centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture<br />

et le milieu rural) <strong>de</strong> Basse-<strong>Normandie</strong>,<br />

un réseau d’agriculteurs en faveur du développement<br />

durable, s’avère particulièrement<br />

fructueux. Les actions d’accompagnement<br />

vers la valorisation <strong>de</strong>s prairies aux dépens <strong>de</strong>s<br />

22<br />

surfaces cultivées qu’engage régulièrement la<br />

fédération se révèlent en effet très bénéfiques<br />

pour la préservation du bon état écologique<br />

<strong>de</strong>s eaux.<br />

Bénéfices immédiats<br />

« Le bénéfice est immédiat », explique Gilles<br />

Bridier, technicien animateur <strong>de</strong> groupes à la<br />

fédération régionale <strong>de</strong>s CIVAM <strong>de</strong> Basse-<br />

Tirer les leçons<br />

d’une crise<br />

« Produire toujours plus n’est pas une fin<br />

en soi. Ce qui compte à la fin, c’est l’argent<br />

qui vous reste. » Pour Hubert, cette prise <strong>de</strong><br />

conscience a coïncidé avec une année très difficile,<br />

d<strong>ans</strong> le sillage <strong>de</strong> la tempête <strong>de</strong> 1999 :<br />

l’exploitation, lour<strong>de</strong>ment en<strong>de</strong>ttée, doit à la<br />

fois faire face aux ren<strong>de</strong>ments médiocres <strong>de</strong><br />

ses cultures et à la chute <strong>de</strong>s prix <strong>de</strong> la vian<strong>de</strong>.<br />

Plutôt que <strong>de</strong> s’en<strong>de</strong>tter encore pour acheter<br />

force semences, engrais et pestici<strong>de</strong>s afin <strong>de</strong><br />

produire le maïs nécessaire au cheptel, Hubert<br />

Coupard se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> s’il ne serait pas plus<br />

judicieux d’augmenter la surface en pâturages.<br />

Pru<strong>de</strong>nt, Hubert se livre à plusieurs simulations<br />

<strong>de</strong> ce que serait alors son revenu.<br />

À sa gran<strong>de</strong> surprise, il ne baisse pas, voire il<br />

augmente ! Le secret, ce sont les économies<br />

réalisées sur les intrants, engrais et pestici<strong>de</strong>s<br />

qui seuls permettent <strong>de</strong> garantir le succès<br />

<strong>de</strong>s cultures en agriculture intensive. « Il m’a<br />

fallu trois semaines pour faire ces simulations,<br />

mais trois <strong>ans</strong> pour y croire ! »

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