sujet national pour l'ensemble des centres de gestion ... - CDG69
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SUJET NATIONAL POUR L’ENSEMBLE DES CENTRES DE GESTION<br />
ORGANISATEURS<br />
CONCOURS INTERNE D’INGENIEUR TERRITORIAL<br />
SESSION 2011<br />
EPREUVE<br />
Rédaction d’une note à partir d’un dossier portant sur la spécialité choisie par le<br />
candidat au moment <strong>de</strong> son inscription.<br />
Durée : 4 heures<br />
Coefficient : 3<br />
SPECIALITE : INFORMATIQUE ET SYSTEMES D'INFORMATION<br />
Vous venez <strong>de</strong> prendre vos fonctions comme chargé <strong>de</strong> mission rattaché à la Direction <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
Systèmes d’Information au sein d’un Conseil Général.<br />
Votre responsable, le Directeur <strong><strong>de</strong>s</strong> Systèmes d’Information, vous confie comme première<br />
mission, l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la problématique <strong>de</strong> l’informatique en nuage (ou cloud computing) dont il<br />
souhaite évaluer les avantages potentiels <strong>pour</strong> la collectivité.<br />
Dans un premier temps, il vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> rédiger à son attention, exclusivement à l’ai<strong>de</strong><br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> documents ci-joints, une note qui fasse l’état <strong><strong>de</strong>s</strong> lieux en matière d’informatique en<br />
nuage.<br />
12 points.<br />
Dans un second temps, il vous <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d’élaborer un ensemble <strong>de</strong> propositions <strong>pour</strong><br />
permettre l’utilisation <strong>de</strong> l’informatique en nuage par la collectivité.<br />
8 points.<br />
Document 1 :<br />
« Fiche 1 : bonnes pratiques d’achats, risques et pièges à éviter en<br />
matière <strong>de</strong> cloud computing »- Extrait <strong><strong>de</strong>s</strong> Dossiers club achats du<br />
Club informatique <strong><strong>de</strong>s</strong> gran<strong><strong>de</strong>s</strong> entreprises françaises (CIGREF) –<br />
octobre 2010 - 7 pages<br />
Document 2 : « Le cloud computing a encore besoin <strong>de</strong> pédagogie » - Les échos - 5<br />
mai 2010 - 2 pages<br />
Document 3 : « Le cloud computing : quand le droit aussi est dans les nuages » -<br />
Site internet du figaro - 19 mai 2010 - 2 pages<br />
Document 4 :<br />
Document 5 :<br />
Document 6 :<br />
« Externalisation. Arbitrer entre moyens internes et exigences <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
projets » - Extraits du dossier Systèmes d’information – La Gazette –<br />
17 Mai 2010 – 2 pages<br />
« Le cloud computing, l’informatique sur mesure » - Chef d’entreprise<br />
magazine - 1 er septembre 2010 - 3 pages<br />
« Des problématiques à la fois juridiques et contractuelles entravent<br />
l'essor du cloud computing.» - In<strong>de</strong>xel - 22 septembre 2010 - 2 pages
Document 7 :<br />
Document 8 :<br />
Document 9 :<br />
Document 10 :<br />
« Le cloud computing, un outil <strong>pour</strong> le passage <strong><strong>de</strong>s</strong> collectivités à<br />
l’administration électronique ? » - Site internet www.Localtis.info - 20<br />
juillet 2010 - 4 pages<br />
« Le cloud computing, principes, état <strong>de</strong> l’art, avantages » - Extrait du<br />
dossier du groupe HSBI – 2008/2009 - 11 pages<br />
« Économie numérique. Le cloud computing : quelques exemples<br />
d'utilisation » - Site internet RSLNmag - 2 novembre 2010 - 2 pages<br />
« Le cloud computing » - Site internet paroles d’experts - 30 décembre<br />
2010 - 3 pages<br />
Ce document comprend : un <strong>sujet</strong> <strong>de</strong> 2 pages, un dossier <strong>de</strong> 38 pages.<br />
Certains documents peuvent comporter <strong><strong>de</strong>s</strong> renvois à <strong><strong>de</strong>s</strong> notes ou à <strong><strong>de</strong>s</strong> documents<br />
volontairement non fournis car non indispensables à la compréhension du <strong>sujet</strong>.
SUJET NATIONAL POUR L’ENSEMBLE DES CENTRES DE GESTION<br />
ORGANISATEURS<br />
CONCOURS INTERNE D’INGENIEUR TERRITORIAL<br />
SESSION 2011<br />
SPECIALITE : INFORMATIQUE ET SYSTEMES D’INFORMATION<br />
A LIRE ATTENTIVEMENT AVANT DE TRAITER LE SUJET<br />
Ce document comporte : un <strong>sujet</strong> <strong>de</strong> 2 pages, un dossier <strong>de</strong> 38 pages.<br />
Ni dans votre copie, ni dans les documents éventuellement à joindre à<br />
votre copie vous ne <strong>de</strong>vez faire apparaître <strong>de</strong> signes distinctifs tels que paraphe,<br />
signature, votre nom ou un nom fictif.<br />
Seules les références (nom <strong>de</strong> collectivité, nom <strong>de</strong> personne, …) figurant le<br />
cas échéant sur le <strong>sujet</strong> ou dans le dossier peuvent apparaître dans votre copie.<br />
Le non-respect <strong><strong>de</strong>s</strong> règles ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sus peut entraîner l’annulation <strong>de</strong> la copie par le<br />
jury.<br />
Les feuilles <strong>de</strong> brouillon ne seront en aucun cas prises en compte.
DOCUMENT 1<br />
1
OCTOBRE 2010<br />
Le point sur… le cloud computing, les audits <strong>de</strong> licences, l’offshore,<br />
les achats éco-responsables et l’infogérance.<br />
7
DOCUMENT 2<br />
Le « cloud computing » a encore besoin <strong>de</strong> pédagogie<br />
Le Salon du « cloud computing » et <strong><strong>de</strong>s</strong> « data centers » ouvre ses portes à Paris,<br />
dans le quartier <strong>de</strong> la Défense. Pendant <strong>de</strong>ux jours, visiteurs et exposants vont<br />
pouvoir échanger leurs expériences sur ce phénomène naissant dans l'informatique,<br />
mais encore mal compris. Le Syntec informatique publie, à cette occasion, un Livre<br />
blanc sur le <strong>sujet</strong>.<br />
Le « cloud » tient Salon. Les professionnels <strong>de</strong> l'industrie informatique se sont donné<br />
ren<strong>de</strong>z-vous, aujourd'hui et <strong>de</strong>main, sur le parvis <strong>de</strong> la Défense, à Paris, <strong>pour</strong><br />
échanger sur ce nouveau phénomène qu'est le « cloud computing » et les « data<br />
centers », qui permettent <strong>de</strong> développer celui-ci. C'est le premier Salon en France<br />
consacré à cette technologie, qui permet notamment aux entreprises d'externaliser<br />
leurs ressources numériques - messagerie électronique, serveurs, applications CRM,<br />
etc. -sur <strong><strong>de</strong>s</strong> plates-formes virtuelles accessibles via Internet.<br />
Objectif du Salon : « Apporter les réponses aux questions que se posent les<br />
utilisateurs <strong>de</strong> "cloud", décrit Xavier Fiquemo, l'initiateur et organisateur du projet, en<br />
facilitant notamment les échanges et les témoignages d'expériences. »<br />
90 entreprises ont répondu présent (fabricants <strong>de</strong> serveurs informatiques, SSII,<br />
éditeurs <strong>de</strong> logiciels, etc.). Elles se répartiront sur une soixantaine <strong>de</strong> stands <strong>pour</strong><br />
mieux présenter leurs solutions. Microsoft, M, Orange, Intel et Atos Origin seront <strong>de</strong><br />
la partie. « La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la part <strong><strong>de</strong>s</strong> exposants a été plus forte que prévu », se<br />
réjouit Xavier Fiquemo. Au total, 3.500 visiteurs professionnels sont attendus<br />
pendant <strong>de</strong>ux jours.<br />
Révolution ou marketing ?<br />
Annoncé comme la prochaine révolution dans le mon<strong>de</strong> informatique par certains,<br />
dénoncé comme un phénomène marketing par d'autres, le « cloud computing »<br />
intrigue. Le Syntec Informatique profite <strong>de</strong> l'occasion <strong>de</strong> ce Salon <strong>pour</strong> publier un<br />
Livre blanc sur le <strong>sujet</strong>. « Didactique et pragmatique, ce rapport a <strong>pour</strong> but d'apporter<br />
un éclairage sur un <strong>sujet</strong> passionnant et en plein <strong>de</strong>venir », prévient la chambre<br />
professionnelle.<br />
Si le phénomène a fait couler beaucoup d'encre <strong>de</strong>puis plusieurs mois, il reste<br />
encore difficile à comprendre, même au sein <strong><strong>de</strong>s</strong> directions informatiques. Selon une<br />
étu<strong>de</strong> d'IDC, publiée hier, 90 % <strong><strong>de</strong>s</strong> déci<strong>de</strong>urs informatiques français en ont déjà<br />
entendu parler, mais seulement 30 % d'entre eux savent exactement ce que<br />
représente le concept.<br />
« Au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> l'aspect pédagogique, ce Livre blanc permet <strong>de</strong> mesurer les<br />
changements <strong>pour</strong> les acteurs <strong>de</strong> l'industrie, à la fois les fournisseurs<br />
d'infrastructures informatiques, les éditeurs <strong>de</strong> logiciels mais aussi les sociétés <strong>de</strong><br />
services », complète Jérôme Brun, membre <strong>de</strong> la commission « cloud » du Syntec et<br />
rédacteur du rapport.<br />
8
La France et l'Europe en retard<br />
La chambre professionnelle apporte aussi quelques éclairages sur les problèmes <strong>de</strong><br />
sécurité et <strong>de</strong> confi<strong>de</strong>ntialité <strong><strong>de</strong>s</strong> informations qui circulent via les « clouds ». C'est la<br />
principale préoccupation <strong><strong>de</strong>s</strong> grands comptes français, selon l'étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> l'IDC.<br />
L'aspect juridique est également approché, car « la nature <strong><strong>de</strong>s</strong> contrats, plus orientés<br />
vers <strong>de</strong> la location <strong>de</strong> services, va également changer avec les offres "cloud" »,<br />
prévient Jérôme Brun.<br />
Par le biais <strong>de</strong> cette publication et <strong>de</strong> cet événement, Syntec souhaite enfin mobiliser<br />
la communauté informatique et alerter les autorités publiques sur le retard pris par<br />
l'Europe, et la France en particulier, dans le développement du « cloud ». « On en<br />
est encore à se poser <strong><strong>de</strong>s</strong> questions <strong>de</strong> définition et <strong>de</strong> normes, regrette Jérôme<br />
Brun. Pendant ce temps-là, les Etats-Unis avancent. Or, <strong>pour</strong> réussir sur ce marché,<br />
il faut jouir d'une taille critique. »<br />
Le potentiel <strong>de</strong> ce marché du « cloud » est très important. Pour le cabinet d'étu<strong><strong>de</strong>s</strong><br />
Pierre Audoin Consultants (PAC), il <strong>de</strong>vrait ainsi approcher 7 milliards d'euros en<br />
Europe, d'ici à 2012. Une <strong>de</strong>uxième édition du Salon est d'ores et déjà programmée<br />
<strong>pour</strong> 2011.<br />
Petit glossaire<br />
Le « cloud computing » désigne littéralement l'informatique dans le nuage. L'image<br />
est juste. Cette nouvelle forme d'informatique distribuée permet <strong>de</strong> stocker les<br />
données et les applications <strong><strong>de</strong>s</strong> entreprises sur un « nuage » <strong>de</strong> serveurs mis en<br />
réseau. Les informations sont ensuite accessibles via Internet, sur un simple<br />
ordinateur. Les serveurs en question sont hébergés dans <strong><strong>de</strong>s</strong> « data centers », <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
bâtiments spécialement conçus <strong>pour</strong> abriter ces machines informatiques et qui<br />
répon<strong>de</strong>nt à <strong><strong>de</strong>s</strong> normes assez strictes. Le « cloud » permet aux entreprises<br />
d'économiser leurs ressources : au lieu d'investir dans <strong><strong>de</strong>s</strong> serveurs et <strong><strong>de</strong>s</strong> logiciels,<br />
elles sont facturées selon l'usage qu'elles font <strong>de</strong> leur informatique.<br />
Les Echos, 05/05/2010<br />
ROMAIN GUEUGNEAU<br />
9
DOCUMENT 3<br />
Le « cloud computing », quand le droit aussi est dans les nuages<br />
Le Cloud Computing est un <strong>sujet</strong> d’actualité. Toutes les entreprises s’interrogent<br />
aujourd’hui sur cette nouvelle offre <strong>de</strong> service. Après le SaaS (Software as a Service)<br />
et le PaaS (Platforms as a Service), le Cloud Computing (autrement appelé «<br />
informatique dans les nuages ») constitue une nouvelle forme d’externalisation.<br />
Le Cloud Computing repose sur une offre <strong>de</strong> service dynamique et modulable qui<br />
elle-même, repose sur le fait que l’information est stockée et accessible dans<br />
n’importe quel « point » du nuage et non nécessairement sur un serveur parfaitement<br />
i<strong>de</strong>ntifié par l’entreprise. A la différence <strong><strong>de</strong>s</strong> solutions précé<strong>de</strong>ntes d’externalisation,<br />
le Cloud induit une « dispersion » <strong>de</strong> l’information.<br />
De fait, le Cloud computing <strong>de</strong> par cette spécificité, pose aujourd’hui <strong><strong>de</strong>s</strong> questions<br />
nouvelles à celles <strong><strong>de</strong>s</strong> entreprises -nombreuses-, qui s’interrogent sur le fait d’opter<br />
<strong>pour</strong> ce type <strong>de</strong> service.<br />
La première question qui se pose, est celle <strong>de</strong> la légalité <strong>de</strong> l’opération elle-même.<br />
Non pas que le Cloud soit illégal en soi mais il n’est pas certain que toutes les<br />
données soient « cloudables ». Certaines données font en effet l’objet <strong>de</strong> protections<br />
particulières et il n’est pas certain qu’elles puissent être disséminées et traitées par<br />
un tiers, sauf à prendre <strong><strong>de</strong>s</strong> précautions particulières. On peut ainsi s’interroger sur le<br />
caractère « cloudable » ou non, <strong><strong>de</strong>s</strong> données bancaires ou <strong><strong>de</strong>s</strong> données <strong>de</strong> santé,<br />
par exemple.<br />
Une fois traitée cette question primordiale, une autre question ne manquera pas <strong>de</strong><br />
se poser : Quel contrat conclure et avec qui ?<br />
Le contrat cloud <strong>de</strong> ce point <strong>de</strong> vue, n’est pas un contrat comme un autre. Certes, il<br />
s’agit d’un contrat d’externalisation et en ce sens, il comportera toutes les<br />
dispositions relatives à ce type <strong>de</strong> prestations, mais là encore, la spécificité du cloud<br />
computing impose une rédaction adaptée <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong> ces clauses.<br />
A titre d’exemple, la clause <strong>de</strong> « sécurité » <strong>de</strong>vra nécessairement être renforcée du<br />
fait <strong><strong>de</strong>s</strong> risques particuliers liés au fait que la maîtrise technique repose<br />
essentiellement sur le prestataire et qu’il conviendra <strong>de</strong> traiter très spécifiquement les<br />
conditions d’accès aux éléments <strong>de</strong> l’entreprise. Les clauses <strong>de</strong> « garantie » elles<br />
aussi <strong>de</strong>vront être renforcées car dès lors que toute l’entreprise et ses données<br />
seront externalisées, la moindre difficulté en terme d’accès aux applications ou aux<br />
données sonnera l’arrêt d’activité du client ou un fonctionnement en mo<strong>de</strong> <strong>pour</strong> le<br />
moins dégradé. Une attention particulière <strong>de</strong>vra être portée sur le respect <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
dispositions <strong>de</strong> la loi « Informatique et libertés », particulièrement dans les cas,<br />
nombreux, où les données seront hébergées sur <strong><strong>de</strong>s</strong> plate-formes ou <strong><strong>de</strong>s</strong> serveurs<br />
hors <strong>de</strong> l’Union européenne ce qui, sauf exception, nécessite une autorisation <strong>de</strong> la<br />
Cnil.<br />
Les moindres clauses <strong>de</strong>vront être revues, y compris les plus classiques comme<br />
celles <strong>de</strong> la compétence juridictionnelle et <strong>de</strong> la loi applicable, car le fait que les<br />
données soient traitées ici ou là, aux quatre coins du mon<strong>de</strong>, <strong>pour</strong>raient induire, sans<br />
que le client n’en soit conscient, l’application d’un autre droit que celui naturellement<br />
applicable à l’entreprise. On peut ainsi imaginer qu'en utilisant <strong><strong>de</strong>s</strong> procédures<br />
10
judiciaires d’enquêtes plus souples dans tel ou tel pays, une entreprise puisse<br />
accé<strong>de</strong>r aux données confi<strong>de</strong>ntielles <strong>de</strong> son concurrent par le seul fait que<br />
l'information soit pluri-localisée.<br />
Le cloud computing est nécessairement une nouvelle offre <strong>de</strong> service extrêmement<br />
intéressante dans un mon<strong>de</strong> d’entreprise agiles ; mais l’agilité doit être maîtrisée et il<br />
est indispensable <strong>de</strong> parfaitement apprécier les avantages, inconvénients et risques<br />
<strong>de</strong> telles opérations.<br />
lefigaro.fr, 19/05/2010<br />
Eric Barbry<br />
11
DOCUMENT 4<br />
12
Gazette <strong><strong>de</strong>s</strong> communes<br />
17 mai 2010<br />
13
DOCUMENT 5<br />
LE CLOUD COMPUTING, L'INFORMATIQUE SUR MESURE<br />
Les connexions à Internet étant <strong>de</strong> plus en plus rapi<strong><strong>de</strong>s</strong>, un nouveau mo<strong>de</strong> d'exploitation <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
NTIC est apparu. Appelé «cloud computing», il consiste à ne plus installer d'applications en<br />
local, mais <strong>de</strong> tout centraliser sur <strong><strong>de</strong>s</strong> serveurs externes. Tour d'horizon.<br />
Comment rationaliser la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong> son système informatique? A commencer par le<br />
matériel qui, s'il n'est pas forcément très onéreux, fait l'objet une obsolescence<br />
rapi<strong>de</strong> et implique un entretien permanent. Ces contraintes obligent <strong><strong>de</strong>s</strong> entreprises,<br />
dont ce n'est pas le métier, à consacrer leurs ressources <strong>pour</strong> gérer les évolutions<br />
matérielles, la mise à jour <strong><strong>de</strong>s</strong> applications, l'entretien <strong><strong>de</strong>s</strong> serveurs, etc. Au bout du<br />
compte, il s'agit là d'un poste <strong>de</strong> dépenses important, sans garanties <strong>de</strong><br />
performances. Si les grands comptes peuvent s'appuyer sur leur direction <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
systèmes d'information (DSI), les dirigeants d'entreprise <strong>de</strong> taille plus mo<strong><strong>de</strong>s</strong>te<br />
doivent se fier à <strong><strong>de</strong>s</strong> prestataires extérieurs (qui ne les conseillent pas toujours <strong>de</strong><br />
manière désintéressée), ou s'acquitter eux-mêmes <strong>de</strong> cette mission en se formant<br />
par leurs propres moyens. Le cloud computing (littéralement, «informatique dans les<br />
nuages»), « est la promesse <strong>de</strong> se recentrer sur le coeur <strong>de</strong> métier <strong>de</strong> l'entreprise »,<br />
déclare Laurent Guiraud, directeur du déploiement <strong>pour</strong> Google Enterprise. Plusieurs<br />
solutions sont possibles selon les besoins et du budget <strong>de</strong> l'entreprise, <strong>de</strong>puis le<br />
recours à un environnement virtuel stocké sur <strong><strong>de</strong>s</strong> serveurs distants, en passant par<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> applications disponibles en mo<strong>de</strong> SaaS (Software as a Service), l'adoption <strong>de</strong><br />
solutions intégrées telles que Google Apps.<br />
Optimiser les coûts. « Avec le cloud computing, la notion <strong>de</strong> maîtrise <strong><strong>de</strong>s</strong> coûts et<br />
<strong>de</strong> gain <strong>de</strong> productivité est évi<strong>de</strong>nte », explique Clau<strong>de</strong> Biton, fondateur et prési<strong>de</strong>nt<br />
<strong>de</strong> CBC Développement. Dans une logique virtualisée où les applications ne sont<br />
plus installées sur chaque poste <strong>de</strong> l'entreprise, mais stockées sur les serveurs d'un<br />
prestataire, vous ne gérez plus l'achat <strong><strong>de</strong>s</strong> licences. Seule la qualité <strong>de</strong> la connexion<br />
à Internet importe, car elle est l'unique variable assurant la continuité du service. Une<br />
analogie entre le cloud computing et la location longue durée peut être faite. Lorsque<br />
vous achetez un véhicule, vous <strong>de</strong>vez gérer son entretien, etc. Si vous passez à la<br />
location, vous vous déchargez <strong>de</strong> toutes les contraintes liées à l'exploitation <strong>de</strong><br />
l'automobile. Pour Lynda Lartigue, country manager <strong>de</strong> Day-Software, dont les outils<br />
informatiques sont virtualisés, « la principale préoccupation est financière: le cloud a<br />
divisé nos coûts informatiques par dix! ». Economie <strong>de</strong> matériel, d'énergie,<br />
rationalisation <strong><strong>de</strong>s</strong> compétences internes, les arguments ne manquent pas. Le cloud<br />
computing permet aux PME <strong>de</strong> se doter d'outils qui seraient hors <strong>de</strong> leur portée,<br />
14
comme un logiciel <strong>de</strong> <strong>gestion</strong> <strong>de</strong> la relation client (CRM) ou un progiciel <strong>de</strong> <strong>gestion</strong><br />
intégré (ERP).<br />
Peut-on avoir confiance? La sécurité <strong><strong>de</strong>s</strong> données placées chez un tiers est une<br />
préoccupation majeure. Pour Ralf Benzmüller, directeur <strong>de</strong> G Data Security Labs, «<br />
avec l'outsourcing, une société élargit la surface à protéger. Les interactions entre<br />
utilisateurs, logiciels, plateforme et infrastructure du service sont complexes à mettre<br />
en place. » Mais, comme l'indique Clau<strong>de</strong> Biton (CBC Développement), « vos<br />
données informatiques sont-elles plus en sécurité quand elles sont physiquement<br />
proches <strong>de</strong> vous? » Pas forcément, d'autant que les TPE et PME manquent parfois<br />
<strong>de</strong> rigueur en matière <strong>de</strong> sauvegar<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> leurs données. Il ne faut cependant pas<br />
accor<strong>de</strong>r sa confiance au premier prestataire venu, car « il n'existe aujourd'hui<br />
aucune norme ni certification concernant spécifiquement les technologies et<br />
infrastructures du cloud », explique Renaud Bidou, directeur technique <strong>de</strong> Deny All.<br />
Avant <strong>de</strong> vous lancer dans l'aventure, explorez les offres disponibles et évaluez vos<br />
besoins en utilisant, par exemple, le Google cloud calculator, disponible à l'adresse<br />
www.gonegoogle.com. Vous <strong>pour</strong>rez mesurer l'intérêt éventuel du cloud computing<br />
<strong>pour</strong> votre entreprise.<br />
LAURENT GUIRAUD, DIRECTEUR DU DEPLOIEMENT POUR GOOGLE<br />
ENTERPRISE<br />
Adopter le cloud computing, c'est la promesse <strong>de</strong> se recentrer sur le coeur <strong>de</strong><br />
métier <strong>de</strong> l'entreprise.<br />
LES MOTS-CLES DU CLOUD COMPUTING<br />
- SaaS: Software as a Service. Le fournisseur d'une application ne l'installe plus sur<br />
vos machines, mais l'héberge sur <strong><strong>de</strong>s</strong> serveurs mutualisés, auxquels vous accé<strong>de</strong>z à<br />
distance.<br />
- IaaS: Infrastructure as a Service. Vous externalisez votre ou vos serveurs, votre<br />
réseau et vos données. Vous bénéficiez <strong>de</strong> ressources matérielles adaptées à vos<br />
besoins.<br />
- PaaS: Platform as a Service. Il ne s'agit pas juste d'une application accessible à<br />
distance, mais aussi d'un environnement complet <strong>de</strong> développement. La plateforme,<br />
équipée d'un langage <strong>de</strong> programmation et d'outils <strong>de</strong> développement, est hébergée<br />
chez un prestataire. Elle permet <strong>de</strong> développer <strong><strong>de</strong>s</strong> outils sur mesure <strong>pour</strong> son<br />
entreprise.<br />
- Virtualisation: Elle fait fonctionner plusieurs systèmes d'exploitation sur un<br />
ordinateur comme s'il s'agissait <strong>de</strong> machines distinctes.<br />
TEMOIGNAGE<br />
GRACE AU CLOUD COMPUTING, NOS DONNEES SONT MIEUX SECURISEES<br />
NOEL MINARD, DIRECTEUR GENERAL D'A2COM<br />
La problématique <strong>de</strong> Noël Minard, fondateur et dirigeant <strong>de</strong> la SSII A2Com, consistait<br />
à unifier son infrastructure informatique. Avec quatre bureaux répartis entre la<br />
Bretagne (au sens large du terme) et Paris, les équipes commerciales <strong>de</strong>vaient avoir<br />
15
accès en permanence au système d'information (SI). « Avec le cloud, explique Noël<br />
Minard, on abandonne la logique d'investissement, c'est-à-dire l'acquisition <strong>de</strong><br />
matériel et <strong>de</strong> logiciels, <strong>pour</strong> une logique <strong>de</strong> consommation <strong>de</strong> services. » Le<br />
principal intérêt qu'y trouve ce chef d'entreprise rési<strong>de</strong> dans la sécurité qu'apporte<br />
cette technique. « Les procédures <strong>de</strong> sécurisation <strong><strong>de</strong>s</strong> données et <strong>de</strong> sauvegar<strong>de</strong><br />
prennent beaucoup <strong>de</strong> temps et je préfère me consacrer au développement<br />
commercial <strong>de</strong> l'entreprise. », continue Noël Minard. La société A2Com, qui connaît<br />
actuellement une croissance forte, ne cherchait pas véritablement à rationaliser ses<br />
coûts. Pour le dirigeant, placer ses applications sur «le nuage» permettait surtout<br />
d'améliorer la réactivité <strong>pour</strong> faire évoluer son système d'information: « En<br />
externalisant l'infrastructure informatique, explique-t-il, nous nous sommes dotés<br />
d'applications plus performantes. Par ailleurs, nous avons équipé nos collaborateurs<br />
d'ordinateurs portables, ce qui leur permet <strong>de</strong> travailler n'importe où. Ainsi, nous<br />
avons abordé l'épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> la grippe H1N1 sereinement. » Le plus délicat dans cette<br />
migration a consisté à analyser correctement les flux d'échanges entre les<br />
applications, car il fallait, avant tout, déterminer si elles pouvaient ou non être portées<br />
sur le cloud. « Nous avons migré progressivement, d'abord avec les équipes<br />
commerciales, puis celles du service comptabilité, <strong>pour</strong> finir la <strong>gestion</strong> <strong>de</strong> la relation<br />
client. » Une procédure par étape qui a porté ses fruits, la PME a tout externalisé<br />
sans encombre.<br />
Chef d'entreprise Magazine N°51 - 01/09/2010 - José Roda<br />
16
DOCUMENT 6<br />
Des problématiques à la fois juridiques et contractuelles entravent<br />
l'essor du cloud computing. Localisation <strong><strong>de</strong>s</strong> données, sécurité,<br />
réversibilité, auditabilité ou qualité <strong>de</strong> services doivent être formalisées.<br />
1. La localisation physique <strong><strong>de</strong>s</strong> données personnelles<br />
"Les aspects juridiques sont l'une <strong><strong>de</strong>s</strong> raisons majeures <strong>pour</strong> lesquelles une<br />
entreprise renonce au cloud", constate Marc Boullier, responsable <strong>de</strong> l'offre cloud<br />
computing chez Solucom. Principale problématique : la réglementation sur la<br />
protection <strong><strong>de</strong>s</strong> données personnelles. "Selon la loi Informatique et Libertés,<br />
récemment mise à jour, le prestataire gérant <strong><strong>de</strong>s</strong> données à caractère personnel doit<br />
garantir leur confi<strong>de</strong>ntialité et leur sécurité", précise Murielle-Isabelle Cahen, avocate à<br />
la cour d'appel <strong>de</strong> Paris. Il en résulte une interdiction <strong>de</strong> transférer ces données vers<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> pays n'offrant pas un niveau <strong>de</strong> protection adéquat.<br />
"Les États-Unis n'ont pas été reconnus par la Commission Européenne comme<br />
offrant ce niveau et les fournisseurs sont loin d'avoir intégré cette problématique",<br />
ajoute Murielle-Isabelle Cahen. A minima, ceux-ci doivent préciser où sont situés les<br />
serveurs. S'ils sont en Europe, l'obligation déclarative est allégée. De fait,<br />
l'infrastructure <strong>de</strong> Microsoft Azure est située aux États-Unis et en Europe (à Dublin et<br />
Amsterdam). "Nous donnons le choix du lieu d'hébergement", commente Bernard<br />
Ourghanlian, directeur technique et sécurité chez Microsoft France. Il reste que seul<br />
le client est responsable <strong>de</strong> la déclaration à la CNIL. "Les données sont en effet<br />
celles <strong>de</strong> l'entreprise et <strong>de</strong> ses clients", précise Olivia Flipo, avocate en nouvelles<br />
technologies et consultante auprès <strong>de</strong> Syntec Informatique.<br />
2. Des types <strong>de</strong> données très contraignants<br />
Certaines données imposent <strong><strong>de</strong>s</strong> contraintes particulières. "Pour les données <strong>de</strong><br />
santé, il faut un agrément <strong>national</strong> qui impose en pratique un stockage en France",<br />
affirme Olivia Flipo. Cet agrément est toutefois partagé. "Le décret correspondant<br />
précise 74 exigences dont certaines concernent l'application métier donc notre client,<br />
alors que notre service est <strong>de</strong> type infrastructure, mais nous <strong>de</strong>vons par exemple<br />
nous engager sur la durée <strong>de</strong> conservation", explique Dominique Vo, manager IT &<br />
sécurité, cloud computing chez Orange. De même, les factures électroniques sont<br />
soumises à un régime particulier. "Le pays d'accueil doit être lié à la France par une<br />
convention prévoyant une assistance mutuelle en matière <strong>de</strong> fiscalité", affirme<br />
Murielle-Isabelle Cahen.<br />
3. Des contrats <strong>de</strong> service avec pénalités<br />
Comme dans les offres d'infogérance, les clauses <strong><strong>de</strong>s</strong> contrats <strong>de</strong> services ciblent<br />
performances, disponibilité, garantie <strong>de</strong> restauration, confi<strong>de</strong>ntialité et sécurité. Mais<br />
leur respect est rendu plus difficile par la mutualisation, qui pose la question <strong>de</strong><br />
l'étanchéité entre clients. "C'est un faux problème car la virtualisation gère bien cette<br />
problématique", assure Marc Boullier. Orange affiche ainsi sa confiance dans la<br />
technologie VMware mais propose aussi <strong>de</strong> dédier dynamiquement <strong><strong>de</strong>s</strong> ressources<br />
physiques puisées dans un pool. Des pénalités sont prévues par certains<br />
17
prestataires. "Nous garantissons 99,95 % <strong>de</strong> disponibilité <strong>pour</strong> notre bus <strong>de</strong> services<br />
et 99,9 % <strong>pour</strong> les instances Azure. En cas <strong>de</strong> non-respect, nous réduisons <strong>de</strong> 10 %<br />
la facture du mois suivant, et même <strong>de</strong> 25 % si l'on <strong><strong>de</strong>s</strong>cend sous 99 %", explique<br />
Bernard Ourghanlian.<br />
4. Réversibilité : évaluer son coût et sa complexité<br />
En vue d'un retour en arrière ou d'un changement <strong>de</strong> prestataire, l'entreprise doit<br />
prévoir une clause <strong>de</strong> réversibilité. "Il faut en chiffrer le coût et prévoir un système<br />
fonctionnant en parallèle, le temps <strong>de</strong> convertir les données", explique Olivia Flipo.<br />
La complexité <strong>de</strong> la réversibilité doit être bien évaluée. "Par exemple, avec Google<br />
App, la récupération <strong><strong>de</strong>s</strong> e-mails ne pouvant s'effectuer que message par message, il<br />
faut réaliser un programme batch", prévient Marc Boullier. La question <strong><strong>de</strong>s</strong> formats<br />
se pose moins <strong>pour</strong> l'IaaS que <strong>pour</strong> le Saas.<br />
"Avec notre offre Flexible Computing, <strong>de</strong> type IaaS et basé sur l'hyperviseur <strong>de</strong><br />
VMware, Orange garantit simplement la restitution <strong><strong>de</strong>s</strong> données dans leur format<br />
d'origine, par exemple SQL ou Web. Quant aux VM, nous les restituons dans le<br />
format <strong>de</strong> VMware", explique ainsi Daniel Chiossi, responsable marketing <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
services en lignes, division entreprises chez Orange.<br />
5. Conformité réglementaire et auditabilité<br />
L'offre <strong>de</strong> cloud doit garantir la conformité par rapport au droit. "Il y a obligation légale<br />
<strong>de</strong> ne pas entraver l'exercice <strong>de</strong> la justice, qui doit le cas échéant accé<strong>de</strong>r à<br />
certaines données, ce qui peut être impossible si le service est hébergé hors <strong>de</strong><br />
l'UE", explique Marc Boullier.<br />
Cela revient à un problème d'auditabilité par un tiers. Certaines entreprises peuvent<br />
aussi exiger la possibilité <strong>de</strong> réaliser elles-mêmes un audit. "L'infrastructure d'Azure<br />
étant très partagée, nous essayons plutôt <strong>de</strong> nous mettre d'accord avec nos clients<br />
sur <strong><strong>de</strong>s</strong> auditeurs tiers et <strong><strong>de</strong>s</strong> normes comme ISO 27001, reconnus par les <strong>de</strong>ux<br />
parties", répond Bernard Ourghanlian.<br />
6. Des contrats trop standardisés<br />
On constate par rapport à tous ces aspects, un rapport <strong>de</strong> pouvoir entre client et<br />
fournisseur. "Face à Google ou Microsoft, seuls les très grands comptes peuvent<br />
obtenir un contrat spécifique. En attendant une certification européenne ou un label,<br />
il faut impérativement faire auditer le contrat par un cabinet d'avocats", conclut Marc<br />
Boullier.<br />
22/09/2010- in<strong>de</strong>xel<br />
18
DOCUMENT 7<br />
LE "CLOUD COMPUTING", UN OUTIL POUR LE PASSAGE DES COLLECTIVITES A<br />
L’ADMINISTRATION ELECTRONIQUE ?<br />
SOURCE: LOCALTIS INFO / LUC DERRIANO<br />
http://www.localtis.info/ 20 juillet 2010<br />
La ville <strong>de</strong> Versailles a joué les candi<strong><strong>de</strong>s</strong> face au lea<strong>de</strong>r mondial <strong><strong>de</strong>s</strong> systèmes<br />
d’exploitation, le 6 juillet 2010, à l’occasion d’une conférence <strong><strong>de</strong>s</strong> Rencontres<br />
<strong>de</strong> la mo<strong>de</strong>rnisation <strong>de</strong> l’Etat et <strong><strong>de</strong>s</strong> acteurs publics. L’"informatique en nuage"<br />
<strong>de</strong>vrait conduire les directeurs <strong><strong>de</strong>s</strong> systèmes d’information et les élus <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
collectivités locales à gar<strong>de</strong>r les pieds sur terre.<br />
"Cloud computing" ou "informatique en nuage" est un "mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> traitement <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
données d’un client, dont l’exploitation s’effectue par l’internet, sous la forme <strong>de</strong><br />
services fournis par un prestataire", définit le Journal officiel du 6 juin 2010.<br />
"L’informatique en nuage est une forme particulière <strong>de</strong> gérance <strong>de</strong> l’informatique,<br />
dans laquelle l’emplacement et le fonctionnement du nuage ne sont pas portés à la<br />
connaissance <strong><strong>de</strong>s</strong> clients", prévient aussi la Délégation générale à la langue<br />
française et aux langues <strong>de</strong> France.<br />
"L’objectif <strong>de</strong> cette informatique dans les nuages, c’est <strong>de</strong> combiner plusieurs<br />
technologies et <strong><strong>de</strong>s</strong> modèles commerciaux <strong>pour</strong> fournir <strong><strong>de</strong>s</strong> services à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à<br />
travers internet. Les utilisateurs ne sont plus propriétaires <strong><strong>de</strong>s</strong> logiciels mais<br />
accè<strong>de</strong>nt à <strong><strong>de</strong>s</strong> services évolutifs, constamment remis à jour, sans avoir à gérer les<br />
infrastructures qui les supportent et sans investissement initial", a complété, ce 6<br />
juillet à Paris, Bernard Ourghanlian, directeur technique et sécurité <strong>de</strong> Microsoft,<br />
lea<strong>de</strong>r mondial <strong><strong>de</strong>s</strong> systèmes d’exploitation. Les applications et données ne se<br />
trouvent pas sur un serveur local, comme actuellement, mais sur <strong><strong>de</strong>s</strong> ordinateurs<br />
distants reliés entre eux en haut débit.<br />
"C’est un peu comme si vous louiez un appartement dans un immeuble : nous<br />
parlons <strong>de</strong> modèle dit multilocataires", a plaisanté le responsable informatique. Car il<br />
s’agit d’un nombre extrêmement important, <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 100.000 serveurs, hébergés<br />
dans <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>centres</strong> <strong>de</strong> données, <strong>de</strong> calculs, <strong>de</strong> traitements "qui font entre 10 et 20 fois<br />
la taille d’un terrain <strong>de</strong> foot", a comparé l’expert, actualité sportive oblige.<br />
Valoriser les investissements <strong>de</strong> sociétés américaines<br />
La raison <strong>de</strong> l’apparition <strong>de</strong> ces <strong>centres</strong> est leur mise en place par <strong><strong>de</strong>s</strong> acteurs qui<br />
s’adressent au grand public <strong>pour</strong> offrir <strong><strong>de</strong>s</strong> services <strong>de</strong> messagerie, <strong><strong>de</strong>s</strong> sites<br />
collaboratifs, d’échanges <strong>de</strong> vidéos ou <strong>de</strong> musique entre <strong><strong>de</strong>s</strong> centaines <strong>de</strong> millions<br />
d’internautes à travers le mon<strong>de</strong> : Amazon, Google, Microsoft, etc. Leur maîtrise et le<br />
niveau d’industrialisation atteint font que ces <strong>centres</strong> sont gérés aux meilleurs coûts.<br />
Via <strong><strong>de</strong>s</strong> outils collaboratifs, ils offrent une informatique ubiquitaire aussi simple<br />
d’accès que l’eau, le gaz ou l’électricité, avec une facturation à la consommation,<br />
19
"comme lorsque l’on ouvre un robinet", a souligné le directeur technique. C’est donc<br />
un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> consommation très différent <strong><strong>de</strong>s</strong> logiciels actuels. L’objectif : réaliser <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
économies puisqu’il n’y a pas besoin d’investissements mais que l’on fait appel aux<br />
services en réseaux. En outre, il y a transformation <strong><strong>de</strong>s</strong> budgets d’investissements en<br />
budgets opérationnels <strong>de</strong> consommation <strong>de</strong> besoins informatiques. "Les prix <strong>pour</strong> un<br />
service varient du simple au double ou au triple par rapport à l’acquisition<br />
traditionnelle <strong>de</strong> logiciels", a précisé Bernard Ourghanlian.<br />
Des avantages non négligeables<br />
Outre <strong><strong>de</strong>s</strong> économies alléchantes sur la diminution <strong>de</strong> l’investissement matériel<br />
(serveurs, développements, licences...), l’offre au plus près <strong><strong>de</strong>s</strong> besoins <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
administrations, y compris au moment <strong>de</strong> la montée en charge, est mise en avant.<br />
Pour le besoin ponctuel du calcul <strong><strong>de</strong>s</strong> payes, par exemple, le principe est bien "celui<br />
qui consomme plus, paye plus". La meilleure sécurité du système d’information avec<br />
l’externalisation <strong>de</strong> la maintenance et <strong><strong>de</strong>s</strong> sauvegar<strong><strong>de</strong>s</strong> est aussi un moyen<br />
d’augmenter la sécurisation <strong><strong>de</strong>s</strong> systèmes informatiques car celle-ci est ainsi assurée<br />
par <strong><strong>de</strong>s</strong> prestataires dont c’est le coeur <strong>de</strong> métier.<br />
L’optimisation <strong><strong>de</strong>s</strong> ressources énergétiques : l’usage <strong>de</strong> ces services en supprimant<br />
les serveurs locaux, grands consommateurs d’énergie, favoriserait le développement<br />
durable. Enfin, "le PC se met au service <strong>de</strong> la croissance", s’est réjoui le responsable<br />
<strong>de</strong> la firme <strong>de</strong> Redmond (siège <strong>de</strong> la société, près <strong>de</strong> Seattle, aux Etats-Unis). En<br />
mettant à disposition <strong>de</strong> tous ces services informatiques quasiment sans coûts, <strong>de</strong><br />
nouveaux entrants <strong>pour</strong>ront offrir <strong><strong>de</strong>s</strong> services innovants à la fois aux entreprises et<br />
aux administrations. Des PME <strong>de</strong>vraient donc pouvoir concurrencer <strong><strong>de</strong>s</strong> acteurs déjà<br />
installés sans acheter <strong><strong>de</strong>s</strong> moyens informatiques mais en consacrant l’essentiel <strong>de</strong><br />
leur capital à innover et à offrir <strong>de</strong> nouveaux services.<br />
De gran<strong><strong>de</strong>s</strong> incertitu<strong><strong>de</strong>s</strong><br />
C’est un modèle qui paraît miraculeux mais <strong><strong>de</strong>s</strong> questions restent posées notamment<br />
en termes <strong>de</strong> sécurité, <strong>de</strong> vie privée et <strong>de</strong> souveraineté <strong>national</strong>e. "Des questions qui<br />
doivent être posées car nous ne vivons pas dans le village <strong><strong>de</strong>s</strong> Bisounours mais<br />
dans une réalité où les intérêts peuvent être divergents", a reconnu l’expert. Le<br />
"cloud computing" pose un problème juridique qui n’est toujours pas résolu. S’il est<br />
possible <strong>de</strong> mettre en oeuvre <strong><strong>de</strong>s</strong> audits <strong>de</strong> contrôle sur le service, quelle juridiction<br />
va s’appliquer en cas <strong>de</strong> frau<strong>de</strong> ? Celle <strong>de</strong> la collectivité qui utilise le service ? celle<br />
du lieu d’hébergement physique <strong><strong>de</strong>s</strong> données ? celle du siège social du prestataire ?<br />
"Si les données sont susceptibles <strong>de</strong> se promener, alors vous êtes dans l’instabilité<br />
totale. Il faut obtenir <strong><strong>de</strong>s</strong> garanties <strong>pour</strong> savoir où elles sont stockées. Il faut en outre<br />
une clause <strong>de</strong> réversibilité", a prévenu Bernard Ourghanlian.<br />
Il est donc nécessaire <strong>de</strong> poser un cadre réglementaire adéquat <strong>pour</strong> que chaque<br />
acteur, notamment en Europe, puisse garantir les fonctions régaliennes <strong>de</strong> l’Etat. Les<br />
usages n’ont pas <strong>de</strong> frontière mais les Etats, eux, en ont et cela peut être un<br />
problème que certaines données soient stockées dans un autre pays que le pays<br />
utilisateur. Peut-on créer <strong><strong>de</strong>s</strong> offres localement sur le marché français ? L’Anssi<br />
(Agence <strong>national</strong>e <strong>de</strong> la sécurité <strong><strong>de</strong>s</strong> systèmes d’information) <strong>de</strong>vrait se prononcer<br />
prochainement sur ce <strong>sujet</strong>. Toutes les données régaliennes <strong>de</strong>vraient probablement<br />
rester sur le territoire. Il est aussi nécessaire <strong>de</strong> réguler sur internet le respect <strong>de</strong> la<br />
vie privée. Car comment garantir que les boîtes aux lettres <strong><strong>de</strong>s</strong> agents voire <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
20
administrés, ainsi externalisées et déterritorialisées, ne seront pas utilisées <strong>pour</strong><br />
l’envoi <strong>de</strong> publicité ciblée ?<br />
"Nous pouvons imaginer le rôle <strong>de</strong> la France sur ce <strong>sujet</strong> dans l’agenda <strong>de</strong> la<br />
commissaire européenne Nelly Kroes, car c’est à ce niveau que ces questions<br />
doivent être débattues", a interpellé le directeur technique. Quand nous constatons le<br />
peu <strong>de</strong> poids <strong>de</strong> la Commission face aux lobbies sur la question <strong><strong>de</strong>s</strong> standards<br />
ouverts...<br />
Nouveaux services publics dans le nuage<br />
La révision générale <strong><strong>de</strong>s</strong> politiques publiques (RGPP) prône une meilleure<br />
mutualisation <strong><strong>de</strong>s</strong> moyens. L’informatique en nuage est un moyen <strong>de</strong> fédérer les<br />
différents îlots administratifs, sous la houlette <strong>de</strong> la direction générale <strong>de</strong><br />
l’Administration <strong>de</strong> l’Etat, et ainsi d’aboutir à une administration sans couture.<br />
"Evi<strong>de</strong>mment, il faut <strong>pour</strong> cela que les systèmes soient interopérables", a <strong>pour</strong>suivi<br />
l’expert. Il est donc permis d’imaginer ainsi <strong>de</strong> nouveaux services citoyens,<br />
administratifs, d’enseignement, <strong>pour</strong> la recherche ou les entreprises : plateformes<br />
d’échanges interministériels, messagerie commune à l’ensemble <strong><strong>de</strong>s</strong> agents<br />
territoriaux, notamment <strong><strong>de</strong>s</strong> petites communes, solutions partagées entre collectivités<br />
locales (par exemple <strong>pour</strong> la création <strong><strong>de</strong>s</strong> sites web communaux standardisés),<br />
services <strong>de</strong> dématérialisation et <strong>de</strong> coffres-forts électroniques <strong>pour</strong> les citoyens <strong>pour</strong><br />
l’e-administration, etc.<br />
Philippe Houplain, directeur <strong><strong>de</strong>s</strong> systèmes d’information <strong>de</strong> la ville et <strong>de</strong> la<br />
communauté d’agglomération <strong>de</strong> Versailles, réfléchit actuellement au moyen<br />
d’économiser les 30 ou 40 euros <strong>de</strong> licences par poste informatique <strong>de</strong> ses 2.000<br />
agents (environ 1.100 ordinateurs). S’il peut envisager <strong>de</strong> retenir une solution <strong>de</strong><br />
"cloud computing" <strong>pour</strong> les 750 postes qui utilisent essentiellement <strong><strong>de</strong>s</strong> outils<br />
bureautiques, cela lui semble peu indiqué <strong>pour</strong> les applications métiers (l’état civil,<br />
par exemple).<br />
Outre la question <strong>de</strong> la garantie du coût du service dans la durée, il s’est interrogé<br />
sur plusieurs points cruciaux : "Comment avoir <strong><strong>de</strong>s</strong> garanties sur la confi<strong>de</strong>ntialité<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> données ? Que se passe-t-il en cas d’événement majeur qui rend les services<br />
indisponibles (avion qui s’écrase sur le centre <strong>de</strong> données, tremblement <strong>de</strong> terre,<br />
coupure d’électricité, etc.) ? Comment réfléchir en même temps à une solution <strong>pour</strong><br />
les différents profils d’utilisateurs : usagers réguliers <strong>de</strong> services bureautiques,<br />
techniciens utilisant principalement <strong><strong>de</strong>s</strong> applicatifs métier et agents débout ?"<br />
Réponses à tout<br />
Le prestataire doit garantir un coût <strong>de</strong> disponibilité du service, prendre à sa charge<br />
les changements <strong>de</strong> version, les mises à jour. "Mais il faut cependant prévoir une<br />
clause <strong>de</strong> réversibilité <strong>pour</strong> sortir du système et changer éventuellement <strong>de</strong><br />
prestataire…", a répondu Bernard Ourghanlian.<br />
Deuxièmement, les services grand public gratuits sont financés sur le modèle<br />
"échange <strong>de</strong> données personnelles contre usage du service". Il en va tout autrement<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> services professionnels qui sont payants : "On ne va tout <strong>de</strong> même pas se faire<br />
payer <strong>de</strong>ux fois <strong>pour</strong> le même service", s’est exclamé l’expert, à propos <strong>de</strong> la<br />
confi<strong>de</strong>ntialité. Cependant, "si les données sont susceptibles <strong>de</strong> se promener, alors<br />
21
vous êtes dans l’instabilité totale. Il faut obtenir <strong><strong>de</strong>s</strong> garanties <strong>pour</strong> savoir où elles<br />
sont stockées", a-t-il plaidé.<br />
Par ailleurs, il est possible <strong>de</strong> mettre en oeuvre une solution <strong>de</strong> "cloud" hybri<strong>de</strong>.<br />
C’est-à-dire avoir <strong><strong>de</strong>s</strong> services internes et un "cloud" externe, et faire coexister ces<br />
<strong>de</strong>ux environnements. Pour les agents sans bureau, la mise en place d’un système<br />
en mo<strong>de</strong> kiosque est préconisée. Enfin, "il est évi<strong>de</strong>mment important qu’il y ait un<br />
système <strong>de</strong> redondance <strong><strong>de</strong>s</strong> données. Microsoft dispose ainsi <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux <strong>centres</strong> <strong>de</strong><br />
traitement différents en Europe : l’un à Dublin (Irlan<strong>de</strong>) et l’autre à Amsterdam (Pays-<br />
Bas)", a conclu Bernard Ourghanlian.<br />
Fin 2009, le baromètre annuel Inéum <strong>de</strong> la fonction informatique dans les collectivités<br />
n’abordait pas la location <strong>de</strong> services (SAS, "software as a service") ou d’espace<br />
disque ("cloud computing"). Mais certains DSI <strong>de</strong> gran<strong><strong>de</strong>s</strong> agglomérations<br />
(Bor<strong>de</strong>aux, Lyon...) avaient reconnu qu’ils entendaient suivre aussi cette évolution <strong>de</strong><br />
près. Quant à François Elie, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Adullact (Association <strong><strong>de</strong>s</strong> développeurs et<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> utilisateurs <strong>de</strong> logiciels libres <strong>pour</strong> l’administration et les collectivités territoriales),<br />
il pointait récemment les dangers du “cloud computing” : "L’informatique dans le<br />
nuage se traduit par une disparition <strong><strong>de</strong>s</strong> logiciels au profit du service : le logiciel est<br />
partout mais on ne sait pas où..." Il invitait donc élus et déci<strong>de</strong>urs à gar<strong>de</strong>r la maîtrise<br />
technique <strong><strong>de</strong>s</strong> applications.<br />
En outre, si dans une commune il n’est pas très difficile d’obtenir <strong><strong>de</strong>s</strong> budgets<br />
d’investissement, il est beaucoup plus complexe <strong>de</strong> garantir <strong><strong>de</strong>s</strong> coûts <strong>de</strong><br />
fonctionnement. D’ailleurs, il semble que très peu <strong>de</strong> collectivités se soient déjà<br />
saisies <strong>de</strong> cette opportunité. Malgré les perspectives avantageuses mises en avant,<br />
le passage à l’"informatique en nuage" <strong>pour</strong> le développement <strong>de</strong> l’administration<br />
électronique mutualisée semble encore relever du domaine <strong><strong>de</strong>s</strong> rêves.<br />
http://www.localtis.info/ 20 juillet 2010<br />
22
DOCUMENT 8<br />
23
DOCUMENT 9<br />
Économie numérique<br />
Le cloud computing : quelques exemples d'utilisation<br />
Par RSLNmag le 02/11/2010<br />
Dans le cadre <strong>de</strong> notre dossier sur le cloud computing, nous avons réalisé une infographie<br />
détaillant les utilisations possibles du nuage au travers <strong>de</strong> quatre exemples : dans une startup,<br />
dans une PME, à la maison et dans une mairie.<br />
Nous vous proposons <strong>de</strong> la découvrir ci-<strong><strong>de</strong>s</strong>sous :<br />
En résumé :<br />
Dans une start-up, le nuage permet <strong>de</strong> se concentrer sur le cœur <strong>de</strong> son activité. La start-up<br />
loue, en fonction <strong>de</strong> ses besoins, <strong><strong>de</strong>s</strong> capacités informatiques auprès d’un opérateur cloud et<br />
ne paie que ce qu’elle consomme : sa consommation s’adapte ainsi avec rapidité et<br />
flexibilité.<br />
Dans une PME, le nuage permet d’avoir accès à <strong>de</strong> nombreux services logiciels sans <strong>pour</strong><br />
autant avoir besoin d’investir dans <strong><strong>de</strong>s</strong> infrastructures informatiques spécifiques. Leur<br />
consommation est faite à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> et est payée à l’usage.<br />
A la maison, le nuage est déjà là, par exemple en consultant nos emails, en archivant <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
vidéos ou <strong><strong>de</strong>s</strong> photos sur le Web ou encore en discutant sur les réseaux sociaux.<br />
Dans une mairie, le nuage permet <strong>de</strong> mettre très rapi<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> nouveaux services à la<br />
disposition <strong><strong>de</strong>s</strong> citoyens, grâce à un catalogue d’applications en ligne qu’il suffit <strong>de</strong> choisir et<br />
<strong>de</strong> personnaliser <strong>pour</strong> pouvoir les utiliser.<br />
« Nuage » public et privé, virtualisation ou open data… le vocabulaire associé au cloud<br />
computing peut sembler obscur. Voire le thème en lui même.<br />
C’est <strong>pour</strong>quoi nous vous proposons un glossaire sur la question :<br />
> Qu’est-ce que le cloud computing ?<br />
Le cloud computing ou informatique en nuage consiste à fournir <strong><strong>de</strong>s</strong> capacités <strong>de</strong> traitement<br />
informatique sous la forme d’un service à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, auquel l’utilisateur accè<strong>de</strong> grâce à<br />
une connexion Internet, sans avoir à gérer l’infrastructure sous-jacente. Les applications et<br />
les données ne se trouvent plus forcément sur un serveur informatique local mais dans un<br />
« nuage », composé <strong>de</strong> plusieurs serveurs distants interconnectés au sein <strong>de</strong> fermes <strong>de</strong><br />
serveurs géantes.<br />
> Quelle différence entre « nuage » public et privé ?<br />
Un nuage est public quand il est opéré par <strong><strong>de</strong>s</strong> fournisseurs <strong>de</strong> services cloud. Le nuage<br />
public donne aux clients la possibilité <strong>de</strong> déployer et d’exploiter <strong><strong>de</strong>s</strong> applications en ne<br />
payant que <strong>pour</strong> les ressources utilisées.<br />
Un nuage est privé quand il est déployé dans le centre <strong>de</strong> données du client – entreprise ou<br />
administration.<br />
34
Qu’est-ce que la virtualisation ?<br />
C’est un procédé qui consiste à faire fonctionner sur un seul serveur physique plusieurs<br />
systèmes d’exploitation et leurs applications et à recréer ainsi plusieurs ordinateurs virtuels<br />
sur une même machine. La virtualisation, couplée à l’automatisation <strong><strong>de</strong>s</strong> tâches, sont à la<br />
base du cloud computing.<br />
> Et l’open data dans tout ça ?<br />
C’est la mise à disposition <strong>de</strong> données publiques sur <strong><strong>de</strong>s</strong> plateformes Internet dédiées.<br />
Guidée par <strong><strong>de</strong>s</strong> principes <strong>de</strong> transparence et <strong>de</strong> stimulation économique, l’ouverture <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
données conduit à la création <strong>de</strong> nouveaux services <strong>pour</strong> les citoyens ainsi que <strong>de</strong> nouvelles<br />
opportunités commerciales <strong>pour</strong> les entreprises.<br />
RSLNmag le 02 Novembre 2010<br />
35
DOCUMENT 10<br />
Le cloud computing<br />
Site « Parole d’experts » du Jeudi 30 décembre 2010<br />
Le Cloud Computing : définition<br />
LE CLOUD COMPUTING EST UN CONCEPT DE DEPORTATION DES RESSOURCES, DE TOUT OU<br />
PARTIE D’UN SERVICE INFORMATIQUE D’UNE ENTREPRISE, SUR DES ORDINATEURS DISTANTS.<br />
CES ORDINATEURS SONT APPELES « SERVEURS » CAR ILS FOURNISSENT DIFFERENTS<br />
SERVICES, EN REPONDANT DE MANIERE AUTOMATIQUE AUX DEMANDES DES UTILISATEURS.<br />
L’ACCES A L’ENSEMBLE DES RESSOURCES SE FAIT VIA UNE CONNEXION INTERNET HAUT-<br />
DEBIT.<br />
LES RESSOURCES DEPORTEES PEUVENT ETRE :<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
L’hébergement <strong>de</strong> données.<br />
La <strong>gestion</strong> d’un réseau informatique, <strong>pour</strong> permettre aux ordinateurs d’une entreprise<br />
<strong>de</strong> communiquer entre eux malgré leur éloignement géographique (agences,<br />
succursales…).<br />
La mise en place d’un environnement <strong>de</strong> production (langages <strong>de</strong> développement,<br />
serveurs <strong>de</strong> test…) <strong>pour</strong> ai<strong>de</strong>r les développeurs dans la création <strong>de</strong> logiciels et <strong>de</strong><br />
sites Web.<br />
La mise à disposition d’outils et d’applications. L’achat d’une application ou d’un<br />
logiciel engendre l’acquisition d’une licence qui peut s’avérer coûteuse. Lorsqu’une<br />
entreprise a besoin d’un logiciel <strong>pour</strong> une courte durée, le prix <strong>de</strong> la licence n’est<br />
alors pas justifié. Le Cloud Computing fournit l’accès et l’exploitation d’applications et<br />
<strong>de</strong> logiciels sans que l’entreprise n’ait à payer <strong>de</strong> licence. Le fournisseur <strong>de</strong> Cloud<br />
facture alors cette prestation sous la forme <strong>de</strong> service, nettement moins onéreux<br />
qu’une licence.<br />
Le Cloud Computing ne fournit pas d’office l’ensemble <strong>de</strong> ces services. Il existe différents<br />
<strong>de</strong>grés <strong>de</strong> prise en charge.<br />
36
Illustration <strong><strong>de</strong>s</strong> différents <strong>de</strong>grés <strong>de</strong> prise en charge<br />
(source : le livre blanc du Cloud Computing, par Syntec informatique)<br />
Les avantages et inconvénients du Cloud Computing<br />
Les avantages du Cloud Computing sont multiples. Cette technique permet notamment aux<br />
entreprises d’éliminer <strong><strong>de</strong>s</strong> contraintes à la fois techniques et financières :<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
L’accès aux services du Cloud Computing se fait uniquement par Internet. Ainsi, peu<br />
importe l’endroit où l’on se trouve, avec un ordinateur et une connexion à Internet, il<br />
est possible <strong>de</strong> récupérer ses données afin <strong>de</strong> travailler. Bien évi<strong>de</strong>mment, la<br />
connexion est sécurisée et les accès sont soumis à l’utilisation d’un mot <strong>de</strong> passe.<br />
Ceci facilite également le partage <strong>de</strong> l’information et le travail collaboratif.<br />
L’espace <strong>de</strong> stockage <strong>de</strong> données informatiques est modifiable à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong>. De ce<br />
fait, les entreprises bénéficient d’un espace <strong>de</strong> stockage flexible et quasi infini.<br />
La sécurité est un point fort du Cloud Computing car les données informatiques sont<br />
stockées à distance et ne sont plus présentes sur les postes <strong><strong>de</strong>s</strong> utilisateurs. Si un<br />
ordinateur tombe en panne, il est toujours possible <strong>de</strong> récupérer ses informations à<br />
partir d’un autre ordinateur connecté à Internet. De plus, les fournisseurs <strong>de</strong> services<br />
Cloud s’occupent <strong>pour</strong> leurs clients <strong>de</strong> la sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong> leurs données. Un souci <strong>de</strong><br />
taille en moins à gérer.<br />
En employant les capacités techniques (vitesse <strong>de</strong> traitement <strong><strong>de</strong>s</strong> données) <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
serveurs distants, utilisés <strong>pour</strong> le Cloud Computing, les entreprises n’ont plus besoin<br />
d’acquérir <strong><strong>de</strong>s</strong> ordinateurs « <strong>de</strong>rnier cri » et renouvellent ainsi moins souvent leur<br />
parc informatique.<br />
37
Le Cloud Computing permet une meilleure <strong>gestion</strong> budgétaire car on paie selon la<br />
quantité <strong>de</strong> données et le temps <strong>de</strong> traitement qu’on utilise. Donc on évite les<br />
dépenses inutiles en acquisition <strong>de</strong> logiciels, <strong>de</strong> licences d’exploitation (nécessaires<br />
<strong>pour</strong> utiliser les logiciels payants), <strong>de</strong> matériels…<br />
Toutefois, le Cloud Computing n’est pas exempt d’inconvénients. Si la connexion Internet est<br />
défaillante, il est impossible d’accé<strong>de</strong>r aux ressources stockées à distance. De ce fait, les<br />
collaborateurs ne peuvent plus travailler. Il en est <strong>de</strong> même si le prestataire <strong>de</strong> Cloud<br />
Computing rencontre une interruption <strong>de</strong> service due, par exemple, à <strong><strong>de</strong>s</strong> problèmes logiciels<br />
ou réseaux, voire à <strong><strong>de</strong>s</strong> virus ou à <strong><strong>de</strong>s</strong> actes malveillants.<br />
Le Cloud contribue au développement durable<br />
Adhérer au Cloud Computing, c’est aussi contribuer au développement durable. J’ai relevé<br />
quatre éléments essentiels qui illustrent cette contribution :<br />
<br />
<br />
<br />
<br />
Les infrastructures Cloud sont implantées et construites <strong>de</strong> sorte à minimiser leurs<br />
besoins en énergie.<br />
Les nouvelles infrastructures Cloud gèrent le « scaling-down » (révision à la baisse)<br />
c'est-à-dire qu’elles sont capables <strong>de</strong> « débrancher » certains <strong>de</strong> leurs composants<br />
physiques en cas <strong>de</strong> sous-utilisation (la nuit, le week-end).<br />
Les entreprises qui optent <strong>pour</strong> une solution Cloud Computing consomment moins<br />
d’électricité car les serveurs utilisés ne sont plus stockés dans leurs locaux mais chez<br />
un prestataire. De plus, un seul serveur peut travailler <strong>pour</strong> plusieurs entreprises<br />
clientes et ceci en même temps. C’est ce qu’on appelle un serveur mutualisé. De ce<br />
fait, le nombre <strong>de</strong> serveurs qu'il aurait fallu mettre en place si le Cloud n'avait pas<br />
existé se voit fortement diminué.<br />
Le Cloud Computing permet <strong>de</strong> limiter le remplacement et l’acquisition <strong>de</strong> matériels<br />
informatiques au sein <strong><strong>de</strong>s</strong> entreprises, car celles-ci utilisent les performances,<br />
l’espace <strong>de</strong> stockage et les applications fournis par les serveurs distants.<br />
« Parole d’experts » du Jeudi 30 décembre 2010<br />
38