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maladie d'hier & d'aujourd'hui - GLOBE Network

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Tuber<br />

culose<br />

<strong>maladie</strong> <strong>d'hier</strong><br />

& <strong>d'aujourd'hui</strong>


Tuber<br />

culose<br />

Poster n°1<br />

LA TUBERCULOSE<br />

QUELQUES POINTS D’HISTOIRE<br />

D'après Elliot SMITH et Marc-Armand RUFFER in Pro Médico 1924<br />

La tuberculose à travers les siècles<br />

Peste «blanche», «grande faucheuse», «consomption»<br />

ou encore «phtisie» autant de termes qui<br />

désignent cette <strong>maladie</strong> infectieuse grave qui a<br />

frappé l’humanité dès le néolithique avec le<br />

développement de l’agriculture et le regroupement<br />

des communautés en<br />

villages. Vraisemblablement<br />

d’origine bovine, on relève<br />

des traces de lésions de cette<br />

<strong>maladie</strong> sur des momies<br />

égyptiennes (3000 ans<br />

Squelette de momie<br />

appartenant à un prêtre<br />

d'Amon (1000 av. JC)<br />

atteint d'un mal de Pott.<br />

avant J.C), dans la littérature<br />

chinoise (2700 avant J.C),<br />

en Inde (1200 avant J.C) et<br />

plus tard dans le nouveau<br />

monde sur une momie<br />

précolombienne du VIII e siècle. Les grandes<br />

épidémies européennes et la dissémination<br />

planétaire du microbe ont lieu à partir du<br />

XVIII ème siècle et du XIX ème siècle. Au cours de<br />

cette période, un Européen sur quatre mourait<br />

de «peste blanche».<br />

Découverte du microbe<br />

Si les symptômes ont été décrits par<br />

HIPPOCRATE en Grèce au V e siècle avant J.C,<br />

plus tard par Jéronimo FRASCATOR en Italie en<br />

1546 et par Percival POTT en 1750 en Angleterre<br />

(atteintes osseuses). Ce n’est qu’au début<br />

du XIX e siècle grâce à René LAENNEC que la<br />

nature infectieuse et contagieuse de la <strong>maladie</strong><br />

a semblé évidente. Cela fût confirmé par le<br />

médecin militaire Jean-Antoine VILLEMIN en<br />

1865 puis par le vétérinaire Jean-Baptiste<br />

CHAUVEAU en 1868. En 1882, le microbiologiste<br />

allemand Robert KOCH résout l’énigme vieille<br />

de plusieurs millénaires et démontre que la<br />

tuberculose est bien causée par une bactérie<br />

baptisée plus tard Mycobacterium tuberculosis.<br />

Dr Yves MOREAU - Dr Jean-François SALUZZO<br />

➊ Culture de B. K sur milieu de<br />

"Löwenstein". Bacilles<br />

tuberculeux. ➋ Dans le tube à<br />

essai, chaque élevure représente<br />

une colonie formée par la<br />

multiplication d'un bacille de<br />

Koch prélevé sur le malade<br />

(coloration de Ziehl montrant<br />

les bacilles au microscope). ➊ ➋<br />

Découverte de la tuberculine<br />

Huit ans plus tard en 1890, le même Robert<br />

KOCH décrit une substance, un extrait glycériné<br />

du bacille tuberculeux, appelée d’abord «lymphe<br />

de KOCH» puis tuberculine capable d’empêcher<br />

la croissance du microbe en culture et sur<br />

l’animal. Les essais ultérieurs montrent au<br />

contraire chez l’homme notamment l’inefficacité<br />

et même le danger de l’administration de cette<br />

substance à des fins curatives. Par contre,<br />

on observa que l’injection sous-cutanée de<br />

tuberculine provoquait une réaction chez les<br />

malades. La tuberculine va être alors utilisée<br />

et l’est encore chez l’homme et l’animal par voie<br />

percutanée ou intradermique (voir poster n°2).<br />

Découverte du vaccin BCG<br />

Le médecin Albert CALMETTE,<br />

disciple de PASTEUR, secondé<br />

par le vétérinaire Camille GUERIN<br />

vont dès 1908 atténuer par<br />

230 repiquages successifs sur<br />

un milieu contenant de la pomme<br />

de terre et de la bile de bœuf, un<br />

bacille tuberculeux d’origine<br />

bovine. Cette souche avait perdu<br />

son pouvoir pathogène mais conservé sa<br />

capacité à induire une réponse immunitaire.<br />

Elle est ainsi devenue le vaccin BCG (vaccin Bilié<br />

de CALMETTE et GUÉRIN), utilisé sous forme<br />

liquide ou lyophilisée et avec des voies vaccinales<br />

diverses (orale, sous-cutanée, intradermique par<br />

multipuncture ou scarification). (Voir poster n°4)<br />

Albert CALMETTE<br />

(1863-1933)<br />

© Photo Institut Pasteur<br />

Représentation de la peste blanche<br />

sur le retable de St Jean-Baptiste<br />

et St Jean l'Évangéliste.<br />

Détail de l'Apocalypse<br />

© Musée de Memling Bruges - Photo : H. Maertens<br />

© Glaxo


Tuber<br />

culose<br />

Poster n°2<br />

DIAGNOSTIC DE LA TUBERCULOSE<br />

PAR INTRADERMO-RÉACTION<br />

Dr Yves MOREAU - Dr Micha ROUMIANTZEFF - Dr Jean-François SALUZZO<br />

Origine du procédé<br />

En 1880, Robert KOCH annonçait au monde avoir trouvé un médicament capable de soigner la<br />

tuberculose. Pendant près d’un an, il refusa de décrire le produit miracle, et ce n’est que sous la<br />

pression internationale, qu’il révélera la composition de «la lymphe de KOCH», qui plus tard deviendra<br />

la « tuberculine ». KOCH précisait : « j’ai décrit une substance dont l’effet est de rendre les animaux<br />

de laboratoire résistants à l’inoculation du bacille, et dans le cas d’animaux déjà infectés, d’arrêter le<br />

processus tuberculeux ». Le monde entier était enthousiaste. L’Anglais, Sir Joseph LISTER, ayant<br />

rendu visite à KOCH affirmait : « nous pouvons comparer la lymphe de KOCH à la vaccination de<br />

PASTEUR contre le charbon, une seule injection entraîne une immunité totale contre la <strong>maladie</strong> ».<br />

L’équipe pasteurienne adressera un message de félicitations à KOCH pour cette grande découverte.<br />

Les malades qui quittaient la Riviera française et son climat réparateur pour se précipiter à Berlin<br />

furent fort déçus : la tuberculine ne guérissait pas la tuberculose. Chez certains malades, elle provoquait<br />

de sévères réactions d’hypersensibilité. Le prestige du grand savant sera terni. KOCH sera accusé de<br />

charlatanisme. Toutefois, la tuberculine sera utilisée comme réactif pour établir le diagnostic d’une<br />

infection par le bacille de la tuberculose. En 1891, KOCH décida finalement de décrire son produit :<br />

«mon nouveau remède contre la tuberculose n’est rien d’autre qu’un extrait de bacille dans de la glycérine».<br />

La préparation de la tuberculine<br />

La tuberculine de KOCH universellement<br />

employée était une concentration au 1/10 ème de<br />

cultures «vieillies» de bacille de KOCH, filtrées<br />

et stérilisées par la chaleur. Les laboratoires<br />

ont associé souches humaines et souches<br />

vétérinaires cultivées puis stérilisées par la<br />

chaleur et le formol et filtrées. La conservation<br />

est assurée par une quantité importante de<br />

glycérine. Les tuberculines modernes sont<br />

purifiées. (Dérivé protéique purifié ou PPD)<br />

Les usages de la tuberculine<br />

La tuberculine est utilisée pour le dépistage de<br />

la <strong>maladie</strong> installée chez l’homme et chez<br />

certains animaux et chez l’homme, pour le<br />

suivi de la prise vaccinale après administration<br />

du vaccin BCG. (cf. poster n°4).<br />

Les cellules immunologiques de l’individu<br />

tuberculeux, humain ou animal, sensibilisées par<br />

l’administration de tuberculine se mobilisent.<br />

C’est la réaction d’hypersensibilité retardée.<br />

Les principaux tests tuberculiniques<br />

• La cuti-réaction : en 1907, Von PIRQUET<br />

observe qu’une goutte de produit déposée sur<br />

une scarification de la peau entraine une réaction<br />

cutanée : une «allergie» témoin de l’infection<br />

bacillaire. Les résultats sont lus 48 heures<br />

plus tard.<br />

• L’intradermo-réaction : en 1907, MANTOUX<br />

préconise l’administration de tuberculine à<br />

l’aide d’une seringue munie d’une aiguille<br />

courte ne dépassant pas le derme. Malgré les<br />

difficultés d’injection, l’intradermo de MANTOUX<br />

reste, aujourd’hui la méthode de référence<br />

chez l’homme et est utilisée dans le monde<br />

entier. Elle est également largement utilisée<br />

chez l’animal (cf. poster n°3).<br />

• La percuti-réaction de MORO-HAMBURGER<br />

utilise une tuberculine plus concentrée<br />

appliquée sur la peau du sujet. La percutiréaction<br />

a évolué vers un dispositif plus<br />

moderne, le «timbre tuberculinique» appliqué<br />

sur la peau après désinfection (travaux du<br />

Docteur Charles MÉRIEUX).<br />

• Pendant plusieurs dizaines d’années le test<br />

tuberculinique par multipuncture de l’Institut<br />

MÉRIEUX a été très largement utilisé en France<br />

et aux Amériques. Il permettait une administration<br />

beaucoup plus aisée que l’injection intradermique<br />

de MANTOUX car bien accepté par<br />

les jeunes enfants.<br />

Evolution du test : le TB derma test<br />

Une collaboration animée par Lyon Biopole a<br />

pour objectif la mise au point d’un test spécifique,<br />

sensible et d’application facile, essentiellement<br />

pour le dépistage de la tuberculose latente.<br />

© Le monde illustré 29-XII-1890 - Bibliothèque des Arts Décoratifs. PARIS - Photo : J.L. CHARMET<br />

Robert KOCH<br />

( 1843-1910)


Tuber<br />

culose<br />

Poster n°3<br />

TUBERCULOSE BOVINE :<br />

UN COMBAT EFFICACE<br />

D’UN DEMI-SIÈCLE<br />

La tuberculose bovine due à Mycobacterium<br />

bovis est transmissible à l’homme. Outre<br />

l'infection naturelle de l'homme par le bacille<br />

bovin le germe humain (M. tuberculosis)<br />

semble dériver du bacille animal. Cette adaptation<br />

d'une <strong>maladie</strong> animale à l'homme s'est<br />

faite lors de la révolution agricole lorsque<br />

celui-ci a domestiqué les premiers animaux.<br />

En 1959, 25 % des élevages bovins étaient<br />

concernés par la <strong>maladie</strong>. En 2001 la France<br />

a été déclarée indemne.<br />

Epidémiologie<br />

CYCLE ÉPIDÉMIOLOGIQUE DE LA TUBERCULOSE BOVINE<br />

INTRODUCTION<br />

Achat de bovin,<br />

prêt, pension.<br />

ELEVAGE INDEMNE<br />

PERSISTANCE<br />

• Désinfection insuffisante<br />

• Persistance d’un individu infecté<br />

(bovin, animal de compagnie, humain, etc…)<br />

VOISINAGE<br />

• Contact entre bovins<br />

au pâturage ;<br />

• Matériel (bétaillère)<br />

en commun<br />

Cerfs (N-Zélande),<br />

sangliers (Espagne),<br />

blaireaux (G-Bretagne)<br />

Au sein d’une étable, un bovin infecté contamine<br />

ses congénères par simple contact et/ou<br />

par le matériel d’élevage.<br />

L’homme s'est contaminé pendant des siècles<br />

en consommant du lait cru infecté et/ou par<br />

contact prolongé avec les animaux malades.<br />

Pr Jean-Jacques BÉNET<br />

Aujourd’hui, le combat se poursuit par une<br />

surveillance de zone et la maîtrise des facteurs<br />

de risque (mouvements d’animaux, traitement<br />

UHT du lait).<br />

Stratégie partenariale d'éradication<br />

L’éradication de la <strong>maladie</strong> bovine et par<br />

conséquence de la contamination humaine a<br />

été possible par un partenariat sans faille :<br />

• de l’Etat concepteur du programme,<br />

• des Directions départementales des Services<br />

Vétérinaires en charge de la mise en place du<br />

programme de surveillance et d'éradication,<br />

• de l’action locale des vétérinaires sanitaires<br />

praticiens ruraux<br />

• des Groupements de défense sanitaire<br />

• de l’engagement volontaire des éleveurs.<br />

La surveillance<br />

aujourd’hui est assurée :<br />

• Toujours par la tuberculination des bovins<br />

lors des mouvements d’animaux<br />

• Par deux techniques modernes de mise en<br />

évidence du germe Mycobacterium bovis, la<br />

PCR (amplification génique) et le test interféron<br />

gamma «Bovigam» du laboratoire PRIONICS.<br />

Modalités de lutte<br />

Entre 1963 et 2003. La prophylaxie de la<br />

tuberculose bovine consistait :<br />

A - À DÉPISTER :<br />

• les élevages suspects par une tuberculination<br />

annuelle et une inspection ciblée à l’abattoir,<br />

• les animaux suspects par une tuberculination<br />

annuelle et en cas de positivité par une élimination<br />

à l’abattoir, l’éleveur étant indemnisé.<br />

B - À SURVEILLER :<br />

• les élevages indemnes par une tuberculination<br />

annuelle pour la délivrance d’une qualification<br />

«élevage indemne de tuberculose».<br />

© Photo ENVA<br />

© Photo Institut Pasteur<br />

© bioMérieux


Tuber<br />

culose<br />

Poster n°4<br />

LE BCG : VACCIN VIVANT<br />

CONTRE LA TUBERCULOSE<br />

Le BCG, ou vaccin Bilié de CALMETTE et<br />

GUÉRIN est un des vaccins les plus anciens<br />

encore utilisé de nos jours. Il est le fruit d’une<br />

collaboration sans faille entre un médecin<br />

Albert CALMETTE déjà célèbre pour ses<br />

travaux sur les sérums antivenimeux, et un<br />

vétérinaire, Camille GUÉRIN. Tous les deux<br />

amorcent en 1908 à l’Institut PASTEUR de Lille,<br />

un travail d’atténuation, d’une souche de<br />

mycobacterium tuberculosis d’origine bovine,<br />

par passages successifs sur un support de<br />

pomme de terre cuite, dans de la bile de bœuf<br />

glycérinée. Toutes les trois semaines,<br />

l’atténuation de la virulence, est contrôlée sur<br />

des cobayes. Pendant des années jusqu’en<br />

1921, malgré les difficultés de la grande<br />

guerre, le travail se poursuit. Après 230 passages<br />

ininterrompus, un nouveau<br />

bacille inoffensif mais vivant<br />

et stable est obtenu.<br />

Le BCG est né !<br />

© Photo Institut Pasteur<br />

Camille GUERIN<br />

(1872-1961)<br />

Dr Yves MOREAU - Dr Micha ROUMIANTZEFF - Dr Jean-François SALUZZO<br />

Dès la fin de l'année 1921 en France, des<br />

centaines d’enfants sont vaccinés et cette<br />

vaccination va s’étendre à de nombreux pays.<br />

La vaccination est pratiquée chez le tout<br />

jeune enfant à la naissance, une seule dose de<br />

0,1 ml est injectée par voie intradermique. Cette<br />

vaccination protège l’enfant contre les formes<br />

aigües de tuberculose très dangereuses.<br />

Le BCG ne protège pas contre les formes<br />

essentiellement pulmonaires de l’adulte.<br />

Depuis le vaccin BCG a été largement utilisé et<br />

l’est encore aujourd’hui pour la prévention de la<br />

tuberculose chez l’enfant entre 6 mois et 10 ans.<br />

La prise vaccinale est une primo-infection mise<br />

en évidence par l’utilisation de la tuberculine<br />

(cf. poster n°2).<br />

Plusieurs souches vaccinales existent dans le<br />

monde toutes issues de la souche initiale des<br />

Instituts PASTEUR de Lille et de Paris. Des<br />

techniques vaccinales variées ont été proposées<br />

depuis 1921 : actuellement, partout, le<br />

BCG est administré par voie intradermique.<br />

Albert CALMETTE<br />

(1863-1933)<br />

Vaccination<br />

par le B.C.G.<br />

© Photo OMS / D. HENRIOUD OMS / E SCHWAH<br />

© Photo Institut Pasteur


Tuber<br />

culose<br />

Poster n°5<br />

LES TRAITEMENTS AVANT<br />

L’ÈRE DES ANTIBIOTIQUES<br />

Dès l’antiquité des traitements à l’efficacité<br />

douteuse ont été utilisés contre la tuberculose.<br />

Les premiers consistaient en de simples incantations<br />

et prières. Les anciens Chinois faisaient<br />

boire leur propre urine aux malades !<br />

HIPPOCRATE, quatre cent ans avant JÉSUS CHRIST<br />

conseillait l’absorption de vin entre les repas !<br />

PLINE l’Ancien faisait inhaler des déjections<br />

brulées !<br />

L’utilisation d’une alimentation lactée, a eu de<br />

nombreuses faveurs. Le lait de femme a ainsi<br />

été préconisé : il était nécessaire de choisir<br />

pour ce traitement «une nourrice de préférence<br />

jeune et agréable qui partagerait au besoin<br />

le lit du malade» ce qui n’allait pas sans<br />

inconvénient outre le risque de contagion !<br />

LAENNEC, inventeur<br />

du stéthoscope, tenta<br />

de reproduire dans son<br />

hôpital parisien une<br />

atmosphère marine<br />

bretonne artificielle à<br />

l’aide de varech et de<br />

René-Théophile-Hyacinthe goémon frais.<br />

LAENNEC (1781-1826)<br />

Au XIX e siècle, l'exposition<br />

à un climat<br />

«sain» connu un réel succès.<br />

En hiver, la riche aristrocratie anglaise quitte le<br />

brouillard londonien pour se précipiter à Nice<br />

et à Cannes. La chirurgie sera appliquée avec<br />

le pneumothorax, méthode efficace jusqu'à<br />

l'avénement des antibiotiques.<br />

Pr Jean FRENEY<br />

Vint, aussi dans la seconde partie du XIX e siècle,<br />

l’apparition des premiers sanatoriums destinés<br />

à isoler «au bon air» et à traiter spécifiquement<br />

les sujets tuberculeux. Le premier sanatorium<br />

fut créé par Hermann BREHMER entre 1854 et<br />

1859 sur le site de Göbersdorf en Silésie à<br />

561 mètres d’altitude.<br />

Les Français auront une trentaine d’années de<br />

retard sur les Allemands puisque la création de<br />

Château-Rouge comprenant 40 lits à Villepinte<br />

datant de 1881 et celui d’Hauteville dans l’Ain<br />

de 1900.<br />

Avec la streptomycine, premier antibiotique antituberculeux<br />

découvert par Selman WAKSMAN<br />

en 1943, on entre dans l’ère moderne du<br />

traitement de cette terrible <strong>maladie</strong>.<br />

© Photo ENVA<br />

© Photo G. DUTAU<br />

Une galerie de cure dans un sanatorium public<br />

entre les deux guerres. Ces galeries étaient<br />

largement ouvertes sur le paysage.<br />

© Photo C.N.M.R.T.


Tuber<br />

culose<br />

Poster n°6<br />

LES ANTIBIOTIQUES,<br />

TRAITEMENT DE 1 ÈRE INTENTION,<br />

MULTIRÉSISTANCES,<br />

NOUVELLES MOLÉCULES<br />

C’est en 1944 que Selman<br />

WAKSMAN, l’inventeur du<br />

terme «antibiotique», publia<br />

le premier article scientifique<br />

sur l’efficacité de la streptomycine<br />

contre M. tuberculosis.<br />

Mais très vite, on s’aperçut<br />

que le bacille développait des<br />

résistances lorsqu’un seul<br />

antibiotique était prescrit.<br />

Aujourd’hui, en règle générale, la tuberculose<br />

se guérit très bien en 6 mois. Dans la plupart<br />

des pays, on associe quatre antituberculeux<br />

pendant les deux premiers mois (rifampicine,<br />

isoniazide, éthambutol et pyrazinamide), puis<br />

le traitement est poursuivi sur quatre mois<br />

avec seulement deux produits (rifampicine et<br />

isoniazide) car la charge bacillaire a considérablement<br />

diminué après les deux mois de phase<br />

Dr Arnaud TRÉBUCQ<br />

intensive. Ainsi le risque de sélectionner des<br />

bacilles résistants par mutation spontanée est<br />

quasi inexistant.<br />

Cependant, en liaison avec des traitements<br />

mal conduits, les résistances se développent et<br />

le problème est jugé très inquiétant un peu<br />

partout dans le monde, notamment dans<br />

les pays de l’ex URSS (cf poster n°10). Ces<br />

inquiétudes reflètent la pauvreté de notre arsenal<br />

thérapeutique : depuis l’introduction de la<br />

rifampicine en 1967, l’un des antituberculeux<br />

les plus puissants, aucune découverte majeure<br />

n’a permis de développer de nouveaux<br />

médicaments pour le traitement de base des<br />

tuberculeux. Des recherches récentes permettent<br />

d'entrevoir l'utilisation de nouvelles molécules :<br />

fluoroquinolones, oxazolidinones, nitroimidazopyrans…<br />

Selman WAKSMAN<br />

(1888-1973)


Tuber<br />

culose<br />

Poster n°7<br />

PRÉCARITÉ ET TUBERCULOSE :<br />

ACTION DU SAMU SOCIAL<br />

L’Equipe Mobile de Lutte contre la Tuberculose<br />

(EMLT), a été créée en 2000 grâce au soutien<br />

de SANOFI-AVENTIS afin de répondre aux<br />

taux d’échecs thérapeutiques de prise en<br />

charge des patients tuberculeux en situation<br />

de précarité. Elle se définit comme une équipe<br />

mobile experte dans la négociation et l'accompagnement<br />

de personnes SDF atteintes de tuberculose<br />

afin de les amener à une complète<br />

guérison. Elle a évolué vers une activité de<br />

coordination médico-psycho-sociale et de soutien<br />

aux équipes soignantes des différents sites du<br />

SAMU social de Paris ainsi que dans certains<br />

centres de stabilisation et toutes structures<br />

partenaires accueillants cette population.<br />

L’équipe est composée d’un médecin à mitemps,<br />

de deux infirmières, d’une secrétaire<br />

et d’un chauffeur.<br />

Les assistantes sociales des lieux d’hébergement<br />

prennent en charge les problèmes sociaux<br />

(accès aux droits) des patients tuberculeux.<br />

Les médecins assurent le suivi médical des<br />

patients hébergés en LHSS.<br />

L’EMLT travaille en étroite collaboration avec<br />

les différents services du SAMU social :<br />

• Lits Halte Soins Santé : L’EMLT s’appuie en<br />

priorité sur les Lits Halte Soins Santé (LHSS) et<br />

assure la surveillance de la prise du traitement<br />

(DOT) (cf. poster n°10), la gestion des bilans<br />

sanguins et des examens complémentaires<br />

ainsi que la gestion d’une partie des rendezvous.<br />

Les équipes mobiles disposent la nuit<br />

d’une chambre de diagnostic permettant à<br />

l’EMLT de faire pratiquer un bilan rapide (radio,<br />

bk, crachats) des patients confirmant ou infirmant<br />

une tuberculose et la contagiosité ou non.<br />

• Centre d’Hébergement d’Urgence :<br />

L’hébergement en centre d’urgence est plus<br />

facilement accepté par certains patients qui<br />

peuvent quitter le centre en journée. Les<br />

patients sont hébergés pendant toute la<br />

durée du traitement prescrit par un<br />

médecin. Le pilulier de 7 jours est<br />

préparé par l’IDE et délivré par<br />

l’animateur tous les matins. Une<br />

rencontre patient / équipe est<br />

effectuée toutes les semaines<br />

Dr Christine LARUELLE - Valérie COTON<br />

pour s’assurer de la compliance au traitement<br />

mais aussi de l’exécution des examens complémentaires<br />

et des consultations nécessaires.<br />

• Maraude Jour, Equipes Mobiles d’Aide et<br />

Maraude Psy : ils aident à<br />

la recherche de personnes<br />

perdues de vue, peuvent<br />

intervenir à la demande<br />

de l’EMLT pour une prise<br />

en charge conjointe.<br />

• Espace Solidarité Insertion : il constitue un<br />

lieu de ressource qui permet de garder le contact<br />

avec les personnes en rupture thérapeutique.<br />

• 115 Paris : il offre à l’équipe la possibilité<br />

d’avoir accès facilement au logiciel du 115 de<br />

Paris pour y obtenir et y inscrire des informations<br />

utiles («habitus»). Ce logiciel permet également<br />

de retrouver les personnes perdues de vue.<br />

• Observatoire : l’EMLT collabore avec<br />

l’Observatoire pour le traitement des données.<br />

Les tableaux de suivi de l’activité y sont analysés<br />

permettant ainsi la transmission d’un rapport à<br />

la DASES tous les trimestres.<br />

L’EMLT collabore avec AP-HP, les principaux<br />

hôpitaux de Paris et leurs services de pneumologie<br />

et de <strong>maladie</strong>s infectieuses. L’EMLT a créé un<br />

réseau de collaborations avec des associations<br />

intervenant dans le même champ d’action.<br />

L’EMLT suit les patients pour le traitement de la<br />

tuberculose dont la durée théorique est de 6 mois.<br />

En 2008, 39 patients ont été amenés à la<br />

guérison.<br />

© Photo SAMU Social<br />

© Photo SAMU Social


Tuber<br />

culose<br />

Poster n°8<br />

LA TUBERCULOSE :<br />

CO-INFECTION AVEC LE SIDA<br />

Tuberculose et VIH/SIDA<br />

En moins de 30 ans, la pandémie causée par<br />

le virus de l’immunodéficience humaine a<br />

entraîné la mort de plus de 25 millions de<br />

personnes. Rien qu’en 2007, 2,7 millions de<br />

nouveaux cas d'infection par le VIH et<br />

2 millions de décès ont été rapportés. La<br />

première cause de décès de cette nouvelle<br />

<strong>maladie</strong> est le fait d'une association avec la<br />

tuberculose. On estime qu’elle est responsable<br />

d’environ 13 % des décès liés au SIDA dans<br />

le monde.<br />

La tuberculose et le VIH sont inextricablement<br />

liés. Pour une personne séronégative infectée<br />

par Mycobacterium tuberculosis, le risque de<br />

développer une TB active au cours de sa vie<br />

n’est que de 5 à 15 %, alors que pour une<br />

personne séropositive il est de 5 à 15 %<br />

chaque année. Le diagnostic de la TB chez des<br />

personnes infectées par le VIH s’avère parfois<br />

difficile. En outre, la prévention de la TB<br />

pharmacorésistante est très importante pour<br />

les personnes infectées par le VIH étant donné<br />

les conséquences souvent mortelles de cette<br />

association (TB-VIH).<br />

Dr Paula I FUJIWARA<br />

Aujourd’hui, 33 millions de personnes vivent<br />

avec le VIH et le SIDA, et 14 millions d’entre elles<br />

sont également infectées par Mycobacterium<br />

tuberculosis. Environ 80 % de ces personnes<br />

infectées par le VIH et la TB vivent en<br />

Afrique subsaharienne.<br />

Afin de s’attaquer à cette co-infection, les<br />

programmes de lutte contre la tuberculose et<br />

le VIH/SIDA ont dû mettre en œuvre des soins<br />

intégrés permettant de traiter un patient souffrant<br />

des deux <strong>maladie</strong>s en même temps. Les activités<br />

de collaboration TB/VIH sont essentielles pour<br />

s’assurer que les patients séropositifs atteints<br />

de la TB soient identifiés et traités correctement,<br />

et pour empêcher que les personnes porteuses<br />

du VIH soient atteintes par la TB. Heureusement,<br />

le traitement antituberculeux standard peut<br />

soigner la TB chez les séropositifs, et un<br />

traitement préventif peut réduire le risque de<br />

développer une TB active chez les patients<br />

porteurs du VIH.<br />

Répondre aux besoins des patients atteints<br />

de la TB et du VIH est un élément important<br />

de la stratégie mondiale du partenariat<br />

Halte à la tuberculose.<br />

© Photo Fondation Mérieux


Tuber<br />

culose<br />

Poster n°9<br />

APPROCHES ACTUELLES DE<br />

DIAGNOSTIC DE LABORATOIRE<br />

DE LA TUBERCULOSE<br />

Examen microscopique<br />

Grâce à des méthodes de préparation<br />

(colorations appropriées) et l’utilisation d’un<br />

microscope, le bacille peut être visualisé à<br />

partir d’un prélèvement (expectoration).<br />

L’examen microscopique permet<br />

de détecter rapidement les<br />

tuberculeux les plus contagieux.<br />

Il constitue l’examen clef dans<br />

le diagnostic de la tuberculose<br />

pulmonaire.<br />

© Photo bioMérieux<br />

© Photo bioMérieux<br />

Méthodes de culture<br />

Elles permettent, après ensemencement<br />

de milieux de<br />

culture de visualiser après<br />

un temps d’incubation long<br />

(jusqu’à huit semaines) les colonies de bacilles<br />

tuberculeux qui ont un aspect caractéristique.<br />

Il s’agit d’un examen d’une grande spécificité.<br />

Ces techniques peuvent être réalisées sur des<br />

automates de laboratoire utilisant des milieux<br />

de cultures spécifiques permettant de réduire<br />

le temps d’incubation à deux ou trois semaines.<br />

Méthodes d’identification<br />

A l’aide de tests biochimiques ou de biologie<br />

moléculaire la confirmation de l’identité de<br />

la souche (Mycobacterium tuberculosis,<br />

Mycobacterium bovis,…) peut être apportée.<br />

Tests de sensibilité aux antibiotiques<br />

Ils sont utilisés pour déterminer la sensibilité<br />

ou la résistance d’une souche aux différents<br />

antituberculeux.<br />

Le nombre de souches résistantes a considérablement<br />

augmenté et constitue un problème<br />

Dr François LACOSTE<br />

de santé publique majeur. Le traitement d’une<br />

tuberculose est long (plusieurs mois) et le non<br />

respect des posologies et durée de traitement<br />

conduit au développement de ces résistances.<br />

Le diagnostic de la tuberculose latente<br />

(tuberculose infection asymptomatique)<br />

Dans les pays développés, ou la prévalence<br />

de la <strong>maladie</strong> est faible, de nouveaux tests<br />

explorant l’immunité cellulaire via le dosage<br />

de l’interféron gamma permettent une prise en<br />

charge précoce des personnes infectées mais<br />

ne présentant pas de symptôme.<br />

L'INFECTION PAR Mycobacterium tuberculosis<br />

TB <strong>maladie</strong> : 5-10%<br />

TB latente : 90-95%<br />

• INFECTION ACTIVE : réplication bactérienne maintenue<br />

à un niveau subclinique<br />

• INFECTION QUIESCENTE : infection contrôlée avec persistance<br />

de quelques bactéries qui ne se multiplient pas<br />

Infection éliminée<br />

• Avec sensibilisation des lymphocytes T = immunité acquise<br />

• Sans sensibilisation des lymphocytes T = immunité innée<br />

Les autres méthodes en cours de<br />

développement<br />

Le dosage des anticorps principalement chez<br />

les patients infectés par le VIH constitue une<br />

voie encourageante ; en effet les méthodes<br />

basées sur l’exploration de l’immunité cellulaire<br />

sont souvent prises en défaut compte tenu de<br />

l’immunodépression de ces patients. Le dosage<br />

des anticorps pourrait permettre d’identifier de<br />

façon précoce les patients VIH+ qui sont en train<br />

de développer une tuberculose.<br />

© Photo bioMérieux<br />

Adapté de D. YOUNG


Tuber<br />

culose<br />

Poster n°10<br />

LUTTE ACTUELLE<br />

CONTRE LA TUBERCULOSE<br />

Deux millions de morts par an, un tiers de la<br />

population mondiale infecté, l’impact de la<br />

pauvreté, de la malnutrition, la présence<br />

d’autres <strong>maladie</strong>s (VIH/SIDA) et l’apparition de<br />

souches de mycobacterium tuberculosis<br />

pharmaco résistantes, sont d’autant d’éléments<br />

justifiant un plan mondial de lutte contre la<br />

tuberculose bâti sur un partenariat international.<br />

Le programme DOTS (mobilisation, détection,<br />

traitement, approvisionnement continu, suivi<br />

des résultats) mis en place depuis 1995 par<br />

l’OMS a permis de traiter plus de 26 millions<br />

de personnes. En Afrique, la lutte contre la<br />

tuberculose est devenue une priorité de santé<br />

publique en raison à la fois de l’association<br />

entre cette <strong>maladie</strong> et le VIH/SIDA et de la<br />

précarité des situations qui règnent dans les<br />

domaines de la santé et du développement.<br />

Le partenariat Halte à la tuberculose (STOP-TB<br />

partnership), rassemblant organisations,<br />

donateurs et institutions, a élaboré un plan<br />

mondial (2006-2015) avec la stratégie<br />

DOTS-Plus associant prévention et traitement<br />

dans plus de trente pays.<br />

Dr Véronique VINCENT<br />

Outre le traitement de la tuberculose pharmacorésistante,<br />

d’autres stratégies novatrices<br />

doivent permettre d’atteindre davantage de<br />

patients en leur offrant des soins de qualité et<br />

d’un bon rapport coût / efficacité.<br />

• Elargissement de la stratégie DOTS : en<br />

faisant parvenir le traitement dans les endroits<br />

les plus reculés (médicaments de première<br />

intention).<br />

• Tuberculose-VIH : en prenant en charge<br />

cette co-infection.<br />

• Stratégie DOTS complété par DOTS-Plus<br />

permet d'éliminer la pharmacorésistance à<br />

l’aide de médicaments de deuxième intention.<br />

• Nouveaux outils diagnostiques pour un<br />

dépistage plus rapide et précis de la <strong>maladie</strong>.<br />

• Mise au point de nouveaux médicaments<br />

avec comme objectif un traitement plus rapide.<br />

• Mise au point d’un vaccin afin de stopper la<br />

<strong>maladie</strong> notamment chez les adultes.<br />

Ce plan mondial Halte à la tuberculose<br />

demande de mobiliser des ressources<br />

régulières, notamment financières de<br />

l’ordre de 3 milliards de $ US par an.<br />

La tuberculose dans le monde<br />

en 2006<br />

Nombre de cas pour 100 000 habitants<br />

Plus de 300 cas<br />

100 à 300 cas<br />

50 à 99 cas<br />

25 à 49 cas<br />

10 à 24 ans<br />

Moins de 9 cas<br />

© Photo Fondation Mérieux


Tuber<br />

culose<br />

Poster n°11<br />

PROGRAMMES DE LA<br />

FONDATION MÉRIEUX<br />

CONTRE LA TUBERCULOSE<br />

DANS LE MONDE<br />

La tuberculose est une <strong>maladie</strong><br />

insuffisamment diagnostiquée<br />

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS)<br />

estime que 14 millions de personnes souffrent<br />

de tuberculose pulmonaire active à travers<br />

rs<br />

le monde. Neuf millions de personnes sont<br />

nouvellement infectées chaque année, presque<br />

la moitié n’est pas diagnostiquée et environ<br />

2 millions en meurent tous les ans.<br />

La propagation de la tuberculose<br />

résistante aux antibiotiques<br />

est préoccupante<br />

La résistance du bacille tuberculeux à plusieurs<br />

antibiotiques compromet l’efficacité du traitement<br />

et la survie du malade. Ce phénomène, lié<br />

à la mauvaise utilisation des antibiotiques et à la<br />

transmission à d’autres personnes de bactéries<br />

résistantes, se propage dans le monde. Moins<br />

de 10% des cas estimés de résistance à<br />

plusieurs antibiotiques sont diagnostiqués,<br />

rendant difficile toute mesure pour enrayer le<br />

problème.<br />

La Fondation MÉRIEUX s’engage<br />

dans la lutte contre la tuberculose<br />

dans le monde<br />

La Fondation MÉRIEUX a développé un réseau<br />

international de laboratoires partenaires dont<br />

l’un des objectifs est de mieux diagnostiquer la<br />

tuberculose résistante. Ce réseau bénéficie :<br />

• de la construction de laboratoires Christophe<br />

et Rodolphe MÉRIEUX,<br />

• du transfert de technologies innovantes<br />

issues de la biologie moléculaire,<br />

• de la formation du personnel de laboratoire.<br />

Affymetrix<br />

(Santa Clara)<br />

Luminex<br />

(Austin)<br />

Dr Christophe LONGUET - Jean-Luc BERLAND - Dr Guy VERNET<br />

Réseau de laboratoires partenaires de la Fondation Mérieux<br />

Inserm<br />

(Paris)<br />

WSSVC<br />

(Glasgow)<br />

bioMérieux<br />

(Lyon)<br />

LPE<br />

Inserm/P4<br />

(Lyon)<br />

Columbia U.<br />

Cornell U.<br />

(New York)<br />

LRM<br />

(Port-au-Prince)<br />

MRTC<br />

(Bamako)<br />

LRM<br />

(Bamako)<br />

FioCruz<br />

(Rio de Janeiro)<br />

LPE : Laboratoire des Pathogènes Emergents<br />

LCM : Laboratoire Christophe Mérieux<br />

LRM : Laboratoires Rodolphe Mérieux<br />

Erasmus<br />

(Rotterdam)<br />

USJ<br />

(Beyrouth)<br />

LRM<br />

(Phnom-Penh)<br />

LRM<br />

(Antananarivo)<br />

Laboratoires partenaires<br />

LRM<br />

(Vientiane)<br />

En Éthiopie la Fondation<br />

soutient InterAide dans son<br />

programme rural d’accès<br />

au diagnostic microscopique<br />

et au traitement de la<br />

tuberculose.<br />

u<br />

e<br />

En Chine la Fondation<br />

collabore avec le Ministère<br />

de la Santé pour améliorer<br />

la prise en charge des<br />

échecs du premier er traitement<br />

antituberculeux. tuberc<br />

ule<br />

ux<br />

En Afrique<br />

de l’Ouest, avec<br />

le soutien de la Commission<br />

Européenne et de l’Agence e<br />

Française de Développe-ement,<br />

la Fondation renforce<br />

les infrastructures et la<br />

formation pour le diagnostic<br />

des <strong>maladie</strong>s infectieuses<br />

dont la tuberculose.<br />

La Fondation est partenaire de la «Global<br />

Laboratory Initiative - GLI» visant à renforcer<br />

les capacités du diagnostic de la tuberculose<br />

dans les pays les plus touchés. Une réunion<br />

annuelle de la GLI est accueillie aux<br />

Pensières, centre de conférence de la<br />

Fondation MÉRIEUX à Veyrier-du-Lac.<br />

© Christophe Longuet en Chine pour la Fondation Mérieux<br />

LCM<br />

(Pékin)<br />

CDC<br />

IPB-CAMS<br />

(Pékin)<br />

© Photo Fondation Mérieux<br />

© Photo Christophe Longuet en Ethiopie pour la Fondation Mérieux<br />

© Photo Antoine Pierson au Sénégal pour la Fondation Mérieux


Tuber<br />

culose<br />

Poster n°12<br />

QUELQUES VICTIMES CÉLÈBRES<br />

DE LA PESTE BLANCHE<br />

Pr Jean FRENEY<br />

© Musée du Prado - Madrid - Photo D. GIRAUDON<br />

Depuis que la <strong>maladie</strong> existe, on estime qu’un homme<br />

sur sept en est mort.<br />

Cette proportion augmenta encore au XIX e siècle en<br />

Europe avec la révolution industrielle où elle frappa<br />

une personne sur quatre !<br />

LOUIS XIII mourut dans sa 42 ème année de tuberculose. La morosité,<br />

la lassitude et un certain détachement qui caractérisèrent le roi de<br />

France sont à rattacher à cette infection. La solidarité qui le liait à<br />

LOUIS XIII (1601-1643)<br />

son ministre RICHELIEU fut totale même dans la mort puisque ce<br />

dernier décéda quelques mois avant le roi d’une tuberculose compliquée de pleurésie.<br />

MOLIÈRE (1622-1673) fut très handicapé par l’infection tuberculeuse qu’il avait certainement contractée<br />

dans sa quarantaine. Il joua le 17 février 1673 pour la 4 ème fois le rôle d’Argan du Malade imaginaire<br />

bien qu’il fut épuisé. Il termina sa représentation, mais victime d’un crachement de sang, décéda<br />

quelques heures plus tard d’une rupture d’anévrisme de l’artère pulmonaire dans une caverne<br />

tuberculeuse.<br />

Le révérend BRONTË et sa femme Maria eurent six enfants en moins de 7 ans : Maria en 1813,<br />

Elisabeth en 1815, Charlotte en 1816, Patrick Branwell en 1817, Emily en 1818 et Anne en 1820.<br />

Tous moururent de la tuberculose avant d’avoir atteint leur quarantième année.<br />

De novembre 1838 à février 1839, Frédéric CHOPIN séjourna à Majorque. Il fut rejeté de partout<br />

lorsqu’on apprit qu’il était tuberculeux, il se réfugia alors avec George SAND dans la Chartreuse<br />

de Valldemosa où son piano avait été déménagé. Il est certain que la tuberculose a très fortement<br />

influencé son œuvre musicale.<br />

Un autoportrait de Amedeo MODIGLIANI qui le représente amaigri<br />

et les joues creuses suggère l’atteinte par la tuberculose qui<br />

l’emportera effectivement en 1920, avec l’aide de multiples abus<br />

d’alcool et de drogues reflets du désordre de sa vie.<br />

Amedeo MODIGLIANI<br />

(1884-1920)<br />

© Delacroix R.M.N. Paris - Photo GIRAUDON<br />

Frédéric CHOPIN<br />

(1818-1848)<br />

© Museu de Arte de Sao-Paulo - Brésil - Photo Matarozzo SOBRINHO<br />

MOLIÈRE sur son lit de mort<br />

(1622-1673)<br />

© Théâtre de la Comédie Française Paris

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