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Entretien préventif du réseau routier national GUIDE ... - DTRF

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MINISTERE DES TRANSPORTS<br />

DIRECTION GENERALE DES TRANSPORTS INTERIEURS<br />

<strong>Entretien</strong> préventif<br />

<strong>du</strong> réseau <strong>routier</strong> <strong>national</strong><br />

<strong>GUIDE</strong> TECHNIQUE<br />

DIRECTION DES ROUTES ET<br />

DE LA CIRCULATION ROUTIERE


Page laissée blanche intentionnellement


MINISTERE DES TRANSPORTS<br />

DIRECTION GÉNÉRALE DES TRANSPORTS INTÉRIEURS<br />

Direction des Routes et de la Circulation Routière - 244, Bd Saint-Germain - 75775 PARIS CEDEX 16<br />

Sous-Direction de l'<strong>Entretien</strong>, de la Réglementation de la Voirie et <strong>du</strong> Contentieux (R/EG 2)<br />

<strong>Entretien</strong> préventif<br />

<strong>du</strong> réseau <strong>routier</strong> <strong>national</strong><br />

Document réalisé et diffusé par :<br />

Avril 1979<br />

le Service d'Etudes Techniques des Routes et Autoroutes<br />

46 avenue Aristide Briand - 92223 BAGNEUX<br />

le Laboratoire<br />

lMnfl<br />

Central des Ponts et Chaussées I | lil<br />

US. IIIH 58 bd Lefebvre 75732 PARIS CEDEX 15 LLlVi


MINISTERE DES TRANSPORTS<br />

DIRECTION GÉNÉRALE<br />

DES TRANSPORTS INTERIEURS<br />

DIRECTION DES ROUTES<br />

ET DE LA CIRCULATION ROUTIÈRE<br />

SERVICE D'ETUDES TECHNIQUES<br />

DES ROUTES ET AUTOROUTES<br />

S.E.T.R.A.<br />

46, Avenue Arlstide-Briand • B.P. 100<br />

92223 BAGNEUX • Tél. : 664-14-77<br />

TELEX 260763 • SETRA BAGNX<br />

BAGNEUX, LE 19 AVRIL 1979<br />

J. BERTHIER<br />

Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées<br />

DIRECTEUR<br />

Le Directeur <strong>du</strong> Service d'Etudes<br />

Techniques des Routes et Autoroutes<br />

Messieurs les Directeurs Départementaux<br />

de l'Equipement<br />

OBJET : ENTRETIEN PRÉVENTIF DU RÉSEAU ROUTIER NATIONAL<br />

Une politique de renforcement <strong>du</strong> réseau <strong>routier</strong> <strong>national</strong> a été entreprise en 1969 dont la suite logique a été<br />

la mise en place, à partir de 1972, d'une politique rationnelle d'entretien fondée sur des interventions à<br />

caractère essentiellement préventif.<br />

Le Guide technique 1979 pour l'entretien préventif <strong>du</strong> réseau <strong>routier</strong> <strong>national</strong> qui vous est proposé ci-après<br />

précise les éléments techniques à prendre en compte pour cette action, précise la marche à suivre pour apprécier<br />

l'urgence des travaux à effectuer et propose des solutions d'entretien dans les cas courants.<br />

Le Répertoire des dégradations SETRA-LCPC (avril 1979) associé à ce document doit, pour sa part, permettre<br />

une identification des désordres selon une terminologie commune à tous les services.<br />

La méthode proposée dans le document est fondée sur le principe d'interventions à caractère préventif ;<br />

cependant, pour pouvoir appliquer valablement ce principe, c'est-à-dire intervenir avant que n 'apparaissent<br />

les premières dégradations, il serait nécessaire, à partir des résultats des mesures d'auscultation à grand rendement,<br />

d'appréhender de façon précise l'évolution ultérieure de la chaussée en tenant compte des nombreux<br />

autres paramètres en cause (trafic, climat, etc.).<br />

En l'état actuel des moyens et des connaissances, cette évaluation est encore hors de portée. La méthode proposée<br />

consiste donc à programmer au mieux les interventions dès l'apparition des premières dégradations ou<br />

des premières évolutions significatives. Elle devrait ainsi, tout en assurant en permanence un niveau de service<br />

satisfaisant à l'usager, permettre d'éviter des opérations plus lourdes, <strong>du</strong> type renforcement par exemple.<br />

A l'occasion de cet envoi, je crois devoir attirer votre attention sur les points essentiels suivants :<br />

— ce Guide a été plus particulièrement conçu pour les sections en rase campagne ; les traverses d'agglomération<br />

font intervenir de nombreux autres facteurs et nécessitent une réflexion spécifique ;<br />

— // ne traite pas des chaussées en béton hydraulique. Leur auscultation fait en effet appel à une méthodologie<br />

bien spécifique et les solutions d'entretien, à l'exception des en<strong>du</strong>its superficiels, sont différentes de<br />

celles utilisées sur les autres types de chaussées ;


— les seuils d'entretien qui sont proposés dans le Guide sont provisoires et pourront être ultérieurement modifiés<br />

au fur et à mesure de l'expérience acquise ;<br />

— la connaissance de l'état initial de la structure immédiatement après construction (cas de chaussées neuves)<br />

ou renforcement est un facteur essentiel pour expliquer les observations ultérieures faites sur l'évolution<br />

de la chaussée.<br />

Il convient donc d'apporter toute l'attention nécessaire à l'établissement <strong>du</strong> dossier « point zéro ».<br />

— le classement des travaux souhaitables par ordre de priorité est défini dans le Guide en fonction de critères<br />

purement techniques. D'autres éléments doivent souvent être pris en considération ;<br />

— le cadre et les modalités de présentation des travaux ainsi définis sont chaque année précisés par les instructions<br />

<strong>du</strong> Directeur des Routes et de la Circulation Routière relatives aux propositions budgétaires ;<br />

— le Guide rappelle, dans quelques cas particuliers, l'opportunité de procéder à un balisage ou d'implanter<br />

éventuellement une signalisation de danger. La remarque a bien sûr une portée générale et il convient naturellement<br />

de mettre en place, dès que possible, une signalisation spécifique adaptée aux défectuosités constatées<br />

susceptibles de mettre en cause la sécurité des usagers (cf. Instruction interministérielle sur la signalisation<br />

routière <strong>du</strong> 7 juin 1977 - livre I - deuxième partie).<br />

Il faut enfin souligner que ce Guide constitue, au niveau mondial, une des premières tentatives de rationalisation<br />

de la stratégie de l'entretien des chaussées. Il est donc essentiel pour évaluer la valeur des principes proposés<br />

et pour progresser dans la mise au point de leur application, que nous ayons le concours actif de tous les<br />

services et à tous les niveaux. Nous les en remercions par avance.<br />

L'Ingénieur en Chef des Ponts et Chaussées<br />

Directeur <strong>du</strong> S.E.T.R.A.<br />

J. BERTHIER


PLAN DU DOCUMENT<br />

PREMIERE PARTIE<br />

ENTRETIEN DES CHAUSSEES<br />

1. Généralités 5<br />

1.1. Notion « d'indicateur d'état » 5<br />

1.2. Objectifs de l'entretien 6<br />

DEUXIÈME PARTIE<br />

ENTRETIEN DES DÉPENDANCES<br />

ET ÉQUIPEMENTS DIVERS<br />

1. <strong>Entretien</strong> des dépendances 21<br />

2. <strong>Entretien</strong> des plantations 25<br />

3. <strong>Entretien</strong> des équipements de la route ... 25<br />

4. <strong>Entretien</strong> des installations annexes 26<br />

2. Démarche de l'étude 6<br />

2.1. Etablissement <strong>du</strong> diagnostic 6<br />

2.2. Elaboration <strong>du</strong> programme opérationnel<br />

de travaux - Classement des opérations<br />

par ordre de priorité - Prévisions<br />

de travaux<br />

2.3. Notion de défaut localisé - défaut<br />

éten<strong>du</strong> 9<br />

3. Régies d'entretien des chaussées 11<br />

3.1. Présentation générale des tableaux . 11<br />

3.2. Tableaux concernant la conservation<br />

et l'adaptation de la structure .. 11<br />

3.3. Tableaux concernant la sécurité et le<br />

confort 12<br />

3.4. Tableaux concernant l'intégrité de la<br />

couche de surface 12<br />

3.5. Critères de choix entre en<strong>du</strong>its superficiels<br />

et enrobés classiques ou en<br />

couche mince<br />

g<br />

1 g<br />

TROISIÈME PARTIE<br />

RECUEIL DES DONNÉES<br />

1. Surveillance systématique à l'aide d'appareils<br />

de mesure à grand rendement 27<br />

1.1. Dispositions générales 27<br />

1.2. Cas particulier <strong>du</strong> GERPHO 28<br />

2. Inspections visuelles détaillées 28<br />

2.1. Procé<strong>du</strong>res de réalisation des inspections<br />

détaillées 29<br />

2.2. Etablissement <strong>du</strong> compte ren<strong>du</strong> .... 30<br />

ANNEXE<br />

FICHES DE RENSEIGNEMENTS<br />

SUR LES APPAREILS DE MESURE<br />

A GRAND RENDEMENT<br />

1. Déflectographe .. 33<br />

2. Analyseur de profil en long 36<br />

3. Appareil SCRIM 38<br />

4. Appareil GERPHO 40


PREMIERE PARTIE<br />

ENTRETIEN DES CHAUSSEES<br />

1. GÉNÉRALITÉS<br />

1.1. NOTION « d'indicateur d'état »<br />

Les travaux d'entretien ne doivent être décidés qu'à partir des besoins réels découlant de l'état de la chaussée.<br />

Cet état est apprécié à l'aide d'un certain nombre de paramètres représentatifs, appelés « indicateurs<br />

d'état ».<br />

Les indicateurs d'état dont on dispose actuellement sont :<br />

— la déflexion<br />

— l'uni<br />

— l'adhérence<br />

— les dégradations.<br />

Pour les trois premiers, les valeurs sont fournies par les appareils de mesure à grand rendement.<br />

Les dégradations sont relevées soit par le GERPHO, soit plus généralement de façon manuelle au cours d'inspections<br />

détaillées (cf. troisième partie concernant le recueil des données). Elles doivent être classées, quantifiées<br />

et interprétées (nombre, longueur, surface).<br />

La comparaison des indicateurs d'état aux valeurs de référence données dans le présent document permet de<br />

cerner les « zones à problèmes » et pour celles-ci, d'apprécier le niveau des défauts ou dégradations.<br />

Des informations complémentaires sont nécessaires pour compléter et interpréter les données fournies par<br />

les indicateurs d'état ; elles concernent notamment :<br />

— les caractéristiques géométriques de la route (tracé, profil)<br />

— le trafic, les accidents<br />

— les structures des chaussées<br />

— l'historique des travaux<br />

— l'environnement.<br />

La plupart de ces renseignements seront fournis par la Banque de Données Routières sous forme d'un schéma<br />

itinéraire entretien ; mais d'autres documents devront également être consultés (listings détaillés des mesures,<br />

comptes ren<strong>du</strong>s de synthèse des contrôles de chantier, par exemple).


1.2. OBJECTIFS DE L'ENTRETIEN<br />

Les trois objectifs principaux de l'entretien préventif sont :<br />

— la conservation en bon état de la structure de chaussée et son adaptation à l'évolution <strong>du</strong> trafic (portance<br />

des assises),<br />

— le maintien de conditions de sécurité et de confort satisfaisantes,<br />

— la conservation de l'intégrité de la couche de surface (qualité de la couche de surface et rôle de protection<br />

des couches inférieures).<br />

Chacun des indicateurs d'état précédemment définis est relié à l'un de ces objectifs (considéré comme étant le<br />

principal mis en cause), de la manière indiquée par le tableau I ci-après. Une exception a cependant été faite<br />

pour l'uni ; la note d'uni constituant à elle seule un indicateur de confort et une diminution de la note entre<br />

deux passages successifs de l'analyseur de profil en long (A.P.L.) pouvant tra<strong>du</strong>ire une évolution de la structure.<br />

Dans la réalité, il est bien évident que la plupart des dégradations de la chaussée peuvent avoir une incidence<br />

à la fois sur la conservation de la structure, la sécurité et le confort des usagers ou l'intégrité de la couche de<br />

surface. De même, un défaut ne mettant en cause que le revêtement de surface peut, si on n'y remédie pas<br />

assez rapidement, entraîner une dégradation des couches inférieures.<br />

Cette distinction entre les différents objectifs de l'entretien est donc purement conventionnelle, mais elle permet<br />

une approche plus simple et plus rationnelle des problèmes, chaque défaut n'étant examiné qu'au titre<br />

d'un seul de ces objectifs et ne donnant lieu par conséquent qu'à une seule application de la démarche<br />

d'étude.<br />

Bien enten<strong>du</strong>, si une section de route présente différents défauts mettant en cause deux ou trois des objectifs<br />

de l'entretien, l'étude devra être menée pour chacun de ces objectifs et une synthèse des différentes solutions<br />

reconnues possibles à l'issue de ces études sera nécessaire pour déterminer le programme final de travaux.<br />

2. DÉMARCHE DE L'ÉTUDE<br />

La démarche proposée doit permettre, à partir des indicateurs d'état relevés sur la chaussée, de déterminer<br />

les travaux d'entretien souhaitables.<br />

L'étude sera en général faite par les responsables de l'entretien <strong>du</strong> réseau, dans le courant de l'été ou au début<br />

de l'automne, à partir des données recueillies antérieurement (mesures par les appareils à grand rendement,<br />

inspections visuelles).<br />

Elle aboutira à la définition :<br />

— d'un programme opérationnel de travaux à réaliser l'année suivante,<br />

— de prévisions de travaux pour les années ultérieures (regroupant les sections sur lesquelles l'analyse<br />

aura conclu à la nécessité d'une étude ou d'une surveillance particulière).<br />

Deux phases ont été distinguées dans la démarche :<br />

— Phase 1 : établissement <strong>du</strong> diagnostic<br />

— Phase 2 : définition <strong>du</strong> programme de travaux.<br />

2.1. ÉTABLISSEMENT DU DIAGNOSTIC<br />

Le document de base nécessaire à l'établissement <strong>du</strong> diagnostic est le schéma itinéraire qui constituera une sortie<br />

systématique de la Banque de Données Routières (B.D.R.).<br />

Il contient, en plus <strong>du</strong> schéma général de la route et les données relatives à la structure, les valeurs de la<br />

déflexion, de l'adhérence (coefficient de frottement transversal mesuré au SCRIM) et de l'uni ; les dégradations<br />

pourront être reportées manuellement par l'utilisateur à partir des feuilles de compte ren<strong>du</strong> des inspections<br />

visuelles (cf. troisième partie concernant le recueil des données).<br />

La constitution de la Banque de Données Routières s'effectuant progressivement, ce document ne sera pas<br />

disponible immédiatement pour tous les itinéraires. En phase transitoire d'autres documents devront donc<br />

être utilisés (schéma-itinéraire établi manuellement, listings de sortie des appareils de mesures, etc.).<br />

Pour faciliter l'analyse, on peut distinguer les deux étapes suivantes qui, dans la pratique, ne seront pas<br />

nécessairement nettement séparées.


TABLEAU I<br />

Relations entre indicateurs d'état et objectifs de l'entretien.<br />

OBJECTIF ±<br />

INDICATEUR D'ETAT -^M. \.<br />

Conservation et adaptation de la structure<br />

Chaussée souple<br />

à assise<br />

non traitée<br />

Chaussée à<br />

couche de base<br />

traitée aux liants<br />

hydrocarbonés<br />

Chaussée à<br />

couche de base<br />

traitée aux liants<br />

hydrauliques<br />

Sécurité<br />

confort<br />

Intégrité<br />

de la couche<br />

de surface<br />

DEFLEXION<br />

•<br />

•<br />

•<br />

UNI<br />

•<br />

•<br />

•<br />

ADHÉRENCE<br />

•<br />

Défauts de rive<br />

affaissements bourrelets<br />

•<br />

| DÉGRADATIONS ! REMONTÉES<br />

ARRACHEMENTS<br />

FISSURES<br />

DÉFORMATIONS<br />

Flaches<br />

Orniérage<br />

à grand rayon<br />

Orniérage<br />

à petit rayon<br />

Faïençage<br />

Fissures longitudinales<br />

dans les traces<br />

de roues<br />

Fissure longitudinale<br />

d'épaulement<br />

Raccordement défectueux<br />

de deux bandes<br />

d'enrobés<br />

Fissures transversales<br />

de retrait<br />

(suivant état) (1)<br />

Nids de poule<br />

(en formation<br />

ou rebouchés)<br />

Désenrobage<br />

Pelade<br />

Plumage<br />

Glaçage<br />

Ressuage<br />

Remontées de fines<br />

(laitance)<br />

Remontées d'eau<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

•<br />

(1) Les fissures transversales de retrait seront rattachées soit à l'objectif « structure » soit à l'objectif « intégrité de la<br />

couche de surface » suivant leur état de dégradation :<br />

— Objectif « structure » : fissures transversales très dégradées : plus de 20 Vo <strong>du</strong> nombre total des fissures sont soit<br />

ramifiées, soit épaufrées avec des risques importants de départ de matériaux.<br />

— Objectif « Intégrité de la couche de surface » dans les autres cas.


2.1.1. Diagnostic sommaire<br />

L'analyse est faite à partir <strong>du</strong> schéma itinéraire défini ci-dessus. Elle consiste à effectuer un découpage de<br />

l'itinéraire en sections homogènes, déterminées à partir de la relative constance d'un certain nombre de données<br />

:<br />

— trafic (en nombre de poids lourds défini au sens <strong>du</strong> Catalogue 1977 des structures types de chaussées neuves),<br />

— structure de chaussée à la construction ou au renforcement (nature et épaisseur des couches, date de réalisation).<br />

Dans toute la mesure <strong>du</strong> possible, on tiendra compte <strong>du</strong> support, surtout pour les chaussées<br />

souples à base de matériaux non traités,<br />

— travaux d'entretien déjà réalisés depuis la construction ou le' renforcement (nature et épaisseur des couches,<br />

date de réalisation),<br />

— conditions de site (agglomération ou rase campagne, par exemple),<br />

— zone où il existe un risque particulier connu (incident de chantier, drainage défectueux, etc.).<br />

Il est ensuite possible :<br />

— d'éliminer les sections qui peuvent être considérées comme bonnes, c'est-à-dire celles où les valeurs des<br />

différents indicateurs d'état n'atteignent pas les seuils définis dans les tableaux <strong>du</strong> chapitre 3,<br />

— de déterminer pour chacune des sections retenues le ou les objectifs de l'entretien en cause. Ce ou ces<br />

objectifs peuvent être déterminés à partir de l'indicateur d'état, comme indiqué au tableau I.<br />

Si une section peut être considérée comme bonne à l'exception d'une zone très localisée, elle pourra être éliminée<br />

de la suite de l'étude, le point singulier étant cependant examiné à part avant d'arrêter le programme<br />

de travaux (cf. § 2.3).<br />

Les sections retenues à l'issue de cette première approche doivent faire l'objet d'une analyse plus fine : le<br />

diagnostic approfondi.<br />

2.1.2. Diagnostic approfondi<br />

II consiste à déterminer pour les sections retenues, les causes précises et le niveau des défauts constatés.<br />

A ce stade de l'étude, il sera nécessaire de consulter, outre le schéma itinéraire cité précédemment :<br />

— les résultats détaillés des mesures effectuées par les appareils à grand rendement,<br />

— les comptes ren<strong>du</strong>s de chantiers relatifs aux travaux antérieurs,<br />

— l'état <strong>du</strong> drainage,<br />

— éventuellement, d'autres informations (mesures complémentaires, études particulières, etc.).<br />

Le responsable de l'étude s'appuiera également sur l'expérience acquise et sur sa propre connaissance de la<br />

route (des visites sur place paraissent cependant indispensables lorsque la chaussée présente des dégradations<br />

apparentes).<br />

A partir de l'ensemble de ces éléments, il sera généralement con<strong>du</strong>it à effectuer un découpage plus fin des<br />

sections définies lors <strong>du</strong> diagnostic sommaire et définira ainsi des sous-sections homogènes qui correspondront<br />

à des niveaux identiques des indicateurs d'état.<br />

Toutefois, afin d'être significatives pour l'application des règles d'entretien et l'attribution des notes de<br />

priorité, ces sous-sections ne devront pas avoir une longueur inférieure à 200 m.<br />

2.2. ELABORATION DU PROGRAMME OPÉRATIONNEL DE TRAVAUX — CLASSEMENT DES<br />

OPÉRATIONS PAR ORDRE DE PRIORITÉ — PRÉVISIONS DE TRAVAUX<br />

Le diagnostic approfondi ayant permis de déterminer des sous-sections bien délimitées nécessitant des interventions,<br />

il convient de définir le programme de travaux de l'année suivante, appelé « programme opérationnel<br />

», en classant les opérations par priorités.<br />

Au cours de cette étude seront également abordées les prévisions de travaux pour les années ultérieures.<br />

2.2.1. Définition <strong>du</strong> programme opérationnel et des prévisions de travaux<br />

Pour chaque sous-section précédemment définie, on recherchera, pour chacun des objectifs de l'entretien en<br />

cause, les solutions possibles en utilisant les règles <strong>du</strong> chapitre 3.


L'élaboration <strong>du</strong> programme opérationnel consistera ensuite à :<br />

— choisir entre les différentes solutions possibles. Le paragraphe 3.5 ci-après donne quelques indications<br />

qui pourront utilement guider ce choix,<br />

— définir la longueur des sections traitées. A cet égard, on recherchera si les défauts constatés sur une soussection<br />

sont susceptibles de s'étendre à brève échéance aux sous-sections voisines de mêmes caractéristiques<br />

au point de vue structure et trafic. Si tel est le cas, il sera nécessaire de réfléchir à l'opportunité<br />

d'une extension des travaux à l'ensemble des sous-sections considérées.<br />

En tout état de cause, il convient de rechercher des chantiers de longueur suffisante de manière à obtenir une<br />

bonne homogénéité de l'itinéraire, une qualité des travaux et des conditions économiques satisfaisantes. De<br />

façon plus générale, il convient également de prendre en compte les conditions d'exploitation sous circulation.<br />

Les règles d'entretien recommandent, dans certains cas, une surveillance de la section ; aucune intervention<br />

sur chaussée n'est alors à prévoir au titre <strong>du</strong> programme opérationnel. Cependant, des travaux seront généralement<br />

nécessaires à court terme et il conviendra de les inclure dans les prévisions de travaux des années ultérieures.<br />

2.2.2. Classement par priorités des opérations <strong>du</strong> programme opérationnel<br />

Les tableaux des règles d'entretien donnent une note de priorité pour les travaux possibles sur chaque soussection,<br />

de sorte que pour un tronçon déterminé regroupant plusieurs sous-sections, on peut se trouver en<br />

présence de plusieurs notes de priorité.<br />

It est donc nécessaire de déterminer la note de priorité à prévoir au programme opérationnel.<br />

On procédera pour cela comme suit :<br />

- la longueur <strong>du</strong> chantier correspond à une sous-section et un seul objectif de l'entretien est en cause : la<br />

note de priorité à attribuer aux travaux dans le programme opérationnel est celle donnée par le tableau<br />

des règles d'entretien,<br />

- la longueur <strong>du</strong> chantier correspond à plusieurs sous-sections et un seul objectif de l'entretien est en<br />

cause : la note de priorité à retenir est la plus faible (travaux prioritaires) parmi celles données pour les<br />

différentes sous-sections,<br />

- la longueur <strong>du</strong> chantier correspond à une ou plusieurs sous-sections et plusieurs objectifs de l'entretien<br />

sont en cause. On procédera comme précédemment, par objectif, et la note comportera un chiffre par<br />

objectif concerné.<br />

La note de priorité finale comportera donc de 1 à 3 chiffres.<br />

Les opérations prioritaires seront déterminées en considérant d'abord le chiffre le plus faible (travaux prioritaires),<br />

puis en prenant en compte de la même manière, les deuxième et troisième chiffres éventuels.<br />

Le cadre et les modalités de présentation des travaux ainsi définis seront précisés chaque année par les instructions<br />

relatives aux propositions budgétaires.<br />

2.3. NOTION DE DÉFAUT LOCALISÉ - DÉFAUT ÉTENDU<br />

11 n'a pas été tenu compte au cours de l'étude précédente des quelques défauts localisés qui ont pu apparaître<br />

sur de courtes sections, tels que pics de déflexion, adhérence localement faible, etc.<br />

De façon générale, on distinguera les points singuliers qui concernent la sécurité de ceux relatifs à la structure.<br />

Dans le premier cas, les travaux seront programmés en priorité 1 ; dans le second, l'option à retenir s'appuiera<br />

sur une réflexion complémentaire : il conviendra en particulier de rechercher si les anomalies rencontrées<br />

s'expliquent par des conditions locales particulières (passage d'un ouvrage d'assainissement, zone de<br />

raccordement où l'épaisseur de la structure est insuffisante, drainage défectueux, incident de chantier, etc.),<br />

ou si elles sont susceptibles de se généraliser.<br />

S"il s'agit d'un défaut réellement localisé, il y aura lieu de procéder dès que possible à l'exécution des réparations<br />

(remplacement de la couche de roulement, remise en état éventuelle des ouvrages d'assainissement,<br />

reconstruction après purge, etc.).<br />

S'il s'agit d'un défaut susceptible de se généraliser, il conviendra d'appliquer les règles d'entretien à la section<br />

homogène correspondante et de programmer les travaux nécessaires.<br />

Le tableau II ci-après résume les différentes phases de l'étude.


TABLEAU II -<br />

DEMARCHE DE L'ETUDE<br />

DONNEES<br />

ÉTUDES<br />

RÉSULTATS<br />

y<br />

O<br />

/<br />

O<br />

Schéma itinéraire<br />

entretien<br />

(B.D.R. si disponible)<br />

et<br />

comptes ren<strong>du</strong>s des<br />

inspections visuelles<br />

Découpage en sections<br />

de caractéristiques<br />

homogènes<br />

Identification des<br />

sections à problèmes<br />

Diagnostic sommaire<br />

Sections « bonnes »<br />

Sections<br />

« à problèmes »<br />

Q<br />

H<br />

tu<br />

•J:<br />

<<br />

Résultats détaillés des<br />

mesures<br />

Comptes ren<strong>du</strong>s de<br />

chantiers<br />

Connaissance de la<br />

route<br />

Analyse de chaque<br />

section retenue, indicateur<br />

par indicateur<br />

Détermination de soussections<br />

homogènes<br />

Recherche des causes<br />

Diagnostic approfondi<br />

Sous-sections homogènes<br />

où des travaux (ou<br />

études) sont à envisager<br />

\<br />

X<br />

D<br />

£<br />

oi<br />

h- 1<br />

tu<br />

Q<br />

tu<br />

tAMM<br />

a<br />

ooi<br />

Règles d'entretien <strong>du</strong><br />

Guide technique<br />

Techniquesdisponibles<br />

Données locales<br />

Application des règles à<br />

chaque sous-section par<br />

objectif de l'entretien et<br />

synthèse<br />

(Prise en compte des<br />

problèmes de qualité,<br />

de coût, d'exploitation,<br />

des contraintes particulières...)<br />

Sections de travaux<br />

Sections de travaux <strong>du</strong><br />

programme opérationnel<br />

Prévisions de travaux<br />

pour les années ultérieures<br />

D<br />

û<br />

Z<br />

O<br />

z<br />

Propositions pour programme<br />

opérationnel<br />

ztu<br />

Q<br />

fN<br />

tu<br />

C/5<br />

Notes de priorité<br />

<strong>du</strong> Guide technique<br />

Application <strong>du</strong> système<br />

de priorités à chaque<br />

section de travaux <strong>du</strong><br />

programme opérationnel<br />

Travaux affectés d'une<br />

note de priorité<br />

CL<br />

V<br />

10


3. RÈGLES D'ENTRETIEN DES CHAUSSÉES<br />

Le diagnostic d'état des chaussées étant établi, les règles d'entretien constituent la base <strong>du</strong> choix des travaux.<br />

Elles sont présentées successivement pour chacun des trois objectifs principaux de l'entretien :<br />

— conservation et adaptation de la structure,<br />

— sécurité - confort<br />

— intégrité de la couche de surface.<br />

Les solutions d'entretien proposées, bien que représentatives des cas les plus courants, ne doivent pas être<br />

considérées comme impératives, mais comme des références à partir desquelles l'esprit critique des responsables<br />

doit s'exercer afin d'adapter la solution à chaque cas particulier.<br />

3.1. PRÉSENTATION GÉNÉRALE DES TABLEAUX<br />

Pour chacun des trois objectifs précités, un tableau subdivisé en deux parties donne :<br />

— pour chaque indicateur d'état, le paramètre à considérer et les fourchettes de valeurs correspondant aux<br />

différents niveaux,<br />

— les règles d'entretien proprement dites. Celles-ci permettent, à partir des niveaux des indicateurs d'état et<br />

de certains paramètres auxiliaires, de déterminer les sections qui doivent faire l'objet soit de travaux, soit<br />

d'une surveillance particulière qui consistera notamment à suivre l'évolution des paramètres ayant donné<br />

l'alerte.<br />

Le Guide rappelle, dans quelques cas particuliers, l'opportunité de procéder à un balisage ou d'implanter<br />

éventuellement une signalisation de danger. La remarque a bien sûr une portée générale et il convient naturellement<br />

de mettre en place, dès que possible, une signalisation spécifique adaptée aux défectuosités constatées<br />

susceptibles de mettre en cause la sécurité des usagers (cf. Instruction interministérielle sur la signalisation<br />

routière <strong>du</strong> 7 juin 1977 - livre I - deuxième partie).<br />

Lorsque des travaux sont préconisés, il conviendra d'en définir la nature exacte. Quelques indications à ce<br />

sujet sont fournies au paragraphe 3.5, mais dans certains cas, et notamment lorsque la structure est en cause,<br />

le recours au laboratoire sera nécessaire.<br />

3.2. TABLEAU CONCERNANT LA CONSERVATION ET L'ADAPTATION DE LA STRUCTURE<br />

Pour la conservation de la structure et son adaptation à l'évolution <strong>du</strong> trafic, trois types de chaussées ont été<br />

distingués :<br />

— les chaussées à couche de base en matériaux non traités,<br />

— les chaussées à couche de base traitée aux liants hydrocarbonés (les chaussées ayant reçu plusieurs rechargements<br />

successifs portant l'épaisseur totale de l'enrobé en surface à une vingtaine de centimètres, seront<br />

assimilées à ce type de structure),<br />

— les chaussées à couche de base traitée aux liants hydrauliques.<br />

Les chaussées présentant des défauts de structure nécessiteront généralement des travaux d'entretien relativement<br />

lourds (rechargement de 8 à 10 cm de béton bitumineux, voire renforcement).<br />

De plus, dès constatation des premiers indices d'une dégradation, il est recommandé de faire procéder par le<br />

laboratoire à une étude <strong>du</strong> type renforcements coordonnés.<br />

11 convient également de s'assurer que l'évolution <strong>du</strong> trafic lourd ne con<strong>du</strong>it pas à un changement de classe<br />

de trafic.<br />

Rappelons à ce sujet que les classes de trafic (définies dans le Catalogue 1977 des structures types de chaussées<br />

neuves) sont déterminées à partir <strong>du</strong> trafic poids lourds MJA (moyenne journalière annuelle) de la voie la plus<br />

chargée de la chaussée pendant l'année de mise en service, soit :<br />

I T3 T2 I Tl I T0<br />

Trafic PL - MJA de la voie la plus chargée<br />

pendant l'année de la mise en service.<br />

50 150 M)0 750 2000<br />

11


Ces classes tra<strong>du</strong>isent en fait des trafics cumulés, calculés sur une période de 15 à 20 années, dans l'hypothèse<br />

d'un taux de croissance géométrique annuel égal 7 %.<br />

Si, pendant les années qui suivent la construction ou le renforcement de la chaussée, la croissance <strong>du</strong> trafic est<br />

supérieure à 7 %, il peut se pro<strong>du</strong>ire un changement de classe. Pour en effectuer la vérification, il faut comparer<br />

:<br />

— le nombre cumulé réel des poids lourds qui ont effectivement circulé sur la voie la plus chargée depuis la<br />

construction ou le renforcement de la chaussée,<br />

— le nombre cumulé fictif, calculé sur la même période, en prenant pour trafic initial la borne supérieure de<br />

la classe Ti retenue pour le dimensionnement de la chaussée, et en considérant un taux de croissance géométrique<br />

annuel égal à 7 %.<br />

Si le trafic cumulé réel est supérieur à ce nombre cumulé fictif, il y a effectivement changement de classe et il<br />

convient d'examiner s'il y a lieu de réajuster le dimensionnement de la structure de chaussée.<br />

L'abaque 1 de la page suivante permet une vérification facile des classes de trafic.<br />

3.3. TABLEAU CONCERNANT LA SÉCURITÉ ET LE CONFORT<br />

Divers points relatifs à l'adhérence et aux accidents sur chaussée mouillée méritent d'être rappelés ici.<br />

a) Le niveau de l'adhérence est apprécié par l'appareil SCRIM qui mesure (à une vitesse de 60 km/h) le<br />

Coefficient de Frottement Transversal (CFT). Cet appareil est équipé d'un pneumatique lisse, ce qui permet<br />

à la fois une bonne répétabilité des conditions de mesure et dilate l'échelle d'appréciation des revêtements.<br />

L'adhérence mesurée des chaussées est variable en fonction de la nature <strong>du</strong> revêtement et <strong>du</strong> trafic supporté<br />

mais dépend aussi :<br />

• de la vitesse de l'appareil de mesure,<br />

• de la période de l'année <strong>du</strong>rant laquelle la mesure est effectuée. Ce sont les variations saisonnières,<br />

variables d'un revêtement à l'autre, avec en moyenne, une adhérence plus élevée au printemps et plus<br />

faible à la fin de l'été. Ces variations semblent être liées aux précipitations précédant la mesure,<br />

• de la température extérieure au moment de la mesure, qui influe sur les propriétés des pneumatiques<br />

(valable pour tous les pneumatiques),<br />

• de la position de la mesure dans le profil en travers, car il existe une hétérogénéité de l'adhérence <strong>du</strong>e à<br />

la canalisation <strong>du</strong> trafic.<br />

• des souillures accidentelles (boues, hydrocarbures...).<br />

Toutes ces variations qui sont perceptibles à l'usager compliquent l'interprétation de la mesure. Il n'est donc<br />

pas défini de coefficient pondérateur, ni a fortiori, de valeur seuil. Les niveaux de CFT indiqués dans le<br />

tableau relatif au confort et à la sécurité ne constituent donc que des indicateurs donnant des ordres de grandeur<br />

<strong>du</strong> phénomène mesuré.<br />

b) Le suivi des accidents sur chaussée mouillée permet de situer le risque de dérapage par insuffisance<br />

d'adhérence sur la section considérée par rapport à une section de référence. On s'appuie pour cela sur la<br />

valeur <strong>du</strong> rapport M/T (rapport <strong>du</strong> nombre d'accidents sur chaussée mouillée au nombre total d'accidents).<br />

De nombreux facteurs peuvent influencer ce rapport (caractéristiques géométriques de la route, trafic,<br />

<strong>du</strong>rée des précipitations variables d'une région à l'autre...) et il n'est pas possible de fixer une valeur unique,<br />

valable pour tout le réseau <strong>national</strong>, au-delà de laquelle la proportion d'accidents sur chaussée<br />

mouillée pourrait être considérée comme anormale.<br />

On compare donc le rapport M/T des différentes sections d'une route à la moyenne m obtenue sur le<br />

tronçon homogène (caractéristiques géométriques, trafic et site) qui intègre ces sections. On peut ainsi<br />

dégager les sections où le rapport M/T s'écarte significativement de la moyenne.<br />

Seuls sont à prendre en compte les accidents survenus en rase campagne, hors carrefour. De plus, le rapport<br />

M/T ne doit porter que sur les accidents postérieurs à la mise en œuvre de la dernière couche de roulement<br />

sur la section considérée et le nombre total d'accidents pris en compte doit être suffisamment<br />

significatif.<br />

Pour chaque section ainsi détectée, on s'efforcera de rechercher la (ou les) cause(s) des accidents (signalisation<br />

verticale ou horizontale, caractéristiques géométriques, environnement, qualités superficielles de<br />

la chaussée, etc.). Seuls sont abordés dans ce document les travaux visant à restaurer les qualités superficielles<br />

de la chaussée.<br />

3.4.TABLEAU CONCERNANT L'INTÉGRITÉ DE LA COUCHE DE SURFACE<br />

Le tableau correspondant n'appelle pas de commentaire particulier.<br />

12


Abaque 1 : VERIFICATION DE LA CLASSE DE TRAFIC<br />

1/365» <strong>du</strong> trafic<br />

60 000-t-^PL cumulé sur la<br />

R voie la plus chargée<br />

T0<br />

T1<br />

T2<br />

T3<br />

300<br />

200<br />

150<br />

100-<br />

90-<br />

80-<br />

70-<br />

60-<br />

50-<br />

T2<br />

T3<br />

/<br />

/<br />

Exemple d'utilisation : une chaussée supportait 650 PL -MJA, sur<br />

la voie la plus chargée, l'année de renforcement (année 0). La<br />

structure a donc été dimensionnée pour un trafic Tl. Le taux de'<br />

croissance géométrique annuel <strong>du</strong> trafic PL a été de 20 % entre<br />

l'année 1 et l'année 5. Le trafic PL cumulé s'obtient en multipliant '<br />

, le trafic PL de l'année 0 par le coefficient correcteur calculé ci-1<br />

après :<br />

Années 1 2 3 4 5<br />

Trafic PL cumulé 1 2,2 3,64 5,37 7,44<br />

A une constante près (365), le trafic PL cumulé est égal à la<br />

somme des moyennes journalières annuelles, soit à 650 x 7,44 =<br />

4 836 PL (point A). On voit que le trafic est passé en classe T0.<br />

T<br />

Années<br />

10 15 20<br />

13


TABLEAU III<br />

CONSERVATION ET ADAPTATION DE LA STRUCTURE<br />

NIVEAU DES INDICATEURS D'ETAT<br />

M\I AI :<br />

NIVEAU 1<br />

INDICATEUR D'ETAT<br />

PARAMETRE CONSIDÈRE<br />

Chaussées<br />

simples<br />

à assise<br />

non traitée<br />

Chaussée à<br />

couche<br />

de base<br />

traitée aux<br />

liants<br />

hydrocarbonés<br />

Chaussée a<br />

couche<br />

de base<br />

traitée aux<br />

liants<br />

hydrauliques<br />

Toutes<br />

structures<br />

DÉFLEXION (1)<br />

Déflexion<br />

caractéristique<br />

(en 1/100 e ) en fonction<br />

de la classe de trafic<br />

35 à 50<br />

50 à 75<br />

75 à 100<br />

100 à 150<br />

30 à 40<br />

40 à 50<br />

50 à 70<br />

70 à 90<br />

20 à 30<br />

35 à 45<br />

40 à 50<br />

Défauts de rive<br />

(affaissements,<br />

bourrelets)<br />

Pourcentage de longueur<br />

de chaussée affectée<br />

5 à 10<br />

Valeurs<br />

supérieures<br />

aux valeurs<br />

maximales<br />

<strong>du</strong> niveau 2<br />

Flaches, nids de poule<br />

(en formation ou<br />

rebouchés)<br />

Nombre par section<br />

de 200 m<br />

2 à 4 à2<br />

Orniérage à grand rayon<br />

Profondeur moyenne<br />

de l'ornière<br />

Pourcentage de longueur<br />

orniérée<br />

15 à 20 mm<br />

sur plus de 30 % de la longueur<br />

20 mm<br />

sur plus de<br />

Fissures transversales<br />

de retrait<br />

très dégradées (2)<br />

NIVEAU 1<br />

dans tous les cas<br />

Faïençage<br />

Pourcentage de surface<br />

de chaussée faïencée<br />

2à5 1 à 3<br />

Fissures longitudinales<br />

dans les traces de roues<br />

Pourcentage de longueur<br />

de chaussée fissurée<br />

5 à 10 ! a S ",,<br />

Valeurs<br />

supérieures<br />

aux valeurs<br />

maximales<br />

<strong>du</strong> niveau 2<br />

Remontées de fines<br />

Nombre par section<br />

de 200 m<br />

a 2<br />

Variations de la note d'UNI<br />

Pour les chaussées souples à assise non traitée el les chaussées de base traitée aux liants hydrocarbonés, une<br />

diminution sensible de la note d'uni (au moins 2 classes) entre deux passages successifs de l'appareil peut<br />

être le signe d'une évolution de la structure.<br />

(1) Si l'on constate une évolution importante de la valeur initiale de la déflexion mesurée lors de l'établissement <strong>du</strong> point 0, on sera<br />

con<strong>du</strong>it à classer une chaussée dans le niveau 2 même si les valeurs <strong>du</strong> tableau ci-dessus ne sont pas atteintes. On rappelle que pour les<br />

chaussées à assises traitées aux liants hydrauliques, la déflexion n'est qu'un indicateur de mauvaise qualité; il serait souhaitable de lui<br />

associer le rayon de courbure, mais celui-ci n'est pas encore mesurable en continu.<br />

(2) Les fissures transversales de retrait seront considérées comme « très dégradées » si plus de 20% d'entre elles sont, soit ramifiées, soit<br />

épaufrées et présentant des risques importants de départs de matériaux. Dans le cas contraire, elles seront prises en compte au titre<br />

de « l'intégrité de la couche de surface ».<br />

NOTA : Pour les dégradations de structure, les divers pourcentages (longueur de chaussée fissurée, surface faïencée, etc.) ainsi que le<br />

nombre de défauts (flaches, nids de poule) sont à considérer pour la voie (3,5 m) la plus dégradée et à ramener à la longueur ou<br />

surface de cette voie.<br />

14


REGLES D'ENTRETIEN<br />

DEFLEXION<br />

NIVEAU 1<br />

NIVEAU 2<br />

Inférieure<br />

au niveau 2<br />

DÉGRADATIONS DE STRUCTURE<br />

NIVEAU 1<br />

NIVEAU 2<br />

Existence de dégradations<br />

de structure susceptibles<br />

de se généraliser<br />

Absence de dégradation<br />

de structure<br />

TRAVAUX<br />

priorité 1<br />

TRAVAUX<br />

priorité 2<br />

Elude<br />

complémentaire<br />

(2)<br />

TRAVAUX<br />

priorité 2<br />

SURVEIL-<br />

LANCE<br />

(1)<br />

TRAVAUX<br />

priorité 2<br />

SURVEILLANCE<br />

(1)<br />

(1) SURVEILLANCE :<br />

Surveillance particulière de la section : inspections détaillées et éventuellement mesures complémentaires.<br />

Réparations localisées éventuelles s'il y a présence de dégradations.<br />

(2) L'étude complémentaire définira la nature des travaux à prévoir et précisera leur urgence.<br />

NOTA important :<br />

De façon générale, il conviendra de vérifier et éventuellement de remettre en état les ouvrages d'assainissement<br />

de la chaussée. L'entretien de ces ouvrages doit d'ailleurs être une préoccupation essentielle des responsables<br />

<strong>du</strong> réseau <strong>routier</strong>.<br />

15


TABLEAU IV<br />

SECURITE - CONFORT<br />

NIVEAU DFS INDICATEURS D'ETAT<br />

INDICATEUR D'ÉTAT<br />

PARAMETRE CONSIDÉRÉ<br />

NIVEAU 1<br />

NIVEAU 2<br />

NIVEAU 3<br />

ADHERENCE<br />

Coefficient de Frottement<br />

Transversal (CF.T.)<br />

inférieur<br />

à 0,25<br />

de l'ordre de<br />

0,25 à 0,45<br />

de l'ordre de<br />

0,45 à 0,55<br />

UNI<br />

Classe d'uni (dans les courte et<br />

moyenne longueurs d'onde:<br />

1 à 3,3 m et 3,3 à 13 m)<br />

1-2 ou 3<br />

4 ou 5<br />

DÉGRADATIONS<br />

Orniérage<br />

à petit rayon<br />

Plumage -<br />

Ressuage - Glaçage<br />

• Profondeur moyenne de<br />

l'ornière<br />

• Pourcentage de longueur<br />

orniérée<br />

Pourcentage de longueur<br />

de chaussée affectée<br />

plus de 20 mm<br />

plus de 30%<br />

supérieur à 30%<br />

15 à 20 mm<br />

plus de 30%<br />

10 à 30%<br />

NOTA : 1) Pour les dégradations, les divers pourcentages (longueur de chaussée orniérée, etc.) sont à considérer pour la voie<br />

(3,50 m) la plus dégradée et à ramener à la longueur totale de cette voie.<br />

2) Si la note d'uni dans la gamme des grandes longueurs d'onde (13 à 40 m) est basse et que des travaux sont programmés<br />

pour d'autres raisons, il convient d'examiner dans quelle mesure une amélioration peut être obtenue dans le cadre des<br />

travaux d'entretien.<br />

16


REGLES D'ENTRETIEN<br />

L'adhérence est au plus <strong>du</strong> niveau 3 L'adhérence est supérieure au niveau 3<br />

\l)lll RI N< 1<br />

DÉGRADATIONS<br />

NIVEAU 1 NIVEAU 2<br />

NIVEAU 3<br />

NIVEAU 1<br />

NIVEAU 2<br />

Absence de paramètre<br />

auxiliaire<br />

Conditions<br />

géométriques<br />

défavorables (1)<br />

TRAVAUX<br />

priorité 1<br />

TRAVAUX<br />

priorité 2<br />

SURVEILLANCE<br />

(2)<br />

TRAVAUX<br />

priorité 2<br />

SURVEILLANCE<br />

(2)<br />

NIVEAU<br />

2<br />

TRAVAUX<br />

priorité 2<br />

TRAVAUX<br />

priorité 3<br />

UNI<br />

NIVEAU 1<br />

1<br />

TRAVAUX<br />

priorité 1<br />

TRAVAUX<br />

priorité 2<br />

! DÉGRADATIONS<br />

NIVEAU<br />

2<br />

NIVEAU<br />

1<br />

TRAVAUX<br />

priorité 1<br />

TRAVAUX<br />

priorité 3<br />

TRAVAUX<br />

priorité 2<br />

(1) DÉFINITION DES CONDITIONS<br />

GÉOMÉTRIQUES DÉFAVORABLES<br />

Tracé en plan :<br />

Autoroute : rayon en plan < 1000 m<br />

Route <strong>national</strong>e : rayon en plan < 425 m<br />

ou < 665 m si<br />

la courbe suit un grand alignement.<br />

Profil en long : toutes voies : pente ou rampe > 5 %<br />

Kcoulemenl des eaux :<br />

• pente longitudinale < 0,5 %<br />

• zone d'accumulation d'eau : les caractéristiques <strong>du</strong><br />

dévers et la pente longitudinale con<strong>du</strong>isent à une<br />

accumulation d'eau ou à un écoulement important ; ou<br />

bien les lignes d'écoulement traversent la chaussée.<br />

Visibilité :<br />

Autoroute<br />

: distance de visibilité A V des points<br />

d'accès < 1 000 m<br />

Route <strong>national</strong>e :<br />

à 2 chaussées ou à 4 voies : A V < 230 m<br />

à 2 ou 3 voies : A V < 400 m<br />

(2) SURVEILLANCE<br />

Surveillance particulière de la section, suivi des accidents<br />

et éventuellement mesures complémentaires<br />

d'adhérence.<br />

SECTIONS A ACCUMULATION D'ACCIDENTS<br />

SUR CHAUSSÉE MOUILLÉE<br />

On considérera qu'une section présente une accumulation<br />

d'accidents sur chaussée mouillée si le rapport M/T<br />

(rapport <strong>du</strong> nombre d'accidents sur chaussée mouillée<br />

au nombre total d'accidents) y est nettement supérieur à<br />

la moyenne m de ce même rapport sur le tronçon homogène<br />

considéré.<br />

De telles sections doivent faire l'objet d'une étude<br />

approfondie, avec visites des lieux, pour rechercher les<br />

origines des accidents. Si les caractéristiques de surface<br />

de la chaussée sont en cause, il convient de prévoir au<br />

programme opérationnel, avec la priorité 1, le renouvellement<br />

de la couche de roulement.<br />

17


TABLEAU V<br />

INTEGRITE DE LA COUCHE DE SURFACE<br />

NIVEAU DES INDICATEURS D'ETAT<br />

INDICATEUR D'ETAT<br />

PARAMETRE CONSIDÈRE'<br />

NIVEAU 2<br />

NIVEAU 1<br />

Fissure longitudinale<br />

d'épaulement<br />

Raccordement<br />

défectueux de deux<br />

bandes d'enrobés<br />

Etat de la fissure<br />

Etat <strong>du</strong> joint<br />

Dès apparition <strong>du</strong> défaut<br />

Apparition de désordres<br />

secondaires : faïençage,<br />

nids de poule, arrachements<br />

avec risques importants de<br />

départs de matériaux<br />

DEGRADATIONS<br />

Fissures transversales<br />

de retrait<br />

Désenrobage<br />

Etat des fissures (1 )<br />

Pourcentage de longueur<br />

de chaussée dégradée<br />

Fissures peu dégradées<br />

10 à 30 %<br />

Fissures très dégradées<br />

(cf. tableau III)<br />

y 3o %<br />

Pelade<br />

Pourcentage de surface<br />

de chaussée dégradée<br />

0 à 2 "o<br />

> 2 »/o<br />

Remontées d'eau - Signes<br />

de perméabilité de<br />

l'enrobé<br />

Pourcentage de surface<br />

de chaussée dégradée<br />

0 à 10 "'()<br />

(1) Les fissures transversales considérées comme « très dégradées » (c'est-à-dire si plus de 20% d'entre elles sont soit ramifiées, soit<br />

épaufrées et présentant des risques importants de départs de matériaux) sont prises en compte au titre de la « conservation et<br />

adaptation de la structure ».<br />

NOTA: Pour les dégradations, les divers pourcentages (longueur ou surface de chaussée dégradée/ sont à considérer pour la voie<br />

(3,50 m) la plus dégradée, et à ramener à la longueur ou surface de cette voie.<br />

y<br />

m »/o<br />

REGLES D'ENTRETIEN<br />

Fissures transversales de retrait<br />

NIVEAU 2<br />

Scellement des fissures dès leur apparition (2)<br />

— Fissure longitudinale<br />

d'épaulement<br />

— Raccordement défectueux de<br />

deux bande d'enrobés<br />

NIVEAU 2<br />

NIVEAU 1<br />

Scellement des fissures ou <strong>du</strong> joint (2)<br />

Renouvellement de la couche de roulement (tapis d'enrobés)<br />

priorité 2<br />

Désenrobage<br />

NIVEAU 2<br />

NIVEAU 1<br />

Surveillance particulière de la section (inspections détaillées)<br />

Renouvellement de la couche de roulement<br />

(en<strong>du</strong>it ou tapis d'enrobés) priorité 3<br />

Pelade<br />

NIVEAU 2<br />

NIVEAU 1<br />

Réparations localisées (2) par emplois partiels ou enrobés<br />

Renouvellement de la couche de roulement (tapis d'enrobés)<br />

priorité 2<br />

— Remontées d'eau<br />

— Signes de perméabilité<br />

de l'enrobé<br />

NIVEAU 2<br />

NIVEAU 1<br />

Surveillance particulière de la section (inspections détaillées)<br />

Renouvellement de la couche de roulement (en<strong>du</strong>it ou<br />

tapis d'enrobés) après étude spécifique destinée à vérifier<br />

la perméabilité de l'enrobé — priorité 3<br />

(2) La note de priorité ne concerne que les tâches importantes programmables (en<strong>du</strong>its, tapis d'enrobés), les réparations localisées sont<br />

cependant à effectuer dans l'année.<br />

18


3.5. CRITÈRES DE CHOIX ENTRE ENDUITS SUPERFICIELS ET ENROBÉS CLASSIQUES OU EN<br />

COUCHE MINCE<br />

On a vu que les chaussées présentant des problèmes de structure nécessitent des travaux d'entretien relativement<br />

« lourds » qui excluent donc les en<strong>du</strong>its superficiels et les enrobés en couche mince.<br />

Par contre, si les caractéristiques de surface de la chaussée sont seules en cause, la question <strong>du</strong> choix entre<br />

en<strong>du</strong>it superficiel et enrobés peut se poser.<br />

L'en<strong>du</strong>it superficiel constitue la solution la plus intéressante au plan économique ; sa possibilité devra donc<br />

être examinée en premier lieu. Cette solution connaît cependant des limites techniques précisées dans l'intro<strong>du</strong>ction<br />

de la Directive SETRA-LCPC de novembre 1978 sur la réalisation des en<strong>du</strong>its superficiels, à laquelle il<br />

convient de se reporter.<br />

Si les en<strong>du</strong>its se révèlent techniquement inadaptés, les enrobés en couche mince à base de bitume pur, mis au<br />

point par les laboratoires des P. et C, peuvent constituer une solution économiquement intéressante. La Note<br />

technique correspondante est en cours d'élaboration.<br />

En revanche, si une chaussée comporte une couche de roulement dont l'épaisseur est inférieure à celle prévue<br />

au Catalogue 1977 des structures types de chaussées neuves, la mise aux normes à titre préventif, par un tapis<br />

d'enrobés classiques sera préférée aux solutions précédentes, même en l'absence de problème de structure.<br />

Enfin, il est également nécessaire de comparer sur le plan économique les différentes séquences d'entretien<br />

possibles, en particulier lorsque l'âge de la couche de surface est relativement élevé et que d'autre part la<br />

structure devra être réadaptée à brève échéance. Une question fréquemment posée est de savoir s'il convient<br />

d'exécuter un en<strong>du</strong>it à l'année n, puis un tapis d'enrobés classiques (rechargement) quelques années plus<br />

tard ou d'avancer la réalisation <strong>du</strong> tapis d'enrobés au lieu de l'en<strong>du</strong>it.<br />

En règle générale, et indépendamment des dispositions qui pourront être prises en fonction des problèmes<br />

d'exploitation, on pourra adopter le comportement suivant :<br />

— si un tapis est prévisible à court terme (de l'ordre de 3 ans) pour des raisons d'adaptation de la structure,<br />

on a intérêt économiquement à avancer le tapis d'enrobés plutôt que de faire un en<strong>du</strong>it d'attente,<br />

— dans le cas contraire, un en<strong>du</strong>it de bonne qualité à l'année n reste économiquement justifié.<br />

19


Page laissée blanche intentionnellement


DEUXIEME PARTIE<br />

ENTRETIEN DES DÉPENDANCES<br />

ET ÉQUIPEMENTS DIVERS<br />

Les règles d'entretien à appliquer sont définies dans les tableaux ci-après, successivement pour :<br />

— les dépendances,<br />

— les plantations<br />

— les équipements de la route<br />

— les installations annexes (points d'arrêt, aires de repos et de service).<br />

1. ENTRETIEN DES DÉPENDANCES<br />

Nature des ouvrages<br />

Bandes d'arrêt revêtues<br />

Bandes d'arrêt stabilisées<br />

Règles d'entretien<br />

1. Réparation des nids de poule et des affaissements (dénivellation<br />

supérieure à 4 ou 5 cm) dans un délai aussi ré<strong>du</strong>it que possible. Si les<br />

affaissements ne concernent que la partie de la bande d'arrêt située<br />

au-delà d'une distance de 1,00 m <strong>du</strong> bord théorique de la chaussée,<br />

on pourra intervenir dans un délai plus long. Une signalisation<br />

appropriée doit être mise en place dès que possible : balisage de la<br />

chaussée le long de la zone dégradée.<br />

2. Réparations localisées des zones fissurées et faïencées (scellements,<br />

purges et emplois partiels) dès que possible. Le délai de réparation<br />

est fonction de l'importance des pénétrations d'eau et de leur incidence<br />

sur la tenue de la chaussée (cas des sols sensibles à l'eau).<br />

1. Interventions dans une zone de 1,00 m de largeur, comptée à partir<br />

<strong>du</strong> bord théorique de la chaussée, dans les mêmes conditions que<br />

pour les bandes d'arrêt revêtues.<br />

2. Réparation des déformations et dégradations diverses constatées audelà<br />

de 1,00 m <strong>du</strong> bord théorique de la chaussée dans le cadre d'un<br />

programme annuel exécuté avant l'hiver. Des interventions plus fréquentes<br />

peuvent être nécessaires si les déformations sont très importantes<br />

(ornières ou flaches profonds de 10 cm ou plus) et favorisent<br />

l'infiltration des eaux (cas des sols de fondation sensibles à l'eau).<br />

21


Nature des ouvrages<br />

Berme en limite de chaussée<br />

ou de piste cyclable<br />

Règles d'entretien<br />

1. Interventions dans une zone de 1,00 m de largeur ou dans la zone<br />

située devant une glissière de sécurité dans les mêmes conditions que<br />

précédemment si les dégradations présentent un danger.<br />

2. Réparation des déformations et dégradations diverses constatées audelà<br />

de 1,00 m <strong>du</strong> bord théorique de la chaussée dans le cadre d'un<br />

programme annuel de travaux exécuté avant l'hiver lorsque les<br />

défauts gênent l'écoulement des eaux.<br />

Des interventions plus fréquentes peuvent être recommandées dans le<br />

cas de déformations très importantes facilitant la pénétration des<br />

eaux lorsque le sol de fondation de la chaussée est sensible à l'eau.<br />

3. Ouverture de saignées lorsque la surélévation de la berme con<strong>du</strong>it à<br />

la formation d'un écoulement longitudinal sur la chaussée ou à la<br />

stagnation des eaux à la suite d'une pluie d'intensité courante.<br />

4. Dérasement des bermes lorsque la surélévation dépasse une dizaine<br />

de centimètres.<br />

5. Remise à niveau des accotements lorsque la dénivellation à la limite<br />

de la chaussée est susceptible de mettre en cause la sécurité des usagers.<br />

6. Délignage des bermes : les travaux de délignage doivent être exécutés<br />

dès que la bande blanche de rive est atteinte par la végétation et avant<br />

rechargement de la chaussée.<br />

Berme en limite de bandes<br />

d'arrêt<br />

Berme : contrôle de la<br />

végétation<br />

1. Réparation des affaissements, orniérages, ravinements, suivant les<br />

indications définies au § 2 ci-dessus.<br />

2. Ouverture de saignées lorsque la surélévation de la berme con<strong>du</strong>it à<br />

la formation d'un écoulement longitudinal important sur la bande<br />

d'arrêt.<br />

3. Dérasement des bermes lorsque la surélévation atteint 15 à 20 cm<br />

environ.<br />

Les interventions de fauchage varieront généralement de 2 à 4 par an en<br />

fonction de la région et des conditions météorologiques de l'année.<br />

L'objectif souhaitable est de ne pas dépasser une vingtaine de cm de<br />

hauteur d'herbe sur les autoroutes et les routes <strong>national</strong>es importantes,<br />

cette hauteur pouvant aller jusqu'à une quarantaine de cm sur les routes<br />

à faible trafic. Des interventions localisées supplémentaires peuvent être<br />

nécessaires pour assurer la visibilité dans certaines zones (dégagement en<br />

courbes, panneaux, carrefours, etc.).<br />

Lorsqu'il n'y a pas de glissière de sécurité, le fauchage doit être fait sur<br />

la largeur totale de la berme.<br />

Lorsqu'il y a une glissière de sécurité, le fauchage doit être fait sur la<br />

largeur totale devant la glissière de sécurité aux périodicités indiquées cidessus,<br />

et une fois par an sous et derrière la glissière.<br />

Remarques :<br />

1. L'emploi de pro<strong>du</strong>its limitateurs de croissance peut diminuer les fréquences<br />

d'intervention, mais leur application nécessite le respect de<br />

conditions très strictes qui en font une technique peu souple à mettre<br />

en œuvre (assistance technique des fabricants nécessaire).<br />

2. Le désherbage chimique peut être utilisé en complément <strong>du</strong> fauchage<br />

mécanique dans les zones d'accès difficile et lorsque la couverture<br />

végétale n'est pas nécessaire à la stabilité <strong>du</strong> terrain (pieds de panneaux<br />

de signalisation, bornes, délinéateurs, supports de glissières).<br />

Des précautions particulières doivent être prises pour éviter la pollution<br />

et des destructions en dehors des zones traitées. Se référer à ce sujet à la<br />

Note d'information « Traitement chimique des abords de chaussée » —<br />

septembre 1977 — diffusée par le SETRA<br />

22


Nature des ouvrages<br />

Bande dérasée de gauche<br />

Terre-plein engazonné<br />

Accotements et terre-plein<br />

Règles d'entretien<br />

Mêmes interventions que sur les bandes d'arrêt.<br />

Mêmes interventions que sur les bermes avec possibilité de désherbage<br />

chimique total sous glissières (quand elles sont situées en bor<strong>du</strong>re de surfaces<br />

minéralisées) et d'utilisation de limitateurs de croissance (section à<br />

fort trafic notamment).<br />

Le nettoyage régulier des accotements et l'enlèvement des détritus sur<br />

toute la largeur est nécessaire pour l'esthétique générale de la route.<br />

L'accumulation des détritus incite à en ajouter.<br />

On pourra à ce sujet se référer au Guide « Propreté de la route » décembre<br />

1977, diffusé parle S.E.T.R.A.<br />

Fossés ou cunettes<br />

1. Dégagement des obstacles accidentels à l'écoulement des eaux<br />

(dépôts, glissements de talus) dès constatation <strong>du</strong> défaut.<br />

2. Curage périodique des fossés en terre tous les 3 ou 5 ans. La fréquence<br />

des interventions pourra être adaptée aux conditions locales.<br />

Des interventions de débroussaillage sont nécessaires dans l'intervalle<br />

suivant le développement observé et la nature de la végétation<br />

(débroussaillage mécanique de préférence, une fois par an).<br />

Le débroussaillage chimique des fonds de fossés doit être utilisé avec<br />

une grande prudence, compte tenu des risques de pollution des nappes<br />

et des dommages aux propriétés riveraines.<br />

Voir à ce sujet la Note d'information « Traitement chimique des<br />

abords de chaussées » — septembre 1977 diffusée par le SETRA<br />

3. Le fauchage dans l'emprise des cunettes engazonnées doit être effectué<br />

régulièrement en même temps que celui de la berme.<br />

Canalisations<br />

Bouches et regards<br />

Bor<strong>du</strong>res - caniveaux (hors<br />

agglomération)<br />

Dégagement des obstacles accidentels à l'écoulement des eaux (dépôts)<br />

par curage des canalisations dès constatation <strong>du</strong> défaut.<br />

Réparation des maçonneries des regards, avaloirs et autres ouvrages<br />

d'assainissement, suivant constatation des défauts. Remplacement des<br />

tampons de fermeture et grilles des regards, bouches d'égoûts, caniveaux<br />

cassés ou trop déformés.<br />

Les ouvrages dégradés situés en bor<strong>du</strong>re immédiate de la chaussée<br />

devront être signalés provisoirement dès constatation <strong>du</strong> défaut et la<br />

remise en état doit intervenir dès que possible. Les ouvrages sur chaussée<br />

doivent faire l'objet d'une intervention d'urgence dès constatation<br />

<strong>du</strong> défaut (réparation provisoire ou signalisation).<br />

Dégagement des obstacles à l'écoulement des eaux dès constatation <strong>du</strong><br />

défaut.<br />

Remplacement ou mise à niveau des bor<strong>du</strong>res affaissées ou décalées à<br />

l'occasion des travaux d'entretien sur chaussée ou dès constatation <strong>du</strong><br />

défaut lorsque l'écoulement des eaux ou la sécurité des usagers est en<br />

cause.<br />

Nota : l'entretien des bor<strong>du</strong>res en agglomération n'est pas à la charge de<br />

l'État. Néanmoins, il convient d'attirer l'attention des collectivités sur le<br />

danger que peuvent présenter certains défauts (perturbation dans l'écoulement<br />

des eaux, ouvrages débordant sur la chaussée, saillie de gargouilles,<br />

etc.) et en cas d'urgence de remédier à leur défaillance.<br />

23


Nature des ouvrages<br />

Talus<br />

Règles d'entretien<br />

1. Purge éventuelle, nettoyage et reconstitution des talus dans les zones<br />

d'érosion ; reprise ou aménagement d'ouvrages d'assainissement<br />

(descentes d'eau). Les travaux doivent être réalisés en général rapidement<br />

pour éviter l'extension des dégradations.<br />

2. Purges des parois rocheuses pour éliminer les blocs instables suivant<br />

les constatations faites au cours des visites de routine.<br />

3. Eboulis et glissements importants : les travaux doivent être déterminés<br />

après une étude spécifique. Différentes solutions techniques peuvent<br />

être envisagées (soutènement, reprise et aménagement de pentes,<br />

drainage, etc.).<br />

Remarque :<br />

Les matériaux éboulés empiétant sur les chaussées ou à proximité immédiate<br />

doivent être dégagés dans les meilleurs délais. Une signalisation<br />

temporaire de danger doit être mise en place dès constatation des dégradations.<br />

Contrôle de la végétation<br />

La périodicité des interventions de fauchage et les limites des traitements<br />

sont définies de la manière suivante :<br />

a) Talus de déblais de pente faible permettant la circulation des engins<br />

(jusqu'à 2/1), ou talus fauché par un engin à bras déporté : fauchage<br />

de l'emprise totale une ou deux fois par an selon l'importance de la<br />

route.<br />

L'objectif souhaitable est de ne pas dépasser une quarantaine de centimètres<br />

sur une hauteur de 3 m pour les talus des routes importantes.<br />

b) Talus de déblais de grande hauteur (plus de 3 m) et de pente élevée<br />

(plus de 2/1) : fauchage sur 3 m de hauteur comme précédemment.<br />

La hauteur de 3 m peut être augmentée si l'on dispose de rotofaucheuses<br />

à bras déporté permettant d'atteindre des hauteurs supérieures<br />

et si les conditions de circulation de l'engin au sol le permettent.<br />

Au-delà de 3 m de hauteur, on doit envisager selon les conditions<br />

locales :<br />

un débroussaillage dont la périodicité est fonction de l'aspect de<br />

la végétation, de la gêne occasionnée, des risques d'incendie ou de<br />

glissements de neige.<br />

Le débroussaillage mécanique, difficile à pratiquer sur des surfaces<br />

peu accessibles, permet la reconstitution rapide d'une végétation<br />

arbustive basse efficace contre l'érosion, alors que le<br />

débroussaillage chimique, plus facile à mettre en œuvre, implique<br />

un retour à des surfaces herbeuses après destruction des ligneux.<br />

aucune intervention, pour permettre un boisement spontané progressif<br />

par évolution naturelle de la végétation. Cette règle peut<br />

s'appliquer partout où la sécurité des usagers et la commodité des<br />

riverains n'est pas remise en cause, et tout spécialement dans la<br />

traversée de zones boisées.<br />

c) Talus de remblais<br />

Les règles ci-dessus sont applicables au talus de remblais sur toute<br />

leur hauteur.<br />

Quand la situation des talus rend obligatoire leur maintien en herbe,<br />

l'utilisation de limitateurs de croissance associés à des désherbants<br />

sélectifs permet d'alléger la contrainte d'entretien.<br />

24


2. ENTRETIEN DES PLANTATIONS<br />

Nature des ouvrages<br />

Plantations<br />

Règles d'entretien<br />

Les règles concernant l'entretien :<br />

— des jeunes plantations jusqu'à leur établissement définitif,<br />

— des plantations d'alignement,<br />

— des haies libres ou taillées et des écrans sur terre-plein central<br />

— des masses boisées,<br />

sont développées dans le Guide technique des plantations des routes<br />

<strong>national</strong>es (à paraître) diffusé par le SETRA<br />

Pour effectuer cet entretien dans les meilleures conditions et prévenir les<br />

accidents susceptibles d'être occasionnés par les végétaux, il y a lieu de<br />

procéder à une visite annuelle de surveillance effectuée pendant la<br />

période de pleine végétation (fin mai à début septembre), ayant notamment<br />

pour but de détecter les arbres dangereux, âgés ou malades.<br />

Dans l'attente de la parution de ce Guide, on se reportera à :<br />

- la circulaire n° 69 100 <strong>du</strong> 30 septembre 1969 relative à l'entretien des<br />

plantations,<br />

- au fascicule n° 35 <strong>du</strong> Cahier des Prescriptions Communes<br />

— à la circulaire n° 72 144 <strong>du</strong> 30.8.1972 relative à l'abattage d'arbres<br />

le long des routes <strong>national</strong>es.<br />

3. ENTRETIEN DES ÉQUIPEMENTS DE LA ROUTE<br />

Nature des ouvrages<br />

Panneaux de signalisation<br />

Signalisation horizontale<br />

Bornes kilométriques<br />

Délinéateurs et balises<br />

Règles d'entretien<br />

Le nettoyage doit être assez fréquent pour que la lisibilité des panneaux<br />

des types A, AB et B soit toujours excellente.<br />

Pour les autres panneaux, notamment de type D, la lisibilité doit être<br />

correcte et l'aspect satisfaisant.<br />

Se référer au Guide « Propreté de la route » — décembre 1977 — diffusé<br />

par le SETRA.<br />

Elle doit être renouvelée périodiquement. Il est difficile de fixer des<br />

périodicités fixes applicables de manière générale, l'usure dépendant des<br />

qualités de pro<strong>du</strong>its utilisés, des conditions de trafic, des conditions climatiques<br />

(pneus à crampons, emplois de sels de déverglaçage, etc.).<br />

Les périodicités moyennes sont actuellement de l'ordre de :<br />

— 1 an pour les peintures,<br />

— 2 ans pour les pro<strong>du</strong>its plus élaborés.<br />

Elles sont à l'heure actuelle essentiellement utilisées pour le repérage de<br />

toutes les données sur le réseau et pour l'information de l'usager.<br />

Leur entretien comprend : le remplacement des bornes accidentées et le<br />

nettoyage ou la réfection des inscriptions ; les travaux doivent être exécutés<br />

en fonction des constatations faites au cours des visites et inspections,<br />

en particulier dès que la lisibilité depuis un véhicule circulant<br />

sur la chaussée à 60 km/h devient insuffisante.<br />

L'ordre de grandeur moyen des nettoyages annuels des délinéateurs est<br />

de 18.<br />

Se référer à ce sujet au Guide « Délinéateurs — conditions d'emploi —<br />

maintien en état — mars 1978 — Direction des Routes et de la Circulation<br />

Routière — Service de l'Exploitation Routière Et de la Sécurité —<br />

Division Exploitation Sécurité <strong>du</strong> S.E.T.R.A.<br />

25


Nature des ouvrages<br />

Glissières de sécurité<br />

Eclairage<br />

Bornes d'appels téléphoniques<br />

Règles d'entretien<br />

Le remplacement des éléments accidentés doit être effectué dès que possible<br />

après mise en place d'un balisage temporaire (attention au danger<br />

présenté par les extrémités non protégées).<br />

L'entretien comprend le remplacement périodique systématique des<br />

lampes, la périodicité étant fonction <strong>du</strong> matériel employé. Des remplacements<br />

intermédiaires peuvent être nécessaires, le délai de l'intervention<br />

dépendant de l'importance <strong>du</strong> défaut d'éclairage au point de vue de<br />

la sécurité (en particulier, l'éclairage des panneaux de signalisation doit<br />

être rétabli dès que possible).<br />

Les interruptions de service et les dégradations doivent être signalées à<br />

l'organisme chargé de l'entretien dès constatation. L'entretien des accès<br />

aux bornes et de la signalisation afférente reste entièrement à la charge<br />

des services de l'Equipement.<br />

4. ENTRETIEN DES INSTALLATIONS ANNEXES<br />

(Points d'arrêt, aires de repos et de service)<br />

Le nettoyage et l'enlèvement des détritus doit être fait au cours d'interventions périodiques dont la fréquence<br />

est fonction de l'utilisation de l'aire. Voir à ce sujet le Guide « Propreté de la route » — décembre 1977 — diffusé<br />

par le S.E.T.R.A.<br />

Les équipements divers doivent être remplacés ou réparés régulièrement.<br />

L'entretien des zones de stationnement et des voies d'accès et de circulation est effectué en application des<br />

règles d'entretien définies pour les chaussées ou pour les bandes d'arrêt.<br />

Les règles d'entretien concernant la végétation sont énoncées dans le Guide « Aires annexes » (à paraître) diffusé<br />

par le SETRA.<br />

26


TROISIEME PARTIE<br />

RECUEIL DES DONNÉES<br />

1. SURVEILLANCE SYSTÉMATIQUE A L'AIDE D'APPAREILS DE MESURE A<br />

GRAND RENDEMENT<br />

Les appareils permettant de relever des paramètres sur la chaussée en continu (ou avec une très grande fréquence)<br />

sont actuellement au nombre de quatre :<br />

— le déflectographe pour la mesure de la délexion,<br />

— l'APL (analyseur de profil en long) pour la mesure de l'uni,<br />

— le SCRIM pour la mesure <strong>du</strong> coefficient de frottement transversel (CF.T.),<br />

— le GERPHO (Groupe d'Examen Routier par PHOtographie) qui filme en continu la chaussée et permet<br />

ensuite le repérage et la quantification des dégradations.<br />

Le passage des trois premiers de ces appareils est programmé systématiquement sur le réseau suivant une certaine<br />

périodicité ; le GERPHO fait l'objet de dispositions particulières qui sont indiquées au § 1.2 ci-après.<br />

1.1. DISPOSITIONS GÉNÉRALES<br />

Les mesures effectuées par les appareils à grand rendement ne sont exécutées que :<br />

— dans un seul sens de circulation pour les chaussées uniques bidirectionnelles,<br />

— sur une voie de chaque chaussée, en cas de chaussées unidirectionnelles séparées.<br />

Pour le déflectographe, la période de mesure est un élément particulièrement important ; les valeurs relevées<br />

ne seront significatives que si le passage de l'appareil a lieu au printemps.<br />

1.1.1. « Point zéro »<br />

Une première série de mesures dans le cadre <strong>du</strong> point zéro doit être réalisée après la construction ou le renforcement<br />

de la chaussée. Celui-ci est réalisé un an après les travaux pour tenir compte, en particulier, <strong>du</strong> temps<br />

de prise des assises traitées aux liants hydrauliques.<br />

1.1.2. Mesures périodiques<br />

Après le point zéro, le passage des appareils doit être renouvelé périodiquement.<br />

Les périodicités souhaitables sont actuellement difficiles à définir pour deux raisons :<br />

— on ne dispose pas encore d*une expérience suffisante de l'évolution moyenne dans le temps des indicateurs<br />

d'état concernés,<br />

— pour des problèmes de coût, on ne peut renouveler chaque année l'ensemble des mesures sur tous les itinéraires.<br />

27


Le tableau ci-dessous fournit les périodicités retenues provisoirement pour l'exécution des mesures au titre <strong>du</strong><br />

programme systématique défini par l'Administration Centrale.<br />

-^—_ Appareils<br />

Années ^m<br />

^<br />

W<br />

Déflectographe<br />

SCRIM<br />

APL<br />

n(l)<br />

•<br />

•<br />

•<br />

n + 4<br />

•<br />

•<br />

•<br />

n + 6<br />

•<br />

n + 8<br />

•<br />

•<br />

•<br />

n + 10<br />

•<br />

n + 12<br />

•<br />

(1) L'année n est l'année d'inscription de l'itinéraire au programme d'entretien, c'est-à-dire en principe l'année qui suit la construction<br />

ou le renforcement.<br />

Si les responsables de l'entretien considèrent que des mesures sont nécessaires en dehors des périodicités prévues,<br />

ils ont la possibilité d'en demander le financement dans le cadre <strong>du</strong> programme opérationnel de travaux<br />

d'entretien.<br />

Cette procé<strong>du</strong>re doit permettre d'adapter la surveillance systématique à l'évolution de l'état de la chaussée<br />

et de faire exécuter des mesures dans les deux sens sur certaines sections où le diagnostic se révèle particulièrement<br />

délicat.<br />

Les études particulières de laboratoire, sur des sections plus localisées, qui s'avéreraient nécessaires à l'issue<br />

de l'application des règles d'entretien, pourront être financées suivant le même principe.<br />

•<br />

•<br />

1.2. CAS PARTICULIER DU GERPHO<br />

Le programme <strong>du</strong> passage de cet appareil sur les itinéraires fait l'objet de dispositions particulières.<br />

En effet, si le GERPHO permet de relever avec précision les défauts présentant une certaine gravité, la saisie<br />

des premiers indices de dégradations peut s'avérer difficile, car celles-ci ne sont pas toujours très visibles et<br />

de ce fait un seul passage annuel <strong>du</strong> GERPHO ne peut remplacer l'inspection visuelle détaillée qui peut être<br />

faite au bon moment. En outre, il ne^permet pas de repérer le phénomène d'orniérage.<br />

Dans ces conditions, le passage <strong>du</strong> GERPHO n'est actuellement programmé que sur un certain nombre de<br />

sections particulières : zones sur lesquelles on veut suivre, avec précision, l'évolution des dégradations ; routes<br />

ou autoroutes très fortement circulées où les inspections visuelles détaillées sont très difficiles à réaliser ;<br />

chaussées en béton.<br />

2. INSPECTIONS VISUELLES DÉTAILLÉES<br />

La surveillance <strong>du</strong> réseau ne peut reposer uniquement sur les mesures des appareils à grand rendement; on a<br />

vu en effet que la périodicité de leur passage était relativement grande et que le relevé des dégradations à<br />

l'aide <strong>du</strong> GERPHO ne fournissait pas une vue exhaustive de l'état de la chaussée.<br />

Le relevé de l'état des dépendances ne peut, quant à lui, être effectué par aucun appareil.<br />

Une surveillance visuelle, réalisée par le personnel chargé de l'entretien <strong>du</strong> réseau, est donc indispensable.<br />

Actuellement, ce personnel procède à des « tournées de routine » qui ont pour but de détecter les incidents<br />

aléatoires qui ont pu se pro<strong>du</strong>ire sur la route et qui sont susceptibles de mettre en cause la sécurité des usagers<br />

(dégradations soudaines de la chaussée ou de ses dépendances : amorces de nids de poule, affaissements<br />

localisés, présence de pro<strong>du</strong>its caustiques ou glissants à la suite d'un accident, détérioration des panneaux de<br />

signalisation, etc.). Ces « tournées de routine » sont, en général, effectuées par un seul agent se déplaçant en<br />

voiture à vitesse modérée, souvent dans le cadre de déplacements liés à son travail ou sur son trajet domiciletravail.<br />

Mais pour pouvoir appliquer un entretien préventif, il est nécessaire de procéder à des inspections visuelles<br />

détaillées des chaussées et dépendances faisant l'objet de comptes ren<strong>du</strong>s écrits sur lesquels les dégradations<br />

sont relevées en localisation et en importance.<br />

28


2.1. PROCÉDURES DE RÉALISATION DES INSPECTIONS DÉTAILLÉES<br />

Compte tenu des moyens disponibles dans les services, les inspections visuelles détaillées ne peuvent être trop<br />

fréquentes ; il faut néanmoins en prévoir au moins une par an. La période la plus favorable semble être la fin<br />

de l'hiver, époque de l'année où l'on peut constater le maximum de dégradations (ouverture dès fissures,<br />

remontées de boues, etc.).<br />

Une deuxième inspection sur les zones les plus dégradées serait cependant souhaitable à la fin de l'été pour<br />

actualiser le relevé, juste avant la préparation des programmes d'entretien (en particulier,en ce qui concerne<br />

le fluage et l'orniérage).<br />

L'équipe d'inspection doit comprendre au moins un agent ayant une bonne connaissance des dégradations<br />

susceptibles d'être rencontrées sur le réseau.<br />

Le répertoire des dégradations doit permettre une identification de ces dégradations selon une terminologie<br />

commune à tous les services.<br />

La période la plus favorable pour bien voir les dégradations se situe après une pluie lorsque la chaussée est en<br />

cours de séchage. Il serait, bien enten<strong>du</strong>, peu réaliste de recommander de ne faire d'inspections détaillées que<br />

dans ces conditions ; il conviendra cependant d'éviter les temps de pluie ou de trop forte chaleur (les relevés<br />

à pied seraient d'ailleurs très pénibles dans de telles conditions).<br />

Il faudra également tenir compte des conditions d'éclairement ; au cours des déplacements à pied, il semble<br />

préférable de progresser en tournant le dos au soleil.<br />

La méthode à utiliser pour réaliser les inspections détaillées dépend en grande partie des moyens disponibles<br />

en personnel et en matériel et <strong>du</strong> type de route concerné (chaussée bidirectionnelle ou chaussée unique, présence<br />

ou absence d'accotements, etc..) ; il n'est donc pas possible d'indiquer un mode opératoire qui convienne<br />

dans tous les cas. A titre indicatif, on peut cependant décrire les principales méthodes qui ont été<br />

employées jusqu'à présent et qui se divisent en deux types : inspections entièrement faites à pied ou inspections<br />

faites en partie depuis un véhicule.<br />

2.1.1. Inspections détaillées entièrement faites à pied<br />

L'inspection est effectuée par au moins deux agents qui parcourent à pied l'ensemble de l'itinéraire. Pour les<br />

chaussées bidirectionnelles à deux voies, ils se placent de part et d'autre de la route, chacun relevant les<br />

dégradations de la voie située de son côté, en se déplaçant sur l'accotement.<br />

L'un des deux « inspecteurs » doit être muni d'une planchette sur laquelle sont disposées les feuilles de relevés<br />

des dégradations qu'il remplit au fur et à mesure avec ses propres constatations et celles annoncées par<br />

son coéquipier.<br />

La localisation peut se faire à partir <strong>du</strong> bornage hectométrique, s'il existe, ou à l'aide d'un cyclomètre tenu<br />

par le deuxième inspecteur ; il peut s'avérer utile de se munir d'une règle et d'un décimètre pour le relevé des<br />

ornières.<br />

Toutes les précautions doivent être prises pour assurer la sécurité des agents, en particulier dans les sections<br />

dangereuses (routes fortement circulées, accotements ré<strong>du</strong>its, etc.). Parmi les mesures à prendre, on peut<br />

citer :<br />

— le port de gilets réfléchissants,<br />

— une signalisation de chantier mobile (avec limitation de vitesse à 60 km/h et interdiction de dépasser) disposée<br />

de part et d'autre des hommes à pied, sur une section n'excédant pas 2 km,<br />

— la protection de l'inspecteur qui circule à droite de la chaussée par un véhicule équipé d'un gyrophare,<br />

roulant derrière lui à vitesse ré<strong>du</strong>ite. Ce dispositif mobilise un troisième agent pour la con<strong>du</strong>ite,<br />

mais celui-ci peut également s'occuper de la localisation des dégradations si le véhicule est équipé d'un<br />

compteur métrique.<br />

Pour les chaussées bidirectionnelles à trois voies, le relevé des dégradations sur la voie centrale est très délicat,<br />

mais généralement, la saisie des deux voies extrêmes qui sont en principe les plus dégradées sera suffisante.<br />

Pour les chaussées séparées unidirectionnelles, l'un des deux inspecteurs circule sur la bande d'arrêt ou l'accotement,<br />

protégé par le véhicule équipé <strong>du</strong> gyrophare ; l'autre inspecteur circule sur le terre-plein central. Si la<br />

chaussée comporte plus de deux voies, les dégradations des voies centrales ne pourront pas être relevées, le<br />

même problème se posera pour la voie de gauche si le terre-plein central est très ré<strong>du</strong>it.<br />

Dans tous les cas, il pourra s'avérer judicieux de profiter de la neutralisation d'une voie (pour cause de travaux,<br />

marquages horizontaux ou fauchage des accotements, par exemple) pour réaliser l'inspection détaillée.<br />

A titre indicatif, les relevés visuels effectués jusqu'à présent ont permis des rendements de 5 à 10 km de<br />

chaussée par jour.<br />

Pour les routes à 2 chaussées séparées, un relevé doit être fait pour chaque chaussée.<br />

29


2.1.2. Inspections détaillées faites en partie depuis un véhicule<br />

Cette méthode mobilise également 2 ou 3 agents. Le véhicule (équipé d'un gyrophare) roule à vitesse modérée,<br />

en utilisant en partie l'accotement si cela est possible.<br />

L'un des agents relève les dégradations sur les deux voies et les transcrit lui-même sur la feuille de compte<br />

ren<strong>du</strong> ou les dicte à un troisième ; la localisation s'effectue à l'aide <strong>du</strong> compteur <strong>du</strong> véhicule (un compteur<br />

métrique paraît souhaitable). Les dégradations peuvent être relevées en quantités ou simplement en présence.<br />

La méthode qui semble la mieux adaptée consiste à :<br />

— relever les dégradations en essayant d'évaluer sommairement les quantités sur les sections peu dégradées,<br />

— compléter par des inspections à pied (suivant la méthode <strong>du</strong> 2.1.1.) sur les sections les plus dégradées ou<br />

sur des sections sur lesquelles apparaît un doute au moment de l'application <strong>du</strong> guide technique.<br />

Cette méthode fournit des relevés de dégradations moins précis que les inspections visuelles entièrement faites<br />

à pied ; de plus, elle s'adapte mal aux chaussées à trois voies. Elle s'avère par contre plus « sécurisante »<br />

et moins fatigante pour les agents. A titre indicatif, les rendements obtenus jusqu'à présent ont été de 10 à<br />

15 km d'itinéraires par jour.<br />

2.2. ETABLISSEMENT DU COMPTE RENDU<br />

2.2.1. Relevé des dégradations<br />

Les dégradations doivent être relevées en quantités et portées sur des feuilles de compte ren<strong>du</strong> dont un modèle<br />

est fourni en fin de chapitre.<br />

Il ne s'agit, bien enten<strong>du</strong>, que d'un exemple que chacun pourra améliorer afin de l'adapter à ses besoins particuliers.<br />

2.2.2. Modèle de compte ren<strong>du</strong> d'inspection détaillée<br />

Le modèle fourni en fin de chapitre permet de relever 2 km de chaussée par feuille (échelle 1/10 000 e ).<br />

Pour chaque dégradation, deux lignes représentant les voies gauche et droite de la chaussée ont été réservées ;<br />

chacune des colonnes représente un tronçon de 50 m. Les dégradations doivent donc être quantifiées<br />

sommairement, dans l'unité indiquée en regard de chacune d'entre elles (nombre, mètre linéaire ou mètre<br />

carré), et reportées dans les cases élémentaires de 50 m.<br />

Famille des déformations<br />

1. Affaissement de rive et bourrelets.<br />

On inscrit la longueur de chaussée dégradée par tronçon de 50 m. Des précisions (affaissement seul, bourrelet<br />

seul, ou les deux ensemble, largeur de chaussée concernée, etc.) peuvent être indiquées en observation.<br />

2. Flaches<br />

On inscrit le nombre de flaches relevées sur 50 m de voie.<br />

3. Orniérage<br />

Un orniérage d'une profondeur inférieure à 15 - 20 mm est difficilement perceptible à l'œil. 11 sera donc intéressant<br />

de se munir d'une règle et d'effectuer un contrôle systématique tous les 50 m, par exemple (dans la<br />

mesure où les conditions de trafic le permettent).<br />

On indiquera, dans chaque case, la longueur de chaussée orniérée et en observation le type d'orniérage dont il<br />

s'agit (grand ou petit rayon — voir à ce sujet le Répertoire des dégradations) ainsi que sa profondeur.<br />

Familles des fissures<br />

4. Faïençage<br />

On inscrit la surface affectée par cette dégradation, par tronçon de 50 m.<br />

5. Fissures transversales de retrait<br />

On inscrit le nombre de fissures par tronçon de 50 m. Leur état (fissures courtes ou en pleine largeur, fissures<br />

fines ou épaufrées, fissures ramifiées, départs de matériaux) sera mentionné en observation.<br />

30


6. Fissures longitudinales de fatigue (dans les traces des roues des véhicules)<br />

On inscrit dans chaque case la longueur de chaussée concernée par ceite dégradation.<br />

7. Autres fissures<br />

On inscrit dans chaque case la longueur de chaussée concernée par cette dégradation. Le type de fissure (tassement,<br />

épaulement, raccordement de deux bandes d'enrobés) sera indiqué en observation.<br />

Famille des arrachements - Famille des remontées<br />

8. Nids de poule<br />

On inscrit le nombre de nids de poule par tronçon de 50 m. On indiquera en observation s'il s'agit de nids de<br />

poule en formation ou rebouchés.<br />

9. Désenrobage, plumage<br />

On indiquera par un D ou un P la dégradation dont il s'agit et la longueur de chaussée qu'elle affecte par<br />

tronçon de 50 m.<br />

10. Ressuage, glaçage<br />

On indiquera par un R ou un G la dégradation dont il s'agit, et la longueur qu'elle affecte par tronçon de<br />

50 m.<br />

11. Remontées de fines (laitance)<br />

On inscrit le nombre de remontées par tronçon de 50 m.<br />

A utres dégradations<br />

On peut indiquer ici des dégradations trop peu fréquentes pour figurer dans la liste ci-dessus : pelade,<br />

remontée d'eau, signes de perméabilité de l'enrobé (traces humides restant sur la chaussée après une pluie),<br />

usure par les pneus à crampons, etc.<br />

Comme on l'a vu précédemment, la ligne « observations » permet, pour certaines dégradations, d'en préciser<br />

l'origine et le niveau.<br />

Etat des dépendances<br />

On peut noter ici les travaux à effectuer sur les dépendances et leur localisation (accotement à déraser, fossé<br />

à curer, panneaux de signalisation à remplacer, etc.).<br />

31


RELEVÉ des DÉGRADATIONS<br />

ITINERAIRE RN Dépt. SUBDIVISION DATE de L'INSPECTION ETAT de la<br />

CHAUSSEE<br />

sèche<br />

très humide<br />

•<br />

DÉGRADATIONS<br />

SUR CHAUSSÉES<br />

UNITE<br />

structure! £jj |<br />

sécurité I m 1<br />

confort J O |<br />

TIFI<br />

z m<br />

PR: 2 4 6 8<br />

PR = 2 4 6 8<br />

PR :<br />

Déformations<br />

1. Défauts de rive<br />

Affaissements. Bourrelets<br />

2. Flaches<br />

3. Orniérage<br />

m<br />

nb<br />

m<br />

•<br />

•<br />

• •<br />

4. Faïençage<br />

m 2<br />

•<br />

Fissures<br />

5. Fissures transversales<br />

de retrait<br />

6. Fissures longitudinales dans<br />

les traces des roues<br />

nb<br />

m<br />

•<br />

•<br />

•<br />

7. Autres fissures (épaulement,<br />

joint, etc.)<br />

m<br />

8. Nids de poule<br />

nb<br />

•<br />

Arrachements<br />

Remontées<br />

9. Désenrobage, plumage<br />

10. Glaçage, ressuage<br />

m<br />

m<br />

• •<br />

•<br />

11. Remontées de fines (laitance)<br />

nb<br />

•<br />

AUTRES DEGRADATIONS<br />

OBSERVATIONS<br />

ETAT DES DEPENDANCES


ANNEXE<br />

FICHES DE RENSEIGNEMENTS<br />

SUR LES APPAREILS DE MESURE<br />

A GRAND RENDEMENT<br />

I. DÉFLECTOGRAPHE<br />

1. DÉFINITION DE LA DÉFLEXION<br />

La déflexion est le déplacement vertical, exprimé en l/lOO e mm, d'un point de la surface de la chaussée, sous<br />

une charge verticale.<br />

2. DESCRIPTION DES APPAREILS DE MESURE<br />

L'appareil qui permet de mesurer la déflexion à des cadences importantes est le déflectographe.<br />

Deux générations d'appareils ont été mis au point :<br />

2.1. Le déflectographe LACROIX LPC (déflectographe 01)<br />

Il s'agit d'un camion avec essieu arrière à roues jumelées qui supporte les éléments suivants :<br />

— une poutre de référence en forme de T, équipée de deux bras palpeurs (le traîneau),<br />

— un système de transmission de la mesure et d'enregistrement,<br />

— un lest portant la charge de l'essieu arrière à 13 tonnes.<br />

33


La mesure se déroule de la façon suivante :<br />

1) Le traîneau est déposé sur le sol sur lequel il s'appuie en trois points constituant un plan de référence fixe.<br />

2) Le camion parcourt une distance égale à un demi-tour de roue (environ 1,70 m) jusqu'à ce que les jumelages<br />

arrière viennent coiffer les palpeurs. On enregistre le déplacement vertical de l'extrémité de chaque<br />

bras palpeur à l'aide d'un capteur à in<strong>du</strong>ctance (qui transforme le déplacement vertical en un signal électrique<br />

pouvant être enregistré sur film ou sur bande magnétique).<br />

3) Le traîneau est ramené en position initiale (vers l'avant des jumelages) et le processus recommence.<br />

Deux valeurs de déflexion sont donc enregistrées (une sous chaque jumelage) ; la valeur mesurée sous le<br />

jumelage côté gauche est la déflexion en axe, et sous le jumelage côté droit, la déflexion en rive.<br />

Ce type d'appareil est utilisé pour les chaussées de faible rigidité (dites chaussées souples traditionnelles) car<br />

sa précision est insuffisante dans le domaine des petites déflexions assorties de grands rayons de courbure.<br />

2.2. Le déflectographe LACROIX LPC à châssis long (déflectographe 03)<br />

Poutre de référence en T équipée de deux bras palpeurs<br />

II résulte de diverses améliorations de l'appareil précédemment décrit. Son principe de fonctionnement est le<br />

même mais il se distingue par :<br />

— un traîneau plus long et une position inversée de la poutre en T,<br />

— un camion à châssis long (empattement d'environ 6,75 m),<br />

— un ensemble aménagé pouvant comporter salle de travail, cabine photographique et couchette.<br />

L'intérêt principal de ces modifications réside dans le fait que le plan de référence, constitué par la poutre en<br />

T, est plus éloigné des essieux. 11 subit donc une influence moins grande de la part de la déformation de la<br />

chaussée provoquée par le passage des essieux.<br />

De plus, cet appareil permet de mesurer les petites déflexions assorties de grands rayons de courbure avec<br />

une bonne précision ; il est donc adapté à la surveillance des chaussées à assises traitées aux liants hydrocarbonés<br />

ou aux liants hydrauliques.<br />

2.3. Caractéristiques des appareils<br />

Caractéristiques<br />

Vitesse d'avancement<br />

Cadences (en continu)<br />

Pas de mesure<br />

Réglage<br />

Seuil inférieur de détection<br />

Observations<br />

Déflectographe LACROIX LPC<br />

Déflectographe LACROIX LPC<br />

châssis long<br />

2 km/h<br />

4 km/h<br />

10 à 15 km/j avec 600 mesures/km<br />

20 à 30 km/j<br />

3,70 à 4,10 m<br />

3,40 m<br />

suivant l'état de la chaussée<br />

2 possibilités<br />

0 - 150/100 e mm<br />

0- 90/100 e mm<br />

0 - 300/100 e 3 possibilités<br />

mm<br />

0 - 150/100 e mm<br />

0 - 300/100 e mm<br />

5/100 e 2/100 e<br />

Les mesures sont faites en général dans une zone proche des bandes de<br />

roulement des véhicules : 0,80 et 2,50 m des bords de chaussée.<br />

34


3. EXPLOITATION DES RÉSULTATS<br />

Ces mesures peuvent être restituées sous deux formes :<br />

- le déflectogramme est un enregistrement sur film qui fournit l'ensemble des mesures sous forme d'une<br />

série de virgules dont la longueur est proportionnelle à la déflexion,<br />

- le listing restitue sur un graphique l'ensemble des points de mesure alignés par pas de 20 m.<br />

Différentes exploitations statistiques (histogrammes, moyennes, etc.) sont également possibles.<br />

Bibliographie<br />

— SIFFERT M., Les Déflectographes en France et dans les pays étrangers, Bull, liaison Labo. <strong>routier</strong>s P. et<br />

Ch., 40, sepl.-oct. 1969, p. 31-32.<br />

— A UTRET P., Utilisation <strong>du</strong> pro<strong>du</strong>it Rd pour l'auscultation des chaussées à couche de base traitée, Bull,<br />

liaison Labo. <strong>routier</strong>s P. et Ch., 42, déc. 1969, p. 67-80.<br />

— A UTRET P., Evolution <strong>du</strong> déflectographe Lacroix - Pourquoi ?, Bull, liaison Labo. P. et Ch., 60,juill.-<br />

août 1972, p. 11-17.<br />

— LEGER PH. et A UTRET P., Utilisation des mesures de déflexion pour le dimensionnement et la surveillance<br />

des chaussées, 3 e conférence inter<strong>national</strong>e sur le dimensionnement des chaussées souples, Londres,<br />

1972, et Bull, liaison Labo. P. et Ch., 62, nov.-déc. 1972, p. 43-57.<br />

— BRIANT G. et KOBISCH R., Déflectographe Lacroix, Visualisation des déflexions supérieures à un<br />

seuil donné, Bull, liaison Labo. P. et Ch., 67, sept.-oct. 1973, p. 19-21.<br />

35


II. ANALYSEUR DE PROFIL EN LONG<br />

1. DÉFINITION DES DÉFAUTS D'UNI<br />

Les défauts d'uni peuvent être caractérisés par leur longueur d'onde et leur amplitude ou par leur flèche verticale.<br />

Longueur d'onde<br />

Flèche<br />

Amplitude<br />

- Caractérisation des défauts d'uni.<br />

2. DESCRIPTION DE L'APPAREIL DE MESURE<br />

Le seul appareil utilisable en continu à des cadences élevées est l'Analyseur dynamique de Profil en Long<br />

(APL).<br />

! APL<br />

I bit race<br />

II comprend un ensemble mécanique tracté et constitué par :<br />

— un bras rigide équipé d'une roue type vélomoteur,<br />

— un châssis reposant sur le bras par un ressort et un amortisseur qui assure le contact permanent<br />

roue/chaussée,<br />

— un attelage avec cardan et dispositif de réglage en hauteur pour la liaison avec le véhicule tracteur,<br />

— un pen<strong>du</strong>le inertiel servant de référence pour mesurer par capteur les débattements angulaires <strong>du</strong> bras<br />

porte-roue tra<strong>du</strong>isant les dénivellations <strong>du</strong> profil indépendamment des mouvements <strong>du</strong> véhicule tracteur.<br />

I<br />

Cadre<br />

Bras porte-roue<br />

. Roue palpeuse<br />

- Schéma de principe d'une remorque APL<br />

36


La vitesse d'auscultation est de 72 km/h, ce qui permet une cadence de relevés de 150 à 200 km par jour.<br />

L'appareil utilisé pour la surveillance <strong>du</strong> réseau est bitrace. Il enregistre deux signaux A et B correspondant à<br />

chacune des roues (côté rive et côté axe). La valeur cumulée des énergies représentées par ces deux signaux,<br />

est comparée à une gamme de valeurs d'étalonnage. Ceci permet d'attribuer, par tronçon de 200 m, une note<br />

(ou classe) d'uni dans trois gammes de longueur d'onde.<br />

La note d'uni est comprise entre 1 et 10 :<br />

1 correspond à la moins bonne chaussée auscultée,<br />

10 correspond à la meilleure chaussée auscultée.<br />

Les valeurs obtenues sont exprimées dans les trois gammes de longueur d'onde suivantes :<br />

ondes courtes : 1 à 3,30 m<br />

ondes moyennes : 3,30 à 13 m<br />

grandes ondes : 13 à 40 m<br />

La relation entre les notes d'uni et les flèches moyennes rencontrées est donnée par le tableau suivant :<br />

Classes<br />

d'uni<br />

en<br />

tangage<br />

Grandes<br />

ondes<br />

13-40 m<br />

Flèches moyennes obtenues<br />

par étalonnage (en mm)<br />

Ondes<br />

moyennes<br />

3,3-13 m<br />

Ondes<br />

courtes<br />

1-3,3 m<br />

10<br />

9<br />

8<br />

7<br />

6<br />

5<br />

4<br />

3<br />

2<br />

1<br />

8<br />

10<br />

12<br />

16<br />

20<br />

24 .<br />

30<br />

38<br />

48<br />

2,4<br />

3<br />

3,8<br />

4,7<br />

5,9<br />

7,4<br />

9,2<br />

11,6<br />

14,4<br />

0,8<br />

1<br />

1,2<br />

1,6<br />

2<br />

2,4<br />

3<br />

3,8<br />

4,8<br />

3. EXPLOITATION DES RESULTATS<br />

Les mesures sont restituées sous forme de listings qui donnent les notes d'uni par tronçon de 200 m dans<br />

chacune des trois gammes de longueur d'onde. Différentes exploitations statistiques (histogrammes, etc.)<br />

sont également possibles.<br />

Bibliographie :<br />

— Fiches sur les matériels des Laboratoires des Ponts et Chaussées<br />

• Analyseur de profil en long (APLJ - Remorque de mesure - n° 1 A AC 76.<br />

• Analyseur de profil en long - A PL 72 - A PL Recherche - n° 1 B AC 76.<br />

— LEGER Ph. - L'uni des revêtements <strong>routier</strong>s - Bull, liaison Labo <strong>routier</strong>s P. et Ch. - 49 - décembre 1970.<br />

— ROUQUES G. et L UCAS J. - « Méthodes modernes de surveillance <strong>du</strong> réseau <strong>routier</strong> - Supplément 512<br />

R.G.R.A. (septembre 1975), repris dans Bull, liaison Labo. P. et Ch. - 84 -juillet-août 1976.<br />

— L UCA S J. et VIA NO A. - « Mesure systématique de l'uni sur le réseau <strong>routier</strong> - A PL à grand rendement,<br />

version 1978 » Bull, liaison Labo. P. et Ch. - 101 - mai-juin 1979.<br />

37


III. APPAREIL SCRIM<br />

(Sideway force coefficient routine investigation machine)<br />

1. DÉFINITION DU COEFFICIENT DE FROTTEMENT TRANSVERSAL<br />

Le paramètre, représentatif de l'adhérence, qui est relevé à grande cadence par le SCRIM est le coefficient de<br />

frottement transversal (CF.T.).<br />

V = Vitesse constante<br />

8 = Angle de pincement<br />

(ou de dérive ou d'envirage)<br />

N = Réaction transversale<br />

R - Réaction verticale<br />

II s'agit <strong>du</strong> rapport entre la force de réaction N perpendiculaire au plan de rotation de la roue et la réaction<br />

normale au sol <strong>du</strong>e à la charge sur la roue (la roue de mesure faisant un angle 8 avec le sens de déplacement <strong>du</strong><br />

véhicule).<br />

2. DESCRIPTION DE L'APPAREIL<br />

Vue générale <strong>du</strong> SCRIM<br />

Cet apareil est constitué par un camion supportant :<br />

— un ensemble de mesure,<br />

— un dispositif d'arrosage alimenté par une citerne.<br />

Vue de la roue de mesure<br />

L'ensemble de mesure est composé d'une roue de mesure à pneu lisse, chargée par une masse de 200 kg pouvant<br />

se déplacer verticalement indépendamment <strong>du</strong> mouvement <strong>du</strong> camion ; un ressort amortisseur permet à<br />

la roue de rester en contact avec le sol. L'angle 0 de pincement (ou de dérive ou d'envirage) est égal à 20°.<br />

La réserve d'eau est d'environ 5 000 litres.<br />

Les mesures sont effectuées en continu à 60 km/h (1), dans le flot de la circulation ; la cadence de relevé est<br />

de 150 à 200 km/jour.<br />

L'eau est répan<strong>du</strong>e devant la roue de mesure au débit constant de 0,5 1/sec. L'appareil enregistre une valeur<br />

<strong>du</strong> CF.T. tous les 20 mètres, correspondant à la moyenne de 8.mesures uniformément réparties sur chaque<br />

zone de 20 mètres. La valeur <strong>du</strong> CF.T. varie théoriquement entre 0 et 1.<br />

L'appareil donnant un très grand nombre de îésultats (5 000 à 10 000 par jour), le traitement informatique<br />

est indispensable.<br />

(1) L'appareil permet d'effectuer des mesures à 100 km/h pour l'auscultation des autoroutes.<br />

38


3. EXPLOITATION DES RÉSULTATS<br />

Les mesures sont restituées sous forme de listings qui donnent une valeur <strong>du</strong> CF.T. par tronçon de 20 m.<br />

Différentes exploitations statistiques (histogrammes, etc.) sont également possibles.<br />

Bibliographie :<br />

— Fiche sur l'appareil S.C.R.f.M. diffusée par la division Laboratoire <strong>du</strong> CE. T.E. de L YON.<br />

— ROUQUES G. et LUCAS J. - « Méthodes modernes de surveillance <strong>du</strong> réseau <strong>routier</strong> ». Supplément 512<br />

- R.G.R.A. (septembre 1975), repris dans Bull, liaison Labo. P. et Ch. - 84 -juillet-août 1976.<br />

— Mesure <strong>du</strong> coefficient de frottement transversal d'un revêtement avec l'appareil SCRIM - Projet de<br />

mode opératoire LCPC -juillet 1978.<br />

39


IV. GERPHO<br />

(Groupe d'examen <strong>routier</strong> par photographie)<br />

1. DESCRIPTION DE L'APPAREIL<br />

rt<br />

Avance <strong>du</strong> film<br />

2OO<br />

- Schéma de principe de l'appareil.<br />

-* Défilement de I» chaussé<br />

[.'appareil à grand rendement permettant le relevé en continu des dégradations est le GERPHO (Groupe<br />

d'examen <strong>routier</strong> par photographie). Il est constitué des éléments suivants :<br />

— un véhicule porteur (fourgonnette) muni d'un support mécanique de caméra,<br />

- une caméra 35 mm à défilement continu équipée d'un objectif de focale 14,5 mm,<br />

— un dispositif d'asservissement de l'avance <strong>du</strong> film à la vitesse <strong>du</strong> véhicule,<br />

- une source lumineuse d'éclairage de la chaussée (5 projecteurs de 1 000 W chacun) et un dispositif<br />

d'asservissement de cet éclairage à la vitesse <strong>du</strong> véhicule,<br />

— un pupitre de commande et de signalisation,<br />

— un groupe électrogène de 10 kilovolt ampères<br />

Dislance focale 14,5 r<br />

utile <strong>du</strong> film 23 r<br />

Plan film<br />

Hauteur utile 2.90 r<br />

Signalisation horizontale -pv<br />

Surface de la chaussée<br />

Signalisation horizontale<br />

, i,7>, " , • , f> '/,,, j<br />

•• s////////////A//////////////////////A//////////<br />

Largeur de chaussée filmée 4,60 m<br />

Caractéristiques géométriques de la prise de<br />

II permet de photographier en continu la chaussée sur une largeur de 4,60 m (film à l'échelle 1/200), soit une<br />

voie de circulation plus une partie de la voie adjacente et de l'accotement (une bobine de film de 120 m permet<br />

de phtoographier 24 km de voies). Le relevé de la totalité d'une chaussée bidirectionnelle à deux voies<br />

nécessité donc un passage dans chaque sens.<br />

Les photographies se font de nuit ; le rendement est de 200 km de voie par nuit sur un itinéraire continu<br />

(<strong>du</strong>rée de travail effectif : 4 à 8 heures), le véhicule roulant en moyenne à 50 km/h.<br />

40


2. EXPLOITATION DES RÉSULTATS<br />

L'exploitation est réalisée par un procédé semi-manuel au moyen d'une table de visualisation qui permet<br />

l'observation simultanée des deux voies de circulation à l'agrandissement 4 (échelle 1/50).<br />

• • -•-• • •-•-• • •-•


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Ce document est propriété de l'Administration et ne peut être repro<strong>du</strong>it,<br />

même partiellement, sans l'autorisation <strong>du</strong> Directeur <strong>du</strong> Laboratoire Central<br />

des Ponts et Chaussées ou <strong>du</strong> Directeur <strong>du</strong> Service d'Etudes Techniques des<br />

Routes et Autoroutes (ou de leurs représentants autorisés).<br />

© SETRA - LCPC - 1979


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