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DOSSIER
Produits d’hygiène et Soins
Réalisé par Eric Leforestier
DE LA DEMANDE
SUR TOUS LES SEGMENTS
DU MARCHÉ
18 . PETMARKET N°225

DOSSIER
Sur le marché pet, les produits non alimentaires
progressent aujourd’hui plus que les produits
alimentaires. Au sein de l’offre non alimentaire,
les produits d’hygiène et de soins portent la
croissance avec un ambassadeur de poids : les
antiparasitaires externes qui éliminent les tiques
et les puces. En magasin les antiparasitaires
représentent le plus gros poste de ventes en
produits non alimentaires pour le chien à 58 %.
Les tiques et les puces sont non
seulement des parasites
gênants pour le propriétaire
de chiens et de chats mais ce
sont également des vecteurs de
maladies humaines et animales à
des degrés de gravité variables
(leishmaniose, maladie de Lyme...).
Protéger son animal contre ces
parasites est désormais une préoccupation
importante pour de nombreux
possesseurs d’animaux de
compagnie. Différentes études
menées par le Laboratoire Merial
ces dernières années soulignent que
les deux-tiers des propriétaires de
chiens ou de chats pensent qu’il est
très important d’avoir une bonne
protection contre les puces et les
tiques tout au long de l’année. Ils
sont ainsi 52 % à vouloir la meilleure
protection possible contre les
parasites externes, ceci quel que soit
le prix de l’antiparasitaire externe
(APE) qu’ils vont se procurer. Les
produits antiparasitaires tuent les
La gamme Frontline Combo permet d’éliminer les puces adultes et les tiques sur
l’animal tout en évitant le développement des œufs et larves de puces dans l’habitat.
Mars 2013 . 19

DOSSIER
Le chiffre d’affaires
généré par les
ventes d’APE
augmente de façon
régulière.
La gamme insectifuge pour chiens et
chats de Francodex est formulée aux
extraits 100 % naturels de margosa,
matière active reconnue pour ses
propriétés antiparasitaires naturelles
répulsives, antipuces, anti-tiques
et anti-moustiques.
parasites alors que les insectifuges
ne font que les repousser. La distinction
n’est pas toujours très claire
pour les propriétaires d’animaux de
compagnie. Certains produits antiparasitaires
sont destinés aux traitements
de l’environnement de l’animal
et ne s’appliquent donc pas directement
sur lui.
Des produits à expliquer
Les données communiquées par le
Laboratoire Merial montrent qu’un
antiparasitaire externe sur deux est
acheté en clinique vétérinaire. Près
de 15 % des maîtres se déplacent à la
clinique uniquement pour acheter
cet antiparasitaire externe, que leur
animal ait besoin d’une consultation
ou non. Neuf propriétaires sur
dix sont fidèles à leur marque d’APE.
Près d’un tiers (30 %) des propriétaires
traitent régulièrement leur
animal tous les mois, ils sont 20 % à
le traiter tous les deux mois. La prévention
n’est pas encore un réflexe
adopté par les maîtres français, 30 %
d’entre eux appliquent seulement
un traitement lorsqu’ils constatent
une infestation par les puces ou les
tiques ou ses effets secondaires.
Dans bien des cas, il est malheureusement
déjà trop tard, les puces ont
déjà contaminé l’environnement et
les tiques ont déjà transmis les éventuels
agents pathogènes. Le manque
d’observance des traitements reste
important et c’est lui qui rend possible
la contamination de nos animaux
de compagnie. La sensibilisation
est donc l’affaire de tous, aussi
bien de la part des prescripteurs que
sont les vétérinaires que de la part
Des insectes contre les parasites
La société APPI s’est spécialisée dans la production d’insectes utiles. Elle développe
ainsi un produit appelé TAURRUS® (www.taurrus.fr) destiné à lutter contre
les parasites externes des oiseaux et des reptiles. Ce produit consiste à libérer
les prédateurs naturels dans la cage du compagnon pour en éliminer les parasites
comme Dermanyssus gallinae ou Ophionyssus natricis. L’entreprise réalise
également des kits pédagogiques pour permettre aux plus jeunes de découvrir
le monde des insectes, d’apprendre ce qu’est la lutte biologique ou encore
acquérir un nouvel animal de compagnie (www.cocciboite.fr).
des magasins qui doivent eux aussi
expliquer ces produits à leurs clients ;
à commencer par rappeler la différence
entre un produit antiparasitaire
et un produit insectifuge.
Les pipettes ont la cote
En magasin, les antiparasitaires
externes représentent le plus gros
poste de ventes en produits non
alimentaire pour le chien à 58 % du
total non alimentaire. Ils sont à 24 %
du total non alimentaire chez le
chat, derrière la litière à 44 % (Etude
Prom’ animal 2011). Le chiffre d’affaires
généré par leurs ventes augmente
de façon régulière. Si les variations
météorologiques influencent
conjoncturellement les ventes de
ces produits, la tendance générale
est à la hausse. Cette tendance à la
hausse de la vente d’APE s’inscrit
dans un contexte de médicalisation
croissante de compagnons mais
aussi de la moindre acceptation des
possesseurs d’animaux vis-à-vis
des tiques et des puces. Ces APE sont
vendus sous différentes formes. Les
pipettes ou spot-on, sont de loin la
forme la plus vendue. Selon les
chiffres fournis par les études du
Laboratoire Mérial, elles représentent
70 % des ventes d’APE. Chez
les vétérinaires, 56 % des clients les
achètent par trois ou quatre. Les
sprays totalisent environ 20 % des
ventes, suivis par les traditionnels
colliers qui résistent en capitalisant
10 % du chiffre d’affaires. Ces colliers
antiparasitaires ont enregistré
un coup dur en avril 2012, puisque
plus de 75 d’entre eux ont été diagnostiqués
nocifs par l’Agence
nationale de sécurité sanitaire de
l’alimentation, de l’environnement
et du travail (Anses). Imprégnés
d’une ancienne génération d’insecticides,
ils ont été considérés comme
Beaphar présente une nouvelle gamme
d’antiparasitaires externes pour chiens,
sous forme de Spot-On.
Octave Nature + est une litière
agglomérante végétale, 100 %
naturelle, conçue à base de fibre de
bois. Elle est extrêmement souple et
confortable pour les chats.
Les antiparasitaires traitant l’environnement
sont en forte croissance. L’augmentation de
notre population féline renforce cette tendance.
trop risqués pour les enfants et ont
donc été retirés du marché.
Le traitement
de l’environnement
Les antiparasitaires externes traitant
l’environnement de l’animal
enregistrent une forte croissance.
Les possesseurs de chiens et de chats
prennent conscience de la nécessité
de traiter l’environnement de leur
animal pour éviter les ré-infestations.
L’augmentation de notre population
féline renforce cette tendance. Le
territoire de déplacement du chat à
l’intérieur de l’habitat est plus étendu
que celui des chiens, ce qui est favorable
à la propagation des œufs de
puces. Les soi-disant échecs des traitements
contre les puces sont généralement
dus à une ré-infestation
20 . PETMARKET N°225

DOSSIER
Francodex Santé Animale propose un
box pour ses répulsifs d’intérieur et
d’extérieur.
Le SmartSift Litter de Hagen. A l’aide
d’un levier placé sur le côté du bac, la
litière non souillée est tamisée
pendant que les crottes sont roulées
dans de la litière, et ainsi acheminées
vers un tiroir placé en façade.
Avec la crise
économique plus
de maîtres espacent
leur visite chez le
toiletteur.
rapide des animaux par ce que l’environnement
a été mal ou pas du
tout traité. Vous pouvez rappeler à
vos clients que les antiparasitaires
externes traitant l’environnement
vendus sous forme de sprays sont à
réserver aux endroits cachés, là où
les œufs de puce se développent à
l’abri de la lumière, comme le dessous
des coussins des fauteuils, le
panier du chien ou du chat… Si
votre client a l’habitude d’emmener
son animal à l’extérieur, il ne doit
pas oublier de traiter son véhicule.
Si sa maison a été envahie une fois
par des puces, il devra répéter le
traitement tous les mois sur une
période allant de trois à six mois. Si
votre client possesseur de chien ou
de chat est aussi aquariophile, rappelez-lui
qu’il doit couvrir son aquarium
avant de désinsectiser la pièce
où il se trouve, sous peine de voir
rapidement ses poissons passer à
trépas. Il doit aussi vérifier que son
chat n’est pas caché dans un endroit
improbable de la pièce.
Les soins
de tous les jours
Les antiparasitaires externes ne sont
pas les seuls produits d’hygiène et
de soins à enregistrer de bonnes
progressions. C’est aussi le cas des
produits consommables au quotidien,
qui signent des hausses frisant
les +10 %. Il s’agit des shampooings,
lotions, lingettes nettoyantes, produits
d’entretien de l’environnement
canin, produits de soins dentaires,
auriculaires, oculaires, des sprays
anti-odeurs… Leur dynamisme
s’explique en particulier par la
montée en puissance des chiens de
petites tailles au sein de notre population
canine. Ces petits chiens,
choyés au plus prêt par leurs Pet
Parents font l’objet de gros besoins
de traitement et d’embellissement
de toutes sortes. Avec la crise économique,
de plus en plus de maîtres
espacent leurs visites chez le toiletteur.
Ils toilettent eux-mêmes leur
animal et achètent les produits pour
réaliser ce toilettage. Rappelez-leur
tout de même qu’une bonne coupe
chez un professionnel du toilettage
sera toujours plus bénéfique pour
l’animal. L’un n’empêche pas l’autre.
Vos clients qui ont décidé de toiletter
eux-mêmes leur chien seront ravis
de pouvoir trouver une littérature
étoffée sur ce thème dans votre rayon
librairie. Des vidéos de démonstration
seront également les bienvenues.
Sur le marché chat, les antiparasitaires
externes ne génèrent pas
le premier poste de vente du segment
non alimentaire. Cette première
place revient à la litière. Ce segment
de marché, premier produit d’hygiène
consommable de l’animalerie,
bénéficie d’une croissance constante
(+6 % en 2011 selon l’étude Prom’
animal). Il bénéficie d’une demande
en volume toujours plus forte en
raison de l’augmentation de notre
population féline. Nous restons tout
de même nettement moins consommateurs
que nos voisins allemands,
qui avec une population féline de
8,2 millions d’individus génèrent
un marché de 228 millions d’euros
(Euromonitor 2010), alors qu’avec
Bio by Hery, présente neuf shampooings, après-shampooings et lotions nettoyantes,
conçus sans parabènes.
La gamme de produits curatifs
pour l’eau des aquariums de
Prodibio, inclut à la fois
le traitement et le
réensemencement en bactéries.
Une gamme de shampooings
naturels pour petits rongeurs signée
Biogance. Au pH neutre, les
shampooings sont formulés à base
d’ingrédients bio et d’extraits de
plantes naturels.
nos 11,4 millions de chats, notre
marché litière tourne autour des 190
millions d’euros. Les litières minérales
(bentonite, attapulgite, sépiolite…)
font le volume du marché.
Végétales
et agglomérantes
Les litières végétales (fibres ou
sciures de pins, de bois d’épicéa ou
de sapins...) développent leurs ventes
en misant sur leur aspect naturel,
biodégradable et sur le fait qu’elles
peuvent se composter. Elles apportent
de la valeur ajoutée au marché.
Les litières minérales dites agglomérantes,
se composent de particules
compactées qui constituent des
mottes quand elles sont en contact
avec l’urine du chat. Ce sont uniquement
ces boulettes qui doivent
être enlevées quotidiennement avec
une pelle tandis que la litière peut,
elle, durer plus longtemps. Il suffit au
possesseur de chat de la compléter
au fur et à mesure, ce qui lui facilite
grandement la tâche. Cette facilité
d’utilisation séduit de nombreux
22 . PETMARKET N°225

DOSSIER
La marque Hanseaten,
reprise par Vitakraft, présente
un foin pour petits rongeurs,
récolté et conditionné à la main.
On travaille sur la
manipulation de la
litière et sur son
efficacité à lutter
contre les odeurs.
Distribuée par le Laboratoire
AGECOM, la vitamine C IVORY
granulé, arrive dans vos animaleries.
Elle est la solution idéale pour
garantir l’apport quotidien en
vitamine C de votre rongeur.
utilisateurs. Ces litières agglomérantes
représentent plus du quart du
chiffre d’affaires du marché aujourd’
hui. La demande du consommateur
est de plus en plus qualitative sur ce
produit. De plus en plus de chats
vivent en appartement et sur des
surfaces habitables qui se réduisent.
Dans un espace confiné, les mauvaises
odeurs d’une litière sont
moins bien tolérées. Les réponses
des fabricants prennent en compte
ce constat en proposant des produits
spécifiques comme les maisons de
toilette avec filtre anti-odeurs. Ces
maisons de toilette succèdent aux
bacs à litière traditionnels (toujours
bien vendus et répendus malgré
tout) et donnent de la valeur ajoutée
au marché tout comme les références
complémentaires qui vont avec.
C’est le cas des poubelles à litière
ou des destructeurs et absorbeurs
d’odeurs. Les produits d’hygiène et
de soins ne sont pas exclusivement
dédiés aux chiens et aux chats. Ils
s’adressent à bien d’autres animaux
de compagnie.
Les autres animaux
A commencer par les petits mammifères
qui bénéficient eux aussi
d’antiparasitaires externes, de shampooings,
de lingettes, de produits de
soins oculaires et auriculaires ou
encore de terres à bain. Si vos clients
sont demandeurs d’antiparasitaires
externes pour leur furet, vous pouvez
leur préciser que l’efficacité et
l’innocuité des pipettes Frontline
Khara Protect est une gamme de produits d’embellissement pour chiens et chats
élaborée à base d’ingrédients naturels (protéines de blé, de houblon, huile de jojoba,
extraits de sureau…).
Composé de 50 bâtonnets
ouatés Bamboostick et d’un flacon
de BambooStick, nettoyant auriculaire,
ce kit offre une solution complète
pour le soin des oreilles du chien.
Pet Head complète sa gamme de
shampooings et conditionneurs de
nouvelles références; shampooings
anti-démangeaison, mousse
nettoyante, déodorants en spray, gel,
conditionneur, lustrant…
Combo Spot-On chat ont été évaluées
et validées chez le furet. La
société Beaphar propose des antiparasitaires
externes sous forme de
pipettes, spécifiques aux petits mammifères.
Les plus passionnés des
possesseurs de petits rongeurs utilisent
également des accessoires de
toilettage (brosses, peignes, coupeongles).
Les aliments et la litière
restent de loin le poste de dépense
principal pour ces animaux. La litière
pour rongeur (paille, foin, copeaux…)
est un consommable qui reste dynamique
avec des matières premières
qui se renouvellent et qui misent
désormais sur leur aspect naturel.
Les litières à base de résidus végétaux
biodégradables (fibre de chanvre,
de coco, de bois, de lin) répondent
à l’intérêt des consommateurs
pour le développement durable.
L’offre monte en gamme. Comme
sur la litière pour chat, on observe
un transfert des litières simples vers
des produits plus sophistiqués. Les
références se sont diversifiées en
termes de formes et de parfum. On
travaille sur la manipulation de la
litière et sur son efficacité à lutter
contre les odeurs. Les oiseaux de
cage et de volière disposent eux aussi
de produits d’hygiène et de soins
(antiparasitaires pour l’animal et la
cage, désinfectants, pierres minérales
parfumées…). En aquariophilie,
les produits de traitement de l’eau
et des poissons sont un incontournable
du bon fonctionnement de
l’aquarium. Le transfert des aquariums
de poissons d’eau chaude vers
les aquariums de poissons d’eau
froide qui nécessitent moins de
soins, ne leur est guère favorable,
mais la demande est toujours là.
Cette demande est dynamisée par la
remontée de l’aquariophilie d’eau
de mer qui nécessite des produits
spécifiques comme le sel ou les produits
d’entretien des coraux. Les
produits de traitement d’aquariophilie
sont plus naturels et moins
nocifs. Ils évoluent également sur
leur conditionnement proposant un
dosage plus facile pour le consommateur.
La crainte de chambouler,
voire même de détruire le biotope
de l’aquarium dont les poissons, à
cause d’un mauvais dosage, reste
une des peurs majeures de l’aquariophile.
Les marques travaillent à
la fois sur le packaging des produits
mais aussi sur l’information du lieu
de vente pour clarifier le fonctionnement
des produits et leur offre
(Quel produit sert à quoi ? Quelle est
le niveau d’expertise requis? Pourquoi
?). Cela devrait pouvoir rassurer
les clients. n
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