Biographies - Organisation internationale de la Francophonie
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<strong>Biographies</strong><br />
Geneviève Damas Née en 1971, Geneviève Damas, après <strong>la</strong> faculté <strong>de</strong> droit, a suivi une formation <strong>de</strong><br />
comédienne, puis s’est tournée vers différents métiers du théâtre. Comédienne et<br />
metteur en scène, elle a écrit une quinzaine <strong>de</strong> pièces dont cinq ont été publiées<br />
chez Lansman dont Molly à vélo qui reçoit le Prix du théâtre du meilleur auteur en<br />
2004, coup <strong>de</strong> cœur <strong>de</strong>s lycéens <strong>de</strong> Loire-At<strong>la</strong>ntique en 2006 ; L'épouvantable petite<br />
princesse et Molly au château (2007), STIB (2009) reçoit le Prix du Parlement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
Communauté française <strong>de</strong> Belgique. « Avec Si tu passes <strong>la</strong> rivière, je vou<strong>la</strong>is parler<br />
<strong>de</strong> l’accession d’un être { <strong>la</strong> conscience ; comment quelqu’un qui subit peut prendre<br />
en main son <strong>de</strong>stin, <strong>de</strong>venir acteur <strong>de</strong> sa vie…<br />
Je vou<strong>la</strong>is parler <strong>de</strong> <strong>la</strong> maternité. Il y a <strong>la</strong> maternité biologique et puis toutes les autres mères que l’on<br />
croise au gré <strong>de</strong> sa vie et qui nous mettent à chaque fois au mon<strong>de</strong>. Il y a enfin <strong>la</strong> p<strong>la</strong>ce essentielle <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
culture, <strong>de</strong> <strong>la</strong> littérature, <strong>de</strong> ces histoires qu’on se raconte et qu’on nous raconte qui permettent <strong>de</strong><br />
sublimer le quotidien, <strong>de</strong> l’envisager autre pour peut-être le mettre à mort et le transformer. » Plusieurs<br />
fois récompensée, elle a remporté le Prix littéraire du Parlement <strong>de</strong> <strong>la</strong> Communauté française 2010 pour<br />
STIB. Depuis 1999, elle organise aussi <strong>de</strong>s soirées littéraires et musicales, qui proposent <strong>la</strong> découverte<br />
d’œuvres d’écrivains contemporains. Si tu passes <strong>la</strong> rivière (éditions Luce Wilquin) est son premier roman.<br />
Il a été couronné par les Prix Rossel 2011 (CFB) et Plume d’or 2012 (Cesson en Seine et Marne).<br />
http://www.genevievedamas.be<br />
Bibliographie - Théâtre : Molly à vélo (Éditions Lansman, 2004), L'épouvantable petite princesse et Molly au<br />
château (2007), STIB (2009), Paix Nationale / Nationale Vre<strong>de</strong> (texte en français avec traduction en néer<strong>la</strong>ndais<br />
par Marie-Pierre Devroedt, 2012). Roman : Si tu passes <strong>la</strong> rivière (Luce Wilquin, 2011).<br />
Louis Camara Né le 2 juillet 1950 à Saint-Louis du Sénégal, Louis Camara y fait étu<strong>de</strong>s primaires<br />
et secondaires et, après l’Université, revient y exercer le métier <strong>de</strong> professeur <strong>de</strong><br />
Lettres. Passionné par les contes et les mythes <strong>de</strong> tous les pays, Louis Camara est<br />
un chercheur infatigable qui tente, comme il le dit lui-même, "d’é<strong>la</strong>rgir l’horizon<br />
<strong>de</strong> son imagination" par <strong>la</strong> fiction en particulier par le conte, son domaine <strong>de</strong><br />
prédilection. C’est ainsi que l’écrivain est <strong>de</strong>venu un véritable connaisseur <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
mythologie Yorouba, sa principale source d’inscription, d’où il tire ses contes<br />
fascinants dont l’un, Le choix <strong>de</strong> L’Ori, lui a valu <strong>de</strong> remporter en 1996 le Grand<br />
prix du Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> <strong>la</strong> République pour les lettres, plus haute distinction littéraire du Sénégal. "Le conteur<br />
d’Ifa", est aussi un nouvelliste <strong>de</strong> talent, <strong>la</strong>uréat du prix <strong>de</strong> <strong>la</strong> nouvelle <strong>de</strong> <strong>la</strong> fondation Léopold Sédar<br />
Senghor avec Le misanthrope et son ombre. Une dizaine d’autres nouvelles (Tabaski Blues, Le car rapi<strong>de</strong>,<br />
Coups <strong>de</strong> fil et d’autres) ont été publiées dans les colonnes du journal Sénéga<strong>la</strong>is "Le Matin".<br />
Bibliographie : Le Choix <strong>de</strong> l’Ori (Xmal, 1997), Histoire d’Iyewa ou les pièges <strong>de</strong> l’amour (Xamal, 1998), Saint<br />
Louis du Sénégal, Photos Thomas Renaut (Editions ASA, Collection « Capitales <strong>de</strong> <strong>la</strong> légen<strong>de</strong> », 1999), Le<br />
Tambour d’Orunmi<strong>la</strong> (Nouvelles éditions africaines, 2003), La tragique histoire d’Aganoribi (Editions Ka<strong>la</strong>ama,<br />
2005), La forêt aux mille démons (Editions <strong>de</strong>s écoles nouvelles du Sénégal EENAS, 2010).
Boubacar Boris Diop Né en 1946 à Dakar, Boubacar Boris Diop a été successivement professeur <strong>de</strong><br />
littérature et <strong>de</strong> philosophie dans différents lycées, conseiller technique au<br />
ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Culture du Sénégal. Il passe ensuite au journalisme, et col<strong>la</strong>bore<br />
à différents journaux sénéga<strong>la</strong>is (directeur du Matin <strong>de</strong> Dakar) ainsi qu’au<br />
quotidien suisse Neue Zürcher Zeitung et au mensuel africain d’analyses<br />
Afrique, perspectives et réalités (Paris). Il est l’auteur <strong>de</strong> nouvelles, <strong>de</strong> pièces<br />
<strong>de</strong> théâtre, <strong>de</strong> scenarii <strong>de</strong> films, mais surtout <strong>de</strong> romans. En 1998, il participe,<br />
avec dix autres écrivains africains, au projet d’écriture sur le génoci<strong>de</strong> au<br />
Rwanda : « Rwanda : écrire par <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> mémoire ». Il en résulte Murambi, le livre <strong>de</strong>s ossements (Stock,<br />
2000, Réédition enrichie d'une postface <strong>de</strong> l'auteur aux éditions Zulma, 2010), roman faisant partie <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
liste, établie par le Zimbabwe International Book Fair, <strong>de</strong>s 100 meilleurs livres africains du XXème siècle.<br />
Les chorégraphes Germaine Acogny (Sénégal), et Kota Yamasaki (Japon), en ont fait une adaptation sous le<br />
titre Fagaa<strong>la</strong>. Tout en étant très sévère avec les intellectuels africains en général, qu’il accuse <strong>de</strong> ne ni<br />
regar<strong>de</strong>r en face, ni décrire avec sincérité, l’étendue <strong>de</strong> ce génoci<strong>de</strong>, dénonçant leur amnésie, plus<br />
volontaire qu’on ne le croit, dans <strong>la</strong> postface <strong>de</strong> <strong>la</strong> réédition { ce livre, Boubacar Boris Diop s’interroge<br />
avant tout : « Pourquoi moi, l’écrivain, le journaliste, n’ai-je pas { l’époque, "été capable <strong>de</strong> voir un seul <strong>de</strong><br />
ces centaines <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> corps" et ai-je adhéré aux clichés ethniques d’une Afrique cannibale ? Sans<br />
doute, conclut-il, parce, comme le dit un proverbe wolof, "si tu empruntes { quelqu’un ses yeux, ne<br />
t’étonne pas <strong>de</strong> ne voir que ce que lui-même voit". ». « Ce roman est un miracle. Il confirme ma certitu<strong>de</strong><br />
qu’après un génoci<strong>de</strong>, seul l’art peut essayer <strong>de</strong> redonner du sens. Avec Murambi, Boubacar Boris Diop<br />
nous offre un roman puissant, terrible et beau » Toni Morrison.<br />
Bibliographie : Le temps <strong>de</strong> Tamango (L’Harmattan 1981 ; Serpent à Plumes 2002), Les traces <strong>de</strong> <strong>la</strong> meute<br />
(L’Harmattan 1993), Doomi Golo (Papyrus, 2003), Négrophobie, avec Odile Tobner et François-Xavier<br />
Verschave (Les arènes, 2005), L'Afrique au-<strong>de</strong>là du miroir (Éditions Philipe Rey, 2007) et Kaveena<br />
(Philippe Rey, 2006- Terres solidaires, 2009). Son <strong>de</strong>rnier roman, Les petits <strong>de</strong> <strong>la</strong> guenon a été publié en<br />
2009 (Philippe Rey). Les tambours <strong>de</strong> <strong>la</strong> mémoire (Nathan, 1987 ; L’Harmattan 1990), a obtenu le Grand<br />
Prix <strong>de</strong>s Lettres du Sénégal et Le Cavalier et son ombre (Stock, 1997) le prix Tropiques. Murambi, le livre<br />
<strong>de</strong>s ossements (Stock, 2000, réédition Zulma, 2010).<br />
Nafissatou Dia Diouf<br />
Née le 11 septembre 1973 { Dakar d’un père diplomate et d’une mère<br />
professeur, Nafissatou Dia Diouf a très tôt baigné dans l’ambiance <strong>de</strong>s livres et<br />
<strong>de</strong> <strong>la</strong> lecture. Après un cycle sco<strong>la</strong>ire dans <strong>de</strong>s écoles privées catholiques <strong>de</strong><br />
Dakar, elle s’envole dès le Bac en poche vers <strong>la</strong> France, où elle suit un cursus en<br />
Langues étrangères appliquées spécialisé en Affaires et Commerce, à<br />
l’Université Michel <strong>de</strong> Montaigne, Bor<strong>de</strong>aux III. L’écriture est très vite <strong>de</strong>venue<br />
pour elle un pêché mignon, auquel elle s’adonnait et s’adonne toujours. Elle<br />
participe à <strong>de</strong>s concours littéraires nationaux et internationaux et quelques<br />
prix lui permettent <strong>de</strong> se faire connaître : le Prix du jeune écrivain francophone en 1999 en France puis,<br />
l’année suivante, le Prix Francomania au Canada, le Prix <strong>de</strong> <strong>la</strong> Fondation Senghor pour <strong>la</strong> nouvelle et <strong>la</strong><br />
poésie au Sénégal, elle est aujourd’hui une auteure reconnue, dans <strong>de</strong>s genres aussi divers que le roman,<br />
les nouvelles, <strong>la</strong> poésie et <strong>la</strong> littérature jeunesse.<br />
Bibliographie : Retour d’un si long exil (NEA, 2001), Primeur, poèmes <strong>de</strong> jeunesse (Le Nègre International,<br />
2003), Le Fabuleux Tour du mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> Raby (NEA, 2004), Je découvre l’ordinateur (Tamalys, 2005), Cytor & Tic<br />
Tic naviguent sur <strong>la</strong> toile (Tamalys, 2005), Kidiwi, <strong>la</strong> gouttelette curieuse (Tamalys, 2008) ; SocioBiz, chroniques<br />
impertinentes sur l’économie et l’entreprise (2010). Le Cirque <strong>de</strong> Missira (Présence africaine, 2011) est son<br />
<strong>de</strong>rnier recueil <strong>de</strong> nouvelles.
Aminata Sow Fall<br />
Aminata Sow Fall est née à Saint-Louis (Sénégal) le 27 avril 1941. Elle est originaire<br />
d’une vieille famille saint-louisienne. Après quelques années passées au Lycée<br />
Faidherbe <strong>de</strong> Saint-Louis, elle finit le cycle secondaire au lycée Van Vollenhoven <strong>de</strong><br />
Dakar. Licenciée <strong>de</strong> lettres mo<strong>de</strong>rnes à <strong>la</strong> Sorbonne, après son mariage en 1963, elle<br />
rentre au Sénégal où elle <strong>de</strong>vient professeur <strong>de</strong> Lettres mo<strong>de</strong>rnes dans plusieurs<br />
lycées. Elle travaille ensuite dans le cadre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Commission nationale <strong>de</strong> réforme <strong>de</strong><br />
l’enseignement du français. De 1979 à 1988 Directrice <strong>de</strong>s Lettres et <strong>de</strong> <strong>la</strong> Propriété<br />
intellectuelle au Ministère <strong>de</strong> <strong>la</strong> Culture et Directrice du Centre Etu<strong>de</strong>s et <strong>de</strong> Civilisations. Elle occupe le<br />
poste <strong>de</strong> directrice <strong>de</strong> <strong>la</strong> Propriété littéraire à Dakar. Directrice <strong>de</strong>s éditions Khoudia. Aminata Sow Fall est<br />
aussi fondatrice du Centre africain d’animation et d’échanges culturels (CAEC), du Bureau africain pour <strong>la</strong><br />
défense <strong>de</strong>s libertés <strong>de</strong> l’écrivain (BADLE) <strong>de</strong> Dakar et du Centre International d’Etu<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> Recherches et<br />
<strong>de</strong> Réactivation sur <strong>la</strong> Littérature, les Arts et <strong>la</strong> Culture (CIRLAC) <strong>de</strong> Saint-Louis. Aminata Sow Fall a reçu<br />
<strong>de</strong> nombreuses distinctions : Docteur Honoris Causa du Mount Holyoke College, South Hadley-<br />
Massachusetts en 1997, Prix Excellence décernée par l’Association <strong>de</strong>s Juristes Sénéga<strong>la</strong>ises et Prix <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />
Together For Peace Foundation (Fondation Internationale créée par en Italie). La Grève <strong>de</strong>s battu (1979)<br />
obtient le Grand prix littéraire d’Afrique noire en 1980 ; présélectionné par le jury Goncourt en 1979 est<br />
traduit en ang<strong>la</strong>is, en russe, en chinois, en allemand, en suédois, en danois, en finnois, en néer<strong>la</strong>ndais, en<br />
italien, en swahili ; en espagnol. Adapté au cinéma le titre BATTU (réalisateur : Cheikh Oumar Cissoko<br />
comme réalisateur, scénariste : Joslyn Barnes, acteurs : Dany Glover et Isaac <strong>de</strong> Bankolé. En 1982, L’Appel<br />
<strong>de</strong>s arènes est présélectionné par le jury Goncourt en 1982 et Prix international pour les lettres africaines ;<br />
Aminata Sow Fall est également Chevalier <strong>de</strong>s Palmes académiques, <strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong> <strong>la</strong> Pléia<strong>de</strong>, Grand-Croix<br />
<strong>de</strong> l’Ordre National du Lion, Comman<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong>s Arts et <strong>de</strong>s Lettres en 2012. De 2001 à 2014, elle<br />
est membre du jury du Prix <strong>de</strong>s cinq continents <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>Francophonie</strong>. Un Grain <strong>de</strong> Vie et d’Espérance reçoit le<br />
Prix : Best Food Litterature Book in French décerné par le Gourmand World Cookbook Awards. Festin <strong>de</strong><br />
détresse, son septième roman, traite <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> au développement.<br />
Bibliographie : Le Revenant (NEA, 1976), La Grève <strong>de</strong>s Bàttu (NEAS, 1979), L’Appel <strong>de</strong>s arènes (NEA, 1982), Ex-<br />
Père <strong>de</strong> <strong>la</strong> Nation (L’Harmattan 1987), Le Jujubier du patriarche (C.A.E.C. – Khoudia, 1993, Poche : Serpent à<br />
Plumes, 1997), Douceurs du bercail (Nouvelles éditions ivoiriennes, 1998), Un grain <strong>de</strong> vie et d’espérance<br />
(Françoise Truffaut Edition, 2002). Festin <strong>de</strong> détresse (En-Bas, 2005, C.A.E.C. – Khoudia/ Alliance <strong>de</strong>s Éditeurs<br />
indépendants).<br />
Felwine Sarr<br />
Né le 11 septembre 1972 à Niodior, Felwine Sarr, est écrivain, universitaire, auteur<br />
et compositeur. Il vit actuellement { St Louis du Sénégal où il enseigne { l’université<br />
Gaston Berger. Dahji (Gallimard, 2009) est un p<strong>la</strong>idoyer pour un mieux vivre avec<br />
soi-même, « une guerre intérieure, un jihad pour sortir <strong>de</strong> moi-même, <strong>de</strong> ma race, <strong>de</strong><br />
mon sexe, <strong>de</strong> ma religion, <strong>de</strong> mes déterminations. Un jihad pour aller vers moi-même.<br />
C’est un désir <strong>de</strong> renaissance et donc <strong>de</strong> mort ». 105 Rue Carnot (Mémoire d’encrier,<br />
2011) rassemble <strong>de</strong>s récits, <strong>de</strong>s souvenirs d’enfance et <strong>de</strong>s scènes <strong>de</strong> vie. Dans<br />
l’intimité <strong>de</strong>s villes – avec en arrière-p<strong>la</strong>n <strong>la</strong> musique <strong>de</strong>s lieux, <strong>la</strong> poésie <strong>de</strong>s rues et<br />
<strong>de</strong>s espaces –, l’auteur nous fait découvrir les sonorités étranges <strong>de</strong>s <strong>la</strong>ngues, les<br />
rituels et <strong>la</strong> douceur d’un mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie. Dans Méditations Africaines (Mémoire d’encrier, 2012), sa troisième<br />
œuvre, Felwine Sarr nous offre une « flânerie dans les autres livres, dans les gran<strong>de</strong>s et petites idées qui<br />
nous interpellent. Une suite <strong>de</strong> formes brèves, si concises et lumineuses que l’on oublie et l’acte <strong>de</strong> lire et<br />
celui <strong>de</strong> penser. On accepte <strong>la</strong> promena<strong>de</strong> et on traverse encore le fleuve pour mieux voir le mon<strong>de</strong> » ;<br />
« <strong>de</strong>s pensées qui sont “pour lui-même” et donc pour tout homme “{ qui rien <strong>de</strong> ce qui est humain n’est<br />
étranger”. Elles n’ont pas <strong>de</strong> forme fixe, se présentant comme narration parfois, parfois comme le <strong>de</strong>ssin<br />
rapi<strong>de</strong> d’un caractère (un “archétype”, dit Felwine, d’un portrait savoureux qu’il croque avec l’humour<br />
caustique d’un La Bruyère), le plus souvent comme un aphorisme, un concentré <strong>de</strong> signification, qui<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> au lecteur <strong>de</strong> s’arrêter, <strong>de</strong> se réciter ces phrases (elles sont, <strong>de</strong> temps en temps, <strong>de</strong> véritables<br />
promesses <strong>de</strong> poèmes), <strong>de</strong> les ouvrir lentement pour leur faire déployer comme pétales les sens dont elles<br />
sont riches. De les faire revenir encore et encore { l’esprit. D’un mot : <strong>de</strong> les ruminer. C’est encore<br />
Nietzsche qui nous enseigne que méditer exige <strong>de</strong> s’instruire d’abord auprès <strong>de</strong>s vaches <strong>de</strong> cet art<br />
suprême qui est celui <strong>de</strong> <strong>la</strong> rumination. » (Souleymane Bachir Diagne).<br />
Bibliographie : Dahij (Gallimard, 2009), 105 rue Carnot (Mémoire d’encrier, 2011), Méditations Africaines<br />
(Mémoire d’encrier, 2012).