BUDGET 2013 : PREPARER L'AVENIR - Ville de Noyon

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histoire La Briqueterie du Mont-Renaud En-tête d’une lettre de la briqueterie mécanique noyonnaise datée de 1908 Au début du XX e siècle, le Noyonnais bascule dans l’ère de la brique en raison de l’extinction des carrières de pierre surexploitées et de la profusion de limon argileux facilement extractibles. L’important chantier de construction du canal du Nord, de son tunnel et de ses écluses accélèrera le processus entamé. Plusieurs briqueteries seront ainsi construites à l’extérieur de Noyon. Dévastée par la guerre Installée à l’entrée de la ville, au bas du Mont- Renaud (lieu-dit « la Haie-Judas »), la briqueterie mécanique noyonnaise est la propriété d’A. Lemaire, successeur de la Veuve Lucas, Ledoux et Compagnie. En 1907, avec ses fours à feu continu, elle figure comme une entreprise moderne et dynamique. Lors de l’occupation allemande, du 30 août 1914 au 20 mars 1917, la briqueterie est investie. La guerre de position conduit l’occupant à produire des briques pour réaliser des fortifications d’abord sur le front de l’Oise puis sur la ligne Hindenburg, dans l’Aisne. Les témoins de l’époque estiment à 5 millions le nombre de briques fabriquées durant cette période pour les besoins allemands. Outre les briques, des tuyaux sont fondus sur place. Avec le repli Alberich, les Allemands détruisent les fours, les cheminées et enlèvent les machines et les presses. La libération de 1917 permettra la reconstruction partielle de l’établissement mais l’offensive allemande du printemps 1918, arrêtée au Mont-Renaud, se poursuivra par de violents combats qui l’anéantiront. La briqueterie est encore, le 27 août 1918, le lieu d’implantation d’un nid de mitrailleuses allemandes tandis que le 2 e Régiment de marche de tirailleurs reconquiert la ville. Une reconstruction pour la Reconstruction La paix revenue, la briqueterie n’est plus que ruines. Plusieurs photographies publiées dans la presse montrent quelques alignements de briques, vestiges des fours d’avant-guerre. Malgré son âge, 67 ans, M. Lemaire revient à Noyon et reconstitue son entreprise avec l’aide de l’Office de reconstitution industrielle (ORI). Il ne s’agit plus alors de construire le canal du Nord mais de participer au grand chantier de la Reconstruction. Secondé par ses gendres, Maurice Greneaux et Alexandre Verteneuil, et avec l’aide des employés rescapés du conflit, il relève la briqueterie et participe à l’œuvre de la Reconstruction. Les deux fours « Hoffmann » à feu continu sont alors alimentés en charbon provenant des mines du Nord. Ils permettent ainsi d’atteindre une production annuelle de près de 10 millions de briques pleines de format 5,5x11x22 et de briques creuses fabriquées à partir des terres provenant des carrières attenantes à l’établissement. Si l’extraction est manuelle, le transport vers les presses mécaniques se fait par wagonnets tirés par des chevaux. détériorées. Entre-temps, la mort d’Alexandre Verteneuil, en 1942 a fait de son fils unique, Pierre, agriculteur à Noyon, l’héritier de la société. Le 2 mai 1944, la société en actions est rachetée par Maurice Gabard, Albert Pradère et Jacques Poullain et prend la dénomination de Briqueteries du Mont-Renaud. Les travaux de reconstruction sont menés les années suivantes d’après les plans de l’architecte Marcel Provost. L’entreprise cependant décline. En 1951, le renouvellement des administrateurs donne les rênes à Jacques Paternotte, Max Brézillon et André Leclaire. Ce dernier devient PDG de la société en 1953. La briqueterie du Mont-Renaud est alors en cours de démontage, concurrencée par de nouveaux matériaux dont les parpaings de béton. La briqueterie reconstruite en 1921 14 Plan de la briqueterie à l’entrée de Noyon (1913) Les briqueteries du Mont-Renaud Retiré à Compiègne, M. Lemaire décède en septembre 1923. L’entreprise devient propriété d’Alexandre Verteneuil. Elle occupe 30 employés au 1 er septembre 1939, permettant de fabriquer 12 millions de briques annuellement. Durant la Seconde Guerre mondiale, la société subit de nouveaux dommages : les 5, 6 et 7 juin 1940, les bâtiments connaissent des bombardements aériens et des tirs d’obus allemands (40 points de chutes dans la propriété) puis, le 2 septembre 1944, des tirs de chars alliés. La cheminée est détruite, le four n°2 et trois toitures sont vivre Noyon • n°56 • mai 2013 Plan d’une cheminée de la briqueterie du Mont-Renaud Quelques années plus tard, l’entreprise Brézillon reprendra pour partie les terrains de la société dissoute pour y installer ses entrepôts et ses grues. De cet ensemble industriel, il ne reste que quelques maisons ouvrières à proximité du pont du canal du Nord lesquels disparaîtront, dans l’avenir, avec la construction du Canal Seine Nord-Europe. Jean-Yves Bonnard Président de la Société historique de Noyon www.societe-historique-noyon.fr
échos du conseil municipal Le conseil municipal s’est réuni les 13 décembre et 31 janvier. Voici une sélection des principales décisions adoptées. Conseil municipal du 13 décembre N°154 - FINANCES - DEMANDES DE SUBVENTIONS 2013 AUPRES DE L’ETAT AU TITRE DE LA DOTATION D’EQUIPEMENT DES TERRITOIRES RURAUX Considérant le programme relatif à des travaux dans des bâtiments communaux, d’accessibilité et d’économies d’énergie, considérant la possibilité d’obtenir des subventions auprès du Conseil général de l’Oise et de l’Etat au titre de la Dotation d’équipement des territoires ruraux dans le cadre de ce programme de travaux, adoption du programme relatif à des travaux dans des bâtiments communaux et d’économies d’énergie et de mise aux normes qui a été présenté en séance. Les plans de financement prévisionnels des travaux sont arrêtés et projetés comme suit : - Réhabilitation et mise aux normes de l’hôtel de ville : la part de la Ville est égale à 93 418 € HT, la subvention de l’Etat est égale à 32 000 € HT. - Travaux de mise en accessibilité PMR pour des bâtiments communaux : la part de la Ville est égale à 130 500 € HT, la subvention de l’Etat est égale à 32 000 € HT, celle du Conseil général de l’Oise à 87 500 € HT. - Travaux d’économies d’énergie, mise aux normes, dans les bâtiments communaux (Ecole Les Goëlands, Centre culturel Yves Guyon...) : la part de la Ville est égale à 102 000 € HT, la subvention de l’Etat est égale à 68 000 € HT. N°157 - DEMANDES DE SUBVENTIONS AUPRES DU CONSEIL GENERAL DE L’OISE PROGRAMMATION 2013 Considérant que, dans le cadre de la préfiguration du programme d’investissement 2013, certains projets peuvent être financés par le Conseil général de l’Oise et qu’il est possible de renouveler pour 2013 les demandes de subventions pour les dossiers qui n’ont pas été financés, considérant l’aide de la Fédération française de football en matière d’équipements sportifs, adoption du programme 2013. INVESTISSEMENT 2013 : - Réhabilitation du stade Paterlini : construction modulaire architecturée de locaux (vestiaires, douches, sanitaires, club house, bureau et rangement) + terrain de foot synthétique. La part de la Ville est égale à 220 000 € HT, la subvention du Conseil général de l’Oise est égale à 140 000 € HT, celle de la Fédération française de football est de 40 000 € HT. - Aménagement d’une aire d’évolution sportive dans le quartier Saint-Barthélémy (city-stade, skate parc, aires de jeux). La part de la Ville est égale à 130 000 € HT, la subvention du Conseil général de l’Oise est égale à 70 000 € HT. - Centre culturel Yves Guyon : réhabilitation et mise aux normes. La part de la Ville est égale à 220 350 € HT, la subvention du Conseil général de l’Oise est égale à 118 650 € HT. - Bâtiments communaux : travaux de mise en accessibilité PMR. La part de la Ville est égale à 130 500 € HT, la subvention de l’Etat est égale à 32 000 € HT, celle du Conseil général de l’Oise est égale à 87 500 € HT. - Aménagement d’un point Services sur le parvis de la gare. La part de la Ville est égale à 72 000 € HT, la subvention du Conseil régional de Picardie est de 32 000 € HT, celle du Conseil général de l’Oise est égale à 56 000 € HT. - Aménagement de voies douces. La part de la Ville est égale vivre Noyon • n°56 • mai 2013 15
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