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Paris Chamonix avril//mai10
Gangotri,
lieu de pélerinage,
vue sur les Ghats.
camp (4860 m), l’un des plus esthétique du parcours,
a été installé à même la glace, au lieu de confluence de
4 autres glaciers (on ne peut s’empêcher de penser à
Konkordia Platz – pour les amateurs de l’Oberland !).
Tout esthétique qu’il soit, de par ses dimensions,
cet environnement est plus alpin qu’himalayen ;
cela sera un motif de déception pour certains de
mes participants en quête de sommets grandioses
et de langues glacières de 50 km… Les matinées
arrivent à rester sèches certains jours, par contre dès
midi la pluie nous donne rendez-vous. Quant aux
températures, elles resteront élevées même durant la
nuit sur le glacier !
Le lendemain, nous levons le camp sur le grand
« Khatleen Glacier ». Dès le matin, le temps se
couvre et la pluie arrivera rapidement. Dans un
premier temps, l’absence de crevasses nous permet
d’évoluer au milieu du glacier sur la glace vive.
Ensuite de grandes crevasses béantes nous obligent
à des contours importants, avant d’aller chercher
la moraine latérale gauche, qui sera la seule issue
possible. Le brouillard arrive et nous empêche de
voir la vallée se resserrer en d’impressionnantes
falaises, dont certaines ont été polies par l’érosion
glacière. Nous allons arriver au plus impressionnant
passage de tout le trek : une vire assez vertigineuse,
sur laquelle nos guides auront de nouveau
consciencieusement installé une main courante et
qui passe en plein milieu de cette falaise polie. Très
beau site, dommage que le temps soit si maussade.
À la sortie de la vire, nous passons derrière une
cascade (comme dans Tintin !), du plus bel effet.
La suite jusqu’au camp sera plus laborieuse, avec
encore de la moraine, puis de la caillasse. Le camp
de « Waterfall » (3770 m) nous réservera une jolie
surprise : d’énormes glaçons en forme de boules
sur le bord du torrent, ainsi qu’un impressionnant
glacier suspendu sur l’autre versant.
L’hindouisme très stricte pratiqué
Au lever, enfin le retour du soleil ! D’abord descente
dans la vallée, puis remontées sur un sentier très
inégal et très peu fréquenté. Nous suivrons désormais
la longue vallée de la Gangi River pendant plusieurs
jours. Il faut signaler que depuis une semaine, nous
n’avons croisé personne. J’ai rarement vu dans ma vie,
un endroit aussi peu fréquenté. Soudain au milieu
d’une végétation devenue dense, nous nous arrêtons
sur un rocher qui en émerge. Ce rocher s’avère être un
lieu de prière. Notre équipe commence à défricher les
alentours jonchés d’herbes hautes de part et d’autre
du minuscule sentier. C’est ici, à 3420 m, que les
tentes seront installées. À l’évidence, nous sommes
la première expédition de l’année à y passer la nuit,
et peut être la seule !
Ambiance colombienne : forte chaleur (revenue),
herbes hautes à débroussailler à la machette, il ne
manque plus que des substances illicites, et quelques
« Farc », pour s’y croire complètement ! Ce soir, un
événement : nous allons enfin manger de la viande !
Le cuisinier a acheté un mouton à un berger. Celuici
sera ensuite confié aux porteurs qui, abrités sous
un gros rocher, se chargeront de le découper et de le
préparer à l’indienne, c’est à dire de le réduire en petits
morceaux, de la taille d’une bouchée ; en effet, dans ce
pays il n’y a pas de couteaux à table, mais seulement
des cuillères et éventuellement des fourchettes ! Le
mouton est servi prédécoupé dans des bols ; il en va
de même, lorsque l’on va au restaurant. Les tranches
de viande n’existent pas en Inde ! Toutes les parties de
la bête seront consommées, du foie à la cervelle, il n’y
aura aucune perte, et les chiens qui nous accompagnent
depuis une semaine se chargeront de nettoyer
les os ! Il faut dire que depuis le début, la nourriture
est très peu variée comparativement aux prestations
Ci-dessous, l’Udden Col
(5350 m),
que nous franchirons.