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Revue de Presse<br />

Thème :<br />

La chaîne du froid à l’officine<br />

et en milieu hospitalier<br />

Source Image - Le moniteur des pharmacies – Six conseils pour respecter la chaîne du froid – Avril 2011<br />

212 avenue Paul Doumer 92508 RUEIL-MALMAISON Cedex FRANCE – Tél. : +33 (0) 1 46 69 85 00 – Fax. : +33 (0)1 47 25 98 44<br />

www.sofrigam.com – sofrigam@sofrigam.com


DÉBAT -<br />

Tour de France 2010/2011<br />

La chaîne du froid à l’officine<br />

et en milieu hospitalier<br />

Lil<strong>le</strong>– Mars 2011<br />

Reims– Mai 2011<br />

Paris – Mars 2010<br />

Strasbourg– Juin 2011<br />

Nantes – Décembre 2010<br />

Lyon – Mai 2010<br />

Sud Ouest – fin 2011<br />

Sud est– Fin 2011<br />

Montpellier– Septembre 2010


Retombées Presse<br />

2010-2011


Date: 01.04.2010<br />

OJD: N.C.<br />

Page: 26-28;30<br />

Edition: PRINCIPALE (FR)<br />

Suppl.:<br />

Rubrique:<br />

H initiatives<br />

LE DEBAT<br />

Chaîne du froid :<br />

<strong>le</strong>s maillons de la sécurisation<br />

Face à l'accroissement<br />

rapide des volumes<br />

de médicaments<br />

thermosensib<strong>le</strong>s<br />

nécessitant une<br />

logistique qui maintienne<br />

une température la plus<br />

stab<strong>le</strong> possib<strong>le</strong> entre 2<br />

et 8 0C, <strong>le</strong> respect de la<br />

chaîne du froid s'impose<br />

à tous <strong>le</strong>s acteurs. Dans<br />

la pratique, il reste<br />

des progrès à faire.<br />

Afin de contribuer à la<br />

sécurisation de cette<br />

chaîne, Profession<br />

Pharmacien et la<br />

société <strong>Sofrigam</strong> ont<br />

initié une série de<br />

rencontres avec <strong>le</strong>s<br />

professionnels du monde<br />

pharmaceutique<br />

impliqués.<br />

Cette première rencontre a réuni à Paris,<br />

outre <strong>le</strong>s représentants de Profession<br />

Pharmacien et de <strong>Sofrigam</strong>, spécialiste<br />

de remballage isotherme<br />

(voir encadré),<br />

des intervenants concernés par <strong>le</strong> médi<br />

cament thermosensib<strong>le</strong> et sa distribu<br />

tion, des laboratoires aux officinaux [voir<br />

encadré p. 28). De premier abord tech<br />

nique, <strong>le</strong> sujet s'est avéré particulièrement<br />

riche d'enseignements sur la gestion<br />

pratique par <strong>le</strong> pharmacien des produits<br />

thermosensib<strong>le</strong>s.<br />

Le point de vue<br />

des industriels<br />

Pour Juliette de Nonancourt, responsab<strong>le</strong><br />

de l'information médica<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> labora<br />

toire BMS, <strong>le</strong> maintien de la chaîne du<br />

froid est une préoccupation constante en<br />

vil<strong>le</strong> comme à l'hôpital. Car <strong>le</strong> coût indus<br />

triel d'une rupture de la chaîne peut être<br />

catastrophique - financièrement comme<br />

Mme<br />

humainement. de Nonancourt relate<br />

sa gestion fréquente d'incidents concer<br />

nant cette chaîne, et <strong>le</strong>s demandes crois<br />

santes d'informations<br />

ou de conseils<br />

permettant d'en définir <strong>le</strong>s conséquences<br />

sur des médicaments de plus en plus<br />

chers, La réponse à ces demandes est<br />

particulièrement délicate puisque <strong>le</strong><br />

laboratoire doit s'en tenir aux éléments<br />

de l'AMM du produit. Or, <strong>le</strong>s dossiers<br />

d'AMM se restreignent <strong>le</strong> plus fréquem<br />

ment à une étude de stabilité stricte entre<br />

2 et 8 "C, bien que certains laboratoires<br />

pratiquent pour quelques produits des<br />

études de stabilité plus larges. La limite<br />

évidente de ces études est l'impossibilité<br />

éthique de tester l'efficacité d'un médica<br />

ment ayant subi une rupture de ia chaîne<br />

du froid sur l'homme. Cette analyse est<br />

reprise par Thierry Youhanna, de Sanofi<br />

Pasteur Distribution, qui confirme que son<br />

laboratoire ne considère comme recevab<strong>le</strong><br />

que <strong>le</strong> maintien de l'efficacité entre<br />

2 et 8 0C. Bien évidemment, la notification<br />

a un laboratoire d'un incident de rupture<br />

de la chaîne du froid ayant eu une inci<br />

dence sur la santé d'un patient entraîne<br />

une enquête rigoureuse. Pour autant,<br />

<strong>le</strong>s liens de causalité sont très diffici<strong>le</strong>s<br />

à déterminer, car <strong>le</strong>s informations sont <strong>le</strong><br />

plus souvent par trop parcellaires. Il est<br />

particulièrement diffici<strong>le</strong> dès lors de fixer<br />

des tolérances en dehors de la sacrosainte<br />

loi des 2-8 0C.<br />

Le point du vue<br />

des répartiteurs<br />

Les risques de rupture de la chaîne du<br />

froid lors de la fabrication, du stockage<br />

puis du transport du laboratoire vers <strong>le</strong><br />

dépositaire ou <strong>le</strong> grossiste sont claire<br />

ment identifiab<strong>le</strong>s et relativement prédic<br />

tifs. Ils peuvent donc être évités par la<br />

mise en place de procédures et d'outils<br />

adaptés. Pour <strong>le</strong>s grossistes, la récep<br />

tion et <strong>le</strong> stockage de tel<strong>le</strong>s commandes<br />

sont maîtrisés. Des dysfonctionnements<br />

peuvent en revanche survenir lors de la<br />

livraison aux CHU ou aux officines. Et<br />

là, <strong>le</strong>s scénarios possib<strong>le</strong>s deviennent<br />

Tous droits de reproduction réservés


Date: 01.04.2010<br />

OJD: N.C.<br />

Page: 26-28;30<br />

Edition: PRINCIPALE (FR)<br />

Suppl.:<br />

Rubrique:<br />

de plus en plus nombreux, comme <strong>le</strong><br />

rappel<strong>le</strong> Angela Grocolas, directrice de<br />

l'assurance qualité pour l'OCP. Parmi<br />

Monique Loubiè<br />

et Martine Gesh<br />

cette multitude de problématiques, el<strong>le</strong><br />

a tenu à en dégager deux. La première<br />

est la nature extrêmement variab<strong>le</strong> du<br />

contenu des caisses réfrigérées, d'une<br />

simp<strong>le</strong> boîte de vaccin à un lot d'une<br />

dizaine de vaccins ou de médicaments<br />

thermosensib<strong>le</strong>s. La deuxième problé<br />

matique est bien évidemment l'heure<br />

de livraison et <strong>le</strong> lieu de stockage avant<br />

déballage de la commande par <strong>le</strong> phar<br />

macien. Les commandes du soir pour<br />

<strong>le</strong> matin sont préparées dans la nuit et<br />

livrées très tôt <strong>le</strong> matin. Entre la camion<br />

nette du livreur et <strong>le</strong> lieu d'attente de<br />

certaines caisses, <strong>le</strong>s écarts de tempéra<br />

tures peuvent être importants et ne sont<br />

pas prédictib<strong>le</strong>s. Pour<br />

Mme Grocolas, il<br />

semb<strong>le</strong> uti<strong>le</strong> de rappe<strong>le</strong>r au pharmacien<br />

que, pour la livraison de médicaments<br />

thermosensib<strong>le</strong>s, la commande de midi<br />

fait courir moins de risques aux produits<br />

thermosensib<strong>le</strong>s.<br />

Côté pharmacies<br />

À ces problèmes d'horaires, la livraison à<br />

l'officine y ajoute celui de la détermination<br />

de la charge de la preuve, et dès lors de norma<strong>le</strong>s, voire<br />

la possibilité de vérification conjointe du<br />

maintien de la température par l'officinal et<br />

<strong>le</strong> livreur du grossiste. À l'heure actuel<strong>le</strong>,<br />

<strong>le</strong> pharmacien ne peut pas constater la<br />

qualité du maintien de la chaîne du froid.<br />

Aucun critère ni aucune indication visuel<strong>le</strong><br />

ne lui donne <strong>le</strong>s moyens de vérifier qu'il<br />

n'y a pas eu de rupture de la chaîne du<br />

froid tout au long du trajet du produit et<br />

non pas uniquement à l'arrivée. Certains<br />

pharmaciens se sont dotés de pisto<strong>le</strong>ts Il y a plus de 30 ans,<br />

lasers censés mesurer la température<br />

dans une caisse. La quasi-majorité des<br />

assistants ont rejoint Gil<strong>le</strong>s Labranque,<br />

président de la société <strong>Sofrigam</strong>, pour<br />

remettre en cause la fiabilité de ce moyen,<br />

arguant qu'une tel<strong>le</strong> prise de tempéra<br />

ture se heurte à un nombre insuffisant de<br />

points de mesure, qu'el<strong>le</strong> s'effectue après<br />

l'ouverture de la caisse, et qu'el<strong>le</strong> néces<br />

court<br />

I —<br />

co<strong>le</strong> de mesure particulièrement rigou<br />

Uuifii-<br />

reux et certainement bien trop comp<strong>le</strong>xe...<br />

Mme Grocolas rapportant même des<br />

conflits évitab<strong>le</strong>s et inuti<strong>le</strong>s liés à l'usage<br />

de ces outils de mesure.<br />

À la recherche<br />

d'un critère d'assurance<br />

Gil<strong>le</strong>s Labranque a reçu l'assentiment des<br />

experts de l'assemblée lorsqu'il a proposé<br />

de prendre comme critère de référence la<br />

durée de maintien de température entre<br />

deux limites. Cette durée est effective<br />

ment prévisib<strong>le</strong> dans des conditions<br />

extrêmes, et pour un<br />

contenant déterminé. Le gain de tempé<br />

rature dans une caisse réfrigérée suit<br />

<strong>le</strong>s lois de la thermodynamique et peut<br />

être faci<strong>le</strong>ment testé en laboratoire de<br />

métrologie. Il est alors possib<strong>le</strong> d'éta<br />

blir des durées de maintien de tempéra<br />

ture dans <strong>le</strong>s limites prescrites (2-8 0C).<br />

Une société spécialiste du froid<br />

pharmacien créait la société <strong>Sofrigam</strong>. L'entreprise concevait<br />

alors <strong>le</strong>s pochettes réfrigérantes Dolofriz destinées à soulager <strong>le</strong>s b<strong>le</strong>ssures sportives.<br />

Consciente des problématiques de la chaîne du froid dans <strong>le</strong> secteur pharmaceutique,<br />

<strong>Sofrigam</strong> met en place une équipe d'ingénierie spécialisée et s'investit dans la<br />

conception et la fabrication d'emballages isothermes et réfrigérants permettant <strong>le</strong><br />

transport de produits thermosensib<strong>le</strong>s dans des véhicu<strong>le</strong>s non frigorifiques, Aujourd'hui,<br />

<strong>Sofrigam</strong> emploie quelque 50 personnes et est implantée à travers <strong>le</strong> monde. En<br />

croissance annuel<strong>le</strong> depuis plus de dix ans, l'établissement fait partie des <strong>le</strong>aders<br />

européens des emballages réfrigérants. En 2008, <strong>Sofrigam</strong> ouvre l'un des plus grands<br />

laboratoires de métrologie d'Europe qui lui permet de tester et de qualifier selon <strong>le</strong>s<br />

normes européennes tous <strong>le</strong>s produits qu'el<strong>le</strong> commercialise.<br />

Renseignements et conseils sur www.sofrigam.com ou www.taboutiquedufroid.com<br />

Dr<br />

Tous droits de reproduction réservés


;<br />

Date: 01.04.2010<br />

OJD: N.C.<br />

Page: 26-28;30<br />

Edition: PRINCIPALE (FR)<br />

Suppl.:<br />

Rubrique:<br />

initiativesi<br />

LE DEBAT<br />

Étaient présents...<br />

Anouck Bernardin, pharmacien<br />

d'officine; Anne de Boismenu,<br />

consultant, Savoir-Faire;<br />

Ouvier Denonain, pharmacien<br />

titulaire ; Marine Oieu, commercia<strong>le</strong><br />

France, <strong>Sofrigam</strong> ; Laurent Donnier,<br />

Médifroid ; MARTINE GESUN, rédactrice<br />

en chef, Plateaux techniques<br />

actualités; Muriel gloaguen,<br />

DG, syndicat de la Mesure;<br />

Hugo Gougeon, coordinateur de<br />

projets en onco-hématologie, Roche ;<br />

Angela Grocolas, assurance qualité,<br />

OCP; Gil<strong>le</strong>s Labranque. président<br />

de <strong>Sofrigam</strong> ; Monique Loubière,<br />

CHU Cochin ; Abbes Kacimi, ingénieur<br />

chaîne du froid, <strong>Sofrigam</strong> JEAN-<br />

Claude Mangin, directeur de<br />

Profession Pharmacien; Juliette de<br />

nonancourt, responsab<strong>le</strong> information<br />

médica<strong>le</strong>, BMS; LAETITIA PERCHE,<br />

responsab<strong>le</strong> marketing 81<br />

communication, <strong>Sofrigam</strong> ;<br />

Pierre-<br />

Édouard Poiré, pharmacien titulaire,<br />

membre du bureau national du<br />

groupement Giphar; Thierry Youhanna,<br />

distribution, Sanofi JEAN-<br />

Pasteur;<br />

Michel Mrozovski, ancien pharmacien<br />

d'officine, formateur, a animé <strong>le</strong> débat<br />

Il est apparu alors que plus la durée est<br />

courte moins l'investissement nécessaire<br />

à la chaîne du froid sera conséquent et<br />

l'assurance de son maintien important.<br />

L'officinal et la chaîne<br />

du froid<br />

Le pharmacien se trouve entre deux<br />

risques : <strong>le</strong> «trop bien faire » et <strong>le</strong> « laisseral<strong>le</strong>r».<br />

Un laisser-al<strong>le</strong>r souligné par Laurent<br />

Donnier, représentant de la société Médi<br />

froid, spécialiste des armoires réfrigérées,<br />

qui estime que. malheureusement, seu<strong>le</strong>s<br />

50 1b des pharmacies sont équipées d'un<br />

matériel adéquat. À l'officine, <strong>le</strong>s risques<br />

d'oublier ou de traiter trop <strong>le</strong>ntement <strong>le</strong><br />

stockage des produits thermosensib<strong>le</strong>s<br />

sont réels. Surtout lorsque, comme <strong>le</strong><br />

rappel<strong>le</strong>nt Olivier Denonain et Pierre-<br />

Edouard Poiré, tous deux titulaires d'offi<br />

cine, <strong>le</strong>s caisses contenant des produits<br />

thermosensib<strong>le</strong>s se confondent avec<br />

<strong>le</strong>s autres caisses, parfois nombreuses,<br />

livrées en même temps. Ils constatent<br />

aussi l'impossibilité technique de mettre<br />

en œuvre dans <strong>le</strong>urtotalité <strong>le</strong>s recomman<br />

dations* de l'Ordre de décembre 2009<br />

quant à la chaîne du froid, recevant en<br />

cela l'accord des experts. Ils reconnais<br />

sent en revanche l'importance d'un trai<br />

tement <strong>le</strong> plus rapide possib<strong>le</strong> des médi<br />

caments thermosensib<strong>le</strong>s et de l'absolue<br />

nécessité de bénéficier d'un matériel<br />

efficace et monitoré par une batterie de<br />

sondes donnant un historique et capab<strong>le</strong><br />

de déc<strong>le</strong>ncher des a<strong>le</strong>rtes.<br />

Le pharmacien, <strong>le</strong> patient<br />

et <strong>le</strong> médicament fragi<strong>le</strong><br />

Les clients-patients<br />

de l'officine sont peu<br />

au fait des caractéristiques d'un médica<br />

ment re<strong>le</strong>vant de la chaîne du froid. Il<br />

est d'autre part malheureux qu'encore<br />

trop fréquemment ce type de médica<br />

ment soit délivré dans un simp<strong>le</strong> sac. La<br />

délivrance de ces médicaments fragi<strong>le</strong>s<br />

nécessite donc des moyens de main<br />

tien de la chaîne du froid, des sacs réfri<br />

gérés par exemp<strong>le</strong>, et une pédagogie de<br />

la part du pharmacien quant à <strong>le</strong>ur utilité.<br />

Mais cette pédagogie doit dépasser <strong>le</strong>s<br />

aspects techniques et s'intéresser aussi<br />

au bon<br />

usage des médicaments et plus<br />

Quel<strong>le</strong> assurance? l'éclairage d'un expert<br />

Pour la Médical» de Franc*, bidlfM Jean Vftanora,<br />

responsab<strong>le</strong> de» relations avec la mutât date santé,<br />

la cnaîne de fraM entre dan» <strong>le</strong> cadre pl«fé*éral<br />

de la gatairtto de l'officine.<br />

PP. La rupture de la chaîne du froid est-elfe un risque pris<br />

en compte par la Médica<strong>le</strong> de France ?<br />

Jean VHarova, La protection et la défense de l'officine<br />

sont notre domaine, nous intervenons donc <strong>le</strong> cas échéant<br />

en responsabilité civi<strong>le</strong> si la responsabilité de l'incident<br />

incombe à l'officine - quitte à exercer un recours en amont<br />

si la responsabilité se trouve en amont Une garantie, non<br />

spécifique, existe dans <strong>le</strong> contrat de responsabilité civi<strong>le</strong><br />

professionnel<strong>le</strong> ou, s'il s'agit d'un facteur extérieur (type<br />

panne), dans <strong>le</strong> contrat d'assurance<br />

professionnel<strong>le</strong> de l'officine.<br />

S/ la question du maintien de la chaîne<br />

du froid prend davantage d'importance<br />

en officine, envisagez-vous de créer<br />

une garantie spécifique de ce risque ?<br />

Rien de spécifique n'est prévu, à court<br />

terme du moins, dans la mesure où l'on n'a pas re<strong>le</strong>vé de<br />

sinistralité spécifique. Mais si un tel phénomène apparaît,<br />

nous étudierons une réponse. Et nous la mettrons en place<br />

si <strong>le</strong> risqua prend de l'amp<strong>le</strong>ur. Mais à ce jour, peur 2010,<br />

aucun travail intel<strong>le</strong>ctuel ou technique n'est prévu pour lancer<br />

un produit de ce type. Propos w»te»Jls par AJafn NOËL<br />

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Date: 01.04.2010<br />

OJD: N.C.<br />

Page: 26-28;30<br />

Edition: PRINCIPALE (FR)<br />

Suppl.:<br />

Rubrique:<br />

initiatives<br />

LE DEBAT<br />

particulièrement à <strong>le</strong>ur condition d'injec<br />

tion. L'injection d'un produit trop froid est<br />

désagréab<strong>le</strong>, voire potentiel<strong>le</strong>ment iatrogène.<br />

et peut entraîner une inobservance<br />

ou une perte de la qualité de vie.<br />

Du constat à la<br />

recherche de solutions<br />

Ce débat, bien que très instructif, se<br />

devait d'aboutir sur des solutions ou des<br />

réf<strong>le</strong>xions capab<strong>le</strong>s d'en susciter. Les<br />

problématiques de livraison de produits<br />

thermosensib<strong>le</strong>s en pharmacie y<br />

ont<br />

certainement trouvé des solutions. C'est<br />

ainsi que chacun s'est accordé sur la<br />

nécessité de concentrer et de commander<br />

ses médicaments thermosensib<strong>le</strong>s de<br />

façon à être livré dans l'après-midi.<br />

Olivier<br />

Denonain a proposé que <strong>le</strong>s caisses réfri<br />

gérées soient toutes munies d'une sonde<br />

de température reliée à un affichage<br />

visib<strong>le</strong> de l'extérieur, et cela sans avoir<br />

besoin d'ouvrir la caisse. Le contrô<strong>le</strong> de<br />

la température de la caisse pouvant aisé<br />

ment se faire par <strong>le</strong> livreur comme<br />

par l'of<br />

ficinal et ainsi établir la preuve du maintien<br />

de la chaîne du froid, <strong>le</strong> contenant légiti<br />

mant la qualité du contenu. Une cou<strong>le</strong>ur<br />

spécifique pour <strong>le</strong>s caisses de la chaîne<br />

du froid est apparue comme<br />

une néces<br />

sité afin de raccourcir <strong>le</strong> temps de trans<br />

fert à l'armoire réfrigérée. Pierre-Edouard<br />

Poiré proposant que<br />

<strong>le</strong>s pochettes réfri<br />

gérées soient dotées d'une étiquette plus<br />

informative sur <strong>le</strong>ur utilisation [durée de<br />

maintien de la température,<br />

nécessité<br />

d'en<strong>le</strong>ver <strong>le</strong> médicament de la pochette<br />

et de <strong>le</strong> placer immédiatement en bas<br />

du réfrigérateur...] et la nature fragi<strong>le</strong> de<br />

<strong>le</strong>ur contenu. Un livret de tous <strong>le</strong>s médi<br />

caments de la chaîne du froid pourrait<br />

être proposé aux pharmaciens afin qu'ils<br />

puissent conseil<strong>le</strong>r au mieux <strong>le</strong>ur patient<br />

quant<br />

à la durée indicatrice et nécessaire<br />

pour qu'un médicament soit injecté après<br />

sa sortie du réfrigérateur.<br />

Lors de ce débat particulièrement riche.<br />

<strong>le</strong>s assistants ont pu constater l'utilité des<br />

échanges entre acteurs transversaux et<br />

appel<strong>le</strong>nt de <strong>le</strong>urs vœux la tenue d'autres<br />

débats sur <strong>le</strong> thème original et fécond de<br />

la chaîne du froid.<br />

JEAN-MICfiEL<br />

MROZDVSKI<br />

" Recommandations de l'Ordre des pharmaciens.<br />

Groupe de travail associant <strong>le</strong>s sections A, D et<br />

E de l'ordre national des pharmaciens Gestion<br />

des produits de santé soumis à la chaîne du froid<br />

entre ±2 et +8X à l'officine.<br />

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initiatives<br />

LE DÉBAT<br />

Chaîne du froid, acte II<br />

Cette deuxième<br />

réunion consacrée<br />

aux problématiques<br />

de la chaîne du froid<br />

avait pour but de<br />

pointer similitudes ou<br />

différences dans la<br />

gestion des produits<br />

thermosensib<strong>le</strong>s<br />

entre vil<strong>le</strong> et hôpital.<br />

Profession Pharmacien<br />

et la société <strong>Sofrigam</strong><br />

vous guident dans<br />

la comp<strong>le</strong>xité de ce<br />

domaine toujours à<br />

revisiter.<br />

Du fabricant jusqu’à la livraison par <strong>le</strong><br />

répartiteur, la chaîne du froid nécessaire<br />

aux produits thermosensib<strong>le</strong>s est solide.<br />

De là jusqu’à l’administration, comment<br />

obtenir l’assurance d’une température<br />

entre 2 °C et 8 °C ? À Bagnols, entre Lyon<br />

et monts du Beaujolais, Gil<strong>le</strong>s Labranque,<br />

PDG de <strong>Sofrigam</strong>, initie <strong>le</strong> débat en rappelant<br />

que <strong>le</strong>s problématiques de la chaîne<br />

du froid se concentrent sur deux indicateurs<br />

majeurs : la durée de maintien de<br />

la température entre deux limites – plus<br />

ce temps est long, plus <strong>le</strong>s coûts sont<br />

importants –, <strong>le</strong>s quantités de produits à<br />

conserver – plus el<strong>le</strong>s sont importantes,<br />

plus l’inertie thermique perdure.<br />

Dans nos modè<strong>le</strong>s de distribution officinaux<br />

à l’unité, voire à la dizaine d’unités,<br />

la quantité est par définition faib<strong>le</strong> et<br />

non modifiab<strong>le</strong> ; en revanche, la durée<br />

de maintien de la température peut être<br />

identifiab<strong>le</strong>. Nous avons vu que, en vil<strong>le</strong>,<br />

<strong>le</strong>s durées de maintien de la température<br />

lors des phases de distribution grossisteofficinaux<br />

pouvaient être améliorées en<br />

privilégiant la commande de l’après-midi<br />

et la signalisation extérieure des caisses<br />

contenant des produits thermosensib<strong>le</strong>s.<br />

À l’hôpital, Séverine Marte<strong>le</strong>t, pharmacien,<br />

centre hospitalier de Vil<strong>le</strong>franchesur-Saône,<br />

relève des défaillances assez<br />

similaires à cel<strong>le</strong>s de la vil<strong>le</strong>. Pas de<br />

souci au niveau de la pharmacie de l’hôpital<br />

el<strong>le</strong>-même : la gestion des médicaments<br />

de la chaîne du froid est protocolisée<br />

et <strong>le</strong> personnel formé à <strong>le</strong>ur prise<br />

en charge – déballage et placement dans<br />

<strong>le</strong>s armoires réfrigérées avant vérification.<br />

Les armoires réfrigérées sont dotées<br />

d’alarme et <strong>le</strong>s courbes de température<br />

sont établies systématiquement.<br />

Étapes stratégiques<br />

et démarche qualité<br />

En revanche, la distribution dans <strong>le</strong>s<br />

services pose problème. Ils ne sont pas<br />

tous dotés d’armoires réfrigérées et<br />

utilisent des réfrigérateurs ménagers.<br />

La température de ce type de matériel<br />

est aléatoire : el<strong>le</strong> dépend de la position<br />

du médicament et de la quantité<br />

de produits. La distribution dans <strong>le</strong>s<br />

services doit correspondre au plus près<br />

à <strong>le</strong>ur besoin dans la résolution d’une<br />

équation à trois dimensions : consommation,<br />

fréquence de distribution, risque<br />

de perte. Le bon usage des médicaments<br />

de la chaîne du froid se heurte<br />

à la disponibilité d’un personnel infirmier<br />

souvent surchargé, et <strong>le</strong>ur distribution<br />

se fait par sacs réfrigérés. L’utilisation<br />

de tels sacs déc<strong>le</strong>nche <strong>le</strong>s mises<br />

en garde de M me Groscolas (OCP) et<br />

de MM. Manin (Sanofi Pasteur MSD)<br />

et Aymond (Alliance) : el<strong>le</strong> peut être<br />

contre-productive si la brique de froid<br />

est placée trop rapidement dans <strong>le</strong> sac<br />

ou au contact du médicament. Ce dernier<br />

subit alors un refroidissement intense en<br />

dessous de 2 °C, ce qui <strong>le</strong> rend impropre<br />

à son utilisation. Et <strong>le</strong> contrô<strong>le</strong> efficace<br />

de cette étape stratégique est diffici<strong>le</strong>. Il<br />

apparaît de nouveau que, dans <strong>le</strong> cadre<br />

de la chaîne du froid, la démarche qualité<br />

passe par la mise en place de systèmes<br />

simplifiant l’utilisation.<br />

26 PROFESSION PHARMACIEN N° 58 - JUIN 2010<br />

Édité par JCM Santé - 42, rue Carvès, 92120 Montrouge - jcm-sante@wanadoo.fr


En vil<strong>le</strong>, <strong>le</strong>s problématiques exposées par<br />

<strong>le</strong>s officinaux lyonnais Didier Veilly, Bruno<br />

Bouvier et Laurent Dautria portent sur la<br />

tolérance des médicaments thermosensib<strong>le</strong>s.<br />

Y a-t-il une latitude pratique en<br />

dehors de la sacro-sainte loi des 2 °C à<br />

8 °C ? Face à cette question, <strong>le</strong>s industriels<br />

ne peuvent que réaffirmer la règ<strong>le</strong>.<br />

Bien évidemment, souligne François Vivier<br />

(Merck Serono), un laboratoire a un historique,<br />

la connaissance technique et l’expérience<br />

de la tolérance à la température<br />

des médicaments qu’il produit et peut<br />

donner un avis sur <strong>le</strong>ur réel<strong>le</strong> tolérance,<br />

mais seu<strong>le</strong>ment au cas par cas et suite à<br />

la demande formel<strong>le</strong> d’un grossiste. En<br />

revanche, il devient diffici<strong>le</strong> d’établir une<br />

tolérance par médicament et surtout de<br />

<strong>le</strong> faire en dehors d’un cadre formalisé,<br />

tel celui de l’Afssaps, rappel<strong>le</strong> Philippe<br />

Bayon (Mylan). Les règ<strong>le</strong>s d’information<br />

des officinaux sur <strong>le</strong>s médicaments thermosensib<strong>le</strong>s<br />

restent à ce jour l’assurance<br />

du maintien entre 2 °C et 8 °C.<br />

Erreurs évitab<strong>le</strong>s et<br />

recommandations<br />

Laurent Dautria rappel<strong>le</strong> que l’information<br />

des clients est à faire systématiquement :<br />

<strong>le</strong>s vaccins délivrés subissent une durée<br />

de transport jusqu’au domici<strong>le</strong> souvent<br />

excessive, un stockage dans <strong>le</strong> réfrigérateur<br />

ménager trop long, une durée de<br />

transport domici<strong>le</strong>-cabinet inadéquate,<br />

puis l’attente dans une pièce surchauffée...<br />

La réduction de ces durées par un achat<br />

juste avant l’injection ou la mise au frais<br />

dans <strong>le</strong> réfrigérateur du médecin serait<br />

déjà bien plus sécurisante. Mais tous<br />

<strong>le</strong>s participants <strong>le</strong> constatent : <strong>le</strong>s clients<br />

de l’officine portent moins de soins à la<br />

gestion des médicaments de la chaîne du<br />

froid qui <strong>le</strong>ur sont délivrés qu’aux produits<br />

d’alimentation qu’ils achètent. Le pharmacien<br />

peut devenir ce pédagogue de la<br />

chaîne du froid – si pour autant il est déjà<br />

lui-même informé sur <strong>le</strong>s bonnes pratiques<br />

de stockage et de distribution de<br />

ces médicaments fragi<strong>le</strong>s. Cette connaissance<br />

peut passer par des explications<br />

simp<strong>le</strong>s et l’établissement de la liste<br />

des erreurs évitab<strong>le</strong>s, à titre d’exemp<strong>le</strong> :<br />

emploi d’une brique réfrigérée trop froide<br />

ou stockage dans l’armoire réfrigérée des<br />

médicaments dans <strong>le</strong>ur emballage de<br />

transport... La création d’une tel<strong>le</strong> fiche<br />

par un groupe d’experts (pharmaciens de<br />

vil<strong>le</strong>, hospitaliers, représentants de l’assurance<br />

qualité des grossistes et des laboratoires)<br />

a semblé possib<strong>le</strong> et uti<strong>le</strong> à l’ensemb<strong>le</strong><br />

des membres de l’assemblée.<br />

Les progrès que <strong>le</strong>s professionnels<br />

peuvent apporter à la fabrication et à la<br />

distribution en gros et en détail doivent<br />

permettre de mettre à disposition des<br />

patients des médicaments ayant subi un<br />

minimum de variations de température,<br />

afin qu’ils puissent bénéficier d’un médicament<br />

<strong>le</strong> plus sûr et efficace possib<strong>le</strong>. Des<br />

conseils simp<strong>le</strong>s doivent être proposés<br />

aux clients-patients de l’officine afin de<br />

favoriser <strong>le</strong> stockage dans une armoire<br />

réfrigérée sécurisée (achat <strong>le</strong> plus proche<br />

de l’utilisation, estimation de la durée<br />

de trajet et d’attente...), et de limiter <strong>le</strong>s<br />

durées d’expo sition à des températures<br />

inadéquates par la mise à disposition de<br />

pochettes de tail<strong>le</strong> et de durée de maintien<br />

des températures appropriées.<br />

La troisième réunion de cette série de<br />

rencontres initiée par Profession Pharmacien<br />

et la société <strong>Sofrigam</strong> se tiendra<br />

en septembre à Montpellier.<br />

JEAN-MICHEL MROZOVSKI<br />

Étaient présents...<br />

Joël AYMOND, directeur de l’agence<br />

régiona<strong>le</strong>, Alliance ; Philippe BAYON,<br />

directeur marketing, Mylan ; Anne<br />

de BOISMENU, consultant, Savoir-<br />

Faire ; Bruno BOUVIER, pharmacien<br />

titulaire ; Laurent DAUTRIA, pharmacien<br />

titulaire ; Martine GESLIN, rédactrice en<br />

chef, Plateaux techniques actualités ;<br />

Arnaud GRIVEL, pharmacien responsab<strong>le</strong>,<br />

directeur général délégué, LC2 ;<br />

Angela GROSCOLAS, assurance-qualité,<br />

OCP ; Gil<strong>le</strong>s LABRANQUE, président<br />

de <strong>Sofrigam</strong> ; Jean-Claude MANGIN,<br />

directeur de Profession Pharmacien ;<br />

J. MANIN, responsab<strong>le</strong> qualité produit,<br />

Sanofi Pasteur MSD ; Séverine MARTELET,<br />

pharmacien hospitalier, CH de<br />

Vil<strong>le</strong>franche-sur-Saône ; Laetitia PERCHE,<br />

responsab<strong>le</strong> marketing & communication,<br />

<strong>Sofrigam</strong> ; Didier VEILLY, pharmacien<br />

titulaire ; François VIVIER, pharmacien<br />

responsab<strong>le</strong> assurance qualité,<br />

Merck Serono ; Jean-Michel MROZOVSKI,<br />

ancien pharmacien d’officine, formateur,<br />

a animé <strong>le</strong> débat.<br />

PROFESSION PHARMACIEN N° 58 - JUIN 2010 27<br />

Édité par JCM Santé - 42, rue Carvès, 92120 Montrouge - jcm-sante@wanadoo.fr


LE DÉBAT<br />

Initiatives<br />

Chaîne du froid,<br />

la qualité invisib<strong>le</strong><br />

Le troisième débat<br />

sur la chaîne du froid,<br />

organisé par Profession<br />

Pharmacien et<br />

<strong>Sofrigam</strong>, a rassemblé<br />

à Montpellier des<br />

hospitaliers, des<br />

officinaux, des grossistes<br />

répartiteurs, des<br />

pharmaciens qualiticiens<br />

et des laboratoires<br />

pharmaceutiques,<br />

autour de deux thèmes<br />

majeurs : la réception<br />

des médicaments<br />

de la chaîne du froid<br />

et la communication<br />

avec <strong>le</strong> patient.<br />

Brigitte Faoro, pharmacien<br />

responsab<strong>le</strong> qualité,<br />

GH Saint-Éloi et Gui-de-<br />

Chauliac, Montpellier,<br />

Laurent Gal et<br />

Marie-Hélène Vachaud,<br />

pharmaciens.<br />

Les hospitaliers présents ont immédiatement<br />

envisagé <strong>le</strong>s problèmes de réception<br />

des livraisons direct laboratoire et de la logistique<br />

du dernier kilomètre. Autant la chaîne<br />

du froid est respectée en amont, autant <strong>le</strong>s<br />

risques deviennent potentiel<strong>le</strong>ment majeurs<br />

lorsque <strong>le</strong> médicament doit être livré sur <strong>le</strong><br />

site hospitalier.<br />

Un risque majeur<br />

Chrystel<strong>le</strong> Borie-Buclaud,<br />

responsab<strong>le</strong> de la distribution<br />

(N-1), Sanofi-Aventis,<br />

et Jean-Luc Allaz,<br />

pharmacien, GH Saint-Éloi et<br />

Gui-de-Chauliac, Montpellier.<br />

Des incidents mineurs pour d’autres types<br />

de livraison deviennent graves pour <strong>le</strong>s<br />

médicaments de la chaîne du froid, comme<br />

l’a rappelé Jean-Marie Kinowski (CHU de<br />

Nîmes). Un colis peut subir un retard de<br />

livraison pour une multitude de raisons et<br />

attendre de 24 à 48 heures dans <strong>le</strong>s dépôts<br />

du transporteur, et cela plus particulièrement<br />

en fin de semaine. Brigitte Faoro (GH<br />

Saint-Éloi et Gui-de-Chauliac, Montpellier) a<br />

souligné que, à l’hôpital, <strong>le</strong> site de livraison<br />

par <strong>le</strong> laboratoire n’était qu’une étape d’un<br />

cheminement comp<strong>le</strong>xe vers <strong>le</strong>s services<br />

ou d’autres établissements, et qu’à chaque<br />

étape <strong>le</strong> risque d’une rupture de la chaîne du<br />

froid était possib<strong>le</strong>, si ce n’est probab<strong>le</strong>.<br />

Vincent Boudy, de l’Ageps (Agence généra<strong>le</strong><br />

des équipements et produits de santé),<br />

a souligné que la détérioration par rupture<br />

de la chaîne du froid était cumulative. C’est<br />

ainsi que, lors d’un dépassement de température,<br />

la diminution de l’efficacité atteint un<br />

seuil ; si un autre incident de température<br />

survient, la nouvel<strong>le</strong> diminution de l’efficacité<br />

s’additionnera à la précédente.<br />

Les officinaux présents ont souhaité quant<br />

à eux aborder <strong>le</strong> problème sous deux<br />

aspects, considérés comme différents : <strong>le</strong><br />

direct et la livraison par <strong>le</strong> grossiste-répartiteur.<br />

Le problème du transporteur du<br />

dernier kilomètre est identique et l’inadéquation<br />

entre heures de livraison et d’ouverture<br />

peut entraîner, a rappelé Laurent Gal,<br />

des conséquences catastrophiques quand,<br />

par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong> colis est déposé dans un<br />

magasin proche. Et la perte financière pour<br />

<strong>le</strong> pharmacien ou la filière est très lourde, ont<br />

souligné Marie-José Augé Caumon, François<br />

Georgin et Marie-Hélène Vachaud.<br />

Gil<strong>le</strong>s Labranque, président de la société<br />

<strong>Sofrigam</strong>, a rappelé que la notion de la durée<br />

nécessaire de conservation devait être mise<br />

en relation avec la notion de risque, que <strong>le</strong>s<br />

critères de choix du contenant décou<strong>le</strong>nt de<br />

ce risque, et que <strong>le</strong> coût de cette conservation<br />

augmente avec la durée.<br />

Devant <strong>le</strong>s carences effectives du dernier<br />

kilomètre, Philippe Labouret, des laboratoires<br />

Amgen, Chrystel<strong>le</strong> Borie Duclaud, de<br />

Sanofi-Aventis, et Vincent Boudy ont rappelé<br />

l’utilité d’une information visib<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> colis<br />

comportant la date et l’heure de l’expédition,<br />

et la durée maxima<strong>le</strong> de maintien de<br />

la température entre 2 et 8 °C. Ces simp<strong>le</strong>s<br />

informations portées sur une étiquette indiquent<br />

que <strong>le</strong> colis a respecté <strong>le</strong>s conditions<br />

de maintien de la chaîne du froid, c’est-à-dire<br />

la marche en avant (un produit de la chaîne<br />

du froid ne peut pas être retourné vers son<br />

expéditeur) et la fourchette 2-8 °C.<br />

L’ensemb<strong>le</strong> des intervenants s’est accordé<br />

sur deux points essentiels : la possibilité<br />

PROFESSION PHARMACIEN N° 60 - OCTOBRE 2010 33<br />

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initiatives<br />

LE DÉBAT<br />

d’une rupture de la chaîne du froid doit être<br />

réservée au dernier maillon, <strong>le</strong> patient, <strong>le</strong>s<br />

conditions étant que <strong>le</strong> médicament délivré<br />

ait subi un minimum de dégradations jusqu’à<br />

sa délivrance et une information transparente<br />

entre <strong>le</strong>s intervenants dans <strong>le</strong> cadre<br />

du respect de la règ<strong>le</strong> des 2 à 8 °C.<br />

Une communication ciblée<br />

La communication vers <strong>le</strong> patient, ou à l’hôpital<br />

vers l’équipe soignante, est une nécessité<br />

pour améliorer <strong>le</strong> bon usage du médicament.<br />

À ce titre, a souligné Jean-Luc Allaz<br />

(GH Saint-Éloi et Gui-de-Chauliac, Montpellier),<br />

il y a une grande différence entre<br />

<strong>le</strong>s précautions prises lors des expérimentations<br />

cliniques et <strong>le</strong>s autres délivrances,<br />

bien que <strong>le</strong>s conditions de transport soient<br />

plus comp<strong>le</strong>xes dans <strong>le</strong> premier cas.<br />

Les intervenants, unanimes, ont admis que<br />

l’usage de pochettes réfrigérées ne peut<br />

être efficace que si cel<strong>le</strong>s-ci comportaient<br />

des coussins réfrigérés, et que <strong>le</strong>ur utilisation<br />

dépend des conditions thermiques et<br />

de la durée de conservation nécessaire.<br />

El<strong>le</strong>s peuvent être indispensab<strong>le</strong>s lorsque<br />

la température extérieure dépasse 8 °C ou<br />

est en deçà de 2 °C, ou lorsque l’injection<br />

va être effectuée dans un quart d’heure ou<br />

plus, ou que <strong>le</strong> trajet vers <strong>le</strong> domici<strong>le</strong> dépasse<br />

cinq minutes. Marie-José Augé Caumon y a<br />

ajouté l’utilité d’être un moyen de sensibilisation<br />

à la spécificité du médicament thermosensib<strong>le</strong>.<br />

Bernard Tricot s’est fait <strong>le</strong> porteparo<strong>le</strong><br />

des patients en affirmant la nécessité<br />

d’une information plus complète de la part du<br />

pharmacien. François Georgin a insisté sur<br />

l’éducation des patients chroniques prenant<br />

des médicaments de la chaîne du froid chers,<br />

tout en affirmant <strong>le</strong>ur plus grande sensibilisation<br />

aux précautions d’emploi.<br />

Des débats suivis<br />

La prochaine rencontre sur la problématique<br />

« médicaments thermosensib<strong>le</strong>s et<br />

respect de la chaîne du froid » est prévue<br />

<strong>le</strong> 7 décembre à Nantes. Vous pourrez<br />

lire son compte rendu dans <strong>le</strong> numéro<br />

de janvier de Profession Pharmacien.<br />

Après Paris en mars, Lyon en mai, et<br />

Montpellier en septembre 2010, <strong>le</strong> tour<br />

de France de ces débats continuera en<br />

2011, avec Lil<strong>le</strong> comme première étape.<br />

Marie-José Augé Caumon,<br />

pharmacien, présidente de<br />

Coopération Santé,<br />

et Philippe Labouret, pharmacien<br />

responsab<strong>le</strong>, Amgen.<br />

Les intervenants ont estimé que <strong>le</strong> moins<br />

mauvais emplacement dans <strong>le</strong> réfrigérateur<br />

domestique est <strong>le</strong> milieu, condamnant ainsi<br />

la porte (trop souvent en contact avec l’extérieur),<br />

<strong>le</strong> bas (trop chaud) et <strong>le</strong> haut (trop<br />

froid). Et qu’il faut rappe<strong>le</strong>r au patient qu’un<br />

médicament thermosensib<strong>le</strong> ne doit pas être<br />

au contact de la paroi. La solution optima<strong>le</strong><br />

serait de délivrer <strong>le</strong> médicament au plus<br />

proche de l’injection, en particulier s’il s’agit<br />

d’un vaccin. Enfin, constatant que <strong>le</strong>s patients<br />

portaient plus de précautions à des produits<br />

alimentaires frais ou congelés qu’aux médicaments,<br />

<strong>le</strong>ur sensibilisation au caractère<br />

fragi<strong>le</strong> des médicaments thermosensib<strong>le</strong>s<br />

s’avère nécessaire. Hugues Kasbach (CERP<br />

Rhin Rhône) a proposé que <strong>le</strong> pharmacien<br />

pose une simp<strong>le</strong> question : « Quand al<strong>le</strong>zvous<br />

faire votre injection ? » afin de déterminer<br />

<strong>le</strong> contenu des informations à lui communiquer.<br />

Cette remarque a permis d’aborder <strong>le</strong>s<br />

conditions d’utilisation du médicament thermosensib<strong>le</strong><br />

et <strong>le</strong>s répercussions négatives<br />

d’une mauvaise utilisation, l’injection d’un<br />

produit trop froid pouvant entraîner des<br />

réactions au point d’injection, des dou<strong>le</strong>urs et<br />

une mauvaise observance. Philippe Labouret<br />

et Vincent Boury sont revenus sur la notion<br />

de dégradation cumulative et rappelé que<br />

plusieurs petites ruptures consécutives<br />

pouvaient avoir <strong>le</strong>s mêmes conséquences<br />

qu’une rupture plus longue.<br />

JEAN-MICHEL MROZOVSKI<br />

Vincent Boudy,<br />

pharmacien responsab<strong>le</strong><br />

intérimaire<br />

Ageps-AP-HP,<br />

et Jean Brevilliers,<br />

pharmacien<br />

responsab<strong>le</strong>, CERP.<br />

Étaient présents...<br />

Jean-Luc Allaz, pharmacien, GH Saint-Éloi<br />

et Gui-de-Chauliac, Montpellier ; Marie-José<br />

Augé Caumon, pharmacien, présidente de<br />

Coopération Santé ; Jean Bedier, chef de<br />

projet, <strong>Sofrigam</strong> ; Chrystel<strong>le</strong> Borie-Duclaud,<br />

responsab<strong>le</strong> de la distribution (N-1), Sanofi-<br />

Aventis ; Séverine Borredon, recherche &<br />

développement, Sanofi-Aventis ; Vincent<br />

Boudy, pharmacien responsab<strong>le</strong> intérimaire,<br />

Ageps-AP-HP ; Vincent Bouix, pharmacien,<br />

CHU d’Alès ; Jean Brevilliers, pharmacien<br />

responsab<strong>le</strong>, CERP ; Anne de Boismenu,<br />

consultant, Savoir-Faire & Cie ; Marine<br />

Dieu, responsab<strong>le</strong> commercia<strong>le</strong>, <strong>Sofrigam</strong> ;<br />

Laurent Donnier, directeur général,<br />

Medifroid ; Brigitte Faoro, pharmacien<br />

responsab<strong>le</strong> qualité, GH Saint-Éloi et<br />

Gui-de-Chauliac, Montpellier ; Laurent<br />

Gal, pharmacien ; François Georgin,<br />

pharmacien ; Martine Geslin, rédactrice<br />

en chef Plateaux techniques actualités,<br />

JCM Santé ; Hugues Kasbach, directeur<br />

d’établissement, CERP ; Jean-Marie<br />

Kinowski, pharmacien, chef de service, CHU<br />

de Nîmes ; Philippe Labouret, pharmacien<br />

responsab<strong>le</strong>, Amgen ; Gil<strong>le</strong>s Labranque,<br />

président, <strong>Sofrigam</strong> ; Marie-Pierre Louis,<br />

pharmacien, CHU de Montpellier ; Jean-<br />

Claude Mangin, directeur des publications,<br />

JCM Santé ; Laetitia Perche, responsab<strong>le</strong><br />

marketing, <strong>Sofrigam</strong> ; Bernard Tricot,<br />

directeur exécutif, Coopération santé ;<br />

Marie-Hélène Vachaud, pharmacien.<br />

Jean-Michel Mrozovski, ancien pharmacien<br />

d’officine, formateur, a animé <strong>le</strong> débat.<br />

34 PROFESSION PHARMACIEN N° 60 - OCTOBRE 2010<br />

PP60-33-34.I(FROI).indd 34 14/10/10 10:36:44


initiatives<br />

LE DÉBAT<br />

Froid : comment mesurer<br />

une qualité invisib<strong>le</strong> ?<br />

Le 7 décembre a<br />

marqué la quatrième<br />

édition des tab<strong>le</strong>s<br />

rondes Profession<br />

Pharmacien-<strong>Sofrigam</strong><br />

autour des médicaments<br />

thermosensib<strong>le</strong>s.<br />

Cette édition a eu<br />

lieu à Nantes et s’est<br />

déroulée sous <strong>le</strong> signe<br />

de l’établissement des<br />

indicateurs et de la<br />

mesure du maintien de<br />

la chaîne du froid.<br />

Débat présidé par<br />

Gil<strong>le</strong>s Labranque<br />

et Jean-Michel<br />

Mrozovski<br />

Karine Lucas<br />

et Jean-Yves Bouly<br />

Lors des précédents travaux, comme l’a<br />

rappelé Gil<strong>le</strong>s Labranque, PDG de <strong>Sofrigam</strong>,<br />

il est apparu que la durée contrôlée du<br />

maintien entre 2 et 8 °C des produits thermosensib<strong>le</strong>s<br />

dans un emballage sécurisé<br />

était un indicateur éminemment important<br />

et spécifique de notre problématique. Cet<br />

indicateur peut être commun à l’ensemb<strong>le</strong><br />

des intervenants de la chaîne et faire la<br />

démonstration du maintien de la chaîne<br />

du froid lors du transport ou du stockage<br />

entre deux armoires réfrigérées. Une certification<br />

de l’emballage donne donc, à coût<br />

optimal, <strong>le</strong>s assurances nécessaires à la<br />

conservation dans <strong>le</strong>s conditions ad hoc,<br />

si tant est que l’heure de remplissage et<br />

la durée de maintien de la chaîne du froid<br />

soient portées sur l’emballage comme<br />

l’ont proposé certains intervenants. Cette<br />

solution est apparue comme uti<strong>le</strong> afin de<br />

résoudre des problématiques de mesure de<br />

température par laser employée par deux<br />

officinaux présents, Philippe Grandon et<br />

Patrick Le Padel<strong>le</strong>c, nécessitant un protoco<strong>le</strong><br />

de prise de température particulièrement<br />

précis et diffici<strong>le</strong>ment opposab<strong>le</strong> aux<br />

fournisseurs que sont <strong>le</strong>s grossistes-répartiteurs<br />

sans une discussion préalab<strong>le</strong>. Jean-<br />

Yves Bouly, de la Cerp Rouen, et Monique<br />

Poissonnier, pour l’OCP, ont rappelé aussi<br />

la très grande variabilité des conditions<br />

de réception et, dès lors, la nécessité de<br />

concentrer au maximum ces commandes<br />

sur la livraison de l’après-midi.<br />

Mesurer l’impact<br />

des manipulations<br />

Outre <strong>le</strong>s problèmes de fabrication, de<br />

préparation et de réception des produits<br />

thermosensib<strong>le</strong>s, il est apparu qu’il est<br />

aujourd’hui impossib<strong>le</strong> de déterminer <strong>le</strong><br />

niveau??? et l’importance que peuvent<br />

représenter <strong>le</strong>s temps et <strong>le</strong>s modalités de<br />

stockage et de délivrance des produits de<br />

la chaîne du froid, aussi bien à l’officine que<br />

dans <strong>le</strong>s services de soins des hôpitaux.<br />

Comme l’a confirmé Stéphanie Rocquefelte,<br />

responsab<strong>le</strong> qualité au CHU de Nantes, il<br />

est très diffici<strong>le</strong> d’estimer <strong>le</strong> temps entre l’arrivée<br />

en emballage sécurisé des produits<br />

de la chaîne du froid, <strong>le</strong>ur dépôt dans une<br />

armoire réfrigérée et <strong>le</strong>ur administration au<br />

patient. De plus, il apparaît que <strong>le</strong>s informations<br />

répétées de l’équipe soignante se<br />

heurtent à la réalité d’un manque de temps<br />

évident et à un ressenti relativement faib<strong>le</strong><br />

de l’importance du maintien de la chaîne du<br />

froid, qualité invisib<strong>le</strong> s’il y en eut.<br />

Cette réalité est aussi évidente à l’officine<br />

puisque même si, comme l’ont confirmé<br />

Philippe Grandon, Patrick Le Padel<strong>le</strong>c et<br />

Julia Inizan, <strong>le</strong> médicament de la chaîne du<br />

froid n’est sorti qu’à la fin de la délivrance,<br />

personne n’est aujourd’hui au fait de l’impact<br />

du grand nombre de manipulations<br />

qu’engendre la réception, <strong>le</strong> stockage et la<br />

délivrance de produit de la chaîne du froid<br />

dans l’environnement officinal, pour des<br />

médicaments de très petites quantités (1 ou<br />

2 ml), dont l’emballage ne garantit que très<br />

18 PROFESSION PHARMACIEN N° 63 - JANVIER 2011


peu <strong>le</strong> maintien de la fourchette de température<br />

requise dans un environnement entre<br />

18 et 20 °C dans <strong>le</strong> meil<strong>le</strong>ur des cas.<br />

La nécessité de définir<br />

<strong>le</strong>s différentes étapes<br />

Avant de mesurer l’impact de toutes <strong>le</strong>s manipulations,<br />

il est nécessaire d’en connaître et<br />

d’en définir <strong>le</strong>s étapes et <strong>le</strong>ur durée moyenne<br />

d’exécution. C’est en découpant en étapes<br />

successives <strong>le</strong>s manipulations de réception,<br />

de stockage et d’administration ou de<br />

délivrance dans <strong>le</strong>s services de soins ou <strong>le</strong>s<br />

officines que l’on pourra définir <strong>le</strong> risque et<br />

en limiter l’impact péjoratif sur <strong>le</strong> maintien<br />

de la chaîne du froid, grâce aux techniques<br />

de métrologie (science des mesurages et<br />

ses applications). C’est ainsi que, sur des<br />

mesures fiabilisées et de laboratoire, il sera<br />

possib<strong>le</strong> de définir des recommandations.<br />

Côté laboratoires d’analyse<br />

Alain Niederhoffer (Cerba) et Karine Lucas<br />

(Bioliance) ont apporté <strong>le</strong> témoignage<br />

des laboratoires d’analyse dont <strong>le</strong>s<br />

préoccupations et <strong>le</strong>s nécessités de<br />

maintien de la chaîne du froid sont à la<br />

fois communes et différentes de cel<strong>le</strong>s de<br />

nos intervenants habituels. Leur activité<br />

se doit de maintenir un strict respect des<br />

échantillons qui sont parfois congelés, <strong>le</strong>urs<br />

normes de qualité <strong>le</strong>s obligent à tracer <strong>le</strong>s<br />

évolutions de températures tout <strong>le</strong> long des<br />

étapes de transport, afin de certifier que<br />

chaque échantillon peut être analysab<strong>le</strong>.<br />

En revanche, ils sont à même de définir <strong>le</strong><br />

respect de la chaîne du froid par <strong>le</strong> test de<br />

la qualité des réactifs en ayant bénéficié.<br />

Rendre la qualité<br />

invisib<strong>le</strong> visib<strong>le</strong><br />

À partir de ces constatations, il sera possib<strong>le</strong><br />

de dessiner des courbes cumulées d’évolution<br />

de la température et de définir en fonction<br />

du temps de chaque étape un protoco<strong>le</strong><br />

d’excel<strong>le</strong>nce, un protoco<strong>le</strong> optimal, et<br />

<strong>le</strong>s conduites à risque, voire dangereuses. Il<br />

sera alors possib<strong>le</strong> de proposer ces abaques<br />

ou ces courbes à des fins de sensibilisation<br />

aux équipes de soins ou officina<strong>le</strong>s,<br />

comme l’imagine Gil<strong>le</strong>s Labranque. De<br />

tel<strong>le</strong>s courbes pourraient être aussi proposées<br />

aux patients afin de <strong>le</strong>s sensibiliser au<br />

respect de la chaîne du froid.<br />

Au bénéfice du patient<br />

Autant il est simp<strong>le</strong> pour une ménagère<br />

de constater <strong>le</strong> non-respect de la chaîne<br />

du froid lorsqu’el<strong>le</strong> ouvre un pot de glace,<br />

autant il lui est impossib<strong>le</strong> de déce<strong>le</strong>r la<br />

rupture de la chaîne du froid sur un vaccin.<br />

Sa confiance même dans la chaîne du médicament<br />

l’amène à négliger <strong>le</strong>s conseils qui<br />

lui sont prodigués. Il est évident, comme l’a<br />

expliqué Jean-Yves Bouly, que l’information<br />

des clients à l’officine est importante et doit<br />

être faite, mais il est très diffici<strong>le</strong> d’en mesurer<br />

<strong>le</strong>s effets, en particulier lorsque <strong>le</strong> produit<br />

est stocké dans un réfrigérateur ménager,<br />

rarement adapté au maintien d’une température<br />

entre 2 et 8 °C. Un consensus est<br />

né lors de cette tab<strong>le</strong> ronde et des précédentes<br />

pour affirmer que la seu<strong>le</strong> possibilité<br />

de rupture de la chaîne du froid devait bénéficier<br />

au patient. Cette affirmation ne pouvait<br />

qu’être entendue favorab<strong>le</strong>ment par André<br />

Hervouet, vice-président de l’AFD (Association<br />

française des diabétiques).<br />

Aujourd’hui, il apparaît que nos tab<strong>le</strong>s<br />

rondes ont permis de définir <strong>le</strong>s points<br />

d’accord comme ceux d’amélioration. Il est<br />

donc nécessaire de passer à une phase plus<br />

pratique et de mettre en place des outils<br />

de communication et de fiabilisation des<br />

pratiques.<br />

Jean-Michel Mrozovski<br />

Monique Poissonnier<br />

et Alain Niederhoffer<br />

Philippe Grandon<br />

et André Hervouet<br />

Étaient présents...<br />

M me Audeval, pharmacien, Canceropo<strong>le</strong> ;<br />

Jean-Yves Bouly, pharmacien, directeur<br />

export et responsab<strong>le</strong> des affaires<br />

rég<strong>le</strong>mentaires, CERP/Astera ; Anne de<br />

Boismenu, consultant, Savoir-Faire & Cie ;<br />

Marine Dieu, responsab<strong>le</strong> commercia<strong>le</strong>,<br />

<strong>Sofrigam</strong> ; Martine Geslin, rédactrice en<br />

chef de Plateaux techniques actualités,<br />

JCM santé ; Philippe Grandon, pharmacien,<br />

pharmacie Grandon ; André Hervouet,<br />

vice-président, AFD ; Julia Inizan,<br />

pharmacien, pharmacie d’Atlantis ; Gil<strong>le</strong>s<br />

Labranque, président, <strong>Sofrigam</strong> ; Patrick<br />

Le Padel<strong>le</strong>c, pharmacien, pharmacie du<br />

Pontreau ; Karine Lucas, responsab<strong>le</strong><br />

qualité, Bioliance ; Jean-Claude Mangin,<br />

directeur des publications, JCM santé ;<br />

Alain Niederhoffer, directeur des achats<br />

et logistique, Cerba ; Laetitia Perche,<br />

responsab<strong>le</strong> marketing, <strong>Sofrigam</strong> ;<br />

Monique Poissonnier, chargée d’assurance<br />

qualité, OCP ; M me Rochard, pharmacien,<br />

Canceropo<strong>le</strong> ; Stéphanie Rocquefelte,<br />

ingénieur qualité, CHU Nantes<br />

Jean-Michel Mrozovski, pharmacien<br />

et formateur, a animé <strong>le</strong> débat<br />

PROFESSION PHARMACIEN N° 63 - JANVIER 2011 19


initiatives<br />

CHAÎNE DU FROID<br />

Sensibilisation et formation<br />

Au menu de<br />

ce cinquième débat,<br />

nous avons abordé<br />

<strong>le</strong>s aspects <strong>le</strong>s plus<br />

pratiques du respect<br />

de la chaîne du froid,<br />

à l’officine et dans<br />

<strong>le</strong>s services hospitaliers.<br />

Ce débat autour de la chaîne du froid initié<br />

par la rédaction de Profession Pharmacien<br />

et la <strong>Sofrigam</strong> a réuni de nouveau à Lil<strong>le</strong><br />

des acteurs officinaux, hospitaliers, grossiste<br />

répartiteur, laboratoires d’analyse et<br />

laboratoire pharmaceutique.<br />

Mesurer pour agir<br />

David Stienne, métrologue (spécialiste<br />

de la mesure), a présenté pour <strong>Sofrigam</strong><br />

<strong>le</strong>s résultats de ses mesures sur <strong>le</strong> temps<br />

de réchauffement d’une ampou<strong>le</strong> contenant<br />

1,5 ml de liquide (emballage primaire)<br />

contenu dans un carton (emballage secondaire)<br />

porteur l’une et l’autre d’une sonde<br />

de mesure de température. La courbe<br />

de receuil de ces deux sondes montre,<br />

qu’après que la température du produit<br />

test fut stabilisée à 3°C dans une chambre<br />

réfrigérée identique à cel<strong>le</strong> que l’on peut<br />

trouver dans une officine, puis mis dans<br />

une ambiance à 20°C, la température de<br />

l’emballage dépassait <strong>le</strong>s 8°C dans <strong>le</strong>s<br />

deux premières minutes d’exposition, cel<strong>le</strong><br />

du produit lui-même l’atteignant en 3 min.<br />

Cette courbe de mesures montre donc<br />

que, dans <strong>le</strong>s mêmes conditions, un vaccin<br />

sortira des limites hautes des 8°C en 3 min.<br />

Évidemment, cela n’augure en aucun cas<br />

de la nature de la dégradation potentiel<strong>le</strong><br />

du produit lui-même, mais <strong>le</strong> contrat tacite<br />

qui lie l’acteur de santé au respect du bon<br />

usage du médicament de l’Afssaps est<br />

dans ce cas rompu.<br />

Mme Angela Groscolas (responsab<strong>le</strong><br />

qualité à l’OCP) a fait pratiquer sur un<br />

vaccin courant des mesures analogues<br />

et relate que la montée en température<br />

est encore plus rapide (30 secondes)<br />

lorsque <strong>le</strong> vaccin est tenu dans la main<br />

d’un opérateur.<br />

Des chiffres à faire<br />

connaître<br />

Les deux officinaux présents (Claudine<br />

Huchette et Dominique Gaudet) se sont<br />

rejoints sur la nécessité de faire connaître<br />

ces mesures aux équipes officina<strong>le</strong>s, assurant<br />

qu’el<strong>le</strong>s étaient de nature à sensibiliser<br />

à un risque évident de dégradation des<br />

médicaments thermosensib<strong>le</strong>s dont el<strong>le</strong>s<br />

ont la charge.<br />

Pour l’hôpital, la problématique touche<br />

plus au temps de préparation des doses et<br />

du délai avant l’administration, comme l’a<br />

re<strong>le</strong>vé Delphine Staes, ancienne infirmière<br />

à l’hôpital. M. Étienne Cousein, pharmacien<br />

hospitalier au CHU de Va<strong>le</strong>nciennes,<br />

a expliqué qu’effectivement <strong>le</strong> lieu <strong>le</strong> plus<br />

propice à une rupture de la chaîne du froid<br />

était dans <strong>le</strong>s services et qu’une sensibilisation<br />

à l’importance du respect de bonne<br />

pratique semblait indispensab<strong>le</strong>. Il lui est<br />

apparu que la démonstration, dans <strong>le</strong>s<br />

conditions du service, de la durée<br />

de dépassement des limites de<br />

température d’un produit<br />

thermosensib<strong>le</strong> serait<br />

particulièrement pédagogique<br />

et permet-<br />

Étaient présents...<br />

Dans <strong>le</strong> sens des aiguil<strong>le</strong>s d’une montre, M me Huchette, pharmacienne ;<br />

Mme Thie<strong>le</strong>mans, pharmacienne PUI au CHRU de Lil<strong>le</strong> ; M me de Boismenu, consultante<br />

chez Savoir-faire & Cie ; M. Cousein, pharmacien PUI au CH de Va<strong>le</strong>nciennes ; M. Pruvot, pharmacien<br />

chez Bayer Healthcare ; M. Chiche, PDG de l’OCT; M me Geslin, rédactrice en chef chez JCM Santé ;<br />

M. Stienne, métrologue ; M. Gaudet, pharmacien; M me Staes, ancienne infirmière à l’hôpital ;<br />

M. Demaegt, de Cerba, M l<strong>le</strong> Perche, responsab<strong>le</strong> marketing chez <strong>Sofrigam</strong> ; M me Groscolas,<br />

responsab<strong>le</strong> qualité à l’OCP ; M me Vercambre, responsab<strong>le</strong> qualité chez Bayer Healthcare.<br />

Jean Michel Mrozovski, pharmacien et formateur, a animé <strong>le</strong> débat


CHAÎNE DU FROID<br />

Sensibilisation et formation p. 20<br />

VIE DE L’ENTREPRISE<br />

p. 22<br />

ÉTUDE DE MARCHÉ<br />

Des pieds aux petits soins p. 24<br />

De l’importance de la formation<br />

sur la chaîne du froid.<br />

La chaîne du froid, un problème infirmier.<br />

trait une prise de conscience nécessaire.<br />

Les moyens<br />

de la prise de conscience<br />

Les assistants ont affirmé l’importance<br />

de conforter la prise de conscience par<br />

une formation simp<strong>le</strong> des nécessités<br />

d’une gestion pratique des produits thermosensib<strong>le</strong>s.<br />

M. Alain Chiche, président<br />

d’une société de transporteur spécialisé<br />

dans l’acheminement des produits de<br />

santé (OCT), a fait part de son expérience<br />

de formation de ses chauffeurs-livreurs<br />

et a insisté sur la nécessité d’une formation<br />

pratique faite d’autoconstatation des<br />

conséquences d’une rupture de la chaîne<br />

du froid et de la rapidité avec laquel<strong>le</strong><br />

el<strong>le</strong> survient, puis de piqûres de rappel<br />

fréquentes sous forme de questionnaire.<br />

Mme Groscolas a montré des exemp<strong>le</strong>s<br />

de messages de rappel des consignes<br />

utilisé à l’OCP. Des modu<strong>le</strong>s de formation<br />

associés à des messages de rappel peu<br />

nombreux mais placés sur des lieux stratégiques<br />

étaient nécessaires.<br />

Les risques<br />

lors du rangement<br />

À l’officine, Dominique Gaudet et Claudine<br />

Huchette ont repris à <strong>le</strong>ur compte la<br />

possibilité de regrouper la majorité des<br />

commandes de produits thermosensib<strong>le</strong>s<br />

sur la tournée de l’après-midi et la<br />

nécessité d’un moyen simp<strong>le</strong> de reconnaissance<br />

des caisses contenant ce type<br />

de produits. La règ<strong>le</strong> de ne pas dépasser<br />

une manipulation de deux minutes devait<br />

être respectée. Ainsi, Mme Huchette<br />

place directement, dès <strong>le</strong> déballage de<br />

sa commande, <strong>le</strong>s produits de la chaîne<br />

du froid dans un emplacement spécifique<br />

de son armoire réfrigérée en attente de<br />

vérification. David Stienne rappel<strong>le</strong> que<br />

<strong>le</strong> produit thermosensib<strong>le</strong> redescend en<br />

température optima<strong>le</strong> (3°C) au bout d’une<br />

heure et que l’ouverture trop fréquente de<br />

la porte de l’armoire réfrigérée augmente<br />

significativement sa température interne.<br />

La durée de manipulation hors de l’armoire<br />

réfrigérée doit être la plus courte possib<strong>le</strong>.<br />

Ce qui interdit de poser <strong>le</strong> produit thermosensib<strong>le</strong><br />

à proximité des ordinateurs<br />

et oblige à <strong>le</strong> mettre dans une pochette<br />

à accumulateurs de froid capab<strong>le</strong> de<br />

maintenir une température de 2°C à 8°C<br />

pendant une heure et demie, et implique<br />

que l’un et l’autre soient déjà portés à une<br />

température entre 2°C et 8°C. C’est-àdire<br />

que <strong>le</strong>s pochettes soient el<strong>le</strong>s-mêmes<br />

entreposées dans l’armoire réfrigérée.<br />

La question en suspens<br />

Que recommander à des infirmières<br />

souvent débordées comme temps optimal<br />

entre préparation et injection d’un produit<br />

thermosensib<strong>le</strong> ? Mme Thie<strong>le</strong>mans du<br />

CHRU de Lil<strong>le</strong> en charge des expérimentations<br />

de médicaments coûteux souligne<br />

que <strong>le</strong> mode d’utilisation recommandé<br />

par <strong>le</strong>s laboratoires est un délai de 10 à<br />

15 min entre préparation et injection. Par<br />

contre, comme l’ont confirmé Mme Élisabeth<br />

Vercambre et M. Thomas Pruvot des<br />

laboratoires Bayer, il est très diffici<strong>le</strong> de<br />

donner un délai et même une température<br />

d’injection validée. Il est donc apparu<br />

que cette donnée particulièrement uti<strong>le</strong><br />

n’était pas à la disposition des acteurs de<br />

la chaîne du froid.<br />

Jean Michel MROZOVSKI<br />

Photos : Laurent Mayeux<br />

La pratique de la gestion<br />

de la chaîne du froid<br />

l Se figurer un minuteur virtuel de moins<br />

de 2 minutes<br />

l Fractionner par étapes courtes toutes <strong>le</strong>s<br />

manipulations d’un produit de la chaîne<br />

du froid<br />

l Laisser <strong>le</strong>s produits reprendre une<br />

température optima<strong>le</strong> de conservation<br />

avant de <strong>le</strong>s manipu<strong>le</strong>r de nouveau<br />

l Stocker dans l’armoire réfrigérée <strong>le</strong>s<br />

pochettes<br />

l Mettre immédiatement <strong>le</strong> produit de la<br />

chaîne du froid dans sa pochette et <strong>le</strong><br />

faire au moment du départ du client<br />

À température ambiante, un vaccin met à peine<br />

3 min pour dépasser la limite haute des 8°C.<br />

22<br />

20<br />

18<br />

16<br />

14<br />

12<br />

10<br />

8<br />

6<br />

4<br />

2<br />

0<br />

16.15 16.20 16.25 16.30 16.35 16.40 16.45<br />

Temp. laboratoire<br />

Temp. intérieur produit<br />

Temp. extérieur produit<br />

PROFESSION PHARMACIEN N° 66 - AVRIL 2011 21


Retombées Presse<br />

2010-2011


actualités<br />

DÉBAT<br />

Pour la sécurisation complète<br />

de la chaîne du froid<br />

Vaccins, médicaments anticancéreux ou antidiabétiques, dérivés du sang ou issus<br />

des biotechnologies, la quantité de produits thermosensib<strong>le</strong>s est en perpétuel<strong>le</strong><br />

augmentation. Leur AMM impose à chaque acteur, depuis <strong>le</strong> laboratoire jusqu’au<br />

patient, de maintenir une température comprise entre 2 °C et 8 °C. Or, dans cette<br />

chaîne du froid, subsistent des fail<strong>le</strong>s. Ces fail<strong>le</strong>s, mais aussi <strong>le</strong>s solutions pour<br />

y remédier, ont été au centre d’un débat, initié par Plateaux techniques actualités<br />

et la société <strong>Sofrigam</strong>, spécialiste de l’emballage isotherme.<br />

Gil<strong>le</strong>s Labranque, Abbes Kacimi<br />

ÉTAIENT PRÉSENTS...<br />

Anouck Bernardin, pharmacien d’officine ; Anne de Boismenu,<br />

consultant, Savoir-Faire ; Olivier Denonain, pharmacien<br />

titulaire ; Marine Dieu, commercia<strong>le</strong> France, <strong>Sofrigam</strong> ;<br />

Laurent Donnier, Médifroid ; Martine Geslin, rédactrice en<br />

chef, Plateaux techniques actualités ; Muriel Gloaguen,<br />

DG, syndicat de la Mesure ; Hugo Gougeon, coordinateur<br />

de projets en onco-hématologie, Roche ; Angela Grocolas,<br />

assurance qualité, OCP ; Gil<strong>le</strong>s Labranque, président de<br />

<strong>Sofrigam</strong> ; Monique Loubière, CHU Cochin ; Abbes Kacimi,<br />

ingénieur chaîne du froid, <strong>Sofrigam</strong> ; Jean-Claude Mangin,<br />

directeur de Plateaux techniques actualités ; Juliette de<br />

Nonancourt, responsab<strong>le</strong> information médica<strong>le</strong>, BMS ;<br />

Laetitia Perche, responsab<strong>le</strong> marketing & communication,<br />

<strong>Sofrigam</strong> ; Pierre-Édouard Poiré, pharmacien titulaire,<br />

membre du bureau national, Giphar ; Thierry Youhanna,<br />

distribution, Sanofi Pasteur ; Jean-Michel Mrozovski, ancien<br />

pharmacien d’officine, formateur, a animé <strong>le</strong> débat.<br />

Ce premier débat réunissant<br />

des professionnels du monde<br />

pharmaceutique impliqués<br />

dans la gestion du médicament<br />

thermosensib<strong>le</strong> (concepteur<br />

et fabricant d’emballages<br />

isothermes, laboratoires, répartiteur,<br />

cadre de santé, pharmaciens<br />

officinaux) avait pour<br />

objectif de partager <strong>le</strong>s expériences,<br />

de re<strong>le</strong>ver <strong>le</strong>s points<br />

critiques et de suggérer des<br />

solutions conformes à l’assurance<br />

qualité. Car une rupture<br />

de la chaîne du froid peut être<br />

catastrophique – humainement<br />

comme financièrement.<br />

Du matériel inadapté<br />

aux commandes<br />

Les risques de rupture de la chaîne<br />

du froid lors de la fabrication, du<br />

stockage puis du transport du<br />

laboratoire vers <strong>le</strong> dépositaire ou<br />

<strong>le</strong> grossiste sont identifiab<strong>le</strong>s et<br />

prédictifs. Ils peuvent donc être<br />

évités par la mise en place de<br />

procédures et d’outils adaptés.<br />

Pour <strong>le</strong>s grossistes, la réception et<br />

<strong>le</strong> stockage de tel<strong>le</strong>s commandes<br />

sont maîtrisés. Des dysfonctionnements<br />

peuvent en revanche<br />

survenir lors de la livraison aux<br />

CHU ou aux officines. Ainsi,<br />

signa<strong>le</strong> Juliette de Nonancourt,<br />

responsab<strong>le</strong> de l’information<br />

médica<strong>le</strong> pour <strong>le</strong> laboratoire<br />

BMS, « chaque jour, je suis<br />

confrontée aux nombreuses<br />

demandes de renseignements<br />

et aux réclamations des pharmaciens<br />

officinaux et hospitaliers,<br />

voire des patients, qui rencontrent<br />

des difficultés relatives à<br />

la rupture de la chaîne du froid<br />

(panne de réfrigérateur, temps<br />

de traitement trop long après<br />

la livraison...) ». Ses réponses<br />

ne peuvent pas déroger aux<br />

études de stabilité, mentionnées<br />

dans l’AMM du produit,<br />

réalisées dans une fourchette<br />

stricte entre 2 °C et 8 °C, même<br />

si certains laboratoires initient<br />

des études de stabilité plus<br />

larges pour certains produits.<br />

« Notre laboratoire ne considère<br />

recevab<strong>le</strong> que l’appli cation de<br />

la rég<strong>le</strong>mentation 2 °C-8 °C »,<br />

confirme Thierry Youhanna, de<br />

Sanofi Pasteur distribution.<br />

Des facteurs de risque de<br />

rupture de la chaîne du froid<br />

sont signalés par Angela<br />

Grocolas, directrice de l’assurance<br />

qualité chez OCP : « l’hétérogénéité<br />

des volumes des<br />

commandes – d’une simp<strong>le</strong><br />

boîte contenant un vaccin à<br />

un lot de plusieurs dizaines,<br />

par exemp<strong>le</strong>, et <strong>le</strong> temps de<br />

livraison, plus ou moins long<br />

en fonction de la destination. À<br />

ces difficultés, s’ajoutent cel<strong>le</strong>s<br />

d’effectuer deux navettes par<br />

jour pour satisfaire la demande<br />

du pharmacien et de la durée<br />

de l’entreposage des caisses à<br />

l’officine avant d’être traitées ».<br />

Autant de facteurs diffici<strong>le</strong>s à<br />

maîtriser pour maintenir l’intégrité<br />

de la chaîne du froid. Le<br />

dernier maillon soulève éga<strong>le</strong>ment<br />

des interrogations : <strong>le</strong><br />

pharmacien a du mal à identifier<br />

12 PLATEAUX TECHNIQUES ACTUALITÉS N° 42 ■ AVRIL 2010


Schématisation des risques de rupture<br />

Juliette de Nonancourt, Laurent Donnier<br />

et Martine Geslin<br />

<strong>le</strong>s caisses contenant <strong>le</strong>s médicaments<br />

thermosensib<strong>le</strong>s.<br />

Logistique et bon sens<br />

Car, si la qualification des<br />

emballages isothermes repose<br />

sur des référentiels et des<br />

normes parmi <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s la française*<br />

s’avère la plus complète,<br />

peu de moyens sont fiab<strong>le</strong>s<br />

pour mesurer la température<br />

à l’intérieur du contenant et<br />

toutes <strong>le</strong>s officines ne sont pas<br />

équipées d’armoires réfrigérées.<br />

Et, lors de la délivrance du<br />

médicament, trop peu de pharmaciens<br />

utilisent <strong>le</strong>s pochettes<br />

réfrigérantes spécia<strong>le</strong>ment<br />

conçues pour <strong>le</strong> transport officine-domici<strong>le</strong><br />

qui maintiennent<br />

la température requise pendant<br />

plus d’une heure.<br />

Ces constats invitent à proposer<br />

des solutions, car « nous devons<br />

atteindre une tota<strong>le</strong> sécurisation<br />

depuis la fabrication du médicament<br />

jusqu’à son administration<br />

», insiste Gil<strong>le</strong>s Labranque,<br />

directeur général de la société<br />

<strong>Sofrigam</strong>. Les participants sont<br />

convenus de se conformer aux<br />

températures limites de l’AMM,<br />

en diminuant la durée d’acheminement<br />

vers <strong>le</strong>s officines et<br />

de regrouper <strong>le</strong>s commandes<br />

pour effectuer une seu<strong>le</strong><br />

livraison en milieu de journée.<br />

Les caisses réfrigérées contenant<br />

des médicaments thermosensib<strong>le</strong>s<br />

pourraient être<br />

repérées à l’aide d’une cou<strong>le</strong>ur<br />

dédiée et munies d’une sonde<br />

de température qui permettrait<br />

un affichage, lisib<strong>le</strong> à l’extérieur,<br />

de la température intérieure, ce<br />

qui garantirait l’intégrité de la<br />

chaîne du froid. ■<br />

MARTINE GESLIN<br />

* NF S 99-700 Afnor : professionnels,<br />

utilisateurs, laboratoires d’essais (LNE,<br />

Cemafroid). Méthode de qualifi cation<br />

des emballages isothermes pour<br />

<strong>le</strong>s produits de santé.<br />

Thierry Youhanna<br />

Hugo Gougeon, Olivier Denonain<br />

et Jean-Michel Mrozovski<br />

Angela Grocolas<br />

Une société spécialiste du froid<br />

Il y a plus de 30 ans, un pharmacien créait la société <strong>Sofrigam</strong>. L’entreprise concevait alors<br />

<strong>le</strong>s pochettes réfrigérantes Dolofriz destinées à soulager <strong>le</strong>s b<strong>le</strong>ssures sportives. Consciente<br />

des problématiques de la chaîne du froid dans <strong>le</strong> secteur pharmaceutique, <strong>Sofrigam</strong> met<br />

en place une équipe d’ingénierie spécialisée et s’investit dans la conception et la fabrication<br />

d’emballages isothermes et réfrigérants permettant <strong>le</strong> transport de produits thermosensib<strong>le</strong>s<br />

dans des véhicu<strong>le</strong>s non frigorifiques. Aujourd’hui, <strong>Sofrigam</strong> emploie quelque 50 personnes<br />

et est implantée à travers <strong>le</strong> monde. En croissance annuel<strong>le</strong> depuis plus de dix ans,<br />

l’établissement fait partie des <strong>le</strong>aders européens des emballages réfrigérants. En 2008,<br />

<strong>Sofrigam</strong> ouvre l’un des plus grands laboratoires de métrologie d’Europe qui lui permet de<br />

tester et de qualifier selon <strong>le</strong>s normes européennes tous <strong>le</strong>s produits qu’el<strong>le</strong> commercialise.<br />

Renseignements et conseils sur www.sofrigam.com ou www.laboutiquedufroid.com<br />

PLATEAUX TECHNIQUES ACTUALITÉS N° 42 ■ AVRIL 2010 13


actualités<br />

DÉBAT<br />

Chaîne du froid : sécuriser<br />

<strong>le</strong> dernier maillon<br />

Du fabricant jusqu’à la livraison par <strong>le</strong> répartiteur, la chaîne du froid nécessaire<br />

aux produits thermosensib<strong>le</strong>s est solide. De là jusqu’à l’administration, comment<br />

obtenir l’assurance d’une température entre 2 °C et 8 °C ? C’est <strong>le</strong> sujet abordé<br />

lors de la seconde réunion organisée par Plateaux techniques actualités et la<br />

société <strong>Sofrigam</strong> sur cette problématique aux enjeux essentiels.<br />

ÉTAIENT PRÉSENTS...<br />

Joël Aymond, directeur de l’agence régiona<strong>le</strong> Rhône-Alpes,<br />

Alliance Healthcare Répartition ; Philippe Bayon, directeur<br />

marketing, Mylan ; Anne de Boismenu, consultant,<br />

Savoir-Faire ; Bruno Bouvier, pharmacien titulaire ;<br />

Laurent Dautria, pharmacien titulaire ; Martine Geslin,<br />

rédactrice en chef de Plateaux techniques actualités ;<br />

Arnaud Grivel, pharmacien responsab<strong>le</strong>, directeur général<br />

délégué, LC2 ; Angela Groscolas, directeur qualité, OCP ;<br />

Gil<strong>le</strong>s Labranque, président de <strong>Sofrigam</strong> ; Jean-<br />

Claude Mangin, directeur de Plateaux techniques<br />

actualités ; J. Manin, responsab<strong>le</strong> qualité produit, Sanofi<br />

Pasteur MSD ; Séverine Marte<strong>le</strong>t, pharmacien hospitalier,<br />

CH de Vil<strong>le</strong>franche-sur-Saône ; Laetitia Perche, responsab<strong>le</strong><br />

marketing & communication, <strong>Sofrigam</strong> ; Didier Veilly,<br />

pharmacien titulaire ; François Vivier, pharmacien<br />

responsab<strong>le</strong> assurance qualité, Merck Serono ;<br />

Jean-Michel Mrozovski, ancien pharmacien d’officine,<br />

formateur, a animé <strong>le</strong> débat.<br />

À Bagnols, entre Lyon et monts<br />

du Beaujolais, Gil<strong>le</strong>s Labranque,<br />

président-directeur général de<br />

<strong>Sofrigam</strong>, a ouvert <strong>le</strong> débat<br />

en présentant <strong>le</strong>s activités de<br />

la société. « Grâce à son pô<strong>le</strong><br />

d’experts, <strong>Sofrigam</strong> conçoit,<br />

fabrique et qualifie des emballages<br />

statiques adaptés aux<br />

besoins et aux exigences des<br />

professionnels de santé. » Les<br />

solutions répondent à tous<br />

<strong>le</strong>s types d’expéditions et de<br />

transferts avec une garantie de<br />

résultat, qu’il s’agisse de transport<br />

longue durée ou de courte<br />

durée, à l’aide dans ce cas d’emballages<br />

réutilisab<strong>le</strong>s.<br />

L’intervention du Dr Séverine<br />

Marte<strong>le</strong>t, pharmacien hospitalier<br />

au CH de Vil<strong>le</strong>franchesur-Saône<br />

(69) en charge des<br />

produits sensib<strong>le</strong>s, a permis<br />

d’entrer dans <strong>le</strong> vif du sujet.<br />

El<strong>le</strong> a décrit toutes <strong>le</strong>s étapes<br />

de la chaîne du froid au sein de<br />

son établissement de santé. Les<br />

produits thermosensib<strong>le</strong>s en<br />

provenance directe des laboratoires,<br />

identifiés sur <strong>le</strong>s cartons<br />

d’emballage, sont gérés dès<br />

<strong>le</strong>ur réception. Ils sont déposés<br />

dans des réfrigérateurs professionnels<br />

dotés de systèmes<br />

d’alarme et de mesure de la<br />

température informatisés.<br />

Séverine Marte<strong>le</strong>t<br />

« Nous ne rencontrons aucun<br />

problème de conservation. »<br />

Pour satisfaire la dispensation,<br />

un préparateur en pharmacie<br />

achemine <strong>le</strong>s produits thermosensib<strong>le</strong>s<br />

dans des glacières<br />

vers <strong>le</strong>s services d’hospitalisation<br />

de court séjour à proximité<br />

de la pharmacie à usage<br />

intérieur (PUI). La distribution<br />

dans <strong>le</strong>s établissements extérieurs,<br />

comme celui de long<br />

séjour par exemp<strong>le</strong>, s’effectue<br />

toujours à l’aide de glacières<br />

mais cel<strong>le</strong>s-ci sont monitorées<br />

par des sondes de suivi, lisib<strong>le</strong>s<br />

informatiquement. La traçabilité<br />

est ainsi complète et permet<br />

de contrô<strong>le</strong>r l’intégrité de la<br />

chaîne de froid.<br />

Conscience et moyens<br />

Les problèmes apparaissent<br />

ensuite : dans la majorité des<br />

services cliniques, <strong>le</strong>s personnels<br />

soignants déposent <strong>le</strong>s<br />

médicaments thermo sensib<strong>le</strong>s<br />

dans des réfrigérateurs ménagers,<br />

et on peut alors, en fonction<br />

de la cha<strong>le</strong>ur ambiante,<br />

constater des écarts de<br />

température. Par ail<strong>le</strong>urs, l’activité<br />

importante des équipes<br />

soignantes auprès des patients<br />

peut parfois retarder la mise<br />

au froid des produits. « Les<br />

infirmiers sont formés sur la<br />

chaîne du froid et sensibilisés<br />

aux risques que peut provo-<br />

12 PLATEAUX TECHNIQUES ACTUALITÉS N° 44 ■ JUIN 2010<br />

Édité par JCM Santé - 42, rue Carvès, 92120 Montrouge - jcm-sante@wanadoo.fr


quer sa rupture. Si cela se<br />

produit, ils appel<strong>le</strong>nt <strong>le</strong> pharmacien<br />

pour <strong>le</strong> prévenir et lui<br />

demander conseil », indique<br />

Séverine Marte<strong>le</strong>t. Deux<br />

services, la néonatalogie et la<br />

pédiatrie, sont équipés d’armoires<br />

réfrigérées. « L’idéal<br />

serait de multiplier ces équipements<br />

dans tous <strong>le</strong>s services,<br />

mais nous sommes aussi tributaires<br />

des contraintes financières<br />

», déplore-t-el<strong>le</strong>.<br />

Les pharmacies hospitalières<br />

rationalisent de plus en plus<br />

<strong>le</strong>urs modes de fonctionnement<br />

avec l’informatisation<br />

du circuit du médicament,<br />

la dispensation nominative,<br />

la robotisation, selon <strong>le</strong>s<br />

bonnes pratiques de la pharmacie<br />

hospitalière et l’assurance<br />

qualité. Les médicaments<br />

sont administrés dans <strong>le</strong> périmètre<br />

des établissements en<br />

circuit fermé. Ces différences<br />

de fonctionnement font qu’ils<br />

ne semb<strong>le</strong>nt pas confrontés<br />

aux mêmes difficultés que<br />

<strong>le</strong>urs confrères, <strong>le</strong>s pharmaciens<br />

officinaux. Les participants<br />

à la réunion ont bien<br />

révélé la disparité des officines<br />

en termes de personnels, de<br />

surface de stockage, d’équipements,<br />

de volume d’activité,<br />

de disponibilité, de situation<br />

géographique... Par ail<strong>le</strong>urs,<br />

la sortie des réserves hospitalières<br />

a multiplié <strong>le</strong>s références<br />

des médicaments thermosensib<strong>le</strong>s<br />

en vil<strong>le</strong>. Cette activité,<br />

qui ne représente que 5 % du<br />

volume total de médicaments,<br />

consomme beaucoup de temps<br />

pour une rentabilité faib<strong>le</strong>.<br />

L’indispensab<strong>le</strong><br />

éducation<br />

Pourtant, comme pour tout<br />

professionnel de santé, <strong>le</strong> souci<br />

majeur du pharmacien officinal<br />

demeure la qualité du service<br />

rendu au patient. Son conseil<br />

pour bien gérer ces médicaments<br />

sensib<strong>le</strong>s aux variations<br />

de température (vaccins, médicaments<br />

anticancéreux, antidiabétiques,<br />

produits dérivés<br />

du sang ou de la biotechnologie...)<br />

est indispensab<strong>le</strong> pour<br />

préserver la qualité du produit<br />

LES MAILLONS SÛRS ET CEUX À RENFORCER<br />

Aider <strong>le</strong> pharmacien à conseil<strong>le</strong>r <strong>le</strong> patient<br />

La rég<strong>le</strong>mentation en vigueur sur <strong>le</strong> transport des médicaments thermosensib<strong>le</strong>s est<br />

très stricte et chaque acteur de la filière, du laboratoire à la pharmacie, met tout en<br />

œuvre pour respecter l’intégrité des produits. Ces dispositions perdent toute <strong>le</strong>ur<br />

efficacité si <strong>le</strong> dernier maillon de la chaîne, c’est-à-dire <strong>le</strong> transport jusqu’au domici<strong>le</strong>,<br />

ne se fait pas dans de bonnes conditions. Car <strong>le</strong> réchauffement ou la congélation<br />

d’un médicament à conserver entre 2 °C et 8 °C peut altérer sa qualité et exposer à<br />

des risques importants. Édité par <strong>Sofrigam</strong> en collaboration avec des pharmaciens,<br />

un document dédié aux patients donne <strong>le</strong>s clés pour traiter au mieux <strong>le</strong> transport de<br />

ces médicaments sensib<strong>le</strong>s jusqu’à <strong>le</strong>ur domici<strong>le</strong> à travers quatre situations : Comment<br />

bien faire lorsque <strong>le</strong> patient va se procurer son médicament à la pharmacie pour <strong>le</strong><br />

transporter dans des conditions optima<strong>le</strong>s ? Comment faire lorsqu’il retourne chez<br />

<strong>le</strong> médecin avec <strong>le</strong> produit froid ? Quels procédés appliquer lorsque <strong>le</strong> médicament<br />

prescrit est disponib<strong>le</strong> à la pharmacie hospitalière ? Quel<strong>le</strong>s dispositions prendre<br />

pour voyager et quel est l’emballage <strong>le</strong> plus approprié ?<br />

Renseignements et conseils www.laboutiquedufroid.com et www.brochures-patients.com<br />

jusqu’à son utilisation par <strong>le</strong><br />

patient. Mais cela est éga<strong>le</strong>ment<br />

vrai pour <strong>le</strong> pharmacien<br />

hospitalier qui, en rationalisant<br />

<strong>le</strong>s méthodes de travail,<br />

récupère du temps au profit<br />

de consultations d’éducation<br />

thérapeutique auprès des<br />

patients hospitalisés, comme<br />

dans certains établissements.<br />

Ce n’est qu’ainsi que <strong>le</strong> dernier<br />

maillon de la chaîne du froid<br />

pourra s’inscrire dans la continuité<br />

d’une filière efficace.<br />

À l’unanimité, <strong>le</strong>s pharmaciens<br />

hospitaliers et officinaux<br />

réclament davantage<br />

d’accompagnement de la<br />

part des laboratoires. Des<br />

idées germent. Les participants<br />

évoquent la publication<br />

de fiches techniques, la<br />

mise à disposition d’un site<br />

internet sécurisé pour obtenir<br />

de l’information, l’édition<br />

d’un guide de bonnes pratiques...<br />

La société <strong>Sofrigam</strong><br />

a édité un livret d’information<br />

destiné aux patients<br />

(voir encadré). Les pharmaciens<br />

demandent éga<strong>le</strong>ment<br />

la possibilité d’accéder<br />

faci<strong>le</strong>ment à des conseil<strong>le</strong>rs<br />

dédiés dans <strong>le</strong>s laboratoires<br />

pharmaceutiques. ■<br />

MARTINE GESLIN<br />

PLATEAUX TECHNIQUES ACTUALITÉS N° 44 ■ JUIN 2010 13<br />

Édité par JCM Santé - 42, rue Carvès, 92120 Montrouge - jcm-sante@wanadoo.fr


DÉBAT<br />

Chaîne du froid :<br />

éviter la perte de chance<br />

La troisième réunion consacrée à la chaîne du froid, organisée à Montpellier par<br />

Plateaux techniques actualités et <strong>Sofrigam</strong>, a examiné <strong>le</strong>s problèmes rencontrés<br />

dans <strong>le</strong> respect de la règ<strong>le</strong> « 2 °C-8 °C » entre la livraison des médicaments<br />

thermosensib<strong>le</strong>s et <strong>le</strong>ur administration au patient. Les professionnels du<br />

médicament présents sont unanimes : sensibilisation et information des soignants<br />

et des patients sont à renforcer.<br />

Maintenir la chaîne du froid<br />

à une température comprise<br />

entre 2 °C et 8 °C pour<br />

préserver l’intégrité d’un<br />

médicament thermosensib<strong>le</strong><br />

jusqu’à son utilisation est<br />

comp<strong>le</strong>xe. Les interventions<br />

des professionnels du médicament<br />

ont permis de faire un<br />

état des lieux et de proposer<br />

des solutions d’amélioration<br />

de la procédure mais aussi de<br />

la communication auprès du<br />

bénéficiaire, celui qui ne doit<br />

subir aucune perte de chance :<br />

ÉTAIENT PRÉSENTS...<br />

<strong>le</strong> patient. La dernière ligne du<br />

parcours, après la livraison,<br />

semb<strong>le</strong> la plus problématique.<br />

Information et moyens<br />

La pierre d’achoppement<br />

réside à l’intérieur de l’hôpital<br />

car <strong>le</strong> circuit du médicament<br />

est compliqué. « Dès la réception,<br />

<strong>le</strong> respect des conditions<br />

n’est pas toujours optimal par<br />

manque de vigilance et d’information.<br />

Les boîtes employées<br />

pour la distribution ne sont<br />

pas systématiquement adap-<br />

Jean-Luc Allaz, pharmacien, GH Saint-Éloi et Gui-de-Chauliac,<br />

Montpellier ; Marie-José Augé Caumon, pharmacien, présidente de<br />

Coopération Santé ; Jean Bedier, chef de projet, <strong>Sofrigam</strong> ; Chrystel<strong>le</strong><br />

Borie-Duclaud, responsab<strong>le</strong> de la distribution (N-1), Sanofi-Aventis ;<br />

Séverine Borredon, recherche & développement, Sanofi-Aventis ;<br />

Vincent Boudy, pharmacien responsab<strong>le</strong> intérimaire, AGEPS-AP-HP ;<br />

Vincent Bouix, pharmacien, CHU Alès ; Jean Brevilliers, pharmacien<br />

responsab<strong>le</strong>, CERP ; Anne de Boismenu, consultant, Savoir-Faire<br />

& Cie ; Marine Dieu, responsab<strong>le</strong> commercia<strong>le</strong>, <strong>Sofrigam</strong> ; Laurent<br />

Donnier, directeur général, Medifroid ; Brigitte Faoro, pharmacien<br />

responsab<strong>le</strong> qualité, GH Saint-Éloi et Gui-de-Chauliac, Montpellier ;<br />

Laurent Gal, pharmacien ; François Georgin, pharmacien ;<br />

Martine Geslin, rédactrice en chef Plateaux techniques actualités,<br />

JCM Santé ; Hugues Kasbach, directeur d’établissement, CERP ;<br />

Jean-Marie Kinowski, pharmacien, chef de service, CHU de Nîmes ;<br />

Philippe Labouret, pharmacien responsab<strong>le</strong>, AMGEN ; Gil<strong>le</strong>s<br />

Labranque, président, <strong>Sofrigam</strong> ; Marie-Pierre Louis, pharmacien,<br />

CHU de Montpellier ; Jean-Claude Mangin, directeur des publications,<br />

JCM Santé ; Laetitia Perche, responsab<strong>le</strong> marketing, <strong>Sofrigam</strong> ;<br />

Bernard Tricot, directeur exécutif, Coopération santé ; Marie-Hélène<br />

Vachaud, pharmacien ; Jean-Michel Mrozovski, ancien pharmacien<br />

d’officine, formateur, a animé <strong>le</strong> débat.<br />

tées à la durée du transport<br />

à l’intérieur de l’hôpital ou,<br />

pire, à l’extérieur dans <strong>le</strong> cas<br />

d’un établissement multisites.<br />

Parfois, <strong>le</strong> transport luimême<br />

peut poser problème,<br />

faute de méconnaissance des<br />

personnes dédiées à cette<br />

tâche », remarque Brigitte<br />

Faoro, pharmacien responsab<strong>le</strong><br />

qualité au CHU de Montpellier<br />

(34). Dans <strong>le</strong>s services<br />

de soins, <strong>le</strong>s réfrigérateurs,<br />

pour la plupart ménagers, ne<br />

répondent pas toujours aux<br />

exigences de température<br />

de la chaîne du froid et sont<br />

dénués de systèmes permettant<br />

la traçabilité. « Locaux<br />

ou chambres froides trop<br />

exigus par rapport au volume<br />

de plus en plus important<br />

des produits sensib<strong>le</strong>s aux<br />

variations de température à<br />

conserver (1 produit sur 3),<br />

containers, chaîne de lavage<br />

pour <strong>le</strong>s matériels réutilisab<strong>le</strong>s,<br />

transport, stockage dans <strong>le</strong>s<br />

services de soins, sont autant<br />

de points sensib<strong>le</strong>s qui peuvent<br />

compromettre la préservation<br />

des médicaments », résume<br />

Jean-Luc Allaz, pharmacien<br />

hospitalier au CHU de Montpellier.<br />

Et, « bien souvent, <strong>le</strong>s<br />

investissements pour ces équipements<br />

n’apparaissent pas<br />

prioritaires à l’autorité administrative<br />

par manque de culture<br />

de la chaîne du froid », ajoute<br />

Jean-Marie Kinowski, pharmacien<br />

au CHU de Nîmes (30).<br />

« Concernant <strong>le</strong>s produits<br />

utilisés pour <strong>le</strong>s essais cliniques,<br />

nous ne rencontrons pas <strong>le</strong>s<br />

mêmes écueils car ils arrivent<br />

directement dans <strong>le</strong>s services<br />

et <strong>le</strong> transport est maîtrisé »,<br />

indique Jean-Luc Allaz.<br />

L’application de quelques<br />

règ<strong>le</strong>s de bon sens pourrait<br />

améliorer la qualité de la<br />

chaîne du froid à l’hôpital. Des<br />

actions de formation et d’information<br />

sensibiliseraient <strong>le</strong>s<br />

personnels qui réceptionnent<br />

<strong>le</strong>s colis et approvisionnent <strong>le</strong>s<br />

services cliniques. Il faudrait<br />

éga<strong>le</strong>ment attirer l’attention<br />

des soignants pour limiter la<br />

durée d’ouverture des réfrigérateurs<br />

entreposés dans<br />

<strong>le</strong>s sal<strong>le</strong>s de soins. Par ail<strong>le</strong>urs,<br />

« pour avoir une température<br />

plus homogène, la façon<br />

de <strong>le</strong>s remplir (pas plus des<br />

2/3) et la qualité du matériel<br />

jouent. L’introduction de<br />

capteurs permettrait <strong>le</strong> suivi<br />

PLATEAUX TECHNIQUES ACTUALITÉS N° 46 ■ OCTOBRE 2010 11


actualités<br />

de la température ; encore<br />

faut-il mettre <strong>le</strong> bon capteur<br />

au bon endroit », souligne<br />

Vincent Boudy, pharmacien<br />

responsab<strong>le</strong> intérimaire Ageps<br />

AP-HP (Paris).<br />

Pour réduire la perte de<br />

chance, la marche en avant<br />

du médicament thermosensib<strong>le</strong><br />

ne doit à aucun moment<br />

être interrompue. « L’heure à<br />

laquel<strong>le</strong> <strong>le</strong> colis a été fermé<br />

devrait être étiquetée afin<br />

de valider la durée du transport.<br />

Le manque d’informations<br />

génère la moitié des<br />

problèmes rencontrés selon<br />

une étude de la Société française<br />

des sciences et des techniques<br />

pharmaceutiques »,<br />

rapporte Gil<strong>le</strong>s Labranque,<br />

PDG de la société <strong>Sofrigam</strong> à<br />

Rueil-Malmaison (92), concepteur<br />

et fabricant d’emballages<br />

isothermes ou réfrigérants. Si<br />

<strong>le</strong> temps est dépassé, la vérification<br />

de l’intégrité de la<br />

conservation s’impose et, « au<br />

moindre doute, <strong>le</strong> pharmacien<br />

doit appe<strong>le</strong>r l’industriel<br />

qui donnera des indications »,<br />

mentionne Philippe Labouret,<br />

pharmacien responsab<strong>le</strong>,<br />

Amgen, société spécialisée<br />

en médicaments issus de la<br />

biotechnologie à Neuilly-sur-<br />

Seine (92). Par ail<strong>le</strong>urs, pour<br />

LA CHAÎNE DU FROID PAR L’EXEMPLE<br />

« La solidité de l’ensemb<strong>le</strong><br />

dépend de cel<strong>le</strong> de son<br />

maillon <strong>le</strong> plus faib<strong>le</strong>. »<br />

C’est dans cet esprit que<br />

La Société française des<br />

sciences et des techniques<br />

pharmaceutiques (SFSTP)<br />

et l’Association française<br />

du froid (AFF) ont publié<br />

en 2008 <strong>le</strong> Guide pratique.<br />

Chaîne du froid pour <strong>le</strong>s<br />

médicaments. Cette source<br />

d’informations commune<br />

devrait permettre<br />

d’améliorer tous <strong>le</strong>s<br />

maillons de la chaîne du<br />

froid, pour garantir une meil<strong>le</strong>ure sécurité du médicament<br />

délivré dans <strong>le</strong> respect des contraintes rég<strong>le</strong>mentaires<br />

tout en veillant à optimiser <strong>le</strong>s coûts de l’opération. Ce<br />

guide est émaillé d’exemp<strong>le</strong>s qui aideront <strong>le</strong>s <strong>le</strong>cteurs<br />

dans <strong>le</strong>urs différentes démarches : rédaction d’un cahier<br />

des charges, validation d’un transport, mise en place de<br />

contrô<strong>le</strong>s... Un logigramme décisionnel synthétise <strong>le</strong>s<br />

aspects à prendre en compte dans ce processus comp<strong>le</strong>xe.<br />

Deux chapitres essentiels alimentent <strong>le</strong> guide. L’un traite<br />

des moyens disponib<strong>le</strong>s et l’autre est consacré à la mise en<br />

œuvre d’une chaîne du froid.<br />

Pour tout renseignement, contacter : marketing@sofrigam.com<br />

augmenter la sécurité de la<br />

chaîne du froid et préserver la<br />

qualité « invisib<strong>le</strong> » du médicament,<br />

<strong>le</strong>s participants ont<br />

suggéré d’améliorer <strong>le</strong> circuit<br />

logistique en recourant à<br />

des transporteurs spécialisés<br />

dans l’acheminement des<br />

médicaments.<br />

Le temps d’éduquer<br />

Le dernier maillon de la<br />

chaîne concerne l’administration<br />

du médicament qui<br />

s’effectue à l’hôpital dans<br />

la majorité des cas au lit du<br />

patient. Les infirmiers sont<br />

habitués à délivrer ce type<br />

de médicaments et respectent<br />

<strong>le</strong>s conditions requises.<br />

Néanmoins deux domaines<br />

de dispensation peuvent être<br />

assimilés à l’offi cine : la rétrocession<br />

à des patients ambulatoires<br />

et <strong>le</strong>s essais cliniques.<br />

Lors de la rétrocession, une<br />

information sur l’utilisation<br />

DES DÉBATS<br />

SUIVIS<br />

La prochaine rencontre<br />

sur la problématique<br />

« médicaments<br />

thermosensib<strong>le</strong> et respect<br />

de la chaîne du froid » est<br />

prévue <strong>le</strong> 7 décembre<br />

à Nantes. Vous pourrez<br />

lire son compte rendu<br />

dans <strong>le</strong> prochain numéro<br />

de Plateaux techniques<br />

actualités. Après Paris<br />

en mars, Lyon en mai,<br />

et Montpellier en<br />

septembre 2010, <strong>le</strong><br />

tour de France de ces<br />

débats continuera en<br />

2011, avec Lil<strong>le</strong> comme<br />

première étape.<br />

et la conservation du médicament<br />

s’impose. « Dans <strong>le</strong><br />

cadre promoteur des essais<br />

cliniques, nous fournissons<br />

une mal<strong>le</strong>tte de transport<br />

avec un kit de froid. L’infirmière<br />

dédiée à la délivrance<br />

donne des explications sur<br />

l’utilisation et la conservation<br />

du produit », exprime<br />

Jean-Luc Allaz. Mais à quand<br />

l’éducation thérapeutique au<br />

lit du malade pour optimiser<br />

son traitement, souvent au<br />

long cours, au domici<strong>le</strong> ? ■<br />

12 PLATEAUX TECHNIQUES ACTUALITÉS N° 46 ■ OCTOBRE 2010


actualités<br />

DÉBAT<br />

La chaîne du froid au service du patient<br />

Contrô<strong>le</strong> de la température, maîtrise de la durée de bout en bout de la chaîne<br />

du froid, information au patient pour maintenir l’intégrité du médicament<br />

thermosensib<strong>le</strong> : ces thèmes ont animé <strong>le</strong> dernier débat Plateaux techniques<br />

actualités-<strong>Sofrigam</strong> qui s’est tenu à Nantes <strong>le</strong> 7 décembre. La durée comme<br />

indicateur de qualité semblait faire consensus. Les participants étaient éga<strong>le</strong>ment<br />

unanimes pour sensibiliser <strong>le</strong>s professionnels de santé à la chaîne du froid<br />

et informer <strong>le</strong>s patients sur la conservation du médicament. Mais comment ?<br />

Puis Jean-Yves Bouly suggère<br />

de débal<strong>le</strong>r et de préparer <strong>le</strong>s<br />

produits dans la chambre froide<br />

pour limiter <strong>le</strong>s temps d’exposition<br />

à la température ambiante.<br />

Les participants, hospitaliers ou<br />

officinaux, relatent qu’ils sont<br />

De nombreuses questions<br />

ont alimenté <strong>le</strong> débat sur <strong>le</strong><br />

contrô<strong>le</strong> de la température à<br />

l’arrivée des caisses dans <strong>le</strong>s<br />

officines. « Nous contrôlons<br />

la température en plusieurs<br />

endroits de la caisse avec<br />

un pisto<strong>le</strong>t laser », relatent<br />

deux pharmaciens officinaux,<br />

Patrick Le Padel<strong>le</strong>c et<br />

Philippe Grandon. Tous deux<br />

remarquent que la température<br />

fluctue beaucoup et que<br />

ce système n’est pas tota<strong>le</strong>ment<br />

fiab<strong>le</strong>. Les sondes disposées<br />

dans <strong>le</strong>s caisses n’apparaissent<br />

pas non plus d’une<br />

extrême rigueur. Il faudrait<br />

s’appuyer sur des normes et<br />

un protoco<strong>le</strong> précis de prise de<br />

température qui n’existent pas<br />

aujourd’hui. C’est indéniab<strong>le</strong>,<br />

<strong>le</strong>s grossistes répartiteurs ont<br />

progressé dans la démarche.<br />

Néanmoins « l’idéal consisterait<br />

à tracer la température d’un<br />

bout à l’autre de la chaîne.<br />

Mais la mise en place n’est pas<br />

faci<strong>le</strong> et requiert d’utiliser des<br />

technologies coûteuses. Ne<br />

dépasserions-nous pas toutefois<br />

<strong>le</strong>s limites de la qualité<br />

exigée ? », manifeste Monique<br />

Poissonnier, en charge de<br />

l’assu rance qualité chez OCP.<br />

Étaient présents...<br />

Jean-Yves Bouly, pharmacien, directeur export et responsab<strong>le</strong><br />

des affaires rég<strong>le</strong>mentaires, CERP/Astera ; Anne de Boismenu,<br />

consultant, Savoir-Faire & Cie ; Marine Dieu, responsab<strong>le</strong><br />

commercia<strong>le</strong>, <strong>Sofrigam</strong> ; Martine Geslin, rédactrice en chef<br />

de Plateaux techniques actualités, JCM santé ; Philippe<br />

Grandon, pharmacien, pharmacie Grandon ; André Hervouet,<br />

vice-président, AFD ; Julia Inizan, pharmacien, pharmacie<br />

d’Atlantis ; Gil<strong>le</strong>s Labranque, président, <strong>Sofrigam</strong> ; Patrick Le<br />

Padel<strong>le</strong>c, pharmacien, pharmacie du Pontreau ; Karine Lucas,<br />

responsab<strong>le</strong> qualité, Bioliance ; Jean-Claude Mangin, directeur des<br />

publications, JCM santé ; Alain Niederhoffer, directeur des achats<br />

et logistique, Cerba ; Laetitia Perche, responsab<strong>le</strong> marketing,<br />

<strong>Sofrigam</strong> ; Monique Poissonnier, chargée d’assurance qualité,<br />

OCP ; Stéphanie Rocquefelte, ingénieur qualité, CHU de Nantes.<br />

Jean Michel Mrozovski, pharmacien et formateur, a animé <strong>le</strong> débat.<br />

Gil<strong>le</strong>s Labranque, président<br />

de <strong>Sofrigam</strong>, rappel<strong>le</strong> : « Les<br />

emballages testés, qualifiés<br />

et sécurisés pour maintenir la<br />

température des produits thermosensib<strong>le</strong>s<br />

entre 2 et 8° C<br />

pendant <strong>le</strong> transport ou <strong>le</strong><br />

stockage entre deux armoires<br />

réfrigérées permettent de<br />

garantir la bonne conservation<br />

du produit à condition<br />

de ne pas dépasser <strong>le</strong>s temps<br />

autorisés à toutes <strong>le</strong>s étapes<br />

du parcours. »<br />

Sensibiliser pour<br />

éviter certains écueils<br />

L’indicateur durée paraît plus<br />

faci<strong>le</strong> à maîtriser. La sensibilisation<br />

des professionnels à la<br />

chaîne du froid, de l’emballage<br />

à la dispensation du médicament,<br />

à l’officine comme à<br />

l’hôpital, contribuerait à éviter<br />

certains écueils. « Les lieux<br />

destinés à la réception des<br />

produits à l’officine ne sont pas<br />

toujours adaptés, surtout pour<br />

<strong>le</strong>s livraisons la nuit », souligne<br />

Jean-Yves Bouly, pharmacien,<br />

directeur export et responsab<strong>le</strong><br />

des affaires rég<strong>le</strong>mentaires,<br />

CERP/Astera. Ainsi faudraitil<br />

préférer <strong>le</strong>s livraisons de<br />

l’après-midi. L’heure à laquel<strong>le</strong><br />

<strong>le</strong> produit a été emballé pourrait<br />

figurer sur <strong>le</strong> contenant.<br />

incapab<strong>le</strong>s de mesurer l’impact<br />

des différentes manipulations<br />

depuis la livraison des médicaments<br />

jusqu’à <strong>le</strong>ur délivrance.<br />

« Nous sommes assurés de la<br />

bonne conservation du produit<br />

dans <strong>le</strong>s pharmacies à usage<br />

intérieur des établissements<br />

du CHU, mais nous maîtrisons<br />

diffici<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s temps de stockage<br />

et de délivrance dans <strong>le</strong>s<br />

services de soins », mentionne<br />

Stéphanie Rocquefelte, ingénieur<br />

qualité au CHU de Nantes.<br />

Par ail<strong>le</strong>urs, <strong>le</strong>s pharmaciens<br />

doivent veil<strong>le</strong>r à ne dispenser<br />

<strong>le</strong> médicament au comptoir<br />

qu’au dernier moment, après<br />

avoir établi la facturation, et à<br />

donner <strong>le</strong>s conseils d’utilisation<br />

au patient.<br />

10 PLATEAUX TECHNIQUES ACTUALITÉS N° 48 n JANVIER-FÉVRIER 2011


L’objectif de qualité et de sécurité<br />

passe par l’appréciation des<br />

temps passés aux différentes<br />

étapes de la chaîne du froid.<br />

Gil<strong>le</strong>s Labranque propose de<br />

déterminer ces séquences, de<br />

<strong>le</strong>s analyser et de <strong>le</strong>s mesurer<br />

grâce aux techniques de métrologie.<br />

Ces mesures serviraient à<br />

établir des courbes d’évolution<br />

des températures cumulées.<br />

Ainsi, chaque segment serait<br />

délimité et <strong>le</strong>s professionnels<br />

bénéficieraient de repères. Cet<br />

outil pourrait aussi être remis<br />

pour information au patient.<br />

À l’hôpital, « des actions d’informations<br />

ne sont pas encore<br />

réalisées pour <strong>le</strong>s patients<br />

hospitalisés. En revanche, el<strong>le</strong>s<br />

sont mises en œuvre systématiquement<br />

après l’hospitalisation<br />

pour <strong>le</strong>s personnes en<br />

rétrocession. Aujourd’hui, nous<br />

nous focalisons sur la sensibilisation<br />

des infirmiers à la chaîne<br />

du froid via <strong>le</strong>s pharmaciens<br />

lors de la révision de la dotation<br />

et <strong>le</strong>s préparateurs lors<br />

de la dispensation », explique<br />

Stéphanie Rocquefelte.<br />

Le maillon faib<strong>le</strong> de la chaîne<br />

du froid demeure l’aprèsdélivrance.<br />

« En tant que<br />

professionnel de santé, nous<br />

sommes tenus d’informer <strong>le</strong><br />

patient sur la conservation de<br />

son médicament et <strong>le</strong>s risques<br />

encourus. Les industriels pourraient<br />

nous aider en mentionnant<br />

sur la boîte <strong>le</strong>s diverses<br />

causes des effets secondaires<br />

», souligne Julia Inizan,<br />

pharmacie Atlantis. Les participants<br />

ont évoqué la remise<br />

d’une pochette isotherme<br />

pour <strong>le</strong> transport jusqu’à la<br />

maison. Mais sur quel budget ?<br />

Les réf<strong>le</strong>xions avancent, et <strong>le</strong>s<br />

professionnels de santé et <strong>le</strong>s<br />

industriels se mettent d’accord<br />

pour construire ensemb<strong>le</strong> des<br />

outils d’aide à l’application des<br />

bonnes pratiques de la chaîne<br />

du froid. n<br />

Martine Geslin<br />

La prochaine tab<strong>le</strong> ronde aura lieu<br />

<strong>le</strong> 8 mars 2011 à Lil<strong>le</strong>.<br />

3 questions à Gil<strong>le</strong>s Labranque, pdg de <strong>Sofrigam</strong><br />

« Une distribution sous haute sécurité »<br />

Gil<strong>le</strong>s Labranque présente ici <strong>le</strong>s engagements<br />

de l’entreprise qu’il préside : garantir l’intégrité<br />

de la chaîne du froid tout au long de l’acheminement<br />

des médicaments thermosensib<strong>le</strong>s à l’hôpital,<br />

dans <strong>le</strong>s services de soins et jusqu’au lit du patient.<br />

dispendieux (chimiothérapie, produits<br />

sanguins labi<strong>le</strong>s...) nécessaires à la survie<br />

d’un patient hospitalisé. Leur préservation<br />

s’avère donc impérative et ne tolère<br />

pas la moindre prise de risque.<br />

Quelques mots sur <strong>Sofrigam</strong>…<br />

<strong>Sofrigam</strong> est une société française de 45 personnes qui conçoit,<br />

fabrique et teste différents emballages destinés à la conservation<br />

des produits de santé sous chaîne froide pour ses clients selon<br />

un cahier des charges précis et rigoureux. L’outil de production,<br />

basé près d’Arras à Monchy-<strong>le</strong>-Preux (62), se déploie sur une<br />

surface de 8 000 m 2 . Créé en 2008, un laboratoire de métrologie<br />

extrêmement moderne complète <strong>le</strong> dispositif. Par an, il<br />

réalise environ 1 800 tests de toute nature. Toutes <strong>le</strong>s solutions<br />

d’emballage sont testées en température et qualifiées avant de<br />

partir chez <strong>le</strong> client. Par ail<strong>le</strong>urs, la protection de l’environnement<br />

est au cœur de nos préoccupations – nous sommes certifiés<br />

ISO 14000. La préservation des ressources naturel<strong>le</strong>s rime<br />

tout à fait avec une recherche de distribution sous chaîne froide<br />

hautement sécurisée.<br />

La distribution vers l’hôpital est-el<strong>le</strong> particulière ?<br />

L’hôpital présente des spécificités par rapport aux transports<br />

internationaux. Les acheminements des médicaments sont de<br />

courte durée. Ils véhicu<strong>le</strong>nt des produits essentiels, souvent<br />

Quel<strong>le</strong>s solutions proposez-vous ?<br />

Les médicaments thermosensib<strong>le</strong>s franchissent plusieurs étapes<br />

avant d’arriver au lit du patient. Chaque étape du circuit du<br />

médicament va être analysée en termes de durée et aboutir<br />

sur un cahier des charges qui sert à déterminer l’emballage <strong>le</strong><br />

plus adapté pour sécuriser la chaîne du froid. Information et<br />

formation sont nécessaires à la compréhension du fonctionnement<br />

de la chaîne du froid et à son application au quotidien.<br />

Nous avons collaboré de façon étroite à la mise en place<br />

d’un guide pratique* avec la Société française des sciences et<br />

techniques pharmaceutiques (SFSTP) en 2005. Une actualisation<br />

de cet ouvrage concernant des acteurs plus spécifiques<br />

est certainement indispensab<strong>le</strong>. Et nous sommes convaincus<br />

qu’une durée et un contexte constituent la meil<strong>le</strong>ure approche<br />

pour apporter un emballage sécurisé capab<strong>le</strong> de conserver la<br />

température requise entre 2 et 8 °C jusqu’au lit du patient. n<br />

Propos recueillis par Martine Geslin<br />

* Le guide pratique Chaîne du froid pour <strong>le</strong>s médicaments peut être obtenu<br />

sur demande à l’adresse suivante : marketing@sofrigam.com<br />

PLATEAUX TECHNIQUES ACTUALITÉS N° 48 n JANVIER-FÉVRIER 2011 11


Retombées Presse<br />

Généra<strong>le</strong>s


Date : 09/04/2011<br />

Pays : FRANCE<br />

Page(s) : 38-39<br />

Rubrique : Entreprise<br />

Diffusion : 20629<br />

POINTDEVENTE<br />

SIXCONSEILSPOURRESF<br />

LACHAÎNEDUFROID<br />

Maillonsessentielsde la chaînedu froid, <strong>le</strong>sofficinaux restent cependant<br />

encoretrop fri<strong>le</strong>ux à investirdans un matériel certifié et coûteux.<br />

Lesrecommandations de l'Ordre et l'augmentation des médicaments<br />

nécessitantune conservation allant de 2 à 8eCdevraient avoir raison<br />

de <strong>le</strong>ur résistance..ạu froid, i MarieLuginsiand<br />

*l Revoir<br />

son matériel *~ i<br />

Seu<strong>le</strong>s50"Adesofficinessontéquipées<br />

d'enceintesréfrigéréesprofessionnel<strong>le</strong>s.<br />

Nombreuxsontencore<strong>le</strong>spharmaciens<br />

qui recyc<strong>le</strong>nt<strong>le</strong>ur frigidaireménagerà<br />

l'officine pour conserver<strong>le</strong>svaccinset<br />

<strong>le</strong>sinsulines.Un fabricant- qui tient à<br />

garderl'anonymat - sesouvient d'un<br />

réfrigérateurqui a mis 4jours à décon<br />

ge<strong>le</strong>r dans son entrepôt. Lesofficines<br />

vendent ausside plus en plus depro<br />

duits commel'EPO,<strong>le</strong>s hormones de<br />

croissanceou encore <strong>le</strong>s interférons<br />

dont <strong>le</strong>sconditionsdeconservationdoi<br />

vent êtrescrupu<strong>le</strong>usementrespectées.<br />

^8*W*U<br />

2 Respecter <strong>le</strong>s<br />

directives de l'Ordre<br />

Les recommandationsdu Conseil de troisanss'imposeauregarddesdernières <strong>le</strong>urs,<strong>le</strong>pharmacienpeutêtreincriminé<br />

l'ordre despharmaciensen décembre ajwes sanitaires, préconiseJeanAmoult, en casd'incidentsgravespourrupture<br />

20Q9sont sanséquivoque: la conser membre du bureaudu conseilcentral de lachaînedu froid. 11doit à tout mo<br />

vation du médicamenten enceinteré dela sectionA. Il s'agitdu bonusagedu mentprouverqu'iln'estpasresponsab<strong>le</strong><br />

frigéréedoitrespectercertainesrèg<strong>le</strong>s: médicament dont<strong>le</strong>pharmacienestrespon dela mauvaiseconservation.<br />

- une mesure de la température en sab<strong>le</strong>.»Desrecommandationsqui peu<br />

9points localisés;<br />

vent être diffici<strong>le</strong>s à appliquerpar cer<br />

- un enregistrementen2points deme tainsofficinauxenproieauxdifficultés<br />

suredelatempératurehaute<br />

3 à Faireface sesresponsabilités<br />

etbasse; économiquesactuel<strong>le</strong>s.Cependant,il<br />

- une température moyenne de 5 "C s'agit d'un investissementsusceptib<strong>le</strong> Lesassureurssuivent de plus en plus \<br />

avecun enregistrementpendanttoute de prévenirdespertes.Un aspectnon rarement <strong>le</strong>ur client en cas de défail- 2<br />

la duréedeviedu médicament. négligeab<strong>le</strong>quandon considère<strong>le</strong>prix lancede<strong>le</strong>ur réfrigérateur.Ils <strong>le</strong>feront -g<br />

« Uneconservationdel'historiquependant de certainsproduits sensib<strong>le</strong>s.Par ail d'autantmoinspourunproduità 1000ÇS<br />

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Date : 09/04/2011<br />

Pays : FRANCE<br />

Page(s) : 38-39<br />

Rubrique : Entreprise<br />

Diffusion : 20629<br />

ECTER<br />

LEPRIXD'UNEARMOIRE<br />

RÉFRIGÉRÉE<br />

agentcommercialchezFroilaboṠil'Or<br />

dre émet simp<strong>le</strong>mentdesrecomman<br />

dations,un matérielaux normesAfnor,<br />

certifiépar un organismeagréécomme<br />

la Cofrac(associationloi 1901désignée<br />

commeuniqueinstanced'accréditation<br />

endécembre2008),permettraauphar<br />

maciend'êtremis hors decauseencas<br />

derupture delachaînedufroid.A condi<br />

tion que, comme on <strong>le</strong> rappel<strong>le</strong> chez<br />

Médifroid,«cematérielsoitcertifiéin situ<br />

dans<strong>le</strong>sconditionsréel<strong>le</strong>sd'utilisation».En<br />

effet, placéesousuneverrièredansun<br />

centrecommercia<strong>le</strong>nrégionPACA,une<br />

enceintene fonctionnerapas dans<strong>le</strong>s<br />

mêmes conditions que dans une ar<br />

rière-boutiquelilloise, Desalarmesvi<br />

suel<strong>le</strong>sou sonoressont aussià préco<br />

niser en cas de panne de courant ou<br />

simp<strong>le</strong>mentsi la porteresteouverte.<br />

TÉMOIGNAGE<br />

Lionel<br />

600litres<br />

sur une duréede5 minutesn'a pas <strong>le</strong>s<br />

que pour une insuline à 406 ! «Il y a mêmesconséquences qu'uneinterruptionde<br />

deuxans,enp<strong>le</strong>inecampagnedevaccinationplusieursheures,d'oùl'importanced'un reporting<br />

24 h/24», remarqueJean-Pierre<br />

contrela grippe,monfrigo est tombéen<br />

panne. J'aiconstatsquejen'étaispascouvert Dutotir,codirecteur-d'AJPL, distributeur<br />

part'assurancetj'enaieupourS000e de<br />

pertes.Aucunlaboratoireșaufun,n'afait<br />

ungeste»,sesouvientJean-MichelSeitz,<br />

titulaire à Riorges(Loire)qui conseil<strong>le</strong><br />

à sesconfrèresdebienlire <strong>le</strong>ur contrat<br />

d'assuranceṠansévoquer<strong>le</strong>scasoù<strong>le</strong><br />

pharmacien peut être cité devant <strong>le</strong>s<br />

tribunaux,<strong>le</strong>sinspectionssont deplus<br />

en plus exigeanteset se conforment<br />

aux recommandationsde l'Ordre des<br />

pharmaciens.<br />

Se mettre<br />

en conformité<br />

Ladifférenceessentiel<strong>le</strong>entre une en<br />

ceinteréfrigéréepourofficine et un ré<br />

frigérateur ménagertient en deux ca<br />

ractéristiques : la cartographie de<br />

l'enceintedoit établir que la tempéra<br />

ture est maintenue entre2 et 8 0Cet la<br />

congélationdoit êtreimpossib<strong>le</strong>.Depuis<br />

3 ans,des armoiresà régulation é<strong>le</strong>c<br />

tronique existent sur <strong>le</strong> marché,per<br />

mettant un froidhomogène.«Lessondes<br />

Assurer<br />

la traçabilité<br />

Le pharmaciendoit produire <strong>le</strong>s docu<br />

ments prouvantquela chaînedu froid<br />

n'a pas été interrompue.«Un incident<br />

françaisdesarmoiresLiebherr.Il n'est<br />

pasrarequedespharmacienschargent<br />

<strong>le</strong>urscollaborateursd'un re<strong>le</strong>védetem<br />

pératureune fois parjour surun ca<strong>le</strong><br />

pin. Cependant<strong>le</strong>ssondesmécaniques<br />

montrent el<strong>le</strong>s-mêmes<strong>le</strong>urslimites en<br />

cas de dépassementsextrêmessur la<br />

durée.Lessondespar radiofréquence,<br />

qui permettent au pharmaciende vi<br />

sualiser<strong>le</strong>fonctionnementdel'enceinte<br />

surl'écrande<strong>le</strong>ur ordinateurentemps<br />

réel et d'archiver<strong>le</strong>s re<strong>le</strong>vésșont au<br />

jourd'hui lasolutionla plusconfortab<strong>le</strong><br />

et la plus sûre.<br />

6 Trouver un financement<br />

Avecun prix minimum de400Ç,l'achat<br />

d'unesondepeut fairehésiter<strong>le</strong>sphar<br />

maciensdont la trésorerieest tendue.<br />

Il en estde mêmepour <strong>le</strong> prix del'en<br />

<strong>le</strong>spc^voirs pu^kls dow^^ a«x:<br />

pharmaciens<strong>le</strong>smoyensctefâtrô<br />

facôauxcontraintesqu'on teur<br />

impose.<br />

optionàenvisagerquandonsaitque<strong>le</strong>ma<br />

tériel,tout commetesrecommandations,<br />

sontsusceptib<strong>le</strong>s d'évoluer»,note LuisDe<br />

Santos,codirecteur d' AJPL.Unmatériel<br />

conforme est aussiun investissement<br />

en termes d'image. «Uneenceinteaux<br />

normesfait partieintégrantedenotredé<br />

marchequalité»,déclareBernardFlirden,<br />

titulaire à Fayl-Billot (52).Il a investi<br />

dansunenouvel<strong>le</strong>enceintequand,àla<br />

suited'uneépidémiedeméningitedans<br />

sarégion,il a dû rentrer 1000vaccins<br />

d'un coup.<br />

Enoutre,un réfrigérateuravecportevi<br />

trée (compter25akde consommation<br />

d'énergie supplémentaire) placéderrière<br />

<strong>le</strong> comptoirestungagedetransparence<br />

etdesérieuxpour<strong>le</strong> client.Il facilitepar<br />

ail<strong>le</strong>ursla formation dupatient auquel<br />

ceinte Ċependant, <strong>le</strong>sfabricantsoffrent<br />

parfois dessolutions commedesopé<br />

rationsdeventesprivées(Médifroid)de<br />

placées làoù<strong>le</strong>svariationsont<strong>le</strong>splusim modè<strong>le</strong>s50X moins chers,ou encore <strong>le</strong>produit doit être remis dansunepo<br />

portantesenregistrentpendant24 heures un servicede location (AJPL-Liebherr) chettemerrnostatique. Nonsanslui avoir<br />

latempérature etrévè<strong>le</strong>nt ainsilaconformité qui,pour2 6parjour,permetdedisposer recommandéau préalab<strong>le</strong>de regagner<br />

dumatériel»,préciseJean-LouisLigonnet d'une enceintede400litres.«C'estune rapidementsondomici<strong>le</strong>.®<br />

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Date : 13/04/2011<br />

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Rubrique : Votre entreprise<br />

Diffusion : (22000)<br />

CHAÎNEDU FROID: FIABILITÉETSÉCURITÉ<br />

ACCRUES<br />

FROID. Enmilieupharmaceutique, <strong>le</strong>sacteursdela chaînedufroid doiventgarantirl'homogénéité<br />

etlastabilitédelatempératuredesproduitsentre+ 2e et+80.Quel<strong>le</strong> sont<strong>le</strong>snouveautés?Focus<br />

sur<strong>le</strong>sinnovationsetprojetsdequelquesintervenantsdusecteur.<br />

Médifroid : toujours dans<br />

<strong>le</strong> sensde l'innovation<br />

Pourrépondreauxrecommanda<br />

tions de décembre 2009 du<br />

Conseil de l'Ordre, Médifroid<br />

vient de lancer <strong>le</strong> kit CTS3RII<br />

s'agit d'un systèmequi permet<br />

d'enregistrer<strong>le</strong> point de tempé<br />

rature<strong>le</strong>plusfroid et <strong>le</strong>point de<br />

température <strong>le</strong> plus chaud de<br />

l'enceinteréfrigéréeĊelapermet<br />

devérifier ainsi que latempéra<br />

ture restecompriseentre h- 2" et<br />

+ 80 dansl'ensemb<strong>le</strong>del'espace<br />

del'armoire.«Enregistrerunseul<br />

point de températuredans l'ar<br />

moireréfrigéréenesuffitpas.Les<br />

écarts de température à l'inté<br />

rieur del'enceintepeuventêtre<br />

réduits par laventilation, mais<br />

l'homogénéiténepeutêtretota<strong>le</strong>.<br />

Enregistrer<strong>le</strong>svariationsdetem<br />

pératuresdu point <strong>le</strong>pluschaud<br />

et du point <strong>le</strong> plus froid de l'en<br />

ceinte est <strong>le</strong> seul<br />

moyendeconclure<br />

quant à ta confor<br />

mité du matériel»,<br />

explique Laurent<br />

Donnier, directeur<br />

général de Médifroid.<br />

Autreinnovation: pourdétermi<br />

ner notamment <strong>le</strong>spoints <strong>le</strong>s<br />

pluschaudetfroid del'enceinte,<br />

Médifroid proposeauxpharma<br />

ciens un kit de cartographie.<br />

«Cettecartographiedoit êtreréa<br />

lisée dans l'officine, dans <strong>le</strong>s<br />

conditions réel<strong>le</strong>sd'utilisation,<br />

souligneLaurentDonnier.L'en<br />

registrementdestempératurese<br />

fait, via des sondes,sur neuf<br />

points del'enceinte thermosta<br />

tique.Lepharmacienadeuxpos<br />

sibilités:réaliserlui-même son<br />

rapport de cartographie nu <strong>le</strong><br />

faire faire par l'un denosparte<br />

naires accrédite COFRACen<br />

métrologie.»<br />

Dimensions,capacitésde stoc<br />

kage,Médifroida aussi l'ambition<br />

d'étendresagammepourcouvrir<br />

l'intégralitédeshesoins.«C'està<br />

nousde nousadapteràchaque<br />

typologie d'officine», indique<br />

LaurentDonnier.<br />

Médifroidvientdelancerunnou<br />

veaumodè<strong>le</strong>d'enceintethermo<br />

statiquequi offreun fort volume<br />

de stockage(156litres),tout en<br />

pouvantêtreplacésousun plan<br />

de travail de 85cm. «Cette<br />

enceintethermostatiquealapar<br />

ticularitéd'êtreplus largequela<br />

moyenneet donc d'offrir, pour<br />

unemêmehauteur,plusdecapa<br />

cité de stockage»,conclut Lau<br />

rentDonnier.<br />

Froilabo prévoitplusieursinno<br />

vations d'ici fin 2011,courant<br />

2012.Cesnouveautésporteront<br />

surunefiabilitéaccrueetsurune<br />

sécurité toujours plus grande<br />

pour <strong>le</strong>s officines en doublant<br />

certaines pièces essentiel<strong>le</strong>s.<br />

«Déjà,toutesnosenceintesther<br />

mostatiquessontqualifiéesindi<br />

viduel<strong>le</strong>mentpardeslaboratoires<br />

référents, accréditésCOFRAC,<br />

c'est-à-direencorrespondance<br />

avec<strong>le</strong>sexigences<strong>le</strong>splussévères<br />

demandées»,insisteJean-Louis<br />

Ligonnet,commercialà Froilabo.<br />

Concrètement,Froilaboprévoit<br />

éga<strong>le</strong>mentdelancernotamment<br />

en2011/2012:unepuissancede<br />

commutation doub<strong>le</strong> 110/230<br />

volts-50/60 hertz,pour uneuti<br />

lisation dans tous <strong>le</strong>spays du<br />

monde;desnouvel<strong>le</strong>sfonction<br />

nalitésdisponib<strong>le</strong>senoption,ou<br />

ensérie,comme<strong>le</strong>contrô<strong>le</strong>d'ac<br />

cèspersonnalisépar reconnais<br />

sancedesempreintesdigita<strong>le</strong>s<br />

(on/off,modificationdeslimites<br />

desalarmes,etc.].<br />

<strong>Sofrigam</strong> sur <strong>le</strong> terrain<br />

<strong>Sofrigam</strong>,numéro 1 en Europe<br />

danslaconception etla fabrica<br />

tion d'emballagesréfrigérants<br />

pour<strong>le</strong>slaboratoirespharmaceu<br />

tiques, souhaite, depuis 2010,<br />

mettre l'accent sur<strong>le</strong>sderniers<br />

maillonsdelàchaînedufroid,<strong>le</strong>s<br />

officines,hôpitauxetpatients.«Si<br />

lachaînedufroiddumédicament<br />

n'estrespectéequ'en amont et<br />

négligéeen aval,l'efficacité du<br />

médicament sera détériorée,<br />

voire tota<strong>le</strong>ment inefficace,<br />

estimeLaetitia Perche,respon<br />

sab<strong>le</strong> marketing et communica<br />

tion de<strong>Sofrigam</strong>.Il estdonc pri<br />

mordial de sensibiliser <strong>le</strong>s<br />

intervenants du "dernier kilo<br />

mètre" afin demaximiser l'effi<br />

cacitédestraitementsadminis<br />

trésauxpatients.»<br />

Depuis2010et jusqu'àla fin de<br />

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Rubrique : Votre entreprise<br />

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cetteannée,<strong>Sofrigam</strong>organise<br />

donc desdébatsqui réunissent<br />

notammentpharmaciensd'offi<br />

cine, laboratoires pharmaceu<br />

tiques, hôpitaux, grossistesrépartiteurs,<br />

logisticiens et<br />

associationsde patients. «Ces<br />

rencontressedérou<strong>le</strong>ntunefois<br />

par trimestre,à traverstoute la<br />

France,souligneLaetitiaPerche.<br />

L'objectifestnon seu<strong>le</strong>mentde<br />

sensibiliser<strong>le</strong>sintervenantsdu<br />

dernierkilomètre(officines,CHU,<br />

patients..,)surlanécessitéderes<br />

pecterlachaînedufroid (tantsur<br />

<strong>le</strong> stockageque sur ladispensation)<br />

maisaussiderecueillir <strong>le</strong>s<br />

témoignagesdesdifférentsinter<br />

venantsafind'élaborerdesoutils<br />

adaptés<strong>le</strong>urpermettantdemettre<br />

enplacedesdispositifset procé<br />

durespermettantdesécuriserla<br />

chaînedu froid.»<br />

Cesréunionspermettrontà Sofri<br />

gam deprendrelajustemesure,<br />

entreautres,desfuturs besoins<br />

despharmaciens d'officine et,<br />

donc,d'adaptersonoffred'icila<br />

fin 2011.«Une gammede pro<br />

duitsestd'oresetdéjàdisponib<strong>le</strong><br />

dansnotregamme,validéeetqua<br />

lifiéeenlaboratoiredemétrologie,<br />

indiqueLaetitiaPercheṪoutefois,<br />

nous souhaitonsal<strong>le</strong>rplus loin<br />

dansnotredémarchetaméliorer<br />

oudévelopperd'autresgammes<br />

deproduits,voire desoutils per<br />

mettant aux intervenants de<br />

mettre en placedesdispositifs<br />

sécurisant<strong>le</strong>ur chaînedufroid.»<br />

Ergonomie,coûts,facilitéd'utili<br />

sation șupportd'informationdes<br />

patientsoudeséquipesinternes..<br />

Grâceauxenseignementsdesdif<br />

férentsdébats,<strong>Sofrigam</strong>appor<br />

teratrèsbientôtde nombreuses<br />

améliorationsà son offre.Sofri<br />

gamcomptenotammentréactua<br />

lisersesminiguidesconsacrésaux<br />

réf<strong>le</strong>xesetbonnesrèg<strong>le</strong>sàrespec<br />

ter autour dela chaînedu froid<br />

pour <strong>le</strong> médicament.Parmi<strong>le</strong>s<br />

autrespossibilités: création de<br />

notices plus simp<strong>le</strong>s pour <strong>le</strong><br />

patient, développement de<br />

ïeaf<strong>le</strong>tspouraider<strong>le</strong>pharmacien<br />

à communiquer auprès de ses<br />

patients,etc.i»i Nicolas Bohbot<br />

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Mercredi 23 Mars 2011<br />

VOTRE ENTREPRISE<br />

DES ENCEINTES DE FROID CERTIFIÉES COFRAC : UN<br />

IMPÉRATIF<br />

GESTION. L'officine reçoit et délivre des produits de santé de plus en plus thermosensib<strong>le</strong>s et<br />

onéreux. Entre-temps, sont-ils conservés dans des enceintes de qualité à la hauteur ? Pas si<br />

sûr... Alors, comment juger de la qualité d'une enceinte ? Focus sur la rég<strong>le</strong>mentation.<br />

Du froid certifié COFRAC...<br />

Qu'est ce que c'est et à quoi ça sert<br />

? Le respect de la chaîne du froid ne<br />

peut décemment pas être<br />

approximatif pour des raisons de<br />

santé publique et de coût. Comme <strong>le</strong><br />

conseil de l'Ordre <strong>le</strong> rappel<strong>le</strong> dans ses<br />

dernières recommandations<br />

(décembre 2009), l'officinal doit<br />

pouvoir garantir la bonne<br />

conservation des produits soumis à la<br />

chaîne du froid. Pour ce faire, il y est<br />

précisé que <strong>le</strong> stockage nécessite une<br />

enceinte thermostatique dont la<br />

qualification apporte la preuve que la<br />

fourchette de température + 2°/+8°C<br />

est respectée à tout moment et en tout<br />

point du volume uti<strong>le</strong>. Actuel<strong>le</strong>ment,<br />

cette qualification ne peut se faire sur<br />

chaque appareil que par un<br />

laboratoire indépendant accrédité, <strong>le</strong><br />

COFRAC (Comité français<br />

d'accréditation) ou équiva<strong>le</strong>nt<br />

européen. Le laboratoire mesure sur<br />

24 heures la température moyenne, sa<br />

stabilité, son homogénéité en posant<br />

au minimum neuf capteurs (quatre en<br />

haut, quatre en bas, près des parois,<br />

et un seul au milieu) déterminant <strong>le</strong>s<br />

points chauds et froid de l'enceinte. À<br />

l'issue de ces tests, l'appareil est<br />

conforme à la norme Afnor NFX 15-<br />

140.<br />

Pourquoi prendre ces<br />

recommandations au sérieux? Il est<br />

inquiétant de n'avoir aucune certitude<br />

ni garantie sur la façon dont sont<br />

stockés <strong>le</strong>s produits de santé<br />

thermosensib<strong>le</strong>s. Il est alarmant de<br />

trouver des officines encore équipées<br />

de réfrigérateur domestique, sans<br />

froid ventilé... Peu de temps passé en<br />

dehors des températures préconisées<br />

suffit pour dégrader des vaccins, des<br />

insulines, des produits de nature<br />

protéique ou autre produits issus des<br />

biotechnologies. C'est de santé<br />

publique qu'il s'agit. Qu'adviendrait-il<br />

si un accident caractérisé survenait<br />

suite à une mauvaise conservation ?<br />

Par inconscience ou négligence, des<br />

officinaux pourraient se voir<br />

sanctionner péna<strong>le</strong>ment en tant que<br />

dernier détenteur du produit. Des<br />

récentes et douloureuses actualités de<br />

pharmacovigilance et <strong>le</strong> souci de<br />

qualité irréprochab<strong>le</strong> devraient inciter<br />

<strong>le</strong> réseau officinal à ne pas jouer avec<br />

<strong>le</strong> froid.<br />

Quel est <strong>le</strong> coût d'une tel<strong>le</strong><br />

certification ? L'acquisition d'un<br />

appareil approprié est une démarche<br />

tout à fait simp<strong>le</strong>. Les fournisseurs<br />

d'enceintes frigorifiques se réfèrent<br />

tous à ces normes existantes et<br />

doivent être en mesure de fournir <strong>le</strong><br />

certificat officiel et individuel de<br />

l'appareil livré, qu'il faut exiger. Les<br />

laboratoires indépendants qui<br />

qualifient <strong>le</strong>s appareils facturent <strong>le</strong>ur<br />

intervention 700 à 800 euros. Surcoût<br />

répercuté dans <strong>le</strong> prix de vente à<br />

l'officine, mais qui garantit l'échange,<br />

en cas de non-conformité, et<br />

l'assurance d'une qualité sans<br />

concession.<br />

Comment faire qualifier un<br />

appareil déjà en place à l'officine,<br />

et à quel coût ? C'est théoriquement<br />

possib<strong>le</strong> bien que diffici<strong>le</strong>ment<br />

envisageab<strong>le</strong> en pratique. Enregistrer<br />

la température sur 24 heures en<br />

différents points nécessite une<br />

intervention de 2 à 3 jours sur<br />

enceinte fermée, donc inutilisab<strong>le</strong><br />

pendant ce laps de temps. Cette<br />

prestation avec déplacement<br />

augmente <strong>le</strong> tarif d'environ 2 000<br />

euros. C'est pourtant l'exigence du<br />

texte du conseil de l'Ordre, qui<br />

réclame une qualification sur site...<br />

inapplicab<strong>le</strong> pour <strong>le</strong>s raisons<br />

précédentes et parce que <strong>le</strong>s<br />

laboratoires de certification<br />

n'arriveraient jamais à bout du<br />

nombre de pharmacies. Cependant,<br />

une fois l'homogénéité du froid et la<br />

cartographie de l'enceinte établies, il<br />

suffit, en plaçant 2 capteurs, eux<br />

aussi certifiés COFRAC, l'un au<br />

point <strong>le</strong> plus froid, l'autre au point <strong>le</strong><br />

plus chaud, d'enregistrer la<br />

température en continu pour avoir <strong>le</strong><br />

ref<strong>le</strong>t en grandeur réel<strong>le</strong> des<br />

fluctuations.


La qualification des enceintes<br />

frigorifiques respect de la<br />

fourchette de température<br />

+2°/+8°C à tout moment et en tout<br />

point est faite sur chaque appareil<br />

par un laboratoire indépendant<br />

accrédité COFRAC ou équiva<strong>le</strong>nt<br />

européen.<br />

Marjolaine Labertonie<br />

Tous droits réservés : IMPACT PHARMACIEN


Edition de Rhône<br />

Mardi 20 Avril 2010<br />

Eco<br />

OCP investit 1,2 million d'euros dans sa chaîne du froid<br />

Santé. Le grossiste en médicaments, numéro 1 de la distribution en France, vient de mettre en<br />

place un local de 400 m2 dédié aux produits « sensib<strong>le</strong>s » : vaccins et traitements<br />

anticancéreux<br />

La température de la sal<strong>le</strong> de<br />

stockage est maintenue entre 4° et<br />

8°C. Dans <strong>le</strong>s nouveaux locaux<br />

d'OCP, <strong>le</strong> <strong>le</strong>ader français de la<br />

distribution de médicaments, <strong>le</strong>s<br />

boîtes de vaccins et de produits «<br />

sensib<strong>le</strong>s » sont précieusement<br />

conservées au frais, puis livrés dans<br />

des boîtes réfrigérées.<br />

Depuis la fin du mois de mars, l'unité<br />

« froid » de l'établissement lyonnais<br />

est opérationnel<strong>le</strong>. Une dizaine de<br />

salariés assurent la manutention et<br />

l'envoi des commandes. Tout est<br />

pensé afin de ne pas rompre la chaîne<br />

du froid.<br />

« On ne risque plus <strong>le</strong> coup de fil du<br />

pharmacien qui doute de la fiabilité<br />

du produit envoyé », assure Patrick<br />

Sanchez, <strong>le</strong> responsab<strong>le</strong><br />

d'exploitation. « Avec ce nouvel<br />

aménagement, on garantit notre<br />

produit à 100 %. » Et l'enjeu est de<br />

tail<strong>le</strong>. Les médicaments qui sont<br />

traités dans ce nouveau hangar sont<br />

<strong>le</strong>s plus onéreux. « Nous manipulons<br />

beaucoup de traitements<br />

anticancéreux. Il faut compter entre 1<br />

000 euros et 2 000 euros la boîte »,<br />

ajoute Patrick Sanchez. « Alors, si la<br />

chaîne du froid n'est pas respectée.<br />

Le produit part à la poubel<strong>le</strong>. Et nous<br />

<strong>le</strong> payons de notre poche ! »<br />

Si <strong>le</strong>s volumes traités peuvent<br />

paraître dérisoires (3 % du chiffre<br />

d'affaires), ces produits « froids »<br />

représentent 15 % du chiffre<br />

d'affaires en va<strong>le</strong>ur. Laurent<br />

Raynaud, <strong>le</strong> directeur régional<br />

Rhône-Alpes Auvergne, affirme<br />

d'ail<strong>le</strong>urs que la proportion de ces<br />

médicaments est en constante<br />

évolution : « Il y a dix ans, ils<br />

correspondaient à 4 % de notre CA.<br />

Ce chiffre a triplé depuis. Petit à<br />

petit, ces médicaments, dont <strong>le</strong>s<br />

hôpitaux avaient l'exclusivité, ont été<br />

transférés vers <strong>le</strong>s officines. » Ce qui<br />

arrange bien <strong>le</strong>s affaires d'OCP.<br />

Numéro 1 de la répartition<br />

pharmaceutique en France, l'Office<br />

commercial pharmaceutique<br />

concentre, dans Lyon et son<br />

agglomération, plus de 50 % des<br />

parts de marché (contre 38 % en<br />

national). Une bel<strong>le</strong> performance<br />

pour l'un des 45 établissements<br />

français <strong>le</strong>s plus rentab<strong>le</strong>s du groupe.<br />

Mais l'usine lyonnaise compte bien<br />

garder une longueur d'avance sur ses<br />

concurrents que sont CERP, IFP ou<br />

Phoénix. « Ce nouveau service est un<br />

bel argument commercial et je ne<br />

pense pas que nos concurrents<br />

puissent en dire autant », lance, avec<br />

une certaine fierté, <strong>le</strong> directeur.<br />

L'objectif étant d'étoffer <strong>le</strong><br />

portefeuil<strong>le</strong> de clients de l'entreprise,<br />

qui s'établit déjà à près de 800<br />

pharmaciens dans la région. « Le<br />

marché est très concurrentiel »,<br />

ajoute Laurent Raynaud. « On ne<br />

peut pas se démarquer sur <strong>le</strong>s<br />

produits livrés - ce sont <strong>le</strong>s mêmes<br />

partout - mais uniquement sur la<br />

qualité des services et des livraisons.<br />

»<br />

Des entrepôts de Vaulx-en-Velin<br />

partent, deux fois par jour, près de 80<br />

000 variétés de médicaments.<br />

Emmanuel<strong>le</strong> Sautot<br />

19606372.eps<br />

La carte D'IDENTITE<br />

>> Le Groupe OCP > Siège : Saint-<br />

Ouen (93) > Date de création : 1924<br />

> Dirigeant : Claude Castells ><br />

Activité : Distributeur de<br />

médicaments > Parts de marché : 38<br />

% > Chiffre d'affaires 2009 : 7,3<br />

milliards d'euros > Effectif : 4 370<br />

collaborateurs > Clients : Pharmacies<br />

> Maillage : 45 établissements en<br />

France >> L'établissement lyonnais ><br />

Implantation : Vaulx-en-Velin ><br />

Effectif : 160 salariés > Chiffre<br />

d'affaires 2009 : 400 millions d'euros<br />

> Part de l'unité « froid » : 15 % du<br />

CA > Production : 80 000 variétés de<br />

médicaments sortent des usines<br />

chaque jour<br />

Tous droits réservés : Le Progrès Diff. 345 134 ex. (source OJD 2005)


Mercredi 7 Avril 2010<br />

VOTRE ENTREPRISE<br />

SÉCURISATION ET TRAÇABILITÉ<br />

CHAÎNE DU FROID. Garantir l'homogénéité et la stabilité de la température des produits,<br />

entre +2° et +8°, est une obligation des acteurs de la chaîne du froid en milieu<br />

pharmaceutique. Quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s nouveautés ? Éléments de réponse avec quelques<br />

intervenants du secteur, dont certains étaient présents à Pharmagora.<br />

Traçabilité à distance des<br />

températures<br />

Le nouveau système de traçabilité à<br />

distance de Médifroid (CTS WEB)<br />

permet d'a<strong>le</strong>rter en temps réel <strong>le</strong><br />

pharmacien quand <strong>le</strong> frigo a un<br />

problème pour éviter <strong>le</strong>s pertes de<br />

produits en cas de coupure<br />

d'é<strong>le</strong>ctricité récurrente. « Nous<br />

contrôlons à distance la température<br />

du frigo, ce qui décharge <strong>le</strong><br />

pharmacien de l'administration de<br />

données, d'archivage, de transfert par<br />

cordon vers <strong>le</strong> PC... tout est sur <strong>le</strong><br />

serveur de Médifroid » explique<br />

Laurent Donnier, directeur général de<br />

Médifroid. Le pharmacien n'a plus<br />

qu'un rô<strong>le</strong> consultatif au niveau de la<br />

consultation de ses courbes etc. Il<br />

n'est contacté qu'en cas de problème.<br />

Grâce à cette autonomie, <strong>le</strong><br />

pharmacien n'a plus à assurer<br />

l'administration de données, <strong>le</strong>s<br />

sauvegardes etc. Tout est géré par<br />

Médifroid. Les a<strong>le</strong>rtes peuvent être<br />

paramétrées par e-mail, fax, texto,<br />

appel téléphonique... El<strong>le</strong>s peuvent<br />

aussi être cadencées avec des<br />

temporisations. Par exemp<strong>le</strong>, si<br />

l'armoire dépasse durant une heure<br />

<strong>le</strong>s 8, l'a<strong>le</strong>rte est programmée. Une<br />

fois averti, <strong>le</strong> pharmacien se connecte<br />

à Internet pour regarder l'état des<br />

courbes de température de son frigo.<br />

Selon la gravité de la situation, il<br />

décide ou pas d'intervenir. Pour<br />

séduire encore plus <strong>le</strong>s pharmaciens,<br />

Médifroid lance la Gamme Full<br />

é<strong>le</strong>ctronique, plus si<strong>le</strong>ncieuse et<br />

équipée de thermostat de très grande<br />

performance.<br />

Kit de traçabilité et gamme Full<br />

é<strong>le</strong>ctronique de Médifroid.<br />

Répondre aux besoins des<br />

industriels et des patients.<br />

<strong>Sofrigam</strong> rencontre un vif succès<br />

avec ses pochettes réfrigérantes, tant<br />

vis-à-vis des pharmaciens que des<br />

patients. « Les pharmaciens voient à<br />

travers cette pochette la protection du<br />

vaccin <strong>le</strong> temps que <strong>le</strong> patient rentre<br />

chez lui (1h30 d'autonomie), une<br />

pochette aluminisée qui rappel<strong>le</strong> que<br />

<strong>le</strong> produit est sensib<strong>le</strong> et qu'il doit<br />

impérativement être stocké au<br />

réfrigérateur », souligne Laetitia<br />

Perche, responsab<strong>le</strong> marketing et<br />

communication de <strong>Sofrigam</strong>, qui<br />

ajoute que <strong>le</strong> pharmacien bénéficie<br />

éga<strong>le</strong>ment d'une bonne image auprès<br />

de ses patients puisqu'il se soucie du<br />

maintien de la chaîne du froid et<br />

donc de la qualité des produits<br />

dispensés. Cette pochette est<br />

disponib<strong>le</strong> en 3 formats afin de<br />

s'adapter aux tail<strong>le</strong>s et quantités de<br />

produit transportés (version sing<strong>le</strong> et<br />

familia<strong>le</strong>). « En Avril 2010, nous<br />

lançons une nouvel<strong>le</strong> Sofribag<br />

conçue pour répondre aux contraintes<br />

des professionnels (Volume extérieur<br />

13L, uti<strong>le</strong> 6L, 16 heures minimum<br />

d'autonomie, haute résistance à la<br />

traction, imperméab<strong>le</strong>, lavab<strong>le</strong>,<br />

résistance à l'abrasion, possibilité de<br />

sécuriser la fermeture avec un<br />

cadenas ou un lien en plastique, etc.).


Sacs isotherme Sogribag.<br />

Une sécurité maxima<strong>le</strong> au service<br />

du client<br />

L'OCP est en train d'instal<strong>le</strong>r un<br />

système antigel dans <strong>le</strong>s chambres<br />

froides pour palier <strong>le</strong>s pannes graves<br />

et éviter la congélation des produits<br />

stockés. Dès que la température se à<br />

met descendre en dessous de 2°, <strong>le</strong><br />

moteur est coupé instantanément. «<br />

Ces mesures nous permettent<br />

d'améliorer la qualité des produits, de<br />

sauvegarder <strong>le</strong> patrimoine et évite la<br />

rupture sur <strong>le</strong> marché, ce que nous ne<br />

pouvons pas nous permettre »,<br />

souligne Angela Groscolas, directeur<br />

pharmaceutique et qualité de l'OCP.<br />

Un marquage des zones froides<br />

identifiées comportant des<br />

procédures spécifiques assure une<br />

qualité parfaite de la chaîne du froid<br />

entre <strong>le</strong>s chambres froides et<br />

l'expédition des produits. « Pour<br />

parfaire cette qualité, nous avons mis<br />

au point une caisse Isotherme<br />

modulab<strong>le</strong>, utilisab<strong>le</strong> hiver comme<br />

été ainsi que la nuit et <strong>le</strong> jour. Nous<br />

avons eu recours à la norme AFNOR<br />

ST 99700 et fait valider ces caisses<br />

par un organisme de mesure. Ces<br />

produits font l'objet d'un maximum<br />

de sécurité pour éviter qu'ils<br />

subissent un choc thermique et soient<br />

livrés dans <strong>le</strong>ur intégrité au<br />

pharmacien ». Dernière innovation,<br />

l'utilisation d'un PDA (terminal<br />

portab<strong>le</strong> pour scanner <strong>le</strong> code CIP du<br />

produit) pour réduire <strong>le</strong> risque<br />

d'erreur lors de la préparation des<br />

commandes.<br />

Caisse<br />

d'OCP.<br />

isotherme<br />

Les chambres froides d'OCP<br />

seront équipées d'un système<br />

antigel.<br />

Gaël<strong>le</strong> Alban<br />

Tous droits réservés : IMPACT PHARMACIEN


Mercredi 17 Mars 2010<br />

VOTRE ENTREPRISE<br />

QUALITÉ À L'OFFICINE : CERTIFIÉE CONFORME<br />

L'INITIATIVE. Promouvoir <strong>le</strong> développement de la qualité et sécuriser <strong>le</strong>s pratiques pour<br />

améliorer <strong>le</strong>s services, mettre en œuvre <strong>le</strong>s nouvel<strong>le</strong>s facettes du métier, conquérir des<br />

nouveaux marchés et rester compétitif. Tel est l'enjeu de la démarche qualité. Coup de<br />

projecteur sur Dominique Schmidt, titulaire en Alsace de la 1re officine française certifiée par<br />

Veritas.<br />

La qualité n'est pas une notion<br />

nouvel<strong>le</strong> dans <strong>le</strong> monde de la santé.<br />

Le premier référentiel qualité pour<br />

l'officine est ainsi né en 2002 d'un<br />

groupe de réf<strong>le</strong>xion en Aquitaine et<br />

a abouti au Guide d'assurance qualité<br />

officina<strong>le</strong> de l'Ordre. Et, depuis, des<br />

actions ont été engagées par un<br />

certain nombre de groupements<br />

Parmi <strong>le</strong>squels CEIDO, Giropharm,<br />

IFMO, Pharmactiv, PHR (à l'origine<br />

du 1 er référentiel officiel d'assurance<br />

qualité pour l'officine - certification<br />

de services « Accueil, dispensation,<br />

information et conseil en officine » -,<br />

publié au JO du 17 juin 2006, ainsi<br />

que du référentiel Pharmacie<br />

durab<strong>le</strong> validé par Veritas, dont <strong>le</strong>s<br />

premiers labels seront remis en mai<br />

2010) pour améliorer la qualité des<br />

prestations proposées dans ce<br />

domaine...<br />

Voir Impact Pharmacien, n° 194 du<br />

23 janvier 2008.<br />

Dans l'environnement concurrentiel<br />

actuel, <strong>le</strong>s officines ne peuvent se<br />

soustraire à l'obligation d'améliorer<br />

<strong>le</strong>urs services et à la nécessité de<br />

conquérir de nouveaux marchés si<br />

el<strong>le</strong>s veu<strong>le</strong>nt rester compétitives.<br />

L'engagement dans une politique de<br />

management de la qualité permet de<br />

s'inscrire dans l'implication de la<br />

profession face aux attentes des<br />

instances.<br />

Qualipharm, créée par IFMO, mais<br />

destinée à l'ensemb<strong>le</strong> des officines<br />

françaises, fait partie de ces<br />

initiatives consistant à promouvoir et<br />

à organiser la qualité. El<strong>le</strong> propose<br />

une approche globa<strong>le</strong> dont <strong>le</strong> but est<br />

d'améliorer durab<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s<br />

Relation client : accueil,<br />

communication, dispensation,<br />

conseil, opinion pharmaceutique...<br />

performances de l'officine afin que<br />

<strong>le</strong> pharmacien bénéficie d'un outil<br />

fiab<strong>le</strong> pour mener à bien sa mission<br />

de professionnel de santé tout en<br />

ayant l'assurance d'être reconnu pour<br />

la va<strong>le</strong>ur ajoutée qu'il apporte.<br />

Qualipharm s'est associé à Veritas,<br />

<strong>le</strong>ader mondial de la certification,<br />

pour proposer aux pharmacies qui <strong>le</strong><br />

souhaitent une certification de la<br />

démarche qualité attestant des<br />

améliorations réalisées et de la<br />

conformité aux exigences du<br />

référentiel Qualipharm.<br />

« Ainsi, dorénavant, chaque officine<br />

ayant réalisé une démarche qualité<br />

avec notre équipe peut solliciter<br />

Veritas dans <strong>le</strong> but de faire certifier<br />

son activité », explique Frédéric<br />

Schel<strong>le</strong>nberg, psychologue du travail<br />

et des organisations, consultant<br />

Qualipharm.<br />

Locaux et matériels : accès aux<br />

personnes à mobilité réduite,<br />

places de parking, ergonomie des<br />

postes<br />

de<br />

travail...<br />

Amélioration continue / 280<br />

critères


Développement durab<strong>le</strong> : gestion<br />

des déchets, réduction des<br />

dépenses<br />

énergétiques...<br />

Produits : stockage, préparatoire,<br />

chaîne<br />

du<br />

froid...<br />

Gestion et organisation de<br />

l'entreprise : projet d'entreprise,<br />

communication interne, réunions<br />

de travail... Repérer <strong>le</strong>s freins à la<br />

performance<br />

Répondre aux enjeux du<br />

développement de la profession est<br />

indispensab<strong>le</strong>. D'une part pour<br />

répondre aux besoins de la clientè<strong>le</strong><br />

et la fidéliser afin de pérenniser<br />

l'entreprise qu'est la pharmacie.<br />

D'autre part, pour satisfaire aux<br />

demandes des politiques et des<br />

instances ordina<strong>le</strong>s. Après la loi<br />

HPST, c'est, en janvier dernier, un<br />

La pharmacie L'Eau Vive, à<br />

Niederbronn (67), est la première<br />

officine française à avoir obtenu,<br />

en juil<strong>le</strong>t 2009, à l'issue d'un audit,<br />

l'agrément qualité du bureau<br />

Veritas Certification, ainsi que<br />

deux mentions Premium pour la<br />

relation clientè<strong>le</strong> et <strong>le</strong><br />

développement durab<strong>le</strong>.<br />

texte de l'Ordre qui redéfinit <strong>le</strong>s<br />

bonnes pratiques de la chaîne du<br />

froid0.<br />

Une commission d'experts présidée<br />

par Jean Arnoult, président du<br />

Conseil de l'Ordre des pharmaciens<br />

du Nord-Pas-de-Calais, vient de<br />

finaliser un document établissant<br />

des « recommandations de gestion<br />

des produits de santé soumis à la<br />

chaîne du froid entre + 2°C et +<br />

8°C à l'officine ». L'Ordre met<br />

l'accent sur <strong>le</strong> besoin d'une<br />

qualification des enceintes de<br />

stockage ainsi que sur <strong>le</strong> suivi<br />

qualité des chaînes de mesure (suivi<br />

des températures). Ce document<br />

comporte aussi un exemp<strong>le</strong> de fiche<br />

que <strong>le</strong> pharmacien doit remettre au<br />

patient pour qu'il respecte la chaîne<br />

du froid ainsi qu'un glossaire. Ce<br />

guide est disponib<strong>le</strong> sur <strong>le</strong> site de<br />

l’Ordre. Des « plus » qui vont dans<br />

l'intérêt de la profession afin qu'el<strong>le</strong><br />

améliore ses pratiques. D'ail<strong>le</strong>urs,<br />

Qualipharm ne s'y est pas trompé,<br />

puisque cet organisme en a inclus <strong>le</strong>s<br />

applications dans son référentiel<br />

qualité de manière à répondre aux<br />

orientations demandées par l'Ordre<br />

des pharmaciens.<br />

« Mettre en œuvre la qualité à la<br />

pharmacie implique de repérer <strong>le</strong>s<br />

freins au développement et à la<br />

performance, <strong>le</strong>s variab<strong>le</strong>s parasites,<br />

<strong>le</strong>s choix opérés et trouver des<br />

réponses pour créer des modè<strong>le</strong>s<br />

plus efficients. Pour ce faire, nous<br />

formons <strong>le</strong>s pharmaciens sur l'art et<br />

la manière de construire une<br />

dynamique vers un projet, de <strong>le</strong>ver<br />

<strong>le</strong>s résistances au sein d'une équipe,<br />

de faire évoluer la perception et la<br />

mentalité du positionnement par<br />

rapport à un métier, etc. », souligne<br />

Frédéric Schel<strong>le</strong>nberg pour qui la<br />

vocation première consiste à être en<br />

adéquation avec <strong>le</strong>s besoins du<br />

métier et aider <strong>le</strong>s managers à rég<strong>le</strong>r<br />

<strong>le</strong>urs problématiques quotidiennes<br />

pour qu'ils progressent. « La mise en<br />

place de la démarche qualité à la<br />

pharmacie s'est avérée bien moins<br />

diffici<strong>le</strong> que nous <strong>le</strong> craignons »,<br />

témoigne Dominique Schmidt,<br />

titulaire à Niederbronn, dont <strong>le</strong><br />

parcours sans faute lui a valu la 1re<br />

certification Veritas en France et<br />

deux mentions Premium, l'un pour la<br />

relation client, <strong>le</strong> second pour <strong>le</strong><br />

développement durab<strong>le</strong>.<br />

La solution Qualipharm pour la<br />

démarche qualité<br />

Qualipharm est une société<br />

prestataire créée par des<br />

pharmaciens pour tous <strong>le</strong>s<br />

pharmaciens. Son référentiel,<br />

spécifiquement dédié au monde de<br />

l'officine, comporte 280 critères<br />

(www.qualipharm.fr). Mise en<br />

place du concept et durée : après la<br />

signature de l'accord et <strong>le</strong> rendu du<br />

plan d'action, Qualipharm met en<br />

place la démarche (6 mois de<br />

travail), puis <strong>le</strong>s actions spécifiques,<br />

voire <strong>le</strong>s éléments de modification<br />

des murs, du mobilier... selon <strong>le</strong>s<br />

besoins. La durée (12 à 18 mois)<br />

varie selon <strong>le</strong>s travaux à effectuer.<br />

Puis intervient <strong>le</strong> bilan pour évaluer<br />

l'évolution et déterminer si <strong>le</strong>s points<br />

visés dans <strong>le</strong> référentiel sont remplis,<br />

un écart par rubrique étant toléré.<br />

L'officine qui veut al<strong>le</strong>r plus loin<br />

peut aussi choisir 1 à 6 options<br />

Premium (locaux et matériels,<br />

relation clients, dispensation et<br />

conseil, gestion de l'entreprise,<br />

développement<br />

durab<strong>le</strong>,<br />

préparatoire) mettant en avant <strong>le</strong>s<br />

pratiques où el<strong>le</strong> excel<strong>le</strong>.<br />

Obtention de la certification : el<strong>le</strong><br />

est accordée après <strong>le</strong> passage d'un<br />

auditeur du bureau VEritas qui<br />

restera une journée à la pharmacie<br />

pour évaluer la conformité sur<br />

l'ensemb<strong>le</strong> des 280 critères du<br />

référentiel. Si l'évaluation est<br />

positive, la pharmacie obtient la<br />

certification (plus <strong>le</strong> cas échéant des<br />

mentions Premium). Si <strong>le</strong>s critères<br />

ne sont pas tous remplis, soit la<br />

certification est refusée, soit <strong>le</strong><br />

pharmacien obtient un délai pour se<br />

mettre en conformité. L'officine peut<br />

communiquer sur sa démarche<br />

qualité à l'aide du logo Qualipharm.<br />

Validité : la certification est valab<strong>le</strong><br />

3 ans.<br />

Coût : prestation Qualipharm<br />

complète : 4 500 €. Certification par<br />

<strong>le</strong> bureau Veritas : 3 000 €.


Gains attendus : reconnaissance,<br />

adéquation avec <strong>le</strong> développement<br />

de la profession, réduction de 5 %<br />

du montant des pertes de CA liées<br />

aux dysfonctionnements.<br />

Objectif : 200 officines ont<br />

travaillé sur <strong>le</strong> référentiel. Trois<br />

devraient être certifiées cette année.<br />

Démarche d'accompagnement :<br />

enquêtes de satisfaction de la<br />

clientè<strong>le</strong>, client mystère, études<br />

géomarketing, formation PRAQ (5<br />

000 pharmaciens formés par<br />

Qualipharm sur 8 000 au total),<br />

management...<br />

Projet : Qualipharm étudie un<br />

projet sur l'ETP avec l'Ordre et <strong>le</strong>s<br />

syndicats, en vue de définir <strong>le</strong>s<br />

critères requis en termes de<br />

confidentialité, de traçabilité...<br />

Procéder étape par étape facilite<br />

la mise en place<br />

Une certaine méthodologie se doit<br />

d'être respectée avant d'introduire la<br />

qualité à l'officine. La première<br />

démarche implique la venue d'un<br />

expert Qualipharm dans l'officine<br />

pendant 1 à 2 jours. Ce dernier<br />

rencontre <strong>le</strong>s collaborateurs afin<br />

d'évaluer <strong>le</strong>s modes de<br />

fonctionnements et observer <strong>le</strong>s<br />

trafics. Ces informations vont l'aider<br />

à déterminer <strong>le</strong>s points forts et <strong>le</strong>s<br />

points faib<strong>le</strong>s de l'officine pour la<br />

positionner sur <strong>le</strong> référentiel.<br />

Ensuite, avec <strong>le</strong> titulaire, il définira<br />

un projet d'entreprise et d'évolution<br />

de la pharmacie. Le plan d'action<br />

varie de 12 à 18 mois.<br />

« L'adhésion de l'équipe est<br />

indispensab<strong>le</strong>, nous sommes<br />

récompensés »<br />

« Nous avons mis en place <strong>le</strong><br />

référentiel Qualipharm de<br />

manière progressive avec l'équipe<br />

car son adhésion était<br />

indispensab<strong>le</strong>.<br />

Frédéric Schel<strong>le</strong>nberg m'a aidé à<br />

traiter <strong>le</strong> référentiel, à améliorer <strong>le</strong><br />

management et <strong>le</strong>s relations entre<br />

mes collaborateurs. J'ai eu très peu<br />

de travaux d'agencement à réaliser.<br />

Nous avons mis en place un contrô<strong>le</strong><br />

très strict de la chaîne du froid avec<br />

un re<strong>le</strong>vé hebdomadaire sur PC et<br />

des courbes grâce à une sonde frigo.<br />

Nous avons procédé à l'amélioration<br />

de l'ergonomie des postes de travail<br />

et des flux de circulation (3 665 €).<br />

Le fait d'avoir rédigé des procédures<br />

et de <strong>le</strong>s avoir fait signer par toute<br />

l'équipe nous a permis d'être sur la<br />

même longueur d'ondes au niveau<br />

du travail. Terminé <strong>le</strong>s mauvaises<br />

surprises, <strong>le</strong> suivi s'est amélioré, tout<br />

comme la communication entre <strong>le</strong>s<br />

collaborateurs grâce au cahier de<br />

liaison qui facilite <strong>le</strong> travail. L'effort<br />

était conséquent et nous sommes<br />

récompensés : meil<strong>le</strong>ure cohésion et<br />

communication des membres de<br />

l'équipe qui se sont découvert des<br />

qualités insoupçonnées. L'ancienneté<br />

de mon équipe (10 et 15 ans) n'a<br />

posé aucun problème, bien au<br />

contraire. Mon adjointe s'est chargée<br />

de la répartition des tâches. Les<br />

membres de l'équipe ont noté <strong>le</strong>s<br />

points auxquels nous n'avions pas<br />

pensé. Cela a été à la source d'une<br />

excel<strong>le</strong>nte valorisation et a abouti à<br />

plus d'autonomie. Je dois reconnaître<br />

que d'avoir appris que nous serions<br />

la première pharmacie de France à<br />

être certifiée Veritas <strong>le</strong>ur a donné<br />

des ai<strong>le</strong>s. Quand la certification a été<br />

fixée au 1juil<strong>le</strong>t 2009, nous avons<br />

mis <strong>le</strong> turbo pour lister tout ce qui<br />

devait encore être amélioré et être<br />

prêts à la bonne date. Une fois<br />

obtenue la certification, la presse en<br />

a parlé et <strong>le</strong>s clients sont venus nous<br />

féliciter. Ce fut une surprise car ils<br />

s'expriment généra<strong>le</strong>ment peu quand<br />

ils sont satisfaits. »<br />

DOMINIQUE SCHMIDT,<br />

titulaire de la pharmacie L'Eau Vive<br />

à Niederbronn-<strong>le</strong>s-Bains (67).<br />

Pharmacie rura<strong>le</strong> d'un cheflieu de<br />

canton, en EURL.<br />

Équipe : 1 adjoint, 4 préparateurs, 2<br />

conditionneurs, 1 apprentie. CA :<br />

1,8 million d'euros. Surface clients :<br />

80 m2. Projet : pas question de<br />

s'endormir sur ses lauriers.<br />

Gestion et projet d'entreprise,<br />

dispensation et conseil, acte<br />

pharmaceutique, locaux et<br />

matériels... font partie des critères<br />

évalués pour obtenir la<br />

certification.« Une démarche<br />

intéressante qui ne doit pas devenir<br />

une contrainte »<br />

« La mise en place de la qualité à<br />

l'officine ne doit pas être une<br />

contrainte afin que l'équipe y<br />

adhère.<br />

La démarche Qualipharm me semb<strong>le</strong><br />

intéressante et une des directions à<br />

même de pérenniser l'avenir de la<br />

pharmacie. Le plus compliqué<br />

consiste à trouver <strong>le</strong> temps pour s'y<br />

consacrer et faire adhérer son équipe<br />

qui doit être volontaire, soudée et se<br />

sentir investie par cette mission.<br />

C'est, à mon avis, une des<br />

principa<strong>le</strong>s difficultés pour mettre<br />

cette démarche en place d'une<br />

manière efficace. Autres freins, <strong>le</strong><br />

paternalisme qui engendre un certain<br />

laxisme et l'ancienneté de certains


collaborateurs. Mis à part la dernière<br />

arrivée voici 5 ans, mon équipe a<br />

plus de 15 ans d'ancienneté dans la<br />

pharmacie. Pour cette raison, la mise<br />

en place de cette démarche qualité<br />

tel<strong>le</strong> que Dominique Schmidt l'a<br />

instaurée serait diffici<strong>le</strong> car il y a des<br />

clivages entre <strong>le</strong>s anciens et <strong>le</strong>s plus<br />

jeunes. J'aimerais valoriser mes<br />

salariés en <strong>le</strong>ur confiant des<br />

initiatives et des responsabilités dans<br />

un domaine précis pour qu'ils<br />

viennent travail<strong>le</strong>r en se sentant<br />

investi d'une mission ».<br />

ALAIN BOETSCH,titulaire de la<br />

pharmacie Boetsch à Strasbourg<br />

(67). Officine de quartier en EURL.<br />

Équipe : 2 adjoints, 2 préparateurs,<br />

1 apprentie et 1 secrétaire.<br />

CA : 1,8 million d'euros.<br />

Surface client : 40 m.<br />

Projet : profiter du départ en<br />

retraite de la salariée la plus<br />

ancienne pour confier des<br />

responsabilités à ceux qui n'en ont<br />

pas, engager du personnel,<br />

redynamiser l'équipe et positiver.<br />

Les thématiques travaillées dans<br />

<strong>le</strong> cadre de cette démarche qualité<br />

doivent remplir 6 exigences.<br />

Locaux et matériel : aménagement,<br />

accès des personnes à mobilité<br />

réduite, places de parking, vitrines,<br />

ergonomie des postes de travail,<br />

décontamination du matériel...<br />

Produits : gestion professionnel<strong>le</strong><br />

conforme à la rég<strong>le</strong>mentation,<br />

traçabilité, contrô<strong>le</strong> de la<br />

température des produits à l'arrivée,<br />

stockage des produits de la chaîne<br />

du froid à la norme Cofrac...<br />

Relation client : qualité de<br />

l'accueil, capacité à communiquer,<br />

travail sur l'image, affiches relayées<br />

sur <strong>le</strong>s écrans, nomination d'un<br />

responsab<strong>le</strong> marketing travaillant sur<br />

cette démarche...<br />

Dispensation et conseil : c'est<br />

l'item qui comporte <strong>le</strong> plus grand<br />

nombre de critères afin de vérifier si<br />

<strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s de délivrance sont<br />

appliquées à l'officine. « Nous<br />

recherchons <strong>le</strong>s carences de<br />

méthodologie ou de compétences<br />

afin d'adopter une position claire et<br />

structurée. Nous voulons aussi aider<br />

l'officinal à prendre position sur<br />

certains aspects du cœur de métier<br />

comme l'opinion pharmaceutique,<br />

qui consiste à modifier une<br />

ordonnance sur une règ<strong>le</strong> de<br />

traçabilité par rapport à son champ<br />

de compétences », indique Frédéric<br />

Schel<strong>le</strong>nberg.<br />

Gestion de l'entreprise : essayer<br />

d'apporter l'ensemb<strong>le</strong> des outils, des<br />

méthodes, des savoir-faire pour<br />

avancer au niveau de la structuration<br />

de l'entreprise. « Pour ce faire, nous<br />

aidons <strong>le</strong> pharmacien à bâtir un<br />

projet d'entreprise, travail<strong>le</strong>r sa<br />

communication interne, échanger<br />

avec ses collaborateurs, mettre en<br />

place des réunions de travail,<br />

conduire un entretien d'évaluation,<br />

rédiger un document sur la<br />

prévention des risques, effectuer la<br />

traçabilité des paiements, méconnue<br />

des pharmaciens alors qu'il s'agit<br />

d'une obligation léga<strong>le</strong> ».<br />

Développement durab<strong>le</strong> : la<br />

pharmacie, comme toute entreprise,<br />

aura des comptes à rendre sur <strong>le</strong>s<br />

efforts effectués tant pour<br />

l'environnement que <strong>le</strong>s dépenses<br />

énergétiques. « Nous avons mis en<br />

place une démarche qui lui permet<br />

d'anticiper cette action en réduisant<br />

ses coûts de dépenses énergétiques<br />

et la gestion de certains déchets<br />

spécifiques tels que la récupération<br />

des DASRI, la destruction des<br />

stupéfiants... », explique Frédéric<br />

Schel<strong>le</strong>nberg. À l'issue de toutes ces<br />

étapes, Qualipharm établit un bilan.<br />

S'il est concluant, <strong>le</strong> pharmacien<br />

peut demander la certification à<br />

Veritas.<br />

Gaël<strong>le</strong> Alban<br />

GLOSSAIRE<br />

Assurance qualité : organisation<br />

établie et pratiquée selon des<br />

exigences relatives à la qualité,<br />

capab<strong>le</strong> de remplir ses obligations<br />

envers ses clients.<br />

Audit : processus méthodique,<br />

indépendant, documenté qui permet<br />

d'obtenir des preuves sur <strong>le</strong>s<br />

pratiques et de <strong>le</strong>s évaluer.<br />

Bureau Veritas : société française<br />

et <strong>le</strong>ader mondial dans <strong>le</strong> domaine<br />

de la certification, à laquel<strong>le</strong> s'est<br />

associée Qualipharm depuis 2009<br />

(www.bureauveritas.fr).<br />

Certification : attestation de<br />

conformité à une norme délivrée par<br />

un organisme indépendant (Bureau<br />

Veritas, SGS).<br />

Certification ISO 9001-2000 :<br />

certification de systèmes de<br />

management<br />

concernant<br />

l'organisation mise en place dans<br />

l'entreprise. C'est une norme<br />

contractuel<strong>le</strong> de garantie de moyens.<br />

Certification de services :<br />

davantage tournée vers <strong>le</strong><br />

consommateur et sur <strong>le</strong>s<br />

caractéristiques des services rendus.<br />

Démarche qualité : écrire ce que<br />

l'on fait ; définir quand, par qui,<br />

comment, avec quels moyens<br />

matériel et humain, et qui est<br />

responsab<strong>le</strong> ; faire ce que l'on a écrit<br />

; vérifier que ce que l'on a écrit est<br />

fait (audit).<br />

Eqo.fr : site de l'Ordre des<br />

pharmaciens sur la démarche qualité,<br />

comportant un diagnostic en ligne.<br />

Norme : preuve de l'engagement sur<br />

la voie de la qualité. Concerne <strong>le</strong><br />

fonctionnement et l'organisation de<br />

l'entreprise. PRAQ : pharmacien<br />

responsab<strong>le</strong> de l'assurance qualité,<br />

créé à l'initiative de l'Ordre.<br />

Qualité externe : correspond à la<br />

satisfaction des clients, à des<br />

services conformes à <strong>le</strong>urs attentes<br />

afin de <strong>le</strong> fidéliser et améliorer la<br />

part de marché.<br />

Qualité interne : mise en œuvre de<br />

moyens visant à limiter <strong>le</strong>s<br />

dysfonctionnements de l'entreprise.<br />

Référentiel : ensemb<strong>le</strong> des bonnes<br />

pratiques évaluées et conformes aux<br />

exigences et auxquel<strong>le</strong>s se réfère <strong>le</strong><br />

titulaire pour bâtir, améliorer ou<br />

évaluer son système qualité.<br />

Tous droits réservés : IMPACT PHARMACIEN


Edition de GAP - BRIANCON<br />

Mardi 19 Janvier 2010<br />

Santé/Grippe A<br />

Colère du syndicat de médecins généralistes MG France<br />

« Ni coursier ni agent administratif »<br />

Le syndicat des médecins<br />

généralistes des Hautes-Alpes (MG<br />

France 05) a du mal à ava<strong>le</strong>r la<br />

pilu<strong>le</strong>. Vendredi dernier, lorsqu'il a<br />

reçu de la préfecture des Hautes-<br />

Alpes <strong>le</strong>s modalités de vaccination<br />

proposées aux médecins généralistes<br />

dans <strong>le</strong> cadre de la campagne contre<br />

la grippe A/H1N1, la colère est<br />

montée d'un cran.<br />

L'échec de la campagne de<br />

vaccination<br />

Dans un communiqué de presse, <strong>le</strong><br />

président de MG France 05, <strong>le</strong> Dr.<br />

Marc-André Guervil<strong>le</strong>, annonce : «<br />

Les médecins généralistes<br />

n'assumeront ni <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de coursier, ni<br />

<strong>le</strong> rô<strong>le</strong> d'agent administratif que l'on<br />

souhaite <strong>le</strong>ur faire jouer pour venir au<br />

secours de l'échec de la campagne de<br />

vaccination contre la grippe A/H1N1<br />

». Le syndicat avance trois arguments<br />

: « Les conditions de mise à<br />

disposition des vaccins ne sont pas<br />

acceptab<strong>le</strong>s en l'état. Il n'est pas<br />

sérieux de demander aux médecins<br />

généralistes de faire <strong>le</strong> déplacement<br />

dans <strong>le</strong>s centres de vaccination pour<br />

récupérer <strong>le</strong>s vaccins ».<br />

La chaîne du froid non-respectée<br />

lors du transport des vaccins<br />

Deuxième point : « Les conditions<br />

requises en matière de sécurité de la<br />

vaccination en cabinet ne sont pas<br />

acceptab<strong>le</strong>s». Le syndicat dénonce <strong>le</strong><br />

non-respect de la chaîne du froid lors<br />

du transport des vaccins depuis <strong>le</strong><br />

centre de vaccination jusqu'à <strong>le</strong>urs<br />

cabinets médicaux, ainsi que<br />

l'absence de matériel mis à<br />

disposition des médecins en cas de<br />

réactions anaphylactiques.<br />

Traçabilité et bons à remplir<br />

Troisième argument : « Les<br />

conditions requises en matière de<br />

traçabilité de la vaccination grâce<br />

aux bons CNAMTS (émis par la<br />

Caisse primaire d'Assurancemaladie)<br />

ne sont pas acceptab<strong>le</strong>s en<br />

l'état. Dans <strong>le</strong> cas où <strong>le</strong> patient<br />

sollicitant une vaccination n'est pas<br />

en possession du bon CNAMTS, il<br />

n'est pas sérieux de demander aux<br />

médecins généralistes d'assurer luimême<br />

l'édition du bon ou encore<br />

d'avoir à recueillir auprès du patient<br />

toutes <strong>le</strong>s informations nécessaires à<br />

l'édition ultérieure d'un bon par <strong>le</strong>s<br />

centres de vaccination. Le rô<strong>le</strong> d'un<br />

médecin généraliste n'est pas de se<br />

substituer aux agents administratif » !<br />

Et MG France 05 de conclure : «Les<br />

conditions actuel<strong>le</strong>ment proposées<br />

aux médecins généralistes pour<br />

assurer la vaccination contre la<br />

grippe A/H1N1 ne sont pas<br />

compatib<strong>le</strong>s avec <strong>le</strong>ur exercice<br />

professionnel au quotidien».<br />

Mettre <strong>le</strong>s vaccins à disposition<br />

dans <strong>le</strong>s pharmacies<br />

MG05 demande que «<strong>le</strong>s vaccins<br />

soient sans délai mis à la disposition<br />

des patients dans <strong>le</strong>s pharmacies afin<br />

qu'ils puissent <strong>le</strong>s récupérer euxmêmes<br />

avant de se présenter chez<br />

<strong>le</strong>ur médecin traitant pour se faire<br />

vacciner ». Le syndicat attend « la<br />

mise à disposition de bons de<br />

vaccination vierges pour éviter des<br />

surcharges de travail inuti<strong>le</strong> et<br />

chronophage ».<br />

FREDERIQUE FAYS<br />

Tous droits réservés : Le Dauphiné Libéré


Mercredi 8 Juil<strong>le</strong>t 2009<br />

INDUSTRIE<br />

UNE SERIE DE GUIDES SUR LA CHAINE DU FROID<br />

Maîtriser <strong>le</strong>s bons réf<strong>le</strong>xes<br />

Le <strong>le</strong>ader européen de l'emballage<br />

isotherme, <strong>Sofrigam</strong> fait part de son<br />

engagement auprès des pharmaciens<br />

pour <strong>le</strong>s aider à maintenir et sécuriser<br />

la chaîne du froid des médicaments<br />

thermosensib<strong>le</strong>s, de plus en plus<br />

nombreux. Ces produits fragi<strong>le</strong>s,<br />

innovants et souvent coûteux, vivent<br />

plusieurs stockages et transports<br />

avant d'être administrés. Chaque<br />

étape présente un risque de rupture<br />

du froid et de détérioration du<br />

produit. En partenariat avec <strong>le</strong><br />

Conseil de l'Ordre des Pharmaciens<br />

(CROP Nord), la société renouvel<strong>le</strong><br />

l'information sur <strong>le</strong>s enjeux et bonnes<br />

pratiques pour la maîtrise de la<br />

chaîne du froid avec 5 mini-guides à<br />

l'attention des laboratoires, des<br />

grossistes, des hôpitaux, des<br />

pharmaciens d'officine et des<br />

particuliers.<br />

Le guide Officine rappel<strong>le</strong> <strong>le</strong>s gestes<br />

à faire ou à éviter lors de la réception<br />

et du rangement des produits<br />

«froids». La dispensation est une<br />

étape clé qui doit sensibiliser <strong>le</strong><br />

patient. En rappelant, par exemp<strong>le</strong>,<br />

que la dégradation par la cha<strong>le</strong>ur<br />

(temps hors enceinte) se fait par<br />

effets cumulatifs alors que <strong>le</strong> gel,<br />

même ponctuel, rend inactif ou<br />

toxique (une insuline gelée n'aura<br />

plus d'effet sur la glycémie). Le livret<br />

Particulier remis lors de la délivrance<br />

répond aux principa<strong>le</strong>s questions de<br />

transport et stockage dans <strong>le</strong><br />

réfrigérateur: ne pas mettre <strong>le</strong><br />

médicament au frais, dans son<br />

emballage isotherme et avec <strong>le</strong>s<br />

accumulateurs en raison du risque de<br />

gel! <strong>Sofrigam</strong> propose différents<br />

emballages isothermes selon <strong>le</strong><br />

volume du produit, <strong>le</strong>s conditions de<br />

transport, la température ambiante! Il<br />

est important de rappe<strong>le</strong>r ces règ<strong>le</strong>s à<br />

tout patient susceptib<strong>le</strong> de voyager<br />

avec ses médicaments<br />

thermosensib<strong>le</strong>s.<br />

Diane LAGUILLON<br />

Tous droits réservés : IMPACT PHARMACIEN


Vendredi 3 Juil<strong>le</strong>t 2009<br />

SERVICES<br />

<strong>Sofrigam</strong>. Des conseils aux pharmaciens<br />

Début juin, <strong>le</strong> fabricant d'emballages<br />

isothermes et réfrigérants <strong>Sofrigam</strong><br />

organisait une matinée d'informations<br />

pour <strong>le</strong>s pharmaciens d'officines<br />

autour de la maîtrise de la chaîne du<br />

froid.<br />

« Maîtriser la chaîne du froid, <strong>le</strong>s<br />

bons réf<strong>le</strong>xes »<br />

En organisant une matinée<br />

d'information sur ce thème, la société<br />

<strong>Sofrigam</strong> a voulu montrer qu'au-delà<br />

de la fabrication d'emballages<br />

isothermes et réfrigérants, el<strong>le</strong> s'est<br />

éga<strong>le</strong>ment donné une mission, cel<strong>le</strong><br />

d'accompagner et de formu<strong>le</strong>r des<br />

conseils aux pharmaciens. Implantée<br />

sur la zone Artoipo<strong>le</strong> depuis <strong>le</strong> début<br />

de l'année 2008, l'entreprise travail<strong>le</strong><br />

à 90% pour l'industrie<br />

pharmaceutique. Ses produits sont<br />

éga<strong>le</strong>ment adaptés aux contraintes<br />

des secteurs de l'agroalimentaire et<br />

des autres industries.<br />

Un guide édité en 2008<br />

En 2008, Gil<strong>le</strong>s Labranque, PDG de<br />

<strong>Sofrigam</strong>, avait déjà initié la<br />

rédaction d'un guide pratique pour <strong>le</strong>s<br />

médicaments conjuguant <strong>le</strong>s<br />

compétences de l'AFF (association<br />

française du froid), de la SFSTP<br />

(société française des sciences et<br />

techniques pharmaceutiques) ainsi<br />

que des experts pharmaciens,<br />

logisticiens ou des associations tel<strong>le</strong>s<br />

que l'Afnor, l'OMS et <strong>le</strong> Conseil de<br />

l'ordre des pharmaciens. Fort de<br />

l'accueil qu'il a reçu en 2008, ce<br />

guide va être édité en langue anglaise<br />

d'ici à la fin de l'année.<br />

Une société en croissance<br />

La société réalise un CA de 10M€ et<br />

a enregistré une croissance de l'ordre<br />

de 30% en huit ans. Son marché est<br />

lui aussi en croissance dans la mesure<br />

où <strong>le</strong> nombre d'épidémies ne cesse<br />

d'augmenter dans <strong>le</strong> monde.<br />

Un important laboratoire de<br />

métrologie<br />

En 2008, la société a investi 1M€<br />

dans <strong>le</strong> développement d'un<br />

laboratoire de métrologie sur <strong>le</strong> site<br />

d'Arras: 600.000 € ont été consacrés<br />

au matériel et 400.000 € aux locaux.<br />

Aujourd'hui, <strong>Sofrigam</strong> possède l'un<br />

des plus importants laboratoires de<br />

tests de température en Europe. Avec<br />

une surface de 400m² climatisée, ce<br />

laboratoire possède 11 enceintes<br />

thermostatiques dont 8 de 24 mètres<br />

cubes programmab<strong>le</strong>s de -25 ºC et<br />

+50 ºC, 4 centra<strong>le</strong>s de mesure<br />

permettant de gérer 180 voies de<br />

mesure et une centra<strong>le</strong> frigorifique<br />

d'une puissance de 70kW.<br />

Elodie Soury-Lavergne<br />

Tous droits réservés : Journal des Entreprises - Pas-de-Calais


Mercredi 22 Avril 2009<br />

STRATEGIE SALON<br />

Respect du froid<br />

Garantir l'homogénéité et la stabilité de la température des produits entre +2° et +8°, tel<strong>le</strong> est<br />

l'ambition majeure des acteurs de la chaîne du froid en milieu pharmaceutique. Qu'y a-t-il de<br />

neuf et quel<strong>le</strong>s sont <strong>le</strong>s évolutions? Eléments de réponse avec quelques intervenants du<br />

secteur, dont certains étaient présents à Pharmagora.<br />

A l'occasion de Pharmagora,<br />

Médifroid a insisté sur l'importance<br />

de la traçabilité des températures<br />

dans <strong>le</strong>s enceintes réfrigérées du<br />

pharmacien. Grâce au système de la<br />

C.T.S. Web, <strong>le</strong> titulaire est a<strong>le</strong>rté dès<br />

que la température n'est plus<br />

comprise entre +2° et +8°.<br />

L'information peut-être transmise<br />

simultanément par courriel, SMS,<br />

téléphone et sur l'ordinateur. «Même<br />

s'il est absent de l'officine, <strong>le</strong><br />

pharmacien connaît immédiatement<br />

<strong>le</strong> dépassement des seuils de<br />

température, explique Laurent<br />

Donnier, directeur général de<br />

Médifroid. Cela peut lui éviter de<br />

perdre des quantités faramineuses de<br />

produits thermosensib<strong>le</strong>s.» Pour<br />

répondre aux besoins du marché,<br />

Médifroid a <strong>le</strong> souci d'élargir ses<br />

gammes et travail<strong>le</strong> notamment à la<br />

conception d'armoires réfrigérées de<br />

tout petit et de très grand format et à<br />

l'amélioration de l'insonorisation de<br />

ses enceintes.<br />

Anticiper <strong>le</strong>s normes<br />

Du côté de Froilabo, on affiche<br />

l'ambition très claire d'anticiper et<br />

d'al<strong>le</strong>r au-delà des exigences de la<br />

norme NF X 15-140. «Nous avons<br />

fait évoluer nos armoires réfrigérées<br />

pour qu'el<strong>le</strong>s soient plus<br />

performantes. El<strong>le</strong>s sont aujourd'hui<br />

en mesure de répondre à la norme<br />

française et européenne NF EN 60<br />

068-3-11. Pour nous, c'est ça la<br />

grande nouveauté. Les règ<strong>le</strong>s du jeu<br />

sont en train de changer, et nous<br />

sommes prêts», insiste Joël Cinier,<br />

président de Froilabo. Il ajoute: «On<br />

retrouve, par exemp<strong>le</strong>, <strong>le</strong> même type<br />

de qualification aux Etats-Unis ou au<br />

Japon. Notre démarche n'est pas<br />

seu<strong>le</strong>ment franco-française et<br />

européenne, el<strong>le</strong> est internationa<strong>le</strong>.»<br />

SOFRIGAM: PETIT FORMAT<br />

POUR POCHETTE ISOTHERME<br />

<strong>Sofrigam</strong>, l'un des <strong>le</strong>aders du<br />

marché européen des emballages<br />

isothermes et réfrigérants<br />

autonomes, vient de lancer une<br />

pochette isotherme de petit format<br />

(15 x 25 cm) «vraiment conçue<br />

pour l'achat d'un vaccin», souligne<br />

Laetitia Perche, responsab<strong>le</strong><br />

marketing et communication. Les<br />

guides édités sur la base du «Guide<br />

pratique, chaîne du froid pour <strong>le</strong><br />

médicament» à l'initiative de<br />

<strong>Sofrigam</strong> et en collaboration avec<br />

des pharmaciens doivent par<br />

ail<strong>le</strong>urs être mis en ligne courant<br />

avril.<br />

FORMATION EN LIGNE SUR<br />

LA CHAINE DU FROID PAR<br />

L'OCP<br />

L'OCP a mis en place un modu<strong>le</strong><br />

de formation spécifique sur la<br />

chaîne du froid, qui s'adresse à<br />

l'ensemb<strong>le</strong> de ses personnels<br />

concernés par <strong>le</strong> secteur. «Il est<br />

essentiel de <strong>le</strong>ur faire comprendre<br />

<strong>le</strong>s raisons pour <strong>le</strong>squel<strong>le</strong>s il s'agit<br />

d'être infaillib<strong>le</strong> en matière de<br />

respect des procédures, souligne<br />

Angela Groscolas, directrice<br />

pharmaceutique et qualité. Ce<br />

modu<strong>le</strong> d'une durée de 2 à 3 heures<br />

est très comp<strong>le</strong>t et permet de bien<br />

identifier <strong>le</strong>s enjeux du bon respect<br />

de la chaîne du froid.» Cette<br />

formation fait l'objet d'une<br />

évaluation et d'une validation. «Il<br />

faut au moins 80% de bonnes<br />

réponses», conclut Angela<br />

Groscolas.<br />

Des enceintes équipées de deux<br />

groupes froid<br />

Astera achève <strong>le</strong> renouvel<strong>le</strong>ment de<br />

ses chambres froides dans ses<br />

établissements. «Ces enceintes<br />

thermorégulées sont équipées de<br />

deux groupes froid, gage de<br />

sécurité», souligne Oana Crépin,<br />

responsab<strong>le</strong> marketing répartition et<br />

VPC. El<strong>le</strong> ajoute: «Nous poursuivons<br />

nos investigations pour l'implantation<br />

des nouvel<strong>le</strong>s chambres froides dans<br />

nos magasins régionaux dont <strong>le</strong><br />

lignage de commandes ne cesse<br />

d'augmenter». Astera procède aussi à<br />

des études pour remplacer <strong>le</strong>s bacs<br />

Néopor par des «bacs encore plus<br />

performants et plus isolants».<br />

Nicolas BOHBOT<br />

Tous droits réservés : IMPACT PHARMACIEN

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