Apprendre avec iconomix - Contenu de la formation et principes ...

APPRENDRE AVEC ICONOMIX
Contenu de la formation et principes didactiques
1 Introduction 1
2 Objectif et contenu de la formation
1.1 Objet du présent document
Le document «Apprendre avec iconomix» décrit les objectifs
et le contenu de l'offre de formation iconomix (chapitre 2),
ainsi que le concept didactique sous-jacent (chapitre 3). Il est
destiné aux enseignants qui utilisent iconomix dans leurs
cours.
Des informations concrètes sur la mise en œuvre d’un
module iconomix figurent dans le document «Commentaires
pour l’enseignant» respectif.
2.1 Objectif de la formation: compétences opérationnelles
en matière économique
Les modules iconomix visent à donner aux élèves des compétences
opérationnelles. Pour ce faire, iconomix s’appuie
sciemment sur des principes didactiques qui vont au-delà
de la simple transmission de connaissances spécialisées.
Par compétences opérationnelles, on entend le potentiel
dont dispose une personne pour surmonter les exigences
diverses de sa vie professionnelle et privée. Ces compétences
peuvent se concrétiser de deux manières:
1.2 Aperçu d’iconomix
iconomix est une offre de formation économique proposée
par la Banque nationale suisse (BNS). Elle comprend
une palette de moyens didactiques à télécharger ou à
commander. Elle s’adresse notamment aux enseignants
travaillant dans des établissements scolaires en Suisse et
donnant des cours dans les domaines économique et social
à des élèves du degré secondaire II (gymnases et écoles
professionnelles).
iconomix a pour but de compléter les manuels d’économie
existants, mais aussi d’aider les enseignants à atteindre
les objectifs fixés dans les plans d’études portant sur la
réflexion et les compétences en matière économique.
iconomix comprend deux types de moyens didactiques:
La distinction entre connaissances spécialisées et capacités
personnelles et sociales repose sur le fait que
chacun doit apprendre à gérer sa relation aux choses,
aux autres et à son propre développement. Les connaissances
spécialisées décrivent la disposition et l’aptitude
à résoudre des problèmes et des exercices spécifiques
à l’aide de connaissances et de capacités concrètes. Les
capacités sociales décrivent la disposition et l’aptitude à
organiser des relations sociales, à discuter de manière
responsable avec d’autres et à se comprendre mutuellement.
Les capacités personnelles décrivent la disposition
et l’aptitude à réfléchir à sa propre personnalité ainsi qu’à
développer ses propres valeurs et potentiels, tels que la
capacité d’apprendre de manière autonome (compétences
d’apprentissage).
Les modules iconomix sont des panoplies didactiques
prêtes à l’emploi. Ils traitent, sur plusieurs leçons, des
principes économiques de base. Ils se caractérisent par
une approche du sujet axée sur l’action et la résolution de
problèmes.
Les unités de cours, constituées d’études de cas, de
jeux éducatifs, de textes techniques et d’autres éléments
concrets, se prêtent à une utilisation variée. Elles peuvent
être facilement intégrées dans les leçons.
La concrétisation des connaissances spécialisées et des
capacités personnelles et sociales différencie par ailleurs
les connaissances (savoir), les aptitudes (pouvoir) et l’attitude
(vouloir).
Concrétiser ces connaissances spécialisées et ces capacités
personnelles et sociales en rapport avec des sujets
économiques conduit à décrire les compétences opérationnelles
en matière économique. Cette description déterminante
pour iconomix est résumée au tableau 1.
iconomix comprend également une offre de formation
continue pour les enseignants et un blog, qui présente
des ressources didactiques sur des sujets économiques
d’actualité (par exemple sites Web, vidéos, applications,
infographies, articles et ouvrages).
1
Le concept didactique des modules iconomix a été défini initialement par Urs Ruf, professeur à l’Université de Zurich, puis largement développé à
l’aide des suggestions de Dieter Euler, professeur à l’Université de Saint-Gall. Nous remercions particulièrement Stefan Keller, Beat Gurzeler,
Hanspeter Maurer, Bernhard Probst et Manfred Pfiffner de leurs avis et conseils précieux.
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Compétences opérationnelles en matière économique
ATTITUDE (VOULOIR) CONNAISSANCES (SAVOIR) APTITUDES (POUVOIR)
Capacités
personnelles
Etre prêt à relever des défis
d’ordre économique et à émettre
sa propre opinion.
Développer son intérêt et sa
curiosité pour les questions
économiques.
Comprendre l’impact des incitations
et des conditions-cadres
sur son propre comportement
économique.
Avoir conscience de ses propres
valeurs, objectifs et besoins en
relation avec un comportement
économique précis.
Evaluer les alternatives personnelles
et prendre des décisions
en tenant compte d‘aspects économiques
et moraux.
Capacités
sociales
Etre disposé à élaborer des
solutions communes pour résoudre
des problèmes.
Etre prêt à discuter de sujets
économiques avec d’autres
en faisant preuve d’engagement,
d’un esprit constructif et de
compréhension.
Comprendre l’influence de ses
propres actes sur les conditions
opérationnelles de tiers.
Identifier et comprendre les
divergences lors de l’évaluation
de questions économiques par
différentes personnes et leurs
causes éventuelles.
Changer de perspective, se
mettre à la place d’un autre
acteur économique et formuler
des hypothèses quant aux
actes de celui-ci.
Discuter de questions économiques
en défendant son propre
point de vue et en le développant
au fil des échanges.
Tenir compte des conséquences
économiques de ses propres
actes sur des tiers.
Connaissances
spécialisées
Considérer les questions et
les problèmes économiques
non comme une préoccupation
des managers et des riches,
mais comme un sujet quotidien
concernant tout le monde.
Suivre avec intérêt les
événements et les sujets
économiques.
Evaluer les questions économiques
de manière critique et
précise, en faisant preuve
d’ouverture d‘esprit.
Connaître, comprendre et appliquer
les théories et les principes
économiques de base.
Connaître, comprendre et analyser
le rôle des marchés et des
institutions dans l’économie.
Comprendre et évaluer l’effet
des mesures de politique économique
pour différents acteurs.
Reconnaître le mode d’action
des principes économiques de
base au quotidien et établir un
rapport entre les observations
quotidiennes et les modèles
économiques.
Elaborer et évaluer des solutions
aux problèmes économiques
en tant que consommateur, travailleur,
investisseur et citoyen.
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2.2 Contenus de formation et d’apprentissage de nature
économique
iconomix transmet des contenus de formation et d’apprentissage
de nature économique en s’appuyant sur des manuels
d’économie modernes de portée internationale 2 . Ces contenus
comportent quelques principes économiques de base
simples et applicables à grande échelle, qui permettent de
comprendre un grand nombre de situations économiques,
qu’il s’agisse de décisions individuelles quotidiennes ou du
fonctionnement de marchés financiers complexes.
Le champ d’application de ces principes ne se limite donc
pas aux bourses, au produit intérieur brut ou à d’autres
sujets généralement évoqués en rapport avec l’«économie»,
mais s’étend à presque toutes les situations de notre
quotidien qui exigent une prise de décision sous l’angle de
critères économiques. Les contenus de formation et d’apprentissage
de nature économique définis par iconomix sont
répertoriés et explicités dans une liste de 14 principes de
base et de trois sujets complémentaires, qui figure en
annexe du présent document.
Apprentissage exemplaire
Chaque module iconomix traite un sujet spécifique et comprend des exemples ou des principes très simplifiés, que
les élèves étudient de manière approfondie et, en général, pendant plusieurs périodes de cours. Cette approche
repose sur l’«apprentissage exemplaire» préconisé par Martin Wagenschein 3 , une méthode qui privilégie l’approfondissement
de certains éléments représentatifs à l’exhaustivité de la matière à enseigner. Les élèves sont capables
d’appliquer leurs connaissances à l’ensemble d’un domaine (uniquement) après un apprentissage approfondi incluant
des exemples. Sur la base de ces réflexions, il est recommandé de sélectionner des sujets spécifiques et de les
traiter en profondeur.
3
Voir M. Wagenschein, Verstehen lehren, éditions Beltz, Weinheim et Bâle, 1999 (édition originale: 1968).
3 Concept didactique
3.1 Apprentissage axé sur les problèmes et sur la pratique
Le concept didactique des modules iconomix découle de
l’objectif de formation défini sous la forme de compétences
opérationnelles en matière économique et repose sur un
apprentissage axé sur les problèmes et sur la pratique.
Cette approche oriente donc l’apprentissage sur une problématique
concrète et exigeante du point de vue de l’élève.
Pour autant, un problème pratique ne doit pas être abordé
sans aucune «préparation» didactique. D’ailleurs, un traitement
restreint de la problématique favorise l’apprentissage
et peut même se révéler indispensable.
d’examiner un problème subjectif perçu comme un défi,
qui laisse libre cours à la réflexion et à l’élaboration de
solutions. Par exemple, iconomix expose souvent des problématiques
à l’aide de jeux stratégiques qui constituent une
réelle motivation.
3.2 Modèle à trois phases
Le principe de l’apprentissage axé sur les problèmes et sur
la pratique doit être précisé plus avant en vue de son application
à travers des concepts modulaires concrets. Tous les
modules iconomix suivent un modèle à trois phases, qui sont
présentées schématiquement dans le tableau ci-après en vue
d’un apprentissage efficace 4 .
Il faut également souligner qu’une didactique axée sur les
problèmes et sur la pratique n’implique pas exclusivement
une grande autonomie dans l’apprentissage. Il est essentiel
2
Voir G. Mankiw, Principles of Economics, 5 e édition, South-Western, 2010, ou R. Frank et B. Bernanke, Principles of Economics, 4 e édition,
McGraw-Hill Irwin, Boston, 2009.
4
D’après D. Euler et A. Hahn, Wirtschaftsdidaktik, 2 e édition, UTB Haupt Verlag, Berne, 2007.
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Déroulement en trois phases
EXPLICATION
CONTRIBUTION AU DÉVELOPPEMENT
DES COMPÉTENCES OPÉRATIONNELLES
PHASE 1
Familiarisation
Phase d’identification du problème et de sensibilisation
au sujet. Apparition d’une problématique
stimulante constituant un défi ou d’un champ
d’action. L’élève est invité à relever un défi qui le
motive, soulève des questions et éveille la curiosité/l’intérêt.
Constitution d’une base d’expérience
commune.
Prise de conscience du problème et développement
de la motivation, de la curiosité et de la volonté de
traiter les contenus – base personnelle essentielle
au développement des compétences.
PHASE 2
Echange et
réflexion
Phase de traitement et de résolution du problème.
Echange et évaluation des expériences issues
de la phase 1. Réflexion sur les questions soulevées,
débat sur les solutions. Les principes,
les termes et les théories économiques sont
introduits explicitement.
Aptitude à changer de perspective. Extension des
connaissances préalables, constitution des capacités
sociales et des compétences opérationnelles
spécialisées.
PHASE 3
Exercice et
application
Phase de consolidation et de transfert. Les exercices
garantissent et sécurisent la conservation
des compétences acquises et leur caractère routinier.
L’exécution de tâches exigeantes parfois
divergentes stimule l’application à des problématiques
et à des cas d’étude similaires.
Ancrage et assouplissement des nouvelles
connaissances et capacités acquises.
1 re phase d’apprentissage: familiarisation
Les compétences opérationnelles sont toujours liées à un
environnement concret. Aussi la première phase d’un module
englobe-t-elle un élément basé sur la réflexion ou sur
l’action (par exemple jeu stratégique, simulation ou étude
de cas), qui permet de se familiariser avec un problème ou
un sujet concret. L’entrée en matière repose donc non pas
sur la transmission de connaissances spécialisées, mais sur
l’activation de la curiosité, de la motivation et de la capacité
de se sentir concerné, ce qui ancre l'apprentissage sur le
plan émotionnel. Axée sur la pratique et les problèmes et
souvent ludique, l’entrée en matière suscite l'intérêt, fait
appel aux connaissances préalables, crée une base d'expérience
commune et constitue un terrain fertile pour la suite
de l’apprentissage. Ces avantages considérables justifient,
du point de vue du concept didactique, le temps d’enseignement
consacré à cette première phase.
2 e phase d’apprentissage: échange et réflexion
La deuxième phase vise à étendre les connaissances préalables
et à acquérir de nouvelles compétences opérationnelles.
Les questions soulevées durant la première phase
sont à présent formulées explicitement et clarifiées; le cas
échéant, des solutions sont débattues. Cette étape peut
prendre la forme d’un échange avec l’enseignant et les partenaires
pédagogiques ou d’une réflexion individuelle basée
sur des questions et des textes spécialisés. Dans tous les
cas, l’enseignant joue un rôle central dans cette phase exigeante
d’extension des compétences, car il met à disposition
des connaissances spécialisées, soutient le développement
d'aptitudes et d'attitudes et gère ainsi le processus d'assimilation.
Pour soutenir l’enseignant, chaque module comprend
des fiches de travail ou d’autres aides à l’évaluation, qui se
réfèrent à la première phase et permettent d'apprécier les
expériences. Il comporte enfin une «fiche d’information»
qui dégage l’essentiel des principes économiques enseignés
et introduit ou définit de nouveau les principaux termes
techniques.
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S = Spielerin/Spieler
GELD UND TAUSCH Version Dezember 2010
Gru pe 2 Punkte
S 7
S 8
S 9
S 10
S 1
S 12
Arbeitsbla t 1a
Gru pe 3
S 13
Geldwirtschaft sta tfindet.
S 14
S 15
S 16
Buchstaben tauschen).
S 17
Arbeitsbla t 2a
S 18
a. Haltbarkeit
c. Hohes Gewicht
Version Dezember 2010
Version Dezember 2010
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GELD UND TAUSCH
Wissensbla t
Wert auf. So kostet etwa die Produktion einer Schweizer
Hunderternote weniger als 40 Ra pen. Noch abstrakter ist
da sogenannte nte Buchgeld in Form von Bank- oder Postguthaben.
Hier besteht das Geld lediglich aus Bestätigungen
elektronischer Buchungen.
Wer garantiert den Wert des Geldes?
Diese modernen Formen des Geldes sind praktisch.
Gleichzeitig ist hier auch das Vertrauen besonders
wichtig, weil Papiergeld per se kaum einen Wert hat und
sich zudem leicht vermehren lä st. In modernen Volkswirtschaften
ist es deshalb die zentrale Aufgabe der Notenbanken,
für das notwendige Vertrauen in das Geld zu sorgen.
Das heisst, st, das Geldmonopo liegt beim St at bzw. bei
den staatlichen Notenbanken. In der Schweiz darf nur die
Schweizerische Nationalbank Banknoten herausgeben. 1
Z USA M E N FA S U N G
Geld hat in einer Volkswirtschaft drei wichtige Funktionen:
Tausch von Ware gegen Geld.
2. Geld ist eine Recheneinheit, die das Vergleichen des Wertes von Gütern, Dienstleistungen, Einko mensströmen,
Vermögen etc. vereinfacht.
Tauschwirtschaft enorme Wohlstandsgewi ne.
(z.B. rasch verfügbares Bankguthaben).
Version Dezember 2010
GELD UND TAUSCH
Wi sensbla t
Die Schlagzeilen zu Geld
Schne ler tauschen dank Umweg über Geld
(Tauschmi tel)
Mit Geld vergleicht man leicht (Recheneinheit)
Aufgeschoben ist nicht aufgehoben
Wie sorgt die Nationalbank für Vertrauen in das Geld? Sie
ka n zwei wichtige Beiträge leisten: In erster Linie so lte
das Geld seinen Wert möglichst nicht verlieren. Wenn n eine
hohe Inflation (auch Teuerung genannt) nt) he rscht, d.h., we n
man für gleich viel Geld mit der Zeit immer weniger Waren
erhält, wir die Verwendung von Geld unattraktiv. traktiv. Die Notenbanken
mü sen die Inflation deshalb möglichst möglichs tief halten,
indem sie dafür sorgen, da s nicht zu viel und nicht zu
wenig Geld im Umlauf ist. Zweitens würde Papiergeld seine
Nützlichkeit auch verlieren, wenn we es viele Fälschungen
gäbe. Da n würden Banknoten in den Geschäften vermutlich
nur noch widerwillig lig und nach mühsamen Abklärungen
akzeptiert. Deshalb sorgt die Nationalbank mit zahlreichen
Sicherheitsmerkmalen wie Wa serzeichen oder Glitzerzahlen
dafür, s Banknoten schwierig zu fälschen sind.
(Wertaufbewahrungsmi tel)
Geld ist Vertrauen – und sonst gar nichts
Achtung Inflation: zu viel Geld für a le schadet uns
Vom Nutzen des Geldes – ein Gedankenexperiment
Endlich Samstagabend. Partyzeit. Eine Gru junger
Leute steht vor einer Diskothek. An der Ka se zücken sie
ihren Geldbeutel, bezahlen Eintritt und verschwinden
ins Vergnügen. Stunden später tri die Gru pe verschwitzt
und hungrig aus der Disco. Zum Glück hat ein Dönerstand
gegenüber noch o fen. Die jungen Leute kaufen sich etwas
zu sen und nehmen da n gemeinsam den Nachtbus nach
Hause. So weit, so normal.
Die Münzen werden von der Swi smint, einer selbstständigen Einheit
1
der eidgenö sischen Bundesverwaltung, herausgegeben.
Bezahlen mit Geld ist für uns etwas Selbstverständliches.
Doch was würde pa sieren, we n es auf einmal kein Geld
gäbe? We n a le nicht mehr mit Münzen oder Banknoten
zahlen kö nten, sondern Ware gegen Ware tauschen mü s-
ten? Vor der Diskothek würden sich die Besucher die Beine
in den Bauch stehen. A le hä ten etwas mitgebracht und
mü sten mit dem Besitzer diskutieren, ob er ihnen dafür
eine Eintri tskarte gibt. Eine hä t eine Schachtel Ba terien
dabei, eine andere selbst gemachte Waffeln, ein dri ter
schwarze Socken. Nur wer etwas dabei hä te, was der
Besitzer gerade gebrauchen ka n, kö nte die Disco betreten.
Un der Besitzer mü ste auf viele Eintri te verzichten.
Vor dem Dönerstand und im Nachtbus gäbe es erneut ausufernde
Disku sionen. Was kö nte man dem Besitzer des
Dönerstandes oder Busfahrerin geben? Benötigen
diese nun zufä lig die Ba terien, Waffeln und Socken, die
der Disco-Besitzer nicht a nehmen wo lte? Auch das wäre
unwahrscheinlich. Und wäre die Fahrkarte nicht mehr wert
als ein P ar Socken? Oder nur ein halbes P ar Socken?
Und wer wi l schon einen einzelnen Socken? Die Verwirrung
wäre gro s. Das Chaos perfekt.
Version Dezember 2010
Man sieht: Ohne Geld wäre unser Leben wirklich mühsam.
Man könnte Waren oder Dienstleistungen i mer nur gegen
andere Waren oder Dienstleistungen eintauschen. Und ein
Tausch käme nur zustande, we n sich Personen tre fen
würden, die genau das von der anderen angebotene
Produkt wünschten. Zudem mü sten die Produkte ungefähr
denselben Wert haben, wa selten vorkommt. Deshalb haben
die Menschen schon früh Alternativen zu einer solchen
«Tauschwirtschaft» entwickelt.
Rückblick: vom Warengeld zum Buchgeld
So wurden im alten China und im Pazifikraum bereits vor
3 00 Jahren S emuscheln als Zahlungsmi tel verwendet.
Das hei st, dass man mit Muscheln Waren bezahlte und
da s die Muscheln später für den Erwerb anderer Ware
verwendet wurden. In Gefangenenlagern des Zweiten
Weltkrieg setzten sich Zigaretten als Zahlungsmi tel durch.
Solche Zahlungsmi tel ne nt man «Geld». Geld ist eine Erfindung
von enormer Bedeutung: Es erleichtert den Tausch
und ermöglicht somit den Mitgliedern einer Gese lschaft,
sich auf verschiedene Erwerbstätigkeiten zu spezialisieren.
Unter welchen Bedingungen setzt sich ein Gegenstand
als Gel durch? Als wichtigste Voraussetzung mü sen die
Menschen darauf vertrauen kö nen, da s das Geld in der
Gese lschaft von allen als Zahlungsmi tel akzeptiert wird.
Damit dies reicht wird, so lte Geld bestimmte Eigenschaften
aufweisen. Erstens darf es nicht unbeschränkt zur
Verfügung stehen. Wer würde in einem Wüstenstaat eine
Ziege gegen Sand verkaufen? Geld muss also kna p sein,
aber auch nicht zu kna p. Geldeinheiten lten zweitens
einen stabilen Wert aufweisen un drittens einheitlich sein
(gleichartige Muscheln oder Münzen), damit man sie bedenkenlos
austauschen kann. Weitere wichtige Eigenschaften
von Geld sind Haltbarkeit, Transportierbarkeit und Teilbarkeit.
Silbermünzen eignen sich somit gut als Zahlungsmi tel,
Wa sermelonen oder Baumstämme jedoch nicht.
We n das Geld zumindest für manche Personen einen
konkreten Wert aufweist, ne nt es Warengeld (z.B.
Muscheln oder Tierfe le). Als besonders g eignet erwiesen
sich schon früh Edelmeta le, die zu Münzen geprägt wurden
(z.B. Münzgeld in Form von Gold- oder Silbermünzen).
In modernen Gese lschaften – und in China schon vo rund
1 0 Jahren – hat sich jedoch da sogena nte Papiergeld
durchgesetzt. Bei dieser Form des Geldes weist der verwendete
Gegenstand (z.B. eine Banknote) praktisch keinen
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Contenu de la formation et principes didactiques
3 e phase d’apprentissage: exercice et application
La troisième phase met l’accent sur les exercices et sur les
applications afin, d’une part, de consolider les compétences
acquises et, d’autre part, de les étendre et de les flexibiliser
(transfert). Tous les modules de cours proposent donc des
exercices répétitifs en vue de la consolidation et d'autres qui
exposent de nouveaux cas pour soutenir le transfert. Elles
s’accompagnent également d’un «test de connaissances»
relatif aux objectifs didactiques pour ancrer et documenter
les connaissances assimilées et permettre aux élèves ayant
sérieusement étudié le module de connaître un succès
gratifiant.
Principes didactiques des modules iconomix, illustrés
à l'aide du module «Monnaie et échange»:
1 Apprendre en agissant
• Jeu «Barter or Buy» pour une entrée en matière
par l’action
• Expériences communes des étudiants
• Mise en oeuvre des connaissances acquises
préalablement
1
Apprendre
en agissant
2 Apprendre en dialoguant
• Expliciter les expériences faites et réfléchir sur
leurs implications
• Assimiler les informations données par des
spécialistes et par des camarades
• Acquérir de nouvelles connaissances
3 Apprendre en vérifiant
• Exercices pour consolider les compétences
acquises
• Traitement des questions d’approfondissement
pour flexibiliser les compétences acquises
3
Apprendre
en vérifiant
«Geld und Tausch» – Übersicht Resultate
GELD UND TAUSCH
GELD UND TAUSCH
Leitfragen zur Auswertung des Spiels BOB
1. Vergleichen Sie das Spiel mit einem realen Markt, an welchem Waren getauscht werden, und überlegen Sie:
Welche spezie Funktion überni mt der Buchstabe X im Spiel BOB?
Sobald Spielende begi nen, im Tausch gegen beliebige Buchstaben (z.B. ein A) zu erwerben
und später wieder gegen andere Buchstaben (z.B. B) einzutauschen, wird X als Tauschmi tel
verwendet. Somit wird X zu Geld.
Gru pe 1 Punkte Gru pe 2 Punkte Gru pe 3 Punkte Gru pe 4 Punkte
S 1 S 7 S 13 S 19
2. Erklären Sie, inwiefern im Spiel eine Entwicklung von der Autarkie (Selbstversorgung) über eine Tausch- zu einer
S 2 S 8 S 14 S 20
S 3 S 9 S 15 S 21
S 4 S 10 S 16 S 2
Viele Gru pen machen eine Entwicklung durch, die auch in de realen Welt in praktisch a len
Gese lschaften sta tgefunden hat: von einer Wirtschaft der Selbstversorgung bzw. Autarkie
(Buchstaben einsetzen, die man selbst gezogen hat) über die Tauschwirtschaft (beliebige
Buchstaben tauschen: A gegen B, L gegen K usw.) zur Geldwirtschaft (X gegen andere
S 5 S 1 S 17 S 23
S 6 S 12 S 18 S 24
Übungsaufgaben
1. Tragen Sie die folgenden drei Funktionen des Geldes in den Lückentext ein (jeder Begriff so l genau einmal zugeordnet
werden): Zahlungsmittel, Wertaufbewahrungsmittel, Recheneinheit.
In modernen Volkswirtschaften wird der Regel nicht mehr Ware gegen Ware getauscht, sondern Ware gegen Geld gekauft
und verkauft. Somit spielt Geld eine zentrale Ro le als . Eng mit dieser Ro le verknüpft
ist auch die Funktion des Geldes als , weil man vor jedem Kauf den Wert der Gegenleistung
einschätzen und vergleichen will. We n man Geld zur Seite legt, um dieses zu einem späteren Zeitpunkt auszugeben,
dient das Geld als .
2. Kreuzen Sie jene Eigenschaften an, welch ein Gegenstand aufweisen sollte, damit er die Ro le von Geld übernehmen
ka n.
Begründen Sie jeden Entscheid in einem Satz.
b. Wertstabilität (Wert ist möglichst konstant)
3. Systemtests mit dem Spiel BOB zeigen: Wird in einer Gru pe konsequent als Tauschmi tel eingesetzt, erzielen
Spielende durchschni tlich 10 Punkte. Ohne den Einsatz von X sind es nur nu rund 80 Punkte. Weshal bringt die
Verwendung von X solche Vorteile?
d. Kna pheit (Geldeinheiten sind begrenzt vorhanden)
In Gru pen, die X als Tauschmi tel einsetzen, erö fnen sich viel mehr Tauschmöglichkeiten. Ohne
X (ohne Geld) mü sen zwei Tauschpartner dem Gegenüber stets einen Buchstaben anbieten, den
der andere Tauschpartner gleich seinem Satz einsetzen ka Mit X (mit Geld) gibt es die viel
flexiblere Möglichkeit, beliebige Buchstaben gegen X zu tauschen. Dies vereinfacht auch die Verhandlungen.
Die Steigerung um 30 Punkte ist umso beachtlicher, weil man sogar ohne Tauschen
a uf f ein n S o c kelbb e tt ra g vo n d u rc h s c nii tll ic h ü b r 6 0 P u n k n ko mt t (( in d e m a n ur r d Bucc h-
staben ablegt, die man selbst gezogen hat). Zu beachten ist auch, dass s diese Angaben für Sechsergruppen
ermi telt wurden. Kleinere Gru pen erzielen tendenziel l weniger Punkte, weil sich bei
weniger Spielenden auch weniger Tauschmöglichkeiten bieten.
3. Wie sehen die Sicherheitsmerkmale konkret aus, mit welchen die Nationalbank die Schweizer Banknoten au sta tet?
Betrachten Si eine beliebige Banknote und suchen Sie mindestens drei Sicherheitsmerkmale.
(Hinweis: Suchen Sie nach speziel wirkenden, z.B. glitzernden Zahlen, Wasserzeichen, und anderen Eigenschaften der
Noten, die das Fälschen erschweren. Die Merkmale sind mehrheitlich auf der Porträtseite der Banknoten erkennbar.)
4. Welche Geldfunktionen (Tauschmi tel, Recheneinheit, Wertaufbewahrungsmi tel) überni mt X im Spiel?
X ka n a le drei Funktionen übernehmen.
Tauschmi tel: Vgl. Antwort auf die Frage 1.
Recheneinheit: We n für ein A drei X und für ein B nur zwei X getauscht werden, ist sofort klar,
da s ein A momentan teurer ist als ein B. Man begi nt, den Wert der Buchstaben in X zu vergleichen.
Wertaufbewahrungsmi tel: X lä sich aufbewahren und später verwenden.
2
Apprendre
en dialoguant
Schweizerische Nationalbank Banknoten herausgeben. 1 Wie sorgt die Nationalbank für Vertrauen in das Geld? Sie
1. Geld ist ein Zahlungsmi tel (Tauschmi tel). Anstelle le des direkten Tausches von Ware gegen Ware tritt t der
3. Geld ist ein Wertaufbewahrungsmittel, das man beiseitelegen i el e und später zum E r w e b v o n G e g nlei i s tun ung ge vewenden ka n. Es gibt auch andere Wertaufbewahrungsmi wie Aktien oder Liegenschaften.
Geld erleichtert den Handel un die Spezialisierung in einer Gesellschaft. lschaft. Dies ermöglicht im Vergleich zu einer
Es gibt verschiedene Formen von Geld: Warengeld (z.B. Muscheln), Münzgeld, Papiergeld (Banknoten) und Buchgeld
Zentrale Voraussetzung setzung für den Nutzen des Geldes ist, da s die Menschen dem Geld vertrauen und es akzeptieren.
Deshalb so lte Geld folgende Eigenschaften aufweisen: Kna pheit (begrenzt vorhanden), Stabilität (Wert möglichst
konstant), Einheitlichkeit (z.B. gleichartige Muscheln oder Münzen), Haltbarkeit, Transportierbarkeit und Teilbarkeit.
In der Schweiz sorgt die Nationalbank für das Vertrauen in das Geld. Nur sie darf Banknoten herausgeben. Die
Nationalbank mu s dafür sorgen, da s nicht zu viel und nicht zu wenig Geld im Umlauf ist, damit der Wert des Geldes
möglichst stabil bleibt. Zudem sorgt sie dafür, dass Banknoten möglichst fälschung sicher sind.
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Annexe: liste des contenus de la formation
Principes de base et sujets économiques
1. Pénurie, trade-offs et coûts
d’opportunité
Les ressources sont limitées. Elles ne suffisent notamment pas à satisfaire
tous les besoins, en principe illimités, des gens. Ces derniers sont donc
contraints de faire des choix (trade-offs) tous les jours, durant toute leur vie:
chaque fois qu’une personne se décide en faveur d’une chose, elle renonce à
une autre, qui a une valeur appelée «coût d’opportunité» en économie.
2. Incitation Les individus réagissent aux incitations positives et négatives, en moyenne d’une
manière prévisible. En faisant un choix, ils comparent le coût (marginal) et le
bénéfice (marginal) d’une activité et se comportent de façon à obtenir une utilité
maximale. Lorsque le coût ou le bénéfice d’une activité change, les individus
adaptent leurs choix en conséquence. Les incitations peuvent être de nature
matérielle ou immatérielle. Comprendre leur mécanisme aide à expliquer et à
évaluer au quotidien le comportement des individus.
3. Gain du commerce et gain
de spécialisation
4. Marché, rôle du prix et rôle de
la concurrence
Le commerce volontaire ne fait que des gagnants (ou, du moins, il ne fait pas
de perdants). Ce principe s’applique au commerce tant entre individus qu’entre
pays. Le commerce est une condition pour la spécialisation. Autrement dit, les
individus, les régions ou les pays se spécialisent dans la production des biens
et des services qu’ils savent faire le mieux, en termes relatifs. Le commerce et
la spécialisation augmentent la production et la consommation et constituent
dès lors une raison importante de la prospérité croissante dans l’histoire de
l’humanité.
La relation entre les prix de différents biens est qualifiée de prix relatif.
Celui-ci fournit des signaux et des incitations importants pour les offreurs et
les demandeurs de biens et de services. Les prix relatifs reflètent la rareté
d’un bien: un prix élevé indique qu’un bien est rare comparativement au
besoin. Les prix du marché sont définis par l’offre et la demande et s’adaptent
jusqu’à ce que la quantité offerte et celle demandée coïncident, situation qui
se traduit par un prix d’équilibre. Une progression de la demande ou un recul
de l’offre font augmenter le prix d’un bien. Les offreurs et les demandeurs
de biens et de services se rencontrent sur des marchés, qui favorisent en
général une allocation efficace des biens dits rares. En clair, le mécanisme du
marché veille à ce que les biens et les services dont les consommateurs ont
le plus besoin soient mis à leur disposition (dans la quantité requise, à l’endroit
requis et au moment requis). Il s'oppose à la planification centralisée, qui
s’est toutefois révélée peu performante dans l’histoire. La concurrence entre
offreurs conduit à une production efficace et à un rapport qualité-prix optimal
pour les biens et les services proposés. L’intensité de la concurrence varie en
fonction de la structure du marché. En plus du marché des biens et des services,
il existe d’autres marchés importants tels que le marché du travail et
les marchés financiers (voir également les sujets complémentaires «Marché
du travail» [point 15] et «Rôle des marchés financiers» [point 16]).
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5. Entrepreneur, capital et bénéfice Les entrepreneurs se caractérisent par le fait qu’ils mettent en œuvre, à leurs
risques, des ressources (capital, temps, travail) pour produire des biens et des
services. Le bénéfice représente une incitation majeure, qui les dédommage des
risques encourus. L’activité des entrepreneurs favorise l’innovation et la création
de postes de travail. Dans les sociétés de personnes, il arrive que le propriétaire
de l’entreprise en soit également le directeur, alors que ces fonctions sont
souvent distinctes (manager salarié) dans les sociétés de capitaux. Il faut alors
veiller à ce que l’entreprise soit effectivement dirigée dans le sens du propriétaire
(problème principal-agent).
6. Externalité, bien commun et
bien public
Les externalités sont des coûts ou des avantages qui ne sont pas indemnisés à
l’aide des prix du marché, car le droit de la propriété est inexistant ou la possibilité
de le faire respecter manque. Les externalités sont négatives (ou positives)
lorsque, du point de vue de la société, les coûts générés sont trop élevés
(les avantages obtenus sont trop insignifiants) étant donné qu'ils ne sont pas
pris en considération par les décideurs en la matière. Ces deux cas de figure
entraînent souvent une intervention de l’Etat. Les biens communs se caractérisent
par le fait que personne ne peut être exclu de leur consommation et par la
rivalité existant entre leurs utilisateurs. Il en découle souvent une surexploitation
de ces biens, comme la surpêche dans les eaux internationales. En ce qui
concerne les biens publics, personne ne peut être exclu de leur consommation
et il n’existe aucune rivalité entre leurs utilisateurs. Même s’il y a une demande
pour ces biens, personne ne veut payer le prix du marché. Les biens publics
sont dès lors fréquemment mis à disposition par l’Etat (exemple: défense
nationale).
7. Rôle de l'Etat L’Etat assume une fonction importante dans une économie de marché. Premièrement,
il établit un ordre juridique et garantit les droits fondamentaux et
le droit de la propriété. Deuxièmement, l’Etat peut intervenir dans l’activité
économique en cas de défaillance du marché. Troisièmement, il peut procéder
à une redistribution du revenu et du patrimoine si la société n’est pas satisfaite
de la répartition issue du marché. Les interventions étatiques peuvent
cependant entraîner des effets secondaires et des coûts. Il est généralement
difficile d'aller à l'encontre des forces du marché. De plus, de nombreux groupements
d’intérêts tentent d’influer en leur faveur sur les activités de l’Etat.
8. Argent et inflation L’argent fait office de moyen de paiement, d’unité de compte et de réserve de
valeur. Il favorise les échanges de biens, la comparaison de la valeur de différents
biens, services, flux de revenus, patrimoines, etc., ainsi que les placements
et l’octroi de crédits. Une économie monétaire est plus efficace qu’une
économie de troc. L’argent est mis à disposition par les banques centrales. Par
inflation, on entend la hausse du niveau général des prix. L’inflation coûte cher.
Elle est préjudiciable aux fonctions de l’argent et provoque une redistribution
des richesses, souvent aux dépens des épargnants et des bénéficiaires de
rentes. L’inflation apparaît lorsqu’une quantité excessive d’argent est injectée
dans le circuit économique. Garantir la stabilité des prix constitue donc
aujourd’hui la tâche principale des banques centrales.
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9. Pensée stratégique La pensée stratégique joue un rôle primordial dans les situations où le résultat
de l’action d’une personne dépend essentiellement du comportement
d’autres acteurs individuels. Cette personne doit tenir compte de la manière
dont d’autres réagissent à ses propres actions, sachant que ceux-ci en font de
même. Si aucun acteur ne veut dévier seul de sa stratégie, un équilibre se crée
et, de ce fait, la situation est «stable». Sans accord contraignant, il se peut que
les résultats produits ne correspondent pas aux attentes des parties prenantes.
Dans les situations stratégiques, le timing, la crédibilité et l’auto-engagement
sont des facteurs décisifs. Les promesses et les menaces n’ont d’effet que si
leur exécution semble crédible.
10. Asymétrie de l’information L’information est une base de décision importante dans la vie quotidienne,
mais sa collecte coûte cher ou n'est parfois tout simplement pas possible. Les
différents acteurs du marché ne disposent donc généralement pas d’informations
parfaites, car celles-ci divergent fréquemment d’un acteur à l’autre.
L’information est asymétrique. Ces circonstances influent sur le comportement
des participants: les acteurs du marché les mieux informés peuvent exploiter
leur avantage en la matière, et ceux qui sont moins bien renseignés en ont
conscience. Cela peut entraver le fonctionnement des marchés.
11. Incertitude, risque et assurances La vie est faite d’incertitudes. Il est rare de pouvoir prédire avec certitude le
résultat effectif d’une action qui peut avoir plusieurs issues. Par risque, on
entend la possibilité que l’issue d’une action ne corresponde pas au résultat
escompté. Plus les résultats possibles divergent, plus le risque est grand. La
plupart des gens ont une aversion pour le risque. Ils préfèrent, par exemple,
recevoir avec certitude une somme précise plutôt que de percevoir le double
avec une probabilité de 50%. De même, ils paieront un faible montant clairement
fixé plutôt que de s'exposer à la faible probabilité de subir une perte
importante. C’est la raison pour laquelle les gens contractent des assurances.
Celles-ci influent considérablement sur le comportement des assurés, qui ont
tendance à devenir insouciants.
12. Intérêt, crédit, épargne et
investissement
L’intérêt est le prix qu’un emprunteur (débiteur) paie à un prêteur (créancier)
pour la mise à disposition de capitaux. Les intérêts versés dédommagent le
prêteur de la consommation à laquelle il renonce temporairement et du risque
que l’emprunt ne soit pas remboursé. Les taux d’intérêt sont fixés en fonction
de la durée, de la monnaie et de la solvabilité du débiteur. Toute personne qui
dépense plus qu’elle ne gagne s’endette. Un crédit permet de consommer un
bien (ou un service) sans devoir le régler immédiatement. L’intérêt représente
le coût de ce délai de paiement. Les cartes de crédit, le leasing, le crédit à la
consommation, le crédit hypothécaire, etc. sont autant de possibilités d’obtenir
un crédit. Toute personne qui gagne plus qu’elle ne dépense épargne. Les
comptes bancaires, les actions, les obligations, les fonds de placement, les produits
dérivés, les biens immobiliers, etc. sont autant de possibilités de placer
son épargne. En général, celles-ci donnent lieu à un trade-off: plus le rendement
attendu est élevé, plus le risque est grand. La diversification permet toutefois
de réduire le risque dans une certaine mesure, sans diminuer le rendement
attendu.
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13. Croissance économique Par croissance, on entend l’augmentation en termes réels à long terme de la production
de biens et de services d’un pays. La production par habitant, évaluée aux
prix du marché, est un instrument important (bien qu’imparfait) pour mesurer
la prospérité d’un pays. La productivité en est un autre: les pays qui, par rapport
à d’autres, sont en mesure de produire une quantité plus grande de biens et de
services par unité de temps travaillé bénéficient d’un niveau de vie plus élevé. Le
capital humain et le capital non financier, le progrès technologique et la qualité
des institutions (par exemple le système juridique pour protéger, entre autres, le
droit de la propriété) constituent des facteurs importants susceptibles d’influer
sur la croissance.
14. Conjoncture On observe des fluctuations de la conjoncture sur une courte période. Dans
les phases d’essor économique, la croissance est supérieure à la moyenne et
le chômage, faible. Inversement, dans les phases de récession, la croissance
est inférieure à la moyenne (voire négative) et le chômage, élevé. Les politiques
monétaire, fiscale et budgétaire influent sur la production, le taux de
chômage et le niveau des prix. Ces instruments dits de politique économique
peuvent aider à atténuer les fluctuations conjoncturelles. Par exemple, la
politique monétaire peut bénéficier dans une certaine mesure du trade-off qui
existe à court terme entre l’inflation et la production d’une économie. A long
terme toutefois, elle n’agit que sur l’inflation; elle est donc neutre.
15. Marché du travail et revenu Le revenu du travail est le revenu principal de la majorité des personnes. Il
est fixé sur le marché du travail, lieu de rencontre entre les offreurs (maind’œuvre)
et les demandeurs (d’ordinaire, les entreprises) de travail. Il est
généralement déterminé en fonction de la valeur de marché de la prestation
proposée. Cette valeur dépend notamment des aptitudes des travailleurs et
de leur formation.
16. Rôle des marchés financiers
et de leurs institutions
Les marchés financiers favorisent le transfert de moyens financiers des épargnants
aux entreprises et aux personnes désireuses d’effectuer des investissements.
Eu égard aux possibilités qu’ils offrent en matière d’octroi de crédits ou
d’activités de placement, la réalisation d’un revenu, d’une part, et la consommation
ou l’investissement, d’autre part, ne doivent pas avoir lieu simultanément.
Il est ainsi possible d’échanger des biens dans le temps. Les banques et les
bourses, notamment, sont des institutions importantes des marchés financiers.
Comme il ne serait pas efficace pour les créanciers et les débiteurs de se
rencontrer directement, les banques interviennent en tant qu’intermédiaires
financiers.
17. Interdépendance internationale Les personnes, les biens, les services, les capitaux et les informations peuvent
circuler de plus en plus librement au-delà des frontières nationales.
Cette évolution s’explique par la baisse des coûts de transaction et par la
structuration des processus de production. Cette interdépendance internationale
et ses conséquences sont appelées mondialisation ou globalisation.
Celle-ci offre de nouvelles possibilités et libertés au niveau du commerce,
des placements, de l'information et de la migration. Elle a également des
effets controversés sur les postes de travail, les revenus du travail, les changements
structurels, les normes en matière d’environnement et d’emploi, la
stabilité économique et la marge de manœuvre des politiques nationales. L’interdépendance
internationale constitue dès lors un sujet politique important.
De même, chaque population et chaque groupement d’intérêt défend un point
de vue différent, car ils sont diversement concernés.
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