fiche n° 5 - Esen
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Militants<br />
Opposants<br />
Irréductibles<br />
Communication professionnelle<br />
M. Laguigne, chef de projet, prépare l'ISO 9001 (2 e partie)<br />
Réussir le lancement d'un projet<br />
2 e point de vigilance - Choisir les compétences et mobiliser les acteurs<br />
Fiche 5. Mobiliser les acteurs du projet (2)<br />
Carte des partenaires ou diagramme sociodynamique de Fauvet, Herbermont et César<br />
Synergie<br />
Triangle d'or<br />
Prend<br />
l'initiative<br />
Ne prend pas<br />
l'initiative<br />
Passifs<br />
Insatisfaits<br />
"grognons"<br />
Antagonisme<br />
Se soumet<br />
Cherche à gagner<br />
Carte reproduite sur le site La conduite du changement.com après consultation du livre d'Herbemont et César<br />
"La Stratégie du projet latéral", Éditions Dunod.<br />
(Le texte a été reformulé, mais respecte la typologie des auteurs)<br />
© Démosthène 2001<br />
www.esen.education.fr
Communication professionnelle<br />
La carte sert à avoir, au regard d’un objectif précis, une image, à un instant précis, de son contexte et de<br />
l’attitude et du comportement de ses partenaires.<br />
Pour construire la carte, on se base sur les comportements et les actions de ses partenaires et non sur les<br />
intentions qu'on leur prête. Donc pas d’interprétation, pas de procès d’intention, mais chercher à objectiver la<br />
relation. Le but est d’avoir une visualisation qui permet au chef de projet de prendre du recul avant d'agir.<br />
On part de l’idée que tout partenaire investit de l'énergie par rapport à un projet :<br />
• pour ou avec le projet : la synergie ;<br />
• contre ou sans le projet : l'antagonisme.<br />
La carte des partenaires permet de positionner les partenaires sur les 2 axes à la fois.<br />
Évaluer la synergie des partenaires<br />
• +4 : l’acteur n’a aucunement besoin de soutien pour travailler sur le projet ;<br />
• +3 : il prend des initiatives et a besoin d’encouragement pour maintenir son investissement<br />
dans le projet ;<br />
• +2 : il n’a aucune initiative, mais accepte de suivre les directives ;<br />
• +1 : il exécute avec résistance la demande et nécessite un contrôle soutenu.<br />
Évaluer l'antagonisme des partenaires<br />
• – 1 : l’acteur n’a pas de projet concurrent ;<br />
• – 2 : il a un projet concurrent, mais cherche l’accord pour rendre son projet compatible ;<br />
• – 3 : il ne cherche pas l’accord, il est dans un rapport de force ;<br />
• – 4 : il a un projet concurrent qu’il défend "contre vents et marées"<br />
et il a tout intérêt à boycotter le projet pour lequel on demande sa contribution.<br />
Les leviers de la socio dynamique<br />
• Le triangle d’or : les soutiens ou alliés critiques<br />
• Synergie forte et dominante et pourtant un certain antagonisme ;<br />
• cet allié critique fait avancer le projet ;<br />
• il a suffisamment d’antagonisme pour garder du recul et proposer des améliorations.<br />
• Le militant<br />
Attitude à adopter :<br />
- lui confier les responsabilités concrètes et techniques ;<br />
- il est le plus à même de convaincre les hésitants parce qu’il les comprend. Donc il est un intermédiaire à utiliser ;<br />
- de par son regard critique, il est le plus crédible pour communiquer sur le projet, surtout auprès des<br />
résistants qui lui reconnaissent une authenticité et une exigence ;<br />
- lui confier l’animation de méthodes participatives, il saura faire émerger le contradictoire de manière positive ;<br />
- fer-de-lance des équipes ;<br />
- sensible aux informations transmises, il est sensible au management participatif.<br />
• Adhésion sans retenue et en attente d’objectifs, de délais, de directives ;<br />
• peu d’adhésion aux méthodes participatives ;<br />
• il est un levier du changement sur le terrain.<br />
© Démosthène 2001<br />
www.esen.education.fr
Communication professionnelle<br />
Attitude à adopter :<br />
- éviter de lui confier les missions de communication, de médiation et de négociation ;<br />
- utiliser sa forte capacité à faire au-delà de ce qu’on lui demande ;<br />
- savoir le reconnaître pour sa contribution. Attention, c’est un affectif. Ne pas le délaisser ou le décevoir,<br />
sinon il risque de basculer dans l’opposition s’il se sent trahi.<br />
• L’hésitant<br />
• Pas tout à fait indécis, mais impliqué de manière variable selon les circonstances et ses<br />
préoccupations, il soutient le projet de manière irrégulière ;<br />
• très influent sur les "passifs", il peut être dangereux pour le projet, surtout dans les phases avec une<br />
grande incertitude.<br />
• Le passif<br />
Attitude à adopter :<br />
- négocier les conditions de sa contribution ;<br />
- trouver les terrains sur lesquels il est d’accord pour manœuvrer ;<br />
- préparer à l’avance les réunions qu’il organise pour le garder sur le bon chemin ;<br />
- utiliser les méthodes participatives ;<br />
- le faire réfléchir sur ses hésitations, le pousser dans ses derniers retranchements.<br />
• Sensible à la position du groupe, il est attentiste ;<br />
• cette "majorité silencieuse" représente un grand nombre d’acteurs et nécessite beaucoup d’attention ;<br />
• comme il fait pencher la balance à cause de sa "masse critique", il est l’enjeu clé de la réussite.<br />
Attitude à adopter :<br />
- ne pas le contraindre à participer mais l’informer et faire la promotion du projet ;<br />
- la seule manière de le toucher, c’est de façon indirecte, en mobilisant d’autres acteurs qu’il pourrait suivre ;<br />
- éviter de s’épuiser en le prenant pour cible principale ;<br />
- se montrer comme une "force tranquille" qui fait les choses avec beaucoup d’évidence, pour le rassurer.<br />
• L’insatisfait "grognon", le "râleur"<br />
• Enthousiasme faible, opposition faible ;<br />
• se limite à des paroles, des rumeurs, rouspète en permanence ;<br />
• il met en scène son mécontentement, par lequel il cherche à exister.<br />
• L’opposant<br />
Attitude à adopter :<br />
- l’écouter, car il dit tout haut ce que tout le monde pense tout bas ;<br />
- toutefois, ne pas lui donner de l’importance et plutôt feindre de l’ignorer ;<br />
- l’aborder par l’humour éventuellement, puisqu’il est connu de tous comme râleur ;<br />
- il finira par rejoindre les autres dans le projet, car il a peu d’énergie et d’arguments pour ou contre le projet.<br />
• Plus antagoniste que synergique, il choisit et est très sensible au rapport de force ;<br />
• grande capacité à utiliser les tensions et les conflits pour renforcer sa position dans les négociations<br />
ou pour boycotter le projet ;<br />
• il a de toute façon toujours raison !<br />
• s’ils ne sont pas en trop grand nombre, ils ne seront pas à l’origine de l’échec des projets. C’est plutôt<br />
le manque d’alliés qu’il faut craindre.<br />
© Démosthène 2001<br />
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Communication professionnelle<br />
Attitude à adopter :<br />
• L’irréductible ou le révolté<br />
- trouver ses valeurs et chercher à les intégrer dans le projet ;<br />
- repérer ce qu’il respecte ou qui il respecte et utiliser ce levier ;<br />
- ne pas chercher à le convaincre mais le soumettre (respect des règles ou de la loi),<br />
sans jamais, toutefois, lui faire perdre la face ;<br />
- le faire travailler au corps par les alliés, jusqu’à l’érosion ;<br />
- éviter de s’en occuper directement.<br />
• Il est insensible à tout argument, tout raisonnement ;<br />
• destructeur, il préfère tout perdre plutôt que de laisser réussir le projet ;<br />
• minoritaire.<br />
Attitude à adopter :<br />
- ne pas chercher à le convaincre, mais le soumettre là où c’est possible ;<br />
- s’appuyer sur les règles et contraintes légales ;<br />
- travailler des stratégies d’alliance interne pour l’encercler et le rendre inoffensif ;<br />
- sinon, s’il est protégé, il vaut mieux ne pas s’en occuper du tout et le traiter par l’indifférence.<br />
© Démosthène 2001<br />
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