Olympe de Gouges - Montauban.com
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Sommaire<br />
"Pensez à moi et souvenez vous <strong>de</strong> l’action que j’ai menée en faveur <strong>de</strong>s femmes ! Je suis<br />
certaine que nous triompherons un jour !"<br />
<strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong><br />
Avant-propos p.3<br />
Le programme p.4<br />
Le programme p. 4<br />
Les expositions p. 12<br />
Les conférences auprès <strong>de</strong>s scolaires p. 13<br />
Biographie d’<strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong> p.14<br />
Ses œuvres p.16<br />
Les intervenantes p.17<br />
Regards sur le 2e Edition p.25<br />
Annexe 1 : Les retombées presse <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux premières éditions p.29<br />
Annexe 2 : Déclaration <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> la femme et <strong>de</strong> la citoyenne p.36<br />
2
Avant-propos<br />
"La Ville <strong>de</strong> <strong>Montauban</strong> a, <strong>de</strong>puis trois ans maintenant, donné à <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong>, figure<br />
emblématique <strong>de</strong> la Révolution française, la place qu'elle mérite en<br />
organisant les Journées <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong>.<br />
La première reconnaissance accordée à l'écrivaine <strong>de</strong> théâtre fut <strong>de</strong><br />
baptiser, en 2006, le théâtre <strong>de</strong> <strong>Montauban</strong> <strong>de</strong> son nom. Restait alors<br />
à honorer l'ampleur <strong>de</strong> son œuvre, autant théâtrale que politique et<br />
humaniste, en la mettant à la portée <strong>de</strong> tous. Cette <strong>de</strong>uxième édition<br />
<strong>de</strong>s “Journées” a pu, grâce à la participation <strong>de</strong> spécialistes,<br />
chercheuses, journalistes ou écrivaines, situer <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong> dans<br />
son temps. Elle a permis aussi <strong>de</strong> souligner <strong>de</strong> manière criante la<br />
mo<strong>de</strong>rnité et l'universalité <strong>de</strong> son propos, tant les territoires que les<br />
femmes ont encore à conquérir sont vastes.<br />
Son acte politique majeur fut la rédaction <strong>de</strong> la Déclaration <strong>de</strong>s Droits <strong>de</strong> la Femme et <strong>de</strong><br />
la Citoyenne et il est donc apparu important qu'un <strong>de</strong> ces articles serve <strong>de</strong> base, chaque<br />
année, à une réflexion ré<strong>com</strong>pensée par la remise d'une bourse. Cette prise <strong>de</strong> position<br />
capitale pour la cause <strong>de</strong> la moitié <strong>de</strong> l'humanité met directement en lien ce ren<strong>de</strong>z-vous<br />
avec la Journée internationale <strong>de</strong>s Femmes.<br />
Pour que <strong>Montauban</strong>, ville d'Ingres, <strong>de</strong>vienne aussi ville d'<strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong>".<br />
Brigitte Barèges, Député-maire <strong>de</strong> <strong>Montauban</strong><br />
Native <strong>de</strong> <strong>Montauban</strong>, <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong>, écrivaine, auteure <strong>de</strong> théâtre et gran<strong>de</strong> figure politique<br />
a donné sa vie pour faire avancer ses propositions <strong>de</strong> réformes sociales et politiques.<br />
Elle a aussi fait l'œuvre <strong>de</strong> journaliste, <strong>de</strong> correspondante <strong>de</strong> presse au quotidien, <strong>de</strong> journaliste<br />
politique à travers ses nombreux libelles.<br />
Cette troisième édition mettra l'accent sur l'œuvre journalistique d'<strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong>, <strong>de</strong> ses<br />
contemporaines, ainsi que <strong>de</strong> ces femmes spirituelles.<br />
Cette année encore, théâtre, cinéma documentaire, expositions, concert et conférences<br />
permettront au public <strong>de</strong> mieux connaître <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong>.<br />
La marraine <strong>de</strong>s Journées <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong> 2009 est la journaliste libanaise May Chidiac,<br />
ré<strong>com</strong>pensée par <strong>de</strong> nombreux prix et reconnue sur le plan international pour son travail <strong>de</strong><br />
journaliste, son courage, sa défense <strong>de</strong>s libertés publiques et la liberté d'expression.<br />
Cette année, la Ville attribuera une ai<strong>de</strong> à la publication <strong>de</strong> 6 000€ pour soutenir le Deuxième<br />
Tome <strong>de</strong> Betty Daël.<br />
Entrée libre. Conférences, table ron<strong>de</strong>, pièce <strong>de</strong> théâtre et concert gratuits.<br />
Renseignements : Tel : 05.63.21.02.40<br />
Site Internet : www.montauban.<strong>com</strong><br />
Contact presse : Marie-Florentine HULIN<br />
Ville <strong>de</strong> <strong>Montauban</strong> - 9 rue <strong>de</strong> l’Hôtel <strong>de</strong> Ville 82 000 <strong>Montauban</strong><br />
Tél. 05.63.22.13.41 mfhulin@ville-montauban.fr<br />
3
Le programme<br />
Théâtre <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong><br />
Jeudi 5 mars 2009<br />
17h30 Lancement officiel en présence <strong>de</strong> Brigitte Barèges, Député-maire <strong>de</strong><br />
<strong>Montauban</strong>, et <strong>de</strong> May Chidiac.<br />
Annonce du soutien <strong>de</strong> la Ville pour l’édition du 2ème tome <strong>de</strong>s œuvres <strong>com</strong>plètes<br />
d’<strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong> par Betty Daël Castan.<br />
18h Conférence sur le thème "<strong>Olympe</strong> journaliste et ses sœurs" par Catherine<br />
Marand-Fouquet.<br />
18h30 Interview <strong>de</strong> la journaliste libanaise May Chidiac.<br />
19h45 Cocktail d'inauguration<br />
21h Théâtre burlesque Sois belle et t’es toi, pièce <strong>de</strong> Solveig Halloin, lauréate du<br />
prix <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> gouges 2008.<br />
Vendredi 6 mars 2009<br />
17h - 19h Table ron<strong>de</strong> animée par Laure Adler, avec Eliane Victor, Catherine<br />
Beaunez,<br />
Anne Poiret, May Chidiac et, sous réserve, Annick Cojean.<br />
21h Cinéma La malédic1on <strong>de</strong> naître fille <strong>de</strong> la réalisatrice Manon Loizeau ; en<br />
présence d’Axelle <strong>de</strong> Russé.<br />
Samedi 7 mars 2009<br />
16h Conférence L’âge d’or <strong>de</strong> la presse féministe au XIXème siècle par Yannick Ripa.<br />
17h Conférence Séverine, la créa1on du journalisme mo<strong>de</strong>rne par Christane<br />
Demeulenaere-Douyère<br />
18h30 Conférence Andrée Viollis par Anne Renoult.<br />
20h45 Clôture <strong>de</strong>s Journées avec Brigitte Barèges et May Chidiac ; annonce lauréat(e)<br />
<strong>de</strong> la bourse 2009.<br />
21h Concert par le trio George Sand.<br />
4
La marraine <strong>de</strong>s Journées <strong>Olympe</strong>s <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong> 2009 :<br />
May Chidiac, journaliste libanaise et professeur<br />
May Chidiac, née à Beyrouth le 20 juin 1963, a la double nationalité libanaise<br />
et française. Après <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> journalisme (Université du Liban) dans les<br />
années 1980, elle poursuit par un « Master en Journalisme » au Liban puis en<br />
France à Paris (IFP, Paris II Assas et CFPJ). Elle présente sa thèse <strong>de</strong> Doctorat<br />
le 23 octobre 2008 sur «L’influence <strong>de</strong> la politique sur l’évolution du paysage<br />
télévisuel au Liban» à l’Université Panthéon Paris II Assas.<br />
Elle débute son métier <strong>de</strong> journaliste à la radio en 1983 sur VOL (Voice of<br />
Lebanon), puis enchaîne à la télévision en 1985 sur LBC (Lebanese Broadcasting<br />
Corporation).<br />
Année après année, May Chidiac gravit les échelons et <strong>de</strong>vient un <strong>de</strong>s piliers <strong>de</strong><br />
l’information sur LBC, animant <strong>de</strong>s talks show hebdomadaires, puis quotidiens<br />
prisés par les téléspectateurs libanais.<br />
Parallèlement à ses activités <strong>de</strong> journaliste, elle enseigne <strong>com</strong>me<br />
conférencière à «Notre Dame University» (Louaize, Liban) <strong>de</strong>puis 1994, puis<br />
<strong>de</strong>vient Professeur Assistant à plein temps <strong>de</strong>puis 2008.<br />
• Son engagement pour la liberté d'expression<br />
Engagée et déterminée, May Chidiac <strong>de</strong>vient une journaliste ve<strong>de</strong>tte <strong>de</strong> la chaîne <strong>de</strong> télévision libanaise<br />
LBC (Lebanese Broadcasting Corporation). Très critique <strong>de</strong> l’hégémonie syrienne sur le Liban, elle a<br />
notamment porté le fer dans la plaie dans l’une <strong>de</strong> ses émissions sur le rôle <strong>de</strong> la Syrie dans les affaires<br />
libanaises et la crainte d’un retour <strong>de</strong> la violence après la publication d’un rapport <strong>de</strong> l’ONU à charge sur<br />
la mort <strong>de</strong> Rafik Hariri (le 14 février 2005).<br />
Le 25 septembre 2005, elle est victime d’un très grave attentat à la bombe, <strong>com</strong>me <strong>de</strong> nombreux<br />
journalistes et hommes politiques en vue à cette époque. Elle en réchappe miraculeusement, mais sera<br />
amputée d’une jambe et d’un bras. Après <strong>de</strong> nombreuses opérations chirurgicales à Beyrouth et Paris, la<br />
journaliste ve<strong>de</strong>tte annonce avec une pointe <strong>de</strong> défi son retour sur la scène libanaise. Elle témoignera <strong>de</strong><br />
sa douloureuse expérience <strong>de</strong>ux ans plus tard dans un ouvrage auto-biographique.<br />
Encore aujourd’hui son talk show hebdomadaire sur LBC réalise parmi les meilleurs scores d’audiences <strong>de</strong><br />
la télévision pour ce type <strong>de</strong> programmes. Volontaire et engagée en politique, elle annonce le 27 janvier<br />
2006, sa candidature au siège Maronite du district <strong>de</strong> Baabda-Aley pour succé<strong>de</strong>r au député Edmond Naim.<br />
• Une reconnaissance internationale<br />
May Chidiac a reçu <strong>de</strong> nombreuses distinctions mais également <strong>de</strong>s Prix prestigieux qui consacrent son<br />
courage et sa défense <strong>de</strong>s libertés publiques. Un exemple dans la région.<br />
Ses ré<strong>com</strong>penses :<br />
Avril 2008 : Sélectionnée parmi les « 10 personnalités <strong>de</strong> l’année », honorée par le gouvernement du<br />
Koweït et reçue par son Excellence Royale le Sheikh Subah el Ahmad<br />
Juin 2007 : Prix Clarins «Femme <strong>de</strong> l’année 2007», Prix <strong>de</strong> la société Clarins pour le courage et la liberté<br />
d’expression.<br />
3 Mai 2007 : Décorée au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Chevalier <strong>de</strong> l’Ordre <strong>de</strong> la Légion d’Honneur par Monsieur Jacques<br />
Chirac, Prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République Française, dans le cadre <strong>de</strong> la Journée mondiale pour la liberté<br />
d’expression.<br />
Novembre 2006 : «Prix annuel du journalisme», offert par le Ministre <strong>de</strong> l’Information égyptien.<br />
Octobre 2006 : «Prix du courage dans le journalisme» <strong>de</strong> l’IWMF (Fondation internationale <strong>de</strong>s femmes<br />
dans les médias, Etats-Unis.<br />
Mai 2006 : Prix <strong>de</strong> l’UNESCO «Guillermo Cano – Prix <strong>de</strong> l’UNESCO pour la liberté d’expression».<br />
Avril 2006 : «Prix <strong>de</strong> la liberté d’expression», remis par le Prince <strong>de</strong> Dubaï, Dubaï.<br />
Février 2006 : Ré<strong>com</strong>pense <strong>de</strong> «Journaliste <strong>de</strong> l’année», Liban.<br />
Ses publications :<br />
Livre auto-biographique «Le ciel m’attendra», mars 2007, où elle évoque sa douloureuse expérience.<br />
Ses activités sociales :<br />
Fondatrice <strong>de</strong> la «May Chidiac Foundation», ONG<br />
5
Jeudi 5 mars 2009<br />
Théâtre <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong><br />
17h30 - Lancement <strong>de</strong> la 3ème édition <strong>de</strong>s Journées <strong>Olympe</strong><br />
<strong>de</strong> <strong>Gouges</strong><br />
Le lancement officiel <strong>de</strong>s Journées <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong> 2009 sera donné en présence <strong>de</strong> Mme<br />
Brigitte Barèges, Député Maire <strong>de</strong> <strong>Montauban</strong> et <strong>de</strong> May Chidiac, journaliste libanaise et<br />
marraine <strong>de</strong>s Journées.<br />
18 h - Conférence « <strong>Olympe</strong> journaliste et ses sœurs »<br />
Animée par Catherine Marand-Fouquet<br />
Ecrire pour un journal, est une expérience féminine relativement partagée à la fin XVIIIe siècle.<br />
L’aventure tourne court. Il est d’autant plus précieux <strong>de</strong> rappeler cette floraison éphémère et<br />
d’en apprécier les mérites.<br />
Agrégée d’histoire, on doit à Catherine Marrand-Fouquet plusieurs ouvrages d’histoire <strong>de</strong>s<br />
femmes, notamment "La Femme au temps <strong>de</strong> la révolution". Co-fondatrice <strong>de</strong> l’association<br />
d’historiennes AFV, elle a également participé à la fondation <strong>de</strong> la revue CLIO, Histoire, Femmes<br />
et Sociétés, et est à l’origine <strong>de</strong> la requête pour l’admission <strong>de</strong> femmes au Panthéon, dont<br />
<strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong>.<br />
18h30 - Interview <strong>de</strong> la journaliste libanaise May Chidiac<br />
Journaliste et professeure à l'Université, elle est très connue au Liban pour ses émissions sur<br />
LBC. Devenue un <strong>de</strong>s piliers <strong>de</strong> l'information par son audace et un ton virulent contre la présence<br />
syrienne dans les pays du Cèdre, elle est victime d'un attentat en 2005. Elle en échappe<br />
miraculeusement, mais est amputé d'une jambe et d'un bras.<br />
Après nombre d'opérations, la journaliste annonce avec une pointe <strong>de</strong> défi son retour sur la<br />
scène libanaise où son talk show hebdomadaire réalise les meilleurs scores d'audience.<br />
May Chidiac a reçu <strong>de</strong> nombreuses distinctions qui consacrent son courage et sa défense <strong>de</strong>s<br />
libertés publiques, en particulier le "Prix <strong>de</strong> l'UNESCO pour la liberté <strong>de</strong> la presse" ; elle reçoit la<br />
Légion d'Honneur en 2007. May Chidiac continue <strong>de</strong> travailler sous le coup <strong>de</strong> nombreuses<br />
menaces <strong>de</strong> mort mais elle refuse <strong>de</strong> censurer sa liberté <strong>de</strong> parole.<br />
Elle témoigne <strong>de</strong> sa douloureuse expérience dans l'ouvrage "Le ciel m'attendra".<br />
6
21h - Théâtre burlesque "Sois belle et t'es toi" ou "Les<br />
miroirs aux alouettes"<br />
Pièce <strong>de</strong> la lauréate <strong>de</strong> la bourse <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong> 2008, Sovleig Halloin<br />
"Sois belle et t'es toi" ou "Les miroirs <strong>de</strong> l'Alouette" : épopée intimoburlesque.<br />
L'intrigue pose le défi <strong>de</strong> la femme mo<strong>de</strong>rne. Le miroir aux alouettes vient<br />
<strong>com</strong>me une allégorie <strong>de</strong> la condition féminine. La Femme-Alouette se fait<br />
piéger par sa propre image, éblouie par <strong>de</strong>s miroirs-valeurs installés par<br />
2000 ans <strong>de</strong> patriarcat...<br />
Après s’être formée à l’art du théâtre, du mime et du chant, Solveig<br />
Halloin se lance dans l’interprétation au théâtre, au cinéma et à la<br />
télévision.<br />
Elle jongle aujourd’hui entre la mise en scène <strong>de</strong> ses propres pièces et son<br />
activité <strong>de</strong> professeur <strong>de</strong> théâtre.<br />
Vendredi 6 mars 2009<br />
Théâtre <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong><br />
17h / 19h - Table ron<strong>de</strong> : "La place <strong>de</strong>s femmes<br />
aujourd'hui dans les médias" (durée 2 heures)<br />
Animée par Laure Adler, avec Eliane Victor, Catherine Beaunez, Anne Poiret, May<br />
Chidiac et, sous réserve, Annick Cojean (Le Mon<strong>de</strong> et France 5).<br />
Laure Adler est journaliste et écrivaine, elle a animé <strong>de</strong> nombreuses émissions littéraires ou <strong>de</strong><br />
débats, tant à la radio qu'à la télévision, <strong>com</strong>me «le cercle <strong>de</strong> minuit» sur France 2 et «permis<br />
<strong>de</strong> penser» sur Arte.<br />
Ayant <strong>com</strong>mencé sa carrière d’écrivaine avec sa thèse sur «à l’aube du féminisme : les 1ères<br />
journalistes», elle est l’auteure <strong>de</strong> nombreux livres parmi lesquels : L’insoumise : Simone<br />
Weil ; Dans les pas <strong>de</strong> Hannah Arendt ; Marguerite Duras ; les femmes qui lisent sont<br />
dangereuses, les femmes qui écrivent vivent dangereusement, A ce soir ; l’Année <strong>de</strong>s adieux.<br />
On peut la retrouver chaque semaine sur France Inter dans «Studio Théâtre» et sur France Ô<br />
dans « Tropismes »<br />
Eliane Victor entre à la télévision en 1959, en travaillant avec Pierre Desgaupes, Pierre<br />
Dumayet et Igor Barrière à Cinq Colonnes à la Une. Elle entame une carrière <strong>de</strong> productrice, en<br />
1964 elle créée Femmes aussi qui se poursuivra jusqu’en 1973, émission pionnière en ce qui<br />
concerne <strong>de</strong>s sujets jamais exploités à la TV : mariage, divorce, sexualité, travail <strong>de</strong>s femmes…<br />
En 1974, elle <strong>de</strong>vient directrice <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> TF1, son émission 1 minute pour les femmes<br />
est suivie par 5 millions <strong>de</strong> téléspectatrices jusqu’en 1981.<br />
7
Elle <strong>de</strong>vient en 1978 directrice <strong>de</strong> la rédaction <strong>de</strong> Elle. En 2001 pour LCP, elle réalise une<br />
émission sur les femmes déportées.<br />
En 2008, elle a été faite <strong>com</strong>man<strong>de</strong>ure <strong>de</strong> la Légion d’Honneur (128 femmes sur 3094 !)<br />
Catherine Beaunez est l’une <strong>de</strong>s rares femmes du <strong>de</strong>ssin d’humour en France.<br />
Elle collabore périodiquement à divers titres : Le Mon<strong>de</strong>, L’Humanité, Métro, Le Point, Le<br />
Nouvel Observateur, Marianne, Charlie Hebdo... où elle porte son regard sans <strong>com</strong>plaisance sur<br />
les faits <strong>de</strong> société et les relations hommes/femmes, qu’elle égratigne à égalité.<br />
Elle a publié : Mes Partouzes, Vive la carotte !, Je suis nature, Liberté chérie, On les aura !<br />
Elle croquera la table ron<strong>de</strong> en direct !<br />
Anne Poiret a travaillé pour France 2 (Un Œil sur la planète, 13 :15), Arte (Arte reportage) et<br />
M6 (Zone interdite) et a collaboré pendant 4 ans sur l’émission C dans l’air, sur France 5.<br />
Réalisatrice, elle est l’auteur <strong>de</strong> plusieurs documentaires dont «Muttur : un crime pour<br />
l’humanité», qui a reçu le Prix Albert Londres en 2007 et «Khlmers Rouges : l’impossible<br />
procès».<br />
Anne Poiret est l’auteure d’un essai consacré à la pédophilie féminine L’ultime tabou.<br />
21h- Cinéma, "La malédiction <strong>de</strong> naître fille"<br />
Réalisatrice : Manon Loizeau, meilleure gran<strong>de</strong> reporter <strong>de</strong> la presse audiovisuelle,<br />
prix "Albert Londres 2006" et en présence d'Axelle <strong>de</strong> Russé, lauréate du "Prix<br />
Canon 2007".<br />
Une enquête exceptionnelle démontrant <strong>com</strong>ment l'Asie est en train <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir un continent<br />
sans femmes, avec, à terme <strong>de</strong>s conséquences politiques et sociales sans précé<strong>de</strong>nt pour le<br />
mon<strong>de</strong> entier. Avortement sélectifs massifs, infantici<strong>de</strong>s, ces "disparues", ces "effacées" n'ont<br />
pas eu le droit élémentaires d'exister.<br />
8
Samedi 7 mars 2009<br />
Théâtre <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong><br />
16h - Conférence "L'âge d'or <strong>de</strong> la presse féministe<br />
au XIX ème siècle"<br />
Animée par Yannick Ripa<br />
De l’instauration <strong>de</strong> la Troisième République à la Gran<strong>de</strong> Guerre, paraissent trente sept journaux<br />
féministes, ce chiffre suffit à indiquer que c’est cette pério<strong>de</strong> mérite d’être regardée <strong>com</strong>me<br />
l’âge d’or <strong>de</strong> cette presse qui défend la cause <strong>de</strong>s femmes, avec pour fleuron le seul journal qui,<br />
<strong>de</strong> l’écriture à la fabrication, est aux mains <strong>de</strong> femmes, la Fron<strong>de</strong>, surnommée « le temps en<br />
Jupons ». Cette presse bénéficie d’un contexte favorable et d’un passé qui lui permet <strong>de</strong><br />
prendre son essor et d’exprimer toutes les nuances du féminisme français d’alors, invitant à<br />
parler <strong>de</strong> celui au pluriel.<br />
Yannick Ripa est spécialiste en histoire <strong>de</strong>s femmes et <strong>de</strong>s rapports <strong>de</strong> sexes, qu'elle enseigne à<br />
l'Université Paris 8. Elle est membre <strong>de</strong> l'Association Mnémosyne pour le développement <strong>de</strong><br />
l'histoire <strong>de</strong>s femmes et du genre et collabore à Libération. Elle s'intéresse aux objets dits en<br />
marge <strong>de</strong> l'histoire du féminin (la folie, la violence et la séduction) et au rôle tenu par le genre<br />
dans la construction <strong>de</strong>s modèles politiques.<br />
17h - Conférence "Séverine, la création du journalisme<br />
mo<strong>de</strong>rne"<br />
Animée par Christiane Demeulenaree-Douyère<br />
Séverine débute sa formation <strong>de</strong> journaliste en 1879 avec Jules Vallès et le (nouveau) cri du<br />
Peuple. Elle travaille ensuite pour différents journaux, dont la Fron<strong>de</strong>, quotidien féministe<br />
dirigé par Marguerite Durand pour lequel elle suit le procès Dreyfus ; elle contribue à créer la<br />
Ligue <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> l’Homme en 1898. Elle est à l’origine du journalisme d’investigation et du<br />
grand reportage. Pacifiste, elle condamne « l’Union Sacrée » en 1914 et est souvent censurée<br />
pendant la guerre. Féministe, elle défend l’émancipation <strong>de</strong>s femmes.<br />
Christiane Demeulenaere-Douyère est conservatrice générale du patrimoine aux Archives<br />
nationales; elle est spécialiste du XIXe siècle et chargée <strong>de</strong>s fonds <strong>de</strong>s expositions universelles.<br />
Elle s' intéresse aux mouvements qui ont tenté d'apporter <strong>de</strong>s améliorations concrètes aux<br />
conditions <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s plus démunis : éducation intégrale, néomalthusianisme, coopération<br />
ouvrière.<br />
Avec son livre Séverine & Vallès, elle a saisi une rencontre entre <strong>de</strong>ux êtres d'exception qui a<br />
fondé une page <strong>de</strong> l'histoire du journalisme mo<strong>de</strong>rne.<br />
9
18h30 - Conférence "Andrée Viollis"<br />
Animée par Anne Renoult<br />
Andrée Viollis : une aventurière du journalisme<br />
De ses débuts à La Fron<strong>de</strong> en 1899 à ses <strong>de</strong>rniers reportages à près <strong>de</strong> 80 ans, Andrée Viollis eut<br />
une carrière exceptionnelle. Elle explora la double tradition politique et littéraire du<br />
journalisme français avant <strong>de</strong> se lancer, lors <strong>de</strong> la Première Guerre mondiale, sur la voie du<br />
grand reportage à l’étranger. Pour Le Petit Parisien, puis pour Ce Soir, elle parcourut la planète,<br />
<strong>de</strong> l’Irlan<strong>de</strong> déchirée par la guerre civile à la Russie soviétique, en passant par l'Afghanistan dans<br />
la tourmente en 1929, l'In<strong>de</strong> en révolte en 1930, l'Indochine opprimée en 1931, la Chine et le<br />
Japon aux prises en 1932, l'Allemagne nazie, les États-Unis, l'Afrique du Sud, et bien d'autres<br />
pays encore. Son courage et son honnêteté professionnels furent salués en son temps par tous<br />
ses confrères. Elle s’engagea dans plusieurs <strong>com</strong>bats politiques, <strong>com</strong>me l’antifascisme ou la<br />
défense <strong>de</strong>s peuples colonisés, en témoignant <strong>de</strong> ce qu’elle avait vu sur le terrain. Andrée Viollis<br />
vécut le journalisme <strong>com</strong>me une passion et une mission.<br />
Anne Renoult, chartiste et conservateur-stagiaire <strong>de</strong>s bibliothèques, termine un doctorat<br />
d’histoire sur Andrée Viollis.<br />
Ses précé<strong>de</strong>nts travaux ont permis <strong>de</strong> retracer la carrière journalistique <strong>de</strong> Viollis et ses<br />
engagements. Ses recherches portent sur l’histoire <strong>de</strong>s femmes journalistes, <strong>de</strong>s grands<br />
reporters et <strong>de</strong>s reporters <strong>de</strong> guerre dans la première moitié du Vingtième siècle et sur l’histoire<br />
<strong>de</strong>s intellectuel(le)s et <strong>de</strong> leurs engagements, notamment sur la question coloniale.<br />
20h45 - Clôture <strong>de</strong>s Journées<br />
Avec Mme Brigitte Barèges et May Chidiac suivit <strong>de</strong> l'annonce <strong>de</strong> la lauréat(e) <strong>de</strong> la bourse 2009<br />
et l'appel à projet la bourse 2010<br />
Cette année, 11 dossiers ont été déposé pour la bourse <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong> 2009.<br />
Le jury du concours sera <strong>com</strong>posé <strong>de</strong> 11 personnes :<br />
Mr Pierre-Antoine Lévi, 1er Adjoint<br />
Mr Philippe Maurin, Adjoint au Maire en charge <strong>de</strong> la politique culturelle et <strong>de</strong> la gestion du<br />
patrimoine<br />
Mme Catherine Séguy, Adjointe au Maire en charge <strong>de</strong>s affaires scolaires, <strong>de</strong> l'éducation et <strong>de</strong><br />
la petite enfance.<br />
Mme Laurence Pagès, Adjointe au Maire en charge <strong>de</strong> la jeunesse, <strong>de</strong>s loisirs et <strong>de</strong>s sports.<br />
Madame Marilyne Treacy, Adjointe en charge <strong>de</strong> la parentalité, <strong>de</strong> la mise en place <strong>de</strong> la<br />
politique envers les seniors et les femmes.<br />
Mme Evelyne Morin-Rotureau, historienne et professeur d'université<br />
Mme Ginette André Acquier, professeur d'histoire<br />
Mme Brigitte Lamouri, chargée <strong>de</strong> la délégation départementale <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> la femme<br />
(Préfecture)<br />
Mr Jean-Brice Tandonnet, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la jeune chambre économique<br />
Mme Laborie, prési<strong>de</strong>nte du CIDF (Centre d'Information sur le Droit <strong>de</strong>s Femmes)<br />
Le directeur/directrice <strong>de</strong>s affaires culturelles (en cours <strong>de</strong> recrutement).<br />
Le lancement <strong>de</strong> la bourse <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong> s’appuie sur un article <strong>de</strong>s Droits <strong>de</strong> la<br />
Femme et <strong>de</strong> la Citoyenne. Mme le Député-maire annoncera l’article choisi pour lancer<br />
l’appel à projet <strong>de</strong> la Bourse <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong> 2010.
21h - Concert<br />
Les femmes et la <strong>com</strong>position contrariée autour <strong>de</strong> Clara Schumann,<br />
Fanny Men<strong>de</strong>lssohn et Lili Boulanger par le Trio George Sand<br />
Le trio George Sand propose une approche nouvelle <strong>de</strong><br />
la musique et élabore <strong>de</strong>s programmes aux thématiques<br />
variées. Leur enregistrement <strong>de</strong>s trios <strong>de</strong> Lili Boulanger<br />
est une 1 ère mondiale, assortie à la 1 ère édition <strong>de</strong> ses<br />
partitions géniales et totalement méconnues.<br />
Fanny Men<strong>de</strong>lssohn<br />
Fanny Men<strong>de</strong>lssohn (1805-1847) ; aussi douée pour<br />
l’écriture musicale que son frère Félix, ne put laisser éclater son talent en public car<br />
elle était femme. Son répertoire « <strong>de</strong> chambre » participe à l’aboutissement <strong>de</strong> la<br />
gran<strong>de</strong> époque romantique.<br />
Clara Schumann<br />
Clara Schumann (1819-1896), pianiste virtuose et <strong>com</strong>positrice inspirée, influença<br />
l’œuvre <strong>de</strong> son mari Robert Schumann, puis <strong>de</strong> Brahms. Elle est surtout célèbre pour ses<br />
« Lie<strong>de</strong>r », cependant ses œuvres pour piano et orchestres <strong>de</strong> chambres sont<br />
admirables.<br />
Lili Boulanger<br />
Lili Boulanger (1893-1918) fut la 1 ère <strong>com</strong>positrice à obtenir le « Grand Prix <strong>de</strong> Rome »<br />
en 1913. Compositrice précoce, ses œuvres sont cependant peu nombreuses car elle<br />
meurt très jeune . Sa musique émeut jusqu’au pathétique.<br />
11
Expositions<br />
• Au théâtre <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong>:<br />
• Chine : le retour <strong>de</strong>s concubines<br />
Reportage photos d'Axelle <strong>de</strong> Russé, du 5 au 7 mars 2009.<br />
Pour les hommes, entretenir une concubine est une preuve <strong>de</strong> réussite. Si la pratique est<br />
officiellement interdite par la loi chinoise, tout <strong>com</strong>me la prostitution, le phénomène <strong>de</strong>s<br />
concubines est massif. L'exposition raconte dans la Chine du 3ème millénaire l'histoire<br />
intime et taboue <strong>de</strong> ces centaines <strong>de</strong> milliers <strong>de</strong> jeunes femmes, prisonnières <strong>de</strong> leur cage<br />
dorée, exclues <strong>de</strong> la société et condamnées à la dépendance.<br />
Théâtre <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong> - 4, Place Lefranc <strong>de</strong> Pompignan - <strong>Montauban</strong> - 05 63 21 02 40<br />
• A la bibliothèque Antonin Perbosc:<br />
A travers <strong>de</strong>ux expositions, la Bibliothèque <strong>de</strong> <strong>Montauban</strong> propose les regards croisés d’une<br />
photoreporter montalbanaise et d’un artiste mexicain sur la situation <strong>de</strong>s femmes dans le<br />
mon<strong>de</strong> contemporain.<br />
• Citoyen-nes, citoyenneté<br />
Exposition photos d'Isabelle Gabrieli, du 3 au 21 mars 2009.<br />
Que revendiquons-nous quand nous <strong>de</strong>scendons dans la rue ?<br />
Le droit à exister, le droit au souvenir et à l'oubli, à la reconnaissance, le droit à la<br />
différence et à l'indifférence… Témoin <strong>de</strong> ces manifestations, le photographe est en aussi<br />
un <strong>de</strong>s acteurs…<br />
Isabelle Gabrieli a milité dans <strong>de</strong>s associations contre le racisme, le fascisme, le droit <strong>de</strong>s<br />
femmes ou contre le sida en offrant ses photographies.<br />
Après une carrière <strong>de</strong> journaliste-secrétaire <strong>de</strong> rédaction, elle couvre désormais l'actualité<br />
culturelle du Midi-Pyrénées pour <strong>de</strong>ux agences photographiques <strong>de</strong> presse parisienne<br />
• Les masques <strong>de</strong> la violence, « Mascaras <strong>de</strong> Lucha libre »<br />
Installation conçue par Ernesto Izquierdo, jeune artiste mexicain étudiant aux Beauxarts<br />
<strong>de</strong> Toulouse, du 2 au 14 mars 2009.<br />
Au Mexique la Lucha libre est à la fois un sport et un spectacle<br />
populaire. Los luchadores sont pour <strong>de</strong>s millions <strong>de</strong> Mexicains <strong>de</strong>s<br />
modèles masculins. Reprenant dans son œuvre la métaphore du<br />
masque <strong>de</strong> virilité d’Octavio Paz, Ernesto Izquierdo réinterroge le<br />
mythe <strong>de</strong> l’homme latin, le déforme, le recrée : « J’imagine <strong>de</strong>s<br />
luchadores qui se battent pour le respect <strong>de</strong>s femmes et <strong>de</strong>s enfants,<br />
qui respectent le travail <strong>de</strong>s femmes à la maison, leur double ou triple<br />
journée, <strong>de</strong>s luchadores qui luttent pour le respect <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>s<br />
enfants à grandir sans violence.<br />
Cette exposition est en partenariat avec le CIDFF 82 dans le cadre <strong>de</strong><br />
« 15 jours pour l’égalité Femmes Hommes ».<br />
=> Une sélection d’ouvrages sur les thèmes abordés et les auteurs invités, sera mise à la<br />
disposition du public.<br />
Bibliothèque A. Perbosc – 2 Bd Edouard Herriot – <strong>Montauban</strong><br />
05-63-91-88-02 - bibliotheque@ville-montauban.fr<br />
12
Conférences auprès <strong>de</strong>s scolaires<br />
Rencontres avec les élèves et leurs enseignants.<br />
- Au Collège <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong> et Institut Familial, du 27 février au 16<br />
mars, une exposition est mise à disposition <strong>de</strong>s enseignants auxquels sont<br />
proposées <strong>de</strong>ux rencontres avec les élèves autour du sujet <strong>de</strong> l'exposition, les<br />
femmes dans l'histoire et leur représentation dans l'imaginaire collectif.<br />
- Au lycée Michelet, outre la rencontre avec May Chidiak, le 6 mars à 14h 30,<br />
est présentée du 16 janvier au 2 février l'exposition "Les femmes, les arts, les<br />
sciences", base d'un travail <strong>de</strong> recherche et <strong>de</strong> création journalistique en<br />
partenariat avec La Dépêche par un groupe d'élèves <strong>de</strong> Marie-Hélène Méaux.<br />
- Participation <strong>de</strong>s libraires <strong>de</strong> <strong>Montauban</strong> qui présenteront les ouvrages<br />
<strong>de</strong>s conférencières au Théâtre <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong>, sur le lieu du colloque et dans<br />
leur librairie.<br />
- Hugues du "<strong>com</strong>ptoir <strong>de</strong> Syldavie", marche pour Catherine Beaunez...<br />
13
<strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong><br />
Marie Gouze est née le 7 mai 1748 à <strong>Montauban</strong>. Elle est déclarée<br />
fille <strong>de</strong> Pierre Gouze, et d’Anne-<strong>Olympe</strong> Mouisset. Elle apprend<br />
vite par sa mère qu’elle est la fille naturelle du poète Jean-<br />
Jacques Lefranc <strong>de</strong> Pompignan, le célèbre antagoniste <strong>de</strong> Voltaire.<br />
Sa mère elle-même était la filleule <strong>de</strong> Jean-Jacques Le Franc,<br />
marquis <strong>de</strong> Pompignan et d’<strong>Olympe</strong> Colomb <strong>de</strong> la Pomarè<strong>de</strong>.<br />
En 1765, elle épouse Louis-Yves Aubry, et se retrouve très vite<br />
mère d’un petit garçon et veuve. Déçue par son expérience<br />
conjugale, elle refusa toujours <strong>de</strong> se remarier considérant le<br />
mariage <strong>com</strong>me « le tombeau <strong>de</strong> la confiance et <strong>de</strong> l’amour ».<br />
<strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong><br />
Elle portait couramment les prénoms <strong>de</strong> Marie-<strong>Olympe</strong> (et signe<br />
plusieurs textes ainsi) ou d’<strong>Olympe</strong>. Elle ajoute une particule à<br />
son patronyme « Gouze » ou plutôt « <strong>Gouges</strong> » graphie adoptée par sa sœur Jeanne <strong>Gouges</strong><br />
et quitte <strong>Montauban</strong> avec son fils Pierre, futur général <strong>de</strong> la République, pour rejoindre sa<br />
sœur femme <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cin à Paris.<br />
Quelques passa<strong>de</strong>s, quelques coups <strong>de</strong> cœur, elle se rapproche <strong>de</strong> Jacques Biétriz <strong>de</strong><br />
Rosières, qui la considérait un peu <strong>com</strong>me son épouse.<br />
Dès 1774, elle écrit <strong>de</strong>s pièces <strong>de</strong> théâtre. Ce fut la passion <strong>de</strong> toute sa vie. La pièce qui la<br />
rendit célèbre est L’esclavage <strong>de</strong>s noirs inscrite au répertoire <strong>de</strong> la Comédie française.<br />
En 1788, elle publie <strong>de</strong>ux brochures politiques très remarquées et développe un projet<br />
« d’impôt patriotique ». Elle propose un vaste programme <strong>de</strong> réformes sociales et<br />
sociétales dans ses « remarques patriotiques » qu’elle adresse aux représentants <strong>de</strong>s trois<br />
premières législatures <strong>de</strong> la révolution et à diverses personnalités dont Mirabeau, la<br />
Fayette et Necker qu’elle admirait particulièrement.<br />
En relation avec le marquis <strong>de</strong> Condorcet, elle rejoignit les Girondins en 1792. Elle <strong>de</strong>vient<br />
républicaine <strong>com</strong>me beaucoup <strong>de</strong> ses amis, qui pratiquement tous s’opposèrent à la mort<br />
<strong>de</strong> Louis XVI.<br />
Elle considérait que les femmes étaient capables d’assumer <strong>de</strong>s taches traditionnellement<br />
confiées aux hommes et <strong>de</strong>mandait que les femmes fussent associées aux débats politiques<br />
et aux débats <strong>de</strong> société. La première, elle obtint que les femmes fussent admises dans<br />
une cérémonie à caractère national, la fête <strong>de</strong> la loi du 3 juin 1792, puis à la<br />
<strong>com</strong>mémoration <strong>de</strong> la prise <strong>de</strong> la bastille le 14 juillet 1792.<br />
<strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong> défendit avec ar<strong>de</strong>ur les droits <strong>de</strong>s femmes. Elle rédigea en 1791 une<br />
Déclaration <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> la femme et <strong>de</strong> la citoyenne qu’elle adressa à la Reine, dans<br />
laquelle elle affirmait l’égalité <strong>de</strong>s droits civils et politiques <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux sexes, insistant pour<br />
qu’on ren<strong>de</strong> à la femme <strong>de</strong>s droits naturels que la force du préjugé lui avait retirés.<br />
A cette époque, le suffrage est censitaire, seuls les privilégiés peuvent voter, il faut 3<br />
journées <strong>de</strong> travail pour voter, la majorité du peuple français, dont les hommes, ne vote<br />
donc pas.<br />
Elle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la suppression du mariage et l’instauration du divorce qui fut adopté<br />
quelques mois plus tard. Elle plai<strong>de</strong> aussi pour un contrat annuel renouvelable signé entre<br />
14
concubins et milite pour la libre recherche <strong>de</strong> la paternité et la reconnaissance <strong>de</strong>s enfants<br />
nés hors mariage.<br />
Elle fut la première à théoriser le système <strong>de</strong> protection maternelle et infantile que nous<br />
connaissons aujourd’hui par la création <strong>de</strong> maternités. Elle re<strong>com</strong>manda la création<br />
d’ateliers nationaux pour les chômeurs et <strong>de</strong> foyers pour mendiants se rapprochant <strong>de</strong>s<br />
foyers d’hébergement actuels.<br />
En 1793 soupçonnant Robespierre d’aspirer à la dictature, elle l’interpelle dans plusieurs<br />
écrits. Après la mise en accusation du parti girondin , elle adresse une lettre pleine<br />
d’énergie et <strong>de</strong> courage s’indignant <strong>de</strong> cette mesure attentatoire aux principes<br />
démocratiques. Ce courrier fut censuré. S’étant mise en contravention avec la loi <strong>de</strong> mars<br />
1793 sur la répression <strong>de</strong>s écrits remettant en cause le principe républicain, elle est<br />
arrêtée et déférée au tribunal révolutionnaire le 6 août 1793.<br />
Elle réclame publiquement son jugement dans <strong>de</strong>ux affiches courageuses qu’elle réussit à<br />
faire sortir clan<strong>de</strong>stinement <strong>de</strong> prison dont l’une « une patriote persécutée », son <strong>de</strong>rnier<br />
texte, est particulièrement émouvante.<br />
Le 2 novembre, elle est condamnée à mort. Elle monte à l’échafaud avec infiniment <strong>de</strong><br />
courage, contrairement à ce qu’ont écrit, au XIXe siècle, quelques historiens misogynes<br />
dont Jules Michelet.<br />
Sa <strong>de</strong>rnière lettre fut pour son fils, l’adjudant général Aubry <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong> qui la renia dans<br />
une profession <strong>de</strong> foi civique, <strong>de</strong> peur d’être inquiété.<br />
Il faudra attendre la fin <strong>de</strong> la Secon<strong>de</strong> Guerre Mondiale pour qu’<strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong> sorte <strong>de</strong><br />
la caricature et <strong>de</strong> l’anecdote. Etudiée, discutée, aux Etats-Unis, au Japon, en Allemagne,<br />
son originalité, son indépendance d’esprit, ses écrits courageux et sa générosité en font<br />
l’une <strong>de</strong>s plus belles figures humanistes <strong>de</strong> la fin du XVIIIe siècle.<br />
La Ville <strong>de</strong> <strong>Montauban</strong> a inscrit le nom d’<strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong> (1748 – 1793) - au fronton du<br />
théâtre municipal lors <strong>de</strong> la première édition <strong>de</strong>s journées <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong> en octobre<br />
2006.<br />
Inauguration du Théâtre <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong>,<br />
jeudi 5 octobre 2006, 18h30<br />
15
Ses œuvres<br />
Pièces <strong>de</strong> théâtre<br />
Mémoire <strong>de</strong> Madame Valmont (roman autobiographique, 1784)<br />
Zamore et Mirza (L'Esclavage <strong>de</strong>s Noirs), ou l'Heureux naufrage (drame, 1784)<br />
Le Mariage inattendu <strong>de</strong> Chérubin (drame, 1784)<br />
L'Homme généreux (drame, 1786)<br />
Le Philosophe corrigé, ou le Cocu supposé (drame, 1787)<br />
Molière chez Ninon, ou le Siècle <strong>de</strong>s grands hommes (drame, 1787)<br />
Bienfaisante ou La Bonne mère (récit ,1788)<br />
La Bienfaisance ré<strong>com</strong>pensée, ou La Vertu couronnée (drame, 1788)<br />
La Prince philosophe (roman, 1789)<br />
Vœux forcés (drame, 1790/92)<br />
La Nécessité du divorce (drame, 1790) à Bruxelles, ou les Vivandiers (drame, 1793)<br />
Le Prélat d'autrefois, ou Sophie et Saint-Elme (drame, 1794)<br />
Principaux écrits<br />
Réflexions sur les hommes nègres (1788)<br />
Projet d'un second théâtre et d'une maternité (1789)<br />
Déclaration <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> la femme (1791)<br />
Lettre au Peuple ou le projet d'une Caisse patriotique (1788)<br />
Dialogue allégorique entre la France et la Vérité (1789)<br />
Pour sauver la Patrie, il faut respecter les Trois-Ordres (1789)<br />
Mes vœux sont remplis, ou le don patriotique (1789)<br />
Action héroïque d'une Française, ou La France sauvée par les femmes (1789)<br />
Lettre aux représentants <strong>de</strong> la Nation (1789)<br />
Projet sur la formation d'un tribunal populaire et suprême en matière criminelle (1790)<br />
Le bon sens du Français (1792)<br />
Lettre aux Français (792)<br />
Pacte national (1792)<br />
Le Cri <strong>de</strong> l'innocence (1792)<br />
Les fantômes <strong>de</strong> l'opinion politique (1792)<br />
Pronostic sur M. Robespierre, par un animal amphibie (1792)<br />
Mon <strong>de</strong>rnier mot à mes chers amis (1792)<br />
<strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong>, défenseur officieux <strong>de</strong> Louis Capet (1792)<br />
Avis pressant à la Convention, par une vraie républicaine (1793)<br />
Union, courage, surveillance, et la République est sauvée (1793)<br />
Testament politique (1793)<br />
Le trois urnes, ou le salut <strong>de</strong> la Patrie, par un voyageur aérien (1793)<br />
<strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong> au tribunal révolutionnaire 1793)<br />
Dernière lettre à son fils (1793)<br />
16
Les intervenantes<br />
Catherine Marrand-Fouquet<br />
Agrégée d’histoire, elle a enseigné <strong>de</strong> nombreuses années en<br />
classes préparatoires. On lui doit plusieurs ouvrages d’histoire <strong>de</strong>s<br />
femmes, notamment La Femme au temps <strong>de</strong> la Révolution (Stock<br />
1989). Co-fondatrice <strong>de</strong> l’association d’historiennes AFV (Marseille,<br />
1989), elle a co-dirigé son « Dictionnaire <strong>de</strong>s Marseillaises » publié<br />
en 1999 chez Edisud sous le titre Marseillaises, vingt-six siècles<br />
d’Histoire.<br />
Elle a également participé à la fondation <strong>de</strong> la revue CLIO, Histoire,<br />
Femmes et Sociétés (PUM, Toulouse, 1994) dont elle a dirigé le<br />
numéro 5 (Guerres civiles, 1997). Elle a participé jusqu’en 2006 à<br />
son <strong>com</strong>ité <strong>de</strong> rédaction.<br />
On la trouve en 1989 à l’origine <strong>de</strong> la requête pour l’admission <strong>de</strong> femmes, es qualités, au<br />
Panthéon 6 – dont <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong> -. A ce jour, elle n’a encore pu assister qu’à la seule<br />
panthéonisation <strong>de</strong> Marie Curie (1995).<br />
Depuis 1997, elle se consacre à l’animation <strong>de</strong> l’association ALMA13, qu’elle a créée et<br />
qu’elle prési<strong>de</strong>. Membre <strong>de</strong> la Fédération ALMA France, cette structure se voue à la<br />
défense <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong>s adultes vulnérables âgés et/ou handicapés et s’emploie à prévenir<br />
les maltraitances dont ils peuvent être victimes.<br />
Laure Adler<br />
Journaliste et écrivaine, Laure Adler a animé <strong>de</strong> nombreuses<br />
émissions littéraires ou <strong>de</strong> débats, tant à la radio qu’à la<br />
télévision, <strong>com</strong>me «le cercle <strong>de</strong> minuit» sur France 2 et «permis<br />
<strong>de</strong> penser» sur Arte.<br />
Entrée <strong>com</strong>me secrétaire à France Culture en 1974, elle dirige<br />
cette Chaine <strong>de</strong> 1999 à 2005. En 1989, elle est nommée<br />
Conseillère à la Culture du Prési<strong>de</strong>nt Mitterrand. Elle a assuré<br />
<strong>de</strong>s fonctions éditoriales chez Grasset, au Seuil, et actuellement<br />
chez Actes Sud. Ayant <strong>com</strong>mencé sa carrière d’écrivaine avec sa<br />
thèse sur «à l’aube du féminisme : les 1ères journalistes», elle est<br />
l’auteure <strong>de</strong> nombreux livres parmi lesquels : L’insoumise :<br />
Simone Weil ; Dans les pas <strong>de</strong> Hannah Arendt ; Marguerite Duras ; les femmes qui lisent<br />
sont dangereuses, les femmes qui écrivent vivent dangereusement, A ce soir ; l’Année <strong>de</strong>s<br />
adieux. On peut la retrouver chaque semaine sur France Inter dans «Studio Théâtre» et sur<br />
France Ô dans « Tropismes »<br />
17
Eliane Victor<br />
Née à Paris elle est fille d’un père diplomate et d’une mère<br />
musicienne.<br />
D’abord mariée avec Alain Pieyre <strong>de</strong> Mandiargues, puis avec Paul<br />
Emile Victor, elle a eu quatre enfants.<br />
En 1959, elle est nommée secrétaire générale <strong>de</strong> « Cinq Colonnes à<br />
la Une » et travaille avec pierre Lazareff, Pierre Desgraupes, Pierre<br />
Dumayet et Igor Barrère. Elle occupera ce poste jusqu’en 1967 ;<br />
Parallèlement, elle entame une carrière <strong>de</strong> productrice à la<br />
télévision : en 1964, Eliane Victor a l’idée d’une émission qui prend<br />
les femmes pour sujet. La première émission <strong>de</strong>s « Les Femmes aussi….. » est diffusée le 6<br />
avril 1964 et la série se poursuivra jusqu’en 1973, date à laquelle elle est nommée<br />
conseillère <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> la 3 ème chaîne <strong>de</strong> l’ORTF.<br />
Durant 9 années et 72 émissions, « Les Femmes aussi… » s’imposera chaque mois <strong>com</strong>me<br />
un grand ren<strong>de</strong>z vous, traitant <strong>de</strong> sujets souvent difficiles et trop peu explorés (divorce,<br />
sexualité, mariage mixte, travail <strong>de</strong>s femmes…) et donnant leur chance à <strong>de</strong> jeunes<br />
réalisateurs tels Nadine Trintignant, Clau<strong>de</strong> Gore…, Serge Moati, William Klein, Jean Louis<br />
Comolli…<br />
De 1967 à 1971, « Séance tenante », magazine d’actualité réalisé en public et en direct,<br />
« L’invité du dimanche », qui reçoit toutes les gran<strong>de</strong>s personnalités <strong>de</strong> l’époque,<br />
« Procès », qui traite <strong>de</strong>s grands sujets <strong>de</strong> société…<br />
De 1974 à 1978, Eliane Victor <strong>de</strong>vient sur TF1, Directeur <strong>de</strong>s programmes <strong>de</strong> l’après-midi.<br />
Une nouvelle émission, « Une minute pour les femmes » sera suivie quotidiennement par<br />
plus <strong>de</strong> cinq millions <strong>de</strong> téléspectateurs(trices), jusqu’en 1981.<br />
Elle quitte la télévision en 1978 et <strong>de</strong>vient directrice <strong>de</strong> la rédaction du magazine « Elle »,<br />
puis en 1981, directrice <strong>de</strong> la branche audiovisuelle du groupe Hachette.<br />
En 1995, elle conçoit et anime une émission <strong>de</strong> musique classique sur France Musique.<br />
En 2001, sur la chaîne Parlementaire, elle conçoit et anime une série d’entretiens avec les<br />
47 femmes députées.<br />
S’ensuivent alors entre 2001 et 2004, plusieurs émissions « Thema » sur Arte et sur France<br />
5.<br />
Depuis septembre 2008, Eliane Victor est Comman<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> la Légion d’Honneur.<br />
18
Catherine Beaunez<br />
Catherine Beaunez est l'une <strong>de</strong>s rares femmes du <strong>de</strong>ssin<br />
d'humour en France.<br />
Elle collabore périodiquement à divers titres : «Le<br />
Mon<strong>de</strong>», «L'Humanité», « Métro », «Le Point», «Le Nouvel<br />
Observateur», «Marianne», «Charlie Hebdo»,... où elle<br />
porte son regard sans <strong>com</strong>plaisance sur les faits <strong>de</strong><br />
société et les relations hommes/femmes, qu'elle<br />
égratigne à égalité.<br />
Ses albums<br />
- «Mes Partouzes» Ed. Glénat (1984) traduit en allemand, suédois, italien et grec.<br />
- «Vive la carotte !» (épuisé) Ed. Glénat (1987) traduit en allemand et suédois.<br />
- «Je suis une nature» Ed. Glénat (1989) traduit en allemand.<br />
- «Liberté chérie» Ed. Albin Michel (1992).<br />
- «On les aura !» Ed. Au Diable Vauvert (2001).<br />
Photo : F.Fanelli<br />
Ses expositions<br />
- «La Suè<strong>de</strong> croquée par une française» Centre culturel Suédois – Paris (1996)<br />
- «Les femmes et la politique» Exposition itinérante présentée au festival d'Epinal (1995),<br />
dans les mairies <strong>de</strong> Rennes (1996), Strasbourg (1998), au Ministère <strong>de</strong> l'Emploi et <strong>de</strong> la<br />
Solidarité (1999), à l'Hôtel <strong>de</strong> Ville <strong>de</strong> Paris (2002), à la Mairie du XVIIIème arrondissement<br />
(2003), à la Mairie du VIème arrondissement (2004), au Palais <strong>de</strong>s congrès du Mans (2007)<br />
et à la Maison <strong>de</strong>s Métallos, à Paris (2008).<br />
Son affiche célèbre<br />
- «Journée internationale <strong>de</strong>s Femmes» (mars 2002) – Métro <strong>de</strong> Paris.<br />
Ses <strong>de</strong>ssins en direct<br />
- Au colloque «La mixité menacée» - Sénat (juin<br />
2004).<br />
- Au colloque «Harcèlement sexuel au travail» - Sénat<br />
(janvier 2005).<br />
- Aux Assises du journalisme <strong>de</strong> Lille (mars 2007).<br />
- Au colloque «Le développement durable» – La FOL,<br />
Valence (oct. 2007).<br />
- Au colloque «Les pionnières du 19ème siècle« -<br />
Nantes (nov. 2008).<br />
19
Anne Poiret<br />
Anne Poiret a 32 ans. Diplômée <strong>de</strong> Sciences-Po Paris et titulaire d’un<br />
Master <strong>de</strong> Journalisme (New-York University), elle a <strong>com</strong>mencé sa<br />
carrière en 2000. Elle a travaillé pour France 2 (un Œil sur la<br />
planète,13 :15), Arte (Arte reportage) et M6 (Zone Interdite) et<br />
pendant 4 ans a collaboré à l’émission "C dans l’air" diffusée chaque<br />
jour sur France 5. Réalisatrice, elle est l’auteur <strong>de</strong> plusieurs<br />
documentaires dont « Muttur : un crime contre l’humanitaire » qui a<br />
reçu le prix Albert Londres en 2007 et « Khmers Rouges : l’impossible<br />
procès » (date <strong>de</strong> diffusion encore indéterminée). Anne Poiret est<br />
l’auteur d’un essai consacré à la pédophilie féminine « L’ultime<br />
tabou » (édition Patrick Robin, 2006).<br />
Axelle <strong>de</strong> Russé<br />
Axelle <strong>de</strong> Russé est une photographe française <strong>de</strong> 30 ans.<br />
Diplômée <strong>de</strong> l’Ecole <strong>de</strong> <strong>com</strong>merce <strong>de</strong> Rouen en 2001, elle<br />
déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> suivre une toute autre voie et rentre à l’agence<br />
SIPA PRESS où elle sera rédactrice.<br />
En 2005, elle part en In<strong>de</strong> avec une amie pour<br />
photographier les conséquences du Tsunami et déci<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>venir photographe.<br />
En 2007, elle couvre les élections en France pour l’agence<br />
ABACA et obtient le Prix CANON <strong>de</strong> la femme<br />
photojournaliste, décernée par l’AFJ et soutenue par le<br />
Figaro magazine, pour son reportage sur « les retour <strong>de</strong>s<br />
concubines » en Chine. Ce reportage réalisé avec Elsa Fayner et Marina <strong>de</strong> Russé a été<br />
exposé au festival <strong>de</strong> photojournalisme « VISA pour l’Image » en septembre 2008 et au<br />
festival du SCOOP d’Angers en novembre 2008. Elle a publié dans le Figaro magazine, Paris<br />
match, l’Express, Le Nouvel Observateur, le Point, VSD…<br />
Exposition, Chine : le retour <strong>de</strong>s concubines<br />
Aujourd’hui, en Chine, on estime à 100 000 le nombre <strong>de</strong> femmes entretenues dans la<br />
seule province du Guangdong. Tradition séculaire, éternel fantasme masculin, la tradition<br />
<strong>de</strong>s concubines amène <strong>de</strong>s jeunes filles à vivre en recluses et en exclues par la société,<br />
condamnées à l’attente et à la dépendance.<br />
Pour les hommes, entretenir une concubine est une preuve <strong>de</strong> réussite. L’histoire en<br />
attribue ainsi 3000 à l’empereur Tang Gao Zon, en l’an 683 avant JC. J’ai voulu raconter<br />
dans la Chine du troisième millénaire l’histoire intime et tabou <strong>de</strong> ces centaines <strong>de</strong> milliers<br />
<strong>de</strong> jeunes femmes, prisonnières dans leur cage dorée.<br />
L’échange est simple : <strong>de</strong> l’argent contre un service sexuel, mais exclusif. La concubine<br />
est attitrée à un seul homme. Pas <strong>de</strong> réseau, pas <strong>de</strong> macros, cette forme <strong>de</strong> prostitution<br />
n’est pas nouvelle.<br />
La différence, c’est qu’aujourd’hui, la pratique est officiellement interdite par la loi, tout<br />
<strong>com</strong>me la prostitution. Mais, dans les faits, elle est tellement courante, que <strong>de</strong>s femmes<br />
<strong>de</strong> fonctionnaires ont même crée une association clan<strong>de</strong>stine « l’Alliance contre les<br />
concubines da la république populaire <strong>de</strong> Chine » pour lutter à leur façon contre ce<br />
20
phénomène. Leur lea<strong>de</strong>r est <strong>de</strong>venue détective privée et traverse la Chine pour traquer les<br />
concubines.<br />
Le retour <strong>de</strong> ce phénomène entraîne d’ailleurs la recru<strong>de</strong>scence du nombre <strong>de</strong> détectives,<br />
mais aussi <strong>de</strong> charlatans en tous genres. Moyennant rétribution, un avocat véreux bien<br />
connu présente facilement <strong>de</strong> fausses concubines à <strong>de</strong>s journalistes occi<strong>de</strong>ntaux en mal <strong>de</strong><br />
sensations.<br />
Le phénomène <strong>de</strong>s concubines touche toutes les catégories sociales. Beaucoup <strong>de</strong> filles<br />
viennent <strong>de</strong> la campagne, fuyant la pauvreté. Elles travaillent dans un premier temps dans<br />
l’industrie du sexe avant d’être repérées et <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s concubines. D’autres sont<br />
abordées lors <strong>de</strong> soirées privées ou même dans les universités… De la pauvreté extrême,<br />
les jeunes femmes passent à une vie <strong>de</strong> solitu<strong>de</strong> et d’ennui, dans <strong>de</strong>s villes qu’elles ne<br />
connaissent pas. Elles atten<strong>de</strong>nt. En échange d’un appartement, d’une voiture, elles<br />
doivent rester disponibles pour leur partenaire, qui lui, est souvent marié, avec une<br />
famille, ailleurs.<br />
Les concubines sont partout, mais on ne parle pas, surtout pas aux étrangers. La Pratique<br />
est courante mais reste taboue. La concubine est un signe <strong>de</strong> pouvoir, mais on la gar<strong>de</strong><br />
pour soi, l’exhibant parfois lors <strong>de</strong>s soirées importantes, <strong>de</strong>s dîners d’affaire. La concubine<br />
est officielle auprès <strong>de</strong>s amis, <strong>de</strong>s collègues, mais pas pour le reste <strong>de</strong> la société. La vie<br />
<strong>de</strong>s concubines chinoises <strong>de</strong> 2008 ressemble un peu à celle <strong>de</strong>s courtisanes <strong>de</strong> Maupassant<br />
ou à la Nana <strong>de</strong> Zola.<br />
La vie <strong>de</strong>s concubines est courte. Leur ennemi implacable reste le temps, qu’elles scrutent<br />
<strong>com</strong>me une obsession dans leur miroir, celui qui passe et les rapproche chaque jour un peu<br />
plus du temps où elles ne plairont plus.<br />
Yannick Rippa<br />
Yannick Ripa est spécialiste en histoire <strong>de</strong>s femmes et<br />
<strong>de</strong>s rapports <strong>de</strong> sexes, qu’elle enseigne à l’Université<br />
Paris 8 ; elle y dirige un séminaire <strong>de</strong> recherches sur la<br />
différence <strong>de</strong>s sexes. Elle est membre <strong>de</strong> l’Association<br />
Mnémosyne pour le développement <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong>s<br />
femmes et du genre et collaboratrice à Libération où<br />
elle assure les critiques <strong>de</strong>s ouvrages sur ce thème.<br />
Son <strong>de</strong>rnier ouvrage, Les femmes en France <strong>de</strong> 1880 à<br />
nos jours, aux éditions du Chêne analyse 400 photos <strong>de</strong><br />
femmes.<br />
Par ailleurs, elle a publié le premier manuel en France<br />
sur cette spécialité (Les Femmes, actrices <strong>de</strong> l’histoire, 1789-1945, Edition Colin); elle<br />
s’intéresse plus particulièrement aux objets dits en marge <strong>de</strong> l’histoire du féminin : la folie<br />
(La Ron<strong>de</strong> <strong>de</strong>s folles, Aubier), la violence (De la violence et <strong>de</strong>s femmes, Albin Michel,<br />
collectif et la séduction (Séduction et Sociétés, Approches historiques, Seuil, collectif) et<br />
au rôle tenu par le genre dans la construction <strong>de</strong>s modèles politiques, notamment sur<br />
l’usage du féminin dans l’Espagne <strong>de</strong> la IIème République au premier franquisme. Ses<br />
recherches actuelles portent sur les effets <strong>de</strong> la Gran<strong>de</strong> Guerre sur les relations <strong>de</strong> couple<br />
en France.<br />
21
Evelyne Morin-Rotureau, assurera le rôle <strong>de</strong> modératrice<br />
Historienne, enseignante puis déléguée aux droits <strong>de</strong>s femmes dans la<br />
Sarthe, elle organise un premier colloque en 1999, « Paroles <strong>de</strong><br />
Femmes pour la Paix », puis <strong>de</strong>s cycles <strong>de</strong> conférences-débats<br />
« Femmes d'Histoire : les actions et la situation <strong>de</strong>s femmes <strong>de</strong>puis le<br />
Moyen-âge jusqu'à nos jours ».<br />
Elle dirige, pour les éditions Autrement, une série « <strong>com</strong>bats <strong>de</strong><br />
femmes » et a conçu, pour les 12-16 ans, <strong>de</strong>s biographies romancées<br />
<strong>de</strong> figures féminines marquantes, dont une consacrée à <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>Gouges</strong>. Elle a été conseillère historique <strong>de</strong> l'exposition « Combats <strong>de</strong><br />
femmes au XXème siècle : Des suffragettes aux chiennes <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> » au Mémorial <strong>de</strong> Caen.<br />
Christiane Demeulenaree-Douyère<br />
Christiane Demeulenaree-Douyère , ancienne élève <strong>de</strong> l'Ecole nationale<br />
<strong>de</strong>s chartes, docteur en histoire est conservatrice général du patrimoine<br />
aux Archives nationales (Paris), où elle est spécialiste du XIXème siècle<br />
et chargée notamment <strong>de</strong>s fons <strong>de</strong>s expositions universelles. Elle est<br />
intéressée aux mouvements qui, en marge <strong>de</strong> l'action politique<br />
anarchiste, ont tenté d'apporter <strong>de</strong>s améliorations concrètes aux<br />
conditions <strong>de</strong> vie <strong>de</strong>s plus démunis : éducation intégrale,<br />
néomalthusianisme, coopération ouvrière. Avec son livre Séverine &<br />
Vallès, elle a saisi une rencontre <strong>de</strong>ux êtres d'exception qui a fondé une<br />
page <strong>de</strong> l'histoire du journalisme mo<strong>de</strong>rne.<br />
Ses ouvrages<br />
- Paul Robin (1837-1912). " Un militant <strong>de</strong> la liberté et du bonheur ", Paris, Publisud, 1994.<br />
- La Bellevilloise (1877-1939). " Une page <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> la coopération et du mouvement<br />
ouvrier français ", sous la direction. <strong>de</strong> J.-J. Meusy, Paris, Créaphis, 2001.<br />
- Séverine & Vallès, " Le Cri du peuple ", Paris, Payot, 2003.<br />
Anne Renoult<br />
Anne Renoult, chartiste et conservateur-stagiaire <strong>de</strong>s bibliothèques,<br />
termine un doctorat d’histoire sur Andrée Viollis. Ses précé<strong>de</strong>nts travaux<br />
ont permis <strong>de</strong> retracer la carrière journalistique <strong>de</strong> Viollis et ses<br />
engagements. Ses recherches portent sur l’histoire <strong>de</strong>s femmes<br />
journalistes, <strong>de</strong>s grands reporters et <strong>de</strong>s reporters <strong>de</strong> guerre dans la<br />
première moitié du Vingtième siècle et sur l’histoire <strong>de</strong>s intellectuel(le)s et<br />
<strong>de</strong> leurs engagements, notamment sur la question coloniale.<br />
Bibliographie<br />
- Indochine SOS. Andrée Viollis et la question coloniale, Thèse d’école nationale <strong>de</strong>s<br />
chartes, 2009, 543 p.<br />
22
- Andrée Viollis, une femme journaliste, Angers, Presses Universitaires d’Angers,<br />
2004, 207 p. (Prix Mnémosyne 2003).<br />
- « Le reportage à l’épreuve <strong>de</strong> la guerre : Andrée Viollis et les Républicains<br />
espagnols », A<strong>de</strong>n. Paul Nizan et les années trente, n°5, Intellectuels, écrivains et<br />
journalistes aux côtés <strong>de</strong> la République espagnole (1936-1939), octobre 2006,<br />
p. 248-266.<br />
Le Trio George Sand<br />
Composé <strong>de</strong> la violoniste Virginie Buscail,<br />
<strong>de</strong> la violoncelliste Nadine Pierre et <strong>de</strong> la<br />
pianiste Anne-Lise Gastaldi, toutes trois<br />
lauréates <strong>de</strong> nombreux Prix internationaux,<br />
le George Sand propose une nouvelle<br />
approche et ambitieuse <strong>de</strong> la musique <strong>de</strong><br />
chambre.<br />
originales.<br />
Sur le base du répertoire <strong>de</strong> trio avec piano<br />
qui s’étend sur <strong>de</strong>ux siècles et <strong>de</strong>mi, <strong>de</strong><br />
Joseph Haydn à aujourd’hui, le trio George<br />
Sand a à cœur <strong>de</strong> façonner <strong>de</strong>s programmes<br />
« fil d’or » aux thématiques variées et<br />
Enrichis d’anecdotes, <strong>de</strong> lectures <strong>de</strong> correspondantes, d’extraits littéraires, ces<br />
programmes méticuleusement conçus ont pour but d’amener un public élargi et rajeunit à<br />
la musique classique tout en recevant le meilleur accueil <strong>de</strong>s mélomanes traditionnels.<br />
Si elles avaient une certaine prédilection pour le répertoire romantique, les trois<br />
musiciennes s’investissent également totalement dans la musique <strong>de</strong>s <strong>com</strong>positeurs <strong>de</strong><br />
notre temps en incluant la <strong>com</strong>position contemporaine au sein <strong>de</strong> leurs concerts et en<br />
suscitant la création d’œuvres nouvelles.<br />
Le trio prend plaisir à faire découvrir ou mieux connaître <strong>de</strong>s <strong>com</strong>positeurs parfois<br />
méconnus : il a ainsi enregistré, chez Integral Classic, les trios <strong>de</strong> Lili Boulanger, première<br />
femme Prix <strong>de</strong> Rome en 1913, ce qu’aucune formation n’avait fait avant elles.<br />
Leur curiosité et leur passion pour la musique vont au-<strong>de</strong>là <strong>de</strong> la musique : le trio George<br />
Sand s’entoure d’autres musiciens ou d’autres artistes dans les domaines <strong>de</strong> la littérature,<br />
du théâtre, <strong>de</strong> la peinture, <strong>de</strong> l’histoire, <strong>de</strong> la photographie ou du cinéma pour créer <strong>de</strong>s<br />
spectacles <strong>com</strong>plets, tels que :<br />
- Autour <strong>de</strong> Messiaen, un lien spirituel et musical qui va <strong>de</strong> Jean-Sébastien Bach à<br />
Iannis Xenakis<br />
- Escales Romaines, 200 ans d’histoire en musique, en images et en textes, <strong>de</strong>s Prix<br />
<strong>de</strong> Rome à la Villa Médicis.<br />
23
Biographie <strong>de</strong> Virginie Buscail<br />
Niçoise d'origine, elle <strong>com</strong>mence naturellement ses étu<strong>de</strong>s au Conservatoire <strong>de</strong><br />
Nice, puis obtient au Conservatoire National Supérieur <strong>de</strong> Musique et <strong>de</strong> Danse<br />
<strong>de</strong> Paris, en 1992, un Premier Prix <strong>de</strong> Musique <strong>de</strong> Chambre à l'unanimité<br />
(formation trio avec piano) dans la classe <strong>de</strong> Roland Pidoux et, en 1993, un<br />
premier Prix <strong>de</strong> violon dans la classe d'Alain Moglia.<br />
Elle intègre ensuite en parallèle le cycle <strong>de</strong> perfectionnement <strong>de</strong> musique <strong>de</strong><br />
chambre du CNSMD <strong>de</strong> Paris et la classe <strong>de</strong> perfectionnement <strong>de</strong> violon au<br />
Conservatoire <strong>de</strong> Genève chez Jean-Pierre Wallez.<br />
La violoniste du trio George Sand est très sollicitée en formation <strong>de</strong> chambre,<br />
étant notamment régulièrement invitée au sein <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong> David Grimal<br />
"Les dissonances" avec lequel elle a enregistré pour Naïve, fin 2006, les Métamorphoses <strong>de</strong> Strauss.<br />
Elle est actuellement violon <strong>de</strong> l'orchestre solo Philharmonique <strong>de</strong> Radio France.<br />
Biographie <strong>de</strong> Nadine Pierre<br />
Née dans la région parisienne, Nadine Pierre effectue sa<br />
formation musicale au CNR <strong>de</strong> Boulogne Billancourt, puis dès 15<br />
ans au CNSMD <strong>de</strong> Paris, où elle obtient en 1984 son Premier Prix<br />
<strong>de</strong> violoncelle , première nommée à l'unanimité dans la classe <strong>de</strong><br />
Philippe Muller, et son Premier Prix <strong>de</strong> musique <strong>de</strong> chambre dans<br />
la classe <strong>de</strong> Jean Hubeau.<br />
Elle se perfectionne au contact <strong>de</strong> grands artistes au CNSMD <strong>de</strong><br />
Paris et à la "Banff School of Fine Arts" au Canada. Après avoir été<br />
soliste à l'Orchestre National <strong>de</strong> France sous la direction artistique<br />
<strong>de</strong> Lorin Maazel, elle <strong>de</strong>vient en 1993, premier violoncelle solo <strong>de</strong> l'Orchestre Philharmonique <strong>de</strong><br />
Radio France sous celle <strong>de</strong> Marek Janowski.<br />
La musique <strong>de</strong> chambre reste un domaine <strong>de</strong> prédilection pour Nadine Peirre. Après avoir fondé le<br />
quatuor Kandinsky programmé sous toutes les plus gran<strong>de</strong>s scènes nationales et internationales, la<br />
violoncelliste du trio Geroge Sand fait également partie <strong>de</strong> l'ensemble <strong>de</strong>s Violoncelles Français qui<br />
est <strong>com</strong>posé <strong>de</strong>s meilleurs violoncellistes <strong>de</strong> sa génération.<br />
Biographie d'Anne-Lise Gastaldi<br />
Après avoir <strong>com</strong>mencé ses étu<strong>de</strong>s au Conservatoire <strong>de</strong> Nice dans la classe<br />
d'Anne Queffélec, Anne-Lise Gastaldi les a poursuivies avec un 3ème cycle <strong>de</strong><br />
musique <strong>de</strong> chambre au CNSMD DE Paris et <strong>de</strong>vient lauréate <strong>de</strong> plusieurs<br />
concours internationaux : concours Viotti-Valsesia et concours Alfred Cortot<br />
en piano, concours FNAPEC et concours <strong>de</strong> l'A.R.D. <strong>de</strong> Munich en musique <strong>de</strong><br />
chambre (1992).<br />
En <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> sa passion pour la musique <strong>de</strong> chambre, la pianiste du trio<br />
George Sans imagine et se produit dans <strong>de</strong>s spectacles qui associent textes et<br />
musique, <strong>com</strong>me Orphée 791 qui marie <strong>de</strong>s poèmes <strong>de</strong> Picasso et la version<br />
quatre mains du Sacre du Printemps <strong>de</strong> Stravinski. Elle a ainsi enregistré avec<br />
lke <strong>com</strong>édien Mickaël Lonsdale. Lauréate 2004 du réputé programme "Villa<br />
Médicis Hors les Murs" - AFAA", elle est à l'origine du spectacle Escales<br />
Romaines sur les Prix <strong>de</strong> Rome <strong>de</strong> <strong>com</strong>position musicale.<br />
Une partie <strong>de</strong> sa discographie a été enregistrée chez Zig-Zag Territoires et ré<strong>com</strong>pensée à plusieurs<br />
reprises.<br />
Directrice artistique du festival MusicaVal <strong>de</strong> Val d'Isère <strong>de</strong>puis 1995. Anne-Lise Gastaldi est<br />
également directrice <strong>de</strong> collection aux éditions Billaudot et professeur au CNR <strong>de</strong> Paris. Pédagogue<br />
ac<strong>com</strong>plie, elle a réussi le tour <strong>de</strong> force, qui est une première dans le mon<strong>de</strong> <strong>de</strong> la musique, <strong>de</strong><br />
faire éditer par Universal Edition un recueil <strong>de</strong> pièces pour piano qu'elle a fait, associé à Valérie<br />
Haluk, écrire spécifiquement pour <strong>de</strong> jeunes pianistes par <strong>de</strong> très grands <strong>com</strong>positeurs du Xxème et<br />
XXIème sicèle (G. Asperghis, P. Boulez, P Eötvös, I. Fedle, C.Halffter, M.Jarrell, G. Kurtag, L. <strong>de</strong><br />
Pablo, S. Sciarrino)<br />
24
Regards sur la Secon<strong>de</strong> Edition<br />
Des témoignages …<br />
"J'ai été fort honorée d'animer ces journées <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong>. Après plusieurs colloques<br />
organisés sur cette gran<strong>de</strong> figure <strong>de</strong> la Révolution Française à l'étranger, elle est enfin<br />
reconnue par sa ville natale et cette reconnaissance aura un retentissement national.<br />
L'image sulfureuse qui lui collait à la réputation<br />
est enfin oubliée au profit <strong>de</strong> celle d'une femme libre, affranchie <strong>de</strong>s contraintes sociales<br />
dans lesquelles on maintenait les épouses, d'un esprit créateur très novateur et d'une<br />
femme politique aux idées plus révolutionnaires que son époque ! Certaines <strong>de</strong> ses<br />
propositions ne furent appliquées qu'au XXème siècle.<br />
Ces journées sont l'occasion aussi <strong>de</strong> donner la parole aux filles spirituelles d'<strong>Olympe</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>Gouges</strong> aujourd'hui. Benoîte Groult a été la 1ère marraine ; avec humour, bienveillance et<br />
panache, elle défend inlassablement les droits <strong>de</strong>s femmes dans le mon<strong>de</strong>. D'autres filles<br />
spirituelles d'<strong>Olympe</strong> se succé<strong>de</strong>ront pour être les marraines <strong>de</strong>s Journées <strong>de</strong> <strong>Montauban</strong>.<br />
Nous en avons déjà mis à l'honneur à travers <strong>de</strong>s choix <strong>de</strong> lecture proposés aux spectateurs<br />
<strong>de</strong> la librairie “le Scribe” le 8 mars ; <strong>de</strong> Flora Tristan à Louise Michel et à Ingrid<br />
Bétancourt, nous avons découvert la force <strong>de</strong> leurs écrits pour défendre la démocratie et<br />
les droits <strong>de</strong> l'Humain".<br />
Evelyne Morin-Rotureau<br />
(Responsable scientifique)<br />
25
“Je souhaiterais d’abord dire l’émotion que j’ai ressentie à me trouver dans la ville<br />
natale d’<strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong> et à parcourir <strong>de</strong>s rues et un théâtre qu’elle a sans doute<br />
fréquentés. Je voulais aussi souligner l’accueil chaleureux et la disponiblité <strong>de</strong> toute<br />
l’équipe <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> <strong>Montauban</strong>, l’atmosphère conviviale <strong>de</strong>s temps partagés avec les<br />
conférencières, organisatrices et animatrice et l’intérêt <strong>de</strong> cette pluralité.<br />
Ces journées ont surtout été l’occasion <strong>de</strong> rencontres inédites.<br />
Tout d’abord avec une auteure italienne <strong>de</strong> romans historiques,Maria Rosa Cutrufelli, qui<br />
a si bien su traduire, dans J’ai vécu pour un rêve, “l’entre femmes” <strong>de</strong> la féministe<br />
révolutionnaire <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong>. Elle nous a également livré, lors <strong>de</strong> sa conférence, une<br />
réflexion <strong>de</strong>s plus intéressantes sur son travail d'écrivaine.<br />
La rencontre avec les jeunes acteurs <strong>de</strong> la pièce <strong>de</strong> théâtre Vivre ! a été un autre temps<br />
fort <strong>de</strong> ces journées. L’émouvante mise en espace, en mots et en signes, <strong>de</strong> ce montage <strong>de</strong><br />
textes féministes en l’honneur <strong>de</strong> Taslima Nasreen, repose en effet tous les problèmes<br />
propres au théâtre militant d'hier et d'aujourd'hui.<br />
Et que dire <strong>de</strong> l’excellent moment passé avec Benoîte Groult,mémorialiste pleine<br />
d’humour <strong>de</strong> plusieurs générations <strong>de</strong> femmes !<br />
Rencontre encore que celle <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux réalisatrices anglo-camerounaises au travers <strong>de</strong><br />
leur film Sisters in law ou celle <strong>de</strong> Jacques Griffaut <strong>de</strong> la librairie Le Scribe, cultivé et<br />
généreux.<br />
Rencontre enfin avec le public <strong>de</strong>s Journées <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong>, public nombreux, attentif<br />
et chaleureux.<br />
Un seul regret : le temps toujours beaucoup trop court pour débattre sérieusement <strong>de</strong> si<br />
vastes sujets.”<br />
Nicole Pellegrin<br />
(Chargée <strong>de</strong> recherche à l'IHMC/CNRS-ENS Paris<br />
et cofondatrice <strong>de</strong> la Société internationale d’Etu<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s Femmes d’Ancien Régime)<br />
“J’ai été enchantée <strong>de</strong> ces Journées <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>Gouges</strong>, si chaleureuses.<br />
Bien “sororalement” à vous.”<br />
Benoîte Groult<br />
(Marraine <strong>de</strong> la Secon<strong>de</strong> Edition <strong>de</strong>s Journées)<br />
A mon sens il est important que les journées <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong> poursuivent et affinent<br />
leur œuvre car elles permettent d'éclairer certaines problématiques d'un autre regard, je<br />
pense qu'elles doivent être le lien privilégié entre une actualité <strong>de</strong> proximité et celle<br />
nationale voire internationale.<br />
Ainsi elles me paraissent <strong>com</strong>plémentaires (et doivent le rester, <strong>de</strong> la Journée<br />
Internationale <strong>de</strong>s Femmes) en apportant une vision <strong>de</strong> proximité. En tout cas c'est ainsi<br />
que j'entends ces journées. Ainsi en est-il <strong>de</strong> Vivre! ce spectacle qui, par un fil conducteur<br />
autour <strong>de</strong> la figure internationale (désormais) <strong>de</strong> Taslima Nasreen, fédère d'autres<br />
auteures plus proches <strong>de</strong> nous (Antoinette Fouque, Annie Leclerc...).<br />
26
Par ailleurs, il me semble important que les journées <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong> apportent une<br />
réflexion citoyenne ainsi que vous l'avez fait avec Benoîte Groult car c'est bien ce<br />
qu'incarnait et incarne toujours <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong> à mon sens : une femme et une<br />
citoyenne.<br />
Notre œuvre en tant qu'artiste c'est <strong>de</strong> faire et faire entendre, <strong>de</strong> donner par le biais <strong>de</strong>s<br />
poètes une autre vision du “mon<strong>de</strong> <strong>com</strong>me il va ou ne va pas.”<br />
Xavier Carrar<br />
(Metteur en scène <strong>de</strong> la pièce <strong>de</strong> Théâtre Vivre!, jouée lors <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière Edition <strong>de</strong>s Journées).<br />
Des rencontres, séances <strong>de</strong> dédicaces dans les librairies …<br />
Benoite Groult, en séance <strong>de</strong> dédicaces à la Libraire le Scribe<br />
Des expositions…<br />
Des expositions ont été mises à la disposition <strong>de</strong>s établissements scolaires <strong>de</strong> la Ville <strong>de</strong><br />
<strong>Montauban</strong>, elles ont servi d'appui pour abor<strong>de</strong>r avec les élèves, un temps <strong>de</strong> réflexion lié<br />
aux journées <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong>.<br />
27
Des rencontres avec les élèves et leurs enseignants…<br />
“Le travail avec les élèves sur les actions <strong>de</strong>s femmes pendant la Révolution est d'autant<br />
plus nécessaire que les manuels scolaires évoluent très lentement pour montrer aux<br />
jeunes <strong>com</strong>bien les femmes, proches du pouvoir ou anonymes ont participé à la fabrique<br />
<strong>de</strong> l'Histoire ; les élèves du primaire, du collège et du lycée ont fait preuve d'une gran<strong>de</strong><br />
curiosité sur le sujet abordé ; les lycéens ont eu le plaisir également d'entendre une fille<br />
spirituelle d'<strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong> aujourd'hui, la 1èremarraine <strong>de</strong>s journées, Benoîte<br />
Groult qui continue à se battre pour l'égalité entre les hommes et les femmes partout<br />
dans le mon<strong>de</strong> à travers sa plume ou par la parole ; soucieuse <strong>com</strong>me <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> la santé<br />
<strong>de</strong>s femmes, elle a été à la pointe du <strong>com</strong>bat contre l'excision et l'avortement clan<strong>de</strong>stin ;<br />
avec le même humour que son aînée, elle se bat pour la visibilité du féminin à travers son<br />
<strong>com</strong>bat pour la féminisation du vocabulaire.”<br />
Evelyne Morin-Rotureau<br />
28
ANNEXE 1<br />
Les retombées presse / radio /télé<br />
“Société. femmes d’hier à aujourd’hui. La journée <strong>de</strong> la femme épouse plusieurs<br />
déclinaisons selon le lieu. <strong>Montauban</strong> la dédie à <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong>.”<br />
Journal du Palais, 28/02-05/03/2008<br />
“Deux expositions sur les femmes proposées. Les scolaires sont associés à cette<br />
programmation.”<br />
Le Petit Journal, 03/03/08<br />
“Culture. Lancement <strong>de</strong>s Journées <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong>. Avec Benoîte Groult et Maria<br />
Rosa Cutrufelli. Marie-Pierre Pouch accueillait hier au théâtre <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong> Benoîte<br />
Groult et Maria Rosa Cutrufelli, écrivaines, qui tour à tour, ont raconté leur rencontre<br />
avec la Montalbanaise <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong>.”<br />
La Dépêche, 06/03/08<br />
“Bibliothèque municipale. Au fil d’<strong>Olympe</strong> avec EvelyneMorael-Fol. Dans le cadre <strong>de</strong>s<br />
Journées <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong>, initiées par la Municipalité, Evelyne Morael-Fol intervenait à<br />
la Bibliothèque Municipale pour<br />
entraîner l’assistance sur les traces d’<strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong>, femme aux multiples facettes<br />
[...]”<br />
Le Petit Journal, 07/03/08<br />
“Deux jours intenses et riches <strong>de</strong> rencontres. Durant <strong>de</strong>ux jours,<strong>Montauban</strong>, ville natale<br />
d’<strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong>, a donné à sa façon la parole à celle qui, en novembre 1793, montait<br />
sur l’échafaud, pour avoir défendu ces idées <strong>de</strong> liberté et <strong>de</strong> tolérance.”<br />
Le Petit Journal, 07/03/08<br />
“Place Nationale. Autour d’<strong>Olympe</strong>... En ce samedi 8 mars, Journée <strong>de</strong> la femme,<br />
Maurice Baux, votre bouquiniste boulegayre <strong>de</strong> la place Nationale vous invite à venir<br />
“dresser le couvert” sur la table d’<strong>Olympe</strong>. Au menu, <strong>de</strong>s écrits <strong>de</strong> femmes libres et<br />
engagées dans l’action et dans le verbe.”<br />
Le Petit Journal, 08-09/03/08<br />
“Journées <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong>. Benoîte Groult : l’art d’être femme... [...] Dynamique,<br />
humour incisif, lucidité foudroyante, une puissante énergie <strong>de</strong> vivre, Benoîte Groult,<br />
marraine <strong>de</strong> cette 2e édition <strong>de</strong>s “Journées <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong>”, lors <strong>de</strong> son intervention<br />
au théâtre <strong>Olympe</strong> <strong>de</strong> <strong>Gouges</strong>, a soulevé l’enthousiasme <strong>de</strong> l’assistance et cette rencontre<br />
toute à la fois brillante et généreuse, n’aura laissé personne indifférent.”<br />
Le Petit Journal, 08-09/03/08<br />
“Journée <strong>de</strong> la femme, le féminisme selon <strong>Olympe</strong> [...] Mieux connaître l’ampleur <strong>de</strong><br />
l’oeuvre d’<strong>Olympe</strong><br />
<strong>de</strong> <strong>Gouges</strong> et donner à réflêchir sur la situation <strong>de</strong>s femmes dans le mon<strong>de</strong>”<br />
Journal du Palais, 13-19/03 2008<br />
Radios Nostalgie, CFM : spots et infos locales.<br />
“Félicitations pour cette initiative et pour ce superbe programme <strong>de</strong>s 2e journées <strong>Olympe</strong><br />
<strong>de</strong> <strong>Gouges</strong>.<br />
Mes amitiés à Benoîte Groult qui les prési<strong>de</strong>nt ainsi qu'à vos divers conférencières et<br />
conférenciers. Bien à vous.” Michelle Perrot, journaliste - France 5 Les Lundis <strong>de</strong> l’histoire<br />
Reportage TLT Toulouse Télévision.<br />
29
Annexe 2<br />
DECLARATION DES DROITS DE LA FEMME ET DE LA CITOYENNE<br />
1791<br />
Décrétée par l'Assemblée nationale dans ses <strong>de</strong>rnières séances ou dans celle <strong>de</strong> la<br />
prochaine législature.<br />
PREAMBULE<br />
Les mères, les filles, les soeurs, représentantes <strong>de</strong> la nation, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt d'être<br />
constituées en Assemblée nationale.<br />
Considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> la femme, sont les seules<br />
causes <strong>de</strong>s malheurs publics et <strong>de</strong> la corruption <strong>de</strong>s gouvernements, ont résolu d'exposer<br />
dans une déclaration solennelle, les droits naturels inaliénables et sacrés <strong>de</strong> la femme,<br />
afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur<br />
rappelle sans cesse leurs droits et leurs <strong>de</strong>voirs, afin que les actes du pouvoir <strong>de</strong>s femmes,<br />
et ceux du pouvoir <strong>de</strong>s hommes, pouvant être à chaque instant <strong>com</strong>parés avec le but <strong>de</strong><br />
toute institution politique, en soient plus respectés, afin que les réclamations <strong>de</strong>s<br />
citoyennes, fondées désormais sur <strong>de</strong>s principes simples et incontestables, tournent<br />
toujours au maintien <strong>de</strong> la Constitution, <strong>de</strong>s bonnes mœurs, et au bonheur <strong>de</strong> tous.<br />
En conséquence, le sexe supérieur, en beauté <strong>com</strong>me en courage, dans les souffrances<br />
maternelles, reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices <strong>de</strong> l'Etre suprême, les<br />
Droits suivants <strong>de</strong> la Femme et <strong>de</strong> la Citoyenne.<br />
Article premier.<br />
La Femme naît libre et <strong>de</strong>meure égale à l'homme en droits. Les distinctions sociales ne<br />
peuvent être fondées que sur l'utilité <strong>com</strong>mune.<br />
Article 2<br />
Le but <strong>de</strong> toute association politique est la conservation <strong>de</strong>s droits naturels et<br />
imprescriptibles <strong>de</strong> la Femme et <strong>de</strong> l'Homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la<br />
sûreté, et surtout la résistance à l'oppression.<br />
Article 3<br />
Le principe <strong>de</strong> toute souveraineté rési<strong>de</strong> essentiellement dans la Nation, qui n'est que la<br />
réunion <strong>de</strong> la Femme et <strong>de</strong> l'Homme: nul corps, nul individu, ne peut exercer d'autorité qui<br />
n'en émane expressément.<br />
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Article 4<br />
La liberté et la justice consistent à rendre tout ce qui appartient à autrui; ainsi l'exercice<br />
<strong>de</strong>s droits naturels <strong>de</strong> la femme n'a <strong>de</strong> bornes que la tyrannie perpétuelle que l'homme lui<br />
oppose; ces bornes doivent être réformées par les lois <strong>de</strong> la nature et <strong>de</strong> la raison.<br />
Article 5<br />
Les lois <strong>de</strong> la nature et <strong>de</strong> la raison défen<strong>de</strong>nt toutes actions nuisibles à la société; tout ce<br />
qui n'est pas défendu pas ces lois, sages et divines, ne peut être empêché, et nul ne peut<br />
être contraint à faire ce qu'elles n'ordonnent pas.<br />
Article 6<br />
La loi doit être l'expression <strong>de</strong> la volonté générale; toutes les Citoyennes et Citoyens<br />
doivent concourir personnellement ou par leurs représentants, à sa formation; elle doit<br />
être la même pour tous : toutes les Citoyennes et tous les Citoyens, étant égaux à ses<br />
yeux, doivent être également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics,<br />
selon leurs capacités, et sans autres distinctions que celles <strong>de</strong> leurs vertus et <strong>de</strong> leurs<br />
talents.<br />
Article 7<br />
Nulle femme n'est exceptée; elle est accusée, arrêtée, et détenue dans les cas déterminés<br />
par la loi: les femmes obéissent <strong>com</strong>me les hommes à cette loi rigoureuse.<br />
Article 8<br />
La Loi ne doit établir que <strong>de</strong>s peines strictement et évi<strong>de</strong>mment nécessaires, et nul ne<br />
peut être puni qu'en vertu d'une Loi établie et promulguée antérieurement au délit et<br />
légalement appliquée aux femmes.<br />
Article 9<br />
Toute femme étant déclarée coupable; toute rigueur est exercée par la Loi.<br />
Article 10<br />
Nul ne doit être inquiété pour ses opinions mêmes fondamentales, la femme a le droit <strong>de</strong><br />
monter sur l'échafaud; elle doit avoir également celui <strong>de</strong> monter à la Tribune; pourvu que<br />
ses manifestations ne troublent pas l'ordre public établi par la loi.<br />
Article 11<br />
La libre <strong>com</strong>munication <strong>de</strong>s pensées et <strong>de</strong>s opinions est un <strong>de</strong>s droits les plus précieux <strong>de</strong><br />
la femme, puisque cette liberté assure la légitimité <strong>de</strong>s pères envers les enfants. Toute<br />
Citoyenne peut donc dire librement, je suis mère d'un enfant qui vous appartient, sans<br />
qu'un préjugé barbare la force à dissimuler la vérité ; sauf à répondre <strong>de</strong> l'abus <strong>de</strong> cette<br />
liberté dans les cas déterminés par la Loi.<br />
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Article 12<br />
La garantie <strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> la femme et <strong>de</strong> la Citoyenne nécessite une utilité majeure; cette<br />
garantie doit être instituée pour l'avantage <strong>de</strong> tous, et non pour l'utilité particulière <strong>de</strong><br />
celles à qui elle est confiée.<br />
Article 13<br />
Pour l'entretien <strong>de</strong> la force publique, et pour les dépenses d'administration, les<br />
contributions <strong>de</strong> la femme et <strong>de</strong> l'homme sont égales ; elle a part à toutes les corvées, à<br />
toutes les tâches pénibles; elle doit donc avoir <strong>de</strong> même part à la distribution <strong>de</strong>s places,<br />
<strong>de</strong>s emplois, <strong>de</strong>s charges, <strong>de</strong>s dignités et <strong>de</strong> l'industrie.<br />
Article 14<br />
Les Citoyennes et Citoyens ont le droit <strong>de</strong> constater par eux-mêmes ou par leurs<br />
représentants, la nécessité <strong>de</strong> la contribution publique. Les Citoyennes ne peuvent y<br />
adhérer que par l'admission d'un partage égal, non seulement dans la fortune, mais encore<br />
dans l'administration publique, et <strong>de</strong> déterminer la quotité, l'assiette, le recouvrement et<br />
la durée <strong>de</strong> l'impôt.<br />
Article 15<br />
La masse <strong>de</strong>s femmes, coalisée pour la contribution à celle <strong>de</strong>s hommes, a le droit <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r <strong>com</strong>pte, à tout agent public, <strong>de</strong> son administration.<br />
Article 16<br />
Toute société, dans laquelle la garantie <strong>de</strong>s droits n'est pas assurée, ni la séparation <strong>de</strong>s<br />
pouvoirs déterminée, n'a point <strong>de</strong> constitution; la constitution est nulle, si la majorité <strong>de</strong>s<br />
individus qui <strong>com</strong>posent la Nation, n'a pas coopéré à sa rédaction.<br />
Article 17<br />
Les propriétés sont à tous les sexes réunis ou séparés: elles ont pour chacun un droit<br />
lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l'exige évi<strong>de</strong>mment, et sous la<br />
condition d'une juste et préalable in<strong>de</strong>mnité.<br />
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