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traitement des formes résistantes et récidivantes des vascularites à ...

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86 P. NACHMAN ET COLL.<br />

voies respiratoire supérieures. Son efficacité dans la prévention de rechutes affectant<br />

les autres organes, notamment les reins, reste incertaine.<br />

Méthotrexate (MTX)<br />

L’efficacité du MTX comme <strong>traitement</strong> d’entr<strong>et</strong>ien <strong>des</strong> patients atteints d’une<br />

GW a été évaluée lors d’étu<strong>des</strong> ouvertes, non contrôlées [58, 59]. Dans l’étude de<br />

Langford <strong>et</strong> al., 42 patients atteints d’une GW en rémission grâce <strong>à</strong> un <strong>traitement</strong><br />

combiné cyclophosphamide <strong>et</strong> corticoï<strong>des</strong> [16] ont reçu au décours du <strong>traitement</strong><br />

d’attaque du MTX. La dose initiale hebdomadaire était de 0,3 mg/kg (maximum<br />

de 15 mg/sem) <strong>et</strong> augmentée progressivement jusqu’<strong>à</strong> un maximum de 25 mg/kg<br />

par semaine. Durant un suivi médian de 32 mois (extrêmes de 5-71 mois),<br />

22 patients (52 p. 100) ont rechuté dont 16 (72 p. 100) avec une glomérulonéphrite.<br />

La durée médiane de rémission était de 15 mois (extrêmes de 5-60 mois).<br />

Ce taux de rechute était similaire <strong>à</strong> celui d’un groupe témoin historique traité par<br />

le cyclophosphamide pendant un an après la mise en rémission.<br />

Dans une autre étude, 71 patients en rémission d’une GW ont été traités par du<br />

MTX par voie intraveineuse hebdomadaire <strong>à</strong> 0,3 mg/kg [59] associé <strong>à</strong> une faible<br />

dose de corticoï<strong>des</strong> dans 55 cas. Durant le suivi, en moyenne de 25,2 mois (extrêmes<br />

1-71 mois), 26 <strong>des</strong> 71 patients (36,6 p. 100) ont rechuté, avec une atteinte <strong>des</strong><br />

voies respiratoires supérieures dans 69 p. 100 <strong>des</strong> cas <strong>et</strong> rénale dans 61 p. 100 <strong>des</strong><br />

cas. Le <strong>traitement</strong> par corticoï<strong>des</strong> associé au MTX n’a pas eu d’eff<strong>et</strong> déterminant<br />

sur le taux de rechute.<br />

Dans l’étude européenne randomisée <strong>et</strong> contrôlée « NORAM » [60], l’administration<br />

du MTX était associée <strong>à</strong> un taux de rechute supérieur <strong>à</strong> celui du groupe<br />

traité par le cyclophosphamide (69,5 p. 100 vs 46,5 p. 100). De plus, 45 p. 100 <strong>des</strong><br />

rechutes eurent lieu pendant la période de <strong>traitement</strong> par le MTX.<br />

Ces trois étu<strong>des</strong> concordantes suggèrent l’inefficacité du MTX pour la prévention<br />

<strong>des</strong> rechutes.<br />

Azathioprine<br />

L’inhibiteur de synthèse <strong>des</strong> purines, l’azathioprine, comme alternative au cyclophosphamide<br />

pour le <strong>traitement</strong> d’entr<strong>et</strong>ien a été testé dans une grande étude<br />

multicentrique randomisée européenne « CYCAZAREM ». Cent-quarante-quatre<br />

patients ayant une vascularite <strong>à</strong> MPO- ou PR3-ANCA mis en rémission par le <strong>traitement</strong><br />

conventionnel ont reçu soit le cyclophosphamide pour une durée totale de<br />

12 mois, soit de l’azathioprine. Au décours de c<strong>et</strong>te période de <strong>traitement</strong>s différents,<br />

tous les patients ont reçu de l’azathioprine pour 12 mois supplémentaires [21].<br />

À 12 mois, le taux de rechutes était similaire dans les deux groupes (13,7 p. 100<br />

groupe cyclophosphamide vs 15,5 p. 100 groupe azathioprine, P = 0,65). De même,<br />

l’incidence <strong>des</strong> eff<strong>et</strong>s secondaires était comparable (10 p. 100 groupe cyclophosphamide<br />

vs 11 p. 100 groupe azathioprine, P = 0,94).<br />

Étanercept<br />

L’étanercept est un dimère de protéine chimérique obtenue en fusionnant le<br />

domaine de liaison extracellulaire du récepteur 2 humain du TNF (TNFR2/p75) <strong>et</strong><br />

le domaine Fc de l’IgG1 humaine. C’est un antagoniste puissant du TNF [61].<br />

L’efficacité de l’étanercept dans le <strong>traitement</strong> d’entr<strong>et</strong>ien de la GW a été évaluée<br />

dans une étude randomisée <strong>et</strong> contrôlée contre placebo WGET [20]. Le critère de<br />

jugement principal était la persistance de la rémission pour une durée d’au moins

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